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[RP] Les couloirs, un petit placard où est planqué du vin...

Phelipe
Dans un bruyant silence où des gémissements suggérés rythmaient l’ébat des corps en fusion, les deux amis devenus époux et galants profitèrent des alchimies qui leur étaient généreusement offertes par le Plus Haut, savourant l’un plaisir retrouvé, l’autre découvert.

Les bonnes choses ayant généralement une fin, considérant la fin comme une chose arrivant avant la mort des concernés, celle-ci ne fît exception aux statistiques et tous deux se retrouvèrent bientôt comme deux bêtas ahuris se réveillant d’une illusion perverse de désirs et d’envies inavouables. Lorsqu’ils furent rhabillés, légèrement gênés, sobrement satisfaits, Quelqu’un sembla considérer qu’ils avaient accompli l’œuvre avec brio, puisque ce quelqu’un dérouta imperceptiblement le trajet du valet qui marchait des cuisines en direction de l’alcôve nuptiale dans une synchronisation parfaite et bienheureuse.


-« Ouvrez ! » criait Phelipe, tambourinant à la porte depuis qu’il lui semblait avoir perçu des bruits de pas dans le couloir de la séquestration.

Le déclic d’une serrure résonna dans le religieux mutisme qui s’était imposé à eux avec violence.


-« Maurin ! Enfin ! »

-« Que Messire le Vicomte m’excuse, mais par le sans-nom que faites vous donc là ! »
-« On visite »
-« Cela plait-il à madame ? »
-« Je crois… On ne demande pas cela à sa femme, voyons. »
-« Si messire l’affirme… Mais verrouiller la porte depuis l’extérieur était-il tant nécessaire à votre charmante balade en pleine réception organisée pour votre mariage ? »
-« Je vous en pose des questions, Maurin ?! Retournez au service, nous filons au banquet »
-« C’est une bonne nouvelle. Mais puis-je conseiller madame sur un point ? »
-« Le temps passe, soyez bref ! »
-« La robe de madame se porte dans l’autre sens »

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Umiko
Son époux avait préféré ne pas entendre les quelques mots murmurés par une partie de la conscience d’Umiko pendant que l’autre partie se laissait aller à la découverte de ce qui scellerait à jamais leur mariage… Le mariage consommé, gênée, elle était restée silencieuse, ne réussissant pas à faire le tri dans ses pensées et ses sentiments.

Nul doute que Phelipe avait su se montrer doux mais si le fait qu’il ait connu elle ne voulait pas savoir combien d’autres femmes avant y était certainement pour quelque chose, bizarrement, cela la dérangeait un peu désormais. Pourquoi donc ? Elle avait accepté de l’épouser en sachant cela pourtant.

Il y avait également ce sentiment de devoir accompli dans des circonstances autres que celles qui auraient dû être. Malgré l’ivresse due au vin, aurait-elle due être plus ferme et repousser son époux ? Cela se faisait-il seulement de repousser son époux le jour des noces ? S’était-elle montrée faible ? Lui, s’était-il montré trop pressant ?

A tout cela, un autre sentiment, qu’elle ne réussissait pas à nommer, venait s’ajouter. Il était lié au fait qu’elle avait irrémédiablement perdu son innocence, que cela n’arrivait qu’une fois dans une vie, et que pour elle, cela serait à jamais associé à un lieu sombre et froid, au goût du vin et des pommes, la dureté de caisses de vin contre son dos, à un éventail large de sensations allant du fort agréable à la douleur.

Alors qu’elle hésitait à parler, à se remettre à discuter avec son époux, à peut-être lui faire part de son état d’esprit du moment, assez instable il faut bien l’avouer, lui entendit du bruit dans le couloir et se remit à tambouriner à la porte. Cette dernière finit par s’ouvrir, Maurin accroché à la poignée. S’en suivit alors un échange de phrases entre Phelipe et le valet, un échange qu’Umiko écoutait à peine, jusqu’à la remarque, malheureusement vraie, de Maurin à propos de sa robe.

Elle dit alors dans un murmure :


-« Oh, merci Maurin… Passez moi un peu de lumière je vous prie. » Regardant alors Phelipe : « mon cher époux, voulez-vous bien m’attendre dans le couloir le temps que j’arrange ma toilette ? Je ne devrais pas être longue. »

Se retrouvant seule dans l’alcôve désormais illuminée, la vision des caisses de vin la frappa et elle ne put s’empêcher d’éprouver de la honte… Mais elle n’avait pas le temps de se laisser aller. Elle arrangea donc sa toilette, essaya de réarranger au mieux sa coiffure et sortir rejoindre son époux, sans se retourner, mais le regard fiévreux.
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