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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

Philippe_le_bel
Patience, Messire Phil... l'occasion vous sera donné de juger plus en profondeur...
Il n'en doutais pas, mais savait apprécier les formes parfaites de la dame, effectivement, ça sera avec énormément de plaisir, qu'il espérait partagé, qu'il jugerai en profondeur la dame...

savez-vous que l'hyppocras a des vertus aphrodisiaques ?
Non, en vérité il l'ignorait, mais, le désir sans cesse grandissant qu'il éprouvait pour cette femme était telle que peut importait dorénavant le breuvage. Alors, tirant une nouvelle bouffée, s'entourant ainsi de son manteau bleuté qui le masquait momentanément, il dit simplement:
Mais qu'importe le flacon tant qu'on a l'ivresse, votre cou, la courbure de vos fesses, votre peau si élégamment dénudée, tout ceci agit comme autant d'aphrodisiaque, infiniment plus efficace dqu toutes les coupes d'hypocras, je vous assure...
Puis, un doigt força l'entrée de sa bouche, laissant de côté sa pipe, la cram' s'adonna pleinement à la sussion de cet appendice, rêvant, d'autres parties, pour le moment inaccessible...
Puis enhardi par la dame, il lui glissa à l'oreille, Cette boisson, serait ô combien meilleur dégusté au creux de votre être ma dame...
En prononçant ces mots, il se rendit compte qu'il la vouvoyait de nouveau, mais en fait, cette distanciation, par rapport à l'intimité des propos dits, lui plaisaient au plus haut point... Il sentit qu'elle appréciait l'odeur de son tabac, alors, il reprit une bouffée, la rejeta autour d'eux et déposa un baiser sur les lèvres de Bella... invisibles aux yeux des autres, durant trente seconde de bonheur...
---fromFRAnabella
Bella écoute cet homme face à elle qui la trouve aphrodisiaque...

Peu à peu, par ses paroles, ses gestes, sa façon d'être, son parfum, sa peau, Bella l'entraine doucement mais surement vers le point de non retour, elle l'enchaine peu à peu, sentir ce pouvoir qu'elle a sur les hommes, elle, une femme...

Dire que la femme est faible à par rapport à l'homme, pour elle, c'est inconcevable... Et voir ce Phil qui au fur et à mesure de la soirée, la dévore du regard, la détaille, c'est une absurdité, par moments, la femme est supérieure à l'homme sur ce point-là... Bella connait chaque faiblesse masculine, et l'attrait de la femme, la découverte d'elle en est une...

Bella jubile, elle aime plaire, séduire, la tigresse qui est en elle réapparait, c'est comme si toute trace de femme comme les autres avait disparu avec le retour de la nuit pour faire place à une dévoreuse d'hommes.

Sentir son doigt sucer de la sorte par une langue fouineuse hatise la brulure de son corps...


Il ne tient qu'à vous de venir le déguster, Messire Phil...


Il la vouvoie à nouveau, ce vous est comme une déclaration intime, une caresse qui se fait brulure... un doux murmure...

l'odeur du tabac vient chatouiller à nouveau les narines de Bella, elle ferme légèrement les yeux pour apprécier puis, un baiser vient naitre sur les lèvres de Bella, caresse des lèvres de son compagnon sur les siennes... odeur du tabac qui vient se mélanger à son odeur féminine...

Elle réouvre les yeux, il est tout proche d'elle...


Que diriez-vous de continuer notre conversation dans un endroit plus calme et surtout plus confortable ? dans les fauteuils là-bas ?

D'un regard, elle lui montre les fauteuils accueillants...

Nous y serons plus au calme, qu'en dites-vous ?

D'un doigt fin, elle parcourt son visage en attendant sa réponse.
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Entre mes bras, un baiser est une gourmandise sucrée qui ne fait pas grossir...
---fromFRMange-rats
L’antre des péchés.
Dans la rue, un sourire amusé lui barre le visage. Il pense au passé. Et il sourit. Combien d’année qu’il ne l’a fait ? Rire de son passé. De ce que lui appelle son autre vie. C’était il y a si longtemps, dix ans. C’était si loin, la Cité. Il lui avait fallu cette chute du Paradis parmi les déchus pour comprendre que Lucifer n’avait pas tort, et que s’il n’était pas le plus beau des anges, il n’était pas le plus mauvais non plus. Il sourit, mais ne rit pas, parce qu’il se sent encore trop faible, parce que le froid en entant trop brusquement dans ses poumons l’évanouirait sans faillir, parce qu’il ne rit, après tout, que pour moquer son vis-à-vis, et que cette fois l’objet de son amusement est un vieux prêtre enterré parmi ses souvenirs, ses rêves et ses fantasmes.
Ce prêtre a-t-il réellement existé ? L’a-t-il imaginé ? Joué ? Rêvé ? L’enfance se fond à la misère pour créer des chimères, mi-réelles, mi-fantaisistes, frappantes. Le prête prêche, il prêche contre la luxure, la débauche. Ça le fait rire, parce que petit, il n’y comprenait rien, et que ça l’amusait d’entendre des mots jolis, qu’il se souvient du regard noir du prêtre alors qu’il tire les couettes de sa voisine, qu’il ne sait plus bien si sa voisine était un voisin. Ça l’amuse, parce que le prêtre ne devait pas être la personne la mieux placée pour parler de la luxure : il n’avait pas dû voir ça de bien près, ou alors, son sermon eût été mal placé. Mais qui eût voulu de ce vieux croûton ? Cureton, croûton, la sonorité amuse le Rey. Il va visiter l’antre des pêchés, guidé par Charon, assurément, il descend en enfer. Et il s’amuse.
La prudence de sa sentinelle lui gonfle de cœur de gratitude, de respect et d’amusement. Son entrée solennelle dans le bordel, son geste pour l’avertir de prendre garde, puis pour lui signifier que la voie est libre. Goguenard, le Rey entre.

Une voix.

Une silhouette.

Des formes.

Des mots.

Silhouette de mots pour former une phrase, pas de mots pour expliquer la forme. Il saisit les mots, oublie sa voix.

Muet, il remet son épée à la silhouette. Cérémonieusement.
En offrande.


**Songe. Etait-ce un songe ?
Il avait tiré la dame de cœur. Dame de cœur ?**


Le serpent, il le voit. Il se noie dans la silhouette. Vapeur floue, comme si son intellect se refusait à la mettre en forme, en concret, en matière, en chair.
La chair a surgi trop brusquement, avec trop de furie, pour qu’il puisse la concevoir.

Sa gorge.

Sa peau.

Sa chair.

Le fer sur ses doigts.

On lui retire son épée. D’un sourire poli, il tâche de cacher son désarroi. Au gosse qui a rêvé des années en voyant les autres enfants jeter les restes de leurs brioches, on montre la brioche fraîche et chaude qui sort du four. Au gosse qui s’était amusé à suivre les ombres chinoises du Liquoré, on offre la forme qui fait l’ombre. Et l’ombre s’allonge sur lui.
Lascivement.


Il ne comprend pas. A l’aveugle de la caverne, on montre le soleil.
Et il n’en a vu qu’une. Et il ne l’a pas vraiment vue. Et son sourire qu’il avait dans la rue lui fait honte.
Il dit :


Je voudrais rencontrer la Succube.
Je suis Mange-rats.


Sa voix lui semble rocailleuse, ridicule. Il ose ajouter, pourtant :

C’est important.

Il a honte de lui, parce qu’il a eu le courage de parler. Mais n’est-ce pas le plus grand des courages que celui que l’on s’impose à soi-même, celui de braver sa propre honte ? Il frémit.

**Dame de Cœur.**

Et si le prêtre avait raison ?
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Philippe_le_bel
Philibert était encore en train de penser à la douceur des lèvres de sa compagne du soir, quand il les vit et entendit formuler ces mots :Que diriez-vous de continuer notre conversation dans un endroit plus calme et surtout plus confortable ? dans les fauteuils là-bas ? Nous y serons plus au calme, qu'en dites-vous ? Ces mots caressaient ces oreilles aussi sûrement que ses fesses ses yeux, elle savait y faire la bougresse, il se sentait en train de perdre le contrôle totalement, lui si sûr de lui était presque à sa merci, et il aimait tant ça... Alors, comme si l'idée venait de lui, il prit le bras de la dame, et, tout en en profitant, pour caresser la douce tiédeur de son corps, il la conduisit aux fauteuils désignées par Bella. Décidément, il allait se laisser posséder, se sentir perdre le contrôle, quoi de meilleur?
Discrètement, il fit signe pour qu'on lui amène deux autres verres d'hypocras, et se cala donc, dans la moiteur profonde des fauteuil si agréables, alors, discrètement il fit en sorte que Bella se calât contre lui, vraiment tout contre, et posa sa main sur sa cuisse, ferme et agréable au toucher...
Délicatement, presque imperceptiblement, sa main massait la douce peau de Bella, se rapprochant invariablement, au fur et à mesure, du saint des saint, la chaleur de sa peau, croissait en fonction, et la sensation était plaisante en main....
Décidément, Bella, je vous trouve très... surprenante, et attirante...
Il tira une dernière fois sur sa pipe, qui n'allait pas tarder à s'éteindre..
Rexanne
Finalement il se décide le Philou, pour une obscure raison de mariage de couleur il préfère une fée verte à sa proposition initiale qui était un hypocras. Pourquoi pas après tout, un sourire et sa main droite est déjà lancée vers son objectif, la bouteille d’absinthe, lorsque le Cramoisi demande si il peut fumer sa pipe. Elle n’a pas le temps de répondre que la Rose est la maison des plaisirs et qu’elle ne saurait le priver de celui-ci que Bella approche et réponds à sa place, splendide, comme à son habitude. Sourire de connivence à sa blonde amie lorsque celle-ci esquisse un portrait ambigu et à double tranchant de la ténébreuse serveuse. Certes elle est capable d’enivrer n’importe qui mais par les boissons qu’elle prépare et sert, mais l’autre sens du mot elle le réserve aux hommes qui auraient l’honneur de mettre le feu à sa chaire, pas à un banal client.

Aux dires donc de son amie le Cramoisi change finalement d’idée et se laisse tenter par une préparation de son cru en commandant deux hypocras, un pour lui-même et un pour la divine Bella. Sa main se saisit donc d’une autre bouteille que celle prévue initialement et verse le nectar mordoré dans les deux verres vides encore aux cotés du sien avant de les déposer délicatement devant chacun d’eux. Elle lève son propre verre, trinque à la soirée qui s’annonce et descends d’un trait une bonne rasade dudit verre avant de le reposer avec un petit claquement de langue appréciateur. Sourire enchanté qui éclot comme un bouton de Rose Rouge sur son visage et qui s’épanouit un peu plus en voyant entrer le séduisant libertin de la veille. Ainsi donc il tenait sa promesse… et mieux encore il ramenait de la compagnie.

Directement le jeune homme se dirige vers le bar pour venir s’y accouder en la saluant. Si elle se souvient de lui ? Bien sur, doit elle répondre a une telle évidence ?! Sourire espiègle pour le joli brun, elle lui prépare les cocktails demandés en lui répondant tout de même :


Vous oubliez ? Depuis hier ? Je suis jeune tout de même, ma mémoire ne me fait pas encore faux bond ! Et puis vous êtes celui qui est resté le plus longtemps au bar je crois et le seul a payer une tournée générale, ça ne s’oublie pas… Clin d’œil coquin et elle salut d’un sourire les deux jeunes personnes que Jordan lui présente, Chakras et Eolia…. Eh bien enchantée ! Bienvenus à la Rose, j’espère que vous connaitrez le plaisir comme jamais en cette nuit abandonnés aux pétales de la Rose ! Ce faisant, trois verres emplis de mélanges colorés et parfumés sont préparés et posés devant le joli brun sur lequel son regard sombre se fixe.[/i] Et voila pour commencer, j’espère que vous en serez pleinement satisfaits !

Un sourire éclatant de plus adressé aux trois jeunes gens et un supplémentaire à sa ravissante amie métisse qui vient les rejoindre et se servir un verre, douce caresse du bout des doigts dans le dos de son amie puis elle porte a ses lèvres le restant de son verre d’hypocras pour le terminer d’un trait. Dernière gorgée à laquelle elle faillit s’étrangler en entendant la compagne de Jordan prendre la parole, un accent a couper au couteau, accent insoupçonnable sous son joli corps et ses traits fins. Des patois la brune en avait entendu plus d’un, mais là elle devait bien reconnaître qu’elle n’avait pas compris un traître mot de la diatribe de la jeune femme ! Haussement de sourcil amusé, voilà une paysanne transformée en ribaude, campagnarde qui a quitté ses étendues vertes qui n’en finissent pas pour leur préférer l’étendue de crasse et de désolation de la Cour antithétiquement nommée Miracles.

Quelqu’un l’éclairera peut être sur les paroles de la première cliente de la Rose si cela à la moindre importance, en attendant elle resserre tranquillement le nœud des lacets de son court corsage qui commençait a se détendre.
---fromFRFrançois_Villon
François n'avait pas vu le temps passer après sa douce nuit passée et finie auprès de Mariane et jusque dans l'écrin de ses tendres bras. La jeune femme s'était montrée en tout point attentionnée et exquise et, contrairement aux ribaudes ordinaires, la jolie catin n'avait visiblement pas feint son plaisir. Enfin autant qu'un homme peut juger de ces choses là, c'est à dire avec une forte marge d'erreur.

François souriait donc béatement en descendant l'escalier, pressé par Mariane. Il arriva au comptoir bruissant de l'animation matinale. Les demoiselles de la rose pourpre ainsi que leurs compagnes de l'intendance s'affairaient et papotaient dans une joyeuse atmosphère. Rien qui n'évoquait le lupanar mais plutôt une sorte de pension de famille qu'animait de manière débonnaire et presque maternelle la Succube, s'appuyant sur Chloé, discrète et efficace.

Pourtant les restes de son plaisir se dissipant, François percevait ça et là dans des regards ou des expressions de visage comme une perplexité, presqu'une inquiétude.

François chercha en vain la Succube des yeux et, par défaut, s'adressa à Chloé.

Je suppose que vous vous êtes amplement servie dans ma bourse pour payer les plaisirs que vous m'avez dispensés, enfin surtout la charmante Mariane mais je voudrais récupérer la bourse à laquelle je tiens et vérifier que vous donnerez un supplément d'Ecus et Ducats à Mariane qui le mérite bien.


Puis il se dirigea vers le comptoir demandant un bol de lait frais et une écuelle de compotée de fruits qu'il mangea tranquillement reprenant des forces avant d'affronter la rue, la cour des miracles et le temps venteux et humide.

C'est alors qu'il la vit, vive, descendant en courant, les cheveux légèrement en désordre. C'était bien la demoiselle famélique qu'il avait suivi il y a déjà quelques semaine, un soir de désoeuvrement et qui avait toqué à une porte... Bon sang de Dieu, cette porte c'était celle de la Rose Pourpre. Et la jeune femme en robe pourpre sortit comme un éclair

François se tourna vers Mariane et discrètement lui demanda le nom de cette jeune dame, celle qui était hier importuné par cet étranger au visage si peu avenant...

Comment se nomme-t-elle ? Peux tu me le dire Mariane ?


Et François sans attendre la réponse s'attabla pour déguster son lait, rajoutant force plats cuisinés au miel et au mieux... de plats ayant une saveur épicée et inédite...
---fromFRSavanahh

La fille de Bali remercie d’un sourire éclatant le beau Jordan pour ses paroles sympathiques, mais ne peut détacher son regard de la main du ténébreux qui s’égare entre les cuisses de sa voisine. Plutôt curieuse, cette façon d’aborder une fille de joie tout en lutinant sans s’en cacher une autre damoiselle, tout à fait charmante par ailleurs. Cette-dernière semble de plus trouver cela à son goût. Pourtant, si elle a un peu de jugeote, elle devrait trouver cette situation plutôt paradoxale. Ou bien est-elle également une catin, rencontrée sur le pavé, même si Jordan la lui présente comme une amie ?

Bah, Sana décide de se désintéresser de la chose, elle est là pour exercer son métier, rien de plus, et surtout pas pour s’interroger sur la vie et le comportement des clients de la Rose.

La nommée Eolia observe un instant la métisse, puis se tourne vers ses deux compagnons. Et là, stupéfaction ! Elle s’adresse à eux dans un charabia incompréhensible pour la fille des îles. Quel est ce langage particulier ? Sana se retient difficilement de partir dans un fou rire, tant cet accent lui semble surprenant, voire loufoque. Elle note également que Jordan et son frère ne s’empressent pas de répondre, et que la jeune fille s’enfonce un peu plus dans son fauteuil. Soit ! Plutôt que de poser une question idiote, ou de passer pour une sans-gêne, la métisse trempe ses lèvres dans son verre, boit doucement, et se décide ensuite à rompre le silence, en abordant un autre sujet.

Vous dites, Messire Jordan, que vous avez rencontré quelques problèmes en quittant la Rose cette nuit. Que s’est-il donc passé ?

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---fromFReolia.
Bien calée au fond de sa chaise, Eolia maudissait sa langue, si d'habitude elle s'en servait pour faire plaisir, aujourd'hui elle avait du passer pour une pécore. Elle buvait verre sur verre, laissant la fée verte s'amuser avec son âme. Puis elle reprit son assurance, petit à petit.

Veuillez pardonner mon écart de langage, mais devant tant de beauté je me suis laissée aller. La prochaine fois que je me laisserais aller, ce sera plus....jouissif.

Elle fit un petit sourire en coin, et bu une gorgée. Puis elle passa sa langue sur ses lèvres, lentement, essuyant l'alcool.
Puis d'un geste machinal, elle fit jouer son doigt sur une méche de cheveux, admirant à loisir les courbes et les visages de la belle Savanahh et de la delicieuse Rexane, ou bien, lors d'un croisement de jambes, touchant de son pied la jeune fille.

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---fromFRScribos
Ce n'est pas une femme, c'est un géant. Un monstre des mythes anciens.... choses souillées et détestable qui occupe tant d'espace de sa voix et sa présomption superficielle...

Et le parfum... ce sont des gaz agressif... un géant avec une grande bouche et des grandes mains, le géant a pris cet espace et il attrape les âmes et les avale une par une les engloutissant et rote grassement, laissant ainsi échapper les cris des damnés enfermés dans ce corps cramoisi...

Un géant déguisé en cardinal...

Le petit Scribe secoua la tête... il avait encore eu une vision... la Maître lui avait conseillé de ne pas jeûner plus de trois jours de suite mais le petit Scribe, obtus comme un chat et borné comme un pou refusait de faire plus d'un repas par semaine... les autres jours, il se contentait de vin épicé infusé de feuilles bleues comme celles volées par ce détestable neveu du Maître....

Il plissa les yeux, hésitant à planter son styler dans quelque chose de vivant et appartenant à cette horrible catin....

Là voilà qui résistait... et qui se proclamait propriétaire des lieux... il détestait ces personnes.... elles étaient boueuses, des moins que rien, uniquement attachées au matériel, aux plaisirs de la chair et de la table... leur bêtise les rendait hermétique aux exigences logiques des volontés du mMaître... il allait devoir leur expliquer... il fronça les sourcils...il se sentait quelque peu oppressé devant cette femme...



Mais enfin qui êtes vous donc pour me parler de la sorte ?

Le stylet fut rangé dans la ceinture de corde de la bure et le petit homme se carra sur ses deux pieds et regarda la femme droit dans les yeux, non plus "de haut", du tout, mais à égalité... le mépris, le dégoût, l'air de fouine quitta son visage et il sembla devenir une autre personne, un peu plus jeune... ses yeux si bleus, deux gouttes d'eau, devinrent des miroirs d'âme il sembla grandir... prendre plus de place...la violence l'avait quitté, l'aggressivité également...

Il passa une langue sur ses lèvres sèches et craquelées, et d'une voix ferme mais non autoritaire, il déclara simplement


Mon nom est Théophanos Boïlas, Prieur de l'Air en l'Abbaye Elémentale de Corinthe, témoin de la destruction totale et du massacre des Frères et des Soeurs Elementaux et de la mort des oliviers sacrés.... désormais scribe anonyme itinérant accompagnant l'Abbé élémental de Corinthe, commis par...

Il s'apprêtait ainsi à parler, à dire avec des mots simples tout... la lettre du Mans... non scellée... mais il avait reconnu son écriture... il l'avait cru perdu ou tué sur quelque route après les événements bretons... et ces mots... ses larmes avaient mouillé le vélin... ils étaient vieux, si vieux tous les deux... mais il allaient se faire bâtisseurs à nouveau... trouver des pierres et construire un autel.... mais de se trouver là, il avait retrouvé les tics et les attitudes de petit scribe irrascible qui lui permettait de gagner son pain hebdomadaire... mais de se présenter ainsi comme Théophane Boïlas... et avec son ancien titre.... il voulait continuer à parler mais l'émotion l'étouffa, il poussa un croissement étouffé, sa main droite chercha sa poitrine et tout tourna autour de lui... la tenture, l'obscurité, le géant rouge.... depuis quand n'avait-il pas mangé ? Avait-il bien pris son repas la veille comme il aurait dû ? Il ne s'en rappelait plus... neuf jours sans rien manger... et cette émotion... la renaissance... la mission... et partir du plus bas dans ce lieu voué aux plaisirs terrestres quand il avait pendant de si longues années dirigé ses disciples vers la voie de l'ascèse et de l'érémitisme...

Le petit homme essaya de s'accrocher mécaniquement à quelque chose, la tenture sa main gauche ne fit que froler un pan de la robe de la Succube, la droite toujours crispée sur sa poitrine... la tablette de cire par terre, brisée... Théophane s'effondra, morceau de bois sec claquant sur le parquet.

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SCRIBOS, Maître-Plume Itinérant au service de la Voix des Peuples
{chloe_la_douce}
[Derrière les tentures, l'enfer du décor]

- C'est pas moi !!

Premier réflexe alors que la buche tombait lourdement derrière elle, quasiment en même temps que le petit moine étendu à ses pieds.

C'est vrai quoi !
C'est pas parce qu'on tient une grosse buche dans sa main et qu'on a un homme inerte à ses pieds qu'on est forcément responsable après tout...
Les apparences pourraient sembler trompeuses, certes.

Un peu inquiète, elle se pencha avec prudence sur le petit corps rabougri étalé sur le sol.


- Vous croyez qu'il est mort ?
Il a du avoir peur quand vous vous êtes fâchée non ?


Un râle sonore et une haleine méphitique la font se redresser avec une grimace de dégout.


- Non, il est vivant..

Elle a brusquement envie de se retrouver ailleurs.
Un moine dans un bordel, c'est déjà pas discret.
Un moine moribond, ça fait carrément désordre.
Hésitante, elle regarde sa patronne.


- Bon, on en fait quoi ? On l'enferme à la cave ? On demande à Baba de le servir au repas de ce soir ou on l'évacue par la fosse d'aisance ? Il est pas gras, il devrait y glisser facile...


Dans la salle, ça s'agite.
La foule des grands jours est au rendez vous, et y'a pas vraiment de temps à perdre.

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---fromFRL'Albinos
La nuit était tombée recouvrant ainsi la cour des Miracles de son sombre manteau noir, L'Albinos avait fait le tour de ses différents squattes pour récupérer quelques possessions et de nouveau il arpentait les rues et ruelles qui menaient jusqu'à la Rose Pourpre.

J'y suis là devant la porte de cette magnifique bâtisse, dois-je y pénétrer ou non? beaucoup de chose dans ma tête ce bouscule et de nouveau cette satanée migraine refait surface m'infligeant un désagréable mal de tête si violent que je m'en taperais presque la tête sur les murs pour le faire passer.

La Fée verte, elle surement pourra soulager mes incurables maux de tête. Je me décide a entrer bien enveloppé dans ma cape sombre, tête basse sous mon capuchon. Aucuns mots a l'entrée, je me contente de déposer mes armes au cerbère de la porte me gardant de surveiller du coin de l'oeil son vert collier bien vivant même si d'apparence il parait sans vie.

Je jette un furtif regard sur la salle m'attardant juste quelques secondes dans sa direction avant de me diriger vers le comptoir et de lentement prendre place sur l'un des tabourets. Je laisse ma main gauche bien visible sur le comptoir pendant que instinctivement ma main gauche viens masser ma tempe pour essayer de calmer cet horrible mal de tête.

Difficile de me concentrer sur autre chose, même les bruits des discussions de la salle me semble insupportable. Espérons que la tenancière vienne rapidement prendre connaissance de ma commande. Sur mon tabouret je ne suis qu'une simple silhouette cachée sous une longue cape capuchonnée, mes yeux rouges regardant le comptoir sans vraiment le voir.

Limite insoutenable douleur que celle de ma tête pourvu que cette liqueur verte de part ses vertus vienne soulager mon mal me permettant ainsi de pouvoir me concentrer sur autre chose. Mais pourquoi suis-je venu ici, boire, juste la voir, parler ou non a la maîtresse des lieux? stop trop de questions impossible de répondre maintenant trop mal.

Un léger murmure de lamentation sort de ma bouche et mes deux mains maintenant massent mes tempes, juste assez de discernement pour poser devant moi a l'évidence ma bourse peut-être ainsi ma boisson arrivera t-elle plus rapidement.
Lyhra
[Derrière les tentures, l'enfer du décor, comme dit si bien Chloé]

Perplexe.
Désarçonnée.
Ennuyée un peu aussi. D’autant qu’il avait failli mettre sa tunique de dentelle en charpie.

Finalement la buche de Chloé se révélait inutile, le petit moine s’était pâmé sans qu’on ait eu besoin de l’y aider.
Un rire nerveux lui chatouille la glotte,
j’ai bien vu que ce n’était pas toi.

Comment avait il dit ? Théophane Boï… quelque chose, d’une Abbaye dont le nom ne lui disait rien du tout, rien qui vaille, mais était elle juge en la matière ? Sans doute bien peu, des abbés et de leurs semblables la Rousse ne connaissait que les nombreux vices.
Et Dieu sait qu’ils en avaient, bien cachés au chaud sous leur bure et autres attributs de leur soit disant « divin » service.
Tu parles !
Encore que celui-ci n’avait pas les rondeurs des joyeux débauchés habituels, il était sec comme un coup de trique, la chair triste et l’œil glauque quoique d’un bleu plaisant.

Elle regarda Chloé d’un air indécis, hésitant sur la marche à suivre.
Etait il passé à trépas ?
Non, assura l’intendante.
La Succube se penche à son tour, pressant sa peau parcheminée pour en sentir le pouls, fine et douce au toucher comme un vieux tissu usé, d’où les veines saillent dessinant une sorte de carte.


Bien vivant oui.
Décidément, entre celui qui git en cuisine et celui là qui défaille sans crier gare, on nous prend pour un dispensaire !

Il débarque de nulle part, investit les lieux comme un soldat ou l’un de ces sales oiseaux d’usuriers, puis m’insulte et profère des menaces pour ensuite s’écrouler à nos pieds. Fichtre. La soirée commence bien.

Un nouveau regard vers Chloé, toujours aussi dubitatif.
C’est que les clients affluent.
Des coups à la porte ont encore retentis et la voix de Basilic.


Quelle guigne à la fin ! Que faire de lui ?

On peut aussi le jeter dehors par la porte arrière…
Il lui fait pitié soudain, petite forme toute racornie gisant à terre. Les rats le dévoreraient en moins de temps qu’il ne faut pour dire soupière.
Il ne peut pas rester ici en tous cas.
Elles doivent toutes deux retourner en salle, veiller que les clients soient accueillis, abreuvés, caressés dans le sens du poil.

Elle imagine la petite marmite qu’il faudrait pour un si piteux ragout.

La cave.
Bonne idée.
Ainsi, quand il reprendra ses esprits, nous pourrons l’interroger.
L’histoire m’intrigue.

Détournement de ceinture de bure en lien bien serré et le moine inerte est saucissonné par les deux femmes puis trainé le plus discrètement possible vers les cuisines de rideaux en rideaux –personne à l’horizon- la Rousse étouffe un rire au moins aussi nerveux que le premier en suivant Chloé qui ouvre la marche.

Colis déposé là où dit.
Entre une caissette débordant de pommes et une barrique de viande au sel.
Appuyé tant bien que mal sur les rangées d’étagères longeant le mur et supportant bouteilles, bocaux de verre, sacs de toiles rebondis.


Il pèse quand même l’animal !

Viens vite, remontons !

Elle laisse Chloé dans l’escalier et s’échappe en quelques vives enjambées. L’intendante à les clés, elle enfermera ce fichu moine au sec pour plus tard. Bien fait.

Retour au comptoir.
Aucune trace de l’aventure. Respiration lente et profonde. Teint frais et regard vif.


On m’a dit que vous m’attendiez.
Je suis la Succube, propriétaire de cet admirable commerce.

Des yeux d’un bleu…
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pnj
Une femme s'avança enfin, car l'attente fut longue. Sa requête fit sourire le Marchombre, qui résista à l'envie de faire le malin sur ce coup-là. D'un coup sec, il dégrafa sa grande cape noire, laissant apparaître les dessous. Une armure de cuir noire totale, pleine de poches, de fils et de mystères se dévoilà aux yeux des deux autres. Trois longs coutelas pendaient à la ceinture, deux à gauches, un à droite. L'Ensorcelé les attrapa un à un, avec une certaine maîtrise inhabituelle et les tendit, poignée en avant, vers la cerbère d'entrée.

- Y a intérêt à ce que je les retrouve intactes quand on aura fini...

Sa voix était sérieuse et ne permettait pas une boutade en retour, et de suite, il remit sa cape sur son corps, l'enveloppant de sa brume mystique habituelle.

- Vous auriez un coin tranquille pourqu'on puisse discuter calmement ? Même si je sais qu'en ce lieu trouver un coin de silence ne me paraît pas tâche aisée...

Pas de douces ni coquines paroles en ce soir, que les esprits forts parlent, histoire d'arranger quelques bidons pour établir un cordon. S'unir pour détruire, y avait le même shéma dans les deux camps. Se rassembler pour vaincre. La vie à la Cour n'est qu'une interminable spirale où les audacieux la font tourner. Le nouveau défi du Marchombre est simple. Faire couler la spirale dans une latte longiligne.

"Tant de rêves éclatés,
Qu'emprise sur moi,
Ne peuvent empêcher,
La Liberté,
L'envie de mouvoir,
La Vie, c'est Voir,

Neutralité."
---fromFRAnonymous
Nérée avait ce soir un mal fou à domestiquer sa lourde chevelure mais avec un peu de patience et d' habilité, elle était enfin parvenue à l'attacher à l'aide d'un ruban de soie. Une goutte de parfum puis n'oublions pas la parure....étoffe fluide dont la transparence laissait deviner les courbes généreuses.

Visage impassible, regard stoÏque , la jeune femme descend l'escalier sans un bruit et la voilà qui entre dans la grande salle. Elle avance droit devant elle, ne regarde personne en particulier, frôlant au passage un client alangui au comptoir. Nérée sourit malgré elle, le client a semble t-il prit ses quartiers à la Rose Pourpre. Elle le reconnait, client de Mariane, la nuit précédente..Plutôt agréable à regarder et dont l'intonation de la voix lui donnait de légers frissons. Etait il à ce point subjugué par le savoir faire de Mariane pour y revenir encore une nuit ? Mariane devait avoir un secret, et il faudra peut être penser à lui demander.


La jeune femme arrive à destination, s'installe langoureusement dans l'un des canapés puis profite un instant de la chaleur du foyer. Les flammes léchant le bois, rugissantes de temps à autre, offre à ses yeux une lueur rougissante. Nérée bascule sa tête arrière et pose son regard sur l'homme qui lui fait face. Etrange mammifère ...
---fromFRAnonymous
La vie prenait de nouvelles couleurs, le monde avait une toute nouvelle perspective, parfaite, ronde, indolente, recouverte de dentelle pourpre. La pièce était un tableau, avec une fesse de fuite parfaitement respectée, tout convergeait merveilleusement, il avait le Grand Œuvre en face, c'était sublime. Et le sublime s'en alla. Disparut, derrière des tentures angoissées, où il se passait quelque chose. Il se passe quelque chose... Voix aigre qui retentit dans sa tête, voix de vérité, son mélange détonant l'aura rendu hyper-lucide pendant la lampée de quelques secondes. Mais guère plus. Après la disparition de l'œuf philosophique personnifié en le séant d'une catin, Malaussène sombra dans un vide de gris sales et tamisés, dans une léthargie mentale reposante et demandant peu d'efforts.

Des jeunes femmes au bar, parées d'étoffes colorées mais pourtant grises, des incarnats anthracites de trouble ou d'ennuis sur les joues, s'entretenaient de la pluie et des ciels orageux. Le parquet, d'un beau bois humide et nébuleux, allongeait ses lattes rêches jusqu'à des cieux-murs gris de plomb. Même les voix, étaient grises, effacées comme des voiles de vestales délavés au grand vent. Elle se chevauchaient, se répétaient, s'enchevêtraient, parlaient d'autres langues... de l'anglois. Déformées, elles devenaient des grincements de moustiques, les crissements des ailes d'une araignée morne et avinée. Certaines provoquaient des frissons de latin, d'autres des recrudescences d'arsenic velouté, d'autres encore, le laissaient, cloué là dans le fond du fauteuil.

Puis le monde se voila d'un orangé rouge. Il laissa les minutes défiler, ce qui l'environnait reprendre peu à peu ses couleurs "normales", par petites touches, les voix glougloutantes réintégrer leur rythme initial, et tout se remit à peu près dans l'ordre. Le corps en alerte, mais les sens contrôlés, il reprit finalement ses esprits, et ingurgita le dernier tiers de son verre, sachant d'instinct que l'effet ne serait pas bien grand. Il n'y prit même pas garde, une croupe soigneusement recouverte de dentelle pourpre venait d'apparaitre dans son champ de vision. Dont il avait un vague souvenir... Il n'était pourtant jamais venu ici. Hum. Elle parla. Du moins, la rousse propriétaire dudit séant. Il releva donc, par politesse, les yeux vers son visage. Et songea qu'il devrait peut-être penser à lui répondre. Il croisa ses doigts entre eux, et ses mèches d'un blond ébouriffé ne pouvant réfléchir à sa place, tâcha de se remémorer l'objet de sa visite. Fort heureusement, il ne réfléchissait pas comme ses mèches. D'une voix portant les traces encore vagues d'un bon quart d'heure de contemplation médusée ,


- C'est... grisant de vous voir enfin. Hum. Excusez. Donc oui, je venais pour m'entretenir avec vous, à propos d'une de vos nouvelles recrues. Qui a un nom en D, je crois. Le mien est en M, je crois... de toute façon, nous avons échangé quelques plis auparavant. L'un où je vous disais la joie féroce qui avait envahit mon corps lors que j'avais croisée votre petite rousse, l'autre où vous m'expliquez l'affaire, un tierce où je me rétractais et en fait... En fait non. Il conclut le tout par un frêle sourire.
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