[RP] Quand Hydromel et gâteaux se rencontrent...

Dans les rêves d'un jeune languedocien...

Force est de reconnaître que l'endroit n'était guère des plus hospitaliers, sans pourtant être des plus désagréables. Certes, le vent dans les ramures des arbres, sifflant sur leurs cîmes dans un vacarme plus assourdissant que les cors de chasse du Roy, n'était pas pour rendre l'endroit calme, mais son éloignement relatif du centre de Bézier permettait une certaine quiétude, un repos relatif, loin des cris divers et des grognements des bêtes. Et c'était après tout bien ce qui importait, du moins pour le jeune homme récemment arrivé en Languedoc, et qui ne voyait dans les villes que des endroits pleins de folies et austères, peu propices à la pensée ou à la réfléction. Arrivé depuis quelques mois en Languedoc , il lui fut forcé de reconnaître en ce comté une beauté indicible. Le temps calme en ce fin de Printemps, bouchait pour quelques semaines encore la plupart des cols, et renvoyait selon la course de l'astre solaire, des éclats aux teintes semblables mais jamais identiques.

Le rouge dominait à l'Aurore, tandis qu'un bleu profond s'imposait à midi, se laissant à son tour dominer par le jaune du crépuscule. La tiédeur des rayons filtrés par le feuillage de quelques centenaires, caressait avec douceur ses cheveux abandonnés au vent . Cette sensation le fit sourire et lever les yeux vers l'étendue infinie s'élevant au dessus de toute chose. Une brise légère et fraîche ébouriffa ses cheveux et fit parvenir jusqu'au jeune homme l'arôme revigorante de la nature.Un peu plus haut, une flore incroyablement dense s'étendant à perte de vue, abrite un village accueillant, bien que modeste. Dans ce village on peut y sentir une farandole d'odeurs qui, par leur puissance, se transforment en saveurs envahissant le palais. Des sourires inondés de douceur s'affichant à chaque coin de rue. Des embrassades et des accolades de-ci de-là sans qu'il y ait une réelle raison, juste le bonheur de se retrouver et de partager une nouvelle journée ensemble. Un éclat de rire surgit de son rêve éveillé, il se décida de continuer sa déambulation dans le labyrinthe de ses pensées.

Derrière le village, une forêt luxuriante, grouillante d'une infinité d'espèces animales et végétales, non connues par la plupart des bonnes gens vivant au-delà de l'océan et des nombreuses étendues dépourvues d'une telle diversité. D'autres odeurs, plus subtiles que dans le village, chatouillent agréablement les narines. A la fois fraîches et sucrées, douces et corsée, elles ont l'étonnante capacité de faire frémir de plaisir le plus enrhumé d'entre nous.Ahhh ! Quelle plaisir aurait été d'avoir vécu dans un lieu aussi magique. Ne plus jamais revoir cette île de toute sa jeune vie serait une véritable souffrance pour lui . Le jeune homme ouvrit les yeux sur un valeureux bois, rempli de charme et de joie de vivre.

PLOUF, PLOF, BLING ( ou un truc du genre )

Dans une Auberge de la bonne ville de Lodève..

Faudra toujours que quelque chose le réveille, lui fasse perdre le la consciencxe qu'il pouvait mettre dans ses rêves. Il avait longtemps cru que c'était un don, qu'il pouvait imaginer tout. Oui, l'imagination était son don, un don sans limites, sans failles, sans défauts. Il lui arrivait souvent de rester des heureus cloitrés quelque part, à penser, à rêver, de tout et n'importe quoi, c'était un peu son deuxième monde. Alors alors, reprenons nos esprits, il était à Lodève, au centre du village, là où les troupes DTC essaiyaient de forcer le fort. Oui, il se trouvait à Lodève, pourquoi déja ? Un voyage s'était-t-il dit, oui un voyage. Les raisons ? euh à peu près aucune, enfin il n'en savait rien, l'important était qu'il était là... dans une auberge.

C'est un bruit d'entrée qui le fit sursauter, lui et son verre discret d'Hydromel...


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It's just a dream !

A l'heure ou l'aurore se teintait de rouge pour Adrien, celle d'Eilinn également, mais d'une toute autre façon...

Intégrée au groupe du Vicomte de Tournel, Actarius d'Euphor, dans une des armées languedociennes, la jeune fille s'était demandée tout au long de la nuit précédente ce qui allait se passer. Les rumeurs grossissaient, l'ennemi approchait, et agrippée à sa dague comme une moule à son rocher, Eilinn avait attendu. Le tocsin avait alors sonné, et la confusion s'était mise à régner aux portes de Lodève, tandis que l'armée ennemie avait lancé l'assaut.
Le groupe mené par Actarius était resté soudé, et peu attaqué.
Néanmoins, Eilinn vit arriver vers elle une masse obscure, provenant du camp ennemi. C'était une ombre immense pour ses yeux d'enfants. Venait-elle vers elle ? ou vers une autre direction ? Pour l'attaquer ou juste tenter de percer les rangs ennemis ?
Ce qui se produisit à cet instant resta inexpliquable pour la jeune fille. Elle avait juste senti la dague s'enfoncer dans la chair, avec horreur, sentant une chaleur humide se répandre sur sa main qui tenait l'arme, avant que l'ombre ne se déplace et s'enfuit.

A peine le temps de se retourner pour voir ce qui se passait que quelqu'un plus loin achevait déjà l'ennemi, et la pieuse gamine fut presque soulagée de savoir qu'elle n'avait pas ôté la vie.

La retraite de l'armée sonna alors, les ennemis semblant être repoussés, et les jambes tremblotantes Eilinn trouva refuge dans la ville, se débarrassant au plus vite de son harnachement de soldat.
Elle aperçut l'instant d'après sa main tachée de sang, et prit plusieurs minutes à se laver les mains, frottant la peau, la faisant rougir, persuadée encore après plusieurs lavages que ce sang avait marqué sa peau pour ne plus jamais en partir.

Un peu sonnée, elle s'éclipsa rapidement, se demandant quoi faire. Elle ne trouverait surement pas le sommeil, mais errer dans Lodève n'était pas forcément une bonne idée non plus. Seule l'idée de prier Aristote pour ce qu'elle venait de faire lui sembla bien.

Au bout de quelques minutes, elle pensa pousser la porte d'une église, mais se retrouva dans une auberge. Une connexion inattendue dans son cerveau avait réalisé ce prodige, et elle regarda les gens présents en semblant se demander ce qu'ils faisaient là.
Elle hésita à ressortir pour trouver cette église, mais se dit que finalement, la chaleur d'un âtre ou d'un gâteau à peine cuit pouvait être salvateur également. Le temps des prières viendrait bien assez tôt.

Elle s'installa sur un banc, semblant toujours un peu ailleurs, à se frotter la main coupable sans s'en rendre compte, et demanda à l'aubergiste un verre de lait, ainsi qu'un morceau de tarte. Les saveurs sucrées sauraient lui redonner du baume au coeur à n'en pas douter.
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Pendant quelques semaines chaque été, le ciel du Languedoc se colorait d'un bleu cru et le soleil frappait sans pitié. La poussière recouvrait les rues des bonnes villes et les mâts des bâteaux, dans le port, étaient brouillés par la chaleur. Les habitants restaient chez eux à s'éventer en savourant des jus de fruits rafraichissants... ou filaient dans les quartiers les plus mal famés des Taudis pour ingurgiter des larges rasades de soupes. Ce tourbillon de sensation le rendit quelque peu nostalgique. Toute une série d'images de ses rêves lui revint en mémoire. L'écume aspergeant délicatement le visage, le sable fin et éclatant qui glisse sous les pieds à chaque pas, les pêcheurs affairés avec leurs filets et pirogues saluant chaleureusement tout promeneur à la ronde.

Il sortit un instant de ses pensées pour regarder l'environnement où il se tenait à présent et ne remarqua pas un seul pêcheur, tout souriant, il soupira et repartit dans ses souvenirs. Une rafale de vent emporta ses pensées bien loin où il se trouvait. Une mèche de cheveux fouetta les cheveux d'Adrien, le piquant aux yeux. Etait-t-il dans un rêve ? Où se trouvait-t-il donc ? Ses rêves l'enmenaient parfois si loin : Il pouvait être à n'importe quel endroit, à n'importe quel moment. On se demandait parfois si cette tendance à être souvent sur la lune, quand il en avait le temps et le loisir, était-due à une raison toute simple : Il s'était créé une petite bulle autour de lui, un deuxième monde, la terre, oui la terre, la terre promise. Et si le paradis du Très-Haut était en nous ? Et si on y pouvait tous y accéder ? Criminel ou Saint ? Il suffirait alors de le vouloir. Adrien lui, le veut, il s'en efforce tout les jours.

L’imagination est le pouvoir de se représenter dans l’intuition un objet même en son absence. » Cette faculté de former des images, cette capacité à s’absenter du réel pour rejoindre un monde purement forgé par l’image que nous avons de ce réel dont nous voudrons échapper . Adrien le considérait comme un don, un don que l'on prend pour l'ennmi juré de la raison, de la logique.l’imagination nous donne accès à une connaissance toujours nouvelle du monde dont nous avons toujours voulu. Et puis... ce nouveau mode de vie ne doit pas être bien horrible ! Tellement de personnes doivent aussi se battre inlassablement afin de réaliser leurs rêves. Lui aussi était convaincu que son avenir s'ouvrait à lui. Dès à présent, son seul et unique refuge sporituel ne peut être que la nature. Telle fut la conviction d'Adrien -ou bien son esprit dans un de ses rêves, où il s'inventait une nouvelle histoire- à ce moment, alors qu'il était en plein croisement où devait se faire un choix qui guidera ses pas jusqu'à la fin .

Bref, revenons au sujet initial, nous disons donc une entrée...

-« Bonjorn. »

Un verre de Lait et une tarte ? Ouups, Arf, zut, punaise. Tels étaient les mots qui s'entrechoquaient dans la cervelle du jeune Biterois, comment peut-t-on apprécier un met à sa juste valeur avec un morceau de tarte ? Et avec un morceau de Lait en plus ! Il s'adresse également à l'aubergiste...

-« La même chose... euh en remplaçant le lait par une thisane et en supprimant la tarte. »

Et puis...

-« Quelques gouttes ( en quantité ) d'Hydromel en plus. »
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It's just a dream !

Sa main senestre frottant distraitement la dextre, Eilinn semblait elle aussi ailleurs, mais ne voulait absolument pas repenser à son expérience militaire, ni même se plonger dans quelque rêverie de peur d'y revoir par inadvertance ce qui s'était produit.
Tous les malheurs du monde semblaient en cet instant se porter sur ces frêles épaules. Non seulement l'expérience du matin était traumatisante, mais de surcroit elle en perdait le sens de la politesse quand un "bonjorn" retentit non loin d'elle. Elle en sursauta presque, la vie continuait de s'écouler alors que pour elle, tout semblait bloqué. Les yeux bleus se posèrent sur le jeune homme non loin d'elle, exprimant la surprise et la gêne. Semblait-il avenant ou bien coléreux ? La jeune demoiselle sembla alors confuse, et balbutia un :

Le bonjour Messire.

Le tout teinté d'accent du nord. Non elle ne pouvait pas passer pour une languedocienne, avec sa peau blanche et son attitude empesée, qui passait parfois pour de l'arrogance. Elle ne tentait même pas de faire "couleur locale", bien qu'elle vivait depuis un moment dans ce comté. Elle l'entendit distraitement prendre commande.

L'aubergiste apporta le lait, et du massepain. La jeune fille se saisit de sa cuillère, et alors qu'elle pensait avaler le tout rondement, elle se mit à chipoter avec sa nourriture. Les exhalaisons de safran et d'amandes devaient sembler savoureuses à n'importe qui, mais pour elle, cela ne provoquait aucun intérêt. L'air de rien, alors que sa cuillère découpait en minuscules morceaux sa nourriture, comme si elle allait nourrir les oiseaux, elle regarda en coin celui qui lui avait dit bonjour.
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Cosmo avais depuis quelques jours passé des moments difficiles et sa journée fut remplie de charges diverses de la mairie, et il avais besoin de se changer les idées pour se déstresser !

Lorsqu'il marchai il fut informé par un de ses serviteurs que Adrien etait entré en taverne! il se dit qu'il avais besoin justement aller le retrouver histoire de parler de sujets important.

En ouvrant la porte, une odeur agréable rempli ses poumons, serai ce de la viande qui cuit? il avais longtemps pas mangé de la bonne viande, bien juteusse et préparé dans du feux de bois, il sourit a l'idée qu'a Lodéve des herbes sont associé au bois qui brule et qui donne un parfum particulier a cette viande

Cosmo aperçu une dame a coter de Adrien, il regarda, un moment, se demandant s'il etait bon de repartir discretement et de les laisser puis se dit, non, qu'il etait l'occassion d'etre décontracté avec sont neveu et de faire connaissance avec ses amis.

- Adrien... Bonjorn.

cosmo enleva sa veste et se mit a coter de lui

A l'instant ou elle regardait à la dérobée le jeune homme, un homme entra, et salua celui-ci, avant de s'installer et d'entamer la conversation. Elle n'arbora qu'un sourire contrit au nouvel arrivant, après ce n'était pas elle qu'il avait salué.
Elle se replongea alors dans la contemplation de son massepain, faisant des marques avec sa cuillère dessus, un peu genre "art moderne".

Il lui faudrait bien retourner à la caserne par la suite, et tenter de savoir si Jehanne Elissa était revenue de retraite, mais pour l'instant être dans cette taverne animée lui convenait, paresser un peu, se laisser divertir par le bruit des conversations et le va et vient des clients.
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Des gâteaux, le jeune De Lortz n'en mesurait pas l'importance comparé à l'amour indescriptible qu'il portait pour cette liqueur si douce, attendrissante, délicieusement succulente. Prenons l'exemple des gauffres, pour Eilinn, après y avoir soigneusement goûté cela devrait donner sûrement être cela : «Gauffre... c'était une sensation merveilleuse : le morceau doré emplissait la bouche d'une tiédeur idéale, et l'on sentait sur la langue la douceur presque irritante du sucre. Et puis, un très léger craquement sous le palais annonçait l'effondrement du croustillant sur le pâteux, élastique d'abord, fonçant ensuite, Dans la débâcle, les saveurs se libéraient progressivement. Tout cela sentait les sentiers d'été, le blé mur, les oeufs frais et la fleur d'oranger... blabla et blabla. Pour Adrien : « Hydromel... c'était une sensation exceptionnellle : le liquide doré emplissait la bouche d'un attiédissement idéal, et l'on sentait sur la langue la douceur presque irritante du miel. Et puis, un léger glouglou sous le palais annonçait l'affaissement du liquide sur le... liquide... liquide d'abord... liquide ensuite. Dans le doux englantissement, les saveurs se libéraient progressivement. Tout cela résumait des saintes et délicieuses sensations, miel de sapin, doux parfums mielleux de fleurs, cannelle... » C'est déja bien mieux nan ? M'enfin, histoire de donner un peu de jus à cette histoire, le jeune De Lortz tomba de ses yeux sombres sur la jeune Demoiselle, dernièrement entrante.

-« Dites moi Donà, vous n'avez pas l'air d'ici, du Sud, je me trompe ? »

Et nouvelle entrée, nouveau claquement de porte qui fit grincer des dents le jeune garçon. Un petit moment pour dicerner le nouvel entrant, et.

-« Bonjorn. »

Le jeune gamin n'avait pas encore identifié le nouveau venu. Coup de fatigue ? Ses yeux commençaient-t-ils à se lasser du paysage monotone, hormis les combats contre les brigands, de la bonne ville de Lodève ? Ah, la connexion put heureusement se faire à temps. Cosmo, son oncle au deuxième degré, c'était lui. On pout voir un sourire naissant chez le jeune De Lortz. Lorsque le regard d'Adrien revint vers son verre d'hydromel maquillé en thisane, le jeune garçon s'inquiéta un peu, faudrait pas qu'on le chope quand même !
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It's just a dream !

cosmo sourit a sont neveu, et l'enlace, puis se retourne vers la dame, et lui pressenta sont salue convenablement

-bonjorn dame, je m'appele Cosmopolitain De Lortz mais mes amis m'appelent Cosmo!

Cosmo remarqua un brevage entre les mains de sont neveu... machinalement il fronça un peut les sourcils... puis se dit, qu'a sont age, lui aussi buvais en cachette, et qu'enfin de compte, il falait mieux ne pas faire scandale, il etait en age de découvrir la vie. Sont vissage se décontracte, sourit un peut, et appele le Tavernier en disant:

-Messire, servez moi la même tisane que mon neveu!

cosmo fit un clin d'oeil a sont neveu

Aux yeux sombres du languedocien répondirent ceux d'azur clair de la jeune Eilinn. Elle était curieuse, mais n'en restait pas moins intimidée par la situation. Déjà les évènements du matin se délitaient dans son esprit, remplacés par l'intérêt de la situation présente. Car l'enfant ressassait peu le passé, préférant goûter le fruit du jour présent. Une légère rougeur aux joues se mit à colorer le teint opalin de la jeune fille,

Non... je suis originaire de Champagne...

Certes elle avait fait quelques détours par l'Alençon et l'Orléanais, mais ce n'était pas bien important en cet instant. Un homme, d'age plus avancé, s'installa et se présenta. Et parce qu'elle était polie, elle en fit de même, avec un sourire avenant.

Le bonjour Messire, mon nom est Eilinn Melani.

Les yeux clairs se reportèrent à nouveau sur Adrien, semblant attendre qu'il se présente également, alors que le tavernier s'affairait à préparer les boissons étranges commandées.
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Pourquoi le jeune garçon ressentit donc une impression de mal aise quant à la vue du regard de cosmopolitain ? L'aurait-til remarqué ? Comment un tel prodige pouvait-il être accompli ? Il n'y avait même point goûté ! C'était sûrement le seigne d'un connaisseur. Adrien essaya de n'en pas y prêter une attention particulière.

Click.
Clak.
Click.
Clak.
Click.
Clak.

Une fois quelques paroles parlées, discussions dicustées, Adrien prêta enfin attention à la conversation.
Cela avait l'air de se prononcer "Eh Ligne Mais la nid" ? Etrange prénom, le jeune garçon ne voulut pas s'attaler sur un petit détail qui pouvait donner sur des heures de parler, uniquement quant à la prononcitation exacte.

-« Mon nom est Adrien, Adrien De Lortz. »

Règles de convenances oblige.

-« Ravi de vous rencontrer, Donà ! »
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It's just a dream !

De Lortz ? Ce nom de famille ne lui disait rien, même si elle n'était pas au fait de la généalogie des familles languedociennes.

Ravie également Messire.

Elle n'avait pas la moindre idée si il y existait un terme occitan pour remplacer "messire", mais cela n'était pas bien grave, elle était cataloguée comme nordiste. Parfois elle entendait quelques mots chantants d'occitan, arrivant à leur trouver une signification par déduction, mais elle n'était pas encore passée à la phase d'apprentissage.

Eilinn manifesta un peu de curiosité, surtout après avoir entendu le sieur Cosmo parler de tisane.

Elle est si bonne que ça votre tisane ?
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Jeune garçon qui sourit aimablement à la jeune demoiselle, elle était donc du Nord, pourquoi était-elle alors en Languedoc ? Au sud ? La champagne se situait dans le Domaine royal, la région trop "française" du Royaume de France. Et surtout son nom; Melani. On aurait pu dire qu'elle était d'origine lombarde, m'enfin, le jeune garçon n'en fit guère très attention.

-« De champagne dîtes-vous ? Oulà, c'est bien loin de notre terre d'oc. Si mes souvenirs sont bons, cela se trouve en terre d'oïl du domaine royal. Pas tout près, oh non, pas très près. »

Regard vers sa thisane.

-« Oui oui... très euh... bon. »

Pour en revenir.

-« Que faites-donc vous ici ? Et si loin de vos terres nordistes ? »
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It's just a dream !

Eilinn termina son lait tout en écoutant les réponses d'Adrien.

Oh, j'ai été envoyée en Languedoc pour être suivie par un médecin de l'université de Montpellier, et profiter de l'air du Sud... J'étais très malade quand je vivais dans le domaine royal, une poitrine fragile, et un médicastre de Paris avait conseillé à ma mère de m'envoyer dans une province au temps plus clément et moins humide...
Et depuis j'ai rencontré des amis, je me suis investie, donc je suis restée...

La jeune fille se dit que se changer du lait pourrait être une bonne idée, et une délicieuse tisane ne faisait de mal à personne.
Elle interpella l'aubergiste pour passer commande.

La même chose s'il vous plait !
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Une poitrine fragile ? Hein ? On pourrait imaginer que ce therme est similaire à des fluxations de poitrines. Oh la pauvre jeune fille, à cet âge là en plus. En même temps, c'est pas faux, la mer du Sud vaut mieux que l'océan de froid nordiste, ca soulage tout les maux. Sisi c'est prouvé. Enfin c'est ce qu'on racontait dans ces vieux contes pour gosses occitans, ca nous racontaient que des gros bobards, mais on s'efforçait d'y croire. Ou bien l'inverse, on NOUS y encourageais. Bref pour en revenir à nos moutons, ou plutôt à nos fluxations, le jeune De Lortz jeta un oeil vers sa "thisane", on sait jamais...


-« Oh d'accord, je vois. La personne qui vous a recommandé le Sud occitan n'est assurément pas un charlatan, il a su vous choisir le meilleur remède.

Oui, sa terre languedocienne guérissait tout, enfin c'est ce qu'il s'efforçait de croire. Bon sans revenir au chapitre précédent...

-« Vous êtes sure de vouloir prendre la même chose ? euh...

Oulà ! Oh le goujat, dans sa stratégie du je-goute-tout-sans-soucis, il avait entrainé à la suite non plus son oncle mais en plus une jeune innocente. Oh Misère, Oh miséricorde ! Que le Très-Haut daigne bien lui pardonner, et de pardonner la jeune Melani également, pour le péché qu'elle s'apprête à faire, inévitablement et sans le savoir. Le jeune Adrien reste très calme, enfin s'y efforce. so cool, so cool, very quiet. Reste tranquille, et peut être qu'elle ne se rendra compte de rien, espérons qu'elle ne tombe pas ivre. Le jeune garçon lui fait attention à la dose, mais qu'en est til de la jeune fille...
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It's just a dream !

Oui, d'ailleurs je vais bien mieux depuis quelques mois, je ne suis plus contrainte à des soins quotidiens, et je ne suis plus autant malade qu'avant ! De surcroit l'été est une période encore plus favorable à la guérison de mon mal !

Elle balaya d'un revers de la main l'objection d'Adrien, au moment même ou l'aubergiste apportait la tisane améliorée.

Bah, c'est juste une tisane...

Eilinn sentait qu'elle parlait un peu trop d'elle à son goût, ainsi elle changea de sujet de conversation.

Et vous, vous faites quoi en Languedoc si ce n'est pas indiscret ?

Elle porta à ses lèvres la timbale de tisane, et fronça les sourcils brièvement. Elle ne connaissait pas vraiment le goût de l'alcool, cela lui ayant toujours été interdit, à part un peu de vin coupé d'eau quelques fois, et elle se posa la question de savoir à quoi était infusée cette tisane. Néanmoins, elle la réchauffait agréablement, ainsi la jeune fille en but quelques gorgées.
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