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[RP Fermé] Côte Ouest

Natale
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Il était revenu en Toulouse et avait retrouver son domaine dans les montagnes ariégeoises, le temps d’une allégeance et de quelques missives il avait décidé de reprendre la route en direction du Couchant. Vous savez, ce petit bout de côte du Royaume de France qui résiste encore et toujours contre l’envahisseur du Ponant.

Le Vicomte de Rabat arriva ainsi sur la Côte Ouest, celle où les landes de bruyères et marais à moustiques finissent en plages de sable fin. Celle ou un peu plus au Midi, sur la côte basque, les hautes vagues viennent lécher un jambon renommé, agrémenté de quelques piments pourquoi pas Monseigneur.
La Terre de Sa Famille à lui mais également de Sa Famille à Elle.

Le cousin, tonton pour d’autres « était revenu », le visage grave, la mine sombre.
Des souvenirs de la guerre très certainement, mais il savait que plus il approchait de la Gascogne, plus il scellait un peu plus son destin.

Des missives de sa cousine Elizabeth, une également de son père Vénitien…
« … Et jamais je ne pourrai m’opposer à une telle union, d’autant plus si cela correspond à votre désir… »
Quel était-il justement ? Il pouvait bien ne point aller la voir et lui faire ce dernier affront. Lui le Vicomte revenu de la guerre comptait peut-être se défiler devant une femme !?

Quelque part il était amer, il se savait pris au piège, au moins elle était héritière et ce serait une forte alliance entre deux familles.
Mais il ne pourrait fuir éternellement, dans un petit pays, dans une petite ville-capitale, tout se savait très vite et il ne pourrait point raser les murs éternellement. Il ne comptait point se terrer comme un rat !

Non ! Comme on dit il était venu faire des affaires en Gascogne.
La première serait la vente d’une terre et la deuxième serait l’acquisition d’autres domaines.
Comme on dit : quand le vin est tiré il faut le boire.
Santé !

Le Vicomte se porta donc jusqu’en son hacienda de Marsan il devait d’abord y retrouver sa cousine Kassandra Von Wittelsbach.




Ma Chère cousine

Me voilà revenu de Provence. L'Enfer Lunaire est certainement plus chaleureux que cette terre ou que certains de ses habitants en ont fait.
Je suis donc revenu à Lo Moun et je dois te dire que je vais au devant de beaucoup de choses concernant mon avenir. Choses qui m'incitent à me séparer de mon hacienda à proximité de Lo Moun. Annonce a été passée par Esteban.
Aussi si l'affaire t'intéresse il va de soit que je donnerai primeur à un familier.
Je t'invite ainsi à venir me retrouver en ce domaine.
En attendant de te revoir très vite, prend soin de toi ma chère cousine.

Natale Adriano di Foscari Widmann d'Ibelin

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Qui est guidé par une étoile ne regarde jamais en arrière ! | Chi è guidato da una stella non guarda mai indietro!
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Kassie
[Lo Moun]
Kassandra etai t arrivée un dimanche à la capitale. Dès son arrivée, elle passa en mairie afin de se faire recenser en tant que Montoise mais aussi pour verifier si quelqu'un habitait son ancienne demeure.
Par chance, le domaine etait inhabité et il etai t temps pour elle de se saisir de terre et d'une ferme.....


[En taverne]
Le travail à la mine l'avai t epuisé, elle decida d'aller se rafraichir un peu d e temps en taverne.
C'est alors qu'un messager vint lui apporter en main porpore une missive scellée.
Le visage de la brunette s'illumina lorsqu'elle reconnut le sceau de son cousin Natale.
Elle decacheta la lettre, la lut avec attention et sourit à nouveau.
Elle decida de partir sur le champs pou r decouvrir la ferme.....


[La ferme]
D ela taverne à la route de Dax il y avait peu de distance à parcourir, ce qui etai t une bonne chose....Les bonnes odeurs du verger chatouillaient les anrines d ela brunette, le soleil etait à son zenith, elle remarque la ferme au loin e t pressa le pas.....

Des son arrivée , par bonheur, elle reconnut son cousin qui donnait dejà des ordres à son entourage, elle se mit à rire au eclats et s'approcha d elui ...

Bonjour mon Cher Cousin...Comment allez vous....Elle lui fit uneaccolade chaleureuse
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Natale
Il afficha une mine satisfaite bien que ces mois de bataille et la route jusque là l'avaient quand même bien éprouvé, ajouté à cela quelques soucis et non des moindres... Il prit son plus beau sourire pour accueillir sa cousine.
Comme elle il lui fit l'accolade et la serra bien fort.
Fichtre ! ce que cela faisait du bien de revenir au pays et de retrouver les siens !


-Et bien je vais ma cousine, je vais...
Petit moment de flottement.
-Et toi alors ? Quoi de beau ? En tout cas je vois que ma proposition t'intéresse certainement. Si tu veux nous pouvons faire un peu le tour du domaine, Esteban a du rentrer les chevaux à l'écurie tu pourra voir ainsi la terre et le corps de ferme en usage.
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Kassie
Malgré le fait qu'il lui dise que çà allait, Kassandra connaissant bien son cousin sentait en sa voix legerement tremblante que ce n'etait pas cela mais prefera ne pas le contredire, elle se contenta de profiter de la presence de celui ci...
Recevoir des pigeons permettait d'avoir des nouvelles mais l e contact humain est quand meme le mieux...Les deux questions qu'il lui posa la fit sourire.....


Moi? Et bien voyons voir ...Elle reflechit un instant...Rien de plus et rien de moins que vous ne sachiez dejà mon cher...En ce qui concerne votre domaine, je me fais une joie de le visiter à vos cotés...Elle lui prit le bras...Je vous suis tres Cher...Rassurez moi i ne faut point monter à cheval pour la visite
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Natale
-Nenni !
Réponse tout sourire du vicomte.

Ainsi ils déambulèrent dans la propriété.
-Alors mon bon Régis qu'est-ce-que tu en dis de cette terre !?
-lRené mon bon seigneul !
Le vicomte sourit à la répartie de son saisonnier. Effectivement il ne connaissait point tous les travailleurs agricoles et encore moins du fait de ses dernières absences.
-Mais ma doué que vla ti pas une très bonne terle, rlegardez-donc ! Bien noill, bien glasse. On y a apolté la fumur des pourliches ! ha de tlrès bonnes bestes ces Mélrens ! en plus dou paillage en hiverl. On en fait quoia ! facilement oune bonne dizaine de sacs dou blés...
-Ha ! ça oui ma doué, tu l'a bien dis lRené... 10 sacs au moing !
Repris le cultivateur qui se trouvait juste à proximité et qui avait posé ses mains calleuses sur un bâton de bois qui devait certainement lui servir de canne.
-On viens juste de lretourlner la terre, l'est bonne pour le s'mis !

Le vicomte, non content de son micro trottoir continua donc le chemin avec sa cousine. Il se dirigèrent vers le logis, le grenier et l'écurie qui formaient le cœur de l'hacienda.
Ce n'est qu'arrivé sous les couverts de l'écurie que le vicomte se retourna vers sa cousine le regard brillant.

-Alors qu'en dis tu ? Cela vaut bien 400 écus ! et encore cela est donné ! je te donnerai bien l'une de mes pouliches en plus, vu que nous sommes parents.
Du dehors on entendit plusieurs hennissements que poussèrent les chevaux présents dans les stalles de l'écurie attenante.
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Marievictoire
[Lo Moun, Hostel particulier des Lasteyrie]

Une voiture laquée de noire, couverte de poussière au point que l'on ne distinguait qu'à peine l'aigle d'or sur sa portière, pénétra dans la cour d'honneur de l'hostel particulier des Lasteyrie. Une grincement métallique avertit de sa stridence la maisnie que les maîtres étaient de retour et toute la domesticité se pressa afin de se mettre en rang dans la cour sous le regard sévère de l'intendant.

Laquais et hommes de pieds se précipitèrent pour ouvrir la porte, descendre le marche pieds et tendre à l'occupante un poing secourable. Il était midi et le soleil écrasait de ses rayons ardents la cour pavée de pierres claires. Une frêle silhouette vêtue de confortables et visiblement coûteux habits de voyage à la coupe impeccable s'aventura hors de l'ombre protectrice de la calèche. Ses yeux grands ouverts fixait le soleil sans ciller, cherchant la source de cette subite chaleur sans y parvenir.

- Mademoiselle, soyez la bienvenue chez vous.
- Merci Jean.
- Si Mademoiselle veut bien me permettre de la conduire, sa chambre est prête, selon ses ordres.
- Ce ne sera pas nécessaire. Quoique... si fait, accompagnez-moi et dites-moi si vous avez reçu les nouvelles que j'attendais.
- A vos ordres Madame.

Marie tressaillit mais se ressaisit instantanément. Il est vrai qu'elle faisait preuve d'une nouvelle assurance, et d'une réserve que d'aucun prenait facilement pour de la froideur. En réalité, le jeune fille à peine éclose tentait de masquer son trouble et de s'offrir une contenance face à des événements qui la précipitait sans prévenir, pieds et poings liés, dans le monde tortueux des adultes.

Le choc de la surprise s'estompant très vite, Marie apprécia le ton cérémonieux de l'intendant, marquant la réussite de sa métamorphose. Elle pouvait au moins donner l'illusion d'une certaine maturité, essentielle pour assoir son autorité. Aujourd'hui tu ne dois plus demander, mais être obéie. Fort heureusement, Marie possédait d'intelligence ce qui lui manquait d'innocence, elle apprenait vite et bien.

Elle retira ses gants de chevreaux clairs qu'elle tint d'une main tout en gravissant avec l'aisance que procure une longue habitude les marches du perron. Pris au dépourvu comme tous par l'aisance de la jeune infirme à se déplacer malgré sa cécité, Jean se laissa distancer. Marie refusant de ralentir le pas pour l'attendre afin de marquer son autorité le laissa donc courir quelques mètres pour la rattraper.

- Alors jean ? Ces nouvelles ?
- Bonnes Mademoiselle. La personne est arrivée il y a peu.
- Parfait. Faites-moi porter de l'encre et mon écritoire. Et réveillez Basile ! Je paris que ce bon à rien est encore en train de cuver sous une meule de foin !
- Mais com... ?
- Ne chercher pas comment. Faites ce que je vous demande.
- Oui, mademoiselle, immédiatement.

L'intendant s'éloigna, non sans s'être retourné pour observer la jeune fille d'un air ébahi. L'effet de surprise joue en ma faveur. Excellente chose. S'il savait... Ce pauvre Basile empeste la vinasse à 20 lieues. Il n 'était pas difficile de remarquer son absence. Avec une telle chaleur j'aurai pu repérer cette outre à vin à trente pas. Marie se laissa choir en soupirant sur un fauteuil à large dossier garni de coussins. Allait-elle parvenir à tenir ce rôle ? Cette comédie pouvait-elle devenir naturelle au fil du temps ou toutes les femmes dans sa position passaient-elles leur temps à paraître au lieu d'être...? Marie se sentait seule. Marie ETAIT seule. Bientôt... ce serait pire.

- Voici Mademoiselle. Alphonse déposez cela sur le bureau de Mademoiselle.
Si Mademoiselle désire autre chose ?
- Non merci, Jean. Vous pouvez vous retirer. Je sonnerai.

Marie attendit debout que la double porte de ses appartements se soit refermée puis s'assit devant son écritoire. A l'aide d'une baguette de bois d'environ trente centimètres de long et un de large elle guida sa main droite le long du velin et commença à tracer les élégantes lettre penchées aux pleins et déliés impeccables qu'elle avait mis des années à apprendre. Nul n'aurait pu deviner en la lisant que ces mots habiles étaient l'œuvre d'une aveugle.
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Kassie
Cette journée printaniere s’apprétait vraiment à la visite de la propriété de son cousin, l’hacienda comme il l’appelait…Cela la faisait sourire interieurement on sentait bien e Sud en ces paroles et ce petit accent charmant qui chantonnait en ses oreilles la transportait ailleurs…
Son cousin depuis son retour essayait de se tenir informer de ce qu’il se passait dans son hacienda , on sentait bien là un homme fier de ses terres….Tous deux firent le tour d’un pas lent, histoire qu e les deux cousins puissent profiter de cet isntant de retrouvaille mais aussi afin de profiter de la bonne odeur de la terre travaillée avec amour, profiter des splendeurs que la nature offrait sans compter…
Se trouvant sous les couverts de l’ecurie, Natale proposa donc vendre l’hacienda à la brunette pour la somme de 400 ecus…et la donnation d’une pouliche…



400 ecus tu dis ?Tu as raison cela est donné…J’ai pas mal reflechit pendant cette visite mon cher cousin et je te propose ceci . Je te paye les 400 ecus mais je ne prends que les terres….Tout le restant, j’aimerai que tes saisonniers et tes ouvriers personnels puissent s’installer dans le s murs afin d’etre plus proche des terres qu’en penses tu ?


Elle s'etait aperçue qu'elle avait tutoyé son cousin pendant cet echange, elle espérait qu'il ne s'en rendit pas compte, elle se devait de respecter ses ainés.
La brunette ne voulait que des terres vu qu’elle possedait dejà un petit domaine pres du verger, la belle demeure qu el’on apercevait au loin sur la petite colline qui plombait tout le village.

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Natale
Le vicomte tiqua avant de répondre en souriant.
-Oui ma foi, tu fais comme tu l'entends ! Je crois que cela fera des heureux de toute façon.
Et pas qu'eux d'ailleurs... Le vicomte lui se projetait déjà dans d'autres projets plus ou moins lointain et il devait instamment recouvrer une certaine forme de liberté en se séparant de son hacienda.
Un autre hennissement les coupa net et déjà Esteban amena la pouliche.
C'était là tout l'art de recevoir et de vendre du vicomte : d'abord faire le tour du domaine, en vanter les mérites et le potentiel, puis sur la fin la petite touche supplémentaire qui fait toute la différence...
En l'occurrence c'était une Mérens, cheval à la robe brune, assez trapue pour franchir tout les chemins même les plus raides et les plus malaisés.

-Bien ! je crois que l'affaire est conclue dans ce cas là ! Prend la, elle est toi désormais comme la plus grande partie de ce domaine. Je prendrais juste les réserves en fourrage ainsi que le reste de mon haras pour le ramener sur mes terres, les logis reviendront alors directement aux paysans.
Fichtre 400 écus, cela lui ferait du bien également. L'appât du gain lui fit oublier un court moment la seconde affaire qu'il devait conclure tantôt et qui lui donnait bien des soucis...
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Marievictoire
Elle mit un temps infini à rédiger son billet. Cet homme était-il attaché aux convenances ? Fallait-il pour ne point le heurter rédiger une longue lettre cérémonieuse ?... Au final elle opta pour deux phrases brèves et directes qu'elle signa de ses initiales.

Il sent la terre, le cuir, le cheval, la pierre à aiguiser, le fer... un homme de guerre par la force des choses, et celle de ses convictions sans doute... Droit au but me paraît la meilleure approche.

Elle roula les quelques centimètres de velin et qu'elle scella à la cire par soucis de discrétion, mais sans y apposer de sceau, puis sonna l'intendant.

- Mademoiselle ?...
- Vous avez trouvé Basile ?
- heu... Oui, mademoiselle, bien entendu. Il attend vos ordres mais... peut-être qu'Alphonse ou Isidore seraient plus indiqués pour...
- Parfait, en ce cas les voici. Qu'il porte ce pli au Vicomte de Rabat qui se trouve ce jour sur ses terres de Gascogne. Qu'il attende réponse et revienne me prévenir sans délai. S'il traîne, s'il trébuche, s'il s'arrête même un seul instant, et ce quelle qu'en soit la raison, bonne ou mauvaise, il sera congédié dans la seconde ou il repassera cette porte. Soit il prouve qu'il mérite son salaire, soit il s'en verra définitivement privé.

L'intendant se retira sur un salut, referma la double porte en lorgnant le bout de ses souliers impeccables et ne pu retenir un sifflement mi-surpris, mi-appréciateur en empruntant le couloir qui le conduirait à l'office ou attendait Basile.

De l'autre côté de la lourde porte, Marie sourit en l'entendant. Un pauvre sourire penaud ou la satisfaction d'avoir impressionné cet homme habitué à servir son charismatique Grand-Père ne parvenait point à percer. Pauvre Basile... Certes, la famille Lasteyrie engraissait allègrement tous les aubergistes de la région grâce à cet ivrogne dont la solde passait inexorablement en vins aigres et bières pisseuses, et cela n'avait que trop duré. Certes, elle ne pouvait, non plus que sa famille, tolérer qu'il fût rémunéré à cuver dans l'étable alors même que tout le reste de la maisnie travaillait avec ardeur. Néanmoins, elle n'aimait pas ce qu'elle venait de faire... Non, vraiment pas. Et au fond d'elle, elle espérait que cet imbécile imbibé de vinasse se tirerait de cette mission sans encombres.
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Kassie
Kassandra etait rassurée que son cousin accede à sa requete concernant les murs du domaine…Elle en possedait dejà à quoi bon en avoir davantage si elle ne devait pas y vivre…
Elle vit un homme amener un magnifique animal….Quelle beauté se dit elle , il a vraiment de belles betes dans son domaine le cousin….Puis elle entendit son cousin…
.Oui Natale , ce domaine me plait et l’affaire est donc conclue…Elle est pour moi ? Mais…Mais…elle ne va point te manquer ? Elle regarda le bel animal à ses cotés…Je ne peux accepter Natale….Tes terres pour 400 ecus est dejà un magnifique present de ta part alors rajouter cette splendeur c’est de trop ? Elle se sentait toute emue face à lui, elle le connaissait genéreux mais à ce point…Dis moi , dois je te faire apporter les ecus ici meme ou bien tu preferes faire la transaction à Lo moun ?
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Natale
-J'en ai tout un élevage ici et dans mes montagnes
Le vicomte lui cédait la pouliche de bon cœur, mais il fallait accepter sinon il pouvait vite s'en offenser.

Il allait répondre, s'imaginant déjà brasser tout un sac de pièces sonnantes et trébuchantes quand tout d'un coup on l'interpela :

-Hé m'Segneurr ! Lregardez donc c'qu'on a chonpé sur vos terles !
C'était nos deux compères qui avaient chopé un vanupied, devant leurs exclamations la jument fit un écart et poussa elle aussi un hennissement.
-Qèq'on fait ? On le peng ou on le griffe ! Grumf haaa tces voleurls d'blé, jlour donlai ben un bon coup danldelierl

Parole du Maitre :
-Hola ! que fais tu toi ?
L'individu qui sentait la vinasse prétendait être un envoyé des Lasteyrie.
-Ha oui... Fort bien
Le vicomte voyait déjà arriver les complications.
C'est alors que le dénommé Basile lui tendit un pli, Natale le prit et se tourna pour le lire sans être indisposé du regard des autres.

Marievictoire a écrit:


ça pour une nouvelle et c'était elle qui prenait l'initiative en plus. Bien, bien, bien.
-Je crois que nous allons en rester là ma chère, prend la jument avec toi je repasserai en ville prendre mon dû...
Tout préoccupé qu'il était il avait déjà les idées ailleurs.
... Ha oui ! Prends soin de toi ma cousine
Il lui adressa un regard qu'il voulait doux.

Pour la suite il fit comprendre à l'envoyé des Lasteyrie qu'il pouvait rejoindre sa maitresse le plus prestement possible et qu'il était tout à fait disposé à la recevoir.
Après tout, à la guerre comme à la guerre non ?

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Marievictoire
Toc. Toc. Toc.

- Entrez.
- Mademoiselle, Basile est de retour, il...
- Qu'il monte.
- Mais il...
- A l'instant. J'ai dit.
- Bien Mademoiselle.

Silence.
Toc-toc-toc !

- Entrez.

- B'jour M'dame... marmonne le bougre en lorgnant le bout de ses souliers râpés et en triturant nerveusement un morceau le feutrine d'une couleur indéterminée qui lui sert de couvre-chef.
- Je vous écoute Basile.
- L'messire l'a dit que vous pouviez viendre à vot' convenance.

Silence.
Marie s'est levée de son large fauteuil. Elle fait le tour du bonhomme. Pathétique loque humaine à l'odeur nauséabonde. Rien à garder si l'on en juge sur les apparences. Rien à garder tout court sans doute, mais Marie se souvient de ce qu'il était avant...
Basile, de plus en plus nerveux, oscille lourdement d'un pied sur l'autre comme s'il camper sur des braises.

- Basile... soupire de Marie.
Déglutition paniquée de l'interpelé.
- Basile, les choses ne peuvent pas continuer de la sorte. J'espère que vous en avez conscience ?
- Mais Mademoiselle... Maître Jean m'a dit que si...
- Taisez-vous. Ne m'interrompez-pas. Silence. Bien. Basile la raison la plus élémentaire me dicte de vous jeter dehors : vous passez vos journées à boire au lieu de faire votre travail. Vous empestez au point que votre seule présence incommode les estomacs les plus robustes. Vous êtes une loque n'est-ce pas Basile ?
- Snif... voui... mais... snif... Sanglots de gosse pris en faute. Ridicules.
- Cessez ces jérémiades ridicules.
- Snif... pardon. Mouchage de naseaux bruyant et glaireux. Marie fronce à nouveau le nez.
- Basile. Je vais vous attacher à mon service personnel.
- Que... hoquet de surprise.
- Dès que vous aurez passé cette porte, vous irez - immédiatement ! - auprès de Toinette et des filles de cuisine afin qu'elles vous récurent comme l'une de leurs marmites. Ce sont bien les seules que votre crasse n'effraiera pas. Elles ont ordre de ne pas vous ménager et de frotter avec tout ce qu'elle jugerons utile, y compris la paille de fer si nécessaire !
- Vos nippes infectes seront brûlées et vous recevrez une livrée propre à mes armes personnelles. Vous en êtes responsable. Leur entretien se fera à vos frais, sur votre solde, elle devra toujours être impeccable, il en va de l'honneur de ma maison. Je vous conseille de la mettre de côté pour le moment car ensuite...

- Ensuite... elle marque une pause, elle savait qu'elle entreprenait l'impossible. Ensuite Basile, vous allez souffrir. C'était la plus pure vérité. Ensuite vous irez trouver maître Jean, il vous enfermera dans l'appentit qui se trouve à côté de la maison du jardinier. Vous trouverez un lit sommaire et ce qui convient pour les lieux d'aisances. Jean vous portera chaque jour à manger et... de l'eau. Vous n'aurez pas une goutte d'alcool pendant un mois. Vous aurez mal, vous aurez peur, vous aurez des palpitations et des hallucinations... vous croirez mourir cent fois mais je ne laisserai pas cela se produire.

Silence lourd et paniqué de l'homme au bord du gouffre.
Marie ajouta, un ton plus bas.
- Basile, je sais tout. J'ai toujours su. Je sais qu'elles vous manquent. Nul n'y peut rien, elles continuerons de vous manquer jusqu'à votre dernier souffle. Vos jours et vos nuits seront peuplés de leurs fantômes... vous n'y changerez rien, moi non plus. Vous ne pouvez que choisir de succomber au chagrin qui vous ronge en hâtant votre trépas à grand coup de bouteilles, ou redevenir l'homme que vous étiez par amour d'elles. Que penseraient-elles si elle vous voyez à présent ?
- Je sais Mademoiselle... j'ai honte. Mais je n'y arrive pas.
- Je sais Basile. Remettez-vous en à moi. Faites ce que je vous ai ordonné. Je vous promets de vous sortir de là.
- Oui Mademoiselle.
- Bien. Allons, courage... Partez maintenant, il y a une armée de cuisinière qui vous attend de pied ferme. Ouste.

Marie le poussa doucement vers la porte. Pauvre homme. Perdre ainsi sa femme et sa fille. Quelle tragédie, lui qui les aimait tant... Le sauver c'était se sauver elle-même. Se prouver à travers lui que l'on peut survivre à tout, même à la solitude et au manque d'amour. Il fallait qu'elle le sauve. Le colosse, voûté et puant, passa la porte d'un pas plus lourd que celui du condamné montant à l'échafaud.

Bien. La suite ne dépendait plus d'elle mais de lui. Bizarrement, elle avait confiance. En attendant, une autre confrontation des plus ardues l'attendait. Marie fit appelée sa camériste.
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--Jean_intendant
Au garde-à-vous sur le seuil, Jean, l'intendant des terres Gasconnes de la famille Lasteyrie, regardait s'éloigner dans un nuage de poussière pâle la voiture de Mademoiselle.

Ces quelques jours avaient été mouvementés et, en vérité, il n'était pas mécontent de la voir s'envoler vers d'autres cieux : l'Armagnac tout d'abord où l'attendait la comtesse élue, sa tante Firielle ; puis le comté Toulousain où son oncle et vassal Raphael Kamps devait l'aider à prendre possession de son domaine du Lautrèc.

Droit comme un "i" dans sa livrée des grands jours, l'intendant fixait toujours l'horizon longtemps après que le nuage ait disparu et il fallu un raclement de gorge ostensible pour qu'il sorte de sa torpeur. Sursautant, il se retourna et donna congé d'un geste irrité à l'ensemble de la domesticité venu assisté, comme il se devait, au départ de la jeune maîtresse. Chacun vaqua à ses occupations tandis que Jean se retournait une dernière fois vers l'horizon...

Il avait connue Marie lors de son arrivée en Gascogne, à l'âge de 5 ans, lorsqu'enfin sa mère Laurre, déjà veuve à l'époque, avait pu la faire sortir du couvent où elle l'avait cachée pour la préserver de querelles qui auraient pu lui coûter la vie. Pauvre enfant. Alors même que la petite fille tendait les bras pour découvrir enfin le bonheur d'être embrassée par sa mère, celle-ci avait subitement disparue et nul ne l'avait jamais revue. Accès de folie passagère avait-on dit. Un choc épouvantable pour la pauvre enfant qui lui avait coûté l'usage de ses yeux... Comme elle avait changé aujourd’hui ! L’homme émit un clappement de langue appréciateur. L’autorité de sa mère, la générosité de son père… oui, décidément il serait très intéressant d’assister à l’éclosion de cette fleur-là.
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