Ozomatli
Le maître ordonne.
J'ai fait de toi un chien.
Il passe un doigt entre la peau de l'esclave et le collier cuivré qui l'enserre, et noue un tissu de maguey au métal, rêche et solide. Le tissu se déroule entre ses mains, sur quelques pieds de longueur. Il en attache l'extrémité à un poteau. La lumière d'un feu étend les ombres de la scène, faisant rougeoyer les visages des deux protagonistes. L'endroit est désertique, une steppe perdue au beau milieu de l'occident, lieu de transit pour les voyageurs. On y entend que le souffle du vent et le frottement des cailloux.
Tu es moins qu'une esclave.
Le jeune homme s'enroule l'avant bras avec une bande de tissu épais, méticuleux comme un guerrier qui prépare son attirail avant la bataille. Sa peau basanée disparaît sous la protection, il prend soin de ne rien laisser dépasser, puis referme le poing. La moindre erreur pourrait s'avérer dangereuse. Son autre main vient saisir la hampe de son bâton. Il soupèse la lance, laissant le bois taper calmement contre sa paume.
Son visage doux, trompeur, ne montre rien de ses émotions, ses traits inquiétants sont figés par la beauté. Il pourrait bien être le pire des criminels, ou le meilleur des hommes.
Bats-toi.
C'est une combattante, elle n'est bonne qu'à cela. Mais s'il veut qu'elle devienne une machine de guerre, il doit faire d'elle une bête. Elle ne doit plus faire mal, elle doit vouloir tuer.
Bats-toi maintenant !
L'esclavagiste place son avant-bras en avant, bouclier implacable molletonné par le tissu. Son bâton vient piquer le ventre de la femelle, y logeant un coup amer.
La haine engendrera la haine.
Alors commenceront les paris...
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J'ai fait de toi un chien.
Il passe un doigt entre la peau de l'esclave et le collier cuivré qui l'enserre, et noue un tissu de maguey au métal, rêche et solide. Le tissu se déroule entre ses mains, sur quelques pieds de longueur. Il en attache l'extrémité à un poteau. La lumière d'un feu étend les ombres de la scène, faisant rougeoyer les visages des deux protagonistes. L'endroit est désertique, une steppe perdue au beau milieu de l'occident, lieu de transit pour les voyageurs. On y entend que le souffle du vent et le frottement des cailloux.
Tu es moins qu'une esclave.
Le jeune homme s'enroule l'avant bras avec une bande de tissu épais, méticuleux comme un guerrier qui prépare son attirail avant la bataille. Sa peau basanée disparaît sous la protection, il prend soin de ne rien laisser dépasser, puis referme le poing. La moindre erreur pourrait s'avérer dangereuse. Son autre main vient saisir la hampe de son bâton. Il soupèse la lance, laissant le bois taper calmement contre sa paume.
Son visage doux, trompeur, ne montre rien de ses émotions, ses traits inquiétants sont figés par la beauté. Il pourrait bien être le pire des criminels, ou le meilleur des hommes.
Bats-toi.
C'est une combattante, elle n'est bonne qu'à cela. Mais s'il veut qu'elle devienne une machine de guerre, il doit faire d'elle une bête. Elle ne doit plus faire mal, elle doit vouloir tuer.
Bats-toi maintenant !
L'esclavagiste place son avant-bras en avant, bouclier implacable molletonné par le tissu. Son bâton vient piquer le ventre de la femelle, y logeant un coup amer.
La haine engendrera la haine.
Alors commenceront les paris...
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