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[RP] GRRRRRRRRRRande dînette au cimetière d'Orléans.

--Pierre_lachaise


Pierre était effaré : c'est que ça défilait pour le moment au cimetière d'Orléans.

15 morts d'ennui.
5 arrêts cardiaques pour cause de bannières détériorées
3 décès d'étouffement par la bile,
2 suicides pour expurger la honte d'avoir ri
45 lynchages pour exercice intempestif de l'ironie.
4 morts d'inanition au sortir de prison parce qu'ils ont été courageusement mis en négatif par un juge intègre et bien élevé
.


Bizarrement, quelques-uns de ces macchabées avaient un bâton dans le cul.
-Ces gens là ont des moeurs bizarres , se dit le fossoyeur. Mais il ne dit mot. Après tout il était payé par le duché. Pas très bien. Mais c'était mieux que rien... Et il devait faire attention à ne pas attirer l'attention sur lui. On était si vite catalogué par ici.

Le champ des morts allait devenir un lieu branché... d'autant qu'avec les lynchages quelques jolis pendus agrémentaient la vue.
Le cimetière : the place where to be seen, comme disent les Britons.

Pierre Lachaise se dit qu'il devrait profiter de l'opportunité pour redorer son blason avant qu'il ne se fasse bouffer par les mites.

Il entreprit de nettoyer les tombes et alla porter des fleurs au monument central de son joli cimetière.
Il admirait cette oeuvre d'art chaque jour que la providence lui accordait. Il aimait l'irrévérence et l'ingéniosité du sculpteur qui avait réussi à faire que la statue s'arrosait quelle que soit la direction des vents




Sous le bambin une inscription gravée :




Passant, verse toutes les larmes de ton pauvre corps.
Ycelieu
L'humour est exsangue
L'irrévérence conchiée
La liberté baillonnée
La politesse règne en maître.
L'ennui se pavane.
Le rire se meurt.
Et les villages aussi.


--Punaise


Olga Franfreluche, dite Punaise, aimait beaucoup le cimetière, elle copinait volontiers avec Pierre Lachaise, le trouvait beau gosse et compatissait à son dur Labeur.

_ Dis donc, Pierre, ça s'accumule ici la clientèle.... Tu travailles trop mon pauvre ami, et tu en récoltes bien peu de plaisir... Je viens te proposer quelque chose qui devrait animer les longues soirées d'été.

Regarde, on va mettre au point une grande dînette du cimetière, avec jeu de piste pour découvrir les plus jolies tombes ...

Elle avait tout prévu la donzelle. Elle déplia une grande carte devant les yeux éblouis du fossoyeur



- Quand les visiteurs viendront, nous les guiderons vers la tombe qu'ils auront choisie et ils pourront recevoir leur lot.

Pierre avait l'air enchanté.

- Maintenant tu devrais préparer une buvette et un grand feu que l'on puisse cuire des saucisses.
--Saltetritus


Salt avait trop bu de jus de cancrelats. Il s'extirpa douloureusement de son tombeau " Au joyeux brigand" et s'exprima

- Gnêêê ?

Pour obéir à sa devise immémoriale : "j'irai pisser sur vos tombes ", il s'écarta un peu des allées et alla arroser les potées déssechées des caveaux voisins.

Il fut attiré par l'odeur de saucisses grillées et s'approcha.

- Par la toison de Saint Lubric... euh non, les moissons de Sainte Métrique euh non ... les boissons de Saint Bitu ... f'in par tous les saints... ch'peux?

Et comme l'était bandit, se servit sans attendre qu'on l'y invite.

_ dites, mon brave... Indiquez moi la tombe 007

Il suivit les indications et tomba sur le monument



A la douane
La patrie reconnaissante




Il s'avança près de l'entrée et quel ne fut pas son bonheur de voir une dizaine de jolies douanières attendre le client.

- Ah, bonjour Mesdames....
Je n'ai rien à déclarer...
mais je saute sur toutes les gardes frontières.


Elles tendirent leurs bras décharnés avec avidité et Saltetritus fut immédiatement happé à l'intérieur.
La porte claqua bruyamment.

--Radis_4_de_navarin


Radis 4 avait la gerbe ... mais distinguée, toujours...
Les yeux rivés sur les écrans, ça vous donne la gerbe.
Il alla au cimetière promener son air de stackanoviste du service public dans un endroit vif et gai.
Salua l'homme

- Bonjour mon brave. J'ai pas beaucoup de temps, je surveille... mais bon ... 58 H, Z89, ça donne quoi ?

Il se dirigea vers la sépulture numérotée et vit un magnifique monument :


Purée, la liberté, dangereuux, ça...

Il se dépêcha d'aller chercher des caméras de surveillance pour savoir
Qui mais Qui ? s'y attarderait.


--Maquignon_de_bordel


Citation:
Au bon peuple de MortLéans
A ceux qui liront ou se feront lire

Comme chacun le sait céant, je ne sais rien faire de mes dix doigts.
Or donc le Truché recrute.
Impliquez-vous, braves gens.

J'ai besoin d'un bosseur sachant bosser,
d'un tracteur sachant tracter,
d'un gouverneur sachant gouverner,
d'un rieur sachant rigoler ( ça, c'est pas gagné!)
et d'un distributeur de PQ.

Or donc tout Mortléanais désireux de s'impliquer a jusqu'au 35 avril 2010 pour se faire connaître.

Mortléanaisement

Fait au cimetière de Mortléans
Le ....;zz, zz RR, zz,rRRR

Maquignon de Bordel
Truc Régnant de Mortléans.




--Sangfroid58


Sangfroid avait une chtite faim. Tous ces jours passés à s'enquiquiner poliment au conseil cimetièrial de Mortléans. Et pour y faire quoi ?

Connétable : n'a rien à foutre un connétable... quelques épées à collectionner, des petits pains et des petits gâteaux à porter au petit déj des jeunes soldats pour les obliger à rester dans l'armée.

Sangfroid ne faisait pas grand chose, mais il le faisait tôt.
Après, ... de grandes heures à ne rien faire.
Il ne faisait rien avec distinction le Sangfroid de l'Epée, on pouvait lui laisser cela.

Il sortit de sa jolie demeure et s'étira, puis il se retourna et la contempla avec dégoût




Pourtant, l'était très classe ce joli tombeau au soldat inconnu.
Tombeau de fonction des connétables en fonction.
Dommage qu'il devait le partager avec ce crétin de Craniozévitch !
Il haussa les épaules et tournant le dos au mausolée, se dirigea sur les odeurs de fritures.

Il avisa le gardien :

- Yop, mec... tu ne serais un ancien de la Légion Mortléanaise, toi ? Me semble que je te reconnais.

Il s'y prenait toujours de la même manière pour "faire peuple", évoquer une fraternité d'armes... une fois sur deux, cela marchait.
Pas toujours.
Faut dire qu'il n'y connaissais pas grand chose le connétable...Restaient toujours entre eux, ces nobles....

Sangfroid tendit une pièce et en eut pour son argent.
Il avala sa saucisse et vida son pot... parlant tout seul...
Il eut soudain une inspiration :


- Pfff, dites, mon brave fossoyeur... pourriez pas me changer de domicile ?

J'en ai marre de Craniozevitch, il n'a aucune conservation.
Il pourrit sur place....
Quand il bouge, c'est parce que les vers dégustent.



édit "par respect pour les artistes... no comment..
--Hissemilletonnes


Le révérend Hissemilletonnes, IsMil pour les intimes, avait une vie rude.
Il était accablé de responsabilités.
Il ne s'offrait qu'un minuscule petit plaisir quotidien : une promenade dans ce merveilleux cimetière de Mortléans qu'il n'avait pas peu contribué à remplir.

Sa joie était profonde de voir toutes ces tombes contenant les restes de ces gens qui ne méritaient pas de vivre et qu'il avait contribué à faire descendre dans les profondeurs de l'éternité : les brigands, les moqueurs, les gratte-partout-où-ça démange, les spéculateurs, les "ceux-qui-manquent-de correction-HRP"....

Mais il ne perdait jamais son temps, le Responsable de tout.
Quand il se promenait main dans la main avec sa proc préférée, il lui désignait les futures victimes de la hache du juge.

- Regarde, mon chou ... là
- Quoi ?
- Regarde, là ...

Il désigna un nid : une merlette nourrissait ses petits merlitons avec un empressement figure de la générosité de l'amour.

- Une couvée clandestine ! Des naissances qui ont échappé à la vigilance du bailli. Détruis le nid, ma poule, détruis-le !
- T'es sûr ?
- Oui, oui ... toutes ces naissances sauvages, ça fera des petits anarchistes, des jeunes perdus sans éducation, des éléments incontrôlables.... Détruis-les, détruis-les...


Sa voix devenait caverneuse, sa panique contagieuse...
Et la brave dame mit les oisillons en procès, illico, presto... la sentence tomba....

- A mort par inanition, on va leur donner une amende qui les met en négatif... sauront plus se nourrir... crèveront... yek yek ... et on y sera pour rien....de leur faute... n'avaient qu'à pas choisir de vivre libres.... Faut vivre dans le clapier que le bailli vous assigne et puis mourir dans la dignité, au service de la collectivité.

Les soldats arrivèrent sur un signe du juge et mirent la merlette en cage, laissant les oisillons abandonnés, criant leur faim et leur révolte...
La bave aux lèvres, le juge jubilait...

Faut dire à sa décharge qu'un groupe de Chauffards avaient traversé le duché à une vitesse excessive... Ils avaient écrasé toute humanité chez celui qui n'était alors qu'un bailli surchargé.

C'est que l'homme était concerné par son duché.
Il était tous les mythes à lui tout seul

- Prométhée qui perdait un lambeau de chair à chaque écu perdu
- Sysiphe qui portait chaque pierre des carrières, les roulait et les remontait, tout seul...
- Bart qui ne pouvait empêcher sa tribu simpsonnienne de se gaver de donuts indigestes
- Batman qui ne pouvait que souffrir de l'augmentation des vices de Gotham....


L'homme souffrait... souffrait.... Un vol commis à des lieues de là le torturait plus sûrement que le tribunal de l'inquisition.
Il était au bord du burn out pauvre pauvre Hismil...
Il sombra dans l'abjection de la folie et de la parano après ce passage éclair des Chauffards...
Prit le pouvoir et s'en reput....

Il ne se calmait que quand il prenait ses fonctions de sacristain à Saint Hypocrite du Mièvre, sa chapelle d'élection.


TOUCHER A MA BANNIERE, C'EST ME TOUCHER HRP.
RESPECTEZ LES ARTISTES
--Jrondelle


Jrondelle avait rameuté ses copines artistes.
Et elles s’étaient donné rendez-vous au cimetière :


- Devant le monument de l’artiste éploré, tu vois ?
- Oui, on fait des calicots ?
- Oui, sûr, mais pas un dessin, rien… c’est la grève.
- Sûr, compte sur nous.

Et les voilà rendues au tout petit matin, dès potron minet.
Postées devant la tombe, elles tournaient


- Pas contents, pas contents, pas contents…..
Pas contents, pas contents.


Un homme, un vieillard auguste, était assis un peu plus loin, sur un banc, il lisait.
Il avait un air de sagesse antique et de bonté. Mais là il fronçait des sourcils, qui avaient dû être broussailleux en leur temps, mais là étaient juste neigeux.

C’était quoi ce boucan qui troublait la paix du cimetière ? Les oiseaux allaient commencer à chanter, l’heure la plus belle pour se régaler de leur bonheur de vivre… Et des donzelles hystériques parasitaient la com.


- Pas contents, pas contents, pas contents…
Si encore, le contenu variait ! ç’aurait pu finir pas être intéressant.

Il se leva péniblement et se dirigea vers elles :


- Vous n'en avez pas marre?
- De quoi je me mêle ? On est pas contents !
- Ouais j'avais cru comprendre.

Sourire ironique.

- Et on peut savoir pourquoi ?
- On est des artistes : des brigands vilains, méchants pas beaux ont caviardé nos belles bannières... Alors on fait grève.
- Grève ? des artistes ? Mais vous n'avez pas le droit !
- Comment ça pas le droit ? On veut être res-pe-ctés, c'est un monde ça !
- Le respect ça se mérite, c'est pas un droit acquis.


Il avait écrit des bibliothèques là dessus, le philosophe, l'en savait un bout sur la question

- Faites votre boulot....Créez, inventez, embellissez la vie... on a besoin de vous. Vous pouvez pas faire grève... c'est ... indécent !
Est-ce que votre coeur s'arrête de battre parce que vous faites pas ce qu'il faut pour le garder en bonne santé ? Non, hein ? Bossez.


Ji ne supportait pas de se faire engueuler... mais bon l'auguste vieillard avait l'air d'apprécier les artistes... Elle le fit asseoir pour lui expliquer :

- Que diriez-vous si on saccageait votre oeuvre sans rien vous demander ?

Il haussa les épaules
- Mais on fait ça tout le temps ! Depuis que l'homme est l'homme.
Le Très Haut a créé l'intelligence :
il y a des gens qui inventent des médicaments et d'autres ... des instruments de torture... ou des logiciels de surveillance....


Il lui montra le monument

- Regardez bien, jeune fille, il est beau ce monument... un vrai travail de pro.... regardez... des pigeons ont chié dessus... l'est toujours beau



Il caressa sa barbe
- Je trouve même qu'il est plus beau, il a quelque chose d'un peu fragile, on a peur pour lui... On est plus touché....

Il la regarda, il aimait bien les artistes
- Oui mais ça représente du temps, du travail, pour faire plaisir, ça mérite d'être respecté, non ?
- Ben oui... mais c'est du plaisir aussi, non ? de la maîtrise... de la fierté ?
Vous êtes fière de vous ?
- Ben ! Oui
- Alors pourquoi doit-on se prosterner devant vous parce que vous avez pris du plaisir et de la fierté ?
Vous pouvez pas faire grève, vous êtes essentiels, on a besoin de vous, d'inventeurs, de vrais.. pas des stars hystériques ou des enfants gâtés...

Quand vous donnez à voir, vous donnez,
quand vous donnez à lire... vous donnez.
Ce que ça devient n'est pas votre affaire...
Comment y disent les gosses ? "Donner c'est donner, reprendre, c'est voler"
Bossez et continuez d'inventer, c'est là qu'est votre honneur


Il avait bien conscience , le philosophe d'être un peu moralisateur.
Il se leva

- Venez, je vous offre une tisane

En chemin, il s'arrêta, un peu à bout de souffle.
- Ouvrez bien vos yeux... et vos oreilles

Le matin était bien levé, les oiseaux s'en donnaient à coeur joie dans le pâle soleil de ce beau jour de juin...
De fins rayons d'une lumière qui n'éblouissait pas encore traversaient les feuillages.
Un antique rosier buissonneux n'avait pas encore déployé tous ses charmes, il le ferait dans la chaude lumière de l'après-midi, mais déjà, la blancheur rosée et ourlée de jaune pâle pointait des pétales qui s'ouvraient...
Et une promesse de parfum déjà réjouissait le coeur.

- Ji, Dame Alienore a planté ce rosier, il y a 67 ans déjà...
La dame des jardins... Elle est encore là, tu la vois ?

L'ombre d'une brume légère et parfumée semblait les regarder en souriant. L'heure était douce....

- Même dans les cimetières, la vie est belle....
Le Créateur n'est jamais en grève. Ji.


Ayant dit cela, Aristote- car c'était lui! - alla vers la dame brumeuse , lui offrit son bras et se dispersa dans la lumière de juin.
Saltarius
Toute ressemblance avec des persos(virtuels!!!) existants n'est pas un hasard et est le fruit de la malignité de la plume de ljd Saltarius.
Qui est responsable de tous les pNJ qui ont sévi ici.

C'est la vengeance d'un pauvre bandit plumitif condamné à une immobilité un peu trop longue...
Si les piques ont provoqué un peu plus que des égratignures à vos persos... J'en suis désolé. Ce n'était pas voulu.
C'était juste un plaidoyer RP pour un jeu plus ouvert, plus libre, où une juste distance d'avec nos marionnettes nous permette des RP moins conventionnels, moins "politiquement corrects".
Comme dirait votre "vengeur" : it's just a game.

Je salue particulièrement les "têtes de pipes" que j'ai visées et vous souhaite bon jeu. Au plaisir de croiser l'une de vos marionnettes dans les "replis" de ce beau jeu.
LJD Saltarius

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affiche sa bannière par solidarité entomologiste
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