La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

Avant qu'il aie pu rejoindre Nérée Batiste fut rattraper par la maîtresse des lieux qui en quelque mot discret lui expliqua que les tarifs étaient plus élevé que ce qu'il pensé et que une nuit de plaisir avec ces creatures de réves coutait un prix royal.
Batiste regarda Nérée qui était absorbé par les flammes de la cheminé, il sentit une petite voie intérieur qui lui interdisait de partir.
Il se retourna vers son interlocutrice et lui dit.

Je croit que je vais être obliger de payer.

Batiste sortit de son pantalon une bourse bien garni qu'il avait gagné par les armes et le combat mais il savait que le tarif en fallait la peine vu l'avant goût que l'on lui avait proposer.
Il sortit de sa bourse une belle quantité d'or suffisante pour payer la nuit qu'il offrit à La Succube puis il lui dit.
J'espère que cela suffira pour cette nuit. Et si il n'y a pas d'autre problème j'aimerais retourné voir la ravissante Nérée.

Batiste attendit que la maîtresse acquiesce avant de se déplacer ne voulant pas être une fois encore rattraper, la nuit avancer et il avait encore beaucoup a faire de plus il ne voulait pas que l'on prenne pour un mauvais client

A la bonne heure Messire, vous voici propriétaire d’une nuit de plaisir. Elle fit disparaitre promptement les pièces d’or.

Nérée est à vous mais traitez la bien ajouta t’elle toujours aussi bas.
Ici on respecte les filles. Pas de violence.

Les soldats avaient souvent pour habitude de rudoyer les catins, se croyant au lit comme à la guerre, obligés de forcer le passage à grands coups rudes. Pas de ça ici. Les rustauds devraient trouver ailleurs ou vider leurs vilaines bourses. Mais celui-ci paraissait avoir quelque éducation, et les moyens. Elle le laissa donc rejoindre Nérée et regagna elle-même le bar, reprenant place sur son tabouret après avoir déposé les premiers gains de la soirée dans une cache aménagée près du comptoir, un astucieux système, le tout très discrèment de façon à n’être vue par personne.

Il faudrait que ceux-ci grossissent vite, un jour arriverait où Shadar et son accolyte viendraient chercher le solde du paiement pour les travaux et matériels fournis. Il faudrait aussi négocier l’achat de babatunde. Il restait encore quelques babioles de prix à échanger mais ses plus beaux joyaux avaient été négociés et l’argent obtenu avait fondu comme neige au soleil.

La succube repoussa ses réflexions désagréables, surtout une telle nuit et afficha à nouveau ce sourire radieux. Les clients étaient tous « occupés », elle pouvait espérer un bénéfice correct et la nuit ne faisait que commencer …
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Kobal était arrivé devant la porte de la Rose Pourpre. Depuis que son bateau avait amarré, il avait parcourut les villes et villages alentours, restant plus ou moins longtemps c'était selon l'envie. Il avait ouie dire qu'un nouveau bordel allait ouvrir ses portes et par curiosité et par envie aussi, Kobal voulait être des premiers avnt de reprendre la mer. Quelques coups frappés puis Kobal fut introduit, léger coup d'oeil au portier...qui s'avérer etre une femme ornée d'un serpent ..petit sifflement de celui-ci ...Kobal sourit ..Au passage, il déposa ses armes enfin le peu qu'il avait.

Kobal regarda le lieu raffiné, parfumé aussi, et les charmantes hôtesses. Son regard translucide s'attarda sur une créature diaboliquement excitante, une brune regard de braise qui se trouver près d'une cheminée à contempler les flammes..Kobal s'en pourlècha les babines, celle ci ferait grandement l'affaire pour cette nuit. Il s'approcha de la jeune femme sourire aux lèvres, la diablesse buvait son verre ...

De sa voix rauque, il lui parla:

"Bonsoir ravissante jeune femme, puis je m'asseoir à vos cotés ? J'amerais beaucoup faire plus ample connaissance avec vous "

Au préable, Kobal avait discrétement ouvert son veston pour mettre à son vue une bourse largement remplie d'écus. Il osa prendre la main de la jeune femme et la baisa du bout des lèvres. Son coeur palpita comme un jeune homme, ses yeux se troublèrent devant la vision enchanteresse de la catin. Il voulait entendre sa voix, sentir sa peau contre la sienne , frémir à nouveau ...Il attendit une réponse à sa demande.

Bien que Sana se fusse mise en avant pour charmer le bel apollon, marie en profita pour se joindre à eux.
Elle se trouvait assise à présent entre le bel homme blond occupé par la sensuelle Sana, et le mystérieux encapuchonné.

Bonsoir mes Demoiselles.
Je ne doute pas un instant que votre vénusté me reste en mémoire. Mais je vous en prie, prenez donc place, que souhaiteriez vous ?

Marie profita clairement de la situation et fit signe à Réxane de lui offrir la même coktail des iles qu'a Sana.
Puis s'adressant au bel homme,
Je me suis permise de commander, puisque vous le proposez si galamment,
Un sourire angélique et suave ornait les traits laiteux de la jeune brune aux cheveux courts.
Je mourrais de soif en fait, ,
Marie se mit à rire, sa main doucement se posa sur le bras de l’homme,
Elle réussit à faire un clin d'œil à Rexane, une boisson de plus c'était toujours cela de prit !!!
Mais je vous en pris, voyant l'homme se tourner vers elle,
Ne vous occupez pas de moi, mon amie Sana comme vous le voyez est hautement qualifiée pour vous faire passer le plus exquis des moments, et Marie prit la boisson divine que Rexane s'empressa de lui servir.
Hum un vrai délice merci infiniment, puis négligemment les laissant faire plus ample connaissance, elle se tourna vers l'homme, au visage caché.

Se redressant un peu Marie se rendit compte à la mine de Bella que celle-ci n'appréciait pas outre mesure son client,
Marie connaissait Bella , et elle savait que la belle blonde aimait plutôt la galanterie ,hors l'individu semblait jouer un jeu étrange qui la mit en curiosité, mais qui ne semblait pas enchanter Bella.

Marie se décida,
Messire n'avez vous donc point chaud pour ne pas retirer votre capuche en ce lieu
Je vous promets que l'air y est suffisamment doux pour vous abstenir de votre cape.
Sa voix était lente, claire et chargée de curiosité.
Elle but une gorgée de breuvage, redressa son buste, les mailles espacées dans le fin tissu crème de sa robe laissaient entrevoir les pointes de ses petits seins dressés.
Le rouge de ses lèvres donnait à son visage une couleur de neige. Sana et elle avaient beaucoup ri de leur différence de teint l'une si ambrée l'autre au teint laiteux.
D’un geste machinal, elle posa ses doigts sur ceux de la main gauche de l'homme sur le comptoir;
quand un nouveau client fit son entrée et se dirigea aussitôt vers Nérée assise en attente de son partenaire.
Décidément la soirée commençait bien, Marie espéra que le client de Néree serait de bonne composition. Nérée avait besoin de mettre les choses au point très vite.
Marie savait que la belle brune avait du répondant. Elle allait bien se débrouiller.
Aussi croisant ses jambes, en faisant remonter sa fine robe ajourée sur ses cuisses fines et blanches, elle attendit la réponse de l étrange client en sirotant son verre.

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La liqueur d’un brun mordoré emplit d’un goût sucré l’intérieur de sa bouche et lui fit fermer les yeux de contentement. Petit claquement de langue, deuxième gorgée gourmande, la Succube apprécia à sa juste valeur le choix de Rexane. Celle-ci d’ailleurs officiait avec grâce et célérité derrière le comptoir. Un choix excellent. Elle se fit la réflexion que pour le moment, toutes remplissaient leurs promesses et se félicita une nouvelle fois de leur embauche.

Un cinquième client entra qui sembla se diriger vers Nérée et même jeter son dévolu sur elle alors même qu’elle venait d’être réservée pour la nuit. Pour peu que l’homme soit querelleur et ce serait des ennuis en perspective, elle n’en voulait certes pas, ni cette nuit ni aucune autre.

La rousse ne les lacha pas du regard, attendant de voir comment Nérée allait l’éconduire avec élégance, et si le ton montait elle interviendrait rapidement. Marie ou Sana devrait prendre la relève ou elle-même bien que ses propres tarifs, scandaleusement élevés du temps du Liquoré, seraient proprement ruineux aujourd’hui.
L’homme n’était pas sans charme d’ailleurs … bien qu’il montra ostensiblement une bourse rebondie ce qui était assez grossier mais avait le mérite d’être clair sur ses ressources.

Elle n’avait en fait pas eu le temps d’y vraiment songer… en tant que tenancière pas besoin de payer de sa personne, les filles travaillaient pour elle. Mais elle comptait bien s’offrir la possibilité d’accroitre sa fortune si un client spécial devait un jour se présenter, c’était là belle manière de concilier affaires et agrément.
Seulement… il faudrait qu’il soit vraiment hors du commun ce client… et à tous points de vue.

Pour l'heure, sirotant son verre d'alcool, elle restait aux aguets...
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Soudain une de ses amie vînt m'accoster sur un ton remplit de curiosité.

Messire n'avez vous donc point chaud pour ne pas retirer votre capuche en ce lieu. Je vous promets que l'air y est suffisamment doux pour vous abstenir de votre cape.

Je tournais ma tête dans sa direction et d'un geste lent je retirais mon capuchon en faisant un mouvement de tête pour désemmêler ma longue chevelure blanche avant de me tourner vers les deux catins. J'etudiais avec mes yeux rouges les formes de leurs corps et je les fixais ensuite chacunes leurs tour, me decidant à m'adresser a la premiére qui m'avait accosté.

J'espére que mon petit jeu ne vous a pas offusquez, je souhaitais voir quand vous me demanderiez de retirer mon capuchon mais votre amie a vos côtés semble avoir craqué avant vous.
J'aime bien faire durer les plaisirs car nous avons tout le temps, bien maintenant que vous voyez mon visage, vous sentez vous plus a l'aise?.

Je me delectais a la vu de ses deux belles femmes, j'attendais avec une certaine curiosité la réponse de Bella, n'omettant pas de lancer quelques regards vers la curieuse qui m'avait invité a enlever mon capuchon.

La féline créature, sourire aux lèvres, se pose à ses cotés. Au passage, Girion ne peut s'empêcher de jeter un coup d'œil à ses jambes gracieuses qui semblent ne plus finir, mais qui finalement s'évanouissent à mi cuisse sous la fine maille de sa jupe suggestive.

Sourire encore. Girion vient à se demander si cela fait parti du jeu, ou si elle l'apprécie vraiment.
Les femmes sont toute sa vie, et même s'il a la fâcheuse tendance d'en changer un peu trop fréquemment, l'homme les respecte et les traite toujours au mieux. Aussi est-ce essentiel pour lui de se sentir apprécier par elles.

La voix suave de la métisse le tire de sa réflexion. La belle brune qui tient le comptoir se tient face à eux, souriante. Savanahh demande un cocktail exotique, quant à Girion, son choix se porte sur une coupe d'hypocras. Décision classique peut être, mais ce jus grenat était sa boisson favorite.
Marie, qui était restée discrète jusque là, suit la commande de son amie .

Quelques secondes plus tard, les verres sont posés devant eux. Marie le remercie, et à cette gratitude il répond, amusé :

Mais je vous en prie mademoiselle, j'espère que ce verre sera à votre convenance. Je vous souhaite une agréable soirée, au plaisir d'une rencontre future.

Puis une pensée lui traverse l'esprit, le menant à s'interroger sur l'aspect financier de cette nuit. Il aimerait en effet éviter qu'un client peu révérencieux ne lui enlève la nymphe qui s'est présentée à lui.
Du regard il scrute la salle à la recherche de celui ou celle qui tient cet établissement. Ses yeux s'arrêtent finalement sur une femme rousse à l'autre bout de la pièce, seule, et qui semble superviser les autres filles.

Veuillez m'excuser ma chère, glisse t-il à Savanahh, je dois vous quitter un court instant. Je ne tarderais pas, mais n'hésitez pas à commander autre chose si l'envie vous dit.

Il se hâte donc en direction de cette dame et l'aborde toujours aussi poliment.

Ma Dame, bonsoir. Je ne suis pas familier de votre établissement, bien que cette première visite m'enchante, aussi me demandais-je s'il était possible de m'assurer la très séduisante Savanahh pour la nuit.
L'argent n'est pas un problème pour moi, mon seul soucis serait d'être incommoder durant cette soirée par un client... concurrent si j'ose dire. Serait il donc possible d'accéder à ma requête ?

En attendant la réponse, il se retourne en direction de la belle et, constatant qu'elle l'observe, lui adresse son sourire le plus séducteur.
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Tel est pris qui croyait prendre

Nérée sortit de sa torpeur quand elle entendit le son rauque d'un homme à ses côtés: "faire votre connaissance?!!. La jeune femme leva son regard sur la personne qui se tenait en face d'elle. Le visage cireux, dents blanches, cheveux blanc comme neige et sourire..macaviélique, rien de bien charmant en perspective à moins que ces performances physiques soient extraordinaires il n'avait rien d'attirant dans sa personne.

"Bonsoir Messire et bienvenu à la Rose Pourpre, je suis Nérée - Tentatrice dans ce lieu - tout comme les charmantes jeunes femmes que vous voyez près du bar."

Nérée lui sourit puis le regarda dans les yeux. Celà dura quelques minutes et à cet instant dans son esprit tout devient limpide, elle avait déjà croisé l'homme quelque part mais où donc?? Elle fouilla dans sa mémoire avant de lui poser la question.

"Excusez mon impertinence mais je crois que l'on s'est croisé quelque part, il n'y a pas si longtemps d'ailleurs, je me trompes? Et je dirais même que vous avez été ce jour là assez impoli ...n'est ce pas?"

Elle se redressa de son fauteuil puis se leva lui faisant maintenant face , elle pouvait le sentir, le respirer, et cela lui donna un peu la nausée ..Ce n'est pas qu'il puait mais de lui se dégager une sorte de cruauté, ses pores suintaient le Mal et de cela elle voulait s'en dégager au plus vite..

"Pour l'heure, je suis navrée mais je passes la soirée avec le jeune homme qui se trouve là bas , voyez !!! Je vous en remets donc à mes "amies" qui se chargeront de vous, elles sont d'une beauté extraordinaire et d'une grande variété brune, blonde, à vous de choisir et de vous montrez très généreux.
Je vous souhaite une agréable soirée Messire et au plaisir de se revoir peut etre....."

Elle lui adressa un sourire qui s'éffaça aussi vite une fois qu'elle lui tourna le dos afin d'attendre patiemment devant l'escalier qui ménerait aux chambres et notamment à la sienne.

Un bien bel homme celui-ci, éduqué, douce voix, de la distinction et … nanti de liquidité suffisante d’après ce qu’il en disait.

Vous ne pourriez en être un familier Messire car la Rose Pourpre est ouverte depuis peu, très peu même, vous faites les frais d’une toute première soirée et je suis satisfaite qu’elle semble vous plaire.

Vous êtes un homme de goût, Savanahh est incomparable et vous fera sans nul doute vivre de charmants moments tout à fait exotiques. C’est une authentique fille des Iles, elle vient de loin savez vous… et vous avez de la chance qu’elle soit encore libre ce soir …

A lui, pas besoin de préciser que la violence est à proscrire, il n’a rien d’un butor ni d’un soldat. Certes n’importe qui peut dissimuler les instincts les plus noirs sous un joli sourire et des mains fines aux ongles propres mais elle pense pouvoir s’y fier sans autre avertissement.

Bien sur … cela à un coût mais si comme vous le dites ce n’est pas un problème pour vous, considérez que l’affaire est entendue pour …

Elle se pencha vers lui un petit sourire aux lèvres, sa bouche lui murmurant à l’oreille une somme conséquente.
Sana en rougira de plaisir au matin quand elle aura sa part. Gagnée agréablement à en juger par la fascination qu’elle semblait exercer sur lui …

Il n’en allait pas de même pour Nérée qui cachait difficilement une expression de dégoût. Cela lui fit remonter à la mémoire une discussion qu’elle avait eue avec Xénédra, sans être avide de gains à l’époque, elle avait demandé plus que tout autre souhait à garder le pouvoir de refuser un client, ce que la tenancière avec accepté, faire travailler une fille contre son gré ne mène qu’à des ennuis et Xénédra le savait bien, tout comme elle aujourd’hui. De toute façon Nérée était retenue et le client avait bien payé pour cela. Elle décida d’attendre encore avant de s’en mêler…
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Mulot trottinait dans les ruelles de la Cour, emmitouflé dans ses défroques d'hiver, amoncellement de bouts de tissus trouvés ou volés ça et là de l'autre côté de la Seyne.

Le froid était mordant ce soir là et son petit bedon criait famine, aussi avait-il décidé de se rendre chez la Rousse pour réclamer son dû.

Soufflant dans ses mains rougies par les morsures de l'hiver, il se dirigeait à petit pas vers un quartier qui lui était maintenant familier. Bientôt il fut devant la porte, étonné d'entendre des rires et des cris qui lui faisaient monter le rouge aux joues à l'intérieur.

Hésitant, il poussa la porte, qui par chance était ouverte.

Le gamin pointa son nez à gauche et à droite, essayant d'apercevoir quelqu'un...
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Basilic avait fait les entrées depuis le premier client. Pendant que l'un pénétrait dans la pièce, un autre arrivait et pousser la porte, oubliant la bonne éducation de frapper.

Pendant que le quartier avait été en rénovation. Enfin rénovation d'après ce que Basilic avait vu en arrivant, seule une maison avait été refaite. La bâtisse du bordel. Et à part quelques noirs qui trainaient encore devant les lieux, aucun habitant de la cour n'avait été vus. Et maintenant, ils faisaient comme s'ils étaient chez eux, ouvrant, fermant la porte...

Comme à chaque fois, elle demandait de présenter les armes et de les déposer dans une sorte de vestiaire. Et ensuite, chacun vaquait à ses occupations. Les nouveaux hommes allaient voir les femmes ou alors les femmes faisaient les premiers pas.

Et puis là ce fut trop. Un jeune garçon, pendant que Basilic regardait la pièce où les activités augmentaient, entra. Elle avait du oublier de fermer la porte après le dernier client. On ne l'y reprendrait plus. Elle allait s'en assurer.

Sfsik était redescendu depuis longtemps sur ses épaules et c'est avec 4 yeux émeraudes que le garçon fut dévisagé.

L'endroit n'est pas pour les enfants,
je crains qu'il te faille revenir plus grand.

Sans un mot de plus, elle attendit qu'il fasse demi tour.
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Serpentant en transversal dans la salle, personne ne saurait esquiver son désir de suivre les principes d'une tenue somptueuse...

Mon accent ne me trahit pas, il me dévoile… comme tous les voiles. glissa Mariane

La jolie roussotte venait de la campagne et comme beaucoup de ses semblables. Le père de la fille de joie devait être un homme de peine songea François. Mais le moment n'était point à l'ironie et à la plaisanterie.

François était pris de désir de tout son être. Son corps sentait la sensualité du moment : la chaleur du corps de la belle pressé contre le sien accroissait sa fièvre, la douceur de la peau soyeuse de ses cuisses sous sa main le poussait à la caresse, les tendres agaceries de ses lèvres sur les siennes, de ses doigts sur son visage et sur son torse renforçaient le désir qu'il avait de Mariane.

François, enlaçant sa ravissante compagne d'un soir de sa main libre remonta l'autre main caressant l'intérieur des cuisses fines et musclées, alternant des effleurement du bout des doigts et des caresses plus franches à pleine main. Il sentait que, contrairement aux catins et autres ribaudes ordinaires qui pratiquaient dans les étuves, la douce Mariane réagissait et éprouvait de fortes émotions et sensations.

La Succube allait venir les voir pour prélever son dû. François n'en avait cure sa bourse était fort convenablement garnie et l'argent détourné au détriment du notaire qui l'employait, même s'il lui brûlait les doigts, ne serait pas dépensé avant plusieurs mois, quand bien même François fréquenterait la Rose Pourpre et ses jolies pensionnaires au quotidien. Tout en ducats de Venise, monnaie de Gênes et même d'Amsterdam, sa bourse paraissait inépuisable.

Mariane continuait ses ardentes agaceries, ouvrant le pourpoint de François, qu'elle avait précedemment orné d'une rose pourpre, pressant ses lèvres sur les siennes, contre son menton. S'interrompant pour boire et faire résonner son rire clair, Mariane jouait ainsi avec le désir de François, l'attisant ou l'apaisant légèrement, tirant de lui quelques gémissements réprimés comme un habile troubadour l'eut fait des cordes de sa viole.

François, enfouissant son visage pour embrasser Mariane dans le cou, lui chuchota discrètement,

Continue Mariane, tu me troubles infiniment jolie rousse. Il sera bientôt temps de s'adresser à la Succube mais rien ne presse... sens comme cette fièvre amoureuse me saisit, sens comme tu me tentes.

Et François remonte plus encore la main contre la cuisse de Mariane, là où la peau est plus douce et plus chaude et, prenant la main de Mariane, la pose sur son haut de chausse, tout en haut de sa cuisse.

Sens comme tu fais croître mon ... émotion, jolie catin. murmura-t-il dans un souffle.

François n'avait désormais cure de l'agitation qu'il sentait confusément dans cette grande salle d'apparat qui s'emplissait d'hommes, richement vêtus mais aux manières frustes dont s'occupaient la troupes de ribaudes de la Succube. Mais François était-il aussi différent des autres pipeurs de dez, routiers ou brigands qui peuplaient la Cour des Miracles ? Il avait du mal à penser clairement entre l'ivresse du vin et celle que provoquait le corps de Mariane qui s'offrait à sa convoitise.

La patronne lui apprend qu'il participe sans le savoir à la soirée inaugurale. Qu'importe, les filles étaient somptueuses, le cadre cossu et l'ambiance appelait au bien être. Les clients avaient tout pour être comblés, le bouche à oreille se chargera du reste. Lui même ne manquera pas d'en parler autour de lui si la satisfaction est au rendez vous, ce dont il ne doute pas un instant.

A l'annonce du tarif, Girion sourit. Le montant en aurait fait rougir plus d'un, mais pas lui. Quand quelque chose lui plaît, le jeune homme est peu regardant sur la dépense. Il n'hésite donc pas une seule seconde, sort sa bourse de son mantel, et dépose les pièces d'or sur le comptoir. Soulagé, il remercie la femme.

Mille merci ma Dame, je vais pouvoir me consacrer entièrement à cette soirée qui s'annonce mémorable.
Je souhaiterais d'ailleurs disposer d'une bouteille de votre meilleur hypocras pour la nuit, aussi ai-je pris soin d'ajouter quelques écus pour couvrir ces frais.

Libéré de ce soucis, il retourne auprès de Savanahh, qui termine de siroter son cocktail. Il lui adresse un grand sourire pour lui signifier que tout va pour le mieux et dépose sa main droite sur la sienne.
Second contact entre les deux épidermes.
Échange de regards.
Sourde communication.
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Tel est pris qui croyait prendre

Tandis qu’elle attendait les commandes la jeune femme vit entrer un homme de plus qui se dirigea presque aussitôt vers Nérée. Elle l’observa un instant, ses manières étaient correctes mais la jeune femme avait déjà un contrat pour la nuit, il faudrait que l’homme se rabatte sur une de ses ravissantes compagnes bien qu’il n’y en ait plus beaucoup de disponibles réalisa t-elle subitement, Pour une soirée d’ouverture il y avait beaucoup de clients et bientôt les filles ne seraient plus assez nombreuses, il faudrait que ces messieurs patientent… Bah elle trouverait bien à les occuper au bar !

Là dans ses réflexions le délicieux jeune homme attira son attention en demandant finalement un verre d’hypocras et d’un sourire elle approuva son choix et lui remplit un verre du liquide rouge sang aux effluves enivrantes avant de servir à Marie la même chose que Sana. La jolie catin profitait avec malice de la générosité de l’homme et elle répondit à son clin d’œil en préparant son verre qu’elle vint lui poser en souriant avant que la coquine laisse là le jeune homme pour se tourner vers l’Encapuchonné et lui demander de quitter son capuchon.

A sa grande surprise l’homme s’exécuta de bonne grâce, laissant enfin leurs regards se poser sur les traits de son visage. Des traits jeunes, joliment dessinés si ce n’est que sa peau était d’une pâleur mortelle, laissant encore plus ressortir ses yeux d’un rouge profond, seule touche colorée à ce visage de cire puisque même ses cheveux étaient d’un blancs neigeux, immaculé, bien qu’il n’ait visiblement pas l’age de revêtir une telle chevelure.

Un peu perplexe la brunette le détailla avec stupeur un instant avant de se reprendre et jeter un coup d’œil vers la table où Nérée éconduisait le dernier arrivé, en termes polis certes, mais comment allait réagir l’homme, personne ne pouvait le prédire. Son visage fin se durcit imperceptiblement, ses réflexes en alerte au cas où le besoin d’intervenir se faisait sentir, elle s’assura d’une main de la présence des ses dagues fidèles dans ses bottes. Le contact du fer contre la peau de ses cuisses lui indiqua qu’elles répondaient présentes à l’appel tandis qu’elle espérait ne pas avoir à en faire usage…

Du coin de l’œil elle vit le joli messire se lever, avancer en direction de la Succube et après quelques paroles, faire changer de main une jolie quantité de pièces d’or… Une nuit avec son amie exotique se négociait à prix d’or apparemment mais avec un sourire Rexane était persuadée que le jeune homme en aurait pour son argent.

Toujours un œil protecteur et vigilant sur Nérée, la belle au décolleté plongeant jusqu’au nombril s’activa derrière le bar, replaçant quelques bouteilles sur les étagères et débarrassant avec un sourire le verre vide de devant l’albinos.

- Je vous sert de nouveau la même chose messire ou bien désirez vous autre chose ? Je crois que là vous avez à peine goutter à votre nectar, cette larmiche verte n’a pas même suffit à vous colorer les joues !

Elle lui adressa un clin d’œil brillant et un sourire ravageur, indiquant ainsi qu’elle plaisantait et ne souhaitait nullement qu’il s’en offusque.