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[RP]Le voyage du Cortège Royal à travers la Normandie ...

Arianrod
[Une capitaine, mère et épouse heureuse.... à Lisieux]


Il avait fait plus vite que prévu pour se mettre à ses cotés le garde époux, ce qui fit sourire Arianrod. Elle le regardait tout en l’écoutant sans arrêter pour autant l’allure d’Edoras. Une caresse sur la tete d’Ishtar pour la saluer aussi.

Bien le bonjour mon époux, oui j’ai fait bonne route, je vous en remercie. Elle le fixa dans les yeux un court instant... Je suis ravie de vous revoir, vous... vous me... Elle préféra taire les derniers mots, enfin surtout car elle n’eut pas le choix, trois monstres sautèrent sur Edoras qui ralenti le pas comme perturber par ce qui venait de se passer, mais le repris tout aussi vite.

Mes amours !!!! Elle déposa des baisers sur leurs p’tites têtes blondes oubliant qu’elle était en mission. Elle était si heureuse de les avoir auprès d’elle, mais il manquait une chose encore... un moment tendre avec son époux, elle lui effleura discrètement la main des bouts des doigts en lui souriant, un clin d’œil et un je t’aime mimé par ses lèvres.

Aristide du Moutier !!! Vous auriez pu les retenir un tout petit peu tout de même, vous aviez là une mission comme vous dites de la plus haute importance surtout à mon cœur, les surveiller. Enfin pas bien grave je les ai, je les garde auprès de moi, mais rassurez moi Cunégonde n’est pas très loin ?

Il n’avait pas attendu qu’elle finisse de lui répondre qu’il avait prit place dans le cortège à ses cotés. Elle hésitait à répondre à son invitation, le faire mijoter, s’impatienter. Il devait surement se demander ce qu’elle attendait pour accepter sa demande officielle comme il lui avait dit.

Elle aida les enfants à se mettre devant elle, elle leurs chuchota de rester sages, que maman travaillait et qu’elle risquait de se faire gronder d’avoir pris cette liberté de les garder avec elle. Les p’tits bouts d’amour se mirent droits, fier d’être là avec elle, en mission avec maman. Ulrich tout contre elle, laisser échapper par moments des questions sur la famille Royale, si le Roy était gentil, s’il avait des enfants... Elle lui répondait du mieux qu’elle pouvait sans trop gêner sa mission première.


Aristide s’il vous plait, dite au Prévost de Normandie, que je serais ravie de m’entretenir avec lui devant un verre de calva. Je suis certaine qu’il saura me trouver à ce moment là. Lui dit elle en souriant.

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Burgerqueen



[Sur la route vers Lisieux]
Burger était aux anges... et en même temps un peu perplexe. Le Roy ! sacré nom d'une pipe ! Le roy en personne en Normandie... Etait-ce un homme comme les autres ? Avait-il des pouvoirs surnaturels accordé par Dieu lui-même pour diriger l'avenir de l'humanité ? Burger ne savait quoi penser...

Dame Garance lui avait proposé de l'accompagner et il avait joyeusement accepté. Fatigué par tous les travaux dans les champs et autres journées de pêche, Burger s'était endormi, bercé par le galop monotone, à l'arrière du cheval de la noble dame... et en était tombé. Dame Garance ne s'en était pas aperçu, et il se retrouva tout crotté de la tête aux pieds... Tant pis, il irait à pied !



Sur le chemin il eu tout le temps de méditer sur ce qu'il savait... c'est à dire pas grand chose... La politique, Burger s'y intéressait de temps en temps pas plus. Il y avait tout de même un sentiment persistant parmi tout les gens qu'il connaissait, et ce quelque soit le groupe d'amis auquel ils appartenaient... c'était que le Roy avait trahi la Normandie. Bien sûr, ce n'était pas aussi clair que cela dans la tête de Burger, juste un sentiment diffus, vague qu'il n'aurait pu exprimer ainsi... Non, c'était plutôt une sorte d'amertume indicible, comme un amour déçu... A y réfléchir de plus près, s'opposait dans son esprit l'image du Roy et celui d'une Normandie libre et forte...

Burger n'était pas un militant et préférait passer son temps à boire en taverne ou à pêcher, pourtant tout cela l'intriguait. Il espérait bien que les jours à venir lui permettraient d'éclairer sa lanterne et de résoudre la contradiction sous-jacente qui régnait dans son esprit, entre le "bon roy" et sa "patrie aimée".

Keyliah
[Lisieux]

Keyliah écoutait attentivement ce que lui disait Cronos. Effectivement elle ne savait presque rien de la famille royale mais le nom de la princesse vint retentir dans ses oreilles. Cherchant rapidement l’identité de la personne qui lui en avait parlé, elle se souvenait alors des missives reçues de sa tante qui l’avait rencontré lors du conflit qui opposait le royaume de France à la Bretagne.
Mais elle en revint au roy. Si elle comprenait bien il avait eu quatre enfants: deux filles et deux garçons, trois légitimes et un fils qui fut reconnu un peu plus tard.
Pour ce qui était du préambule, la jeune fille n’avait pas tout retenu, mais ce n’était pas trop grave, elle avait certainement retenu l’essentiel et elle avait sans doute encore bien d’autres choses à apprendre du roy.


En effet, je ne vois pas l’intérêt de tenter de défier le Roy, ne serait-ce que par le regard. Il est au dessus de tout ses sujets, nous lui devons donc notre respect et notre dévouement.

Elle haussa alors les épaules. Après tout, elle n’avait certainement aucune chance de rencontrer cet illustre personnage, cela lui éviterait donc de commettre une quelconque erreur.
Elle se demandait tout de même quel pouvait bien être le caractère de cet homme. Elle observa alors son suzerain et se mit à sourire largement, imaginant que le Roy et lui devaient avoir quelques similitudes. Un ton sec et autoritaire mais des hommes courageux, pleins de bon sens et finalement justes que se soit envers leurs égaux ou les petites gens.
Le déplacement du cortège royal à travers le royaume en était d’ailleurs une preuve et même si cela devait n’arriver qu’une seule fois, c’était déjà suffisant.


Mais j’ai une question, si jamais le dauphin ne réapparaît pas, est-ce le prince Morgennes de Mortain qui prétendra au trône du royaume de France ?
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Fille de feue Meliana et de Petgaz.
Deubs0
Apres une longue traverse en solitaire entre la Gascogne et l'Alencon, il avait enfin rejoint une lance royale. Accompagnant la Capitaine Arianod et quelques autres membres de la lance, ils avaient pris la route entre Artegan et Lisieux....
Sans poser de question le vicomte avait pris place et suivait la troupe, la lueur de retrouver son epouse lui occupant ses pensees....
Arrive a Lisieux, il la vit au loin, un sourire de bonheur, son coeur se rechauffait de nouveau, mais le temps de la prendre entre ses bras attendrait, il n'etait point le moment de se faire voir par la Capitaine en sortant du rang alors qu'il venait a peine d'integrer sa lance....Apres tout ce qu'il avait endurer, quelques heures importaient peu...

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Louis Philippe Von Wittelsbach, epoux de la douce Lysamaelle
Vicom de Frejus, Baron de Came
Keur
Enfin ce jour était arrivé, ce jour où tous les normands attendaient avec impatience de voir le Roy Levan III, sa famille, et le Cortège Royal. Admirer cette caravane de hauts notables et des personnes à charge de la sécurité et du bien être de la famille. Ce jour était enfin arrivé, le Roy était à Lisieux.

Et pourtant, bien du travail se faisait autour afin d'assurer la sécurité du Cortège, les menaces n'étaient pas si loin, et il fallait prendre les mesures nécessaires à ce qu'aucun incident ne venait entraver ces festivités.

Une erreur de route du cochet, et voilà que le Roy était arrivé à Lisieux la veille, mais avec toute la discrétion possible, pour attendre les autres gens du Cortège. Ciciaa avait placé des éclaireurs aux alentours de Lisieux, afin que le le Duc de Normandie soit informé au plus vite de l'arrivée du Roy.

Aussitot informé, il en fut surpris d'apprendre qu'il était en avance. Pas de temps à perdre, cette semaine sera surchargé. Keur prenait le chemin de Lisieux et de la grande place afin de leur assurer l'accueil que chacun d'eux méritaient.

Parmis le Cortège, il y avait bien des connaissances, croiser par le travail, des normands, et même des amis. Il faisait bon de les revoir avec le sourire sur leurs lèvres.

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Aristidedumoutier
Aristide regardait mi amusé mi attendri ce spectacle qu'il attendait depuis si longtemps...c'est vrai quoi, une maison sans épouse, des enfants sans maman....il chassa bien vite cette idée saugrenue alors que le cortège entrait dans la ville.

Il était fier d'être là...et sûr que personne ne trouverait rien à redire à ce spectacle "familial".


Fort bien mon capitaine, je transmettrai, persuadé que le prévôt sera ravi...à ce sujet, où avez vous l'intention de descendre ce soir ? Les enfants et moi même serions des plus heureux de vous avoir à la maison...pour l'heure les enfants, il est temps de laisser maman faire son devoir, nous ne l'avons que trop perturbée dans son travail...allez, zou, tout le monde ici, on rentre préparer le repas avec Cunégonde.


Il prit les monstres avec lui, et saluant comme il se doit son capitaine...

Ma dame, les malles sont prêtes, nous vous suivrons demain pour ce périple Normand...en espérant vous voir ce soir...

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Prévôt des maréchaux, Garde Royal.
Mackx
La terre défilait sous les sabots de Sam, renommé Samme depuis qu'on eût fortuitement appris qu'elle était une jument - mais ceci est une autre histoire - tandis que les pensées faisaient de même dans la tête du Vicomte de Fontenay.

La quantième province était-ce ? La quantième qu'il traversait avec ce cortège ? La septième ? Quelque chose du genre. Pas mal, mais il en restait encore assez pour aisément doubler ce score.

Il chevauchait auprès de sa chef de groupe, Arianrod. Tout était calme et il était heureux pour sa première venue en Normandie.
Il espérait voir Alcalnn, si cela était possible au vu de la résidence du Vicomte et son épouse qui devaient accueillir les délégations royale et bretonne. Pas gagné comme pari et assurément chronophage, ce qui n'aiderait sûrement pas le poitevin à voir son ancien frère mais bon ... l'espoir fait vivre et même sourire !

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Garance
[Lisieux]

Pas trop tôt.. La forêt.. Les remparts.. des souvenirs assaillirent Garance. ce la faisait combien de temps qu'elle n'avait pas revu sa ville natale.. Elle était émue..Et se retourna vers Burger pour lui en parler..

C'était bizarre, lui si bavard n'avait pas échangé un seul mot durant le trajet.. trop fatigué sans doute.. ses mains qui enserraient sa taille avaient disparu. Elle n'y prêta guère attention. Il devait s'accrocher à la selle pour ne pas tomber ou redouter de trop l'enserrer.

Tête tournée... Il était où le bougre!.. Il avait du tomber dans un chemin boueux.. sans un cri?... Retourner pour aller le chercher.. trop tard.. Le Duc devait l'attendre avec Mylady.. Elle entra donc et se dirigea vers la Grand Place noire de monde.

Le Roy à Lisieux.. cela arriverait-il à réveiller les vieux de la vieille comme Diab et Scare. Elle était sûre de retrouver Ciciaa par contre.

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Cronos
[Lisieux]

Ahhh intéressante question ! L'écuyère d'Yvetot comprenait bien les enjeux qui découlait de la situation de la famille royale.

Je vois jeune fille que vous avez saisi rapidement les subtilités de transmission de titres.
En effet comme le Prince Morgenne a été reconnu par Sa Majesté, en l'absence du Dauphin, il devient le descendant mâle le plus proche du trône et donc peut hériter de la couronne.

Je dois toutefois vous préciser que je n'ai pas vu beaucoup plus le Prince Morgennes ces dernier temps. Peut être auront nous la possibilité de demander des précisions à Son Altesse Armoria.

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Keyliah
[Lisieux]

Keyliah n’était pas mécontente d’avoir posé la question, bien qu’il était certainement dangereux de s’aventurer sur un terrain aussi vaseux que la passation de pouvoir.
Elle remercia alors le vicomte du compliment qui venait de lui être fait.
Le prince Morgennes ne se présentait donc pas plus que le dauphin, voilà qui avait de quoi être inquiétant, à moins qu’ils préféraient tous deux se préserver de la vie mondaine avant d‘être vraiment obligés d‘être de toutes les fêtes. A moins qu’ils ne donnent vraiment aucun signe de vie, en ce cas, il y avait probablement de quoi paniquer.
Mais si cette deuxième possibilité s’avérait exacte, on ne semblait pas vouloir que cela s’ébruite, ce qui était d’ailleurs normal aux yeux de la jeune fille qui, malgré sont incompréhension quasi-totale de tout ce qui touchait à la haute noblesse, imaginait bien que dans un tel cas de figure elle aussi aurait préféré ne mettre que quelques rares personnes dans la confidence.

Fixant alors le vicomte d‘un regard mi-perdu mi-décidé, elle se demandait pourquoi elle avait elle aussi le droit de connaître ces choses. Après tout elle n’avait rien d’une personne d’influence, mais elle était peut-être digne de la confiance de Cronos, elle n’en était d’ailleurs point mécontente, mais elle avait intérêt à garder toutes ces choses pour elle.
Pour ne plus s’encombrer de telles pensées, la brunette préféra changer radicalement de sujet.


Mais au fait, combien de jours ont été prévus pour ce tour de Normandie ?

Non pas qu’elle s’impatientait déjà de retrouver sa douce ville d’Avranches, mais elle était, au contraire, pressée de retrouver la terre de ses parents: Fécamp, Rouen et Dieppe. Si Rouen pouvait être également le lieu des retrouvailles avec Petgaz …
Puis une autre question vint lui tarauder l’esprit.


Et … mon Seigneur … êtes-vous toujours pair de France ? Et d’ailleurs, en quoi consiste cette fonction ?

Sa soif d’apprendre reprenait en permanence le dessus. Après tout, elle n’était pas l’écuyère de n’importe qui, enfin, si tenté qu’elle se souvienne encore de cette place une fois revenue à Avranches, et puis elle avait aussi manqué de peu la place de poursuivante.
Mais le plus important, c’est qu’elle était justement là pour s’enrichir, aussi intellectuellement qu’humainement, devenir une femme, une vraie. Elle avait quinze ans et les futilités commençaient déjà à prendre du retard.

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Fille de feue Meliana et de Petgaz.
Deubs0
[Lisieux, plus tard dans la journée.]

Connaissant peu les us et coutumes, il suivait sans rechigner, observant les faicts et gestes de la troupe,...
Les voyant profiter un peu de la cité, il en apprécia le moment pour rejoindre celle qui avait guide ces pas jusque la,...d' un coup de mors, son cheval changea sa trajectoire et prit la décision de Lysmaelle ...

A quelques pas de celle-ci, il commencait a distinguer les traits de son visage, il n'avait jamais quitter ses pensées, mais le fait de pouvoir lire chacune de ses expressions remplissaient son coeur de bonheur...
Sourire aux lèvres, il vint a son niveau et se mit a ses cotés....
Respirant sa douce odeur, le regard plonge dans le sien, il avait du mal a croire qu'enfin il etait la à ses cotés, qu'enfin après tants de périples il l'avait retrouvé,..


il est bon de vous retrouver, mon épouse...

Etrangement les mots n'arrivaient plus a sortir, il avait pourtant tant à lui dire... mais en la présence du public, ses émotions plongèrent son regard à épier la beauté de celle-ci, le rendant muet....
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Louis Philippe Von Wittelsbach, epoux de la douce Lysamaelle
Vicom de Frejus, Baron de Came
*lysamaelle*
Lysamaelle n'attendait qu'une chose, c'etait que son époux arrive près d'elle.
Elle savait qu'il ne voulait pas se faire remarquer des le premier jour mais elle trouvait le temps long. Il était difficile pour elle d'attendre mais elle se résigna. Elle avait croisé le regard de la Princesse et y avait lu une sorte d'anxiété, cela lui avait permit de patienter, elle était avant tout là pour protéger la Princesse. Elle ne faillirait pas. Elle pensa un peu moins à son époux.. légèrement moins et se concentra sur la foule.

Beaucoup plus tard, alors que la garde du cortège se dispersait, Lysa le vit arriver. Son cœur se mit à battre la chamade. Il était si beau quoique pale.
Il était proche, si proche et si loin à cause de la foule


il est bon de vous retrouver, mon epouse...

Oh il l'a vouvoyait maintenant ? C'était surement du à cette longue séparation non voulue, non choisi. Il en devenait timide.
Elle tendit la main et la posa sur sa joue et lui dit simplement


- Enfin ! tu es enfin là !

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Cronos
[Lisieux]

Etrange sensation ... le Vicomte n'était plus trop sûr de lui quand il fallait parler de transmission du pouvoir royal. Tout en marchant, il partit dans ses pensées pour trouver la solution de son dilemme.
Il entendit alors la question de Keyliah qu'il éluda assez vite pour se concentrer sur son problème.


Nous sommes parti pour une semaine et demi de pérégrination, deux tout au plus. Je compte l'aller retour. Mais arrêtons nous un peu de marcher. Nous sommes dans la grand rue, le Cortège passera forcément par là.

Aussitôt dit, Cronos s'arrêta et pu sen concentrer un peu mieux. Bizarrement, ses oreilles bourdonnèrent et il trouva la solution à son problème. Il pourrait en profiter pour répondre à son écuyère.

Je réalise que je vous donne des informations périmées ma chère. Si le Prince Morgennes, dans la théorie, aurait pu hériter de la Couronne, le Roy avait déclaré il y a quelque temps déjà que cela n'arriverait pas.
On comprend qu'un enfant illégitime, même si reconnu, ne puisse hériter facilement.

En l'absence d'héritiers, se pourrait donc être à la Pairie de se prononcer comme la tradition l'exige. La Chambre des Pairs dont je fais toujours parti pour répondre à vostre question, peut donner son avis et arbitrer la décision de désigner le futur Roy si le doute s'installe entre plusieurs concurrents potentiels. Cela s'effectuerait je crois par un vote. Ce ne serait pas une première mais il y a des dizaines d'années que cela ne s'est pas produit.

Les autres missions de la Pairie gravitent toutes autour du même objectif : conseiller le Roy. Ainsi donc c'est la Pairie qui participe à l'élaboration de la politique à long terme du Royaume. Elle est aussi chargée de contrôler la bonnes marches de toutes les élections ducales et comtes de France.
Au sein de la Haute Cours de Justice, les Pairs peuvent juger les traitres à la Couronne dont le rang empêche les tribunaux locaux d'agir. Je pense là aux comtes et ducs en exercice par exemple.

Un Pair de France est donc toujours débordé de travail. Il doit récolter le plus d'informations possible pour se faire un point de vue objectif sur les débats qui ont lieu à la Pairie. C'est un travail passionnant mais épuisant parfois.

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Burgerqueen


[Lisieux]


Lisieux, enfin, au petit matin Burger toujours tout crotté arriva le teint cendreux et l'haleine rugueuse. Il s'arrêta dans une taverne, une certaine "baie des Anges", même s'il n'y avait aucune mer dans le coin... pour grignoter une excellente fougasse aux olives et un verre de calva.

Pas dégeu cette fougasse, faudra que j'en parle à Kerd.

Burger n'était venu qu'une seule fois à Lisieux, il y a longtemps... En sortant, il tenta de se diriger seul. Il fut bien en peine de trouver son chemin. Il aperçu alors une petite vieille en haillons qui vendait des fleurs dans un coin de rue.

Bonjour bonne dame ! Z'auriez pas vu le Roy ? Parait qu'il est à Lisieux

Évidemment, tout cela était un peu confus... Burger imaginait que le Roy aimait son peuple et venait spontanément à sa rencontre s'inquiétant de la bonne santé, et la fortune de ses bons sujets. La vieille lui répondu les yeux ronds.

Ouh la ! Mais c'est qu'il était là hier. Aujourd'hui je n'en sais goutte !

Ah bon ! mais y'avait des gens ? Il était pas tout seul quand même !


Pour sûr qu'il était pas tout seul ! Qui c'est qui m'a pondu un demeuré pareil. Y'avait tout un ramassis de la noblesse monté sur leur 31 pour acclamer leur maitre, et le protéger d'une foule pourtant bien inoffensive... On a même vu dans le cortège celle que le roy ramone régulièrement ! La Moria...

Burger était troublé. Pour ce qui est de la garde royale, évidemment un personnage aussi éminent que le roy ne pouvait s'en passer, il pouvait toujours y avoir des fous qui en veuillent à sa vie ! Quand à "la Moria"... se pourrait-il qu'elle fasse allusion à Dame Amoria ? Burger l'avait déjà entre aperçut au Mont Saint Michel.

Vous voulez parler de la très noble dame Armoria ? je suppose ?

Oh ben vous pouvez bien l'appeler comme vous voulez, mais oui, y'avait tout le chapelet en rang et pas un pet de travers, tout comme il faut... ça pour sûr z'ont la classe les friqués.

hum, oui... hum, bon, et sinon, le Roy a dit quelque chose ? Il s'est adressé au peuple ?

Pensez donc ! rien à secouer des miséreux qui trimes pour lui payer ses culottes de soies ! Total dédain ! Rien, pas un signe !


Burger était consterné par ce qu'il entendait... La pauvre femme ne devait pas avoir toute sa tête. Enfin, c'était du Roy qu'il s'agissait, comment pouvait-on parler de lui ainsi !

Mais c'est surement qu'il vient tout juste d'arriver, faut lui laisser le temps, c'est un long chemin, il doit surement se reposer !

On verra, on verra, vous avez de l'espoir vous ! z'êtes encore jeune ! Moi j'ai eu le temps de vivre. Faut rien attendre de ses gens là j'vous l'dis mon bon monsieur... d'ailleurs vous m'achèteriez pas un beau bouquet de camélia ? Des fleurs d'hiver s'est y pas rare ? Regardez comme elles sont belles ! Je vous les laisse pour 2 écus...


Burger regarda sa maigre bourse, puis y plongea sa main pour y prendre deux pièces... Après tout ses camélias n'étaient pas laids, et pourraient être un petit cadeau pour Dame Garance... il lui déposa les deux pièces dans la paume de sa main et s'empara du bouquet.



Merci madame pour ce brin de causette, je vous laisse, pourriez vous juste m'indiquer où est la mairie ?

Elle tendit le doigt dans une direction tout en lui disant,

C'est par là, pas possible de se tromper. Bonne chance à vous !


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Adrienne
[ Effervescence en l'Hôtel de Hauteville, à Bayeux. ]

Le petit garçon, chaudement enmitouflé, trépignait devant la porte depuis bien trop longtemps. Incapable de contenir plus longuement son impatience, il lança à sa mère un regard implorant et d'une voix teintée d'agacement :

Momaaaan, j'veux voir le Roy moi !! Le cortège sera passé que tu seras encore à t'atourner devant ce maudit miroir ...

Absorbée par le choix cornélien de sa tenue, la jeune femme n'avait pas vu le temps filer, aussi la perspective de rater le passage de sa Majesté à cause de sa coquetterie démesurée la ramena rudement au sens des priorités. La chambre avait pris des allures de champ de bataille, escarpins et tenues aux couleurs chatoyantes jonchaient le sol. Enjambant les robes éparses, la jeune femme rejoignit précipitamment son fils et serra sa petite main dodue dans la sienne, s'agenouillant à hauteur de l'enfant en un froissement d'étoffes et déposant un tendre baiser sur son front.

Je sais Amaury, je suis incorrigible et je m'en voudrais de gâcher cet évènement que toi et moi attendions avec tant de ferveur ... Ton voeu sera exaucé, je t'en ai fait la promesse et j'ai bien suffisamment tardé. Hâtons-nous à présent de rejoindre la procession avant qu'il ne soit trop tard ! Allez, suis-moi !

Et non sans avoir jeté un dernier regard à son reflet et prit soin de rajuster sa coiffe, la Secrétaire d'Etat entraîna l'enfançon à sa suite, tous deux dévalèrent l'escalier et s'engouffrèrent dans le coche qui démarra en trombe en direction d'Honfleur. La nuit serait tombée avant d'espérer pouvoir rejoindre Lisieux à temps, aussi avaient-ils prévu de se rendre directement à la Côte nacrée en la cité portuaire, où ils comptaient faire honneur à la venue de Sa Majesté Levan le troisième. Amaury, ravi d'avoir eu gain de cause, colla son petit nez à la vitre et regarda le paysage défiler avec un mélange d'appréhension et de joie non contenue.
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