Nith
[Sur l'estrade, le Perplexe surveille ses hommes]
Le relais avait été passé, après avoir énoncé le discours d'introduction, et les mauvaises nouvelles du jour, c'était au tour de la Pivoine de se mettre en avant. Sourire discret, regard appuyé, et les yeux rieurs, voilà ce que le Perplexe lui avait réservé. Une amitié sincère s'était nouée au fil de ces longs mois de travail commun, une perspective identique pour le bien et l'avenir de la Licorne s'était dessiné à leur yeux, et désormais, il leur restait un dernier travail, le plus difficile, le plus coûteux en temps et en énergie: assurer la nouvelle génération dans le respect de ces valeurs auxquelles l'Ordre tient tant: Justice, Honneur, Bravoure. Malgré leur caractère pratiquement opposé, ils avaient tiré avantages des capacités de chacun: elle était ombre, il était lumière; elle préférait travailler à l'arrière, éminence grise du conseil, il était celui sur lequel les institutions se focaliser, premier représentant de son Ordre; elle était en général avare de mots, lui avait acquis une certaine facilité à discourir (de tout et de rien, diront certains...). Il accompagna son regard d'un hochement approbateur de la tête, le programme des réjouissances avait été décidé au détail près, et pour l'heure, la mise en scène respectait ce cahier des charges. A la Noire Capitaine d'attirer l'attention du public, non sans que cela élargit le sourire du Perplexe. Chacun son tour, après tout...
Et ainsi le ballet des intronisations pouvait commencer. Cérémonies récurrentes au sein de l'Ordre, elles rythmaient la vie en la forteresse de Ryes, permettant d'évaluer les compétences et l'engagement de chaque membre de la Licorne, depuis l'Homme d'armes jusqu'au Chevalier. Car la voie de la Chevalerie se mérite, et s'entretien au jour le jour. Ce n'est point un simple titre de noblesse comme un autre, mais bien l'aboutissement d'un long cheminement, que l'on doit poursuivre afin de conserver le même niveau d'exigence. Et puis, ne devons-nous pas être plus sévères envers ceux qui sont sensés représenter le paroxysme de ce laborieux parcours du combattant?
Ce fut d'abord le tour des Escuyers, forces vives de l'Ordre, sur lequel on fonde ses espoirs et ses rêves. Jugé dignes de faire entièrement partie des membres de la Licorne, les nouveaux intronisés ont encore du pain sur la planche, et ne peuvent et ne doivent se reposer sur leurs lauriers. C'est un nouveau départ pour eux, au sein de la Licorne, et ce quelques soit leur passé, leur expérience, leur titre de noblesse... Car au sein de Ryes, seul comptait le rang acquis au sein de l'Ordre, dans une ambiance de fraternité. Que ce soit Phil1, l'homme d'armes le plus ancien de la forteresse de Ryes, Rheanne, combattante mainoise au service de son Comté et de son Conseil, Shiska, ancien gradé au sein de l'armée Limousine et compagnon de vie comme d'aventure d'une autre Licorne, Boucanier, un autre homme d'armes voyageur qui n'hésite pas à prendre la route pour rejoindre le champ de bataille, ou bien alors Adrian, l'escuyer personnel malmené par la Maistresse d'armes, qui d'un gamin hargneux s'était transformé et éveillé en un noble jeune homme connaissant ses responsabilités, tous méritaient d'entrer dans cette famille, cet Ordre, cette communauté. Mais leur route ne doit pas s'arrêter en si bon chemin...
Et puis ce fut le tour de nommer deux Errantes en les personnes d'Ewaele et Sindanarie. Il se rappelle de cette ancienne Comtesse du Limousin, qui a fait bien du chemin depuis, pour finalement commencer à s'affirmer dans ses choix et ses décisions. Quant à Sindanarie, le Perplexe se souvient d'une timide escuyère cherchant à prouver sa valeur et demandant à représenter la Licorne, notamment en Diplomatie. Ces deux dames avaient prouvé leur valeur, des futurs piliers de l'Ordre, des personnes sur lesquelles on peut compter sans hésiter. De nouvelles têtes, qui prennent de la confiance et de l'assurance, voilà ce dont la Licorne avait besoin, et particulièrement en ces temps de disette.
Le temps avançait, le soleil était parti se reposer au delà de l'horizon, laissant la clairière uniquement baignée par la tremblotante luminosité des flambeaux. Cette ambiance ajoutait une autre dimension dans la solennité de la cérémonie, une réunion nocturne, lumineuse, avec une pointe d'allégresse. C'était l'apothéose d'une longue mission, la récompense et l'achèvement d'un dur labeur, ce qui la rendait que plus appréciable. Maistre Perplexe, sur son trône perché, scrutait l'assemblée à ses pieds. D'un regard appuyé, il fut témoin d'une scène insolite au sein des spectateurs: un baiser entre l'un des escuyers nouvellement intronisés et une Errante confirmée. Hum... S'il s'était trouvé en Salle du Chapitre, une réplique aura rapidement franchi ses lèvres. Mais ici, après tout, une pointe de fantaisie ne faisait pas de mal. tant que ça n'allait pas plus loin...
La cérémonie se poursuit, et deux nouvelles dames sont appelées: visiblement, la gente féminine était à l'honneur ce soir, au sein de la Licorne. Bess Sancte Merveille et Alethea de Saint Yriex, tel était le nom de ces deux femmes. Un regard à la Pivoine: oui, c'était l'heure. Le Perplexe se remit sur pied et s'avança, sourire aux lèvres alors que la Capitaine prenait un peu de recul. Bien, il fallait donc y aller. On respire, on se concentre, il fallait à nouveau prendre la parole. Une chanson réconfortante lui revint en mémoire, une de ses chansons enfantines qui apaisent le corps comme l'esprit:
"Sweet kitty, warm kitty,
little ball of fur.
Happy kitty, sleepy kitty,
purr purr, purr..."
Le Normand s'avance au centre de l'estrade, attirant l'attention d'un raclement de gorge et d'un coup de sa canne sur le sol de bois. Ses cheveux s'embrasent à la lueur des flambeaux, ses vêtements prennent des reflets d'or alors qu'il regarde avec insistance un escuyer poitevin, sourire aux lèvres.
- Si l'escuyer Eragon veut bien s'avancer sur l'estrade.
Bizarre comme entrée en matière, n'est-ce pas? On appelle deux dames, et on demande à une autre personne de rappliquer. Hé, hé, hé... Non, il ne devenait pas dément, contrairement à ce que l'on pouvait croire. Il se tenait, droit et fier de cet Ordre, devant les deux dames. D'ailleurs, l'entrée en scène de la Limousine ne pouvait plus détendre l'atmosphère, qui même solennelle, était bien moins stricte que les cérémonie de la salle du Chapitre. Une chute sur son séant, voilà bien une façon inhabituelle de recevoir une nouvelle. A croire que c'était dans les habitudes limousines de frapper une surface avec une partie inadéquate de son corps. Il se souvenait encore de la rencontre d'un certain Gardon avec une porte... Cela ne manqua pas de faire éclater un petit rire de la part du Perplexe. Mais pour l'heure, reprenons un peu de sérieux.
- Alethea, Bess, vous avez toutes les deux montré et prouvé votre dévouement pour la Licorne. En prenant la direction de la mission dans le Maine, vous nous avez prouvé, à nous membres du Haut Conseil, que vous êtes désormais prêtes à devenir Chevaliers et à prendre le commandement des membres de la Licorne. Car ainsi fonctionne la Licorne: chacun peut être amené à prendre la tête d'une mission, qu'il soit escuyer ou chevalier, et ainsi prouver ses capacités de dirigeant. Toutes les deux, vous nous avez ravie avec vos compétences dans la gestion des troupes, la liaison faite avec les autorités locales pour travailler en concert avec la maréchaussée et l'armée du Maine, que ce soit à Laval ou au Mans. En cela, vous pouvez être fières, et vous nous rendez fiers.
A partir de ce jour, vous aurez de nouvelles responsabilités, car avec le rang, vient bien sûr les charges qui y sont associées. La tâche devient plus ardue, l'exigence est aussi relevée d'un cran. Nous ne sommes, à dire vrai, jamais prêts pour ce qui nous attend dans l'avenir: suis-je prêt à assumer pareille charge? Suis-je réellement capable d'assurer pareil poste? Suis-je digne de pareil honneur? En cela, je répondrai ceci: non, nous ne sommes jamais prêt, car nous ne pouvons prévoir ce que l'avenir nous réserve. Mais est-ce pour autant qu'il faut se cacher, de crainte du futur? Non, il faut au contraire construire son propre destin, en assumant sur ses épaules les responsabilités et charges qui nous incombent. Et je rajouterai un passage de notre Charte:
"Un Chevalier de la Licorne doit toujours rester humble et ne se contenter que des honneurs qui lui sont donnés."
Vous êtes l'avenir de notre Ordre, un sang neuf, une nouvelle vision des choses, tout en gardant nos valeurs à l'esprit. De vos compétences et de vos capacités, nous n'en doutons point.
Prononcez donc maintenant ce serment qui vous liera pour toujours dans la voie de la Chevalerie, tant que vous en suivrez les principes:
" Qu'il soit su de mes frères et de mes surs, aujourd'hui en ce lieu, et à jamais pour les siècles des siècles, que moi, Bess Sancte Merveille ou Alethea de Saint Yriex, ayant été reconnue par mes pairs comme digne de porter haut les couleurs de notre ordre deviens par cet écu chevalier de plein droit de notre ordre.
Que les hommes, enclins au mal, et le démon qui parfois sommeille en eux prennent garde à mon bras, qui tel Michael, tel Lancelot, se fera le gardien des faibles et des opprimés, pour aujourd'hui et tant que Dieu me prêtera vie.
Que nul n'ignore que la Justice et la Bravoure guident ma route, et que je ne crains pas le mal. "
Le dernier serment de l'Ordre, le plus important, et le plus rare entendu. Rares étaient les adoubements, car rares étaient les personnes dignes de pareils honneurs. Mais en ce jour, ces deux dames en avaient relevé le défi...
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Le relais avait été passé, après avoir énoncé le discours d'introduction, et les mauvaises nouvelles du jour, c'était au tour de la Pivoine de se mettre en avant. Sourire discret, regard appuyé, et les yeux rieurs, voilà ce que le Perplexe lui avait réservé. Une amitié sincère s'était nouée au fil de ces longs mois de travail commun, une perspective identique pour le bien et l'avenir de la Licorne s'était dessiné à leur yeux, et désormais, il leur restait un dernier travail, le plus difficile, le plus coûteux en temps et en énergie: assurer la nouvelle génération dans le respect de ces valeurs auxquelles l'Ordre tient tant: Justice, Honneur, Bravoure. Malgré leur caractère pratiquement opposé, ils avaient tiré avantages des capacités de chacun: elle était ombre, il était lumière; elle préférait travailler à l'arrière, éminence grise du conseil, il était celui sur lequel les institutions se focaliser, premier représentant de son Ordre; elle était en général avare de mots, lui avait acquis une certaine facilité à discourir (de tout et de rien, diront certains...). Il accompagna son regard d'un hochement approbateur de la tête, le programme des réjouissances avait été décidé au détail près, et pour l'heure, la mise en scène respectait ce cahier des charges. A la Noire Capitaine d'attirer l'attention du public, non sans que cela élargit le sourire du Perplexe. Chacun son tour, après tout...
Et ainsi le ballet des intronisations pouvait commencer. Cérémonies récurrentes au sein de l'Ordre, elles rythmaient la vie en la forteresse de Ryes, permettant d'évaluer les compétences et l'engagement de chaque membre de la Licorne, depuis l'Homme d'armes jusqu'au Chevalier. Car la voie de la Chevalerie se mérite, et s'entretien au jour le jour. Ce n'est point un simple titre de noblesse comme un autre, mais bien l'aboutissement d'un long cheminement, que l'on doit poursuivre afin de conserver le même niveau d'exigence. Et puis, ne devons-nous pas être plus sévères envers ceux qui sont sensés représenter le paroxysme de ce laborieux parcours du combattant?
Ce fut d'abord le tour des Escuyers, forces vives de l'Ordre, sur lequel on fonde ses espoirs et ses rêves. Jugé dignes de faire entièrement partie des membres de la Licorne, les nouveaux intronisés ont encore du pain sur la planche, et ne peuvent et ne doivent se reposer sur leurs lauriers. C'est un nouveau départ pour eux, au sein de la Licorne, et ce quelques soit leur passé, leur expérience, leur titre de noblesse... Car au sein de Ryes, seul comptait le rang acquis au sein de l'Ordre, dans une ambiance de fraternité. Que ce soit Phil1, l'homme d'armes le plus ancien de la forteresse de Ryes, Rheanne, combattante mainoise au service de son Comté et de son Conseil, Shiska, ancien gradé au sein de l'armée Limousine et compagnon de vie comme d'aventure d'une autre Licorne, Boucanier, un autre homme d'armes voyageur qui n'hésite pas à prendre la route pour rejoindre le champ de bataille, ou bien alors Adrian, l'escuyer personnel malmené par la Maistresse d'armes, qui d'un gamin hargneux s'était transformé et éveillé en un noble jeune homme connaissant ses responsabilités, tous méritaient d'entrer dans cette famille, cet Ordre, cette communauté. Mais leur route ne doit pas s'arrêter en si bon chemin...
Et puis ce fut le tour de nommer deux Errantes en les personnes d'Ewaele et Sindanarie. Il se rappelle de cette ancienne Comtesse du Limousin, qui a fait bien du chemin depuis, pour finalement commencer à s'affirmer dans ses choix et ses décisions. Quant à Sindanarie, le Perplexe se souvient d'une timide escuyère cherchant à prouver sa valeur et demandant à représenter la Licorne, notamment en Diplomatie. Ces deux dames avaient prouvé leur valeur, des futurs piliers de l'Ordre, des personnes sur lesquelles on peut compter sans hésiter. De nouvelles têtes, qui prennent de la confiance et de l'assurance, voilà ce dont la Licorne avait besoin, et particulièrement en ces temps de disette.
Le temps avançait, le soleil était parti se reposer au delà de l'horizon, laissant la clairière uniquement baignée par la tremblotante luminosité des flambeaux. Cette ambiance ajoutait une autre dimension dans la solennité de la cérémonie, une réunion nocturne, lumineuse, avec une pointe d'allégresse. C'était l'apothéose d'une longue mission, la récompense et l'achèvement d'un dur labeur, ce qui la rendait que plus appréciable. Maistre Perplexe, sur son trône perché, scrutait l'assemblée à ses pieds. D'un regard appuyé, il fut témoin d'une scène insolite au sein des spectateurs: un baiser entre l'un des escuyers nouvellement intronisés et une Errante confirmée. Hum... S'il s'était trouvé en Salle du Chapitre, une réplique aura rapidement franchi ses lèvres. Mais ici, après tout, une pointe de fantaisie ne faisait pas de mal. tant que ça n'allait pas plus loin...
La cérémonie se poursuit, et deux nouvelles dames sont appelées: visiblement, la gente féminine était à l'honneur ce soir, au sein de la Licorne. Bess Sancte Merveille et Alethea de Saint Yriex, tel était le nom de ces deux femmes. Un regard à la Pivoine: oui, c'était l'heure. Le Perplexe se remit sur pied et s'avança, sourire aux lèvres alors que la Capitaine prenait un peu de recul. Bien, il fallait donc y aller. On respire, on se concentre, il fallait à nouveau prendre la parole. Une chanson réconfortante lui revint en mémoire, une de ses chansons enfantines qui apaisent le corps comme l'esprit:
"Sweet kitty, warm kitty,
little ball of fur.
Happy kitty, sleepy kitty,
purr purr, purr..."
Le Normand s'avance au centre de l'estrade, attirant l'attention d'un raclement de gorge et d'un coup de sa canne sur le sol de bois. Ses cheveux s'embrasent à la lueur des flambeaux, ses vêtements prennent des reflets d'or alors qu'il regarde avec insistance un escuyer poitevin, sourire aux lèvres.
- Si l'escuyer Eragon veut bien s'avancer sur l'estrade.
Bizarre comme entrée en matière, n'est-ce pas? On appelle deux dames, et on demande à une autre personne de rappliquer. Hé, hé, hé... Non, il ne devenait pas dément, contrairement à ce que l'on pouvait croire. Il se tenait, droit et fier de cet Ordre, devant les deux dames. D'ailleurs, l'entrée en scène de la Limousine ne pouvait plus détendre l'atmosphère, qui même solennelle, était bien moins stricte que les cérémonie de la salle du Chapitre. Une chute sur son séant, voilà bien une façon inhabituelle de recevoir une nouvelle. A croire que c'était dans les habitudes limousines de frapper une surface avec une partie inadéquate de son corps. Il se souvenait encore de la rencontre d'un certain Gardon avec une porte... Cela ne manqua pas de faire éclater un petit rire de la part du Perplexe. Mais pour l'heure, reprenons un peu de sérieux.
- Alethea, Bess, vous avez toutes les deux montré et prouvé votre dévouement pour la Licorne. En prenant la direction de la mission dans le Maine, vous nous avez prouvé, à nous membres du Haut Conseil, que vous êtes désormais prêtes à devenir Chevaliers et à prendre le commandement des membres de la Licorne. Car ainsi fonctionne la Licorne: chacun peut être amené à prendre la tête d'une mission, qu'il soit escuyer ou chevalier, et ainsi prouver ses capacités de dirigeant. Toutes les deux, vous nous avez ravie avec vos compétences dans la gestion des troupes, la liaison faite avec les autorités locales pour travailler en concert avec la maréchaussée et l'armée du Maine, que ce soit à Laval ou au Mans. En cela, vous pouvez être fières, et vous nous rendez fiers.
A partir de ce jour, vous aurez de nouvelles responsabilités, car avec le rang, vient bien sûr les charges qui y sont associées. La tâche devient plus ardue, l'exigence est aussi relevée d'un cran. Nous ne sommes, à dire vrai, jamais prêts pour ce qui nous attend dans l'avenir: suis-je prêt à assumer pareille charge? Suis-je réellement capable d'assurer pareil poste? Suis-je digne de pareil honneur? En cela, je répondrai ceci: non, nous ne sommes jamais prêt, car nous ne pouvons prévoir ce que l'avenir nous réserve. Mais est-ce pour autant qu'il faut se cacher, de crainte du futur? Non, il faut au contraire construire son propre destin, en assumant sur ses épaules les responsabilités et charges qui nous incombent. Et je rajouterai un passage de notre Charte:
"Un Chevalier de la Licorne doit toujours rester humble et ne se contenter que des honneurs qui lui sont donnés."
Vous êtes l'avenir de notre Ordre, un sang neuf, une nouvelle vision des choses, tout en gardant nos valeurs à l'esprit. De vos compétences et de vos capacités, nous n'en doutons point.
Prononcez donc maintenant ce serment qui vous liera pour toujours dans la voie de la Chevalerie, tant que vous en suivrez les principes:
" Qu'il soit su de mes frères et de mes surs, aujourd'hui en ce lieu, et à jamais pour les siècles des siècles, que moi, Bess Sancte Merveille ou Alethea de Saint Yriex, ayant été reconnue par mes pairs comme digne de porter haut les couleurs de notre ordre deviens par cet écu chevalier de plein droit de notre ordre.
Que les hommes, enclins au mal, et le démon qui parfois sommeille en eux prennent garde à mon bras, qui tel Michael, tel Lancelot, se fera le gardien des faibles et des opprimés, pour aujourd'hui et tant que Dieu me prêtera vie.
Que nul n'ignore que la Justice et la Bravoure guident ma route, et que je ne crains pas le mal. "
Le dernier serment de l'Ordre, le plus important, et le plus rare entendu. Rares étaient les adoubements, car rares étaient les personnes dignes de pareils honneurs. Mais en ce jour, ces deux dames en avaient relevé le défi...
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