ellesya
La salle s'était remplie relativement tranquillement. Parfois elle saluait l'un ou l'autre d'un signe du chef. Comme toujours, la cérémonie se déroulerait paisiblement.
Avec une agréable amabilité, Minlawa lui répondit, arrachant un franc sourire à la jeune duchesse.
Je me porte très bien et vous ? Vous êtes resplendissante !
Je vais aussi bien que faire se peut, mon Père. Je suis enchantée de vous voir.
Elle ne releva pas le compliment, ne sachant surtout pas qu'y répondre bien qu'elle en fut touchée.
N'oubliez pas que je me ferais un plaisir de relayer les annonces d'offices auprès de mes pairs comme nous en avions parlé par courrier. Mon pigeonnier n'attend que des nouvelles.
Hakon était arrivé entre temps et se pencha pour un baise-main. Voilà qui changeait des fraternelles embrassades dont il était coutumier. Avec un fin sourire, elle reçut néanmoins ce salut.
Bonjour mon amie, tu sembles être en avance toi aussi. Comment te portes-tu ? Pour ma part, je commence à prendre le pli comme marin ! Le navire ducal est de bonne facture et le fleuve même si un peu capricieux porte bien. Quand est-ce que j'aurai le plaisir de t'accueillir à bord ?
Et bien, comme j'en avisais le père Minlawa, je vais bien.
Ravie que tu te plaises sur le navire... quant à moi, je ne sais si j'ai envie de troquer la stabilité rassurante de notre riche terre pour l'instabilité d'une coque de noix. Mais nous verrons...
Tout en conversant, elle surveillait d'un oeil le début de la cérémonie. Zebracolor semblait faire des politesses à LLyr. Notant que la galanterie prenait une drôle de tournure, elle adressa un air amusé aux deux hommes à ses côtés.
LLyr venait de tenir son serment. Zebracolor lui succéda. Avant de trinquer. Non désireuse de troubler ce moment de complicité familiale, la jeune Duchesse attendit qu'ils aient amoidri leur soif avant de s'avancer non sans s'être excusée auprès d'Hakon et Minlawa de quitter leur compagnie.
Dans un bruissement soyeux, couvrant le bruit léger de ses bottines de cuir, la distance fut parcourue avec aisance. Parvenue devant Montlouis, elle adressa d'abord un petit salut de la tête à Zebracolor et une mimique malicieuse à Pierre. Mimique assortie au ton de ses paroles.
Cher Pierre, je ne doute pas que vous ayez toutes les raisons du monde pour trinquer aussi joyeusement mais j'ose espérer que vous ne prendrez pas mon serment pour un trouble-fête. Je crois qu'il est l'heure que je le formule avant que d'autres ne prennent racine dans l'attente.
Cela étant dit, en lieu et place du genoux pliés qu'elle n'était jamais parvenue à faire devant les régnants temporels, elle opta pour son habituel dépôt de mains dans celles du suzerain.
Ainsi donc...
Nous, Ellesya de la Louveterie, chef de la Maison du même nom, Duchesse des riches terres d'Amboise et de Luynes, Vicomtesse de l'inébranlable Montbazon, Baronne de Vouvray la Pétillante, Préfet du Collège Héraldique de notre Sainte Mère l'Eglise, vous reconnaissons comme notre légitime suzerain.
Nous vous promettons conseil, aide et fidélité tant que vous serez l'incarnation de la Touraine et en porterez la Couronne.
Puissent Saint Gatien et l'Archange Miguaël vous guider durant votre règne et toute la vie qui vous est allouée sur Terre.
La malice de l'amie avait bien entendu cédé le pas à la solennelité exigée par les mots à prononcer. Le regard vif argent de la Valkyrie n'en était toutefois pas dénué de gentillesse en attendant la réponse.
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Avec une agréable amabilité, Minlawa lui répondit, arrachant un franc sourire à la jeune duchesse.
Je me porte très bien et vous ? Vous êtes resplendissante !
Je vais aussi bien que faire se peut, mon Père. Je suis enchantée de vous voir.
Elle ne releva pas le compliment, ne sachant surtout pas qu'y répondre bien qu'elle en fut touchée.
N'oubliez pas que je me ferais un plaisir de relayer les annonces d'offices auprès de mes pairs comme nous en avions parlé par courrier. Mon pigeonnier n'attend que des nouvelles.
Hakon était arrivé entre temps et se pencha pour un baise-main. Voilà qui changeait des fraternelles embrassades dont il était coutumier. Avec un fin sourire, elle reçut néanmoins ce salut.
Bonjour mon amie, tu sembles être en avance toi aussi. Comment te portes-tu ? Pour ma part, je commence à prendre le pli comme marin ! Le navire ducal est de bonne facture et le fleuve même si un peu capricieux porte bien. Quand est-ce que j'aurai le plaisir de t'accueillir à bord ?
Et bien, comme j'en avisais le père Minlawa, je vais bien.
Ravie que tu te plaises sur le navire... quant à moi, je ne sais si j'ai envie de troquer la stabilité rassurante de notre riche terre pour l'instabilité d'une coque de noix. Mais nous verrons...
Tout en conversant, elle surveillait d'un oeil le début de la cérémonie. Zebracolor semblait faire des politesses à LLyr. Notant que la galanterie prenait une drôle de tournure, elle adressa un air amusé aux deux hommes à ses côtés.
LLyr venait de tenir son serment. Zebracolor lui succéda. Avant de trinquer. Non désireuse de troubler ce moment de complicité familiale, la jeune Duchesse attendit qu'ils aient amoidri leur soif avant de s'avancer non sans s'être excusée auprès d'Hakon et Minlawa de quitter leur compagnie.
Dans un bruissement soyeux, couvrant le bruit léger de ses bottines de cuir, la distance fut parcourue avec aisance. Parvenue devant Montlouis, elle adressa d'abord un petit salut de la tête à Zebracolor et une mimique malicieuse à Pierre. Mimique assortie au ton de ses paroles.
Cher Pierre, je ne doute pas que vous ayez toutes les raisons du monde pour trinquer aussi joyeusement mais j'ose espérer que vous ne prendrez pas mon serment pour un trouble-fête. Je crois qu'il est l'heure que je le formule avant que d'autres ne prennent racine dans l'attente.
Cela étant dit, en lieu et place du genoux pliés qu'elle n'était jamais parvenue à faire devant les régnants temporels, elle opta pour son habituel dépôt de mains dans celles du suzerain.
Ainsi donc...
Nous, Ellesya de la Louveterie, chef de la Maison du même nom, Duchesse des riches terres d'Amboise et de Luynes, Vicomtesse de l'inébranlable Montbazon, Baronne de Vouvray la Pétillante, Préfet du Collège Héraldique de notre Sainte Mère l'Eglise, vous reconnaissons comme notre légitime suzerain.
Nous vous promettons conseil, aide et fidélité tant que vous serez l'incarnation de la Touraine et en porterez la Couronne.
Puissent Saint Gatien et l'Archange Miguaël vous guider durant votre règne et toute la vie qui vous est allouée sur Terre.
La malice de l'amie avait bien entendu cédé le pas à la solennelité exigée par les mots à prononcer. Le regard vif argent de la Valkyrie n'en était toutefois pas dénué de gentillesse en attendant la réponse.
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