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[RP] Chez Selvagia, Samuel et Yves - 137 Quartier Nord

Landyves
Yves avait quitté quelques minutes la maison pour aller chercher des bûches de bois supplémentaires. L’hiver était bel et bien là et il fallait chauffer la maison coûte que coûte, même si cela impliquait de se déplacer personnellement pour ramener le combustible.
Et c’est alors que le jeune homme rentra, le nez déjà rougit et les mains glacées par le froid.
Posant les bûches près de la cheminée, c’est en se dirigeant vers la table qu’il vit que Selva et Samuel étaient levés. Il alla les rejoindre et déposa un baiser baveux sur la joue du garçon avant d’enlacer tendrement son aimée pour l’embrasser délicatement.


Bonjour vous deux ! Vous avez passé une bonne nuit ?

Il resta là un moment avant de desserrer son étreinte et retourner dans la cuisine. Mais avant d’y partir, il laissa entendre à ses deux merveilles qu’ils pouvaient s’asseoir à la table et que lui s’occuperait de tout.
Quelques minutes de plus s’étaient écoulées durant lesquelles Yves chantonnait, preuve de sa joie, et il vint apporter tout ce dont ils auraient besoin pour prendre un bon repas.
Du pain, du lard, du lait, du formage, du café, du beurre, de la confiture, etc. Il ne manquait rien, et le nîmois en était certain puisqu’il avait vérifié par deux fois.
S’asseyant à son tour, son sourire marquait définitivement son visage lorsqu’il posait les yeux sur ses anges. Il était heureux d’être revenu au pays, même si la première soirée n’avait pas été des plus exceptionnelles.


Bon appétit à vous deux !

De l’appétit, Yves en avait, c’est que depuis qu’il était levé, il n’avait pas même pensé à grignoter, il avait un nœud à l’estomac, trop préoccupé par le déroulement de la journée qui s’annonçait, il l’espérait, mieux qu’il ne l’imaginait.
Il demanda alors à chacun ce qu’il désirait manger avant de servir et de pouvoir commencer tranquillement.


Dites moi, vous êtes toujours partants pour que l’on aille s’amuser un peu au verger ?
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Selvagia
Samuel et sa mère étaient vers la cheminée. L'astre resplendissait de toute sa chaleur, et de sa lumière. Lumière d'ailleurs qui donnait de belles formes dans la pièce, ainsi que des coins plus sombres que d'autres ; un merveilleux jeu de lumière régnait.

Les deux Nîmois se questionnaient au sujet d'Yves, ils l'appelaient jusqu'à ce qu'enfin, il pointe le bout de son nez. Le petit Samuel se mit à gigoter dans les bras de Selv, l'enfant était surexcité rien qu'à la vue de son père adoptif. La Nîmoise le posa donc sur le sol, et l'enfant sauta dans les bras d'Yves sous le regard attentif de sa mère.

Cette dernière était vraiment heureuse, ils avaient enfin avec eux un homme d'exception, et c'est surtout la bonne entente des deux êtres qu'elle aimait qui la faisait sourire ainsi.

La Nîmoise se dirigea ensuite vers Yves pour l'embrasser de bon-matin, mais surtout avec une humeur plus agréable que du soir de la veille. Les embrassades terminées, ils s'exprimèrent enfin, tandis que Samuel était de nouveau au sol.

Bonjour mon amour, pour être franche, ma nuit fut.. relativement bonne, et je pense que celle de Samy aussi, je ne l'ai pas entendu.

En réalité, la nuit n'avait pas été si bonne que ça. Selvagia avait eu beaucoup de mal à s'endormir, elle avait fait le ménage en rentrant, et pendant son début de nuit, elle avait beaucoup repensé au déroulement de la soirée, et toutes les choses qui avaient étés dites. Son envie de pleurer n'était pas des moindres, craquer pour elle était une façon de se libérer, mais elle n'aimait pas le montrer en public.
Dans la nuit, alors qu'elle était allongée dans la couche, sous les couvertures, elle avait entendu le tribun rentrer à la maison. Il n'avait pas fait trop de bruit, il ne l'avait pas réveillé, non, Seva ne dormait pas. C'est un peu plus tard, après que le Nîmois s'endormit que la Nîmoise trouva enfin le sommeil.

Je pense que tu as dû passé aussi une bonne nuit pour t'être réveillé de si bonne heure ? Et bonne humeur aussi. D'ailleurs, je ne sais même pas si tu es rentré tard ou pas à la maison.. je dormais profondément !

Elle venait de lui mentir à propos de son sommeil, mais cela ne l'importait guère, elle ne voulait pas inquiéter Yves, et pour elle, c'était le seul moyen.

Le Nîmois se rendit à la cuisine, alors que les deux autres membres de la famille s'installèrent à table. Yves avait vraiment pensé à tout, et le petit-déjeuner se déroulait dans la bonne entente. Les sourires, et les rires, et les chants, et les paroles échangées permettaient à cette famille de passé un merveilleux moment ensemble - accompagné des personnes auxquelles ils tenaient le plus.

Je suis bien contente d'être rentrée à la maison. Et puis, à part marcher la nuit, nous n'avons que très peu profité du voyage ensemble.

Exact, le voyage n'avait pas été de tout repos, et beaucoup de choses s'étaient déroulés dans cette période, les trois Nîmois avaient été séparés presque tout le long du voyage en réalité. Des aventures comme ça, la Nîmoise en était sûre et certaine, elle ne voulait pas que cela se reproduise ! En définitive, c'était bien pour cela qu'elle était heureuse d'être dans leur ville adorée.

Ensuite le Tribun servi ses deux compagnons de vie après leur avoir soigneusement demandé ce qu'ils désiraient manger.

Je serais bien d'accord pour nous amuser un peu moi ! Et toi Sam, tu as envie d'aller au verger ?

Le bambin répondit sans trop tarder par une réponse affirmative. Ce n'est qu'après le petit-déjeuner, une fois la table débarrassée que la Nîmoise et Samuel allèrent se vêtir afin d'affronter le froid qui se présentait à l'extérieur de la maison.
Une fois au rez-de-chaussé, Selvagia s'adressa à Yves :

Mais avant d'aller au verger, je propose que nous passions à la mairie, j'ai plusieurs petites choses à régler avant. Enfin.. déposer de la paperasse.
Landyves
"Le jour s'est levé ..."
... Sur une très belle journée, enfin, c'est ce que ce moment passé à table pouvait laisser présager.
Cette famille était de nouveau réunie après plusieurs jours durant lesquels elle avait arpenté des ruelles inconnues et peu propices au plaisir des yeux. Et puis la retraite de Selva avait plongé Yves et Samuel dans une profonde léthargie. Ils ne pouvez pas dire que leur ville d'accueil était des plus agréables puisqu'ils n'avaient pas pris la peine de la visiter ni même d'en fréquenter les tavernes.

Mais après tout ce temps, Yves n'avait pas perdu son sens de la logique et comprenait bien que son aimée n'avait pas dormi aussi bien qu'elle voulait le lui faire croire. Si la cause en était la soirée catastrophique de la veille alors le jeune homme savait que la journée ne pouvait être pire.
Il est vrai qu'il avait cogité une bonne partie de la nuit pour trouver ce qui plairait à Selva et ainsi lui remonter le moral.

Le repas se terminait alors et Yves acquiesça les dires de sa compagne. Il commença alors à débarrasser la table pour ne pas avoir à le faire lorsqu'ils rentreraient de leur balade.
Il faisait froid en cette fin d'année, très froid, presque trop même. Yves s'était habillé chaudement, tout comme ses deux amours, et tout trois étaient prêts à affronter le vent glacial qui cherchait à entrer en contact avec leurs visages encore tirés par le sommeil.


Passons à la mairie oui, il faut également que je m'occupe de deux ou trois affaires et que j'envoie quelques missives. Ca ne me prendra pas plus de temps que cela mais il faut que je le fasse avant d'oublier.

En cet instant il vint porter Samuel pour l'installer sur ses épaules puis enserra doucement la taille de sa fée tout en avançant en direction de la place de Nîmes.
Il embrassa doucement le front de son ange en souriant.


Dommage qu'il fasse si froid, il fait pourtant si beau ...
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Landyves
Le regard plongé dans l’âtre de la cheminée, Yves fixait inlassablement la danse des flammes.
Un morceau de vélin dans la main droite, se frottant doucement le menton de son index gauche, il ne savait que faire. Écrire ou se déplacer ? Pas simple. Le jeune homme n’était pas certain qu’on veuille le recevoir, chose tout à fait normale après tout, mais il aurait bien aimé essayer tout de même.

Samuel jouait tranquillement non loin de là, il semblait être dans sa bulle.
Les yeux du benêt flânèrent alors de ce côté-là et un sourire s’afficha au coin de ses lèvres. Il était bien cet enfant, pas contrariant, joyeux, rieur, et sachant s’amuser seul, pratique lorsque les journées de travail s’enchaînaient.

Yves se leva alors, sans idée bien précise. Il avait pris sa journée pour pouvoir passer du temps avec ce petit bonhomme, après tout, il n’était pas normal qu’il reste dans son coin sans voir personne.
Le jeune homme vint alors s’asseoir à côté de lui et le chatouilla pour le sortir de sa rêverie. Le garçon se mit à rire, Yves aussi, et tous deux entamèrent une activité ensemble.

Les heures défilaient, les jeux aussi.
Quel plaisir de se retrouver là, à ne s’occuper qu’à des choses banales, il était bon de revenir aux valeurs simples, c’était ressourçant, Yves le comprenait, même s’il avait osé l’oublier durant un temps. Cela ne l’empêcherait pas pour autant de continuer à faire son travail, mais il quitterait la maison plus tardivement pour y revenir plus tôt.

Mais il y avait cette histoire avec Cathy tout de même. On lui avait dit qu’elle n’était pas au mieux de sa forme, cela ennuyait le tribun mine de rien, il n’imaginait pas qu’une telle violence pouvait être déclanchée dans une taverne, bien que certaines histoires n’étaient pas très belles à raconter sur ce genre d’établissements.
Bref, Yves réfléchissait à tout ceci et verrait le lendemain s’il prendrait son courage à deux mains et irait la voir.
A l’heure qu’il était, il se contenta de se rendre à la cuisine et de commencer à préparer le repas. Durant le temps de cuisson des aliments, y vint de temps à autre s’occuper de Samuel et de lui embrasser le front.

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Landyves
[Les jours se suivent et feraient mieux de se ressembler ...]


Un retour plus qu’épuisant pour une journée peu banale accentuée d’une tristesse incommensurable. La charrette tirée par un cheval de trait ramenait alors le corps de la belle Selvagia à sa demeure, le 137 quartier nord. Quelle ironie, la maison faisait face au cimetière, mais l’idée ne plu guère au benêt dont les larmes continuaient de couler abondamment.
On avait été le plus aimable possible avec lui mais il avait préféré ne pas laisser sa fiancée dans cette taverne et voulait s’occuper d’elle encore un peu avant qu’on la mette en terre. Ceux qui le souhaitaient pouvaient dès lors participer à la veillée qui se tiendrait le soir même.

On entendit des pas dans l’escalier.
Samuel, plein de vie, arriva en trombe près de son père de cœur. L’enfant vit sa mère endormie et ne compris pas de suite ce qui se passait, il savait juste qu’il n’avait jamais vu Selva dormir la journée, c’était étrange et Yves, ne pouvant laisser la situation s’envenimer, pris le garçon à part. La voix tremblante, il tenta tant bien que mal, avec des mots simples, d’expliquer ce qu’il en était à présent pour l’ancienne mairesse ainsi que pour le reste de la famille et ce que cela impliquait malheureusement.
Ne sachant si c’était une blague, le petit vint prendre la main de sa mère puis se recula, surpris d’une telle froideur. Lui aussi se mit à pleurer en se câlinant contre l’adulte qui était resté près de lui. Ils n’étaient plus que tous les deux, la situation serait difficile et pénible à gérer mais pourtant aucun doute, il fallait continuer.

Un silence de mort - c’était le cas de le dire - envahissait la pièce. Seuls les sanglots le brisaient parfois. Le blondinet pris Samy dans ses bras et lui frotta doucement le dos. Il s’éloigna ensuite quelque peu de là pour éviter la vue du corps de Selva à cet enfant encore bien trop jeune pour un tel drame. Il ne lui avait touché que la main, l’avait vue endormie, autant qu’il garde une image à la fois sereine et rieuse de la jeune femme.
Yves se mit à chantonner pour calmer un peu le garçon qui ne cessait de pleurer. Lui-même avait du mal à se contenir mais pourtant, il se devait d’être fort, pour eux deux, pour ne pas sombrer dans la dépression suite à une telle perte.


Messer, qu’est-ce que j’pouvions faire ?

Yves se tourna. Un homme corpulent se trouvait sur le pas de la porte, vêtu chaudement, il attendait les prérogatives du propriétaire des lieux qui lui tendit alors quelques piécettes d’or pour le remercier de l’avoir aidé.

Retournez donc à vos occupations mon brave, merci pour l’aide apportée, partez tranquille.

Il avait réussi à ravaler sa peine pour s’exprimer clairement. L’homme le salua en soulevant son chapeau puis sortit en prenant soin de bien fermer la porte. Yves, lui, ne savait plus quoi faire. Il fallait bien qu’il soit plus actif, mais il était pétrifié chaque fois que son regard venait se poser sur sa tendre aimée.
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Mounia
Mounia, apprenant la nouvelle, avait été obligé de s'asseoir un instant. Son amie, pleine de vie, n'était plus. Elle se vêtit donc de son habit de deuil, ferma sa maison et partit de l'autre côté de la ville, écoutant tout en marchant les chuchottements des badauds. Arrivée enfin, elle frappa mais la porte, même pas fermée, s'entrebailla laissant apercevoir par l'embrasure Yves et Samuel enlacés, se retenant à ce qu'il leur restait. Mounia toussota pour annoncer sa présence.

Yves, c'est Mounia! Tu es là?
Landyves
Les secondes s’écoulaient et ni l’un ni l’autre n’avait le courage de surmonter sa tristesse. La tête posée sur l’épaule de Samuel, Yves fixait alors une nouvelle fois ce corps sans vie qui avait été délicatement placé sur la table, seul meuble le plus proche de l’entrée suffisamment grand pour se voir attribuer momentanément cette charge
Il sembla alors au jeune homme qu’il était tout à fait approprié de prévenir les autorités ecclésiastiques pour la préparation de la cérémonie qui précèderait la mise en terre. Il fallait surtout penser à la mise en bière avant toute chose. L’épreuve paraissait véritablement insurmontable, Yves n’était pas certain d’arriver à tout faire et à tout gérer.

C’est alors qu’on vint le sortir de sa torpeur en le hélant doucement de l’autre côté de la porte. Cette voix était féminine et connue. Le benêt se tourna après avoir rapidement séché ses larmes.
Le garçon, toujours dans ses bras, resserra son étreinte.
Yves alla rejoindre l’entrée et ouvrit la porte pour être plus à même de reconnaitre la personne qui venait lui rendre visite. Il plissa les yeux, comme étant ébloui par la lumière extérieure, mais vit bien que celle qui lui faisait face n’était autre que Mounia. La jeune femme avait revêtu une bien étrange couleur, le blanc, synonyme de deuil, le tribun n’eut aucun mal à comprendre qu’elle était au courant de la nouvelle, ce qui n’était guère étonnant, les rumeurs se propageaient rapidement.


Bonjour Mounia.

Le ton n’y était plus, la voix presque effacée, mais un peu plus assurée que les minutes précédentes. Yves n’en perdit pas son sens de l’hospitalité pour autant et invita Mounia à entrer, la mettant bien en garde de ce qu’elle trouverait une fois à l’intérieur.

Je n’ai pas encore eu le temps de faire grand-chose … j’ai déjà tant de mal à me faire à l’idée qu’elle ne soit plus là …

Puis de cesser un peu de se lamenter, sachant qu’on veillerait sur Selva là où elle se trouvait.

Excuses moi … Je te remercie d’être passée, ça me touche … Tu souhaites boire quelque chose ?
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Mounia
Bonjour Mounia.
Je n’ai pas encore eu le temps de faire grand-chose … j’ai déjà tant de mal à me faire à l’idée qu’elle ne soit plus là …
Excuses moi … Je te remercie d’être passée, ça me touche … Tu souhaites boire quelque chose ?


Mounia entra donc, se débarassa de sa cape et regarda discrètement la pièce. La pièce paraissait si sombre et Selva si belle, si paisible. Mounia sut alors qu'elle avait pris la bonne décision. Elle était venue aider Samuel et Yves a traverser cette épreuve et elle le ferait de son mieux.

Bonjorn Yves!Bonjorn Samuel!
Ne t'occupe de rien Yves, je suis venue pour ça...Tu as mangé? Et le petit?


Elle éloigna Yves de son fils adoptif en le tenant par le bras. Mounia parla d'une voix basse mais rassurante.

Yves...Veux tu que je...prépare Selva?Ma mère le faisait et je sais comment m'y prendre...J'ai amené à manger aussi pour toi et le petit...Accepte mon aide, Yves.Il faut que vous vous reposiez tous les deux...

Laissant à Yves le temps de répondre, elle regarda Samuel, lui sourit, se rappellant elle même la mort de sa mère...Le feu...Les cris et la fuite...Elle secoua sa blonde crinière pour chasser ses idées de son esprit et son regard se reposa sur Yves, attendant une permission.
Landyves
Un soupire, une pensée, un regard vers ce corps sans vie, Yves finit par se frotter le front du bout des doigts. La proposition de Mounia était assez particulière, peu auraient eu le courage de la faire, mais elle était la bienvenue. Le tribun devait avouer ne plus trop savoir comment réagir. Il n’était même plus certain d’avoir était à l’origine du rapatriement de Selva jusqu’au quartier Nord. Était-il d’ailleurs toujours là ? Il se sentait si lent, si faible, si absent …

Mounia avait déjà pris les devants et Yves vit s’éloigner Samy qui trouva là de quoi s’occuper quelques instants. Le jeune homme sentit son estomac se nouer, peiné de voir la démarche si lascive de l’enfant.
S’intéressant alors de nouveau à l’animatrice, l’homme afficha un sourire presque imperceptible, dû à son semi soulagement.
La nîmoise avait prévu de quoi se restaurer, le benêt baissa les yeux, vraiment, il était heureux qu’on vienne le voir dans un pareil moment.


Merci Mounia, je crois que ça nous fera effectivement du bien de manger, même si ce n’est pas l’appétit qui risque de me pousser personnellement …

De nouveau les yeux rivés sur Samuel, Yves pencha la tête. Le petit avait finalement réussi à trouver une activité qui paraissait l’envoyer dans un autre décor que celui-ci, trop lugubre.

Tu crois vraiment que tu pourrais t’occuper de Selva ? Si vraiment tu ne le souhaites pas je comprendrais hein.

Il alla alors sortir le premier tabouret qu’il vit du dessous de la table et s’y assit, proposant à Mounia d’en faire de même si elle voulait se poser.

Tu te joindras bien à nous pour ce repas dis moi ? Il doit rester encore quelques petites choses dans le garde-manger: du fromage ou que sais-je.
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Mounia
Mounia ne répondit pas mais souria. Elle sortit de sa besace un bon pain frais, une terrine de paté et un beau fromage. Elle prépara des tartines pour les deux hommes et leur tendit. Samuel la saisit sans réchigner, Yves y mit plus de mauvaise volonté. Mounia laissa le tout sur la table.

Yves, je vais m'occuper de Selva. Je crois qu'il vaut mieux pour toi et Samuel que vous n'entriez pas dans la pièce.

Elle posa sa main sur l'épaule de son ami, embrassa Samuel et entra dans la funeste pièce. Elle passa par le cellier et par le puit, revint et ferma la porte derrière elle. Ensuite comme elle avait toujours vu faire sa mère, elle dénuda le corps et le lava d'abord à l'eau et puis au vent, des pieds à la tête. Elle boucha les orifices de cire pour ne pas que l'âme quitte le corps par le mauvais endroit. Elle maquilla et coiffa l'ancienne mairesse avec attention pour que chacun en garde le meilleur souvenir. Elle prépara le linceul, commença à le coudre aux pieds, puis recouvrit le corps d'un drap.

Elle sortit un instant pour prendre l'air et se laver les mains au puit. Le Gamin passa lui signaler qu'il avait bien été chez le charpentier et que la bière serait prete dans quelques heures. Mounia le gratifia d'un sourire er d'un baiser affectueux.

Elle rentra dans la maison, rangea son matériel après l'avoir lavé. Elle alluma les chandelles qu'elle trouva en vue de la veillée du corps. Elle sortit à nouveau et écrit deux courriers: un à Jub, l'autre à Pouic, pour trouver rapidement un clerc pour la messe. Elle en profita pour prendre l'air sous le soleil frileux du mois de février.
Awenna
Voila plusieurs mois qu'Awenna était parti de Nîmes, elle avait eut du mal à rester loin de sa famille, Yves mais aussi Selva. Ils lui manquaient, elle ne cessait de penser à eux.
Son voyage l'avait guidé vers un homme qui ne comptait pas, qui donnait sans rien attendre, elle avait connu cet homme en deuil de sa femme et le quittait alors qu'il était maintenant Prêtre.
D'Espalion à Bourg ils avaient fait plusieurs villes dont Aurillac.

Un matin avec tous ces aller et retour entre Mâcon et Bourg, Awenna pris la décision de retourner à Nîmes, elle lui fit ses adieux. A bourg elle y avait trouvé une amie, une femme formidable qui voulait qu'elle reste, mais Awenna pensait sans cesse à son frère et Selva, elle voulait dorénavent profiter d'eux.

Plusieurs jours de voyages, et aucune mauvaise rencontres, elle arrivait enfin à Nîmes où le climat y était meilleurs qu'en Savoie.
Elle était si heureuse de les revoir, de les accompagner et elle serait là pour assister à leur mariage. Le coeur gonflé et le moral au plus haut, elle traversa les rues de Nîmes afin de se rendre chez Yves.

Devant la demeure, elle resta un moment à regarder avant d'aller frapper à la porte des lieux. Il n'y avait pas un bruits, rien, elle essayait quand même surement qu'ils n'étaient pas là.

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Landyves
Yves avait emmené Samuel avec lui à l’étage après qu‘ils se soient restaurés. Ils pourraient s’occuper ensemble, bien que le cœur n’y serait pas plus que cela. Mais qu’importe, le jeune homme avait décidé qu’il ne fallait aucunement déranger Mounia, déjà que la tâche qui lui incombait n’était pas des plus plaisantes.

Quelques minutes étaient passées et on vint frapper à la porte d’entrée. Levant le nez, le tribun se demandait bien qui pouvait lui rendre une visite à cette heure. Laissant alors l’enfant dans la chambre, il descendit lascivement et laissa Mounia travailler tendis que lui-même allait enfin ouvrir.
Plus belle et majestueuse que jamais, la chouette était là. Yves la serra fort dans ses bras, prenant tout de même soin de ne pas l’étouffer, et resta ainsi de longues secondes sans ne laisser s’échapper un seul mot. Awenna ne savait encore rien de ce qui s’était produit quelques heures auparavant, mais content de la savoir de retour, il n’arrivait pas à trouver les bonnes paroles pour l’accueillir et pour lui dire ce qui se produisait dans la maison.
Après avoir réfléchi quelques instants, il en vint tout de même à s’exprimer verbalement.


Oh Awenna … si tu savais comme ça me fait du bien de te voir …

La gorge nouée, les larmes, qui avaient réussi à sécher, coulant de nouveau, l’orge n’était plus que l’ombre de lui-même. Tantôt râleur ou taquin en un jour tout à fait banal, là, il ne faisait pâle figure. Il tenta tout de même de faire disparaitre ses larmes avant que sa sœur ne puisse lui demander ce qui lui arrivait. C’était à lui de faire le premier pas …

Selva n’est plus de ce monde Awenna … elle nous a quitté ce matin …

Planté là, il ne savait quoi faire. Pensant à son amie qui était en train de s’affairer à rendre l’ancienne bourgmestre présentable pour la veillée, bientôt se sont d’autres souvenirs qui le hantèrent. Et ce mariage qui était prêt à être célébré, un véritable mariage qui promettait d’être simple mais si beau … il s’en voulait d’ailleurs d’avoir douté quelques jours avant, la faute à deux personnes dont les intentions étaient des plus douteuses. Bien qu’il fallait surtout croire que l’appréhension y était pour beaucoup.

Mais secouant la tête, Yves devait se reprendre. Il était certes triste, mais quand même heureux que sa sœur ait pu rentrer à Nîmes. Il déposa d’ailleurs un baiser sur la joue gauche de celle-ci.


Si tu veux rentrer te mettre au chaud n’hésites pas, mais surtout ne sois pas effrayée, Mounia s’occupe de Selva dans la salle …
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Awenna
Awenna vit Yves apparaitre sur le seuil de la porte et il l'a pris dans ses bras, elle profita de ce moment, elle était tellement heureuse de le revoir et d'être près de lui.
Mais elle sentait un malaise, il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond, son frère était livide et si différent.
Elle le regardait les sourcils froncés et lorsqu'il lui annonça que Selva n'était plus, son regard se vida elle en ferma les yeux, elle ne pouvait y croire. La Fée non pas elle, elle l'avait accueillit, elle s'était montrée à Nîmes grâce à elle. La gorge nouée, la bouche asséchée, elle regardait de nouveau Yves.
Awenna était complètement choquée de la nouvelle et lorsque Yves déposa un baiser sur sa joue, elle sortit d'un coup de sa torpeur.
Elle le suivit à l'intérieur et pris enfin la parole les yeux humides.


Yves...............Je .........je suis là...........Je sais ce que c'est.............Oooh Yves.

Elle le prit dans ses bras et le serra très fort, les larmes coulaient sur ses joues sans qu'elle ne s'en aperçoive.
Quelle tragédie se dit-elle, son frère vivait ce qu'elle avait vécu quelques années auparavant avec Samaël. Mais il n'était pas seule, elle resterait auprès de lui et ne le quitterait pas d'un seul millimètre.


Yves, je reste ici avec toi et je te soutiendrais du mieux que je le pourrais.
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Landyves
«Yves...............Je .........je suis là...........Je sais ce que c'est.............Oooh Yves.»

Il est vrai qu’Awenna avait connu un deuil similaire quelques années auparavant. A croire que leurs vies seraient similairement les mêmes. Le jeune homme avait découvert que là où il souhaitait être intégré, sa sœur s’y trouvait déjà, que lorsqu’elle perdait sa moitié, lui aussi la perdait. Quelle serait donc la suite logique à pareils évènements ?

Perdu sous cette vague de tristesse, Yves laissa tout de même sa chouette passer. En d’autres circonstances, tout aurait été si simple, mais là, c’était presque honteusement qu’il l’accueillit dans cette maison. D’ailleurs, ce devait être la première fois qu’Awenna y mettait les pieds. Le benêt se souvenait d’un billet qu’elle avait glissé furtivement sous la porte, mais jamais elle n’était entrée, c’était maintenant chose faite, il referma la porte à cette pensée, même si le jour n’était guère propice à des retrouvailles.

Mounia avançait tranquillement mais sûrement et Yves se permit de la déranger quelques instants.


Mounia … je ne sais pas si tu te souviens d’Awenna, ma sœur, qui a vécu quelques semaines à Nîmes ?!.

Quelques semaines oui, lui qui avait espéré pouvoir la garder auprès de lui encore un peu. Il regarda alors la jeune femme et lui sourit légèrement. Elle était vraiment belle, pas peu fier d’être de sa famille le blondinet.

Je te remercie d’être là..

Il lui prit la main et lui caressa doucement le bras, comme s’il tentait de la rassurer autant qu’il cherchait à le faire pour lui-même.

Je comprends maintenant ce que tu as dû ressentir … tu pourras rester ici le temps que tu voudras, c’est aussi chez toi … même si en ces circonstances, la vue n’est pas idéale. Le cimetière se trouvant en parfait alignement avec la façade de la maison.

D’en haut, Samuel entendait des voix. Laissant tout en plan dans sa chambre, il se précipita dans les escaliers pour accueillir les nouveaux arrivants. Bon certes, il n’y avait qu’une personne en plus, mais qu’importe, il se souvenait bien d’avoir déjà vu ce visage. Observant d’ailleurs les gestes tendres qu’avait Yves envers cette jeune femme, le déclic survint.


Han ! c’est tantine !

Et d’aller se blottir dans les bras de la damoiselle pour la saluer chaleureusement, content, lui aussi, d’avoir du monde autour de lui après le choc qu’il venait de subir.
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Mounia
Une femme entra dans la maison précédant Yves. Le visage n'était pas inconnu de Mounia. Voilà Awenna!La soeur! Elle adressa donc à la brune un sourire amical et réconfortant.

Ravie de vous revoir, même dans ces circonstances...Yves, j'ai terminé!Le cercueil est commandé et sera livré d'ici quelques heures et la pièce est prête...Tu as besoin de quelque chose d'autre? Ou préfères tu que je vous laisse en famille?

C'est à ce moment là que Samuel déboula, hésita puis se jeta dans les bras de sa tante. Mounia regarda la scène serrant discrètement les poings de savoir cette famille explosée et reporta son regard vers le tribun.
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