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[RP] Chez Selvagia, Samuel et Yves - 137 Quartier Nord

Topaze80
Top écoutait Yves avec une grande tristesse puis elle entendit de petit pas pénétrer la pièce c'était son tendre ,elle était heureuse de le voir là elle ne croyait même pas qu'il viendrait . Polch avait une grande complicité avec Selva se qui avait rendue Top jalouse a plusieurs reprise mais l'amitié avait fait place a tout sa, la peine que Polch avait été grande et irremplaçable meme elle ne pouvait comblé le manque de son amie . Polch allait prendre la parole Top avait la gorge de plus en plus nouée et les jambes tremblante d'émotions elle préféra s'assoir sur la chaise a coté d'elle .
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une vrai maison
Polchtron
Polchtron parla enfind'un souvenir qu'il avait...

Je me souviens d'une drôle de dame toujours accompagnée de 3 autres...Les hélas décédés Aniya, Nath1, de la disparut Meriankh et de celle que vous connaissez surtout Selvagia...Je me souviens de mon arrivée pour la première fois dans ce qui était a l'époque LA Taverne: "La cave au brigand" se que j'en ai fait des connerie la bas et ma première fut de psss sur Selva... Alors que beaucoup me critiqué déjà Sel me pardonna. Mes élans d'humeur calmé je me souviens de tout ces moments que nous avons passé en taverne a parlée de tout et n'importe quoi.

Polchtron essuya ses yeux qui s'était humidifiait a l'évocation de souvenir...Reprenant sa respiration il poursuivit...

"Les gens viennent, mais ne font que passer." Je penser sincèrement que sa ne nous concerner pas: Pas Lili, Pas Dadi, Pas Toi, Pas moi...
Mais le fait est là, on ne fait pas se qu'on veux...Le destin nous appelle parfois ailleurs...même pour celle que je considérai comme ma meilleur amie...
Cependant sache que je ne t'oublierai pas ! Femme au tagadac tagadac qui te poursuivait, la Lodevoise, l'infirmiere qui a soigné ma jambe... La Mairesse et Tribune de Nimes...Ton nom est graver dans l'histoire...et dans ma mémoire...


Polchtron se mordit les lèvres et recula dans l'ombre l'émotion le submergeait...
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Topaze80
Top était émue elle savait qu'elle ne pourrait jamais enlever la peine que Polch avait , elle resta dans le fin fond de la salle essayant de ne pas pleurer se réfugiant dans un nuage sans visage elle pensa que valait mieux ne pas se lâcher que Yves devait avoir asser de peine et ne voulait en aucun cas les voir eux aussi pleurer . Elle regarda Polch s'éloigner et ne sachant quoi faire elle préféra attendre que se soit lui qui vienne ,la perte d'un être chére était dure et irremplaçable mais la vie était ainsi cruelle et sans coeur comme une personne qu'elle connaissait voila se que la vie nous avait réservée la perte de la personne la plus aimante et celle que l'on aimait le plus le témoins de leur mariage celle qui ne pourra jamais être remplacée les larmes commençait a monter Top se mordit la joue pour se reprendre ,attendant la suite elle mordait de plus en plus fort ....
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une vrai maison
Topaze80
Top craqua et préféra sortir de la demeure l'émotion étant trop forte ,la porte passer elle lâcha un torrent de larmes son amie lui manquait de trop mais la vie en avait décider ainsi Selva avait rejoindre les anges s'essayant au seuil de la porte Top repris peu a peu son souffle même si Sel était p lus là son esprit vagabondait encore la vie les réunira dans un temps prochain .....
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une vrai maison
Landyves
[29 janvier, veillée, l’heure tourne]

Topaze venait de réussir une sortie en toute discrétion et Yves resta là, le regard fixant on ne sait trop quoi, peut-être même rien qui sait. Enfin il était planté, debout, ne sachant ni quoi dire ni quoi faire, avant de remarquer qu’il était déjà bien temps de laisser les hôtes retrouver leurs doux foyers.
Il se décolla de son pan de mur et observa chaque visiteur.


Bien, je crois qu’il est l’heure que l’on prenne tous un peu de repos, qu’en dites vous ?

Cette question n’attendait pas vraiment de réponse. Le jeune homme patienta silencieusement, mais non sans une pointe de fatigue, que les convives s’éclipsent pour ensuite venir lourdement s’affaler sur le fauteuil qui lui faisait face à quelques pas de là … trouvant le sommeil dans l’instant, c’était une chance, car les prochaines semaines seraient les plus difficiles qu’il aurait à vivre …



[Joli mois de mai]


Une rencontre improbable un soir en taverne, celle de Faustynn. La fouleuse était de retour, mais pour quelques jours seulement, en ville. Enfin, toujours est-il que le lendemain, le blondinet et la jeune femme agissaient comme si tous ces mois écoulés n’avaient jamais existé. Ils se charriaient, gentiment tout de même, et cherchaient à se discréditer l’un l’autre sur quelques traits de leur caractère ou bien sur leur façon d’agir.

Ce fameux lendemain, Yves se demandait donc s’il n’allait pas regretter d’avoir invité la voyageuse à dîner. Il lui avait tendu les clefs du 137 place des cadavres ambulants, mais ce n’était pas ce qu’il retrouverait qu’il l’inquiétait, simplement les conversations qu’ils pourraient être amenés à aborder aux cours du repas. Les malheurs passés, le jeune homme n’en voulait pas. Pour lui qui commençait tout juste à se remettre de la disparition de Selvagia, raviver ainsi un souvenir douloureux avec Faustynn serait trop pénible. Et puis cette dernière avait sans doute des anecdotes croustillantes à raconter sur ces nombreuses journées passées sur les chemins.

Samuel sautillant à quelques toises devant Yves, était pressé de rentrer. Il ne devait pas s’attendre à ce qu’une amie de la famille se trouve dans la demeure et le benêt lui-même, après la magnifique journée qu’il venait de passer, avait quelque peu oublié que la table compterait un couvert de plus. Il tenait d’ailleurs un bouquet de fleurs des champs dans la main, l’image était plutôt amusant à voir d’ailleurs alors que le matin même, lui comme la voyageuse étaient prêts à s’en jeter au visage. Mais pour sa défense: « c’est Samuel qui les a cueillies ! »

Le petit attendant que Yves le rejoigne à la porte, ce dernier ouvrit alors l’imposant ouvrage de bois et laissa passer l’enfant avant de s’engouffrer à son tour dans la pièce aussi fraîche que silencieuse. Il y avait normalement quelques personnes en ces lieux, deux précisément, qui n’avaient certainement pas encore déserté puisque les clefs n’avaient pas été remises au tribun.
Qu’importe, elles se montreraient bien ces dames. En cet instant, le blondinet déposa surtout les fleurs sur la table de peur de les faner avec la moiteur de ses mains.


Y a quelqu’un ! Gertrude ? Faustynn ? On est rentrés. Z’êtes dont planquées où ?

Il s’essuie alors la paume de la main contre les braies, et sourit à Samy qui semblait bien se demander pourquoi son père adoptif prononçait un nom de trop.
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Lady_faustynn
Elle trouve… cette eau délicieusement bonne. Dans un baquet fumant, paupières closes et membres alanguis, Faustynn se prélasse. Le contact du fluide chaud sur la peau, le parfum du savon, la chaleur diffuse, enfin, le repos ; ode aux joies d’un bon bain priv…

Toc toc toc.
Dona ? Blam Blam Blam. Dooonaaa !
Faustynn, bon sang… Faustynn.
Quand z’aurez fini, vous trouveblub des bloub danblullup. Bloup.
Silence aquatique. Dans le trouble savonneux, des algues brunes surnagent.
En arrivant, on a beau s’expliquer, vas-y que je te donne de mon poing sur les hanches, du regard torve, de la moue suspicieuse, et du reniflement dédaigneux. Maintenant, ça nous fait de l’excès de zèle, et lorsqu’on sait qu’une servante zélée est déjà excédante...


[…]

Plus tard, le crin presque sec.
Papillonnant dans cette demeure qui n’est pas la sienne, et en ayant vite faire le tour, elle opte pour rejoindre la brave Georgette –ah non, Gertrude- dans la cuisine où elle prépare le dîner. Ses mains pleines de doigts touchent à tout, sa langue pleine de papilles goûte à tout, et le minois approuve le plus souvent. Sinon :

Encore un peu de cuisson… De la farine pour épaissir… De l’eau pour délayer…
Là, parfait ! Hum ? J’entends quelque chose, ne serait-ce pas notre hôte et son fils ?

Y a quelqu’un ! Gertrude ? Faustynn ? On est rentrés. Z’êtes dont planquées où ?
Cuisine !

Mais elle ne leur laisse pas le temps de les rejoindre, la voilà déjà dans l’encadrement, à observer le charmant duo.
Que d’hommes, soudain, dans ce petit monde de senteurs et de saveurs. Je ne sais pas vous, mais j’ai rudement faim, et cela ne tardera plus...
Son regard s’est arrêté sur le petit bouquet encore frais posé sur la table, et les sourcils se circonflexent.
Seigneur, des fleurs ?! Yves, je vous promets qu’elles ne sont pas de moi. Parions que cet odieux coup monté n’a pour seul but que de saboter mon dîner ; je clame mon innocence, et j’étriperai le coupable.

Son poing droit vient frapper sa paume gauche, mais elle s'amollit soudain lorsque, un palier plus bas, elle remarque Samuel qui la zyeute avec toute la maladroite candeur de son âge. Faustynn lui rend son regard, puis, alternativement, le bouquet-l’enfant, l’enfant-le bouquet, et enfin, elle s’agenouille à son niveau, un peu déconfie qu’il l’ait entendue.
Hum. Même si les adultes n’ont pas besoin d’avoir le ventre creux pour débiter des âneries, lorsqu’on a faim, on dit souvent plus de bêtises encore. En fait, j’aime bien les fleurs, surtout et seulement les marguerites, pour les épétaler. Mais chut.

Elle se relève, lissant ses braies, et déclare, à peu près satisfaite :
Si nous passions à table ?
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Landyves
Cuisine !

Hein quoi ? Blam la voilà déjà sur le pas de la porte, pimpante, et sentant le savon jusque là. Qu’il était étrange d’avoir une vision si différente de la voyageuse, elle qui ne faisait en général aucun effort de présentation lorsqu’elle se trouvait sur les routes, puisqu’il est vrai que cela ne servait à rien. Là, elle était si rayonnante et si … aimable ?!
Voilà qu’elle se transformait en parfaite femme d’intérieur, diantre ! Yves y réfléchirait maintenant à deux fois avant de confier ses clefs à une femme ! Si c’était pour toutes les voir agir de la sorte, il fuirait les lieux au pas de course.

Mais le naturel revenait toujours au galop. Il avait suffit que Faustynn remarque les fleurs pour que son langage soit bien moins poétique et qu’elle en vienne à effrayer le pauvre Samuel qui, par chance, ne comprenait pas tous les termes employés ce qui évitait ainsi au benêt d’avoir les braies déchirée par des griffes d’enfant.
Et l’enfant justement, observa son interlocutrice d’un air tout à fait intrigué, avant d’interpeller son père adoptif par quelques regard interrogatifs. Vraisemblablement, il avait de plus en plus de difficulté à comprendre le vocabulaire utilisé, ce qui eu pour effet de doucement faire rire le blondinet qui restait là, presque impuissant, mais n’en restait pas moins compatissant en fixant Samuel.

Mais enfin, le sauvetage fut fait de ce terrain vaseux précédemment emprunté par la fouleuse.


Ah oui, excellente idée, attablons-nous !

Un sourire franc, un appétit dévorant, l’odeur émanant de la cuisine accentuant le tout, Yves n’y tenait plus, et s’approcha du banc de bois qui se trouvait non loin de là. Il ne s’assit pas encore, attendant qu’on le rejoigne, il était parfois poli tout de même, mais été impatient de voir les gamelles servies.
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Lady_faustynn
Il n’eut pas à attendre longtemps. Faustynn ne s’était pas faire prier pour prendre place ; encore moins pour se servir. Elle ne tergiversait jamais sur les devoirs de l’hôte envers l’invité, de l’invité envers l’hôte, quid des convenances, quid des formalités, toutes ces choses que l’ont se fixait pour ne pas s’accomoder.

[…]

Gamelles pleines, et bientôt tout autant des estomacs qui s’ils avaient tendance à s’appesantir, ne faisaient pas peser la conversation.

On aborda des sujets très divers. On ne put contourner une réflexion sur «
l’éternelle crétinerie », dixit Faustynn, des nîmois qu’Yves réprouva mollement, mais « En bonification », ajouta-t-elle avec indulgence.
[i]Des élections à venir, ils échangèrent trois mots, lachèrent sur un «
Mouais… » on ne peut plus évocateur, suivi d’un silence, et conclu d’un « Je vous ressers ? Volontiers. »
Il la questionna sur ses voyages, elle biaisa en parlant des douanes, qui, «
à-propos-celles-de-Nîmes-comment-cela-se-passe-que-dois-je-en-répondre-à-la-fille-Shaggash » ? Pour information, Faustynn avait croisé Majda à Lodève qui lui avait demandé de lui trouver un douanier, et se renseignant à Nîmes, elle avait appris que le maire incluait cette tâche dans ses fonctions, et se faisait à l’occasion seconder. Yves trouva à lui répondre que plutôt que de chercher à remplir un poste déjà occupé, elle ne se rendrait pas moins utile en lui dégotant un remplaçant tribun.

Plus qu’apparemment, Yves avait de moins en moins de motivation ici. Depuis que Selvagia… Faustynn ne put s’empêcher de glisser un regard vers l’enfant. N’était-il pas une raison suffisante ? Il évoquait son manque de patience, le mur de la bêtise auquel il était souvent confronté, son sentiment d’œuvrer seul. Toutes les choses dont les gens de bonne volonté se plombent en se sédentarisant, songeait-elle. Mais les voyages ne le tentaient guère plus, et puis, il y avait Samuel, trop jeune pour le suivre, et puis, voyager pour aller où, et puis, et puis, et puis. Enfin, il déclara sa probable intention de revêtir la bure, pour ne plus la quitter. Faustynn ne voyait nullement son légume préféré en tonsure et scapulaire de jute, et l’imaginait plutôt le voir revenir très vite avec une bonne recette de bière du monastère en poche. L’espionnage industriel n’existe pas encore, Yves l’aurait inventé, cependant poser les fondations de ce noble domaine ne semblait pas l’intéresser.


[…]

Pour le coup moins loquace, Faustynn achève sa tranche de pain bis. Elle en fait des petites boulettes de mie tassée qu’elle fourre de croustillant.
Et cela semble l’absorber tout à fait.

Je ne sais pas quoi vous dire, je ne dis donc rien.

Mais elle se ravise bien vite.
Je suis idiote. Comme l’appétit vient en mangeant, les mots viennent en parlant.

Et j'ai envie de vous déclarer: tout plutôt que ce que vous me dites là. Si je peux vous être d’une quelconque aide… je serais même ravie de vous assener quelque masse sur le crâne pour vous remettre les idées droites. Ou torves, devrais-je plutôt dire. Les idées droites ne sont pas amusantes, en savoir la fin avant même de les avoir entreprises ne laisse pas de surprises. C’est ce qui vous attendrait dans votre monastère. Tenez, je préfère vous savoir mort.


Faustynn malaxe sa dernière bille de pain entre ses doigts. Durant tout ce qu’elle a parlé, elle n’a pas levé les yeux vers son hôte, et maintenant, elle le regarde franchement. Son regard évoque déjà l’évidence de la vérité qu’elle s’apprête à lui assener, sûre qu’elle est d’être sur la voie de la raison.
Pis, l’on s’use affreusement les genoux pour ce qu’on polit de pavage.

Cela mis à part, y a-t-il un dessert ?


Silence.
Air contrarié de la jeune femme.

Hum. Je sais. Cette gourde de Faustynn qui devait l’apporter l’aura oublié.
On ne peut vraiment pas compter sur elle…
Vengeons-nous, obligeons-la à nous emmener s’en jeter un –voire deux, cinq ou sept- en taverne.


Elle lève le bras gauche.
Je vote pour.
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Landyves
Le blondinet n’était pas mécontent de pouvoir enfin s’asseoir et Samuel non plus d’ailleurs. Il resta sur les talons de la fouleuse pour ensuite s’asseoir aux côtés de la figure paternelle et resta là, le regard fuyant, les yeux rougis par la fatigue alors que Yves, lui, était bien pressé de savoir ce que l’on avait préparé de bon dans sa cuisine.
Les plats furent d’ailleurs rapidement servis et l’on pu se goinfrer à volonté, en reprenant quelques cuillérées entre deux sujets de conversations. Dans ces dernières, il y avait un peu de tout. De la politique, le devenir du benêt, celui de la place de tribun qu’il laissait à qui voulait la reprendre, celui de la place de douanier que Mijo ne pourrait peut-être pas assumer plus longtemps si elle avait d‘autres projets en vue.

Il burent un peu pour faire passer le tout, certains sujets étant plus épineux que d’autres et la nourriture ingurgitée n’étant pas des plus légères …

Et là, alors qu’Yves se croyait bien tranquille, bien pénard, à l’abri de toute suggestion de la part son invitée, voilà qu’il eu le droit d’entendre son point de vue le concernant. Mais après tout, elle employait l’humour, ce qui le fit tout de même bien rire, et Dieu seul savait combien il avait besoin de sentir une telle brise en son coeur.


Oui ! Sortons donc le gourdin ! Un coup sur la tête, rien de mieux !

Puis d’ajouter:

Bah … la mort oui j’y pensais, mais la liste d’attente semble être longue malheureusement. Tant pis, je repasserai lorsque ce sera en période creuse !

Et puis il y avait Samuel, donc finalement, cette option était exclue. Mais il ne faisait aucun doute que le blondinet pensait de plus en plus à voyager. Au moins s’attarder sur un tour du Languedoc, et puis peut-être s’aventurer plus loin si cela lui plaisait de faire de nouvelles connaissances.
Il avisa Faustynn de son intention. Il savait que la jeune femme préférait les longues marches, mais lui, il était bien heureux d’être décidé à se lancer, c’était la première fois qu’il voyagerait avec pour seul compagnon de route un enfant de cinq ans.

Et alors que le jeune homme se plongea quelques instants dans ses pensées, la brune le sortit de sa torpeur. Le dessert … mais c’est vrai qu’il n’y en avait pas ! Par Mesan, on ne l’y reprendrait plus ! La prochaine fois, il saura qu’il devra s’occuper lui-même des achats, mais pour ne pas trop en vouloir à la donzelle alors qu’il avait encore un peu faim, il répondit doucement.


C’est que ce bain a dû vous délasser au possible.

Puis de lever le bras droit … d’ailleurs pourquoi c’était le gauche qu’elle présentait la fouleuse ? Car il était totalement exclus qu’elle file ainsi sans payer autant de tournées qu’il y avait besoin d’ingrédients pour faire un dessert digne de ce nom.

Oui, allons nous en jeter quelques uns ! Samuel tournera au lait avant de gentiment s’endormir …

Il regarda le garçon qui somnolait déjà sur les genoux du nîmois, ce dernier d’une tendresse incroyable avec ce fils qu’il aurait voulu biologiquement le sien.

… quoique … je ne suis pas certain qu’il prenne le temps de boire avant de rejoindre le pays des rêves …
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Lady_faustynn
Oui, allons nous en jeter quelques uns ! Samuel tournera au lait avant de gentiment s’endormir … Hum.
… quoique … je ne suis pas certain qu’il prenne le temps de boire avant de rejoindre le pays des rêves …
J'allais le dire. Allons le mettre au lit; ou plutôt, vous, allez le mettre au lit, le border, lui raconter une histoire et lui chanter un comptine s'il le faut. Je patiente ici.

Faustynn regardait avec attendrissement -chose qui lui était peu coutumière- la petite bouille bouffie de sommeil, et avec considération le pater improvisé dont le destin l'avait efflanqué. Duo hasardeux.
Dire que cela compte partir sur les routes... remarqua-t-elle, à voix basse, pour elle-même, tandis qu'Yves portait Samuel à sa couche.

[…]

Faustynn était restée dans l'encadrement de la pièce où s'endormait le jeune enfant. Cela n'émouvait pas l'inexistence de sa fibre maternelle, mais dire qu'elle était insensible à la vision de l'innocence assoupie, ç'aurait été mentir. Et elle observait, le moindre battement de paupière, le plus faible soulèvement de poitrine, le froissement presque inaudibles des draps du garçonnet, comme si de ces détails eût dépendu son propre souffle.

Le marchand de sable vint cueillir son petit client.
Yves et Faustynn s'éclipsèrent.

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Landyves
L’enfant ne semblait pas avoir besoin de comptine et lorsque Yves l’emmena dans la chambre de l’étage, il n’eut aucune peine à quitter la pièce, après avoir remonté le drap sur le jeune garçon et avoir déposé un baiser sur son front, sursautant presque de trouver Faustynn sur le pas de la porte, lui qui était de nouveau parti dans ses rêveries, lorsqu‘il se dirigeait vers la sortie.
Que venait-elle donc faire là alors qu’il semblait au blondinet qu’elle n’était pas du genre à apprécier un tel spectacle, l’attendrissement, ce ne devait tout de même pas être sa passion première.

Il descendit le plus tranquillement du monde, toujours évadé dans on ne sait trop quel monde, espérant peut-être aussi rapidement trouver une solution à ses envies de voyages, que faire ? Où aller ? Trouver des compagnons de route ? Quelques questions qui finalement étaient d’une banalité affligeante.
Mais qu’importe, là, il allait s’absenter du 137 quartier nord pour se rendre en taverne en compagnie d’une fouleuse.
Le jeune homme savait qu’il boirait plus qu’il ne parlerait, ces deux là avaient déjà bien discuté pendant le repas, il était difficile de trouver de quoi alimenter leur hargne et les potins du coin.
Enfin, ils allaient tout de même s’en jeter, c’était ça le bon plan !

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--Toinou
~Jeudi 21 mai, tôt le matin.~

Douze ans tous mouillés, gavroche vissé sur le crâne, braies reprises des vieilles nippes de son père, et idem de la ch’mise. Toinou se faufile dans l’intérieur de la Dame Fouleuse. Le bout de papier est bien sur la table où l’avait dit qu’il y serait. L’œil averti s’attarde sur le reste, mais rien à faire, tout est nettoyé, à savoir qu’y a rien à y grapiller. Boarf, après tout, l’est bien assez payé pour c’qu’il a à faire c’matin. Car à côté de la lettre, il n’aura pas raté la p’tite bourse, que la main soupèse déjà. Une bonne douzaine d’écus, au moins, l’avait pas menti la Dame.
Bon, c’pas l’tout, mais doit y avoir un bourricot dans l’coin…

Et donc, au gamin de sortir, de faire le tour de la masure, et d’aviser l’ânesse. Belle bête. Ca s’revendrait bien.
Mais ch’uis pas comme ça, moi. L’boulot est honnête, j’le fais honnêt'ment.

Faustynn la fouleuse a écrit:
Tu trouveras quinze écus et une missive. Les premiers sont pour toi, fais-en ce que tu veux.
Tu porteras la seconde au tribun, Messer Yves Land. Cependant, tu ne te rendras pas chez lui sans Lina, que voici. Elle aura déjà sa longe, tu n’auras qu’à la détacher et la mener. Demain matin, à la première heure. Ne fais parvenir l’animal et la lette qu’au tribun en personne. Des questions ?


Bah ça, s’il en avait des questions. Qui l’était, cette dame débarquée d’à peine une semaine, qu’envoie des ânes aux tribuns et qui défonce ses portes… M’enfin, pour quinze écus, il pouvait bien ravaler ses points d’interrogation.


Et voilà donc Toinou, qui mène bravement Lina l’ânesse à travers la ville, jusqu’au 137 Quartier Nord. Incroyable, comme une fois, il se sent fier de gagner son argent, pour cette fois où il n’est pas à galoper dans les mauvais quartiers, où sur le marché, où les bourses s’égarent si facilement. Il fanfaronnerait presque, le papier dans une main et la longe de l’autre. Et il en prend soin, de la douce bête aux longues oreilles.

V’là la maison du tribun. L’en serait presque impressionné. Mouarf… L’va même lui parler, à c’bonhomme. Lui et sa fiancée, paraît qu’les nîmois les aimaient bien. Dommage qu’elle soit morte et qu’lui n’ait plus l’envie. Toinou hésite un peu. Qu’est-c’doit dire déjà ? Boarf. L’improvisera. Trois coups de marteaux ; la porte s’ouvre, vite, il se défait de son couvre-chef. Il est si fébrile de bien remplir sa mission que le regard vissé su’l’pavé, y n’voit pas qui c’est.


Bonjorn. C’est Toinou, d’la part d’la Faustynn. C’pour messer le Tribun, le papier et l’animal ; mais que pour lui et personne d’autre. Elle m’a dit d’attendre qu’il y soit pour lui rendre. V’là…

Heureusement, les gens de cette maison ne sont pas de ceux sui vous claquent la porte au nez dès que vous êtes mioche aux manches sales. Lorsque Toinou fut certain d’être en présence du Tribun, il lui tendit la lettre et la longe.
Ben m’sieur dame, si z’avez b’soin… à vot’ service !

Il salua d’une courbette bien à sa manière, franche et roublarde, puis s’éclipsa en sautillant.
Landyves
Trois coups portés sur la porte, la Gertrude se lèva en pestant mais ouvrit tout de même pour savoir qui tambourinait à cette heure. V’là qu’un jeune adolescent se trouvait planté devant elle avec une ânesse. Fronçant les sourcils, la servante apprécia tout de même que ce gamin n’oublie pas les convenances.
Haussant alors les épaules, elle lui demanda de patienter, et partit rapidement chercher le tribun qui n’était pas loin.
C’est alors lui qui déclina son identité au visiteur, une fois qu’il fut sur le seuil de la porte, avant de lui demander ce qui l’amenait en ces lieux.

La longe dans une main et la missive dans l’autre, Yves fut bien étonné de recevoir tout ceci le même jour.
Il lirait le contenu de la lettre lorsqu’il serait loin des regards indiscrets et après avoir de nouveau salué le garçon, il permit à la servante de lui donner quelques écus pour le remercier d’avoir bien effectué la tâche qui lui incombait.
Pendant ce temps là, le benêt alla déplacer l’animal sous son appentis, tout de même curieux de voir cette bête chez lui. Faustynn ne devait plus en avoir besoin pour ainsi la lui confier. Il espérait alors pouvoir être digne de la garder près de lui. Il la caressa quelques instants, sourit en voyant le garçon passer, puis rejoignit sa demeure après avoir donner le nécessaire à l‘ânesse pour qu‘elle passe tranquillement la nuit. C’est d’ailleurs une fois rentré qu’il s’installa confortablement pour prendre connaissance des écrits qui lui étaient adressés.

Bien des banalités dans cette missive, mais deux ou trois choses retinrent son attention. La fouleuse souhaitait que sa première sortie de passe sans trop d’encombres, d’où l’ânesse. Cette dernière voyait l’histoire de son nom dévoilé, le blondinet pourrait donc raconter ceci à Samuel qui semblait réellement vouloir connaitre le pourquoi de cette nomination.
Il eut tout de même un sourire qui s’afficha dans le creux des lèvres. Interdiction de la rebaptiser Faustynn ? Pourquoi donc cette bêtise lui serait venue à l’esprit ? … et puis loin de lui l’idée de vouloir se prendre des coups de sabots dans l’arrière-train.
Soupirant longuement, il regarda un court instant le plafond, se demandant bien vers quelle destination il se rendrait, ou même celle dans laquelle son amie se dirigeait. Il avait encore quelques jours de réflexion, mais il savait qu’ils passeraient rapidement.
Alors en attendant, il replia soigneusement le vélin qu’il rangea dans un tiroir donc il était le seul à détenir la clef, puis retourna à ses occupations.

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Landyves
Des jours déjà qu’Yves avait fui, oui, fui.
La nomination de la nouvelle bourgmestre avait tranché, elle avait révélé qu’elle était finalement incompétente dans ce domaine, quelle n’en faisait qu’à sa tête, qu’elle n’était pas loin d’être considérée comme traître au Languedoc. Le blondinet, lui, riait jaune, et n’avait pu que voir ailleurs si l’herbe était plus verte.
L’ânesse de Faustynn toujours en sa possession, accompagné de Samuel et de la nourrice de ce dernier, Yves sillonnait donc tranquillement les routes du comté.
Il avait retrouvé la fouleuse à Carcassonne, mais fidèle à elle-même, celle-ci s’était montrée particulièrement énervante, si bien que le benêt avait fini par l’envoyer paître, agacé de l’entendre sans cesse lui donner des directives. Il n’était après tout pas son fils, et s’il aspirait à la solitude, c’était lui que cela regardait.

Enfin, il avait fait une promesse à Mounia, qu’il n’avait pas encore tenu: lui écrire.
Il n’en avait pas encore vraiment remarqué l’utilité, mais alors qu’il était en ville pour la journée, il se décidait enfin à sortir un parchemin vierge et son nécessaire à écriture, pour lui laisser un message, celui-ci s’imposant naturellement alors que l’annonce de la mort de la grand-mère du jeune Firmin avait était transmise au blondinet.


Citation:
Chère Mounia,

Des jours que j’ai quitté cette ville morte, des jours que tu es sans nouvelle de moi.
Je suis aujourd’hui même à Nîmes, pour y sceller ma porte d’entrée. Je risque de quitter l’endroit pendant une très longue période, et je ne vends pas la maison, n’ayant pas encore trouvé l’endroit qui me fera franchir le pas.

J’ai revu Faustynn, il y a quelques jours de cela. Je crois être quelque peu en froid avec elle, preuve qu’elle se porte au moins aussi bien que moi, mais comme son anniversaire approche, je tenterai une réconciliation à ce moment là.

Bref, j’ai été jusqu’à Castelnaudary et maintenant que j’ai les ressources nécessaires pour la suite de mon voyage, je pense remonter un peu au Nord.
J’ai appris que la grand-mère de Firmin avait quitté notre monde, je t’adresse donc mes sincères condoléances et t’invite à m’écrire si jamais tu as besoin de te confier. Nos pigeons retrouvent facilement nos traces.

C’est ainsi que s’achève cette missive, je t’écrirai sans doute plus longuement par la suite.
Toutes mes pensées t’accompagnent. Sois forte.

Avec toute mon amitié,
Le blondinet.


Voilà, c’était tout. Le gamin qu’avait employé Faustynn pour une course fut rapidement retrouvé par le cadet de la GE qui lui remit alors le pli qui était adressé à Mounia, ainsi que quelques écus qu‘il pourrait utiliser à sa guise.

Tout tombait sur le coin du nez des anciens conseillers municipaux les plus attachés à leurs rôles. Tous jetés comme des malpropres, touts jetés sans un seul remerciement, tous passant pour des blaireaux et des incompétents. Pauvre Nîmes. Il fallait effectivement mieux partir que de voir cette ville devenir une ruine …

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