--Les_thermes
De la pratique de lhygiène au Moyen-âge
Contrairement aux idées préconçues qui germeront au 20ème siècle, lhygiène faisait partie des murs de lépoque. Loin dêtre lexclusivité des temps modernes, cest un art que le Moyen-âge, malgré sa mauvaise réputation, cultivait avec amour et vivacité. A lopposé de la vision quon peut en avoir, l'eau nétait pas perçue comme source de maladies mais au contraire était alors un élément sacré, un remède purificateur et bienfaisant, et surtout, source de plaisir.
On se lavait pratiquement tous les jours. Les enfançons étaient même baignés plusieurs fois dans la journée. De plus, ils existaient bien des produits de beauté à lépoque, savons, jus de différentes plantes telles que la saponaire ou la bette aux vertus antipelliculaires.
On attribuait alors au bain des vertus curatives et purificatrices. A l'origine d'ordre essentiellement hygiénique, il semble qu'au fil des ans cette pratique ait pris un caractère plaisant prétexte à toutes sortes d'agréments galants. Il est bien évident qu'au début les gens y allaient pour se laver et se relaxer. "On n'ignorait pas le côté prophylactique des bains ; tous les médecins répétaient que cette pratique aidait à se conserver en bonne santé, et cela dès le 11e siècle : Aldébrandin de Sienne, dans son traité de médecine, écrit : "Li baigners en eau douce fait en étuve et en cuve, et en eau froide, fait la santé garder."*
On sy retrouvait pour se plonger dans leau chaude, sy retrouver et discuter ensemble. La nudité alors navait pas la même connotation que quelques siècles plus tard. On portait sur le corps nu un regard dénué de malice et de convoitise. Femmes et hommes devisaient ensemble calmement.
* Nicole Corsson
Les Thermes de Châteauroux
Il était plus facile, pour la plupart des gens, d'aller aux étuves que de se préparer un bain chaud chez soi. Cest donc ainsi que bien des bourgades et des grandes villes virent fleurir dans leur antre des établissements de bains publics.
Cétait le cas de ceux de Châteauroux qui avaient été érigés par Sieur Froissart, à côté de la Porte de Bourges. Bâtis à la fois sur le modèle des thermes romains et à la fois sur ceux de son époque, ils mélangeaient allégrement les deux traditions.
Une grande salle voutée dont la peinture était écaillée couvrait une énorme piscine commune où reposait une eau tiède et fumante. Dans une autre salle plus grande encore, de grandes étuves en bois étaient disposées afin que les clients puissent se laver.
De chaque côté de cette salle, deux petites pièces destinées au déshabillage. Dun côté les hommes et de lautre les femmes. Puis, entre les deux, le hall dentrée où siégeait Adémard le maistre étuvier, qui souvrait sur la rue de la Fronde.
Lancien édifice Castelroussin ne payait pas de mine depuis la dernière guerre. Les blessures infligées étaient guéries mais il en conservait des cicatrices presque outrancières: murs fissurés, crépis défraichis, colonnes renversées, dallage éclaté et bien dautres traces, vestiges des rudes combats qui sy étaient déroulés.
Néanmoins, les Castelroussins semblaient ne pouvoir se passer de leur moment de détente aux Thermes. Ils avaient été nettoyés, rénovés en partie afin de permettre lusage quétait le leur, soit favoriser lhygiène corporelle tout en devenant un moment de relaxation.
Et comme pour témoigner du courage des valeureux Castelroussins, il résonnait encore et toujours des clapotis de leau, des rires des baigneurs, de leurs murmures et de la voix des étuviers.
Chaque matins, Le Maistre-étuvier envoyaient quelques crieurs annoncer dans les rues du villages que les Thermes étaient ouverts.
" Seigneurs, venez vous baigner et étuver sans plus attendre... Les bains sont chauds, c'est sans mentir "
Derrière son comptoir, on pouvait apercevoir des savons, des onguents, des draps, des peignes, tout le nécessaire à la toilette.
Il vérifiait également à ce que les clients soient en bonne santé. Les malades et autres porteurs de germes navaient pas leur place en ces lieux.
Une pancarte dans le hall daccueil affichait les prix :
Contrairement aux idées préconçues qui germeront au 20ème siècle, lhygiène faisait partie des murs de lépoque. Loin dêtre lexclusivité des temps modernes, cest un art que le Moyen-âge, malgré sa mauvaise réputation, cultivait avec amour et vivacité. A lopposé de la vision quon peut en avoir, l'eau nétait pas perçue comme source de maladies mais au contraire était alors un élément sacré, un remède purificateur et bienfaisant, et surtout, source de plaisir.
On se lavait pratiquement tous les jours. Les enfançons étaient même baignés plusieurs fois dans la journée. De plus, ils existaient bien des produits de beauté à lépoque, savons, jus de différentes plantes telles que la saponaire ou la bette aux vertus antipelliculaires.
On attribuait alors au bain des vertus curatives et purificatrices. A l'origine d'ordre essentiellement hygiénique, il semble qu'au fil des ans cette pratique ait pris un caractère plaisant prétexte à toutes sortes d'agréments galants. Il est bien évident qu'au début les gens y allaient pour se laver et se relaxer. "On n'ignorait pas le côté prophylactique des bains ; tous les médecins répétaient que cette pratique aidait à se conserver en bonne santé, et cela dès le 11e siècle : Aldébrandin de Sienne, dans son traité de médecine, écrit : "Li baigners en eau douce fait en étuve et en cuve, et en eau froide, fait la santé garder."*
On sy retrouvait pour se plonger dans leau chaude, sy retrouver et discuter ensemble. La nudité alors navait pas la même connotation que quelques siècles plus tard. On portait sur le corps nu un regard dénué de malice et de convoitise. Femmes et hommes devisaient ensemble calmement.
* Nicole Corsson
Les Thermes de Châteauroux
Il était plus facile, pour la plupart des gens, d'aller aux étuves que de se préparer un bain chaud chez soi. Cest donc ainsi que bien des bourgades et des grandes villes virent fleurir dans leur antre des établissements de bains publics.
Cétait le cas de ceux de Châteauroux qui avaient été érigés par Sieur Froissart, à côté de la Porte de Bourges. Bâtis à la fois sur le modèle des thermes romains et à la fois sur ceux de son époque, ils mélangeaient allégrement les deux traditions.
Une grande salle voutée dont la peinture était écaillée couvrait une énorme piscine commune où reposait une eau tiède et fumante. Dans une autre salle plus grande encore, de grandes étuves en bois étaient disposées afin que les clients puissent se laver.
De chaque côté de cette salle, deux petites pièces destinées au déshabillage. Dun côté les hommes et de lautre les femmes. Puis, entre les deux, le hall dentrée où siégeait Adémard le maistre étuvier, qui souvrait sur la rue de la Fronde.
Lancien édifice Castelroussin ne payait pas de mine depuis la dernière guerre. Les blessures infligées étaient guéries mais il en conservait des cicatrices presque outrancières: murs fissurés, crépis défraichis, colonnes renversées, dallage éclaté et bien dautres traces, vestiges des rudes combats qui sy étaient déroulés.
Néanmoins, les Castelroussins semblaient ne pouvoir se passer de leur moment de détente aux Thermes. Ils avaient été nettoyés, rénovés en partie afin de permettre lusage quétait le leur, soit favoriser lhygiène corporelle tout en devenant un moment de relaxation.
Et comme pour témoigner du courage des valeureux Castelroussins, il résonnait encore et toujours des clapotis de leau, des rires des baigneurs, de leurs murmures et de la voix des étuviers.
Chaque matins, Le Maistre-étuvier envoyaient quelques crieurs annoncer dans les rues du villages que les Thermes étaient ouverts.
" Seigneurs, venez vous baigner et étuver sans plus attendre... Les bains sont chauds, c'est sans mentir "
Derrière son comptoir, on pouvait apercevoir des savons, des onguents, des draps, des peignes, tout le nécessaire à la toilette.
Il vérifiait également à ce que les clients soient en bonne santé. Les malades et autres porteurs de germes navaient pas leur place en ces lieux.
Une pancarte dans le hall daccueil affichait les prix :
Citation:
THERMES PUBLICS DE CHÂTEAUROUX
Bains chauds : 8 deniers
Bains tièdes : 6 deniers
Etuves : 4 deniers
Bain et étuve : 10 deniers
Prêt de drap de lin : 2 deniers
Savons(différents parfums : miel, lait, amende, gingembre) : 5 écus
Jus de saponaire, de blette ou de feuilles de chêne : 5 deniers
Eau de rose ou de violette : 2 écus.
Lait d'amende ou d'ânesse : 4 écus
Sel de bain : 5 écus
Huiles de bain parfumées : 10 écus
Peignes : 15 écus
THERMES PUBLICS DE CHÂTEAUROUX
Bains chauds : 8 deniers
Bains tièdes : 6 deniers
Etuves : 4 deniers
Bain et étuve : 10 deniers
Prêt de drap de lin : 2 deniers
Savons(différents parfums : miel, lait, amende, gingembre) : 5 écus
Jus de saponaire, de blette ou de feuilles de chêne : 5 deniers
Eau de rose ou de violette : 2 écus.
Lait d'amende ou d'ânesse : 4 écus
Sel de bain : 5 écus
Huiles de bain parfumées : 10 écus
Peignes : 15 écus
[HRP : Ouvert à tous. Les Thermes de Châteauroux est un monument historique selon lhistoire RP du village, il ne tient quà vous de le faire vivre comme bon vous semble.]