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Info:
l'accouchement d'umiko (voir livre associé)

[RP]D'un poids en moins

Vanyel
Chambre d'Umiko

Elle fut reconnaissante aux gens de la maison et de les aider Altea et elle à soutenir Umiko, enfin en fait ils avaient pris en charge sa vicomtesse de marraine.

Elle les dirigea vers la chambre d’Umiko. Une fois arrivés, ils l’installèrent sur son lit. Elle les remercia avant qu’ils ne s’éclipsent. Puis Altea s’affaira autour de sa marraine.

C’est fou comme elle se sentait inutile. Ne sachant pas quoi faire d’autre, elle évita de se mettre dans le chemin du médecin et prit simplement la main d’Umiko.

altea
Elle les avaient suivit portant son regard sur la pauvre femme ballotter en tout sens par les gens du château.
Porter une femme, voila qui revêtait bien des disposition différente.
Et il était sur que c’est gens la n’avait pas les disposition nécessaire pour porter convenablement une jeune femme.
Ils auraient aussi bien pu accélérer l’accouchement avec de tel ballottement.
Mais les eaux avaient tenu bon, et le jeune bébé qui n’avait jamais vu le jour, le verrais que part bien plus tard a présent.
Mais elles n’avaient pas eu le choix des gens, elles s’en étaient donc contenté.
Des champignon, voila qu’elle avait une envie subie de champignon.
Voila qui n’était pas moment véritablement propice alors que le travaille allait commencer d’ici a quelques secondes.
Ne suffisait donc de ne pas apporter le plat en question prétextant qu’il arriverait sous peut. Mais sans aucun espoir de les manger avant la fin de l’accouchement.
Si bien sur elle arrivait a survivre a tel événement !
Et jamais rien n’était véritablement acquit.
Des champignons, les femmes enceinte avaient des envies bien particulière.
Mais elle laissa pourtant les choses se faire.
Les gens du château la posèrent bien délicatement sur sa couche.
Délicatement, voila qui la changeait du voyage qu’elle avait du endurer.
Partir, voila ce qu’ils auraient fait d’un trait si elle ne les avaient pas retenu :


Messieurs, préparer donc des draps de rechange.
Des vêtement de nuit également.
Hum, fait chauffer de l’eau.
Et ramener nous quelques bouteille de bon vin, et si vous avez de la bière, n’hésitez pas, nous en aurons sans doute besoin également.


Se retournant alors en direction de vanyel afin de lui faire quelques demande :

Madame, tenez lui la main, donner lui la force de vivre par vos parole les plus sensibles.
Et n’hésité pas à boire quand ils nous aurons apporter le nécessaire.
Cela vous donneras du courage je n’en doute pas.


Voila qu’elle avait elle aussi avoir besoin d’un bon remonter.
Les fuites allaient bientôt survenir, et il allait falloir y faire face.
Sans pour autant pouvoir faire appel à un plombier qui n’y aurait rien pu faire.
Elle était seul ici même à pouvoir faire que la vie survienne en cet maison, et voila que cela la stressais plus qu’a l’accoutumer.
C’est une amie dont la vie risquait de vaciller…
Umiko
Sa chambre, son lit, enfin !!! Le trajet lui avait semblé interminablement chaotique. Mais son répit fut de courte durée et les contractions s’imposèrent de nouveau à elle. Elle entendit de façon lointaine les instructions données par Dame Altéa.

Combien de temps cela allait-il durer ? Il paraissait que cela dépendait des femmes, mais Umiko aurait quand même bien aimé avoir quelque chose de plus précis… Moins d’une heure ? Peu probable. Plusieurs heures ? Jusqu’au matin ? Cette fois, il ne s’agissait pas uniquement d’un entraînement pour son corps…

Phelipe avait finalement eu raison de partir du Languedoc après réception de sa missive. Lui qui souhaitait être présent en ce jour… Mais il arriverait certainement trop tard. Parti vendredi de Montpellier, il n’aurait logiquement pas le temps d’atteindre Voiron avant la venue au monde son enfant. Le faux travail qui avait eu lieu dans la nuit de jeudi, signe annonciateur de l’accouchement sur le point d’avoir lieu, était finalement une bénédiction. Car s’il ne pouvait finalement empêcher l’absence de Phelipe en cet instant, ce dernier pourrait au moins être présent peu de temps après.

Serrant fort la main de sa filleule, elle sentait des larmes douloureuses lui monter aux yeux… la nuit serait longue…
Ida
Une agitation inhabituelle attira l'attention d'Ida et, alors que sa maîtresse devait tranquillement se promener dans les jardins avec ses invitées avant de prendre son repas du soir, elle la vit passer encadrée par des hommes du château, Dames Vanyel et Altéa sur leurs talons, l'air inquiet. Voilà qui était inquiétant.

Suivant de loin le curieux cortège, Ida finit par se retrouver tout près de la chambre d'Umiko et constata qu'elle n'était pas la seule à se demander ce qu'il se passait. D'autres domestiques, dont Maurin, occupaient également le couloir.

Alors que les hommes qui avaient mené sa maîtresse jusque dans sa chambre en ressortirent et qu'elle s'apprêtait à écouter attentivement les réponses aux questions que Maurin poseraient certainement, on pouvait lui faire confiance pour cela au moins, les hommes en question firent part aux servantes des exigences de Dame Altéa, apparemment bien décidés à leur confier cette tâche plutôt qu'à devoir l'accomplir eux-mêmes. Enfin, tout le monde sait aussi qu'un accouchement est affaire de femmes.

Avec certaines de ses collègues, Ida s'empressa donc de rassembler les différentes choses demandées et elles se rendirent ensuite ensemble à la chambre. Malgré ses bras chargés, Ida réussit à toquer à la porte et entra presque aussitôt après, suivie par les autres servantes qui l'accompagnaient. Elle jeta un rapide coup d'oeil vers la couche, oui, le moment semblait venu.

-« Dame, nous vous apportons ce que vous avez demandé. Avez-vous besoin de quoi que ce soit d'autre ou que nous restions dans les environs? »
Vanyel
Heureusement que Dame Altea savait quoi faire. Elle avait cette expression professionnelle qui indiquait qu’elle avait tout en main et elle fut heureuse de se laisser guider.

Elle gardait la main d’Umiko dans la sienne, ne pipant mot quand celle-ci la serra plus que de raison sous l’effet d’une contraction, écrasant l’anneau avec son sceau contre la chair de ses doigts. Parler ? de quoi en un tel moment ? « tu vas voir tout va bien aller » ? en voyant l’expression de douleur sur le visage d’Umiko elle n’en était pas convaincue elle-même.

Elle passa sa main libre sur son front, essuyant quelques gouttes de sueur qui perlaient ca et là. Puis Ida entra apportant tout ce que dame Altea avait demandé. Une pensée se fit dans son esprit semi-paralysé. Prévenir leur parrain. Lui n’était pas loin et saurait être rapidement auprès d’elles. Elle demanda à Ida de lui apporter de quoi écrire, se retint de faire les cent pas en attendant qu’elle revienne, de toute façon cela aurait été difficile de tenir la main de sa marraine en même temps et celle-ci ne la lâchait pas.
Quand après ce qui lui parait un temps infini Ida revint avec de quoi écrire se pencha vers Umiko pour lui murmurer


Je reviens, le temps d envoyer un mot à notre parrain pour le prévenir

Elle réussit à démêler ses doigts de ceux de sa marraine avec peine et s’installa brièvement au bureau avec le nécessaire d’écriture. Vraiment, elle n’avait pas le temps de chercher l’inspiration aussi n’écrit-elle que ce qu’il fallait.


Citation:
Mon cher parrain,

Je me trouve présentement avec Umiko. Celle-ci est sur le point de donner la vie.

Qu’Aristote veille sur elle.

Tendrement
Ta filleule, Vanyel



Puis elle remit le pli à Ida en lui disant de le faire partir de suite avant de retourner auprès d’Umiko.
altea
Voila que la jeune femme se trouvais dans son lit.
Les domestique parti chercher ce qu’elle avait demander.
Ils ne tarderaient sans doute pas.
Mais ausculter la Dame Umiko durant ce temps lui semblait plutôt raisonnable.
Sa tension semblait avoir augmenté.
Les contraction bien plus longue, bien plus forte, bien plus longue, se rapprochaient et l’acte de naissance serait sans nul doute pour bientôt.
Puis une femme entra dans la chambre :


-« Dame, nous vous apportons ce que vous avez demandé. Avez-vous besoin de quoi que ce soit d'autre ou que nous restions dans les environs? »

Des draps, nombreux, des vêtements de nuit tout aussi abondant, voila qui serait indispensable pour cette femme sous le point d’enfanter.
Satin, ceux-ci serviraient en dernier recourt.
Il aurait en effet été dommage de salir de tel merveille.
Oui, de belle et riche vêture pour la nuit.
Mais cela n’avait point d’importance pour le moment.
Il fallait que l’accouchement se passe au mieux.
Voila quel était le principal en cette journée particulière.
Prendre soins d’elle en attendant que le travail débute.
Faire son possible pour qu’elle oublie la douleur.
Lui parler, un peut, laisser la dame vanyel lui parler bien plus.
La voir quitter la chambre afin d’aller écrire à leur parrain, et revenir quelques minutes plus tard.
Voila qu’ils n’avaient plus qu’a attendre à présent, a attendre que les fuites surviennent.
Afin que de la couler des eaux, laisse place à la naissance de l’enfant…
Umiko
NB : suite des événements en gargote dauphinoise

Phelipe a écrit:
Un peu avant : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=336051
___________________________

La troupe avait ralentie a l’approche des portes gardées du château. Une fois suffisamment près, Phelipe abatis son capuchon et héla les gardes. Quoi que surprit, ils n’hésitèrent pas à laisser entrer aussitôt le Coms suivi de son escorte et du médecin en chef du Languedoc.

Une fois dans la cour centrale, Phelipe mit prestement pied à terre et chercha des yeux son valet, qui avait de toute évidence était prévenu par les gardes de l’arrivée de la troupe quelques instant auparavant. Ce fût le cas. Debout, du haut des marches conduisant au donjon, Maurin faisait des signes de main à destination de son maître.


-« Senher Kamharley ! Suivez-moi ! »

Toujours pressé par le temps, ils montaient les escaliers quatre à quatre jusqu'à rattraper le valet.

-« Maurin, comment va-t-elle ? Et l’enfant ? »
-« Elle accouche, Seigneur. Dans sa chambre. »
-« Occupe-toi des personnes dans la Cour comme de prestigieux invités. Réponds à leurs demandes sans hésitation. »


Au pas de course, les deux hommes fonçaient vers la chambre de la Comtesse Consort. A bout de souffle, arrivé enfin dans le couloir ouvrant sur la chambre conjugale, Phelipe salua d’instinct le Senher Régimon, présent lui aussi, attendant la délivrance.

Il toqua. Chose qui lui parut particulièrement stupide et dénuée de sens. Pourquoi frapper à la porte de la chambre de sa femme, et attendre réponse alors que les dernières heures n’avaient été que course endiablées et sans répit ?

Peu importe, il attendait maintenant.

Pendant ce temps, dans la cour, le valet se dirigeait vers le groupe de cavalier qui commençait à se demander ce qu’ils faisaient donc là.


-« Bonsoir messieurs, je me nomme Maurin, valet au service de la famille de Saunhac et de Prume. Puis-je vous être utile en quoi que ce soit ? Mon maître vous invite à entrer vous reposer. »


kamharley a écrit:
Kam avait rarement avalé tant de lieues en si peu de temps, à part peut être pour aller affronter les In Ténébris à Bordeau. D'ailleurs, même s'il avait eu l'honneur d'affronter Halleck, leur mission avaient échoué et le Cardinal Elmoron avait été massacré. Il fallait espérer que la chance accompagne Kam cette fois! Le médecin chassa rapidement ce souvenir de sa tête. Mais une autre plus douloureux vint prendre la place rapidement. Il revoyait sa Nuit, passer à côté de lui, leur fils prématuré mort dans ses bras. A quoi bon être médecin en chef s'il n'avait même pas été bon à sauver son fils? Ce sentiment de culpabilité terrible le rongeait, et il aurait bien eu besoin de converser avec ses compagnons de voyages afin de repousser ces idées sombres. Mais le rythme de la chevauchée rendait toute discussion impossible, et de toute façon, le contexte de l'escapade rendait l'ambiance tout aussi sombre que l'esprit de Kam. Il essayait de se concentrer sur les manières de venir en aide à l'épouse de Phelipe, mais il lui était impossible de se concentrer.

Et puis soudain, les hautes tours du château de Voiron s'étaient dressées face au petit groupe, barrant l'horizon. Le but atteint, la troupe pu ralentir enfin, au grand soulagement du médecin. Il ignorait dans quel état était les Gardes d'Argents. Probablement mieux que lui. Après tout, c'était la fine fleure de l'ost qui lui faisait l'honneur de chevaucher à ses côtés. Le groupe franchit les puissantes portes sous le regard quelque peu hébété des gardes. Point de temps à perdre ni d'explication à fournir, le Coms avait déjà bondit à terre et invitait e Seigneur d'Anglès à le suivre.


Heu oui tout de suite votre Grandeur, laissez moi seulement le temps de prendre mes effets médicaux

Et le médecin détacher de la selle sa sacoche et de courir à la suite de Phelipe dans les escaliers du donjon. Arrivés à la hauteur d'un homme, probablement un valet, le Coms s'informa de l'état de sa femme et donna ses ordres pour recevoir les valeureux Gardes d'Argent. Puis la course reprit jusqu'à déboucher dans un couloir donnant sur une porte close. Pelipe salua distraitement un homme de haut rang à en juger par son allure, et le seigneur d'Anglès salua également prestement. C'est alors que le Coms frappa à la porte qui manifestement devait les séparer de la Comtessa. Le médecin un peu gêné n'osa lui signaler qu'il n'était peut être pas le bienvenue. Mais la servante qui leur ouvrit s'en chargea

Ah votre grandeur! Quel soulagement de vous savoir au château! C'est madame qui va être heureuse. Mais sauf votre respect, c'est pas contraire aux usages de faire rentrer un homme en pareil moment?Elle s’interrompt et jette un coup d'oeil au médecin Et pis bon, si votre ami pouvait se retirer aussi...

Kam s'avança à son tour et intervint

Dame, je suis Kamharley d'Avidson, Médecin en chef du Languedoc, et je suis venu tout spécialement pour assister la Comtessa de Prume dans son épreuve.

La servante regardait d'un air septique le médecin. Que dirait on sur sa maîtresse si on enfreignait toutes les règles de préséance? Mais si d'un autre côté elle venait à perdre l'enfant, voir pire, à perdre la vie elle même? C'est Altea qui débloqua la situation, ayant entendu la conversation et venant à la rescousse du médecin.

Je connais le Seigneur d'Anglès et je crois qu'on peut lui faire une place parmi nous.

Et Kam de s'avancer à travers l'ouverture désormais libre et de tomber nez à nez avec effectivement son homologue dauphinoise Altea. Perdu dans ses sombres pensées, il n'avait même pas songé qu'elle serait probablement de la partie. Le médecin souffla un peu. Avec cette alliée de choix, il se sentait plus à même d'aider la future mère. Le temps manquait et il se contenta d'adresser un grand sourire à Altea, qui parlait probablement autant que des mots. Le médecin allait s'avancer vers le lit tout en tout s'informant de la situation auprès de sa collègue Alors où en sommes nous chère... Vany??? Toi ici?? Mais... Ah ! Ca alors quelle heureuse surprise!

Ses yeux venaient de se poser sur la silhouette familière de la Vicomtesse d'Agde, agenouillée auprès d'Umiko. Kam n'avait décidément pas réfléchit beaucoup sur le trajet. Vanyel lui avait pourtant bien dit jadis qu'elle allait séjourner chez Umiko sa parente, en Lyonnais Dauphiné, c'était donc tout naturel qu'elle s'y trouve maintenant. Heureusement, sa présence était généralement réconfortante et ça faisait un élément de plus contribuant à redonner confiance au Médecin.

Il observa enfin celle pour qui il était venu. Umiko, étendue dans son lit, les traits tirés par l'effort et la douleur, les perles de sueur à son front, et des yeux demandant secours. C'est du moins ce que Kam crut y lire, mais ce regard réveilla le médecin en lui. Le sang-froid en la détermination prirent la place de la peur et du manque de confiance. L'image de son fils mort prématuré s'effaça. L'instinct médical se manifestait souvent lors des urgences et lui permettait de mobiliser au mieux ses compétences. Ca ne suffisait pas toujours, mais au moins il faisait son maximum. Le médecin s'inclina respectueusement, se redressa et pris une voix douce, fixant Umiko dans les yeux.


Votre grandeur, je suis Kamharley d'Avidson, le médecin en chef du Languedoc. Votre époux m'a accordé sa confiance et m'envoie vous aider. Soyez assurée que je mettrai toutes mes compétences et énergie à votre service dans la bataille que vous livrez. Je n'aurai pas chevauché au risque de me rompre les os si je ne pensais pouvoir faire quelque chose. Croyez moi, vous n'êtes pas seule. Altea et moi vous soutiendrons jusqu'au bout, et votre époux se tient juste derrière la porte.

Il se voulait rassurant et réfléchissait déjà à ce qu'il pouvait faire concrètement et dans quel ordre. Déjà voir où en était le travail, si les eaux avaient été perdues, si Altea avait déjà administré quelque médication. Une petite infusion de boconie cordée coriandre et autre pourrait apaiser les douleurs, du moins les alléger. Et pourquoi pas quelque chose pour détendre la future mère?
Umiko
Umiko a écrit:
Les contractions continuaient, violentes. Si on le lui avait demandé, Umiko n’aurait pas su dire depuis combien de temps elle avait été amenée dans sa chambre. Une éternité sans doute. Les gens autour d’elle attendaient, tendus, la suite des événements qui tardait à arriver. Alors que tout semblait figé dans la chambre, on toqua à la porte. Quelques paroles échangées…

-« Ah votre grandeur! Quel soulagement de vous savoir au château! C'est madame qui va être heureuse. Mais sauf votre respect, c'est pas contraire aux usages de faire rentrer un homme en pareil moment? Et pis bon, si votre ami pouvait se retirer aussi... »

Comment cela se pouvait-il ? Phelipe n’aurait dû arriver que demain ! Combien de temps avait-il donc voyagé et à quelle vitesse ? Mais cette pensée ne resta pas très longtemps dans l’esprit d’Umiko, trop focalisée sur ce qu’elle était en train de vivre… ou plutôt tant ce qu’elle était en train de vivre occultait presque tout le reste. Ida n’avait pas suffisamment entrebâillé la porte pour qu’Umiko puisse apercevoir son époux. Aristote en soit remercié, elle préférait que Phelipe ne la voit pas ainsi, il était déjà assez inquiet comme cela.

-« Dame, je suis Kamharley d'Avidson, Médecin en chef du Languedoc, et je suis venu tout spécialement pour assister la Comtessa de Prume dans son épreuve. »

-« Je connais le Seigneur d'Anglès et je crois qu'on peut lui faire une place parmi nous. »


Kamharley, oui, Phelipe lui en avait parlé dans une de ses lettres. C'était un médecin pour lequel il avait de l'estime. Altéa lui faisait apparemment confiance également. Après qu'il eut salué Vanyel, Umiko se dit qu'elle devait être la seule dans la pièce à ne pas le connaître encore.

-« Messire, *pause* enchantée *pause* de faire votre connaissance.*pause* J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur *pause* si je ne viens pas vous saluer présentement, dit Umiko de façon hachée mais avec un essai de sourire. Comme vous pouvez le constater *pause* je suis un peu occupée... »


sir_hugo a écrit:
Les Gardes d'Argent s'étaient équipés de cape noir, servant à les dissimuler. Il s'agissait d'une mission secrète, encore inconnu à la Garde. Mais peu importait pour eux, il s'agissait simplement de veiller sur le Coms. Ils étaient partis discrètement, mais avec un bon rythme de Montpellier. Son ami ponot, Kam, était aussi de la partie. Ils avaient avançaient à un rythme très élevé, ne s'arrêtant pas, et en se dépêchant un maximum. Hugo, qui était en fin d'escorte, regardait de temps à autre derrière eux, pour voir s'ils n'étaient pas suivis. Heureusement pour eux, non. L'escorte avançait, silencieuse, rapide et déterminé. Tout se passait très bien pour le moment.

Le voyage était long et très fatiguant, mais le petit groupe voyait enfin, au loin, un château. Sûrement leur destination final. Les pensées d'Hugo étaient confirmés quelques instants plus tard, car ils se dirigeaient bien vers ce fameux châteaux. Il passèrent sous la porte de la grande bâtisse, et rapidement, le Coms et Kam descendirent de leur monture. Ils étaient dans le domaine du Coms, il n'y avait donc pas de quoi s'inquiéter. Les chevaux et les cavaliers de la Garde pouvaient enfin souffler un peu. Hugo était un peu fatigué, mais il récupérait assez vite. C'est alors, qu'un certain Maurin, un valet, vint leur proposer le repos. Si cela était du ressort du sergent, il aurait tout de suite demandé de quoi manger et se reposer, mais c'était au commandant de décider. Il se tourna donc vers Vanyë, pour savoir ce qu'ils allaient faire.. La mission était encore floue, mais le Coms était en vie, c'était l'essentiel..


Altea a écrit:
Voila que le temps allait venir de perdre les eaux.
Nul doute n’était possible.
Les contractions se faisaient de plus en plus rapproché et nombreuse.
La jeune femme semblait souffrir de cette délivrance qui semblait ne point vouloir venir.
Les choses étaient pourtant ainsi, qu’il fallait attendre que le corps soit prêt pour en extraire le nourrisson.
Non que la souffrance ne faisait jamais son apparition, bien au contraire.
Un enfant, voila qui restait bien gros à sortir d’un ventre tel que celui de la Dame Umiko.
Facile, jamais ce ne le serais, bien des mères perdait la vie durant l’accouchement.
Perte de sang, dû à des hémorragie dans la plupart des cas.
Mais c’était bien pour cela que les médecins se trouvait prêt des femmes sous le point de mettre la vie au monde.
Malheureusement, leur seul présence ne suffisait en rien à garantir le vie de la patiente, ni du même coup la vie du bambin.
Essuyer le front perlant de sueur en attendant l’arrivé qui ne serait tarder.
Rester prêt de la patient afin d’être prête à toute complication.
Des bruits, des paroles, des gens sur le point d’entré.
La porte qui s’ouvre, la domestique, la femme qui les aidaient bien, parlas alors aux arrivant.
Le sieur (pas l’huile hein) dont elle ne connaissait rien semblait vouloir entré, pourtant la femme lui interdisait l’entré.
Et elle faisait bien.
L’homme semblant insister, Altea se déplaça dans la direction de la porte entre
Ouverte pour y découvrir une vieille connaissance du Languedoc.
Un médecin, un très bon médecin de plus, il ne serait pas de trop à aider à l’accouchement.
L’aider à entré pour sur qu’elle le ferait avec plaisir.


Je connais le Seigneur d'Anglès et je crois qu'on peut lui faire une place parmi nous.

Puis retour auprès de le la dame Umiko.
Préparé tisane boconie cordée coriandre qui lui ferais grand bien.
Déjà, le sieurs Kamharley avait grande utilité d’avoir emmené de tel plantes.
L’infusion permettrait alors à la jeune femme d’apaiser ses douleur dans l’attente de la couler des eaux qui ne saurait tarder…
Umiko
Umiko a écrit:
Umiko accepta avec reconnaissance la tisane qu’on lui apportait. Peut-être lui ferait-elle effectivement du bien. Et puis, même si ce n’était pas le cas, cela détournait un instant son attention, ce qui n’était pas plus mal pour la main de sa filleule. La pauvre devait être toute endolorie à force de se faire serrer à chaque contraction. Elle avait d’ailleurs perdu leur nombre depuis un bon moment mais continuait à essayer de déterminer leur fréquence.

C’est alors qu’elle sentit un soudain écoulement tiède dont elle n’aurait su déterminer l’abondance mais un regard aux médecins lui confirma que ce devait bien être cela, ce qu’ils attendaient depuis un moment (enfin, surtout Altéa).


kamharley a écrit:
Le médecin souriant à la réponse peu singulière de la future mère répondit. Mais je m'en accommoderai parfaitement votre Grandeur Ce faisant, il avait posé sa besace médicale sur une chaise et plongé sa main dedans. Après avoir un peu remué le tout, ses doigts se refermèrent sur l'objet recherché. Il en ressorti une fiole au contenu fluide et bleuté. Kam porta la fiole à la lumière et regarda un instant au travers, puis d'un air satisfait, il se rendit auprès de la Comtessa.

Voici une infusion à base de Coriandre, bocconie cordée, écorce de saule et reine-des-prés. Ca devrait vous aider à supporter la douleur. Et puis vous verrez, c'est assez sucré, ça vous donnera des forces pour la suite! Buvez en quelques gorgées doucement. C'est assez efficace sur les blessé ou lors des accouchement que j'ai pu pratiqué. Il ne mentionna pas le soupçon d'aubépine ajouté afin de lutter un peu contre une éventuelle bouffée de panique dangereuse tant pour la mère que le bébé. Inutile d'ajouter une crainte supplémentaire pour un risque hypothétique.

Les contractions se succédèrent alors, comme des vagues revenant sans cesse à l'assaut, ébranlant à chaque fois la comtesse. Chaque fois, on pouvait lire l'effort sur son visage, et sa main forcer sur celle de Vany. Le médecin n'avait pas souvenir que la vicomtesse d'Agde eut des pognes de bûcheron, quoique longtemps maire d'une ville forestière. Le supplice devait donc aussi s'étendre à elle, par ramification. En attendant la suite, Kam ne pouvait guère faire autre chose qu'adresser de ferventes prières à Aristote, pour que celui ci donne la force à la mère d'aller jusqu'au bout, et qu'il guide les médecins pour assister Umiko.

Il fut tiré de ses prières par un petit bruit de surprise. Ses yeux se retournèrent directement sur la jeune femme alitée, cherchant la raison de cette surprise. Quelques secondes d'interrogation, puis il aperçut un liquide chaud se déverser sur le lit. Aussitôt son regard remonta et croisa celui d'Umiko. Le moment était venu pour les médecins d'intervenir. C'est maintenant ou jamais qu'il pourrait aider la future mère. Aussi, Kam s'approcha. Il fronça légèrement les sourcils, constatant que les eaux étaient mêlées à du sang, étant donnée la teinte rosée. Qu'est ce que ça pouvait bien encore annoncer ça? Le médecin afficha aussitôt un visage confiant, cherchant à tout pris à masquer son inquiétude. Il ne fallait surtout pas la transmettre à Umiko.


Bon et bien je crois que votre descendance nous annonce son arrivée imminente! Déjà en avance, comme son père! Ce sera un ou une battante héhé! Autant essayer de détendre l'atmosphère. Il va falloir rejoindre la chaise à accoucher, Dame de Prume. Nous allons vous aider bien entendu. Laissez nous vous y conduire.

Les médecins laissèrent passer la contraction en cours puis aidèrent la jeune femme à se redresser, puis à quitter son lit. Altéa et Kam, chacun sous un bras, soutenaient la comtesse et lui firent franchir tout doucement les quelques pas jusqu'à la chaise à accoucher. L'ouvrage de bois était visiblement de belle manufacture. Elle se présentait comme un robuste fauteuil classique en bois, mais dont une partie du fond avait été enlevée, du bord de devant, jusqu'au milieu de la chaise à peu près. La mère pouvait ainsi laisser passer l'enfant tout en étant assise. Son énergie était donc uniquement mobilisée pour l'accouchement en lui même. Les accoudoirs, le fessier, et le dossier présentaient un rembourrage, et la chaise comportait une sorte d'appui-tête. Un tel siège n'était pas à la portée du moindre gueux, et seul la haute société pouvait jouir d'un tel privilège. Kam pour sa part n'en avait pas dans le cabinet médical du Puy.

Pendant qu'ils installaient la Comtesse, le seigneur d'Anglès profita d'être dans son dos pour adresser un petit regarde inquiet à sa consoeur, Altéa. Elle avait certainement vu elle aussi le sang dans les eaux d'Umiko. Puis il reprit la parole.


Bon, j'espère que votre nouveau trône vous est agréable, Comtessa. A présent, les contractions vont être de plus en plus rapprochées, et de plus en plus fortes à priori. Espérons qu’on monte vite en intensité pour que votre délivrance arrive plus vite. Il va vous falloir accompagner les contractions désormais, pour aider le futur Sauhnac à rejoindre notre monde. Entre ces vagues, vous pourrez, vous devrez même, vous reposer et récupérer un peu pour la suivante. C'est très important. Nous on vous aidera du mieux possible. Hésitez pas à nous dire si vous sentez que ça va pas! Allez courage, on est avec vous! Il se décala cependant un peu pour laisser sa place à Vany, si celle ci désirait rejoindre Umiko. Cette fois ci, on y était. Les choses sérieuses allaient commencer et le médecin était sous tension, attentif aux réactions d'Umiko, vérifiant régulièrement sa réspiration, son poul etc... Il ne fallait pas passer à côté d'un début de panique, d'emballement. S'il ne pouvait accoucher à la place de la mère, Kam pouvait au moins essayer d'écarter les risques supplémentaires. Concentré, sous tension, les gouttes de sueurs perlaient sur son front à son tour.


Umiko a écrit:
Des regards échangés et la voilà qui était amenée jusqu’à la chaise d’accouchement.

Soulagement, car cela signifiait que les événements suivaient leur cours et que le temps n’était plus figé, comme pendant les heures passées où s’étaient succédées contractions sur contractions.
Appréhension, car bientôt elle devrait mettre au monde la petite vie qui s’était développée peu à peu en elle ces mois précédents.
Joie, car elle devrait bientôt pouvoir voir, entendre leur enfant, à Phelipe et elle, et partager cela avec lui.
Peur, car tout restait encore à faire et qu’Aristote seul savait comment cela allait se passer.

Installée sur la chaise, elle écouta docilement les conseils que lui prodiguait le médecin languedocien. Etrange situation d’ailleurs que d’avoir besoin de conseils pour réaliser un acte qui existait depuis la nuit des temps. Pour donner la vie, pourquoi l’instinct ne suffisait pas ?

Umiko ressentait plus qu’elle ne les voyait la présence des différentes personnes présentes dans la chambre. Altéa et Kamharley qui guettaient avec professionnalisme la suite des événements, Vanyel qui était venue proche d’elle… et à quelques mètres de là, dans le couloir, Phelipe attendait certainement anxieux.

La sueur perlait à son front et elle essayait tant bien que mal de suivre les conseils qu’on lui avait prodigués. Mais elle avait le souffle court et n’arrivait pas à bien récupérer (du moins à son goût) entre les contractions. Et, bien qu’elle aurait cru cela impossible quelques minutes auparavant, la douleur se faisait plus intense. Elle sentait son cœur battre dans ses tempes et la tête commençait à lui tourner. Et, alors qu’un cri venait de passer la barrière de ses lèvres, une petite voix dans son esprit lui dit que, bientôt, elle allait prendre toute la mesure du mot « délivrance ».
Umiko
Skip a écrit:
[Dans la cour du Château de Voiron]

Skip descendit prestement de cheval en voyant Kam descendre et prendre son matériel médical. Par réflexe, l'assistant de Kam prit lui-même son matériel, mais ce retint à le suivre! Il était ici en tant que Garde d'Argent, pas en tant que médecin! La situation pour le vieux soldat était plutôt désagréable. Quand on vint leur demander ce qu'ils pouvaient désirer, Skip s'avança instinctivement!

-Faite savoir que si Senhèr d'Anglès a besoin d'aide, je me tiens a sa dispositions. Dite que c'est Skip Lo Casalièr qui offre!

Et là il débloqua encore. Il est ici en tant que soldat, so-l-dat!, il s'approche donc de Vanyë.

-Désolé Commandant! C'est un réflexe que d'offrir mon soutient médical. Je suis bien évidemment à vos ordres avant quiconque d'autre!


Lommyr a écrit:
[Dans la cour ]


Lommyr suivait docilement le groupe, son cheval toujours tenu en laisse par Skip . Il était heureux d'avoir pu un peu bavarder avec ce dernier pendant le trajet , depuis qu'il etait aveugle le silence l'effrayait .

Profitant de l'arret du groupe de cavalier, il ressera le bandeau devant ses yeux, puis entendit le coms et le senher Kamharley se précipiter vers ce qui devait etre leur destination . Lommyr etait encore perdu, certes la mission etait un succes, le coms etait en vie , et dans les temps semblait il, mais une grosse part de mystere restait de mise .
Pendant le trajet, Lommyr crut reconnaitre ses terres natales d'Uzes, par ses champs de lavandes et la foret de pin qui les borde , ce qui voudrait dire qu'ils avaient filé vers le nord est, donc soit en provence, soit en Lyonnais Dauphiné, terre qu'il avait de multiples fois fréquenté et toujours avec plaisir, mais jamais plus loin que Dié, ou il avait servi comme soldat .

Tapotant sur le dos de sa selle, il prit le courage d'hausser la voix:


-Dites, quelqu'un sait ou on est?
Umiko
kamharley a écrit:
Umiko avait déjà accompagné quelques contractions, dont l'intensité croissait rapidement. L'enfant se présenterait d'autant plus vite et toute cette affaire serait vite réglée. Plus ça irait rapidement, plus les risques de complications seraient faibles. De plus, Umiko semblait s'en sortir plutôt bien. Kam songeur se dit que les femmes devaient avoir ça dans le sang parceque lui, quand il était constipé... fin bref. Les craintes dues au sang dans les eaux s'estompaient donc.

Et soudain, la contraction s'accompagna d'un cri assez fort. Le bébé arrivait, Umiko le sentait glisser... Il s'agissait d'appliquer une pression au bon endroit pour accompagner cette étape cruciale. Tout se jouerai pet être là. Kam se remobilisa à nouveau et se prépara à accueillir le petit. Déjà la tête apparaissait. Très bon signe: il était bien positionné et petit car prématuré. Pas besoin donc d'aller le chercher, le retourner, voire même pratiquer ce que certains appelaient césarienne. Jamais Kam n'avait pratiqué une telle méthode, bien qu'on lui avait affirmé que ça c'était fait. A chaque accouchement, il redoutait d'en arriver à cette extrémité... Le médecin put bientôt extirper totalement l'enfant. Prématuré, sa petite taille facilitait grandement la manoeuvre. Même pas de problème avec le cordon... Altahire, le fils de Nuit et Kam s'était étranglé ainsi pendant l'accouchement.

Kam se dépêcha de vérifier que tout allait bien. L'air pénétra pour la première fois dans la poitrine du nouveau-né, ses poumons se gonflèrent, provoquant un sentiment de feu, et le cri plein de vie du petit s'éleva dans la chambre. Le seigneur d'Anglès rompit le lien entre cet être fragile et se mère, puis le présenta à la Comtessa.


Votre grandeur, j'ai l'honneur de vous présenter l'héritier des Saunhac! Je vous présente mes plus sincères félicitations!

Il se tourna vers le petit sir, car s'était un mâle, et déclara joyeusement Soyez assuré Senher de ma plus grand bienveillance! Puis il entreprit de le nettoyer sommairement, pendant que la mère visiblement épuisée accusait le coup. C'est toujours comme ça, au coeur de l'action, on sent rien, on met de côté, mais une fois finit, tout nous tombe dessus d'un coup. Drôle de machine de guerre que le corps humain. C'est la réflexion que se faisait Kam quand il lui sembla que le bébé était bien clair. Plus la surface nettoyée augmentait, plus il apparaissait nettement que la peau était anormalement claire. Les veines ressortaient franchement. Le médecin commençait à se poser des questions. Doucement, il procéda à un examen minutieux et se rendit à l'évidence, il avait décelé un serieux problème, et pas besoin d'être médecin pour vérifier.

Kam hésitait entre le signaler de suite à la mère, quand celle ci pâlit soudainement. Les contractions venaient de reprendre de plus belle... Qu'est ce qu'il se passait encore? C'était trop beau pour être vrai, les problèmes ne pouvaient s'avouer vaincus si vite... Umiko était épuisée. Pouvait elle tenir bon? En tout cas, plus question de lui parler du souci de clarté du petit. Il fallait absolument éviter d'en rajouter. Aussi Kam prit l'enfant emmailloté et se dirigea vers la porte.


Si vous me permettez Comtessa, je vais présenter votre enfant au Coms. Quoiqu'ayant une petite idée, j'ignore ce qu'il se passe. Il vaut mieux qu'Altéa prenne le relais, je risquerai d'être moins efficace. Tenez bon, vous avez été admirable pour votre fils!

Puis il poussa la lourde porte et sorti dans le couloir, pour tomber nez à nez avec un Coms visiblement impatient d'en savoir plus. Kam afficha un large sourire et tendit le petit bout d'homme vers son père.Votre grandeur, apprenez que vous avez un fils, et que votre épouse vit! Inutile d'aborder de suite le fait qu'elle n'était pas encore tirée d'affaire. Phelipe avait le droit lui aussi de savourer ce moment. Il glissa tout de même Heu par contre, vous voyez vos bottes?


Vanyel a écrit:
Elle salua Kam d’un signe de tête quand celui-ci entra. Si sa présence la surprit un instant, elle avait compris le choix de Phelipe.

Bonjorn Kam, c est une bonne chose de te voir iciiiiiii finit-elle en piaulant suite à une main franchement écrasée par Umiko occupée à avoir une énième contractions. Quand est-ce que cela cesserait ? Sa marraine semblait souffrir plus qu’il ne « fallait », c’était son impression en tout cas et cela ne lui plaisait nullement. Savoir que 2 médecins étaient présents la rassurait certes un peu, mais ne l’empêchait pas de se faire un sang d’encre.

Puis les draps qui sont souillés d’un liquide rosé. Etrange, « les eaux » pour elle de l’eau n’avait pas de couleur, mais sans doute était-ce différent lorsqu’il s’agissait de naissance.
Kam et Altea prirent Umiko en charge pour l’emmener vers cette étrange chaise. Moment de répits pour ses doigts. Le temps de rejoindre sa marraine à nouveau, et de reprendre sa main, en prenant cette fois soin de faire en sorte que ca ne soit pas celle avec sa bague.

Umiko ne semblait avoir que peu conscience de ce qui l’entourait, concentrée sur ce qui lui arrivait, son corps secoué par les contractions. Puis la naissance tant attendue. C’est Kam qui s’occupe du nourrisson. Elle sourit à sa marraine en passant sa main libre sur son front couvert de sueur. Elle allait la féliciter quand celle-ci sembla perdre toute couleur. Quelque chose n’allait pas, Kam la confiait maintenant à Altea en partant avec son neveu. Elle regarda anxieusement le médecin dauphinois, désemparée.


« Ce n est pas le seul enfant »
fut la réponse du médecin à son regard.

Umiko semblait déjà épuisée par la première naissance. Elle pria ardemment pour qu’elle ait la force de supporter à nouveau cette épreuve avec si peu d’intervalle pour souffler.
Umiko
Aymeric_de_Saunhac a écrit:
Que se passe t-il, j'étais si bien avant et voilà que tout a changé.
On me transporte, on me frotte, on me pose, mais que se passe t-il...
Je change de lieu, je sens des choses sur moi, mais que se passe t-il...
Il me manque quelque chose, on m'a enlevé quelque chose, mais que se passe t-il...
Je n'étais pas seul, et me voilà maintenant entourés d'étrangers, mais que se passe t-il...
Il me faut de l'air! J'étouffe! j'avale une bouffée... Ça brule! Je hurle... mais que m'arrive t-il, que m'a t-on fait...


Umiko a écrit:
Alors que des gouttes de sueur perlaient sur son front et que des larmes qui hésitaient à se répandre sur ses joues pointaient au coin de ses yeux, Umiko finit par mettre au monde l’enfant tant attendu. Exténuée, elle reprit un peu son souffle le temps que les médecins apportent les premiers soins à l’enfant et rendit son sourire à Vanyel alors que sa filleule lui passait une main sur le front. Du coin de l’œil, elle regarda son enfant s’agiter dans les mains de Kamharley, pousser son premier cri… Une bouffée de soulagement.

-« Votre grandeur, j'ai l'honneur de vous présenter l'héritier des Saunhac! Je vous présente mes plus sincères félicitations!... Soyez assuré Senher de ma plus grande bienveillance! »

C’était donc un petit garçon que Kamharley tenait actuellement dans ses bras et qu’il lui présentait. Umiko effleura doucement une main de son fils qui s’époumonait.

-« Je suis ravie de faire enfin ta connaissance petit homme. »


Puis elle laissa Kamharley poursuivre les soins donnés au nouveau-né et le préparer pour le présenter à Phelipe qui, du couloir, avait dû entendre les cris vigoureux de son fils et se faisait sans doute violence pour ne pas entrer dans la chambre.

C’est alors que, contre toute attente, les contractions reprirent. Comprenant que quelque chose n’allait pas, Altéa et Kamharley se tournèrent vers elle, alertes. C’est Kamharley qui, le premier, prit la parole.


-« Si vous me permettez Comtessa, je vais présenter votre enfant au Coms. Quoiqu'ayant une petite idée, j'ignore ce qu'il se passe. Il vaut mieux qu'Altéa prenne le relais, je risquerai d'être moins efficace. Tenez bon, vous avez été admirable pour votre fils! »

Alors que Kamharley venait de quitter la chambre, Altéa auscultait Umiko et son diagnostic la glaça.

-« Ce n est pas le seul enfant »

Pas le seul enfant ? Elle ne se sentait déjà pas la force de se redresser sur la chaise d’accouchement et elle devait de nouveau accompagner des contractions ? Et, bien qu’elle ne prononça pas de paroles pessimistes sur sa capacité à mener à bien la mise au monde d’un deuxième enfant en un laps de temps si court – à quoi cela aurait-il servi de toute façon ? –, son attitude parlait certainement pour elle.

Nécessité faisant loi, elle s’employa toute entière à cette mise au monde inattendue.


Eliandre de Saunhac a écrit:
Depuis le début nous sommes deux.
Il est là toujours près de moi, nous sommes ensemble, au chaud, protégés, nous sommes heureux.
Déchirure.
Il est parti, je ne le sens plus près de moi.
La chaleur qui avant me semblait bienveillante, accueillante m’étouffe.
Je l’ai senti glissé vers ailleurs.
Peur, solitude.
Je cherche moi aussi l’ailleurs, la vie.
Umiko
Phelipe a écrit:
A quoi s’occupe normalement un père le temps que dur l’attente de la délivrance ? Aucune idée. Mais pour Phelipe, cela passait par la récitation en chanson de vieux textes appris dans les taverne de bourgogne, quand, rendant visite à son frère, il en profitait pour aller cuver dans des auberges alentours.

-« Joieux de cuer en seumellant estoye
Quant je sentoie vostre tres soulce alayne
Et vo gent corps, ma dame soveraine,
Qu'entre mes bras si doucement tenoye.

Je croy qu'onques creature humaine
N'eut tel bien, certes, comme j'avoye,
Car, sanz dolour, et sanz pensee vaine
Mon cuer estoyt rempli de toute joye… »


Il chantait de plus en plus fort, lorsque le regard interrogateur de Senher Régimon croisa le siens. Après quoi il fût convenu implicitement qu’il fallait mieux tenter autre méthode pour passer le temps.

-« Maurin ! Apporte-moi de quoi boire ! Mais où est-il cet empafé… Vous ! Sachez me trouver de quoi boire, allez ! »

La femme d’âge moyen, au service de la famille, s’exécuta non sans exprimer ostensiblement son sentiment sur les manières de l’époux de sa maitresse par un long soupire sans équivoque.

-Chantant, « Et a bon droit, quar, quant a vous penso… Pardon… »

Et de tourner en rond, enfin pas vraiment, plutôt en ovale, quoi que l’ovale ne soit pas bien respectée. Lorsqu’enfin la femme revint avec un plateau sur lequel était posé une bouteille de ce breuvage local, la « Chartreuse », Phelipe se jeta dessus et s’en servit un grand verre qu’il vida d’un trait, non sans une horrible grimace.

-« Vous savez, j’voudrais un fils », dit-il à un Régimon placide, « Pas que je jetterais ma fille, non, mais un fils c’est un héritier vous comprenez. Je voudrais l’appeler Häagen-Dazs, ou alors Aymeric ! Il serait grand, brun, beau et fort. Comme son père ! » Enchaina-t-il après avoir vidé un autre verre. « Sa mère est très patiente vous savez, je me félicite de l’avoir pour épouse. C’est une femme bien faite, et cultivée. On s’entend bien vous savez ! Je crains pour sa vie… Non mais j’veux dire, plus que je devrais. Vous imaginez ! Je suis venu ici rien que pour voir si elle survit, c’est morbide ! Hahaha. »

Les oreilles de Régimon semblaient déconnectées de la voix de Phelipe. Il le regardait d’un air vide, comme pour se protéger du délirium en train de se jouer.

-« J’vous explique… Elle m’a envoyé une lettre, où elle parlait de contractions. Chuis pas naïf ! Elle allait accoucher. Elle est gentille, elle ne voulait pas m’inquiéter. Ben moi j’ai pris l’élite du Languedoc, j’leur ai même pas dit ce qu’on allait faire et hop, tagada-tagada on vient ici. Enfin au passage j’ai ramené le médecin en chef du Languedoc, histoire d’avoir une excuse, ‘voyez. » (Un autre verre) « Pauvres gens… Doivent se demander ce qu’ils foutent…fichent pardon, là. Enfin surtout l’aveugle », lâcha-t-il en ricanant d’un air niais, « j’l’entends d’ici ‘Où suis-je ?’, et le commandant de répondre ‘Quelque part, mais le Coms va bien c’est notre super mission, il se saoule en attendant que sa femme crève !’ »

Il s’assoie finalement, ne tenant plus sur ses jambes.

-« Nan mais j’me moque mais c’est des braves gars, des types bien. Comme vous. J’vous aime bien. Ma femme aussi elle vous aime bien. ET VOUS AUSSI JE VOUS AIME BIEN ! » Cria-t-il à l’attention de la femme qui lui avait servit à boire.« Même si t’es môche, krrkrrkrrrr », plus bas, « J’aime BIEN les gens ici. Ils sont BIEN. J’vous ai déjà dit que j’vous aime bien ? Ben j’vous le redis pour la première fois que je vous le dit. J’vous aime bien… »

Un cri ? Est-ce vraiment un cri qui s’élève de l’autre coté de la porte ? Phelipe est debout, il se dirige vers la porte, son esprit embrumé se demande s’il peut entrer. Il doit avoir mal à crier autant ! Que lui font-ils ! Il n’entend pas sa femme, elle est peut être morte, comme feu l’épouse de son frère ! Alors qu’il s’apprête, ne tenant plus, à franchir la limite autorisée, la porte s’ouvre en grand.

Le médecin en chef se tient face à lui, dans ses bras un truc informe qui fait du bruit, pale comme un mort, avec un petit truc qui pendouille entre les jambes (l’enfant, pas le médecin).


-« Votre grandeur, apprenez que vous avez un fils, et que votre épouse vit! »

-« Hein ? »

-« Heu par contre, vous voyez vos bottes?»


Lentement, les yeux de Phelipe descendent vers ses pieds où trônent deux belles bottes de cuirs travaillés. L’alcool rend trouble la vision du Coms qui s’explique.

-« Plus ou moins, à vrai dire »
-« Vous voyez, votre fils c’est celle de gauche… »
-« … C’est pas un peu grand pour sa taille ? J’imaginais plutôt des chausses de tissus… »
-« Et celle de droite…c’est… »
-« …Euh, ben la même taille, j’pense pas qu’elle lui ira non plus… »


Le médecin commence à perdre patience.

-« Votre femme attend un deuxième enfant ! »
-« Déjà ! Mais de qui ? »
-« Des jumeaux Senher !! Reveillez-vous bon-sang ! »
-« Ah. »
-« … »
-« Et c’est obligé ? … Attendez… Celui là c’est le miens c’est ça ? C’est mon fils. J’ai un fils… J’ai un FILS ! HAHA J’AI UN FILS ! Bienvenue au monde Häagen-Dazs ! »
-« Ahaga-quoi ? »
-« Vous préférez Aymeric ? Moins original mais soit. HAHA J’AI UN FILS ! Il faut que je le dise à ma femme ! »
-« Je crois qu’elle le sait, Senher. »
-« Ah oui…vous devez avoir raison, quand j’y pense… Et où est-elle ? Elle va bien ? »
-« Elle accouche, Senher, vous avez des jumeaux ! Comme vos bottes ! Elles font la paire ! »


L’expression du visage de Phelipe passa de la joie à l’horreur en moins de temps qu’il n’est possible de le faire, d’une façon trop rapide pour être naturelle. A tel point que pour compenser cette erreur et le déséquilibre logique qui la suivie, le Plus Haut transforma un homme du nom de Jean-Claude en un mouton, quelque part dans la forêt de Brocéliande. Et la balance des énergies cosmiques fût préservée.

-« Ah. Oui. Je crois que je vais aller m’assoir et boire un quelque chose… »

Et la bouteille fût vidée.
Umiko
Altea a écrit:
Les eaux s’étaient déchaîner, et le lit devenu rivière était devenu rouge sous les draps invisible de pars la future mère.
Sans doute ne s’avais t’elle pas ce qui se produisait, mais Altea restait inquiète de la couleur rouge des eaux ainsi éparpillé.
Mais mieux valait ne rien en dire pour le moment.
Et le bébé en était sortie, vivant bien vivant.
Un petit garçon.
Couper le cordon ombilical.
Le fesser afin que les premières effluves d’oxygène parcourre ses poumons et qu’enfin il respire de par lui-même.
Le premier cris apportant le soulagement de ceux qui présent n’attendait que cela pour se rendre compte que la vie venait de naître
Bouger, cela bougeait, continuant de remuer à l’intérieur du corps d’Umiko.
Des jumeaux, voila que la dame attendait deux enfant au lieu d’un seul.
Compliquer, déjà le sang commençait à couler de nouveau avec la pousser de la dame.
Pousser il fallait bien pourtant le faire afin d’extirper l’enfant.
Mais cela se révélait risqué, plus elle poussait, plus le sang sortait de ses entrailles.
Pourtant l’enfant ne pouvait sortir seul.
Le dilemme restait entier.
Non, le choix n’avait court, il allait falloir aller au plus vite afin d’aider celui-ci à s’extirper de sa mère.
Puis, il faudrait s’occupé de la mère afin d’arrêter l’hémorragie.


Madame, il vas falloir continuer a aider votre enfant à sortir.
Pousser madame, pousser.
Encore, pousser encore.
Oubliez la souffrance, pensez aux joie qu’ils combleras.
Poussez, aller poussez.


La tête, voila qu’elle voyait la tête.
Aider la mère.
Tirer l’enfant délicatement afin de le voir arriver plus vite.
Que la mère arrête de l’aider au détriment de son propre sang, de sa propre vie.
L’enfant enfin voyait le jour.
Cordon couper.
Petite fesser.
Cri de joie féminin. (ou de peur qui pouvait savoir)
Voila que l’enfant vivait.
A présent, c’était au tour de la mère de s’occuper.
Elle avait perdu bien du sang, et serait sans nul doute aliter durant nombre de jours.
Oui, mais vivrait elle seulement encore longtemps ?
Il allait falloir faire au plus vite afin qu’elle survive en effet à cet accouchement…


Vanyel a écrit:
Elle finit par lâcher la main d’Umiko quand Altea lui remit le deuxième enfant dans les bras. Elle prit un des linges ramenés par les domestiques pour emmailloter le petit être et essuyer doucement son visage.

Tu as une petite fille Umi
dit-elle à sa marraine.

Elle regarda Altea .. et sa mine s’assombrit. Celle-ci semblait se faire du souci, ce qui ne présageait rien de bon.


Je vais présenter sa fille à Phelipe également.

Elle se dirigea vers la porte et sortit. Elle n’avait pas vu son parrain qu’elle salua d’un faible sourire, l’inquiétude du médecin l’ayant gagnée. Elle haussa un sourcil avec une air désapprobateur en voyant la bouteille vide près de Phelipe, assis sur une banquette. Ses yeux ont l’air un peu trop troubles, l’émotion d’être père liée à une dose de Chartreuse, sans doute.

Messire Coms, vous êtes père d’une petite demoiselle également. Lui annonça-t-elle. Puis se tournant vers Kam.

Senher, si vous voulez bien me remettre mon petit filleul, je crois que dame Altea aurait besoin de votre soutient.


Umiko a écrit:
Le temps semblait s’être arrêté un moment… le temps pour son deuxième enfant de venir au monde et d’être récupéré avec soin par Altéa. Umiko se sentait plus exténuée qu’elle ne l’avait jamais été. Au moins son deuxième enfant avait lui aussi de bons poumons, songea-t-elle après qu’elle eut entendu le premier cri de son(sa) cadet(te), ou n’était-ce pas plutôt son aîné(e) ? Un détail à voir… plus tard. Altéa remit le nourrisson à Vanyel qui lui annonça :

-«Tu as une petite fille Umi»

Une ombre de sourire. Ainsi Aristote leur avait accordé à Phelipe et elle un enfant de chaque sexe, un héritier et une petite fille.

Pour une fois, Umiko remercia son rang qui lui permettait d’avoir des nourrices… Elle aurait tant voulu être en mesure de prendre ses enfants dans ses bras, de les allaiter et les bercer doucement, mais présentement, elle ne se sentait déjà pas la force de se redresser sur la chaise d’accouchement et commençait à se sentir sombrer. Cela se serait certainement déjà produit s’il n’y avait eu toute l’agitation autour d’elle.

Après l’avoir emmaillotée, Vanyel quitta la chambre, la petite fille dans les bras. Umiko regarda la porte se refermer puis posa le regard sur Altéa… qui avait l’air inquiet et ne semblait pas décidée à la faire retourner sur son lit. Si elle n’avait pas été si fatiguée, Umiko aurait certainement senti l’étreinte de l’angoisse. Mais dans son état actuel, elle se contenta de dire d’une voix faible :


-« Quelque chose ne va pas ? »
Umiko
kamharley a écrit:
Le médecin avait rapidement compris que l'idée des deux bottes était probablement trop compliquée, d'autant que le Coms en voyait probablement quatre. S'il venait à croire que trois autres marmots étaient à venir, s'était un coup à lui faire faire une attaque. Kam se demanda tout de même si Phelipe se retrouvait dans cet état à chaque fois que la situation devenait tendue, où si ça n'arrivait que lorsque ça concernait des êtres chers. En tout cas, le médecin en venait à espérer que le Languedoc ne fusse un être cher aux yeux du Coms. Contrer une invasion, famine ou épidémie dans cet état promettait d'être plutôt comique. En tout cas Kam identifia rapidement l'origine de cet état: la bouteille vide, au fond vert émeraude facilement reconnaissable et l'haleine du Coms ne laissait aucun doute. Et pour cause! Le médecin, friand de cet élixir en vendait parfois à prix d'or en taverne lorsqu'il arrivait à s'approvisionner auprès de la Grande Chartreuse!

Je crois qu'il serait bon votre Grandeur, sauf votre respect, d'en rester là. C'est déjà miraculeux que vous teniez presque debout avec la dose ingurgitée. Et le médecin de faire la moue en songeant que Phelipe aurait pu lui en garder un peu.

Vany ouvrit à son tour la porte annonçant l'arrivée d'une petite fille. Puis elle réclama l'assistance de Kam. Celui ci fronça les sourcils, voyant la chartreuse définitivement lui échapper. Il tendit l'enfant à Vany et demanda.


Ne me dites pas qu'un troisième est en route! Je sais bien qu'on dit jamais eux sans trois mais tout de même!

Puis il pénétra dans la chambre. Altéa était auprès de la Comtesse, toujours sur la chaise d'accouchement. Du sang s'écoulait avec un débit plutôt inquiétant. Il s'agissait donc plutôt de ça. Arrêter l'hémorragie, ou bien Umiko était perdue cette fois. Mais quoi faire? Une compression? Mais à quel endroit? Recoudre? Mais quelle plaie? Tenter un peu de spéléologie au fer rouge? Il fallait être fou dangereux! Heureusement finalement qu'il n'avait pas eu le droit à la treuz... Il restait bien les potions à base d'herbes cicatrisantes, mais c'était en général destiné à aider, simplement, pas à refermer des plaies...

C'est Altéa, devant l'air perplexe de Kam, qui lui souffla que le placenta n'était pas complètement sorti et que c'était probablement l'origine du problème. Sa consoeur semblait fatiguée par l'accouchement de la jumelle. Non pas qu'elle avait fait elle même le travail, mais la tension qui en résultait était éprouvante. Kam en savait quelque chose, et reposé par son ... entrevue, avec Phelipe, décida de s'en charger.


C'est bon Altéa, je vais y aller moi-même. Mieux vaut ne pas traîner. Peux tu par contre chercher dans mon sac une fiole au liquide bleu-gris? C'est à base de millefeuille, ortie et bourse-à-pasteur.

Le médecin se lava soigneusement les mains puis s'approcha d'Umiko et lui déclara un peu gêné:

Bon, j'espère que vous ne m'en tiendrez par rigueur, mais vous ne nous laissez pas vraiment le choix.

Il hésita encore un instant puis plongea doucement sa main dans l'entrejambe d'Umiko afin d'aller chercher ce félon de placenta qui refusait obstinément de se rendre! Après quelques instants, le médecin sentit sa cible. Ses doigts s'étaient ils refermés sur la bonne prise? Et s'il s'était trompé? Et s'il s'était trompé? Il risquait de tuer la Comtesse, et on ne lui pardonnerait pas. Mais s'il ressortait bredouille (brocouille comme on disait dans le bouchonnois), Umiko trépasserait aussi. Il réaffirma sa prise, souffla un grand coup, puis tira en fermant les yeux. L'amas de chairs molles de détacha et glissa sans trop de problème. Il rouvrit les yeux et constata avec un soulagement immense qu'il avait vu juste. Kam s'assura une nouvelle fois qu'il ne restait rien puis regarda Umiko. La pauvre n'en pouvait plus. Elle avait dû s'accrocher pour tenir bon...

Allez votre Grandeur, la tempête est derrière vous maintenant, ce serait dommage de craquer là! Un peu de repos et vous serez d'aplomb!

Un peu de repos... doux euphémisme!


Altea a écrit:
Elle avait tendu le nourrisson à dame Vanyel, et se demandait comment arrêter la couler rouge.
Heureusement qu’elle avait vu le cas à l’université, sinon peut être aurait elle essayer la méthode du fer rouge.
Mais cela ne s’avérais pas nécessaire, mieux valait extirper ce qui restait de placenta encore présent en elle.
Cela ferais cesser l’hémorragie alors.
Elle avait fait venir le sieur médecin Kamharley afin de s’entretenir de la meilleur méthode à utilisé et tous deux s’étaient entendu quand à celle-ci.
Mieux valait en effet extirper le mal.
Si l’hémorragie persistait, ils utiliseraient le fer rouge.
Ultime recours qui ne permettrait jamais plus a la jeune dame de mettre enfant au monde.
Mais nul n’espérait en venir à cette extrémité, qui lui semblait tout aussi inhumaine du point de vue de la souffrance physique que cela lui procurerait, que du point de vue psychologique en l’empêchant de donner la vie une nouvel foie.
C’est Kamharley qui se chargea alors de faire sortir la matière félonne qui laissait la mère se vider de sa vie.
Mais il allait falloir expliquer l’acte à Umiko afin de ne pas l’inquiété plus que nécessaire.


Madame, ne vous inquiétez pas, nous ne replacerons pas le bébé dans votre ventre.
Mais il est indispensable que l’acte qui vas suivre soit fait.


Il ne restait plus qu’à prévoir de quoi nettoyer convenablement la dame.
Altea avait fait préparer une bassine d’eau pour cette effet.
Elle utiliserais l’un des draps propres apporté.
Le placenta enfin sortie des entrailles, voila qu’il lui incombait la tache de purifier son corps, en effaçant le sang qui avaient coulé sur ses jambes, et qui se trouvait encore à l’intérieur d’elle.
Mieux valait que celui-ci ne reste la, infection, il ne fallait pas qu’il y ais.
Prenant donc le drap, le trempant dans l’eau, puis l’appliquas délicatement sur le corps de la jeune dame.


Madame, vous allez être propre comme un sous neuf.
Le sieur Kamharley à bien raison, il vas vous falloir du repos.
Quelques bon jour de repos.


Oui, les mois étaient bien constituer de jours, elle ne mentait donc pas.
Elle savait bien que la dame ne pouvait supporter bien longtemps le fait de ne rien faire.
Lui annoncer séant qu’elle devrait y rester bien plus qu’elle n’aurait voulu ne serait pas opportun.
Mieux valait ne rien dire…


Umiko a écrit:
Alors qu’elle venait de se refermer, la porte de la chambre s’ouvrit de nouveau et Kamharley entra dans la pièce.

Quelque chose n’allait effectivement pas. Après s’être concertés, Altéa se dirigea vers le sac de Kamharley après avoir assuré à Umiko qu’il n’y avait pas à s’inquiéter mais qu’
« il est indispensable que l’acte qui vas suivre soit fait » et Kamharley d’annoncer à Umiko « Bon, j'espère que vous ne m'en tiendrez par rigueur, mais vous ne nous laissez pas vraiment le choix. »

En d’autres circonstances, Umiko aurait demandé de plus amples explications que les maigres informations que les médecins venaient de lui donner.
En d’autres circonstances aussi, elle aurait eu l’énergie de se redresser un peu plus sur la chaise d’accouchement.
Enfin, en d’autres circonstances, elle aurait été fort gênée par l’acte accompli par Kamharley mais présentement, son esprit était trop occupé à essayer de ne pas sombrer pour être en mesure d’éprouver une émotion comme la gêne qui demandait un minimum de conscience du monde extérieur.
Aussi but-elle docilement le contenu de la fiole aux propriétés coagulantes que lui présenta dame Altéa et fit à peine attention aux agissements de Kamharley.

Et enfin, ce dernier parla de nouveau, tirant un peu Umiko de sa torpeur.


« Allez votre Grandeur, la tempête est derrière vous maintenant, ce serait dommage de craquer là! Un peu de repos et vous serez d'aplomb! »

Puis il laissa la place à Altéa.

Un peu de repos, oui, elle le prendrait avec joie. Aristote soit loué, les deux enfants qu’elle venait de mettre au monde inquiétaient beaucoup moins les médecins qu’elle-même, ils devaient donc bien se porter… sinon ils n’auraient certainement pas été deux auprès d’elle pour la fin de la « tempête ».

Alors qu’Altéa effaçait les traces de l’enfantement, Umiko vit pour la première fois une partie des draps imbibés de sang. Un petit sursaut de conscience lui dit que c’était peut-être cela qui avait inquiété les médecins… les draps étaient bien rouges et bien qu’Ida en avait apporté une pile conséquente, ils avaient presque tous été souillés. Quand Altéa en eut terminé, elle fit passer à Umiko une tenue de nuit propre et la fit reconduire en douceur sur le lit.

Alors qu’elle se retrouvait enfin allongée, Umiko regarda d’un œil distrait Ida rassembler les draps souillés, les placer dans une corbeille et entendit vaguement Altéa dire à la domestique qu’elle pouvait annoncer aux proches qui attendaient dans le couloir qu’ils étaient désormais autorisés à entrer dans la chambre. Après un hochement de tête, Ida se retira.


[Dans le couloir, Ida]

A peine venait-elle de pénétrer dans le couloir que des regards interrogateurs se braquèrent sur elle. Elle qui n’aimait pas spécialement être un centre d’attention… Enfin, elle prit une petite inspiration et annonça aux personnes présentes.


-« Dame Altéa me fait vous dire que vous pouvez désormais venir au chevet de la Vicomtesse. »

Une courbette et elle s’en alla, les bras chargés de sa corbeille pleine de draps.
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