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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

Lyhra
Si l’homme avait été un jour attrayant, voir séduisant ou même tout simplement agréable ; c’était en un temps très .. très .. mais alors très reculé et quand elle vit cette bouche édentée aux relents putrides s’approcher à portée de nez elle ne recula ni n’eut de réactions particulièrement visibles, se tint tout de même prête à l’envoyer valser sur le premier tas d’ordures venu. Elle vendait ses charmes certes mais à meilleure figure que celui-ci !

Dieu quelle haleine ! Il éteindrait une rangée de flambeaux avec un souffle pareil.


Mon entre jambe se porte à merveille merci. Répondit elle sèchement. Ne vous avisez ni de vous avancer plus ni de me toucher. Je ne suis pas sans défense, croyez le ou non, mais il pourrait vous en cuire.

Une fois les choses précisées sans ambiguïtés, elle asséna un premier coup.

Raven paierait fort cher pour une certaine information. Elle l’observe, n’avançant qu’un pion à la fois, cherchant le cheminement de ses pensées et spéculations sur son visage.

Une information que, bien sur, je ne lui donnerai pas si vous ne m’y forcez pas... et ne criez pas au chantage par pitié, épargnez moi toutes jérémiades. Nous savons vous et moi ce qu’il en est.

Il se doute forcément. Quel tuyau La Guilde des Gibiers de Potence et son chef en personne seraient prêts à payer prix d’or et qui aurait quelque chose à voir avec lui ? Si ce n’est son identité elle même ?
Pas un instant elle n’a songé à l’éventualité que cette écharpe pourpre qu’elle a vue à son coté puisse être une simple rapine, un objet trouvé... non, cela ne peut être le fruit du hasard. Personne d’autre qu’un pourpre rescapé de la grande rafle n’aurait porté un tel signe. C’était d’ailleurs folie que de l’avoir conservée. Et cette imprudence lui valait aujourd’hui un sort lié au bon vouloir de la Reyne des Catins.


Admettez donc que je sache une chose et qu’en échange de mon silence, et je n’ai qu’une parole, ne me faites pas l’injure d’en douter, vous me donniez, disons .. certains renseignements sur ce quartier que vous connaissez, j’en suis certaine, aussi bien que votre poche.
Je veux tout savoir, les entrées dissimulées et où elles mènent, les caves et les souterrains, les forces et les faiblesses du quartier pourpre qui est désormais mien, voilà ce que j’attends de vous. Ce n’est pas grand chose convenez en. J’aurais pu vouloir monnayer ce que je sais d’une toute autre façon mais ces renseignements servent parfaitement mes intérêts et ils deviennent vôtres en quelque sorte ...

Nonchalante, elle s’appuie d’une épaule contre le mur de pierres sèches, croisant les bras, attendant sa réponse, confiante, sachant qu’il n’a guère de choix, ou alors profiter de la solitude d’une ruelle retirée pour la faire taire .. à jamais ?
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---fromFRL'Mendiant
La petite renarde monte les griffes. Elle ne se sent point sans défense. Elle l’insulte même en le méprisant de la sorte. Ce serait pourtant un honneur de s’offrir les bonnes joies du dernier pourpre. Mais Madame fait des siennes. Tout ça, à son avis, pour quelques chicots pourris. Tant pis pour elle. Le reste est pourtant en bon état…

Premier coup de sa part. La femme avance non pas un pion mais directement le roi. Vraisemblablement sans penser avancer autant sur son savoir. Elle vient de définir clairement ce qu’elle pense connaître. Raven. Payer cher pour une information. L’image se dessine facilement devant lui. Les souvenirs accourent. Le mendiant voit ce visage. Ses yeux s’assombrissent et pendant un court temps, il n’est plus là.

Il revoit les jeunes allongés au milieu du quartier. Leurs corps formant un angle étrange. Les vieux, leurs cannes à quelques mètres d’eux essayant de se relever à la seule force de leur bras. Le sang qui coule comme un ruisseau à travers la rue, se frayant un chemin sinueux pour aller rejoindre la seine. La mort qui frappe un grand coup. Le noir…

Les yeux du mendiant reviennent. Il a perdu le sens des réalités. Derrière la taverne, il cherche des yeux pud’bec et ne le trouve pas. A la place de ça, il trouve une femme rousse, magnifique avec des yeux verts émeraude. Il ne la reconnaît pas tout de suite. Il l’admire puis doucement, ses sens reviennent. La Succube, les travaux, le futur bordel… La vie passée. Et l’âge qui l’a gagné.

Il n’a pas entendu la suite. Elle reprend sa phrase en souhaitant connaître les dédales du quartier. De Son quartier. Une autre gifle. Raven a vendu sa vie passée. Le mendiant n’a plus rien. Uniquement la vengeance face à ce paria, ce voleur, ce fourbe.


Divulguez les s’crets du quartier… Seuls les habitants les connaissent. I’s’sont transmis d’génération en génération et jamais personne n’les a connu entièr’ment. Vous pouvez bien gagner un peu d’argent en vendant c’que vous savez. J’ai à faire avec c’gars là d’façon.

La Succube s’appuie sur le mur comme si elle pouvait tout faire, comme si elle était reine ici.

T’fais mine d’être supérieure mais en fait, c’est toi qui es soumise. Soumise à ma volonté. Tu m’soupçonnes de connaître le lieu. Certes, j’le connais. Et alors ? Qu’est c’qu’j’ai en retour si j’te dis tout ? La vie ? Baliverne. J’suis mort avec mes compagnons, i’y a plus d’dix ans.

Fais moi une vraie offre, et j’te dirai comment protéger ton gagn’pain. Pense bien qu’je peux vendre l’information à d’autres aussi.

Tout c’que j’peux dire c’est que c’est pas les lieux qui manquent pour changer d’endroit. Et qu’c’est parc’que tout le monde était dans la cour, là où tes noirs travaillent qu’Raven nous a eu. Nous étions des proies faciles. Sinon, jamais ce s’rait arrivé comme ça. Jamais


Le mendiant crache une glaire dans la rue et attend que la Succube veuille bien faire un don honnête. Une offre impossible à refuser. Il sait ce qu’il veut. Ce n’est pas grand chose pour elle, mais pour lui, c’est tout… Tant qu’elle ne lui proposera pas, elle ne saura pas.
Lyhra
C’est comme une sorte de voile, un rideau qui se referme laissant la fenêtre de ses yeux ouverte sur une pièce vide. Il s’échappe et elle le sent. Il va en un lieu où elle n’est pas et où elle n’a pas prise.
Nul doute que ce sont ses mots qui l’ont envoyé là. Dans ses souvenirs, du moins c’est que la Succube imagine. Et elle l’attend. Sans sourciller. Sans montrer la moindre impatience ni le plus petit agacement.

Certaines affaires ne se traitent pas à la hâte. Il faut jouer au chat et à la souris et parfois la souris n’est pas celle qu’on croit.

Pour l’heure elle n’a pas d’idées préconçues, elle tend une perche, c’est elle qui propose mais elle n’a pas –tant- besoin de lui, enfin si quand même, qui d’autre pourra lui donner les informations dont elle a cruellement besoin si elle veut assurer une sécurité minimum ici ?
Mais elle peut faire sans et ils en resteraient là.
Jamais elle ne l’aurait vendu à Raven, pas son genre. Ou alors il faudrait une sacré foutue raison pour ça.
Il peut dormir sur ses deux oreilles de Pourpre miraculé.

Peut être qu’elle n’aurait pas du agiter cette menace, peut être simplement demander son aide en échange de ... quelque chose. La Rousse en était là de ses propres réflexions quand il revint à ses cotés. Elle écouta, répondit rapidement ;


Tu viens donc de me confirmer qui tu es mais saches que je n’en avais pas le moindre doute. Faisant un geste du menton en direction de sa taille, tu n’es pas très prudent. Puis elle le fixa longuement.

L’intimidation était inutile -d’autant qu’elle ne songeait pas à la trahir- il fallait être plus futée que ça.

« Il connaît ce que j’ai besoin de savoir et est prêt à se départir de ce savoir en échange de quelque chose. Mais quoi ?
Pas d’argent. Il peut en voler autant qu’il en peut dépenser. Raven ? Sa vengeance lui appartient et je ne peux lui servir de rien. »

Chaque éventualité est aussitôt écartée, ce n’est pas ça !

« Mais c’est à ma portée, une monnaie d’échange dont je dispose et suffisamment importante pour qu’il ne repousse pas ma demande. «

Qu’est-ce que la Succube peut bien posséder qu’il veuille ? Songe t’elle. Le silence s’éternise, l’un attend une offre que l’autre tente de comprendre.

« Une chose précise ? oui bien précise sans nul doute.
Je n’ai que ceci. La bâtisse, la jouissance du quartier. C’est cela qu’il veut ? Un travail pour demeurer ici et retrouver un peu de son honneur perdu ? Puis... il faudrait pour cela qu’il se découvre et tout le monde saurait. Ce serait folie de sa part. «
Elle approche et le sent. Mais ce n’est pas encore cela pourtant elle doit parler, répondre. Sans se tromper.


Je vais faire mieux que cela. Tu peux m’apporter les renseignements qu’il faut pour protéger mon gagne pain ? Alors demeures ici et fais en sorte de t’en occuper.
Tu seras grassement payé pour empêcher que l’histoire se reproduise.
Qu’en dis tu ?

C’est une erreur.
Quelque part c’est trop ou pas assez. Mais la proposition a franchi le seuil de ses lèvres, il est trop tard pour revenir en arrière.

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---fromFRDaimones
Sorti de la Taverne avec cette catin dégénérée et une vengeance à accomplir, Daimones avait disparu.... il avait une tâche ) terminer, et il voulait sn débarasser avant de traquer une par une toutes les filles de la famille des Montbazon Navaille.... elles connaitraient la douleur, la terreur... la perte...


Il revenait ainsi conduisant une dizaines de mules bien chargées de ballots gonflés de toile cirée.... il était retourné chercher d'autres ingrédients dans la réserve du Gros et avait confectionné.... mmh...


Il débarqua ainsi dans la grande salle et rameuta quelques esclaves. Il prit un ballot et l'éventra.

A l'intérieur, une pâte pourpre un peu gluante. Il ordonna



Trouvez du vin, qu'importe sa qualité et mêlez en un peu à ma préparation : vous en enduirez tous les bois, planchers, volets, poutres, depuis le rez de chaussées jusqu'aux chambres !!!!! Et évidemment uniquement après que vous ayez terminé les travaux de menuiserie !!!! Vous pouvez commencer dès maintenant pour cette pièce...

Puis il alla se trouver un vieux fauteuil pour regarder...le vin coulait un peu et des mains noires malaxaient la pâte.... celle ci se fixait sur le bois, et avec des raclettes, s'imprégner dans lui, et ne se faisait pas plus épais qu'une couche de verni..... la pièce devenait réellement pourpre....cramoisie.... et une odeur s'en dégageait.... une odeur d'herbes aromatiques....thym et romarin surtout....


Daimones se frotta les mains... sa préparations était excellente....des herbes pour l'odeur...de la glaise et des foies de porc broyés pour la couleur - la Succube ne le saurait pas.... - puis de l'huile pour lier le tout, l'ensemble amolli et délayé au mauvais vin !!!

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---fromFRL'Mendiant
Il observe les yeux de la Succube se diriger vers sa taille. C’est donc cela qu’elle a vu. Alors que lui se rhabillait, il s’était demandé ce qu’elle avait pu voir. Désormais c’était clair. Aucune importance. Il est de retour désormais. Pourquoi se cacher ?

Il la sent réfléchir. Elle cherche sans doute à trouver ce qu’il espère. Il ne pense pas qu’elle acceptera mais au moins, lui fera-t-elle le plaisir de proposer quelques choses d’intéressant.

Elle ouvre enfin la bouche. Donc, il serait le seul à connaître les méandres du quartier… Intéressant mais peu utile, il est déjà le seul. Protéger le quartier, pourquoi pas. Mais à quoi bon si ce n’est pas SON quartier.


‘coute, j’tais le bras droit d’l’ancien chef ici. J’te dis ça parc’qu’j’ai confiance. P’t-être que j’ai tort mais tant pis. L’quartier d’vait m’revenir après sa mort ; tout naturellement. Tu m’proposes un titre d’gardien, j’me marre. Arr’tons d’jouer maint’nant. C’que j’veux, c’est r’trouver ma dignité et mon quartier.

Il reprend son souffle.

Partageons nous l’quartier. D’venons chacun propriétaire et oui, dans c’cas, ton bordel sera assurément bien protégé. Avec cette confiance qu’on s’donnera, j’te ferais partager certains s’crets. Sois en sûre.

Le mendiant n’a pas vraiment le choix. S’il veut retrouver son quartier, il doit faire confiance à cette femme. En devenir l’associé, la protéger.

A toi d’voir maint’nant. T’acceptes, on s’boit d’la chopine ou c’que t’veux et j’prend contact avec d’bons camarades connus au fur et à mesure depuis quelques années et on s’installe en vainqueur. Nous deux au sommet. Soit j’appelle les mêmes gars et tu perds tout ce que t’as…

Il n’a pas envie de lui faire ça. Il pense sérieusement qu’elle sera un atout très utile. Elle connaît les gens, peut facilement les embobiner et surtout ramener beaucoup d’argent.

Le mendiant sourit à celle qu’il va peut être devenir son équivalent féminin. Peut être…
Lyhra
Après tout, Raven lui a donné ce quartier. Il est à elle, jusqu’au moindre rat crevé, à la plus petite planche pourrie.
Donc... elle en fait ce qu’elle veut.


Tu demandes beaucoup.

Les Pourpres étaient une grande guilde, prospère, et si cet homme est –était- bien ce qu’il dit, le bras droit de Trois Doigts, il vaut nettement plus que ce dont il a l’air. De toutes façons la Succube sait qu’il ne faut se fier aux apparences. Une main amie trouvera le chemin de votre dos d’une lame bien affûtée quand l’étranger crasseux à qui vous n’auriez pas confié un sou trouvera à la dévier, vous sauvant la mise.

Et tu me menace.
Est-ce utile ?
Est-ce nécessaire ?
Est-ce ... raisonnable ?

Raven et ses Gibiers de Potence se feraient un plaisir de le vider de ses entrailles si ce pourpre solitaire touchait à un seul de ses cheveux d’or rouge.
Oh, elle n’est pas dupe, elle ne servirait que de «prétexte » pour définitivement faire disparaître toutes traces de leur existence mais les prétendus amis qu’il compte contacter ne trouveraient que son cadavre exsangue.


Si tu me fais confiance, n’essaye pas de m’intimider.

Un petit rire sec de grelot lui échappe. Elle en a tellement vu... qu’est-ce qui pourrait vraiment l’effrayer aujourd’hui ?
Il ne sait rien d’elle, ni d’où elle vient, ni ce qu’elle a vécu, traversé, sans perdre vie ou courage. Pour un peu la colère l’emporterait et elle lui cracherait au visage de quoi le rendre blême. A quoi bon ...


Nous deux ... associés donc. Tu assures la sécurité du quartier que tu revendique comme t’appartenant et cette bâtisse demeure ma propriété pleine et entière. C’est bien cela ?

En même temps, ce qui lui importe c’est uniquement ce bordel dont elle rêve. Les bicoques alentours en bonne voie de délabrement peuvent bien s’écrouler. Elle veut la liberté chez elle. Et lui aura à cœur de protéger les lieux sans se mêler de ses affaires. Cela mérite réflexion...
Selon la formule consacrée, elle pense que l’union fait la force et que s’entourer d’alliés surs –si tant est qu’il puisse être cela- vaut mieux qu’assumer seule la bonne garde de ce quartier battu par tous les vents.
Mais avant de donner une réponse, s’assurer qu’il ne convoite pas SON bordel, d’une quelconque façon, cela équivaudrait à rompre toute discussion.


Je suis prête à discuter avec toi mais une chose n’entre pas dans le « panier » commun, c’est cette bâtisse. Je le répète, elle est à moi et ce n’est pas négociable. Pour le reste...

La phrase reste en suspens d’un monde de possibilités ...
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---fromFRL'Mendiant
La méprise, voilà ce qu'il intercepte des regards de la Succube. Associés, ils y seront mais est-ce pour longtemps ? Chacun sa propriété. Elle en plein centre de la sienne. Soit. Il ne s'occupera pas de ses affaires. Il ne lui importe que peu de choses d'avoir un bordel en plein milieu de son quartier. Pas pour le moment. Il a des choses à faire. Toujours dans l'ombre. Ne point se faire surprendre par un oeil malveillant. Et surtout cacher ce qu'ELLE a vu. Le mendiant resserre le noeud qui tient s'est braies à ses jambes.

Il en s'ra donc comme ça. On s'partage l'quartier, on d'vient associé et j'ne touche pas à la taverne. Quoi que d'temps en temps, j'y passerai. Bien habillé, j'essaierai. Pas pour te surveiller ou j'sais pas c'que t'pourrais t'imaginer. Ce serait plus pour... T'm'as compris.

Le mendiant fait demi tour et laisse la Succube dans la ruelle où elle s'était fourrée. Qu'est ce qu'elle y faisait d'ailleurs, ça, il ne le sait pas...

Mais t'ferais mieux d'sortir par la porte la prochaine fois, ou t'pourrais bien passer à travers d'une épée si on te r'connait pas assez vite. Les voleurs s'ront pas bien venus ici. J'peux t'garantir.

Il cracha au sol et dans un souffle, disparu au coin de la rue. Des choses à faire, à préparer...
---fromFRDaimones
Le travail avançait, les nègres s'activaient à merveille....quand il s'agissait de plonger les mains dans des choses écoeurantes et les étaler partout...pas besoin de les prier.... et d'autres montaient du bois, des outils, toute la bâtisse résonnait d'un boucan infernal !

Daimones déambulait parmis tout ce monde, l'oeil vif, donnant une taloche par ci, un coup de pied vicieux par là...

Il décida de monter dans les étages au plius haut qu'il pouvait.... plus on montait, plus il y avait de travaux à faire, et il faisait attention où il mettait les pieds, bien des marches étant encore abimées...

Il arriva dans les combles et put déplacer de vieilles tuiles.... se hissa sur le toit...

Puis, à plat ventre, il rampa jusqu'à voir la rue de là haut et les alentour.... une petite fourmillère.... puis il passa de l'autre côté du toit... en bas, dans la rue, La Succube.... et le mendiant qui trainait déjà tout à' l'heure dans les parages qui s'en allait....

Daimones plissa les yeux, mais tout à son observation, ne se rendit pas compte que sa main appuyait sur une tuile mal fixée.... qui glissa alors.

Il faillit déraper lui même et se retient de justesse, mais la tuile elle, fila à toute vitesse et éclata non loin de la rousse...

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Lyhra
De nombreux bruits parvenaient jusqu’à eux. Parfois une mélopée étrange s’insinuait entre la muraille, mélodie infiniment triste qui s’élevait des gorges noires, sans doute.

Un remue ménage de clou bruyamment enfoncés, de planches découpées et autres musiques de vis et de clous prouvaient l’avancée des travaux.
D’ailleurs à ce propos il faudrait toucher deux mots à Daimones au sujet des sous sol. Un effondrement avait suffit. Il allait falloir s’assurer que rien ni personne ne puisse l’atteindre de cette façon.

Elle reporta cela à plus tard et ses yeux revinrent se poser sur le mendiant, une affaire à finir.

Aurait elle cru celui qui lui aurait conté le jour d’avant qu’elle ferait ce type d’affaire avec un rescapé pourpre ?
Sûrement pas.


LE bordel. PAS la Taverne.
Je n’ai pas l’intention de recueillir ici tous les crèvent-la-soif du Royaume.

Et quoi encore ? ça dépenserait quelques écus pour un pichet, ça le vomirait sur mes tapis et dans le décolleté de mes filles. Pas question pense t’elle.
Un bordel, pas une taverne.
Mais elle n’insiste pas plus. Qu’il demeure au temps jadis. Chacun sa nostalgie.


Et je passerai par la fenêtre si j’en éprouve le besoin ou la lubie !

S’empresse t’elle d’ajouter avant que l’homme ne parte.
Il ne va pas commencer à faire la loi ici ou le contrat sera rompu de fait, et qu’il advienne ce que pourra.
S’assurer de la sécurité du quartier est une chose nécessaire, ne pas se sentir libre de ses mouvements chez soi en est une autre et qu’elle n’est pas prête d’accepter.
Il ne faudrait pas non plus faire fuir les clients en plantant à tous les coins de ruelles un de ses semblables. Pire que l’inquisition, personne n’oserait plus mettre le bout de ses chausses dans le quartier Pourpre.

Bizarrement elle ne fit aucun commentaire sur ses éventuelles visites. « T’m’as compris » … oui oui elle avait bien compris.
Mais il devrait passer par la salle des bains –et pas sur son corps !- afin d’y être fortement étrillé avant qu’elle ne le laisse profiter des charmes de SON bordel.
Il sentait pire qu’un vieux bouc malade.


Tshhhhhhhhhhhhhhhhhhh GLIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiinG

Sursaut.
Une bonne grosse lourde tuile de terre cuite gisait en morceaux à ses pieds.
Un mouvement de recul tardif la fit se mettre à l’abri au coin de la bâtisse quand elle reconnue la silhouette qui se découpait dans un pan de lumière, projetant son ombre dans la ruelle.


Je vous paie pour surveiller vos hommes et mes travaux par pour me défoncer le crâne !

Méfiante, elle attendit qu’il bouge ou qu’il parle, puis enchaîna, incertaine de la conduite à tenir.

Descendez donc Daimones. Justement je pensais à vous, une chose importante dont je dois vous entretenir.

Etait il encore plus fou qu’elle ne l’avait d’abord cru ?
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---fromFRDaimones
Repéré !!!Il jura copieusement à voix basse... puis se dressa brusquement pour se mettre de bout sur le bord du toit...équilibre fort précaire, mais il n'allait pas répondre en restant allégé...

Il lança, guoguenard






Je n'ai aps souvenir d'avoir été jamais payé par vous Madame... et encore moins pour surveiller des hommes, ce sont des bêtes que je dresse !!!


Il sourit, satisfait, puis se rallongea à plat ventre pour ramper jusqu'au trou et retourner dans les combles.

Curieux de ce qu'elle allait lui demander, il se dépêcha autant que lui permettait sa vigilance, puis décida de s'arrêter dans la salle attendre un peu... il ne fallait pas qu'elle pense qu'il était presser de l'entendre....

Il fit donc lentement le tour par les rues avant de déboucher derrière le futur bordel et s'avancer, impérial, vers la Succube. avait glissé une pioche à sa ceinture... et son fouet dans un autre, tel le fléau d'un Pharaon.


Bon bon bon... vous pensiez à moi ?

Voix suave, regard brillant.
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Lyhra
La peste soit de cet horripilant crâneur, il avait réponse à tout, les bonnes comme les mauvaises ! Et cette façon de lui vouloir clouer le bec à propos de paiement qu’elle avait ou n’avait pas fait –Par la Malpeste que faisait la Miette et son mulot de compagnon ?- était d’un goût douteux, une provocation même pas déguisée.

Mais elle avait grand besoin de lui et se le répétait sans cesse pour demeurer courtoise. Elle préféra ne pas répondre à la mention qu’il fit de « dresser des bêtes » sans quoi elle l’aurait volontiers étranglé pour pareille horreur et attendit patiemment qu’il veuille bien se montrer à sa hauteur et non du haut d’un toit.
Quand enfin il arriva elle était prête à composer avec lui en bonne entente mais le regard effronté qu’il lui lança fut comme un aiguillon à sa colère, qu’elle fit taire une fois de plus, tout en soulignant que cet aplomb avait un certain attrait, elle voulait bien le reconnaître.


En payant votre ... maître, et elle insista bien sur le mot, il me semble que j’ai acheté aussi vos services, rappela t’elle sans trop insister non plus car l’argent était un terrain à risque pour le moment, s’en trouvant singulièrement dépourvue.

Passons sur ceci voulez vous. Il y a plus urgent.
Les sous-sol.
C’est de cela que je veux vous entretenir.

Vous n’êtes pas sans savoir ce que subit mon établissement, le Liquoré, à peine même venais-je d’en prendre la direction avec Anahis.
L’oeuvre d’une vipère.
Bref.
Je ne veux pas que cela puisse se reproduire entendez vous ? !
Rien ni personne ne doit avoir accès aux galeries qui se trouvent -peut-être- sous cette bâtisse voire aux alentours.
Encore que les environs allaient être du ressort de son ... « associé ».

Il faudra les combler pour en empêcher l’accès et renforcer la structure.
Rendez moi exactement compte de ce que vous trouverez.
De TOUT ce que vous trouverez.

On entrera pas chez elle aussi facilement qu’on avait anéanti le Liquoré ! Foi de Succube.
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---fromFRDaimones
Daimones allait lui répondre une insanité sur le Vieux, histoire de la faire douter du contrôle qu'elle pensait avoir sur lui mais la suite de son discours l'intéressait trop...

Il ignorait globalement ce qui avait pu arriver à ce bordel....enfin... la mention d'un massacre.... et il en déduisit le reste par ce que lui demanda la Succube.... ses yeux brillèrent...


Alors ainsi... il existe une réseau souterrain susceptible d'être utiliser faort mauvaisement contre le bordel... et le quartier ?


Il crispait ses doigts sur le manche de son fouet tant il était excité

Je vais organiser une expédition d'exploration... mais je ne crois pas que nous le comblerons... c'est une conduite tout à fait stérile.... oh..je sais que la stérilité participe de votre métier vieux comme le monde...

Rictus plein de méchanceté

Mais les hommes de sagesse heureusement sont là pour vous éclairer...

Il hocha la tête et, sans la fixer des yeux, continua

Mais chaque chose en son temps, je vais explorer ces tunnels.... je vous ferai un rapport... puis je vous proposerai un plan d'aménagement du sous sol...

Puis, penchant la tête, la regardant comme un animal curieux devant un objet inattendu


Y a t il autre chose dont je devrais être.... informé ?
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Lyhra
Toutes les galeries souterraines qui s’étendent sous les Miracles sont susceptibles d’être utilisées fort mauvaisement comme vous le dites.
Répond t’elle d’un ton sévère.

Elle n’en connaît qu’une partie, suffisante toutefois pour envisager ce que peut représenter le reste et s’en méfier comme de la peste noire.

Cela va de simples couloirs creusés peu profond sous terre et bien qu’étayés, ceux ci sont les plus dangereux, susceptibles de s’effondrer en un rien de temps, utilisés comme raccourcis et qui ne recèlent aucune surprise, bonne ou mauvaise.

Et d’autres ... où se tiennent toutes sortes de ... réunions et trafics en tous genres.

D’autres encore, plus anciens, qui s’enfoncent dans les entrailles de la terre, recelant d’antiques traces qu’il ne vaut mieux pas emprunter.


Peu me Chaut vivait au milieu des os dans les catacombes. Le diable ait son âme corrompue en son affligeante garde, les galeries des Miracles sont comme une énorme toile d’araignée qui s’étend, qui sait où est cachée l’araignée ?
Volontairement mystérieuse, elle espère qu’il ne prendra aucun risque inconsidéré.

Je ne sais pas ce que vous trouverez sous nos pieds mais cela ne doit pas être un point faible pour le quartier Pourpre, à fortiori pour mon bordel.
Je vois que nous nous comprenons.
Au moins sur la nécessité de passer la zone au crible, pour le reste, j’aviserai suivant ce que vous allez m’en dire.

Elle imagine sans peine son plan d’aménagement ... geôles ? Ateliers de tortures ?

Non,
Rien d’autre.
Du moins, rien qui ne me vienne présentement à l’esprit et suffisamment important pour que vous en soyez informé.

Faites diligence je vous prie.
J’ai idée que votre maître d’oeuvre aura fait installer mon bureau et j’ai besoin d’y travailler quelques temps. Vous saurez ou me trouver j’imagine.
J’attends donc ce ... rapport.

Et si ce Maître d’oeuvre a eu l’excellente initiative de garnir le bar dont elle a demandé l’installation dans son bureau, elle dégustera une excellente liqueur de baies, et réfléchira sur le moyen de trouver le personnel dont elle aura besoin prochainement.

Vous me le transmettrez de vive voix autour d’une coupe.

Je vous invite bien sur.
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---fromFRDaimones
Daimones écouta sans broncher les avertissements de la Succube, puis répondit d'un ton désinvolte

Je n'ai pas craint d'affronter avec mon seul poignard cette brute préhistorique d'Hallek.... et je crois qu'il a gardé un petit souvenir de notre rencontre...

Sourire vicieux


Alors les autres vermines souterraines... ne vous en faites pas... je serai ravi de trinquer avec vous très bientôt... je vais de ce pas recruter quelques gens.

Et il s'en repartit d'un pas pressé.
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Lyhra
Bien.

Aussi fou qu’il semblait –ou était certainement pour avoir cherché des noises au maître du clan Ténébris- au moins il comprenait vite et agissait de même.
Elle n’en demandait pas plus et se félicita que le vieil original avec qui elle avait d’abord traité l’ait envoyé lui et pas un autre. Il fallait juste, comment dire … brider quelque peu ses débordements.

En parlant de ça, elle enjamba à nouveau prudemment l’appui de fenêtre pour regagner l’intérieur et voir par elle-même où en étaient les travaux, vaguement inquiète du résultat… tout ce sang de porc, dieu sait quelle lubie il avait encore inventé pour camoufler ça !

La grande salle était terminée pour ce qui était des murs et du sol. La couleur était étrange certes mais loin d’être laide, au contraire. Elle était chaude et accueillante, tout comme ses filles le seraient…

Quant à l’odeur, ils avaient fait merveille, de légères effluves aromatiques dont elle ne sut deviner la provenance flottaient à présent dans l’air. L’impression d’ensemble était plus que satisfaisante.

Ravie, elle poursuivit son chemin pour gagner le premier étage, souriant aux ouvriers qui s’affairaient à apporter les premiers meubles, cherchant des yeux le petit noir, ne le trouvant pas, il devait se reposer quelque part de ses émotions, il faudrait s’enquérir de sa santé. Elle se promit de ne pas oublier.

La rousse s’assit devant un secrétaire de bois sombre et poli muni d’un nombre impressionnant de tiroirs, le plateau était long, peu large, et couvert d’un sous main de cuir lisse sur lequel étaient déposé parchemins, encre, et plumes neuves. Il avait été placé près de la fenêtre et bénéficiait d’une lumière dorée qui éclairait toute la pièce.

Cette dernière, grande et basse de plafond était située tout au fond du long couloir, la dernière des portes. Les poutres en avaient été nettoyées, les murs blanchis à la chaux, le sol garnis de tapis colorés.
En plus du secrétaire, un coffre à bois jouxtant la cheminée, un bar –bien garni- quelques fauteuils autour d’une table basse, toujours de bois foncé et décorée de chandeliers, composait l’essentiel du mobilier. Le lit, une commande un peu … spéciale n’était pas encore installé.

Au fond, à gauche de la cheminée, une ouverture dissimulée par un paravent, à lui seul véritable travail d’orfèvre, de longues volutes de nacre enchâssées dans le bois, lui-même délicatement sculpté, figurait une Succube telle que les légendes la décrivait.
Les yeux du démon femelle étaient taillés dans une pierre rouge et semblaient brûler d’un feu intérieur.
Un travail magnifique.

Derrière donc, l’ouverture donnait dans une autre pièce, plus petite, mal éclairée d’un fenestron étroit : ses bains personnels.
Déjà quelques ajouts y avaient été effectués, comme l’installation d’un énorme coffre pour y serrer ses effets, qui se résumaient pour l’heure à peau de chagrin mais cela changerait ! d’un miroir joliment encadré de fer forgé figurant branches de lierre entortillées et suffisamment haut pour s’y mirer toute entière.

Il restait encore à faire mais le tout prenait de bonnes allures. Il allait falloir désormais songer sérieusement à trouver du personnel.

Aller clouer un parchemin sur la place centrale était une façon rapide de faire connaître ses besoins, mais elle s’étonnait toutefois que la rumeur des travaux ne lui ai pas valu déjà quelques offres. Le travail n’était pas si courant …

La croyait-on sans le sou ? Etait-ce à cause de la réputation du quartier ?
Elle en aurait le cœur net après avoir déposée cette annonce à la vue de tous.

S’attachant à en rédiger les premiers mots, la Succube préféra ne pas songer à l’échec.

Tout cela pour rien ?


Non.
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