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[RP]Le voyage du Cortège Royal à travers la Normandie ...

Matouminou


Matou se pressa vers la place. Elle avait attendu ce jour avec impatience..Voir le Roy...La foule se massait autour de l'estrade et elle dut jouer des coudes pour se rapprocher le plus possible. Son époux Horloger lui avait dit qu'il ferait son possible pour venir écouter le discours du Roy mais la douane lui prenait beaucoup de temps. Il faut dire que le Roy et son cortège suscitaient une vive émotion et les douaniers étaient en alerte. De loin, elle vit un vieil ami, Bourgmitre mais il ne la vit pas. Elle s'immobilisa au milieu de la foule. Soudain un grand silence se fit et dans un grand fracas de sabots, l'escorte apparut entourant le Roy. Matou l'observa: qu'il avait fier allure sur son cheval! Elle sentit l'émotion la gagner. Ce n'était pas tous les jours qu'elle vivait un tel évènement. Quelques applaudissements se firent entendre.
Puis le souverain descendit de son cheval et gravit prestement les marches de l'estrade. Matou vit le regard de l'homme passer sur la foule, puis il prit la parole. Elle reteint son souffle. et l'écouta. Sa voix était ferme et bien posée. Il avait cette assurance innée de ceux qui connaissent leur force et leur charisme. Il parla de la peste en Artois. Puis , avec une émotion non feinte, il dit son inquiétude pour l'enlèvement de Muad Dib. Matou sentit son coeur se serrer. Dire que c'était le grand Aumonier en personne qui l'avait pour la dernière fois confessée. Elle l'avait rencontré à plusieurs reprises en taverne et avait su apprécier sa grande générosité et son humour. Elle adressa une prière muette pour cet homme.
Puis son regard se posa sur la Princesse Armoria qu'elle avait eu le grand honneur de rencontrer à Fécamp. Rencontre un peu ternie par la présence de Marcella qui avait mis en exergue sans vergogne, ses pensées anti royalistes. Matou avait pu admirer l'aisance et la maitrise avec lesquelles la Princesse avait su le remettre à sa place. La foule se mit à applaudir et elle se joignit à ce mouvement de sympathie.
Camisard


Camisard était impressionné par tant de faste ! La foule était grande et le Roy avait honoré Rouen de sa présence. Cami se dit qu'il vivait le genre de moment qu'il pourrait raconter plus tard à ses enfants et petits enfants lors des veillées autour du feu.

Au loin Dame Garance était en discussion avec une autre Dame d'une grande élégance. A cette distance il ne distinguait pas très bien. Garance était vêtue de bleu. Une pensée furtive à leur récente soirée en taverne lui décrocha un sourire.

Il fallait participer à une joyeuse et anarchique bousculade pour s'approcher de la Dame de Coulvain. Sans compter quelques gamins qui étaient venu pour voler quelques écus dans les poches des braves gens. Camisard en arrêta un dans son action.

Tsss Tssss Gamin ! Je préfère te la donner de bon coeur plutôt que tu ne la voles !! Tu sais que voler est une vilaine action et qu'il vaut mieux tout faire pour ne pas y être acculé.

Un peu plus loin un garde le laissa miraculeusement passer. Camisard n'y croyait pas ! Enfin arrivé près de Garance il s'aperçut qu'elle était en présence de son Altesse Armoria. Il avait déjà croisé la Princesse à Rouen mais se sentait gêné d'importuner celle-ci. Qui était il pour se manifester ? L'invisibilité était de rigueur.

Puis se tournant vers Garance il lui fit un baise-main et lui chuchota : Je suis navré, si j'avais su avec qui tu étais je ne serais pas venu de te déranger.

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Chez moi : 1 rue de l'école
Garance
Il était aimable ce garde.. ou ce valet.. pour Garance, tous ceux qui serraient de près la Princesse s'assimilaient à des gardes.. Cette dernière avait cité son nom en taverne.. Forrest.. Vrai qu'il avait couru à perdre haleine pour apporter du vin de Bourgogne en taverne sur ses ordres... Le voyant murmurer quelques mots à l'oreille de la Princesse qui descendait, elle se répétait tout ce qu'elle avait à dire quand une voix familière la fit se retourner. .. Camisard, le Rouennais.. Le baise-main du jeune homme la fit sourire..

" Ah tu as eu la bonne idée de venir aussi toi? Pourquoi me dérangerais-tu? N'est-ce pas l'occasion unique de s'entretenir avec les Grands du Royaume.?"
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Burgerqueen



...Peuple normand, peuple de l'un des fleurons de la France...

Le roy avait parler, Burger qui était dans la milice encadrait les badauds et put se retourner lorsque celui-ci fit une brève apparition devant la foule. La main sur ses œufs, près à les lancer... Il les relâcha...

"peuple de l'un des fleurons de la France" Burger se répétait mentalement la phrase en essayant d'y déceler le sens caché...

Ce brave Burger, se contentait de paroles car c'était pour lui là toute la reconnaissance qu'il espérait. L'un des fleurons de la France ! Se disait-il. Mazette, il avait le sourire qui passait d'une oreille à l'autre. Burger faisait parti de ce peuple qu'il suffit de flatter pour le gagner à sa cause.


... Fiers Normands ...

Ah qu'il était fier en effet d'être normand ! Il attendit la fin du discours...

... unissons nos prières.

Burger se recueillit, et pria Aristote pour que la Normandie soit épargnée par le mal dont le roy avait parlé. Puis lorsque la foule sortit de son silence, et qu'un brouhaha de commentaires divers se répandit, Burger cria.

Vive le Roy ! Vive la Normandie !

C'est alors qu'il aperçu Dame Armoria, et près d'elle un homme qu'il croyait avoir déjà croisé, mais où ? L'idée lui pris de lui offrir ses œufs... Il quitta son poste, et dans la cohue générale, aperçut à quelques mètres Dame Garance ! Elle était en discutions avec un homme qu'il ne connaissait pas...

Youhou ! Chef ! Dame Garance ! Youhou !

Alors que certains essayent de lui barrer le passage, Burger s'époumona.

Sécurité ! Laissez passer ! Nous apportons des présents normands officiels pour sa majesté ! ...Mais laisse moi passer bondieu ! Tu ne vois pas que je suis en mission officielle !
Zeji
Vive le Roy ! Vive la Normandie !

Zeji reprenait les vivas de la foule. Il était bien heureux d'avoir eu cours ce jour à l'université. L'effervescence de la visite royale rendait la capitale fourmillante d'odeurs, de couleurs avec tous ces étendards, palefrois harnachés et valets courants en tous sens.

Le Roy, quand il est à Paris, tout le monde peste contre lui.
Mais quand il revient sur ses terres, il est un héros. N'importe qui se sent pousser l'admiration pour cet homme qui sait galvaniser les foules, sa présence est imposante; on dirait qu'il existe plus fort que les autres. Ou au moins aussi fort que tous ceux qui le suivent réunis.

Bon, c'est pas tout ça mais on a un boulot. Retour à l'ambassade de Bretagne dès que le calva sera bu...

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président de l'assemblée du peuple
ambassadeur de Normandie en Touraine
consul normand de France Occidentale
ex-maire de Bayeux
Armoria
Elle sourit à Garance, de ce sourire doux et presque rêveur qui ne venait sur ses lèvres qu'au sortir de la prière - et dans d'autres circonstances que seuls quelques hommes avaient connues.

Le bonjour, dame Garance, Forrest m'a dit que vous souhaitiez me parler ? Vous avez bien fait de le lui dire, en ce cas.

Elles furent rejointes par un homme qu'elle se souvenait avoir vu à Rouen, en taverne, puis en vit un autre, qui tentait de se frayer un chemin ; elle fit signe de le laisser passer : autant il convenait de protéger le Roy - il n'était pas à l'abri de quelque folie d'un sbire ennemi - autant elle était là pour faciliter les contacts avec la Couronne, qu'elle représentait doublement.

Elle salua donc Camisard, puis l'arrivant, d'une souriante inclinaison de la tête.

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[Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique]
Burgerqueen



Burger se démenait dans la foule, lorsqu'à force de jouer des coudes il parvint près des marches de la tribune où se trouvait Dame Garance, l'homme au chapeau et... dame Armoria. Il fut tout troublé de la situation, et commença à rougir quand il vit que la dame en question faisait signe aux agents montés comme des buffles et armés jusqu'aux dents de le laisser passer. Ceux-ci inspectèrent rapidement Burger pour s'assurer qu'il ne portait pas d'armes, s'écartèrent et le poussèrent un peu en avant pour qu'il leur libère la place.

Il se retrouva du coup si proche de dame Armoria, qu'il aurait put en quelques foulées la rejoindre. Son sang ne fit qu'un tour... Il faut dire qu'il ne l'avait qu'entre vu, et encore de loin, lors des négociations du mont saint Michel. Comme il était légèrement myope, il n'avait jamais pu s'apercevoir ô combien Armoria était belle... Il se dégageait de sa personne un parfum que Burger n'avait jamais respiré, un parfum dont la subtilité n'avait d'égale que la prestance d'un port de tête majestueux, et une nuque fine où quelques infimes boucles blondes exquises flottaient, rebelles aux tresses qui la couronnaient. Burger, se sentit tout à coup quantité négligeable... Et tout en s'inclinant jusqu'au sol, le cœur battant à rompre, il lui tint ce discours,

Votre sérénissime majesté, votre très noble grâce divine... heu... je... voilà pour vous, pondus par des poules normandes et fières de l'être, des œufs frais, qui sont les meilleurs du monde, pour que votre santé soit excellente je vous les recommande à la poêle avec quelques morceau de porc et un bon verre de calva.

Burger ouvrit son sac tout en se disant que c'était trop bête de ne pas avoir apporté une bouteille de calva. Il jeta un coup d'œil dans sa besace... Dans la cohue, un œuf s'était cassé se mêlant aux restes de plumes et de fientes qu'il n'avait pas jugé utile de nettoyer... Formant une espèce de glu repoussante et nauséabonde. Il referma bien vite le sac, le cœur battant la chamade, le souffle court, les joues en feu.

Aux abois, il regarda à droite et à gauche de manière instinctive comme pour y trouver de l'aide, mais sans y voir rien d'autre qu'une masse informe de gens disparates où il n'aurait put reconnaitre personne fussent sa mère et son père... Il entendit dans son dos le début de quelques ricanements... La tête commença à lui tourner alors qu'il commençait suffoquer... Les mains tremblantes, il tenta de parler mais sa voix ne franchit qu'à peine sa gorge.


Oh non ! oh non... c'est une épouvantable méprise !

Puis il s'évanouit.

Garance
Garance allait ouvrir la bouche quand des cris s’élevèrent pour honorer le Roy et la Normandie. Et par-dessus, le cri de Burgerqueen au moment où elle allait ouvrir la bouche.
Elle savait par pigeon qu’il avait parcouru toute la Normandie pour voir le Roy, encourageant amis et connaissances à le suivre. Tenace. Elle lui fit un énorme sourire le laissa parler.. et, le pauvre.. trop d'émotion..

Oubliant deux minutes ce pourquoi elle était venue, elle se pencha vers Burger, sortit une fiole de calva de sa poche et lui glissa quelques gouttes entre les lèvres..A son oreille.


" Mon p'tit Burger, t'as failli faire un belle omelette.. reprends tes esprits"

Se relevant, elle se retourna vers la Princesse:

" L'émotion, Altesse, mon ami Burger a parcouru toute la Normandie pour approcher le Roy..

Se reprenant.. C'était maintenant ou jamais..

Altesse, je n’ai pas oublié vos recommandations pour les prières destinées à Monseigneur Muad-Dib, mais à voir votre doux sourire, je doute que nous ayons eu les mêmes..

Intérieurement, Garance avait prié de toutes ses forces pour que les ravisseurs subissent les pires tourments possibles et leur rendent leur Archevêque.

Que sa Majesté ait pris la parole est un événement en soi.. Nous avons tous entendu qu’il ne nous oubliait pas dans ses pensées et nous ne pouvons qu’être heureux. Que cela se concrétise de toutes manières qu’il pourra le faire et notre bonheur sera parfait. Vous avez à quel point les faits parlent mieux que les mots.

Se râclant la gorge et prenant par devers elle la besace qu’elle portait précieusement depuis des jours, elle se tourna vers Armoria.

J’ai apporté avec moi quelques cadeaux pour l’aider à se souvenir de sa terre natale. Auriez-vous l’amabilité de les lui remettre ?

Joignant le geste à la parole, Garance sortit d’abord une pomme.. rondelette, croquante , même si ce n’était plus la saison.

Voyez comme elle est ronde et brillante. Que sa Majesté croque dedans et il aura le palais chatouillé par ce goût sûret, acide et rond à la fois. Tout comme l’esprit Normand. Encore une bouchée et la chair ferme qui ne se laisse fondre sous aucun prétexte, lui rappellera le courage des normands . Et quand il arrivera au trognon, il n’aura envie que d’en reprendre une..

Ensuite Princesse, remettez-lui cette pile de crêpes au calva de Dieppe. Succulentes, fondantes. Qu’elles soient flambées et sa Majesté saura à quel point nous Normands pouvons nous enflammer quand la cause est juste.

Reprenant son souffle, elle sortit l’objet sans doute le plus incongru du lot mais ö combien symbolique.

Qu'il s'essaie un jour au lancer de serpillère, arme bayeusienne par excellence et dont Dame Kirah elle-même s’est servie dans sa folle jeunesse.. La tradition n’est pas perdue. Et avec le rouleau à pâtisserie, elles forment l’équipement de base de toute normande ayant du caractère.

Le cadeau suivant lui rappela bien des souvenirs.

De Lisieux, cette rose fine, parfumée aux pétales serrées. Du temps où le Club des roses régnait sans pareil sur ma ville natale.

Fecamp, je ne vous en dirai qu’un mot.. Phooka. Un nom qui heurtera quelque peu les oreilles de sa gracieuse Majesté, mais un culte, si il est en sommeil aujourd’hui est présent et peut revivre d’une bonne cuite au calva dans n’importe laquelle de nos tavernes.

L’objet suivant n’était pas des plus beaux.

Prenez aussi cette vessie de porc de Rouen. La soule , Princesse. Je ne comprends goutte à ce jeu. Mais le jour où sa Majesté s’ennuie, faites appeler Messire Tekilabanda, rouennais et souleur infatigable. Il se fera une joie d’apprendre au Roy le bonheur de se rouler dans la boue, de plaquer un adversaire le nez dans l’herbe et d’hurler à poumons éclatés .

Garance remettait les cadeaux au fur et à mesure dans les mains d’Armoria. Guettant une réaction , elle continua.

Avranches Altesse, qui mieux que l’Amiral Cronos Pair de France peut vous faire découvrir ce pâté unique : la terrine de Héron. Et de vous parler de l’origine de cette recette si normande.

Et enfin Honfleur, je n’ai rien à vous remettre en mains propres. Si je peux m’exprimer ainsi.
Mais, si un jour, sa Majesté vous semblait sans énergie, donnez-lui une « claquasse » . Sur les fesses, cela a un effet revigorant et fouette les sangs.


Pour finir Altesse, cet hymne que les ennemis ont entendu sur les champs de bataille lors de la dernière guerre, je vous le confie.
Chanté au lever du soleil , il donne du courage aux paysans et aux artisans.

Citation:
C'est dans la taverne que tout commence,
Avec une choppe de calva quoi que t'en penses !

Mais c'est à Bayeux où coule l'Aure
Que l'on découvre mille trésors,
Mais c'est à Lisieux que toutes les roses
Sous vos yeux éblouis éclosent,
Mais à Dieppe parmi les marchands
Hume l'air ça sent le hareng,
Mais c'est à Avranches que chantent les hérons
Et de la terrine nous aurons à foison,
Mais à Fécamp admire la mairie
La coutume ne tombe pas dans l'oubli,
Mais si un jour c'est à Honfleur que tu passes,
Fais attention aux bonnes claquasses,
Reste notre brave capitale de Rouen
Avec ses léopards normands !

Et c'est avec nos amis de l'Artois
Que l'on se défoule tant de fois,
Un petit coup sur la tête d'un breton
Et nous finissons tous en prison.

Mais c'est en Normandie que nous nous trouvons
Belles normandes, fiers normands,

C'est dans la taverne que tout finit
Avec une choppe de calva tout est permis !


Elle se tut attendant la réaction de cette femme qui avait pris la peine de se mêler aux normands dans les tavernes et l’avait écoutée jusqu’au bout. Etait-elle allée trop loin? Tant pis.
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Camisard


Troublé d'être là où il n'aurait pas dus être, Cami s'avança et fit maladroitement une révérence. Puis d'une voix tout juste perceptible :

Votre Altesse, je vous prie d'accepter mes hommages.

Soudain Burgerqueen rappliqua avec cris et fracas ...
Le jeune Rouennais en profita pour rejoindre son amie Garance et tenter de se faire oublier. Aussi il fut heureux de voir que la Dame de Coulvain entamait la discussion. L'idée des cadeaux provenant de chaque ville était brillante. Quand il entendit prononcer "Rouen" son cœur sursautât. Rouen ! Rouen ! Que ne ferait-il pas pour que cette ville soit belle et puisse être fière de ses hauts faits.

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Chez moi : 1 rue de l'école
Lauriane
Je suivais depuis plusieurs jours déjà le cortège royal pour mon plus grand plaisir. Cloîtrée au Mans, je pensais que cela me ferais du bien de voyager un peu, de plus si cela était pour accompagner l'escorte de sa Majesté. La route commencait à se faire ressentir par la fatigue qui me prenait. Quand le cortège décida de se poser quelques jours en Normandie, je fus pris d'un soulagement, mon cheval pourrait se reposer ... et moi aussi.

Après quelques heures de repos, on vint m'avertir que le Roy allait se rendre sur la place. Je suis donc aller me préparer pour ne pas être en retard à l'apparition de sa Majesté. Vêtue d'une longue robe blanche avec une fine bande bleu en soie entourant la taille, je me rendis donc à la place de Normandie acceuillir le Roy.

Je me glissais entre le peuple déjà fort présent pour pouvoir voir sa Majesté. . . Je jette donc un oeil autour de moi et vit la Princesse Armonia non loin du Roy, jje pouvais apercevoir aussi Lysamaelle accompagnée de sa famille.
Ce voyage m'avait apporté tant de bonnes choses... que je ne pouvais que remercier le Roy d'être passé dans le Maine un jour pour faire sa tournée du Royaume.

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Burgerqueen



Mon p'tit Burger, t'as failli faire un belle omelette.. reprends tes esprits

Burger ouvrit les yeux et vit dame Garance penchée sur lui, lui souriant. Sa présence le rassura, il se sentit alors tout à coup en sécurité et lui rendit son sourire, bien heureux qu'elle soit là. Il sentit les vapeurs de calva lui donner des forces et la chaleur de l'alcool glisser dans sa gorge... Il s'empara de la fiole de Dame Garance puis se releva tout penaud. Dame Garance pris la parole, et Burger fut bien content que l'attention se soit détourné de lui.

Il se mit en retrait, laissant dame Garance parler avec l'aplomb et la science qu'il lui connaissait. Burger regarda tout les cadeaux défiler un à un...


... la chair ferme qui ne se laisse fondre sous aucun prétexte, lui rappellera le courage des normands...
Burger se redressa, et s'enfila une rasade de Calva.

... Qu’elles soient flambées et sa Majesté saura à quel point nous Normands pouvons nous enflammer quand la cause est juste...
Burger bomba le torse, tout en s'enfilant une lampée de calva... c'est qu'il faisait soif, après toute ces émotions...

...Et avec le rouleau à pâtisserie, elles forment l’équipement de base de toute normande ayant du caractère...
Burger sourit en imaginant une armée de normandes brandissant leur rouleau à patisserie, et but une autre gorgée.

...une bonne cuite au calva dans n’importe laquelle de nos tavernes...
Aux souvenirs de ces soirées de cuites, Burger leva à nouveau le coude copieusement.

...le bonheur de se rouler dans la boue, de plaquer un adversaire le nez dans l’herbe et d’hurler à poumons éclatés ...
Burger se retint de ne pas hurler... Du coup, il but encore.

...donnez-lui une « claquasse »...
A ces paroles, alors qu'il finissait la fiole de calva, Burger ne put s'empêcher de pouffer. Du calva lui remontait au nez, il toussa fortement dans un rictus en imaginant la scène de la claquasse que dame Armoria donnerai au Roy...

...cet hymne que les ennemis ont entendu sur les champs de bataille...
Burger se souvint de cet hymne, qu'il avait maintes fois entendu et chanté avec fierté. Emporté par l'alcool alors qu'il n'avait pas encore mangé de la journée, dans un mouvement solennel patriotique, il leva la fiole vide et commença à beugler. Certains que tous les normands présents reprendraient l'air avec lui.

C'est dans la taverne que tout commence,
Avec une choppe de calva quoi que t'en penses !




Armoria
Elle n'eut guère le temps de comprendre ce qui arrivait à l'homme aux oeufs : il s'effondra soudain, et Garance lui glissa quelques gouttes - sans doute de calvados - entre les lèvres avant qu'elle-même n'ait eu le temps de se pencher sur lui.

Puis elle se vit couvrir d'une masse de cadeaux pour le Roy, ainsi que d'un flot d'explications, qu'elle allait devoir retenir. Aussi, ce fut avec la plus grande attention qu'elle écouta le tout, transmettant de temps à autre à Forrest les présents, afin de garder les mains libres pour recevoir les suivants, attendant la fin pour récapituler. Ce qu'elle fit en montrant chaque cadeau, à mesure qu'elle parlait, dans les mains de Forrest qui se retrouvait chargé comme une mule.


Alors... Tout d'abord, je me permets de prendre un peu d'avance en vous remerciant, et en remerciant la Normandie, au nom de Sa Majesté.

La pomme, le fruit à surprises, puisqu'il sait à la fois nourrir et désaltérer, quand il est transformé en cidre ou en calvados... Chez moi, l'on dit "une pomme par jour, la santé pour toujours".

Des crêpes... Mets simple et riche à la fois, qui sait apporter un peu de joie enfantine dans les foyers, quels qu'ils soient...

Elle marqua un léger temps d'arrêt ensuite.

J'ai vu ce que donne la serpillière en Bourgogne, où une certaine Gwendoline, venue de Normandie, de Bayeux, je crois, avait conquis le coeur de l'un de mes amis... Et des Cosnois, dont elle a un temps dirigé la mairie.

Elle se signa.

Paix à son âme.

La rose, elle la sentit, et son sourire ravi parla pour elle.

Phooka... Je sais fort peu de ce culte, mais Sa Majesté a tenu manifestement, dans le Concordat, à accorder une exception le concernant, et j'ai repris ce flambeau.

Elle eut un petit rire pour la vessie de porc et ajouta à mi-voix :

De la soule, je n'entends point le traître mot, aussi me pardonnerez-vous de rien préciser...

La terrine de héron, je prends bonne note de harceler mon com-Pair Cronos afin qu'il avoue... Mais pour ce qui est de la claquasse, oncques n'oserais, bien qu'ayant la main leste quand il le faut.

Elle le prouva sur Forrest, lequel ne sourcillait plus trop, depuis le temps, aux fantaisies de sa maîtresse, et demeura stoïque bien que rougissant un peu.

Quoiqu'il en soit, le Roy sera, je suis sûre, ravi de ces petites attentions qui le plus souvent, valent plus qu'ors et joyaux.

Elle répondit d'un signe de tête - de nouveau - aux salutations de Camisard et regarda, rassurée, Burger qui semblait effectivement fort bien remis de ses émotions.
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[Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique]
Burgerqueen



Burger continuait à chanter... Il sentit le regard de la princesse se poser sur lui, et une chaleur bienheureuse rayonna sur son visage. Elle ne prenait pas ombrage du champ patriotique, mais semblait au contraire sincèrement rassurée de voir que Burger avait repris des forces.

Mais c'est à Bayeux où coule l'Aure
Que l'on découvre mille trésors,

Certains fredonnaient l'air, d'autres le murmuraient...
Mais c'est à Lisieux que toutes les roses
Sous vos yeux éblouis éclosent,

Mais personne n'osait clairement chanter l'hymne normand...
Mais à Dieppe parmi les marchands
Hume l'air ça sent le hareng,

Ils sont mous aujourd'hui les normands... se dit Burger à part lui même. Il regarda derrière lui si d'autres suivaient... mais ne rencontra que des sourires gênés, ou des regards fuyants... Burger baissa le bras et se retourna vers Dame Armoria et Dame Garance.

Mais c'est à Avranches que chantent les hérons
Et de la terrine nous aurons à foison,



S'adressant à la Princesse,
hum, hum... pardonnez madame le manque d'enthousiasme des normands... J'espère que ce n'est pas le signe avant coureur du mal dont parlait le roy... Je vous emmènerait bien en taverne un de ces soirs pour y entendre l'hymne chanté avec force par la fine fleurs des guerriers normands au retour du champ de bataille ! Mais je doute que votre condition vous y autorise...

Burger baissa la tête et regarda ses mains... Il se rendait pleinement compte de son ignorance sur bon nombre de sujets, et même s'il aimait apprendre, il avait toujours l'impression de devoir combler un trou sans fin.

Votre majesté, vous avez bien de la chance d'avoir voyagé par monts et par vaux... De connaître toutes ces contrées que je ne verrais sans doute jamais. Vous savez, l'esprit de l'homme se forge aux coups qu'il prend durant sa vie. Mais sa noblesse... m'est avis que c'est la connaissance qui nous la fournit. Cette denrée rare qui nous permet de nous évader de la dureté du quotidien en nous ouvrant le monde des idées et des idéaux, un monde qui n'a point de limites, un monde libre de toute entraves... Vous savez, nous ne pouvons pas toucher les nuages, mais nous pouvons les voir, et tenter de les comprendre... Je suis sûr qu'un jour le génie de l'esprit de l'homme parviendra à saisir le mécanisme de leur formation et de leur dissipation...

Burger avait pris un air rêveur, il divaguait... Il était tout absorbé par le visage de la princesse dans laquelle il ne voyait que pureté des traits, bienveillance et douceur. Il avait vaguement côtoyé le monde de la politique, et il savait la loi du plus plus fort qui y régnait avec une impitoyable cruauté. Il se demandait comment un tel visage pouvait bien appartenir à ce milieu... Ou bien, mais il ne voulait pas même y penser, peut être étais-ce justement l'art suprême: paraitre ce que l'on était pas...

Madame, un jour peut être j'aurais les moyens de voyager par delà les frontières, j'en ferais écrire le récit et... J'ai ouïe dire d'une invention récente à Paris qui pourrait révolutionner le savoir et la dissémination des livres... Peut être un jour... peut être que...

Burger se laissait aller à livrer des rêves les plus fous...

Peut être que... Oh ! Noble dame, je me demandais si... si... oh non, c'est stupide, pardonnez moi.

Burger se tut confus, s'inclina et s'écarta tout en se demandant ce qui lui avait pris de parler ainsi.


*lysamaelle*
Lysamaelle aida Forrest à porter les cadeaux, il y avait tant de gens autour de la Princesse qu'il était rouge d'inquiétude.
Elle n'eut pas besoin de s'occuper de l'homme qui était tombé, la dame qui s'entretenait avec la Princesse s'en était chargé.
Beaucoup de monde approchait la princesse et cela ne plaisait pas trop à la gardienne qu'elle était mais elle savait que Armoria était proche des gens, simple et distinguée.

Elle vit Lauriane approcher, enfin elle crut la reconnaitre. Il y avait tant de monde. Lysamaelle respira un peu plus fort, toujours en alerte. Elle savait que son époux lui était dans la garde et elle n'avait pas encore repéré son armure.

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Keur
Le Cortège entrait enfin dans les murs de Rouen, accompagné de clairons. Il prenait ainsi le temps de traverser la ville afin que bon nombre de normands pouvaient l'apercevoir, et se saluant de la main avec des"vive le Roy" qui se faisaient également entendre. Et c'était ainsi jusqu'à la grande place, afin que le Roy et sa famille se faisaient voir, voir prendre la parole.

Lorsque le Cortège s'arreta, le Duc de Normandie allait les saluer et leur souhaitant la bienvenue à Rouen, capital de Normandie. Et les invitant également à se rendre sur l'estrade, placée spécialement pour leur venue.

La famille royal montait l'estrade afin que les normands pouvaient enfin profiter de la présence de leur Roy en leur terre. Chacun attendait parole de leur Roy, parole donné et écouté, la foule se taisait pour ne pas rater un mot de ce discours.

Suite à cela, le Duc les invita au Chateau, afin de pouvoir profiter d'un peu de repos après ce voyage. Cela dit, Garance de Coulvain alla à l'encontre de la Princesse de Mortain afin d'échanger quelques mots

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