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Seigneurie Tlaxcallan Province Occidentale

[RP] Brume The Dog

Ozomatli
Le maître ordonne.


J'ai fait de toi un chien.

Il passe un doigt entre la peau de l'esclave et le collier cuivré qui l'enserre, et noue un tissu de maguey au métal, rêche et solide. Le tissu se déroule entre ses mains, sur quelques pieds de longueur. Il en attache l'extrémité à un poteau. La lumière d'un feu étend les ombres de la scène, faisant rougeoyer les visages des deux protagonistes. L'endroit est désertique, une steppe perdue au beau milieu de l'occident, lieu de transit pour les voyageurs. On y entend que le souffle du vent et le frottement des cailloux.

Tu es moins qu'une esclave.

Le jeune homme s'enroule l'avant bras avec une bande de tissu épais, méticuleux comme un guerrier qui prépare son attirail avant la bataille. Sa peau basanée disparaît sous la protection, il prend soin de ne rien laisser dépasser, puis referme le poing. La moindre erreur pourrait s'avérer dangereuse. Son autre main vient saisir la hampe de son bâton. Il soupèse la lance, laissant le bois taper calmement contre sa paume.
Son visage doux, trompeur, ne montre rien de ses émotions, ses traits inquiétants sont figés par la beauté. Il pourrait bien être le pire des criminels, ou le meilleur des hommes.


Bats-toi.

C'est une combattante, elle n'est bonne qu'à cela. Mais s'il veut qu'elle devienne une machine de guerre, il doit faire d'elle une bête. Elle ne doit plus faire mal, elle doit vouloir tuer.

Bats-toi maintenant !

L'esclavagiste place son avant-bras en avant, bouclier implacable molletonné par le tissu. Son bâton vient piquer le ventre de la femelle, y logeant un coup amer.

La haine engendrera la haine.
Alors commenceront les paris...

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Brume_sauvage
Les doigts viennent frôler sa peau et le tissu glissant contre son cou lui fait serrer les mâchoires. Un regard plus dur que la roche fixe avec dédain le mâle tatoué.

Droite et cambrée, la guerrière ne suit même pas l’esclavagiste du regard. Les pupilles perdues dans l’horizon, son ouïe reste rivée sur les paroles de l’esclavagiste.

Quand elle lui a proposé de se battre pour lui, sur les chemins ou dans une arène, ce n’est pas se dont elle s’attendait. Pour elle c’était comme un marché, un échange de service… Parler d’une association serait peut être un peu pompeux mais l’idée était là. Un échange de consentement… D’un commun accord.

Pourtant Ozomatli en profite une fois encore pour l’abaisser en l’humiliant la traitant comme un chien.. Un coq de combat…

Elle est guerrière aztèque, le combat ne lui est pas étrangé… même si dans sa jeunesse elle n’a pas reçut l’éducation d’une combattante.

Bats-toi maintenant !


Encore un ordre. La brume pose immédiatement son regard sur le gringalet. Presque offusquée, elle redresse un sourcil, signe d’étonnement.

_ Nan mais tu crois pas que je vais me battre attaché comme…

Le reste de ses paroles n’aura pas le temps de sortir de sa bouche. Le bâton vient s’enfoncer dans le ventre de la féline qui laisse échappée un plainte sourde, plus due à l’étonnement qu’à la douleur.
Ce campant pas réflexe sur ces deux jambes, elle envoi valser sur le sol un cracha rageur.

_ Tu crois que tu vas faire de moi une chienne!!!
J’ai dit que je battrais pour toi mais je ne suis pas un coq de combat!


Les poils de la nahualli ulcéré s’hérissent. D’une, il la traite comme une moins que rien et maintenant il s’amuse à la dresser comme un chien!
A la moindre occasion la brume va vraiment finir par lui sauter à la gorge. Ces derniers temps elle a sut se montre calme, chieuse à souhait, mais pas réellement agressive. La féline à su calmer ses instincts animales… mais à la provoquer comme il le fait, l’insidieuse se fera très rapidement sauvage.

L’attention de la brume s’agrippe sur le visage impassible du mâle. La lumière des flammes se plait à jouer avec les trait fins de son visage, diabolisant cette mine angélique. Une douceur fourbe… Un mystère dont la brume aimerait bien croquer le cœur encore chaud de vie.
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Polya
[en pleine steppe]


Elle est en route pour rejoindre ses frères. Seule, sans escorte qu'elle a refusé, sachant qu'elle est la proie de ces hyènes puantes...Et puis l'escorte qu'elle aurait souhaité n'est plus..tous rappelés par les Dieux. Une véritable hécatombe ces derniers temps. La guerrière-prêtresse coyote avance silencieusement au milieu de la steppe, plongée dans ses pensées lorsqu'une voix se fait entendre lui faisant relever la tête.

Bats-toi maintenant !

Voix revenue d'outre-tombe...Cela devient une fâcheuse habitude depuis quelques jours...La prêtresse savait qu'il fut un temps les mâles qui l'approchaient étaient rappellés par les Dieux mais voila que maintenant, elle avait tendance à entendre des voix revenir des limbes. Entre l'esprit du guerrier emplummé devenu démoniaque et l'esprit du tatoueur il y avait de quoi se poser la question. Se pourrait-il que sa grande prêtresse en disparaissant lui ait légué quelques dons divins...

Le tatoueur!!!! Elle avait reçu un colibri de sa part, il y a peu de lunes de cela la prévenant mais qui aurait cru qu'elle entendrait sa voix s'élever en pleine pampa.

Lueur d'un feu crépitant mais la prêtresse reste dans l'ombre, observant la scène d'un léger sourire. Toujours ce fameux destin qui amène aux rencontres les plus improbables...Immobile, le souffle du vent glissant sur elle, elle se fond dans la nature et observe la scène qui se déroule non loin....

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Polya Matlazatecatl.Ex-calpullec (9 mandats)et ex-tatlocani (2 mandats).
Ozomatli
Il n'écoute pas. Sourd aux piailleries de sa captive, il brandit derechef son bâton. Son bras mince s'arque en l'air. Tlaloc éploré, dont la colère sans scrupule fait jaillir la foudre sur la tête des hommes, n'est pas plus menaçant en cet instant. Il insuffle la haine, tout son être est hargneux et haïssable. Il est le maître dans toute son injustice : il frappe, et frappe encore.

Entre ses dents, siffle une insulte provocante.


Chichilama* !

Quoi qu'il en coûte, il déverrouillera les loquets de sa haine. Il brisera le barrage de sa colère, l'obligera a mordre et à griffer, à aboyer, à se battre jusqu'aux extrêmes limites de la sauvageries. La Sauvage, puisque tel est son nom.
De femme, plus que l'apparence. De bête, l'esprit et la conduite.


Chichilama !

Sa voix s'éraille. Pris à son propre jeu, la rage aussi l'a envahit. Il ne ressent que du dédain pour cette créature lamentable, qui se permet de garder le menton haut alors qu'elle gît dans la boue. Son arrogance le répugne, il en est venu à la détester.
Un nouveau coup de bâton vient s'abattre sur la chair de l'épaule. Celui-là plus féroce que les autres. Galvanisé par la punition qu'il inflige, le mâle ne prend même pas la peine de doser ses coups. Devra-t'il la battre à mort pour qu'elle réagisse, il saura le faire.


*Chienne.

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Brume_sauvage
Ehecalt se manifeste dans la pampa, laissant voyager un souffle perfide qui soulève la poussière du sol. Les pupilles rivées sur le corps du mâle, la Brume se redresse lentement pour prendre une posture plus humaine.

Une fois encore, le bras vengeur se brandit et la menace qu’elle aperçoit alors sur le visage d’Ozomatli la coupe dans son élan. Figée d’étonnement devant cette attitude qu’elle n’a jamais vu chez lui, la guerrière ne voit pas venir le premier coup qui signera le début d’un long passage à tabac.

S’affalant sur le sol sous le poids de l’impact, dans l’incapacité de se relever entièrement, la sauvageonne accuse les coups suivant en poussant de gémissement étouffés par le bruit du bois martelant son corps.

Elle ne comprend pas cette violence, lui qui ne la jamais autant été . Lui qui se plaignait de ce Saidarte qui battait ses esclaves, abimant la précieuse marchandise. A cet instant précis il ne vaut pas mieux que lui. Trouvant un échappatoire, d’un bond la chamane chercher à s’éloigner de sa fureur. Mais sautant trop loin, le collier de cuir claque contre sa gorge. Elle loupe une inspiration, et la force de la corde la retenant par le cou la ramène violement sur le sol. Le souffle coupé, son bourreau ne lui laisse pas le temps de retrouver son souffle.

Chichilama!

L’insulte résonne de concert avec le bruit du bâton percutant ses membres.

Un coup plus violent que les autres…
Craquement d’une épaule qui accuse douloureuse…

Avant que le coup fatal ne s’abat sur elle, la brume frappe du bras le bâton tendu vers elle et s’écarte précipitamment de plusieurs pas, le plus loin possible de ce tortionnaire.

A quatre patte, elle profite des quelques secondes de répit qui lui sont accordés reprenant sa respiration avec grand mal. Elle entrouvre la bouche et un fin filet de sang s’épanche de ses lèvres. Le liquide rouge d’hémoglobine se déverse avec lenteur sur le sol, soulevant à chaque goutte tombée une petit volute de poussière.
Tous ses membres tremblent de rage et de douleur. Jamais il ne l’avait traité comme çà… Jamais on ne l’avait traitécomme cela… Jamais. Ces doigts frémissant viennent s’enfoncer avec hargne dans la terre sableuse et se referment sur eux même.

La nahualli tourne légèrement la tête pour voir l’esclavagiste à travers ses cheveux ébènes qui la cache à son regard. Le visage qui s’offre à sa vue est déformé par la haine.

Le cœur de la chasseresse essoufflée loupe un battement.

Ce visage… Mélange subtil de beauté et de démence. Splendeur éthéré magnifiée par l’éclat de pupilles d’un vert aussi resplendissant que l’émeraude bleuté d’un étang brumeux en pleine foret. C’est un souvenir qui si forme devant ses yeux…

Souvenir d’une tribu…
Souvenir d’un culte…
Souvenirs d’une promesse…

Elle se revoit il y a de cela des lunes, avant qu’elle n’arrive en Acolhua.
Une femelle parmi quatre autre, éduquée pour satisfaire le moindre désir de la réincarnation d’un dieu. Dresser pour accomplir un devoir, un honneur, puis finir épinglé sur la stèle froide du sacrifice.
La mémoire s’agite douloureusement dans son esprit.

Elle comprend maintenant d’où vient ce mélange de fascination et de haine qu’elle ressent à son égard.
Une coïncidence insupportable… signe du Dieu vengeur qu’elle s’est si souvent plut à courroucer?

Il n’en faut pas plus pour que l’âme de la nahualli s’envenime d’une haine ulcérée. Ses veine s’infecte d’un venin noir, hostilité sauvage qui parcoure ses membres.

L’arrogante se tourne lentement vers l’esclavagiste, en se redressant. Faisant fit de sa douleur, rasant le sol elle se rapproche avec méfiance de lui afin de lui faire face.

Aucun réflexion n’arrive à thermes dans son esprit qui n’est qu’un volcan de pulsion sanglante et vengeresse. La chamane se refait chasseresse, féline laissant parler ses reflexes et son instinct qui font d’elle une combattante redoutable et impitoyable.

Des grondements sourd traverse sa gorge. La guerrière menace le gringalet qui a osé la battre comme il la fait. Les appuis de la chasseresse survoltée sont souples bien que tremblant.

Elle ne la jamais approuvé, mais elle avait appris à ne pas le haïr… Ozomatli venait de signer son arrêt de mort… Il venait de déclencher la chasse. Quand elle se sera défait de ses liens elle le traquera sans relâche ne lui laissant aucun répit, elle lui fera payer son insolence… Et les Dieux savent à qu’elle point la brume peut se montrer acharnée.

Elle attend, prête à réagir.
Elle encaissera le premier coup… mais le deuxième ne passera pas.
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Ozomatli
Pour la première fois l'esclavagiste se laisse aller à une véhémence qu'il a toujours refoulée. Il n'a pas le physique d'un guerrier, ni celui d'un chasseur, et depuis l'enfance il n'a aucun moyen de s'armer contre ceux qui le rudoient. C'est tout juste s'il arrive à passer entre les coups de massue quand il vient à provoquer un mexicatl susceptible, à l'aide de quelques malices de singe et cabrioles qui montrent sa couardise.

Mais depuis que les dieux lui ont écarté les obstacles sur le chemin de la gloire, depuis qu'il est salué par les grands de la Province pour la qualité de son commerce d'esclaves, il n'a plus rien à craindre sur cette terre qui puisse se mettre en travers de son ascension. Adieu faiblesse, bonjour grandeur.

Oui, l'éphèbe a la tête qui monte comme le bouchon d'une jarre de pulque trop fermenté. Une armée de projets enivrent son esprit : il ira en Orient pour exporter son trafic de chair, il trouvera une fille de Tlatoani à épouser, il ouvrira une maison de passe au carrefour de Tulancingo, il dressera des aztèques au combat pour faire parier les spectateurs sur les gagnants, il sera connu par delà les frontières comme le plus grand trafiquant d'esclaves de Tlaxcala...

Mais on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs de tzanatl.

Pour l'heure une esclave rebelle tente de faire échouer sa tactique de dressage... Et ça le met hors de lui. Tant qu'elle refusera de se battre, elle n'aura aucune valeur marchande. Il ne peut s'y résoudre !

Le souffle court, il cesse de la marteler pour contempler ce qu'il a fait d'elle. Il ne voit pas là le féroce puma tant attendu, la bête féroce assoiffée de sang et imbattable. Il ne voit qu'un chiot blessé, recroquevillé dans son jus, qui feule inutilement.


Pitoyable.

Du pied, il la pousse sèchement contre le flanc et l'observe se renverser dans la poussière.
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Brume_sauvage
Le flammes offrent à la scène une lumière étrange, rougeâtre comme le soleil ensanglanté qui se couche quand la nuit vient à tomber.

Les deux protagonistes s’observent en silence. Tandis que l’un affiche une mine déçue et méprisante, une lueur acerbe traverse le regard de l’autre. La chasseresse, plus animal qu’humaine quand la colère s’empare d’elle, sait être patiente. Tel le serpent qui sa camoufle attendant que la proie passe près de sa gueule, à la moindre erreur de l’esclavagiste elle attaquera et son erreur lui sera fatale.

Il s’approche, les muscles de la brume se bandent imperceptiblement.

Pitoyable


Son pied s’avance pour frapper son flanc. Il ne lui en faut pas plus…
Encaissant le coup, de ses deux mains elle se saisit violement de sa cheville mâle. Ses poignets pivotent, tordant l’articulation et d’un geste tout aussi sec que rapide, elle le tire vers elle pour le faire chuter.

Le corps s’affale lourdement dans la terre sableuse. La féline n’attend pas pour lui bondir dessus. Claquement de la corde enserrant sa nuque qui ne pourrait être plus tendue...
Avant que sa surprise ne passe, les puissantes jambes de la guerrière viennent bloqué au sol les bras tendus du mâle. Ces deux genoux écrasent sans vergogne l’articulation de ses coudes alors qu’une main vient se saisir un instant de son cou.

L’avoir enfin à sa merci fait monter en elle une soudaine adrénaline, l’excitation battant dans ses veines, tel un jaguar qui tient enfin sa proie entre ses crocs. Ses ongles s’enfoncent dans la chair fine du cou, et de son autre main, elle laisse pleuvoir sur le visage du mignon toute la rage et la fureur contenues durant tant de jours.

La furie animale ne s’arrêtera pas tant que le gringalet respirera encore. Elle frappera à s’en fracasser les phalanges et lui fera comprendre avec violence qu’on ne provoque pas une nahualli.

La brume ne sait plus le corps qu’elle a sous elle est celui de son « maitre » ou celui de ce souvenir qu’elle tente temps bien que mal à oublier. Son esprit est embrumé par cette ardeur sauvage qui lui ronge la moindre de ces réflexions.

Qu’il comprenne ce que signifie la rage d’une nahualli!
Qu’il comprenne pourquoi son nom est Brume Sauvage et pourquoi on l’appel la Féline!

Elle est guerrière Onza, elle n’est pas esclave! Elle n'est pas chienne! Si elle doit le lui faire comprendre en lui fracassant le crâne elle le fera avec grand plaisir…

Les muscles de son cou et ses doigts crispés saillent sous le poids de sa fureur... un acharnement que le gringalet ne sera pas près d'oublier.
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Polya
Voila un moment que la prêtresse observait le combat...ou devrait-elle dire, le carnage qu'elle voyait sous ses yeux.
Un mâle empli de fureur et de haine, qu'elle ne connaissait pas.
Le jeune adolescent, fils de paysan huamantlèque avait semble t'il bien changé. Plus rien à voir avec ce jeune mexicatl si poli qui lui donnait du calpullec à chaque fois qu'il la voyait. Souvenir d'un moment partagé dans sa hutte près des chutes d'eau de Huamantla et d'une longue discussion. Le mâle était prometteur, la prêtresse l'avait de suite senti et avait-elle été fortement attristée lors de sa disparition. Un lien s'était noué entre eux, que nul autre ne serait arrivé à comprendre. Le gringalet timide qu'elle avait découvert n'avait plus rien à voir avec le mâle sauvage qui se profilait devant elle.

Sans même s'en rendre compte, l'amazone s'était imperceptiblement rapprochée, campée sur ses deux jambes, elle était désormais à découvert et observait les deux protagonistes de ses yeux perçants. Son ouïe développée pouvait sentir la haine qui montait en puissance chez ce mâle imbu de lui-même et provocateur dans la violence mais une même haine émanait de la jeune sauvageonne enchainée et l'amazone ne put réprimer une lueur de sympathie dans les yeux pour la femelle.

Sortant de sa besace une cuisse de pécari qu'elle avait soigneusement préparée, Polya se dirige de son pas de velours vers les flammes du feu qui s'élève et s'agenouillant, dépose son festin sur les braises. Alors que le carnage continue, l'amazone, affamée, se pourlèche déja les lèvres...Bon...assez ri maintenant, le spectacle commence à perdre de son intérêt s'il y a mise à mort. Et puis les dieux ont pas forcément envie de voir ça pour l'heure.

La prêtresse se redresse et lorgne le mâle en mauvaise posture sous la femelle. Elle secoue imperceptiblement la tête, impassible.

Clap, clap, clap....Spectacle de qualité, j'ai adoré. Maintenant que la récréation est terminée, Z' avez faim ? On mange et on boit ?

Et de montrer la cuisse de pécari grillée et le tonnelet de pulque non loin de ses pieds.

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Polya Matlazatecatl.Ex-calpullec (9 mandats)et ex-tatlocani (2 mandats).
Ozomatli
Il a chut brutalement sur la terre ferme sans avoir le temps de réagir et s'est fait punaiser par les puissants genoux. Son poitrail se soulève avec panique, il crache un cri de révolte en tirant se toutes ses forces pour la faire lâcher, mais se doit de le ravaler quand l'esclave rebellée lui enserre la gorge et lui cogne la tête sur les cailloux par la force de son poing.

Affolé par la douleur, perdu dans cette position de faiblesse, il ne trouve d'autre solution que de se recroqueviller tant qu'il le peut. Ses mains luttent au hasard pour tenter de protéger son visage, chaque coup lui provoque un hoquet douloureux, il clame son exaspération par des abois furieux, qui bien vite laissent place aux gémissements, puis à ses sanglots de rage.

Le passage à tabac lui semble ne jamais devoir prendre fin. Le soleil aura sûrement fait trente mille courses dans le ciel, quand enfin la bastonnade semble s'arrêter. L'esclavagiste n'ose pas rouvrir les yeux, il attend crispé, la chair tressaillante et chauffée comme l'or fondu. Ses oreilles bourdonnent, son estomac tangue au rythme de la nausée, il ne sent son visage qu'à travers un masque brûlant et endolori.

A-t'il bien entendu une voix ? L'esclave l'a-t'elle relâché ? Il laisse ces interrogations de côté et s'accorde un temps de répit. Rassemblant ce qui lui reste d'énergie pour entre-ouvrir une paupière, il gargouille une parole plaintive, puis se tord dans une quinte de toux, crache un goût amer, va pour se redresser...

C'est sûr, sa belle gueule en a pris un coup...

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Brume_sauvage
La furie ne relâche pas sa poigne sur l’esclavagiste qui est totalement à sa merci. Elle le sent se recroquevillé sous elle. C’est ainsi qu’on comprend que la fin est proche, quand la proie se tasse entre les pattes de son prédateur, tentant d’échapper au possible à l’assaut de ses crocs. La guerrière complètement enflammée ne perçoit même pas les pas de l’amazone qui s’approche. Tout son être se concentre sur le corps gringalet qui gémit sous elle.

Quand l’instinct de survie se met en marche, la proie la plus faible peut se révéler être un redoutable adversaire. La guerrière animal semble l’avoir oublié. Dans sa lutte désordonnée pour échapper à son courroux, Ozomatli vise juste. Le poing se ferme, percute son nez, arrachant à la chasseresse un glapissement pareil au jappement d’un chien qu’on viendrait de frapper.

D’un bond elle se dégage de sa proie, s’agenouillant sur le sol. Sa main brulante d’avoir trop frappé se fourre dans le sable de la steppe, tandis que son autre main vient masser fermement le nez ainsi blessé. Le point faible du visage par excellence! Une simple pichenette dans le cartilage sensible pourrait vous tirer les larmes des yeux.

Elle secoue la tête comme pour chasser sa douleur, poussant entre deux inspirations des grognements frustrés. Des soubresauts viennent de temps à autre amplifier les tremblements de son corps. Quand elle daigne rouvrit les yeux, ses prunelle enragées se pose sur l’esclavagiste qui se redresse déjà. Avant qu’il ne s’éloigne, la chasseresse prend appui sur ses pieds. Il ne s’en sortira pas à si bon comble!

Faisant agir le ressort de ses jambes, la jeune rebelle bondit sur le Tlaxcatèque. Stupide reflexe… La sauvageonne percute à peine le mâle quand un claquement caractéristique résonne à ses oreilles. Un nouvelle fois la corde se tend, la rappelant à l’ordre et le cou en prend un coup.

La chamane s’effondre au pied de l’esclavagiste, la respiration sifflante.
Clash dans son esprit.
Nouveaux soubresauts incontrôlés qui traversent son corps… Non pas maintenant…

Le choc lui a été plus violent qu’une douche froide, la calmant subitement. La nahualli ne cherche pas à bouger, gardant toutes ses forces pour retrouver une respiration potable et tenter d’enrailler la crise qui se prépare.

Le calme envahi de nouveau la plaine. Seul résonne dans ce désert le souffle difficile des respirations saccadées.
Un odeur de viande vient alors aguicher le flaire de la féline. Elle tourne son visage trempé d’une sueur se mélangeant à l’hémoglobine qui s’écoule de ses lèvres.

Son regard vitreux rencontre alors celui d’une femelle éclairé par la seule lueur des flammes.
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Ozomatli
Tandis qu'il se traîne dans le sable pour se mettre hors de portée de la Sauvage, Ozomatli perçoit la présence de l'Autre. Quelqu'un les a surpris, quelqu'un dont il distingue la silhouette illuminée derrière les flammes. Déboussolé, il voit cette intrusion comme un danger potentiel et tente de s'en éloigner dans la limite du possible.

Il rampe maladroitement, ses paumes s'enfoncent dans le sable glacé par la nuit, vers un échappatoire inutile : dans la plaine sèche où ils se trouvent, il n'y a que l'obscurité pour le protéger. Enfin, quand il juge avoir mis une distance raisonnable entre les protagonistes et sa personne, il se ramasse en tailleur. Sa main vient cacher l'éclat trop vif du feu, devant ses yeux gonflés. Il tente de discerner les traits de l'inconnu.


Qu... qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fais là !

Glapit-il. La froidure et les émotions le font claquer des dents. Battu et hargneux, il fait plus gamin qu'il n'est. Quant au nouvel-arrivant qui l'empêche d'aller se terrer près des flammes et il le déteste par avance, lui qui l'a surpris en pleine honte.
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Polya
Elle le regarde ramper un peu plus loin, se mettre en tailleur et claquer des dents.

Qu... qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fais là !


Son allure a déja perdu de sa superbe et c'est, fugitivement, une silhouette connue qu'elle retrouve. Son coeur se serre légèrement, qu'a t'il bien pu se passer dans la vie du singe pour qu'il change ainsi ?

Aucune envie de raillerie dans le regard de l'amazone qui s'adoucit fugacement.

Elle se glisse devant le feu tout en découpant la cuisse de pécari et ne répond pas de suite à sa question.

Viens donc auprès du feu te restaurer, tu sembles avoir reçu une bonne leçon !! Mais c'est l'essence même de la vie que d'apprendre encore et toujours. Cela ne peut te rendre que plus fort et plus sage par la suite, même si tu en portes les stigmates douloureuses à l'instant présent.

Qui je suis ? N'as-tu donc pas passé assez de temps à mes côtés que ton esprit m'a déja effacé de ta mémoire ? C'est cuit à point, vous venez partager le repas avec moi sans vous étriper au passage ?


Du coin de l'oeil elle regarde la femelle enchaînée mais c'est sur Ozomatli que son esprit est concentré, cherchant à comprendre ce qui a bien pu se passer dans la vie du mâle que les Dieux viennent de remettre sur sa route.

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Polya Matlazatecatl.Ex-calpullec (9 mandats)et ex-tatlocani (2 mandats).
Brume_sauvage
La terre sableuse crise sous poids de l’esclavagiste dont la faiblesse qui l’envahi contraint à ramper comme un chien au dos brisé. Le grincement des callasses ponctuant la tension qui plane dans la steppe en est presque irritant.

Le regard terne de la chasseresse ne quitte pas la femelle. La lumière des flammes illuminant son visage lui donne un air irréel, apparition fantôme et mystérieuse. Toujours sur le dos, tremblotante, elle écoute d’un oreille distraite l’échange entre les deux êtres. Le sang battant ses tempes résonnent plus fort que le timbre des voix.

...vous venez partager le repas avec moi sans vous étriper au passage ?


Les prunelles de la sauvageonne brillent soudainement d’un éclat corrosif. Les sourcils se froncent, le corps pivote, pour se redresser… mais pas du bon côté. La brume étouffe subitement une plainte, enfonçant au passage ses dents dans sa lèvre déjà meurtrie. Cette saloperie n’y a pas été de main morte, et l’épaule de la guerrière en est une preuve amer. Quand l’euphorie de la haine s’estompe, les douleurs que l’esprit s’est plu à mettre de côté se font cruellement ressentir.

Agenouillée, un main tenant fermement l’épaule blessée, la guerrière lève sur la femelle un regard furibond. Un crachat méprisant aux teintes rougeâtres vient s’écraser sur le sol. La réponse ne pourrait être plus clair.

L’animal blessé se redresse maladroitement, et s’éloigne de quelque pas, cherchant la solitude pour panser ses blessures. Tournant le dos aux deux protagonistes, elle se laisse lourdement choir sur le sol. Ses genoux percutent violement la terre, faisant parcourir le long de son corps l’onde de choc qui a tôt fait de lui rappeler son état. Un grondement douloureux s’étouffe dans sa gorge, tandis que sa main droite vient se crisper sur son épaule.

La brume tourne alors la tête pour constater de l’état de la blessure. D’ordinaire, l’obscurité ne l’aurait que peut gêner, mais la douleur raisonnant dans son crâne semble avoir tisser un voile devant ses yeux. Il ne semble pas avoir y avoir de plaie ouverte, mais l’épaule est anormalement affaissée.

Nouveaux soubresauts.
Les paupières se ferment durement. Levant la tête au ciel, la nahualli prend une grande respiration . L’air froid de la nuit lui brûle les poumons.
Retrouver son calme…
Reprendre son sang froid et réfléchir…

Il faut remboiter l’épaule et trouver des plantes médicinal pour nettoyer les plaies et calmer les douleurs. Poyomatli, Iztauhyalt, le nom des plantes défilent par réflexe dans son esprit comme oubliant où elle se trouve.

Quand la chamane ouvre les yeux, elle s’étonne subitement de se retrouver devant un désert parsemer de quelque rare buisson épineux. Les prunelles de la chasseresse s’affolent alors qu’une peur instinctive s’agite en elle. Ou sont les forêts verdoyantes regorgeant de plantes sacrés? Ou sont les buissons foisonnant de fruit et qui dissimulent sous leurs branches quelque proie à se mettre sous la dent?

La féline se sent soudainement à la merci de n’importe quel prédateur, perdu dans cette immensité de vide ou seul quelque rocher permette la dissimulation.

A cet instant, la chamane se sent seul, terriblement seul… Où est donc Tcheku, l’ocelot qui l’accompagnait depuis des lunes dans chacun de ses voyages? La nahualli a perdu son nagual… Depuis qu’on la réduite en esclavage à Cuam elle ne la pas revu, elle apercevait seulement de temps à autre sa faible présence dans ses rêves… Est-il…?

La chamane se recroqueville au possible sur elle-même, soudainement abattu.
Le prédateur n’est à présent qu’une proie meurtrie et misérable.
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