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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

Rexanne
Après la nuit infinissable qu’elle venait de passer, première nuit d’activité de la Rose Pourpre et première nuit de service, le petit bout de brunette mettait a profit le répit de la fin de cette fin de matinée et des premières heures après que le soleil ait passé le zénith pour se parer dans un long sommeil ressourçant et réparateur. En début de soirée la Rose ouvrirait de nouveau ses pétales enchanteresses au public, et une nouvelle nuit de plaisir pourrait combler les âmes perdues venus s’échouer en ce lieu.

Profondément endormie aux cotés de Démétria, la petite toujours roulée en boule, la ténébreuse serveuse est sortie doucement de sa léthargie par le baiser délicat et les murmures de sa délicieuse amie métisse. Lentement elle émerge difficilement, ses paupières alourdies par la fatigue encore présente se soulèvent un peu, non sans mal, pour venir poser son regard trouble sur son amie souriante. Elle bafouille, la voix rendue plus grave car encore ensommeillée :


- L’heure de se lever ?... L’est quelle heure ? T’es sure que j’ai dormi plus d’une heure là ?...

Voix pâteuse, elle lève un instant la tête de son coussin de plumes avant de l’y laisser retomber mollement, résignée. Dur le réveil… Finalement elle se secoue un peu et s’étire autant que possible, tendant les bras au dessus de sa tête et se raidissant jusqu’aux orteils. Un long bâillement lui échappe puis après un sourire à Sana elle bondit de la couche en rejettent les couvertures, puis, les pieds nus sur le plancher, elle sourit en regardant Dem dormir encore tranquillement et réarrange la couverture sur elle par quelques gestes protecteurs. Elle se faufile rapidement dans une robe noire longue mais fendue et taillée près du corps avec une large échancrure sur sa poitrine rebondie puis jette un regard à la tenue de son amie tout en enfilant ses bottes et en y glissant amoureusement ses lames tranchantes. La fille des îles est joliment vêtue, de façon simple mais élégante, par contre Rexane ne met pas longtemps a tomber en arrêt devant les boucles échevelées de sa charmante amie.

Sourire moqueur, soudainement elle comprend pourquoi on vient la réveiller, mais ne prononce pas un mot, pour ne pas réveiller la petite rousse endormie. Elle se saisit de son gros peigne et de quelques pinces puis faut signe a Sana de sortir, se coiffer toutes les deux dans la chambre paradisiaque de son amie sera plus approprié, elles pourront discuter et rire sans déranger personne. Elle pousse le battant de la porte pour sortir sur le couloir et une odeur infâme et tenace assaille ses narines. Dieu quelle puanteur ! Elle espère que ce n’est pas la dernière création de Bella, en matière de parfum on fait mieux ! Regard pressant a Sana, vite s’enfermer dans sa chambre et échapper a cette ignominie !
---fromFRSavanahh

Les deux amies échangent une amusante grimace de dégoût. L’odeur qui les assaille est une véritable infection, alors que d’habitude le couloir est embaumé d’agréables effluves de parfum, de maquillage ou d’encens s’échappant des chambres des filles et imprégnant subtilement tout l’étage.

Sana plisse le nez, et sourit à la brunette, qui transporte sous son bras tout son petit nécessaire de coiffure.

Quelqu’un a du renverser son pot de chambre, mais je n’ai pas le courage de mener une enquête. Viens, sauvons nous dans ma chambre sinon on va mourir asphyxiées.

Elles y pénètrent en riant, et Savanahh s’empresse d’ouvrir toute grande la fenêtre donnant sur la rue, permettant aux rayons d’un doux soleil matinal de dessiner des ombres gracieuses qui dansent joyeusement sur les murs. Sous ses yeux, Paris se réveille, et les premiers badauds déambulent dans la ruelle.

C'est toi qui t'y colles, ma belle ? Tu commences à avoir l’habitude de me coiffer, mais tu ne m’arraches pas tout, hein, ma chevelure fait partie de mes outils de travail … Chauve, je devrai m'engager dans l'armée ou dans la maréchaussée pour gagner ma vie, et je n'y tiens pas trop, j'ai la peau trop fragile !

Sana s’installe dans une bergère de tissu rouge, en face du miroir de la commode, et tend sa nuque vers l’arrière, offrant ses boucles folles aux bons soins de son amie qui se met à jouer du peigne et de la brosse avec un talent certain.

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{chloe_la_douce}
[Bagarre, dans la grande salle]

Au sentiment d'étouffement a succédé l'incroyable impression de voler.
Son esprit, embrumé par la fumée nocive et le manque d'air donne à cet instant une sorte d'éternité factice.
L'atterrissage contre le mur est douloureux et pesant.
L'air est brutalement chassé de ses poumons.
Elle a la sensation désagréable que son corps va exploser.
Elle ressent chaque arrête des pierres contre son dos.

De l'air...
Elle a besoin d'air.

D'instinct, elle prend une grande inspiration, absorbant air et fumée.
Un curieux voile rouge se forme devant ses yeux, l'aveuglant pratiquement.
Avec peine, elle se redresse.
Chacun de ses os parait renvoyer des signaux de panique et de douleur.
Son coeur bat la chamade.
Sur le sol, des corps sont enlacés dans un curieux simulacre d'accouplement bestial et primaire.
Elle a peur.
L'instinct reprend le dessus.
Elle hurle à pleine voix

- ASSEZ !!


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---fromFRLewinie
Des bruits de pas décidés se fond entendre. Il marche d'un pas rapide, bote éclaboussées par la boue et les pourritures qui s'entassent dans les ruelles.
Ses cheveux noirs devant les yeux empêchent de discerner son visage, on aperçoit une barbe de plusieurs jours et un sourire satisfait de sa petite balade et de ce qu'il s'est mis dans les poches. Pas mal le gaillard, il avait bien conçut sont plan d'attaque, pensait-il. La bourgeoise doit encore en pleurer et pour ses gardes qu'Aristote les réconforte.
Ce brigandage l'avait existé au plus haut point et il l'aurai bien retourné la bourgeoise, mais le gaillard avait dit "pas touche".
Maintenant que le butin avait été séparé, et qu'il se trouvait en lieux sûr, il n'avait envie que d'une chose, de se prélasser avec belles catins, rien de mieux pour se sentir viril.
L'odeur qui se dégage des ruelles se mélange à la sienne. Il se sent crasseux à un point qu'il a envie d'un bon baquet d'eau chaud, et d'un peu de saponière.
Il lève la main à sa tête et se gratte le cuire chevelu.
Il a assez d'argent sur lui pour trouver un endroit pour se prélasser un moment.
Il se dirige vers une porte.
Il veut boire et sentir autre chose que la pucelle sous ses doigts. Il se sent invulnérable, jeune prétentieux qui ne vit que de larcin. Bien heureux de ne plus vivre dans son village de vaut rien qui travail dans leur champs pour se sentir honnête.
Il frappe à la porte à grand coups afin de bien se faire entendre, toujours aussi sûr de lui.
Rexanne
[A l’étage, chambre de Savanahh]

Les mots de son amie au sujet d’un éventuel accident de pot de chambre la font bien rire, et c’est en riant a gorge déployée et enfin correctement éveillée qu’elle pénètre avec empressement dans la chambre de Sana, quittant le couloir commun et ses effluves infernales.

Revigorées par l’air frais du dehors qui pénètre dans la pièce par la fenêtre que Sana a eut la présence d’esprit d'ouvrir, les langues des deux jeunes femmes vont bon train tandis que sa brune amie métisse lui offre sa chevelure, cascade indomptable qui court jusqu’au bas du dossier de la bergère, dans laquelle la jeune tenancière du bar y passe délicatement sa brosse, démêlant sans empressement les boucles soyeuses de son amie. La soirée fort réussie et fort mouvementée de la veille en est le principal sujet de conversation bien sur, ainsi que les conjectures de mise pour la soirée qui s’annonce, deuxième soirée de cet antre de plaisir.

Enfin la chevelure de l’exotique catin est fluide et glisse de façon ininterrompue entre les dents multiples de la brosse, alors Rexane pose l’ustensile sur la commode devant elles et relève avec l’aide de quelques pinces les cheveux de son amie, lui dégageant ainsi son visage bronzé et fin dénué de toute imperfection. Quelques mèches folles échappent toutefois à son emprise, donnant vie et liberté a la coiffure de la belle.

Sourire dans la glace à sa jeune amie qui babille, et Rexane entreprend de démêler sa chevelure a son tour. Chose qui ne s'avere pas être très longue, pas douillette pour un sous les coups de brosse sur sa propre tête se font plus vigoureux que ceux qu’elle donnait dans la chevelure de son amie. En quelques courtes minutes ses boucles cascades librement dans son dos, débarrassées de tous nœuds. Passant ses bras derrière sa tête, ses doigts courent rapidement dans ses mèches pour les séparer en trois et tresser une longue natte parfaitement régulière qui viendra battre son dos a chacun de ses pas, coiffure qu’elle affectionne particulièrement pour sa rapidité et son coté pratique plus que pour une raison esthétique.

Quelques plaisanteries échangées entre les deux jeunes femmes a la langue bien pendue puis elles s’apprêtaient a descendre lorsqu’un cri retenti de la grande salle.

- ASSEZ !!

Un fragment de secondes les deux brunes créatures se dévisagèrent avec stupeur et interrogation, que pouvait-il bien se passer a cette heure la de la matinée ? Les portes de la Rose étaient fermées normalement…
L’impétueuse serveuse fut la plus rapide a se ressaisir, elle bondit vers la porte en s’assurant d’un geste machinal que ses inséparables compagnes à la langue de fer mordante étaient bien à ses côtés, coincées dans ses bottes hautes.

De quelques foulées rapides elle dégringola les escaliers, sa longue tresse flottant à sa suite, l’esprit calme et serein se préparant déjà a un éventuel combat ou a la pire des visions.

[Dans la grande salle, auprès des combattants]

Un seul regard lui permit d’évaluer la scène, Chloé, abasourdie et plaquée contre un mur semble être celle qui a crié, la voix tellement déformée par la peur qu’elle en était méconnaissable. Elle ne parait pas gravement blessée aussi Rexane reporte t’elle immédiatement son attention vers les deux personnages enlacés au sol, se susurrant des abominations. Ainsi l’homme bleu avait fini par remonter des bains avec Chloé… Perturbateur, elle aurait mieux fait de l’y noyer !

Aussi imposant que soit le simulacre d’homme c’est pour le moment la Succube qui semble avoir le dessus sur lui, lui administrant un baiser bestial plein de défi. Ni une ni deux la brunette au caractère explosif préfère ne pas attendre que le monstrueux homme bleu ne réagisse et n’envoie valdinguer la maquerelle, souveraine de ces lieux, aussi se précipite t’elle vers le couple d’un autre genre et tire en arrière sa rousse patronne avec une énergie et une force inattendue d’un si petit bout de femme. Séparation des deux corps, elle éloigne la Succube autant que possible, la Reyne Pourpre semblant vouloir en découdre, et c’est alors qu’elle aperçoit son regard enfiévré peu propre à la Succube souvent tempérée et diplomate...

Il y a décidément quelque chose qui cloche en ce matin pourtant comme les autres aux Miracles…

C’est seulement alors que la jolie brune s’aperçoit de la présence de cette odeur nauséabonde, celle là même qu’elle a fuit quelques instants auparavant a l’étage... Odeur trop envahissante pour n’être qu’un pot de chambre comme le suggérait Sana plus tôt…

Obéissant au même réflexe que son amie métisse elle se précipite sur les fenêtres pour en tirer les rideaux et les ouvrir en grand, renouveler l’air, chasser cette abomination dont elle ne connaît l’origine mais qui semble avoir pour effet d’exacerber les pulsions animales des malheureux qui la respire…

Un courant d’air de plus étant toujours le bienvenu c’est ensuite au tour de la porte d’être ouverte toute grande en hâte et l’esprit ailleurs elle sursaute de se trouver nez a nez avec un jeune homme inconnu. Dans toute cette agitation elle ne l’avait pas entendu frapper ce bougre là, en d’autres circonstances l’allure bravache et les cheveux noirs et rebelles du bel inconnu auraient attirés son regard malicieux et elle l’aurait peut être invité a boire un verre en sa compagnie mais dans le moment présent l’idée ne lui effleura même pas la cervelle. L’indomptable brunette ravala sa surprise en un fragment de seconde et se para par la même occasion d’un sourire chaleureux et coquin, plein de promesses, ne pas faire fuir le client en ses premiers jours de la Rose…


– Bonjour Messire, vous m’avez fait peur je ne vous avais pas entendu frapper ! Je suis au regret de devoir vous informer que les portes de l’antre de tous les plaisirs demeurent encore fermées pour le moment, nous venons de nettoyer le sol, c’est pourquoi je venais ouvrir la porte présentement, faire sécher les dalles vous comprenez… Sourire éblouissant pour lui faire gober ce mensonge plus gros qu’elle, tout ce qu’elle espérait était que l’immonde effluve ne venait pas encore chatouiller les narines du beau brun… Mais je vous en prie, revenez ce soir nous rendre visite, je puis sans craindre de me tromper vous garantir que vous passerez ici une soirée et, si vous le désirez, une nuit inoubliable !

Sourire charmeur aux lèvres, elle reste campée sur le pas de la porte, n’attendant qu’une chose s’était qu’il tourne les talons et qu’elle puisse retourner a l’intérieur empêcher les deux protagonistes de se sauter de nouveaux a la gorge et calmer leurs ardeurs…
---fromFRDaimones
Il sentit ses doigts raffermir leur emprise, et s'ils ne l'étouffaient pas tout à fait, il sentait le sang lui monter à la tête et sa respiration déjà sifflante était rauque et l'affaiblissait... elle tenait bon et surtout n'essayait pas de briser l'étreinte obscène qui les unissait... la rage sembla augmenter encore en elle et il savait qu'il allait finalement devoir lui faire violence pour ne pas subir une strangulation complète... il l'avait senti se crisper avec panique lorsqu'il avait rejeté Chloé plus loin et il avait dégluti avec grande difficulté sous la pression des doigts...

Elle lui sussura alors à l'oreille des paroles pour répondre à la boutade qu'il lui avait lancée et qu'il pensait vraie


Alors vous savez comme il est dangereux de s’en prendre à un démon, fut il femelle … Celui qui m’a donné ce nom est mort, veux tu le rejoindre ? Je te l’ai dit Daimones, je fermerai la porte derrière toi, la porte de ton tombeau si tu ne cesses tes manigances.

Un sourire ignoble défigurait alors son visage et les yeux de Daimones brillèrent alors d'une joie malsaine... elle lui révélait des faiblesses, des blessures qui la hantaient et qui avaient fait ce qu'elle était à présent.... elle avait tué l'être qui l'avait faite ainsi.... et elle était resté démone, mais avec du sang sur les mains... et était devenu la Poupre, la sanglante.... il allait lui répondre lorsque, sans qu'il s'y attende le moins du monde, elle l'embrassa doucement, et il se laissa totalement aller, quasiment abandonné... son souffle s'unit au sien et le désir de Daimones devint quasi insoutenable.... puis vint la morsure, vicieuse....

Il sentit ses dents s'enfoncer dans sa chair, que sa langue à elle semblait en même temps le lécher tendrement... la violence ambigue, la douleur, tout cela mélangé faillit le faire jouir et il se tendit contre elle, arqué et la soulevant presque en restant allongé mais elle cessa alors pour ajouter quelques mots




Je le ferai, je te le jure.


Et il entendit alors vaguement la jolie Chloé crier quelque chose avec une voix déformée.... sa main à lui vint alors se placer sur la gorge de La Succube... il pouvait la déchirer en une fraction de seconde mais il n'en avait pas la moindre envie... il avait senti le désir chez elle, un désir malsain, ambigu, sûrement pas assumé... mais il sentait que la démone vivait en elle, et secouait avec folie les chaîne que la Tenancière et femm d'affaire avait apposée à la femelle enragée qu'elle était au plus profond d'elle même....

Il lui fit sentir la dangerosité de ses ongles, et passa sa langue sur ses propres lèvres qui saignaient.... regard intense, désir intense toujours qu'il continuait de lui faire sentir... sa main gauche vint prendre fermement le poignet droit de la Succube et il la força à desserrer la strangulation... il put ainsi lâcher d'une voix sifflante et prédatrice dans laquelle revenait une sorte de folie mystique similaire à celle qui résonnait lorsqu'il chantonnait


Un serment Succube.... sais-tu à quel point j'aimerais te voir le ....

Et il fut brutalement interrompu, une femme venait de jaillir pour tirer La Succube en arrière et l'homme bleu eut tout juste le temps d'écarter d'ouvrir sa main afin que ses griffes n'égorge pas la tenancière du bordel... il s'en était fallu de peu et il ne l'avait même pas éraflée.... et ne savait pas non plus si elle s'en était rendue compte... l'intervenante importune s'était déjà éclipsée et La Succube était désormais debout, chancelante et échevelée...

Daimones se cambra violemment et se retrouva debout en un instant après une acrobatie inattendue.... il tendit alors un index griffu vers elle comme pour dire quelque chose, puis ramena ses mains par devant lui et ouvrit le haut de ses robes, se retrouvant torse nu, comme vêtu de robe.... la poitrine et les bras bleus et tatoués... il s'exclama alors...


Vois, Démone, vois comme la Mort n'est rien... et que si j'en revins par quatorze reprise, j'en reviendrai par quinzième si ton serment tu respectes !

En parlant, Daimones fit courir ses doigts sur son propre corps.... on pouvait distinguer par delà la teinture, les tatouages et les blessures récentes des traces plus sombres au niveau du coeur, du sternum et de l'abdomen.... des cicatrices profondes et indélébiles de la largeur d'une lame de poignard, trop nettes pour être de simples scarifications, et toutes imprimées sur des zones mortelles...

Son sourire dément retrouva le chemin de son visage et il s'inclina devant La Succube en sussurrant, ironiquement obséquieux


Mais pour l'heure délicieuse et sauvage Démone, je prends mon congé de votre établissement... mon frère m'appelle à lui, et je dois le recoudre... mais n'ayant guère l'habitude de laisser chose en suspens, ayez certitude que vous aurez fort bientôt l'occasion de tenir vos promesses..... et de payer vos dettes... toutes vos dettes...



Ses yeux flamboyèrent à nouveau et, sans se rhabiller, recula sans quitter la Succube du regard en direction de la sortie, zig zagant en fait dans la salle, effectuant comme des pas de danses, ses mains se balançant étrangement à ses côtés, effleurant régulièrement le pommeau de sa lame, sa langue allant cueillir à la même fréquence les gouttes de sangs qui coulaient doucement de sa lèvre fendue....

Il allait ainsi en arrière, sinueux, vers la sortie, en faisant mine de ne pas remarquer l'homme et la femme devisant dans l'entrée... il les avait vu et songeait sérieusement à les couper en tranches s'ils faisaient mine de le retenir, de le frôler ou simplement de ne pas s'écarter lorsqu'il passerait la porte.

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---fromFRDemetria.
Réveil difficile.
Elle a bien dormi, ce n'est pas le problème.
Mais elle a trop dormi, ou pas assez.
Les yeux tardent à s'ouvrir.
Les pensées mettent du temps à se mettre en place.

Où est-elle?
Doux satin sous ses doigts, oreiller moelleux sous ses oreilles.
Un lit, un vrai. Hum. Essaie de se souvenir.
tellement d'endroits ces derniers temps, qu'elle le ne sait où elle est.

Quelques bruits passent la porte, du monde. réfléchir.
Dem se décide à lever les paupières.
Une chambre... La Rose. Elle est à la rose...
Les lèvres douces s'étirent en un sourire enfantin, avant que la dureté de ses pupilles ne reprennent le dessus.
S'étirer, tel le chaton. Assouplir son corps, tendre cette peau encore douce et se réveiller complètement.

Un pied par terre, faire le point. Sourire aussi.
Puis plisser le nez. Odeur nauséabonde qui flotte dans l'air.
A peine perceptible, mais tellement dérangeante.
Lisser la robe simple qu'elle portait la veille du plat de la main.
Se diriger vers la sortie.
Bruit de voix dans le fond, porte qui s'ouvre, Rexane descend.
Suivre à distance, arriver en bas.

Ouh la... Combat. Succube ébouriffée, Chloé sonnée sur le coté.
Rexane à la porte et l'étrange homme bleu au centre.
Ce dernier, dans un mouvement pas tout droit, se dirige vers la porte.
Yeux écarquillés. Y s'passe quoi ici ?


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---fromFRAnabella
Le retour à la Rose se passe en silence pour l'Albinos et Bella... Pas un son ne sort de leurs bouches, le seul lien qui les unit encore, c'est leurs mains liées ensemble... Un grand silence s'est installé entre eux deux... Bella sent une boule se former, ne pas penser, ne rien dire... A chaque pas qu'ils font ensemble, les ruines et la sensation de bien-être s'éloignent et la rose et la réalité des lieux approchent...

Et si c'était juste une douce apparté qu'ils ont eu chacun dans leur vie ? Bella l'ignore, elle ne veut y penser... elle doit parler à la Succube en arrivant... elle doit... en fait, elle est un peu perdue... Elle serre la main de l'Albinos dans la sienne et puis voilà, au croisement suivant, il y aura la Rose...

Bella s'arrête, un regard vers son compagnon... parler, elle a du mal, elle savait que ce moment arriverait... mais tout de même, cela fait mal... Elle se tourne vers lui, dépose un tendre baiser sur ses lèvres... un dernier regard, un pale sourire, elle ne lui laisse pas le temps de dire quelque chose, que déjà, elle rabat sa capuche sur ses cheveux et file en courant à travers les dernières rues de la Cour des Miracles avant la Rose... Ne surtout pas se retourner pour ne pas faiblir...

A quelque mètres de l'entrée de la Rose, elle s'arrête pour reprendre son souffle, redonne un semblant de tenue à sa coiffure, à sa robe... Elle prends une profonde inspiration et d'un pas décidé, elle s'avance vers la porte...

Cette dernière est ouverte, Rexanne précise, apparemment, à un futur client de revenir le soir même, la Rose étant fermée...

Bella a juste le temps de s'écarter du chemin qu'un homme d'une carrure imposante et surtout bleuâtre sort de la Rose... s'étonner ? elle commence petit à petit à connaitre la faune qu'il règne à la cour... Un haussement d'épaules, un regard interrogateur à Rexane, un hochement de tête à l'homme qui attend...

Et elle pénètre à la Rose, l'odeur tenace est toujours là... La Succube semble bizarre, mal coiffée, comme sortie d'un crêpage de chignon, chloé a l'air hébétée... et une jeune fille à peine sortie de l'enfance trône au milieu de ce tableau...

Pas le temps de penser à ce qui s'est passé hors des murs de la Rose... elle se précipite vers la Succube et Chloé... un peu inquiète...


Que s'est-il passé ? Asseyez-vous ?

Elle prends Chloé par les épaules et la conduit vers un fauteuil... Puis, elle fait la même chose pour la Succube...

Le regard de Bella se fait interrogateur, dévisageant chacune des deux femmes... puis, elle hèle la jeune fille aux cheveux roux...


Pourriez-vous aller en cuisine récupérer des serviettes imbibés d'eau pour les rafraichir, s'il vous plait ?
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Entre mes bras, un baiser est une gourmandise sucrée qui ne fait pas grossir...
Lyhra
Tremblante elle l’était, de rage et d’un furieux désir étroitement entrelacés et quand elle fut arrachée à cette monstrueuse et douloureuse étreinte la Succube haletante failli s’en prendre à Rexane, providentielle pourtant car son emprise sur Daimones se délitait déjà… mais elle retint de justesse un mouvement de colère impatiente.

Happée encore par son regard de fou, elle l’écouta à peine la traiter de démone et la vue de son torse couturé provoqua en elle de nouveaux frissons, là sur cette peau découverte, il eut été si bon d’y passer la main, avec ou sans dague ?

Elle restait suspendue à sa bouche, aux mots qu’il n’avait pas eu le temps de prononcer, que voulait il qu’elle fasse de ce serment, le tenir ou le violer ?


Fuit donc pauvre fou, pour cette fois, mais je … sais que tu reviendras sinon c’est moi qui te… trouverai.
Je sais ce que je dois à ton… maître, à toi… rien. Mais nous … verrons cela…

La voix hachée, le souffle encore rare elle n’avait cure de se montrer ainsi, vacillante et le regard presque aussi allumé que lui. Elle était la patronne et personne n’oserait souffler mot de l’incident. Au creux de son ventre un éblouissement avorté la torturait tandis qu’elle le regardait quitter la Rose.

Laisses Bella, tout va bien.
Peu à peu, les tremblements cessèrent, sa gorge se souleva moins avidement et son teint reprit une couleur naturelle.
Ne restait qu’un sentiment de malaise obscur et inavouable.

Elle fit le tour de la grande salle d’un regard inquisiteur, toutes n’étaient pas encore descendues et cependant il ne restait que quelques heures avant la nuit prochaine. Rexane avait heureusement éconduit un visiteur trop hâtif.


Ça va Chloé ?

La jeune Démétria était là, une expression effarée peinte sur son visage à l’ovale parfait.

Celui là n’est pas dangereux cru t’elle bon de préciser, les apparences sont parfois trompeuses.
Elle n’en pensait pas un mot, mais il fallait bien la rassurer.

Où sont Sana, Mariane et Marie-Jeanne ?
J’aurais voulu que nous prenions un moment ensemble avant la nuit prochaine…
Et cet homme dans les cuisines ? Bella ? Est-il encore vivant au moins ?

Peu à peu la Succube reprenait de l’allant, un ton ferme, ses mains ne tremblaient plus et le goût de sang dans sa bouche avait presque disparu, avalé.

C’est d’un verre dont j’ai besoin et je pense que Chloé également.
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---fromFRDemetria.
Ouh la, ça se précipite.
Une vraie réunion tuperware dans le salon de la Rose.
Sourire figé, pupilles dilatées.
Elle rien suivi la rouquine.

Bella revient de l'extérieur, avait même pas vu qu'elle était sortie.
En voilà une belle de sortie de lit...
Va falloir brancher tous ces neurones, et vite.


Pourriez-vous aller en cuisine récupérer des serviettes imbibés d'eau pour les rafraichir, s'il vous plait ?

Euh oui...

Ça, c'est de la réponse spirituelle, fine, parfaite.
Tandis qu'elle tourne déjà les talons direction la cuisine, la discussion reprend.
La Succube intervient.


Celui là n’est pas dangereux

Ne répond pas mais n'en pense pas moins.
Veut bien être jeune, mais là on la prend pour une buse...
M'enfin si elle le dit, faut bien la croire.

La Succube demande ensuite où sont les autres.
Ferme la bouche, elle n'en sait rien.
Regarde autour. Hausse imperceptiblement les épaules.
Un moment ensemble... Ce serait salutaire oui.
ne serait ce que pour expliquer ce qu'il s'est passé à celles qui dormaient, se balader, soignaient...
Un homme dans les cuisines ?
Mais bon sang, elle a vraiment rien suivi !
Tout se passe donc quand on dort ?
Si c'est le cas, elle va éviter de se coucher trop tard...


C’est d’un verre dont j’ai besoin et je pense que Chloé également.

Un verre et des serviettes ? Ou juste un verre ?

Tourne la tête vers Rexane, toujours occupée.
Pas grave, on va y aller.
Serveuse elle a fait aussi, dans une vie antérieure.
Combien de vies peut on vivre en 15 ans ?

Elle se dirige rapidement vers le bar.
Rexane le tient bien, pas dur de trouver alcools et godets.
Verse deux bonnes doses, puis décide qu'après tout...
Elle en sert un pour chacune. Et les apporte avec dextérité.
Pas une goutte de versée.
La distribution commence.
Elles forment maintenant un joli cercle.
L'air effaré de la rouquine se transforme bientot en une moue curieuse.
Alors, qu'est ce qu'il s'est passé ?

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---fromFR-Lewinie-
La porte s'ouvre d'un geste rapide. Il était resté planté devant la porte un petit moment, réfléchissant au prochain manoir à visiter, il adorait cela, cette sensation de toute puissance. Comploter et arriver à ses fins.
Il lève la tête rapidement et se retrouve devant une belle brune au regard qui en dit long. Il l'aurai bien dévoré celle-là.
D'un coup d'oeil il regarde à l'intérieur.

– Bonjour Messire, vous m’avez fait peur je ne vous avais pas entendu frapper ! Je suis au regret de devoir vous informer que les portes de l’antre de tous les plaisirs demeurent encore fermées pour le moment, nous venons de nettoyer le sol, c’est pourquoi je venais ouvrir la porte présentement, faire sécher les dalles vous comprenez…
… Mais je vous en prie, revenez ce soir nous rendre visite, je puis sans craindre de me tromper vous garantir que vous passerez ici une soirée et, si vous le désirez, une nuit inoubliable !


Dans un bordel les femmes fond la loi, cela à toujours était difficile de l'admette pour lui qui pense que le monde lui appartient et qu'il peut faire sa loi en tout lieu

Il n'a pas envie de partir, mais en voyant la donzelle, il a envie de revenir. Son regard passe de son minois à sa bouche, et redescend en flânant dans le cou, puis la poitrine de la femme. Il prend le temps de s'égarer sur tout son corps. Une fois le tour de ses courbes fait, il la regarde dans les yeux, regard sombre et sans expression. Il répond d'une voie froide et rauque.

Qu'il en soit ainsi.


Tourner les talons sans rien dire est pour lui un exercice des plus difficile. Il sent un tiraillement au plus profond de lui, il ne supporte pas la frustration.
La nuit fut longue et il n'avait même pas vu le soleil se lever.
Il sent son poignard dans sa manche et le fait descendre doucement dans sa main cachée par le tissu, et sert sa lame dans sa main. La fine tranche de fer entaille doucement sa paume.
Il fait une petite inclination de la tête et rapidement se détourne et repart.
---fromFRSavanahh

Entendant le cri poussé dans la grande salle, au rez-de-chaussée, Sana s’est empressée de suivre Rexane et de dégringoler l’escalier.

Elle observe d’un œil effaré son amie qui se jette vaillamment dans la mêlée, où elle a reconnu l’abominable homme bleu qui semble encore plus perturbé qu’à l’habitude. Rexane arrache subtilement la Succube à l’étreinte de l’illuminé, et le dément, ou le démon, au choix, bat en retraite, les yeux fous, un chapelet de menaces et d’obscénités franchissant ses lèvres rouges de sang.

Sur ces entrefaites, Demetria surgit également, puis Anabella pénètre dans l’établissement, et les filles se regroupent autour de la patronne et de Chloé.

Où sont Sana, Mariane et Marie-Jeanne ? lance la Succube … inquiète sans doute, mais surtout désireuse de passer à autre chose. Sana lui sourit, elle comprend que, dans l’affolement général, sa présence n’ait pas été remarquée.

C’est d’un verre dont j’ai besoin et je pense que Chloé également … poursuit la patronne de la Rose Pourpre. Déjà, Demetria a réagi au souhait de la maquerelle, et elle se précipite en direction du comptoir.

Bon, que puis-je faire, songe Savanahh. Pas grand chose … Elle s’éloigne de quelques pas et referme une fenêtre par laquelle s’infiltre un vent glacial.

Les questions fusent de toute part … Que s’est-il passé exactement ? La succube rassure les filles, ce monstre bleu et répugnant n’est pas dangereux … A d’autres !

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---fromFRAnonymous
Après une intense minute -quelle perte de temps !- à en débattre intérieurement avec lui-même, à démêler les entrelacements du oui et du pourquoi, du bien et des pratiques pédagogiques aristotéliciennes qui s'enchevêtrèrent vainement pour lui donner une bouillasse au nom effacé de morale, après avoir arpenté la rue Pourpre dans les deux sens, être passé quatre fois devant la porte, avoir posé huit fois sa main dessus dans le but de la pousser, messer Malaussène, lui, trente-trois ans de son état, la prunelle bleu charron, le cheveu jaune de Mars et grain de beauté sur l'auriculaire gauche, jugea que la neuvième était la bonne. Mais, cruelle déconvenue, la porte resta close. Une petite voix, survenue des bas-fonds de son être dégénéré lui demanda, pincement d'ironie, s'il n'avait pas une formule pour ouvrir les portes des bordels.

"Non... murmura-t-il doucement Celle-là nous ne l'avons pas."

Ses deux premières phalanges vinrent cogner le bois de la porte dans un bruit mat, puis il effectua un doux raclement de gorge qui précéda son éloquent (sic) discours, qu'il déclama à voix semi-basse, le dos au mur, ne sachant pourtant si quelqu'un y prêtait l'oreille ou non.

- Salutations en ce beau jour de mars... Je ne vais pas m'apesantir, mon gilet est troué certes, mais je suis loin d'estre un avare à gripper des sous, alors soyez condescendante pour le moins, pour un homme qui ne souhaite que respirer de minces effluves stupres le séant sur une chaise décharnée, au ou pire, du moins au mieux, quoiqu'il pourrait y avoir mieux certes, la fragrance capiteuse de la peau d'une cuisse, de jouvencelle ou de promise maquerelle peu me chaut à vrai dire, tant que le chancre n'y est pas.

Il fronça fortement les sourcils, s'auto-fustigeant. Par la mamelle de Sainte Bertille, était-ce vraiment choses à évoquer lorsque... Ts.
---fromFRGalomé
Les jours, puis les semaines s'étaient écoulées, si bien que le jeune brun ne pouvait dire quel jour, ni quel mois il était...
Il n'avait cependant pas maigri. Les gens de Paris, dans les rues bourgeoises, pouvaient être généreux. Et quand bien même ils ne l'étaient pas, le jeune savait voler, ou se faire apprécier par de jeunes demoiselles aisées... Sans doute un don inné et familial!

Mais voilà, la rumeur disait que les Ciel Azur étaient revenus à la Cour, et il n'avait pas vu sa mère depuis l'esclandre à la Vouivre.
Ce n'est pas qu'il ne savait pas où la trouver, ça non! Mais il en avait presque peur parfois. Elle était devenu de plus en plus instable, et durant ses crises de folie, soit elle lui pleurait dans les bras, soit elle disparaissait...

Galomé marchait donc vers le quartier de la famille, faisait un crochet pour apercevoir le nouveau bordel. Il s'en approcha avec discrétion, et jeta un cou d'oeil à une fenêtre.
Ce qu'il vit le fit brusquement reculer, si bien qu'il s'entrava dans de la caillasse et s'étala, le cul par terre.

Une rouquine, à peu près de son âge, était là. Elle avait un air intrigué, et, et... Et elle ressemblait un peu à sa mère...

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http://amavirilo.aforumfree.com
---fromFRMariane
[Descendant]

"Où sont Sana, Mariane et Marie-Jeanne ?"
Etait-ce un certain air d'affolement et de tension que Mariane ressenti dans la salle tout en descendant, bras dessous bras dessus avec François avec qui elle avait passé la nuit? Immédiatement la jeune rousse lâcha le bras de son amant du soir précédant, lui ayant lancé un regard lourd de sens, inquiet et soudain avec le souvenir du cri qui l'avait éveillée. Elle lui donna une amicale claque sur les fesses, plus amicale que coquine, et s'excusant de ce regard que j'ai déjà décrit, elle descendit les escaliers plus vite, le devançant.


J'suis là Madame la Succube. Je peu vous être utile?

Mariane remarqua la présence d'une jeune fille inconnue, aux longs cheveux flamboyants, peut-être un brin plus jeune qu'elle-même. Elle lui sourit avec l'amitié et la chaleur qu'elle était habituée à donner autour d'elle. Au seuil de l'entrée étrangement ouverte, un homme, deux hommes et une femme même peut-être, et autour de Mariane ses compagnes de travail.

Je suis toute honteuse de dire que je dormais. Avec mon client d'hier soir qui à la note a régler.

Elle se tourna avec un énorme sourire vers François. Tu est pressé? Ou tu peu attendre deux minutes? Puis un murmure tout petit tout petit et très curieux vers celle qui, comme par hasard de belles Sanas, se trouvais près d'elle. J'ai raté quelque chose d'important n'est ce pas?
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