Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 54, 55, 56, ..., 98, 99, 100   >   >>

La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

---fromFRAnonymous
La soirée commençait à peine que déjà les ennuis s'annonçaient. D'abord des bruits entendus à l'étage, que Nérée avait mis sur le compte de Chloé, l'intendante. Puis les mêmes bruits s'intensifiant tout au long de la nuit jusqu'à paraitre tellement suspect que La Succube avait crû bon intervenir. Coups d'oeil rapide à Rexane qui semblait elle aussi inquiète de la situation mais n'en disait mot. Discrétion assurée. Puis soudain, un brouhaha immense, des cris, des mots lançés........et enfin, l'odeur....odeur de fumée, âcre qui vous prenez à la gorge. Son client lui tend la main, main secourable et lui demande de se hâter au plus vite avant qu'un malheur n'arrive. Nérée ne semble pas comprendre sur le coup, trop surprise, elle regarde autour d'elle et ne reconnait rien. Les flammes envahissent la pièce, léchant tour à tour les murs, les meubles, les tissus, rien n'est laissé au hasard, tout flambe.
Elle tousse, essaie de se voiler le visage mais elle n'a rien...Ou sont les autres?? Elle ne saurait dire mais elle le voit LUI !!! Son client qui profite de la panique générale pour aller se servir dans la caisse, l'infâme...Nérée l'observe et constate qu'il doit avoir de l'expérience dans ce domaine étant donné la rapidité à laquelle il s'y prend. Après être revenu auprès de la catin, il l'entoure de linge humide afin qu'elle ne s'enflamme pas à son tour, léger sourire qui transparait sur son visage pas si angélique...Ensemble, ils descendent l'escalier et arrivent en bas indemne. C'est à ce moment que Nérée décide de jouer le tout pour le tout, elle s'approche du client et dans un élan s'empare du butin .

"Je crois que ceci nous vous appartient nullement Cher Ami, alors soyez gentil et....dégagez de là avant que je ne vous jette au feu espèce d'infâme voleur!! Pour le reste c'est cadeau mais pas l'argent désolé, ceci est à moi!"

Nérée est folle de rage et pour joindre le geste à la parole, donne un énorme coup de pied dans les parties pour le moins intime de l'individu - ce Cher François- , ce dernier se pliant en deux totalement hébété. Après avoir mit le butin au fond de son sac, la jeune catin court au devant des flammes , évitant ici et là les amas de cendres et disparait ....heureuse de son forfait!
Lyhra
Et pendant qu’ils se commettaient d’ignobles forfaits dans son dos… vol et trahison, la Succube s’employait à constater l’ampleur des dégâts.

Clients et filles avaient œuvrés sans relâche épargnant à la rose un sort fâcheux. Pour l’heure ils étaient tous noirs comme du charbon et rompus de fatigue tandis que les dernières braises se dispersaient au gré d’un vent félon.

La Rose ne paraissait pas avoir tellement souffert, sa façade était quelque peu noircie mais pas réellement endommagée. La Chambre de Chloé en revanche devrait être nettoyée et repassée à la chaux, avec de nouveaux meubles.

Alentours … certaines bâtisses étaient dévastées, d’autres tenaient encore debout et tout était noyé de cendres, l’eau avait délayée la suie en boue noirâtre qui charriait maint débris de toutes sortes. Un triste spectacle qui la fit enrager d’autant plus que toute cette catastrophe ne tenait qu’à une minable crapule de voleur maladroit. Elle se promit de le trouver et de lui faire payer au centuple cette calamité, comme si la Cour, déjà exsangue, avait besoin d’un châtiment supplémentaire.
Il paierait ! Et cher !

Ils entassèrent seaux et haches et la Succube fit porter des serviettes afin que l’on se sécha, des buches en suffisance furent jetées dans la grande cheminées et tous furent invités à s’y réchauffer.

Avisant Rexane qu’elle héla d’une voix forte,
quelque chose de fort pour tout l’monde ! C’est ma tournée !

Dans l’état actuel des choses, cette nuit finissante ne lui avait apportée que des ennuis. Il fallait souhaiter que la prochaine fasse venir de grosses bourses bien garnies pour compenser…
_________________
---fromFRShadahar
Charmante odeur que celle des flammes, du bois noircis, des ordures consumées, des chairs embrasées... les narines du vieillard frémissaient... tous ses autres sens étaient en éveil.... sa canne d'ébène sculpté claquait sur les quelques pavés qui transparaissaient sous la boue, éclaboussaient le bas de sa large et lourde houppelande de riche brocard émeraude cousu de fil précieux, et c'est une main parcheminée qui poussa sans frapper la porte du bordel pourpre....

Entrée discrète mais sûrement remarquée... toutes ces femmes semblaient ébranlées... et sur le qui vive... il avait visiblement choisi son moment... un incendie... la Succube serait aux abois... il aimait ainsi ses proies... tremblantes....

Le vieillard referma consciencieusement la porte derrière lui puis avança vers le groupe d femmes noircies.... la Succube venaient visiblement de réclamer à boire pour tout le monde et il agita une main gauche garnie de bagues d'or serties de riches joyaux en déclarant avec une étrange bonhommie caquetante


Ne vous dérangez pas pour moi mesdames, je ne fais que passer... enfin.. . un vin chaud sera le bienvenu pour soutenir mon fort vieil corps...

Il sourit de toutes ses dents et s'approcha d'un beau fauteuil dans lequel il s'installa alors sans plus jeter aucun regard à la Succube ou à ses filles... il ferma alors à demi les yeux comme pour se reposer... il était en vérité comme le dragon couvant son or, jamais endormi, toujours tous les sens en éveil...

Il attendait... il aimait aller lentement...

_________________
---fromFRJack-Larpente
Après avoir émis l'idée des seaux, Larpente avait été pris à ses propres mots et s'était retrouvé dans une chaîne à devoir passer des seaux, sans trop parvenir à en sortir discrètement, alors qu'il avait une sainte horreur de se salir les mains.

Une fois que le dernier foyer fut étouffé, Jack s'empressa vite de quitter la chaîne, de s'épousseter et d'enlever les quelques crasses s'étant incrustées sous ses ongles à l'aide de son poignard.


quelque chose de fort pour tout l’monde ! C’est ma tournée !

Les flammes s'étant taries, Jack commençait à avoir froid et se dit qu'un remontant lui ferait le plus grand bien après toutes ses émotions, il se dirigea donc à nouveau vers l'intérieur de la rose. Passant à son tour à proximité de Rexane, il lui lança une bourse et dit assez sereinement:
Au cas où quelqun aurait encore soif après cela

Il ponctua sa phrase d'un clin d'oeuil et retourna s'assoir à l'endroit où il se trouvait avant l'incendie.
_________________
Aventurier, Baroudeur, Pirate à ses heures.
Maistraim
Citation:
quelque chose de fort pour tout l’monde ! C’est ma tournée !


C'est à ces mots que la porte s'ouvrit sur un homme enveloppé dans un épais mantel doublé de cuir clouté, une grande poignée de flamberge dépasse de son dos. Il dévisagea l'assemblée et d'un air renfrogné se dirigea vers une table un peu à l'écart, observant avec vices les silhouettes plus ou moins gracieuses qui se mouvaient dans la salle.

Il s'assit puis posa sur la table une bourse d'écus qui au son qu'elle produisit révélait son poids non négligeable.


Y a une grognasse assez cervelée ici pour m'envoyer la catin qui reponds au nom de Rexane....? un quart de la bourse pour celle qui me l'ammene un autre quart pour celle qui m'ammene du chouchen de premier cru, et le reste pour celle qui saura se montrer agréable pour l'usurpateur!!!

Et mortecouille, plus vite que ça les drôlesses!!!
Rexanne
Après une paire d’heures de travail à la chaîne avec un rendement du feu de Dieu, c’est le cas de le dire, les flammes qui dévastaient le quartier Pourpre sont peu a peu maîtrisées. Tous les protagonistes sont éreintés, noircis de la tête aux pieds par la poussière projetée par l’incendie et colée a leur peau et leurs frusques par la sueur qui coule de leur corps. Triste tableau qui se peint aux yeux de la belle, façade de la Rose teintée de gris, clients et filles au regard hagard, le beau guerrier perdu de vue et enthousiasme de la soirée retombé…

Derrière la Succube tous se traînent à l’intérieur où l’odeur acre de la fumée est forte mais où ils peuvent s’effondrer sur les chaises et fauteuils accueillants. Distribution de serviettes pour tout le monde, joyeuse flambée cette fois dans la cheminée pour se sécher un peu… La jolie tenancière du bar faisait l’inventaire des dégâts, l’esprit pratique, lorsque la patronne la héla : tournée pour tout le monde, et aux frais de la maison !

Elle repasse derrière son bar, regarde d’un air affligé les bouteilles qui se sont brisées dans le tumulte et les verres noircis de suie, va falloir patienter cinq minutes pour la tournée… D’abord se laver les mains et les bras correctement dans le baquet d’eau, un petit coup sur le visage et le cou au passage, ça fait du bien un peu de fraîcheur, retirer un peu la crasse en attendant de le faire complètement en s’immergeant dans un bon bain… Un bain, elle va en rêver toute cette fin de soirée en attendant de pouvoir s’éclipser !

Allez en attendant au boulot ! Elle redresse quelques bouteilles tombées sans se casser, jette et nettoie celles qui ont eut moins de chance et se sont brisées… Quel gâchis ! Tant de bonnes choses dont personne ne profitera! L’eau du baquet une fois changée elle y plonge tous les verres puisqu’aucun n’a été épargné par la poussière ambiante et ce n’est pas son genre de servir ses précieux alcools dans un verre sale !

Vaisselle faite elle aligne en hâte les verres sur le comptoir et fais l’inventaire de ce qu’il lui reste comme bouteilles… quelque chose de fort elle a dit la maquerelle… Bon ben aller, va pour l’eau de vie de Rose, rappelons les valeurs de la maison ! Elle sert les verres de généreuses rasades de la liqueur avant d’en servir un dernier d’hypocras pour le vieillard qui est entré entre temps… Un vin chaud, comme si elle avait eut le temps d’en préparer avec tout ça ! Il se contentera d’un hypocras, c’est du vin épicé aussi après tout, ça lui redonnera des couleurs à ses joues blafardes… Coup d’œil au dit vieillard, il roupille déjà dans un fauteuil le bougre, si il est venu assouvir ses ardeurs perverses la jeune brunette plaint celle de ses amies qui devra le satisfaire !

Chevelure rouge qui apparaît dans son champ de vision, une bourse qu’elle a tout juste le temps de rattraper qui jaillit dans sa direction… « Au cas où quelqu’un ait encore soif » qu’il dit, la fumée ayant sûrement asséché autant la gorge des autres que la sienne il y a de grande chance que tout le monde ait soif oui ! Sourire complice en réponse à son clin d’œil, elle va pouvoir préparé une seconde tournée après celle là !

Elle se saisit d’un plateau de bois rond et y dépose une série de verres pleins avant de commencer à serpenter entre chaises et fauteuils, distribuant un peu de réconfort à ceux qui le désirait… Elle prêta tout juste attention au nouveau client qui entrait jusqu'à ce que celui-ci énonce son nom, tranquillement installé à une table, une bourse pleine devant lui.

C’était qui celui-ci qui ramenait ses jolis fesses l’air de rien et la demandait dans langage si fleuri et en promettant un quart de bourse a celle qui la trouverait ? Suffisait de demander, poliment si possible, pas besoin de faire tout ce barda ! Donnant un dernier verre à un client charbonneux, elle s’approche du dernier venu, mi amusée mi exaspérée par ce manque de politesse élémentaire. Arrivant à sa hauteur elle se campe devant lui, quelques derniers verres sur son plateau, les mèches de cheveux en bataille au dessus de son regard amusé.


– Bon alors mon bonhomme c’est moi Rexane mais on remet les choses au point : je suis la gérante du bar, pas une catin, désolée de vous décevoir ! Un sourire malicieux au bord des lèvres tout en restant intriguée, il lui voulait quoi le bougre ?!? Le chouchen ça va venir, un petit verre de liqueur pour patienter ?

Elle depose le plateau sur la table devant lui et profite d’avoir les mains libres pour remettre en place son corset qui a un peu glissé dans la bataille et le relacé avec une aisance d’habituée.
Maistraim
allons allons du calme la drôlesse, t'énerve pas, et pose ton fessard ici, faut que je commence par te souffler dans les bronches, t'es la a servir des verres, t'a pas ce qu'on demande, et en plus tu monte même pas?? mais change de métier!!


Il la regarde d'un air amusé, l'œil perturbé par une remonté de corset intempestive.



holà doucement la jolie, va pas me fracturer l'œil d'un coup de mamelle

bon alors je suis déçu, j'ai poser une bourse pleine, et personne pour en mérite les faveurs, z'aimez pas être payer pour le travail?


Il sort une pièce jaune (de l'or...?) ça fait pas rêver ça?

il lui jete dans le corsage


tiens c'est cadeau pour le paysage.

Bon alors écoute moi bien et sert moi a boire puisque c'est ton travail ici!!

J'ai remarquer que ça sent la femme ou le client ici, mais j'ai pas senti l'odeur forte d'un homme protecteur, ça manque d'une bonne paire .. d'yeux bien sur pour veiller sur vous...

Je me trompe en disant que vous avez personne pour vous assurer l'arrière train si ça tourne mal??


Il la regarde avec un clin d'œil

et fagotée comme t'es, toi tu dois manquer de chaleur le soir.
---fromFRShadahar
Il veillait, écoutait, et observait à travers ses paupières à demi closes...

Un autre homme était entré... grossier et vulgaire... pas vraiment le genre de client que la Succube semblait charmée d'accueillir... mais les catins aimaient avant tout l'or et si ce métal jaune en était...

Le vieillard sourit doucement... de l'or... il était si rare à la Cour.... si rare en Francie toute entière.... un faussaire ? Pas un alchimiste en tous les cas... Shadahar maniait les arts alchimiques dans son laboratoire et savait qu'une tel énergumène n'était pas du bois dont on fait les savants, les chercheurs souffreteux enfermés dans leur cave entouré d'alambic et aultre bocaux glougloutants... il aurait en revanche pu acheter ce faux or à un faussaire se prétendant alchimiste....

Il réfléchissait pour rien... continuant d'observer... la serveuse était venu près de lui... sans son vin chaud.... il nota mentalement d'en faire la remarque à la Succube.... service à désirer... mais là n'était pas le but de sa venue... les masques allaient se dévoiler, ou les poupées russes accoucher les unes après les autres jusqu'au Maître....

Il ricana silencieusement... et inspira à pleins poumons l'air du Bordel.... et ouvrit brusquement les yeux. Derrière l'odeur du feu, du bois calciné, de la sueur des catins mêlée à leurs onguents et parfums.... derrière tout cela... cette odeur entêtante... ces feuilles bleues....

Le vieil homme murmura doucement pour lui même



Daimones... qu'as-tu donc encore fait... avant de partir pour Rome...


Il sourit, persuadé d'avoir mis à cran la tenancière.... c'était ce qu'il fallait...

Il revint à l'instant présent.... le bougre se présentait comme mervcenaire... garde du corps ou maquerau.... il souhaitait mettre la main sur une partie de l'établissement.... le vieillard fronça ses sourcils broussailleux... puis sourit en entendant sa dernière remarque...

Il tourna alors la tête vers eux, les yeux toujours ouverts et lâcha tranquillement d'une voix mielleuse




La classe de cet établissement mérite sûrement mieux qu'un sauvageon parvenu dont la grossièreté n'aurait d'égale que la présomption...

Se tournant vers Rexane

Voulez vous bien de faire porter une bol de vin chaud chère enfant ?

Et ce faisant il tendit vers elle une main qui souhaitait recevoir ledit bol... main parcheminée comme son visage, mais garnie de belle bague d'or rouge et jaune enchâssées de gemmes.... doigts également prolongés par des ongles mi longs taillés en pointe qui semblaient aussi acérés que les serres d'un rapace.... exactement comme l'étaient ceux de l'homme bleu, du fou Daimones....

Puis il reposa doucement sa main sur le fauteuil... c'était en vérité un geste à l'attention de l'homme assis non loin... l'allure de l'homme, son âge, ses bijoux... tout en lui criait au sorcier, à l'alchimiste... pire... à l'empoisonneur...

Sur la bras du fauteuil où il avait posé sa main, ses ongles avaient laissé une étrange trace verte, épaisse... venimeuse...

_________________
pnj
La jeune femme eut tôt fait de lui servir un verre d'aygardent.

Le grand guerrier renifla la boisson, puis, semblant satisfait, plongea son regard dans celui de la serveuse pour trinquer avec elle.

D'une traite, il vida le verre et le reposa sur le comptoir. Barthélemy grimaça en plissant les yeux puis reporta son regard sur la demoiselle.

Aaaah ! C'est exactement ce qu'il me fallait.

Ensuite, elle répondit à ses avances, expliquant aimablement qu'elle n'était nullement une catin en ces lieux et que son corps n'était pas à vendre…mais aucun refus dans ses mots. Il était donc possible de la séduire.

Le sourire qui éclairait son joli visage encouragea le vieux guerrier à tenter sa chance.

Je ne suis qu'un rustre damoiselle, dit-il doucement, tout en saisissant délicatement la main de la tavernière pour y déposer un baiser, et je suis bien étonné que vous ne me gifler pas pour l'impolitesse dont j'ai fait preuve.

Il cesse à présent de détailler sans retenue le corps de la jeune femme, et s'intéresse plutôt à ses yeux. En effet, si on attire une catin en contemplant ses formes sublime, on séduit une femme en mélangeant son regard avec le sien.
Il ne s'agit que de théories de séducteur, mais c'est ce que Barthélemy avait toujours fait. Il allait reprendre la parole lorsqu'il remarqua qu'il y avait de l'agitation dans son dos.

Au feu !

Des cris retentissent, porteur d'un message de bien mauvaise augure. Lorsqu'un feu éclate dans un bâtiment comme celui-ci, il se propage bien souvent rapidement et partout. Les maisons étant collées les unes contre les autres, le quartier entier serait bientôt en feu.

Le grand guerrier se leva d'un bond et rejoignit le petit attroupement qui s'était formé près de la remise. Bientôt il se retrouva avec un seau dans une main et une hache dans l'autre. Préférant le second objet au premier, il passa le seau à un autre client du bordel et s'empressa d'utiliser sa hache pour empêcher la progression du feu.

Lorsque son travail fut accomplit, il se mit dans la chaîne, et passa les seaux d'eau à son voisin, afin d'éteindre les flammes crépitantes.

Au bout d'un moment, la lumière orangée qui dansait sur les façades s'estompa, puis s'éteignit complètement. Avec un grand soupir de soulagement, Barthélemy regagna la Rose, où l'on distribuait serviettes et boissons.

La pauvre demoiselle du bar trimait pour amener à chacun le verre promis par la Succube à ceux qui avaient œuvrés pour éteindre l'incendie, et épargné un triste sort au bordel.

Le guerrier reprit sa place au bar, sans commander de boisson, ne souhaitant pas donner davantage de travail à la jolie tavernière.
Rexanne
Corset remis à sa place gracieusement et son ses mirettes, pourtant ça lui coupe pas la chique au bougre ! Changer de métier ! Pi quoi encore, celui-ci lui convenait a merveille ! Pi pour faire quoi ? Catin peut être ? Ah pour ça il a l’air d’en être un a qui cela ferait plaisir… S’amuse intérieurement, même si ses propos déplacés la faisait fulminer, la perspective d’une joute verbale n’était pas pour lui déplaire.

bon alors je suis déçu, j'ai poser une bourse pleine, et personne pour en mérite les faveurs, z'aimez pas être payer pour le travail?

– Etre payée pour le travail si, le mien est de vous servir à boire, ce que je fais. Regard sombre qui luit de malice, un verre de liqueur est déposé devant lui avant qu’elle ne reprenne le plateau. Mes amies pourront satisfaire vos autres envies si c’est ce a quoi vous faites allusions, et votre bourse, sonnante et trébuchante j’entends, leur fera grand plaisir j’en suis sure !

Piécette jaune, d’or peut être ?, qui atterri sans difficulté dans son décolleté pour venir se loger dans le fin fond de son corset… Sourire amusé malgré la manière grossière, l’est pas a cheval sur le protocole la brunette, a la Cour comment l’être ? Mais il enchaîne le sacripant, de paysage du bordel semble a son goût puisqu’il semble sous entendre y élire domicile…

Je me trompe en disant que vous n’avez personne pour vous assurer l'arrière train si ça tourne mal??

Sourire goguenard qui jaillit sur les lèvres de l’impétueuse serveuse, personne pour s’assurer le derrière ? Vraiment ? N’as t-il jamais appris qu’on était jamais mieux servi que par soi même ? Chose d’autant plus vraie à la Cour qui plus est… Lueur de défis dans le regard, ses prunelles sombres fixées dans les siennes…


– D’où que vous sortiez vous ne devez sûrement pas ignorer que les Roses, même les plus splendides, ont des épines messire… Basilic et son petit ami a écailles ainsi que moi-même sommes assez à même de gérer nombre de situations…

En une caresse langoureuse sa main écarte les pans de sa longue jupe noire et fendue jusqu’au sommet de ses cuisses pour découvrir le haut de ses bottes de cuir où brille un éclat argenté assez éloquent… Ses deux amies aux dents longues se sont avérées assez calmes jusqu’à présent, pourtant elles sont toujours sur le qui-vive… Et il se permet de lui adresser un clin d’œil le bougre, elle ? Avoir froid le soir ? Ben pi quoi encore !? Quand elle n’était pas accompagnée sa couette faisait des merveilles, jamais bien froid non…

- Buvez donc la liqueur que je vous laisse en attendant votre Chouchen, si votre langue infernale peut tenir en place trois minutes vous l’aurez rapidement.

Apostrophée par le vieillard amateur de vin chaud elle a tout juste le temps d’apercevoir le guerrier blanchissant qui se réinstalle au bar, à la même place que tout a l’heure, comme si de rien était… Sourire en coin de la belle, l’incendie ne l’avait pas fait fuir…

Voulez vous bien de faire porter une bol de vin chaud chère enfant ?


- Oui je le sais bien que vous désirez un vin chaud et ça vient aussi ! Si vous voulez un vin chaud de qualité laissez moi le temps de vous le concocter, j’ai que deux mains et je peux pas aller plus vite que la musique, au cas ou votre vue et votre odorat vous feraient défaut je vous signale qu’il vient d’y avoir un incendie ici, et bizarrement tout le monde veut a boire voyez vous…

Elle n’avait pas haussé le ton mais le timbre habituellement chaleureux de sa voix avait disparu… Un rustre et un mielleux condescendant, la voilà servie ! Et a choisir elle ne savait pas lequel était le pire …

Plateau presque vide en main elle regagne son domaine, derrière le bar, adresse un sourire reconnaissant autant qu’éblouissant au dénommé Barthélémy qui la laisse œuvrer en silence, sans l’assaillir d’une demande supplémentaire. Avec un clin d’œil complice elle pose son dernier verre de liqueur de Rose devant lui, de quoi le mettre en appétit…

Un petit chaudron, deux bouteilles de rouge la dedans, quelques poignées d’épices sortis de petits sacs de toile en provenance directe des Halles et roulez jeunesse, le vin chaud atterri sur le feu de l’âtre, le sorcier acariâtre sera bientôt servi…

Le chouchen ensuite, regard affairé qui se promène sur les étagères quelques peu clairsemées par la casse suite à l’incendie… Chouchen.. Chouchen… Pas moyen de mettre la main dessus, un petit tour à la cave s’impose d’où elle revient avec son trophée quelques secondes plus tard… Liquide mordoré qui coule a flot dans un verre de cristal avant de venir se poser délicatement devant son commanditeur, porté par de longues enjambées.


– Vous voila servi le rustre, j’espère qu’il sera a votre convenance, en attendant maintenant vous pouvez payer pour le travail fourni comme vous sembliez en avoir envie tout à l’heure.

Sourire malicieux, regard gorgé d’ironie qu’elle darde sur le bonhomme, on va voir si les écus sont toujours aussi prestes a sortir de leur nid douillet… Se doute que ce n’est pas de ce travail là dont il se languissait le plus… !
Maistraim
Maistraim essuya sans sourciller la répartie de la drôlesse, elle avait du cran et du bagout pour oser lui parler de la sorte, lui qui s’éblouissait lui-même en passant devant un miroir. Allons bon, lui, le premier maquereau de Lorraine, le premier tenardier, le baron des culs de basses fosses.

Tu sais la drôlesse, t’es pas une belle de la haute, alors je te sers pas de la soupe pour greluche mal déniaisée en manque de « mademoiselle »


Il ricane en imitant les baronnes et autre duchesses


Alors tes épines, c’est pas ça qui empêche un jardinier de faire place net dans le rosier et de couper la rose fraîche qui lui plait… alors qu’un bon gros mac’ de derrière les fagots, pour aider vot’ mère maquerelle a qui vous devez pas mal de vot’ vie ici, v’la t’y pô s’qui faut pour votre bastringue ? Pis bon, un poignard comme ton vif argent de cuissard, c’est bien beau mais t’as pas l’allonge, moi j’t’le dis la belle, une protection ça se refuse pas sans s’étudier et je t’rassure, j’donne dans le vice mais pas de forme !!

Il éclata grassement de rire et reprenant lentement comme s’il expliquait une bien bonne a un enfant…


Vice de forme, le vice et la vertu… non… ?

Allons prie avec moi,

Saint vice de forme vous qui formez les erreurs qui nous mènent a la relaxe que votre présence soit sanctifiée dans les procès et les réquisitoires, que votre règne perdure par delà les frontières, nous permettant a tous de gagner not’ bon pain quotidien.


Il dévisagea la serveuse et coula un regard en biais furtif a l’homme renfoncer a une autre table. Ce visage parcheminé cet air inquiétant que prennent les charlatans, les hérétiques ou les empoisonneurs de toutes classes. Il savait pas le faire cet air là… et mortecouille ça fichais la trouille, faudrait qu’il l’apprenne ce coup d’œil la.

Bon assez rit, j’ai commandé un chouchen alors avant de tremper mes lèvres dans quoi que ce soit ici, j’veux que tu goûtes avant !

Il sourit regardant alternativement les verres et la taille gracieuse d’une fille de joie (ou une cliente il n’en savait rien)

Et comme boire seul ça donne mal aux reins j’te s’rais agréable de t’asseoir un temps

Il repris la bourse sur la table et en sortit d’autre pièces qu’il posa négligemment a sa dextre et rangea la bourse dans un replis de son mantel, bien au chaud contre son cœur.

Puis guettant furtivement l’homme a nouveau il fit un signe de tête à la tenardière pour lui demander en silence qui était ce croulant à l’air inquiétant qui parlait comme le loup a l’agneau.
---fromFRShadahar
- Oui je le sais bien que vous désirez un vin chaud et ça vient aussi ! Si vous voulez un vin chaud de qualité laissez moi le temps de vous le concocter, j’ai que deux mains et je peux pas aller plus vite que la musique, au cas ou votre vue et votre odorat vous feraient défaut je vous signale qu’il vient d’y avoir un incendie ici, et bizarrement tout le monde veut a boire voyez vous…


Shadahar sourit de plus belles aux paroles de la concocteuse de boissons... comme toutes les femmes de petite vertu... ou plutôt comme toutes les femmes de la Cour - mais cela ne revenait il pas au même ? - elle n'avait pas sa langue dans sa poche... et molestait aussi bien les rustres que les vieillards civilisés...

Il s'amusait follement à jouer le client dans cet établissement en attendant que la Succube, qui ne pouvait pas ne pas avoir remarqué sa présence, vienne à lui, méfiante, sûre d'elle, ne montrant rien de sa faiblesse.....

Il jeta un oeil à la cantonnade.... pas de trace du vieux moine.... il ne pouvait être déjà parti, le Maître l'avait envoyé à la Rose, donc il ETAIT à la Rose ou il était mort... peut être travaillait il à l'étage....

Shadahar ricana doucement... il répondit à Rexane


Je ne doute pas, chère enfant, que si travaillez icy, c'est que cognoissez si alléchantes recettes que vos potions de plaisir valent sûrement mes potions de douleur....

Sourire sinistre le temps d'un éclair... le vieillard mielleux urbain disparait pour laisser place au pourvoyeur de mort froid et cynique.... puis le sourire revient comme s'il ne s'était rien passé

Puis-je me permettre de vous conseiller de rajouter quelque écorce d'agrume dans vostre chaudron ? Si 'en possédez point en cette contrée, ce dont ne saurais me formaliser, alors me contenterai d'un filet de vinaigre de cydre...

Ses phrases où manquaient des mots, son accents, et le hale de sa vieille peau respiraient l'Orient...

Cela dit.... je déteste les conseils et suys sur qu'en bonne Alchimyste des Boissons, vostre recette saura me contenter pleinement.

Il senti alors le regard du rustre d'à côté se poser sur luy... il avait éveillé son attention... Shadahar aimait cela... il fit mine de fermer à nouveau les yeux puis bougea légèrement mais rapidement, avançant son corps de quelques centimètres en avant vers Rexane en la fixant intensément et déclara en détachant lentement les yeux

J'oubliais... mes cinq sens fonctionnent merveilleusement bien malgré mon grand âge chère enfant... je vous en prye, une excessive sollicitude envers les Anciens peut parfois avec de brulantes conséquences...

Menace à peine voilée mais qui pouvait être interprétée de mille manières, Shadahar se renfonça dans le fauteuil et ferma les yeux, ajoutant finalement d'une voix nonchalante

Et apportez moi quelques friandises... le tout sur le compte de la maison, je suis l'invité de la Maquerelle Poupre.

Sourire.
_________________
{chloe_la_douce}
Trempée et fatiguée, elle avait fini par remonter des étuves.
La Rose était sauvée.
La voix de la Succube couvrit un court instant les brouhahas. Tournée générale.
Après tout, c'était mérité.
Du coin de l'œil, elle suit la robe sanglante des yeux. La Patronne s'esquive discrètement par l'entrée de service.
Peut être va-t-elle se rendre présentable.

Elle va donc prendre le relais.
Discrète, elle observe.
Certaines filles sont manquantes.

Rexane s'agite, passe d'un client à l'autre.
L'un d'entre eux semble particulièrement entreprenant et pénible.

Elle s'approche, suffisement pour entendre la discussion.
Le ton était déplaisant.
Cet homme n'avait rien à faire là.

Elle rajusta sa tenue et s'approcha.
Sa main preste fit main basse sur les pièces et elle prit posément place sur une chaise libre.


- Messire.. je suis Chloé. L'intendante de ce lieu.
Si nos services ne vous satisfont pas, en quoi pouvons nous vous être utiles ?


D'un signe discret de la main, elle indiqua à Rexane qu'elle s'occupait du râleur.


- J'ai cru comprendre que vous nous proposiez vos ... muscles ?
La Succube est absente et dans ce cas, c'est à moi qu'il faut vous adresser.
Alors, je vous écoute.
En quoi pouvez vous nous être utile ?


Dans la salle, la vie reprenait son cours.
Seul un vieux dans un coin semblait hors de son élément ici.. encore que..

_________________
pnj
Barthélemy observe toujours la tavernière, mais prenant garde à présent, à ne pas trop s'attarder sur les atouts évidents de la jeune femme.

Il semble qu'elle ait des petits ennuis avec un client aussi assoiffé de boisson que de caresses. Nul besoin d'intervenir pour l'instant, la belle sait se débrouiller seule.

Elle soulève un instant un coin de sa jupe, révélant un ou deux petits couteaux, il n'a pas le temps de bien voir. Enfin, elle est armée, et si cela devait vraiment tourner à la bagarre, les poings du vieux guerrier seraient bien vite là pour en découdre avec ce bougre.

La voilà qui revient. Elle se tourne vers lui, décoche un sourire à faire rougir un moine et lui sert un verre, sans qu'il ait eu à le demander. Marque de reconnaissance sans doute...

Il hésite à dire quelques mots mais se ravise, la jeune femme a encore du travail et la gorge de Barthélemy était impatiente de goûter au petit verre posé devant lui.

Comme d'habitude, celui-ci disparaît au fond du gosier du guerrier en deux longues lampées, puis retourne se poser sur le comptoir. Avec un claquement de langue satisfait, Barthélemy retourne à son observation de la pièce, s'intéressant un peu aux autres clients, tout en jetant des regards fréquents à la jolie tavernière.
Rexanne
[NB : Petit bond en arrière pour la cohérence du discours… pas humain de tenir deux discussions à la fois, même pour une femme ! ]

Alors qu’elle était allé déposer son petit chaudron de vin épicé au dessus du foyer de la cheminée le vieillard l’interpelle depuis le bas de son fauteuil…

Puis-je me permettre de vous conseiller de rajouter quelque écorce d'agrume dans vostre chaudron ? Si 'en possédez point en cette contrée, ce dont ne saurais me formaliser, alors me contenterai d'un filet de vinaigre de cydre....[…] … Cela dit.... je déteste les conseils et suys sur qu'en bonne Alchimyste des Boissons, vostre recette saura me contenter pleinement.

Des écorces d’agrumes ? Il était aux Miracles le bougre, pas au château du Roi ! Si toutefois elle parvenait à se procurer des agrumes par un moyen quelconque elle serait obligée de monter significativement le prix de son vin chaud… Pour des citrons, des oranges, y’a l’import a régler… et la demande qui fait grimper les prix ! Il était sur la pente de la sénilité le vieux sorcier, il ne se rendait pas bien compte des choses… Sourire aussi courtois que possible, rester polie…


- Je suis également certaine que le vin chaud que je vous servirais dans quelques instants sera a votre convenance. Je puis vous garantir qu’il a jusqu’à présent toujours ravi les papilles…

Le corps à l’aspect fragile et usé du bonhomme approche soudainement en sa direction, quelques syllabes détachées avec froideur, un soupçon de menace… Si la jeune femme n’avait pas parcourut autant les routes et n’y avait pas déjà croisé des personnages de toutes sortes elle en aurait presque eut froid dans le dos. Non, au lieu de ça un bref hochement de tête, il aurait pu pisser dans un violon l’Ancêtre que c’était pareil mais il était un client, elle se garderait donc de trop le contrarier.

Elle tourna les talons et rejoins le bar pour saluer le guerrier et servir le Chouchen demandé.


[…]

Vice de forme, le vice et la vertu… non… ?

Il la prenait pour une abrutie en plus le bougre ? C’est quoi ces mimiques de parent qui explique quelque chose à leur rejeton ?!? L’était pas simplette la petite tavernière !...

- Oui j’avais compris merci, je ne suis ni sourde ni idiote.

Mi amusée mi incrédule elle écoute la litanie qu’il lui débite… Prier avec lui ? Elle n’avait jamais prié personne, ce n’était pour commencer aujourd’hui !

Il désire perdre inutilement une ration de son divin chouchen afin qu’elle le goûte avant lui ? Stupidement précautionneux mais c’était lui qui payait après tout et une petite gorgée de Chouchen ne faisait de mal à personne… Le regard goguenard rivé sur lui…


- Très bien, voyez donc si je m’écroule a terre…

Prunelles moqueuses qui scintillent tandis qu’elle porte à ses lèvres le verre de chouchen qu’elle vient de servir… Une grosse gorgée plus tard elle est toujours sur ses pieds, sourire espiègle accroché au visage, elle pose le verre devant lui…

– A vous donc maintenant ! Je me sens toujours aussi bien si ça peut vous rassurer !

Qui c’était le vieillard doucereux ? Comme si elle connaissait tous les clients de la Rose… surtout qu’elle voyait celui-ci pour la première fois… Haussement d’épaules pour signifier son ignorance….

Chloé qui approche, ruisselante et éprouvée par l’incendie mais toujours aussi charmante leur mignonne intendante, elle veille au grain !
Imperceptible signe de la main qui lui indique qu’elle s’occupe du client, d’aller servir les autres …

Clin d’œil au bienheureux que Chloé prenait en main, et elle alla touiller un peu le vin dans le chaudron au dessus des flammes… encore quelques minutes et il serait chaud. De douces effluves épicées déjà s’en élevaient et venait parfumer un peu l’air ambiant immédiat, s’additionnant à l’odeur acre de fumée laissée par l’incendie. En attendant elle rejoint son bar et se campe en face du guerrier dans la fleur de l’âge, sourire aux lèvres, regard toujours pétillant…


– J’ai bien envie d’un petit remontant, je ne sais pas encore duquel j’ai envie mais m’accompagnerez vous ?

Sourire charmeur auquel elle sait qu’il est presque impossible de dire non, les mains qui triturent déjà les bouteilles… qu’est ce qui ferait du bien à son petit gosier désséché ?...
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 54, 55, 56, ..., 98, 99, 100   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)