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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

---fromFRSavanahh
Sana sourit … tout comme son amie elle se sent soulagée par les propos de la Succube, qui n’est nullement prise au dépourvu par leurs remarques et leurs questions.

Si leur propre sécurité est assurée, peu importe la manière en définitive ! Elles pourront se consacrer à leur tâche sans arrières pensées, pour le bonheur exclusif des clients, et sans aucune crainte risquant de compromettre la qualité de leur travail.

Elle en veut un très court instant à son amie de se débarrasser ainsi du sujet de l’amour entre femmes, et de l’obliger, en quelque sorte, à donner son avis sans avoir pu y réfléchir un peu plus... surtout qu'il est vrai qu'elle n'avait pas pensé que la Succube puisse lui poser ce genre de questions.


Elle se souvient alors des charmantes étreintes avec les filles de son âge, sur l’île de son enfance. Des étreintes en général purement amicales, mais qui ont quelquefois dérivé vers des sentiments plus profonds, des gestes plus précis, plus sensuels.

En définitive, elle n’a, elle non plus, pas énormément d’expérience en ce domaine, mais elle n’éprouve aucune honte à se sentir caressée par une autre femme, ni à lui rendre ce plaisir.

Sana reprend le mot utilisé par la Succube, et aussi par Bella.


Coutumière ? Le terme est un peu fort, mais je ne suis pas une débutante, et je me plie volontiers à tous les caprices, si la personne est avenante. Qu’importe pour moi son âge, son sexe, ou ses origines !


Elle jette une œillade amusée en direction de la Succube.


Vous connaitriez déjà des personnes intéressées ? Des personnes présentes ici pour le moment ?


Sana sourit largement et fait une courte pause.


Puis reprend en hochant la tête.

En ce qui concerne le bar, j’accepterais volontiers de m’en occuper lorsque je serai disponible pour cette tâche. Mes cocktails exotiques feront fureur, j’en suis persuadée. D’ailleurs Bella est une excellente élève, je lui ai confié la plupart de mes recettes, qui ne sont d’ailleurs pas secrètes. Nous pourrons nous relayer et nous assister au bar, en fonction de nos occupations. N’est ce pas ma Bella ?

Voilà, je crois que nous avons épuisé tous les sujets, non ?


A cet instant une silhouette décidée, vêtue entièrement de noir, pénètre dans l’établissement, attirant l’attention générale.
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{chloe_la_douce}
Chloé, en retrait, ne perd pas une miette de la conversation, notant mentalement les bases de son futur travail.
Trouver un herboriste semble une priorité.
Ramasser des simples dans les ordures de la cour, ça semble improbable.

L'ambiance est douce, entre femmes qui se comprennent à demi-mots et visiblement s'apprécient déjà.
Discours léger ou provocation amicale.
Visiblement, la Succube a eu les mêmes interrogations qu'elle en voyant les 2 jeunes femmes se tenir ainsi la main.

Pourtant quelque chose l'ennuie.
Elle frissonne malgré la chaleur de la pièce.

Est-ce un gémissement qu'elle perçoit à la limite de l'audible ?
Est-ce un cri d'agonie ?
La cour est leur environnement
Il ne faut pas baisser la vigilance.
Elle en connait les dangers.

Comme pour lui rappeler ce principe, la porte s'ouvre et un homme entre, rompant sans ambages l'harmonie de la pièce.
Son instinct lui crie que les ennuis sont en vue.
Malgré ça, elle se lève et s'avance.


- Messire, bien le bonsoir.
En quoi puis-je vous être utile ?
Comme vous le voyez, la maison n'est pas encore ouverte, vous êtes en avance...


Un frisson désagréable lui remonte le long du dos.
Un de ceux qui dit que le danger est proche.
S'efforçant de ne rien montrer, elle fait un grand sourire franc à l'inconnu caché dans les plis de sa capuche, se redresse pour paraitre plus assurée qu'elle ne l'est et attend, espérant que les ouvriers présents autour d'elles leur porteraient secours en cas de nécessité.

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Lyhra
La hardiesse de la question la fit sourire.

Si elle était femme à hommes, elle se souvenait pourtant avec émoi des instant passés avec Anaïs et cette femme orientale qui se faisait appeler l’Egyptienne.
Quand la possession d’un homme fouettait les sangs et laissait au matin votre corps rompu, les caresses d’une femme éveillait en douceur un plaisir langoureux.


Venez donc un soir me faire goûter un de vos mélanges, nous en parlerons plus longuement…

Invitation voilée à une question qui l’était moins.
C’était une maison de plaisirs, du moins cela allait le devenir et aucunes d’elles n’étaient des moniales !
Les trois femmes s’étaient donc entendues sur un arrangement profitable à toutes sous les yeux d’une Chloé attentive et d’une Miette aux moustaches de lait.
Les connaissances médicinales de Bella étaient un atout appréciable. Il n’y aurait pas besoin de faire venir à demeure un de ces charlatans qui couraient les rues et dont les pratiques étaient souvent douteuses. Sans parler des indiscrétions qu’ils pourraient faire.

Certes elles ne s’étaient pas encore engagées sur un partage des gains mais cette discutions viendrait en son temps au bout d’un mois si bonne entente il y avait.
Cinquante pour cent était un prix habituellement pratiqué pour une débutante dans le métier, si les filles avaient de l’expérience, il en était autrement et pour peu que la fille en question soit particulièrement âpre aux gains, il n’était pas rare qu’elle obtienne un pourcentage avantageux surtout si les hommes la réclamait.


Maintenant je vous laisse vous familiariser avec l’endroit, je dois avoir une petite conversation avec cette jeune dem…

Elles tournèrent toutes la tête en direction de la porte qu’un homme avait poussée sans ménagement, interrompant le mouvement qu’elle faisait pour prendre congé.
C’est Chloé qui se porta à la rencontre du visiteur et la Succube notant une légère tension dans sa voix, se dirigea également vers lui, priant pour qu’il ne soit un envoyé de Shadar.


Miette, va m’attendre là haut dans ma chambre, la dernière porte au fond du couloir. Je te rejoins vite, promis.
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---fromFRSans-Visage
Sans-Visage n’eut pas le temps de compter jusqu'à deux avant de voir les têtes des occupants du bordel se tourner dans sa direction. Eclatant d’un rire quelque peu sadique qu'il essaya de contenir, l’ombre mouvante pris le temps de parcourir la grande salle des yeux.
Le propriétaire avait du goût, même si les finitions n’étaient pas encore terminées, on pouvait déjà sentir que l’accueil ici, allait être agréable… pour la vue. Cet endroit allait être parfait restait à savoir maintenant si la maîtresse de maison allait accepter sa requête.
Après avoir balayé l’ensemble de la pièce du regard, Sans-Visage envisagea le petit groupe de femmes sans bouger. Il ne lui fallut pas longtemps pour voir apparaître un sourire sur son visage partiellement caché. Faisant un pas pour se sortir de l’entrée, il se retrouva rapidement face à une jeune fille dont l’âge devait avoir d’égal que sa frêle silhouette. La toisant un laps de temps, celui qu’on nommait Sans-Visage d’une voix froide et charismatique lui répondit.


Effectivement, je constate que vous êtes encore en travaux mais je ne viens pas pour le plaisir de goûter à la chair mais seulement pour m’entretenir avec le propriétaire. Peut-être pourriez-vous éclairer ma lanterne jeune fille...

Sans-Visage avança d'un pas, son épais manteau et sa cape épousaient parfaitement ses mouvements. A en voir la facture, l'ombre ne devait pas être sans argent, de plus, sa voix aurait pu passer pour celle d'un prince s'il n'avait pas eu cet accoutrement si mystérieux et qui laisse pressentir un étrange présage… peut-être s’agissait-il simplement d’une couverture qui derrière cachait un sang bleuté, mais pour le savoir, encore fallait-il le demander.
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{chloe_la_douce}
Chloé n'aimait guère les masques.
Elle estimait qu'il fallait assumer ses actes, mais dans un tel endroit, elle pouvait toutefois les comprendre.
L'inconnu la toisait, évaluant peut être ses éventuels talents horizontaux.
Elle se redressa de toute sa hauteur, offrant reliefs et courbes aux yeux cachés.
Autant s'y habituer tout de suite.
Même si son rôle n'était pas de satisfaire les clients, elle aurait certainement à leur ouvrir l'appétit.
La voix qui lui répondit était curieusement agréable.
Mélodieuse et distinguée.
Aussi répondit-elle avec un sourire et en s'inclinant légèrement.


- En ce cas...
Veuillez vous donner la peine d'entrer et de vous installer.
"La" propriétaire termine un entretien et sera à votre disposition dès que possible.
Puis-je vous proposer de boire quelque chose en attendant ?


Petit signe vers La Succube qui négociait avec Miette.
Elle se tourne et indique de la main une table inoccupée à proximité du bar et à l'abri des éclaboussures de chaux.

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---fromFRSans-Visage
Sans-Visage considéra son interlocutrice avec attention. La propriétaire, car il s’agissait d’une femme, comme la jeune fille l'avait elle-même avouée, allait bientôt venir. Sourire amusé en voyant la fillette prendre une posture afin de dévoiler ses attributs, l’ombre n’y répondit pas. Il n’était pas ici pour cela et avait depuis longtemps jeté son dévolu sur les femmes de caractère et de race. Ne dévoilant pas son jeu de suite à ce sujet et étant bon joueur de cartes, il conserva tout son sérieux gardant pour le coup quelques atouts dans sa manche...

Un verre ? J’accepte volontiers. Un petit Chianti Classico di Machiavelli si vous avez…

L’accent était italien ou du moins celui d’une personne qui le parlait fort bien. S’avançant en direction de la table où la jeune fille lui avait prié de s’installer, Sans-Visage sur un ton amusé ajouta.

Cet empourpré seul suffira, aucun besoin d’y ajouter une substance illicite.

En fait, cette information était claire comme de l'eau de roche. Sans-Visage connaissait les pratiques mises en œuvre dans les bordels pour appâter le client dans le but de lui vider « ses » bourses. Il n’était pas venu pour cela ce soir et espérait simplement le faire comprendre.
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Lyhra
LA propriétaire Messire. « LA… »

Elle s’était rapidement approchée, souriante, la méprise était commune.
L’on associait le pouvoir à qui portait des braies !
Et il était à vrai dire peu courant qu’une femme en posséda une parcelle, de pouvoir et non de braies, vous aurez vous-même fait le rapprochement…

Quelques pas de plus et la Succube fut à sa hauteur, tentant d’apercevoir les traits de son visage, une broderie sur le manteau qui était sobre et confectionné de bon drap, la chevalière qui ornerait l’un de ses doigts, enfin, n’importe quel indice qui eut pu la renseigner sur l’identité du visiteur. Ou sur ses intentions.


En tous cas, il l’avait clairement annoncé, ce n’était pas un client. Chloé l’avait installé à distance suffisante pour que l’entretien reste discret et elle s’affairait à préparer une coupe.


Un verre de ce que tu voudras pour moi Chloé je t’en prie, je vais accompagner Monsieur...

Que voulait-il cet homme si bien caché par son mantel à capuchon ?

Elle le lui demanda, d’une voix chaude et basse, retrouvant d’instinct le ton de voix qu’elle employait pour inviter un homme à se détendre… son bureau n’était pas disponible puisqu’elle y avait envoyé la Miette l’attendre, mais ils seraient tout aussi bien ici.


Je vous écoute...
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---fromFRSans-Visage
Sans-Visage dans cette tenue ne laissait paraître presque aucun indice susceptible de donner une piste sur son identité. Sa voix peut-être aurait pu donner une indication digne de ce nom mais encore fallait-il côtoyer le dessous de ce costume dans la vie de tous les jours. Des gants assortis à son accoutrement empêchaient de distinguer ses mains qu’il savait élément traite. Les femmes mémorisaient souvent les mains des hommes et pas seulement la sensation d’une caresse sur une descente de rein, la vue de doigts long effilés ou d'une main charnue restaient dans une mémoire comme le visage du tueur d'une personne aimée. C’est pour cette raison que Ss.V gardait toujours ses gants de cuir.

Inclinant légèrement la tête en guise de salutations, Sans-Visage dévisagea la maîtresse de maison.


Je sais que vous vous posez de nombreuses questions et elles devraient en grande partie, trouver réponse ce soir. Mais tout d’abord, permettez-moi de vous présenter mes plus vives félicitations pour votre établissement, du très bon goût sans arrières pensés aucune…

Petit sourire en coin, Sans-Visage jeta un coup d’œil vers le comptoir afin de repérer la jeune fille qui préparait les boissons. Survivre aussi longtemps dans le monde qu’il côtoyait ne pouvait se faire sans une prudence de tous les instants et après plus de vingt années, cet instinct était devenu un simple automatisme dont il n’avait même plus conscience comme le fait de toujours repérer une autre porte de celle qu’il avait emprunté dans le cas d’envisager une sortie si une fuite précipitée devait avoir lieu.

Sortant d’un repli de son long manteau noir deux dés qu’il posa sur la table, il fixa d’un regard qui semblait bleuté la dite propriétaire à l’air sulfureux et aux compétences… qu’il imaginait amplement puis les prenant les jeta d’un bref mouvement de poignet.

La première question que vous devez vous poser est de savoir qui je suis exactement. En bonne gérante que vous êtes, vous aimez sûrement mettre un nom sur les choses qui vous entourent, les qualifier pour mieux les appréhender. Une chose est certaine, mon nom ne vous dira pas grand chose, peut-être l’aurez-vous entendu dans le bruissement d’une rumeur mais j’imagine que non… Cela n’a en soit pas d’importance.

Pour vous mon nom sera Sans-Visage.


Il regarde le résultat des dés semblant satisfait puis reprend sa tirade.



La seconde question, d’ailleurs liée à la première, est de savoir ce que je vous veux exactement. Je vais y répondre avec plus de précision. Depuis que je suis revenu à Paris, mon dernier séjour remontant à plusieurs années, j’ai constaté quelques nombreux changements dans ce qu’on appelait à l’époque la belle cité. Le tout Paris paix à son âme est devenu un endroit trop surveillé ou la suspicion et les bruits qui courent sont une doctrine. La cité n’est plus le lieu idéal pour discuter affaires à l’abri des regards indiscrets. Vous connaissez Paris depuis longtemps je présume et vous serez de mon avis, l’ordre des choses change. Et je crois que vous devriez considérer ma proposition. Elle est relativement simple. Il me faudrait un endroit distingué dans plusieurs jours et calme afin de traiter avec une personne d’affaires privées... Une chambre serait un endroit parfait et j’imagine volontiers qu’une de vos suites fera particulièrement mon bonheur. En partie parce que vous avez du goût pour les belles choses mais aussi parce que votre établissement est loin de tous ces inconvénients qu’on trouve de l’autre côté des remparts.

L’homme s’arrêta et rejeta ses dés attendant le résultat qu’ils allaient dévoiler. Une sorte d’amusement comme celui que pouvait avoir un enfant aux jeux semblait l’animer.



Bien entendu vous devez vous demander ce que vous gagnez dans cette histoire et c’est tout à votre honneur. Un service de ce type s’accompagne bien entendu d’une rémunération pécuniaire et votre prix sera le mien.
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{chloe_la_douce}
Du vin italien ! Rien que ça.
Elle va trouver ça où ?
La cave n'est pas encore remplie.
Le bougnat a du se perdre dans les ruelles de Paris.

Elle s'agenouille derrière le bar, pour fouiller les quelques bouteilles stockées.
Vin blanc liquoreux, cognac fort, elle finit par trouver une bouteille poussiéreuse à souhait portant une étiquette rendue illisible par le temps.

Elle souffle, difficile de déchiffrer.
C'est écrit en étranger, c'est tout ce qu'elle peut dire.
Le bouchon de liège est scellé.
Machinalement, elle prend un couteau pour faire sauter la cire elle attrape un verre et retourne vers la table.

La discussion semble aller bon train.
La mise du bonhomme n'est pas engageante, mais finalement son affaire est banale.
Chloé se demande en souriant pourquoi les gens qui souhaitent la discrétion sortent toujours habillés comme si c'était carnaval.

Elle dépose le verre devant leur hôte et y verse un liquide rubis.
Ca n'est probablement pas le bon vin, mais il dégage un arôme subtil et riche et sa robe est belle.
Elle s'accorde parfaitement avec la peinture des murs.

Son office terminé, elle hésite, puis finalement reste debout, derrière le fauteuil de la Succube.
Elle espère juste qu'il n'a pas remarqué qu'elle a gardé le petite coutelas au creux de sa main.
Arme dérisoire certes, mais on ne sait jamais.

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Lyhra
Le vin d’abord légèrement âpre donnait ensuite toute sa mesure. Chloé sans le savoir avait du exhumer une excellente bouteille et la Succube y trempa lentement les lèvres après avoir remercié ce … « Sans-Visage » des compliments sur son établissement.
Elle sirota quelques gorgées en prenant tout son temps, la requête méritait réflexion.

Qu’il fasse grand mystère de son identité, de son nom, de ses affaires ne la dérangeait aucunement, il aurait pu être le Duc de Guise en goguette cela lui était parfaitement égal, elle en aurait été juste flattée.
Dans le genre de commerce qu’elle tenait, cela allait de soi. Un bordel n’aurait pas tenu longtemps si les noms des hommes ou des femmes en quête de discrétion qui s’y retrouvaient étaient étalés en place publique.
Oh bien sur certains noms circulaient, les rumeurs allaient bon train et enflammaient les imaginations. Les gens aimaient causer… Pas elle.


Peu importe votre nom, je puis vous assurer qu’il n’a aucune importance en ce qui me concerne. Un silence. Une autre gorgée. Le temps de choisir ses mots afin de ne pas le contrarier tout en restant ferme.

En revanche, il me faut juste m’assurer que vos… affaires ne m’attirent aucun ennui ni mauvaises gens.
Pas mauvaises gens, elles entendait les soldats du guet, les gens d’Armes, Prévôt, et tout cette foutue clique qui s’ingéniait à vous ponctionner sans compter et à s’accorder gratuitement la jouissance des lieux par-dessus le marché. Une sale bande de malpropres qu’elle détestait.

Si vous pouvez me l’assurer, notre plus belle chambre sera à votre disposition pour le temps qu’il vous conviendra, Chloé s’assurera qu’elle soit prête.
Personne ne viendra vous déranger je m’en porte garante.

Un apport d’argent sera le bienvenu et si ce mystérieux inconnu est satisfait, il reviendra… tout comme il se pourrait qu’il glisse l’adresse à certaines de ses connaissances qui en auraient l’utilité et les moyens… une excellente opération en somme si l’homme n’était pas un éventreur en puissance et qu’il ne faille ensuite nettoyer derrière lui.

Pour le paiement…

Subtilisant habilement les dés qu’il utilisait depuis le début de leur conversation, elle les jeta sur la table face à lui.

Le cinq sortit en premier, puis le dessin d’un masque.


500 écus par jour.
Je vous laisse estimer la valeur du second dé…
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---fromFRSans-Visage
Sans-Visage suivant du regard la jeune fille apportant les deux verres resta muet un instant, le temps pour lui d’écouter attentivement la réaction de la maîtresse des lieux. Le verre à la main, il but ensuite une gorgée après avoir pris soin d’admirer la robe grenat de ce cru qui de couleur ne pouvait être de la famille Machiavel. Malgré ce détail, ne cachant pas son sourire il fut surpris de reconnaître un Dievole qu’il n’avait pas goûté depuis fort longtemps.

Ce Novecento est magnifique. Un arôme intense à l’arrière goût de cassis raffiné, vous disposez ma dame d’un trésor qui je suis certain ne figure même pas dans les antichambres du Roy de France. Je suis honoré de ce présent.

Malgré le fait qu’il avait dévoilé ses compétences dans l’art des vins il avait aussi ouvertement montré qu’il ne s’agissait pas de ce qu’il avait commandé. Au fond il s’en moquait, il n’était pas ici pour se rafraîchir le palais et c’est très rapidement qu’il fixa son regard qui dans un laps de lumière semblait bleuté sur le résultat des dés. Sourire en coin en apercevant le 5 et le Ss.V, il essaya d’apaiser les craintes de la Succube, il n’était pas question de lui dévoiler qui allait se retrouver dans la chambre et comment les choses allaient se conclure.

Il se peut que je ne sois pas toujours très explicite. Une fâcheuse tendance au secret dont je cherche à me débarrasser. Mais vous savez ce que l’on dit, chasser le naturel…

Léger ricanement comme content de sa plaisanterie, le mystérieux inconnu continua.

Il n’y aura aucun souci en ce qui concerne la suite des évènements, vous continuerez votre affaire avec en plus 500 écus dans vos caisses et sans doute du linge de lit victime de passion à changer.

Sans-Visage marqua une nouvelle pause, humidifiant son gosier d’une nouvelle rasade de vin.

La valeur du second dé ?
Et bien… une rose pour vous, devra vous satisfaire car unique… blanche de couleur de celui qui la porte par amour mais aussi par haine. Un présent inestimable pour celle qui sait l’apprécier.


Enigmatique était sa dernière intervention. Qu’avait cette rose de si particulier pour être ainsi mentionnée telle une relique ?

Si vous êtes d’accord nous partirons donc sur une prochaine correspondance par lettre où figurera un mot code que devront mentionner les deux personnes à visage découvert qui profiteront du lieu. Vous recevrez 250 écus par avance en gage de ma sincérité puis le reste avec le "supplément" une fois le matin annoncé.
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Lyhra
La Rose Blanche...

Elle regarda son mystérieux visiteur avec un intérêt accru. Cela lui disait bien quelque chose oui. Mais probablement que ça n’avait aucun rapport avec lui ni avec les affaires qui l’amenait en ce lieu. Probablement pas. Mais quand même... surprenant d’entendre à nouveau ce nom là. C’était celui d’un homme, il y avait de cela fort longtemps, qu’elle avait surpris en galante compagnie, à la salle des ablutions de l’annexe. Elle se souvint très précisément du tatouage qu'il portait à hauteur du coeur...

J’ai vu un homme autrefois, qui se faisait appeler ainsi, il portait gravée sous son sein gauche une rose blanche d’où coulait une larme de sang. Vous venez de m’y faire penser...

Mais non. Elle secoua nerveusement la tête, cela relevait d’une pure coïncidence. Lui offrir une rose était geste de galanterie, voilà tout. Il aimait faire mystère de tout visiblement.

Nous sommes donc d’accord. je m’en remets à vous pour que vos affaires ne me nuisent et faites moi confiance pour le reste.
500 écus par jour ainsi qu’une rose blanche.
Un mot code que devront me donner ces personnes.
Avez vous un désir quelconque concernant la chambre ? Chloé qui est là fera merveille j’en suis certaine si vous souhaitez vin ou mets délicats à disposition, fleurs peut être ? ou quoi que vous puissiez souhaiter, n’hésitez pas...

Dernière gorgée du nectar pourpre qui lui tournait déjà la tête.

Je vous laisse régler les détails ensemble et vous prie de m’excuser, une affaire maintes fois remise et qui ne peut attendre plus longtemps.
Je suis ravie Sans-Visage, j’espère que vous le serez de même.
Peut être nous reverrons nous...

Petite inclinaison de la tête assortie d’un clin d’oeil et la Rousse fait volter les volants de sa robe en direction des grands escaliers. La Miette et elle vont avoir fort à faire...
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{chloe_la_douce}
Tourbillon de volants, étincelle rousse et la voilà partie en la laissant seule face au visiteur.
Sourire timide de Chloé qui s'empresse de s'assoir sur le siège vacant.
Impression curieuse, comme lorsque, petite fille, elle s'amusait à emprunter la robe de sa mère.
Mais elle n'est plus une enfant, et elle a du travail.


- Parfait Messire.
Il y a une grande suite encore à aménager là haut. Elle est au deuxième étage et occupe la moitié de la maison. Elle comprend un petit salon, une grande chambre et un petit cabinet pouvant aussi bien servir pour la toilette que pour y ranger des vêtements. Les fenêtres donnent sur la cour. Endroit sans passage et le mur en face n'a pas d'ouverture. De toutes façons, j'ai l'impression que c'est une baraque vide.
La discrétion y sera donc parfaitement assurée. J'ajoute qu'il existe 2 escaliers pour arriver là haut. Le grand que vous voyez dans cette salle, et un plus discret, normalement prévu pour les domestiques.
Désirez vous la voir de vous même ?
Autrement, je dois la faire emménager, donc, le plus simple sera de m'indiquer directement ce que je dois commander. Elle est vide pour le moment, autant l'arranger directement à votre convenance.


Attendant la réponse, elle remplit à nouveau le verre de son hôte bien qu'il y ai à peine touché.
Tournant la tête, elle fait un petit signe aux jeunes femmes restées à leur table.
Il faudra aussi qu'elle leur fasse visiter leurs chambres.
Du coin de l'oeil, elle aperçoit un jeune garçon qui franchit le seuil, mais il a l'air de savoir où il va celui là.
Mentalement, elle pense : engager un portier ...

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---fromFRAnabella
Bella et Sana approuvent les dernières paroles de la Succube... et commencent à regarder plus attentivement les lieux...

La Succube rejoint l'homme vêtu de noir, qui a été accueilli par Chloé... Un discution ou une négociation semble s'installer entre eux deux... Chloé s'occupe derrière le bar à trouver les boissons...

Et les deux jeunes femmes les laissent faire préférant être très discrètes, le maître mot dans leur art.... la discrétion... même si cela paraît étrange, elle ne diront rien et ne demanderont rien... pas de commérages, c'est pas leur genre...

Et elles engagent toutes les 2 une conversation entre elles partageant leur point de vue sur leurs fonctions...

Bella, non seulement, va exercer son art de séduction, mais aussi sa passion pour les plantes... et puis avec son amie de toujours, aussi...

Sana, elle, son art de plaire et sa connaissance en douceurs sucrées et elle va partager cela encore plus avec son amie...

Elles sourient toutes les 2, la misère et les jours difficiles, surtout à l'approche de l'hiver semblent loin... tout du moins pour le moment...

Chloé leur fait signe à un moment donné et Bella lui rend ce signe en souriant pour bien lui faire comprendre que rien ne presse et qu'elles comprennent...

Bella se tourne vers Sana en souriant :


Tout cela semble démarrer sous de bons auspices, non ?
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Entre mes bras, un baiser est une gourmandise sucrée qui ne fait pas grossir...
Lyhra
Cinq cents écus et une rose blanche…

La Succube grimpa les escaliers pour regagner sa chambre en songeant que tout ceci augurait de bien bonnes choses. Un premier client en quelque sorte, premiers gains attendus, deux et peut être trois belles jeunes femmes engagées, une Chloé parfaite en tout point et la Miette qui l’attendait là haut.
Ce qu’elle avait enduré après l’effondrement du Liquoré se diluait peu à peu pour ne laisser place qu’à un demain plein de promesses. C’était mérité, elle en avait bavé pour en arriver ici. Oui, c’était justice.

Elle franchit le seuil, avisa boucle d’or assise près du feu à se chauffer les menottes qu’elle agitait au gré des flammes comme pour saluer quelques farfadets dessinés par le feu, referma soigneusement la porte derrière elle et mit le loquet. Personne n’entrerait ni ne sortirait avant que les « zolies sozes » ramenées par la Miette ne soit enfermées dans un coffret neuf, verrouillé et bien caché.

Elle retrouva la boite en fer pleine de gâteaux à l’orange et la lui tendit.


Tiens, ils viennent du Chat Rouge. La cuisinière est une vraie harpie mais elle s’y entend en pâtisserie. On dit que le Roy envoie chaque semaine un lieutenant de confiance en faire provision et qu’il en dévore trois avant même de sortir de sa couche.

Elle même en prit un qu’elle grignota avec soupir de contentement.

Jeune demoiselle nous avons des affaires à traiter toi et moi. Cette fois nous sommes seules, la porte est bouclée.
Alors ? ! As tu trouvé mes merveilles ? As tu bien ramené tout ce qui brillait ?
Fais voir je n’en puis plus ! Montres !

Fébrile, la Succube l’était. Ce pactole était l’assurance de pouvoir payer Daimones et son Maître et de lancer son commerce dans les meilleures conditions. Qu’elle soit suspendue aux gestes d’un modèle réduit de blondinette ne la gênait aucunement.

Aux Miracles rien n’était écrit d’avance et les bizarreries courraient les ruelles...

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