Erchinoald
Et elle s'éloigna, laissant la réponse du Paon en suspend dans sa bouche étirée en un sourire amusé. Bien sûr qu'il avait des draps propres, pour les deux chambres ; mais en regardant la jeune femme trottiner, il pensa très fort que seul un drap allait être froisser. Le sien ou celui de l'autre chambre, cela se déciderait très bientôt. La main posée sur le mur, son regard de glace perdu vers le nord, le blond pensait aux mises en scène qu'il pourrait mettre en place pour que cette nuit soit aussi douce que le miel qu'ils dégusteraient avec gourmandise.
Hum... Quelques minutes ?
Erchinoald se rendit compte qu'il venait déjà de passer quelques minutes dans ses pensées. Mais quelle exigence ! Sidie voulait réellement dompter le bel oiseau, lui imposer ses désirs. Il lui ferait bien payer cette tentative, mais en attendant, il ouvre la porte et court à l'étage, manquant de trébucher dans les escaliers. Il tire un tiroir et en sort un drap en satin de couleur "bleu roi", selon le tisserand qui lui a vendu. Il n'en avait pas fallu d'avantage au blond pour sortir sa bourse et faire cet achat de folie, et il ne le regretterait pas lorsque son invitée se glissera sur la douce étouffe qui fera frissonner son corps entier. Rien que cette idée replongea Le Paon dans ses pensées érotiques.
Mais la pause fut de bien courte durée, car le soleil commençait à se faire absent, et il n'avait toujours pas préparé la couche. Ainsi, le jeune homme s'appliqua à ce que le matelas ne soit ni trop mou, ni trop dur, que l'oreiller soit moelleux à souhait, et habilla le lit de telle manière que pas un pli ne paraisse sur le drap. Il se recula pour admirer son uvre, qui serait certes détruite dans leurs ébats, mais la beauté est éphémère, car sinon, on finirait par se lasser. C'est du moins ce que pensait Le Paon qui passait un temps fou le matin à entretenir son plumage avant d'ouvrir ses volets et de jalouser le soleil, qui lui, n'était pas aussi en retard que le blond.
La lisière de la forêt était en vue, tout comme Le Paon qui s'était improvisé oiseau de course avec une hache à la main. Il avait commencé à courir vite au début, jusqu'à emprunter une hache dans la réserve de la mairie dont il avait les clés, puis sentant ses joues bouillantes et sa gorge asséchée, il s'était contenté de marcher à grands pas. Il ne manquerait plus qu'il se présente devant Sidie avec sa chemise trempée de sueur, les cheveux dégoulinant et le visage aussi rouge que celui d'un ivrogne. Non, il aurait préféré lui faire faux bond que de se présenter ainsi.
Excusez-moi de mon retard, je ne trouvais plus les draps, dit-il en inclinant la tête pour appuyer son regret de l'avoir fais patienter aussi longtemps, même s'il ne regrettait pas tant que cela : elle a un certain charme lorsqu'elle est énervée. Et cette nuit sera l'occasion de se faire pardonner, pour son retard et pour beaucoup de choses.
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Hum... Quelques minutes ?
Erchinoald se rendit compte qu'il venait déjà de passer quelques minutes dans ses pensées. Mais quelle exigence ! Sidie voulait réellement dompter le bel oiseau, lui imposer ses désirs. Il lui ferait bien payer cette tentative, mais en attendant, il ouvre la porte et court à l'étage, manquant de trébucher dans les escaliers. Il tire un tiroir et en sort un drap en satin de couleur "bleu roi", selon le tisserand qui lui a vendu. Il n'en avait pas fallu d'avantage au blond pour sortir sa bourse et faire cet achat de folie, et il ne le regretterait pas lorsque son invitée se glissera sur la douce étouffe qui fera frissonner son corps entier. Rien que cette idée replongea Le Paon dans ses pensées érotiques.
Mais la pause fut de bien courte durée, car le soleil commençait à se faire absent, et il n'avait toujours pas préparé la couche. Ainsi, le jeune homme s'appliqua à ce que le matelas ne soit ni trop mou, ni trop dur, que l'oreiller soit moelleux à souhait, et habilla le lit de telle manière que pas un pli ne paraisse sur le drap. Il se recula pour admirer son uvre, qui serait certes détruite dans leurs ébats, mais la beauté est éphémère, car sinon, on finirait par se lasser. C'est du moins ce que pensait Le Paon qui passait un temps fou le matin à entretenir son plumage avant d'ouvrir ses volets et de jalouser le soleil, qui lui, n'était pas aussi en retard que le blond.
La lisière de la forêt était en vue, tout comme Le Paon qui s'était improvisé oiseau de course avec une hache à la main. Il avait commencé à courir vite au début, jusqu'à emprunter une hache dans la réserve de la mairie dont il avait les clés, puis sentant ses joues bouillantes et sa gorge asséchée, il s'était contenté de marcher à grands pas. Il ne manquerait plus qu'il se présente devant Sidie avec sa chemise trempée de sueur, les cheveux dégoulinant et le visage aussi rouge que celui d'un ivrogne. Non, il aurait préféré lui faire faux bond que de se présenter ainsi.
Excusez-moi de mon retard, je ne trouvais plus les draps, dit-il en inclinant la tête pour appuyer son regret de l'avoir fais patienter aussi longtemps, même s'il ne regrettait pas tant que cela : elle a un certain charme lorsqu'elle est énervée. Et cette nuit sera l'occasion de se faire pardonner, pour son retard et pour beaucoup de choses.
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