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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

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La tectonique des sentiments est un art langoureux, savantes déchirures, soie coupante, creusant la faille, transformant la plèvre émotive en accueillantes lèvres, ouvrant baiser fouaillant la plaie de l'abandon aux parures de la Luxure. Dit en simplicité décadente, le Prince Démon dédie un sourire voilé aux talents des souffrances de son descendant. Ce dernier saisit-il la chance extrême des liens du sang, Azazel s'amuse à compter le nombre exact de mots, nécessaire à prononcer, pour ravager cette identité naissante, souplesse de l'argile certes, mais accessible encore à la sècheresse, craquelures possibles, et au modelage pervers.

Précisément neuf en est le chiffre.

A la trouée d'un nuage, l'éclat acéré des étoiles façonne les traits du visage de son fils, à l'aune de la tristesse. Surimpression de sa louve, accroc à l'âme, et le soupir se change en étirement craquant.


Le faire est l'apanage des vies brèves. Nous sommes. A l'unisson de l'infini. Je suis celui qui te cherches, et que tu devra trouver.

Il s'accroupit, rejette sa capuche en arrière, boucle noires, reflet blanc du masque, l'ivoire glisse à ses doigts, pupilles opaques du cuir des gants, marionnette lorgnant tour à tour l'enfant et le visage d'Azazel, dont les regards ne se quittent.

L'ère du jeu... L'aire du moi... L'air de rien.

La voix bascule dans les graves, berçante, satinée aux contes des nuits d'orages.

Il y a œuvre de magie, seul, m'en défaire serait simple... Mais notre meute peut en souffrir. M'aidera-tu... Aznar de l'Aube Rouge ? Libre et consentant à l'apprentissage de ton héritage ?

Le père retiens son envie d'étreinte, humer à nouveau la peau de son fils contre la sienne, le Prince Démon bride sa patience, temporiser impose ses limites, Azazel Lupus Luxuriae accepte d'être démuni, avec un sourire à gigoter des fossettes.
---fromFRAznar de L'aube rouge
Le décor s'efface, rejoint sa pure utilité de remplissage. Une rue constituée de bâtiments, de vagues ombres rappelant que sur cette terre il n'existe pas d'intimité, un ciel comme toile de fond commune. Le géant a écouté sans déserrer les lèvres, mordillées à l'instant, pour que le sourire ne se fasse pas trop présent. C'est le premier pas qui coute, puis le deuxième, le troisième pas moins, remonter la sente couverte de ronces, qui de lui mène jusqu'à lui.

Et une gomme pour effacer ... les ratures.

La paume posée à plat à son front lisse la peau, descend à la râpe de sa joue, suit la ligne du nez. Le Monde est caché là dessous, hors l'ivoire, la carapace encore reste. Mais lequel des deux l'a endossée, eux, qui chacun à sa façon croit savoir, a la conviction de détenir, le fils pas moins que le père. Avec le temps ...

Non, je ne t'aiderais pas.

La main retombe, le géant s'en va, par là, à contre sens, lui tournant le dos, le sourire éclatant, le sourcil en foutage de gueule. Il dose le moment propice, jaugeant le poids du regard qui le suit, il aura fallu dix pas pour adjoindre une syllabe supplémentaire. Son visage réapparait entre ses jambes qui deviennent pont, sérieux, parce qu'on ne joue pas sans y mettre les formes, c'est indécent.

J'aiderais ... Nous.

A tout reprendre du début, si tu fais attention, si j'ai envie, si la saveur pleure trop, si nous nous découvrons les capacités d'être à défaut de dire. Il a suspendu son père par les pieds, les bottes agrippées à la boue, le point de vue est amusant, il a l'air plus prêt des frontières de son royaume ainsi, Azazel le Prince Retourné, le Monde à l'envers.

Et l'enfance s'offre une feinte, triche volontairement en revenant vers lui, abandonnant sa posture, jusqu'à ce que les gnourf bécotent les pointes ferrées des bottes.


Si tu me portes, je suis fatigué.

Il ne tend pas les bras, l'esquive serait trop évidente, comprends tout seul, pour une fois, que la maudite ailée s'éloigne, un court instant, laisse moi espérer.
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Lyhra
[Dans les cuisines, mal en point]

MAINTENANT !

Ce mot poussé par la voix forte de Chloé la tira par miracle de son apathie, faisant battre son coeur dans sa gorge enflammée par le venin du fourbe plus qu'il n'aurait fallu car la course du sang charriait le poison à vitesse folle.

La Rousse ne tenta pas de se lever ni de faire un mouvement tant elle se sentait aussi faible qu'un nouveau né mais son regard eut encore la force de lancer des éclairs et d'une voix rauque elle coassa,


Tromperies !
Il veut la Rose ... les sous sol ... Il ne faut pas !

Puis elle eut un geste d'abandon contredisant ces propres mots.
A quoi bon ?
Tout devint horriblement clair alors dans sa tête. C'était lui, ce sournois qui avait échafaudé ce mauvais coup. Il s'y entendait pour sûr en narcotiques et plantes toxiques, cette piqûre c'était lui, comment ? Elle ne le savait pas mais se persuadait que son raisonnement n'était pas du à la fièvre qui la faisait désormais grelotter.
Toute sa conscience revenait par morceaux et lui fit voir dans quelle délicate posture elle se trouvait.
Tant de temps et de travail ... pour ouvrir la Rose. Elle ferma le poing en un geste de rage et grimaça sous l'assaut de la douleur, un long serpent hérissés de crocs et d'écailles acérées.

Peut être devrait elle le laisser s'installer, la faiblesse de sa position lui autorisait elle un autre choix ?
Et puis... elle verrait bien... ce n'était quand même pas le diable et elle n'allait pas vendre son âme ! Quand il serait embusqué dans les galeries il serait facile de lui envoyer quelques reîtres, il était alchimiste pas immortel !
Elle aussi avait quelques tours dans son sac !
Elle lui ferait regretter son arrogance et trouverait bien un moyen de se débarrasser de lui une bonne fois.
Ses doigts se tordirent, impuissants, elle aurait voulu les lui enfoncer dans le cou pour le priver d'air et voir son agonie. La Succube n'était pas femme à se réjouir de la mort d'autrui mais pourtant prête à se salir les mains pour protéger ses biens, sa position, l'avenir de sa maison. Pour qu'enfin on la laisse tranquille !

Et si c'est elle qui se mourrait ? Là ... Maintenant ... Raven remettrait aussitôt la main sur le quartier, Shadahar n'oserait rien contre lui et ses hommes.
Que deviendrait les filles ? Chloé ? Malmenées par les gibiers ou pire la Sentinelle ?!

JAMAIS !


Scélérat ! Donnes moi une potion, répares ton méfait, je sais que telle chose est en ton pouvoir. J'accèderai ensuite à ta demande car je n'ai pas d'autre choix ... n'est-ce-pas... levant le menton dans un geste de défi, elle ajouta simplement, mais rappelles toi de ne pas me tourner le dos ... je sais aussi faire preuve de traitrise.

Retombant sur la couche, elle jura d'une voix inaudible de se venger.
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---fromFRShadahar
Voilà une situation à laquelle le vieil homme ne s'attendait certainement pas... cette petite avait du cran... et surtout un couteau, pointé sur lui qui plus était...

Elle ne le pensait pas responsable de l'état de la Succube, c'était déjà ça... mais elle croyait qu'il se moquait d'elle... il aurait dû faire semblant de l'examiner... il grimaça...

Une cavalcade, du bruit, des grognements, le nain qui filait par la cuisine et qui disparut aussi sec.... à peine le temps de cligner des yeux... cela aurait pu ne pas se produire...

Le vieillard hésita... il n'était pas comme son frère à braver la mort et à même la rechercher... mais une poussée de colère faillit entrainer Shadahar à essayer de balayer le bras de l'intendante d'un revers et d'essayer de lui lacérer la gorge de ses doigts griffus... mais le calcul était mauvais, le résultat incertain...

Il pensa alors à jouer au vieil homme effrayé et simuler une attaque ou une crise cardiaque afin que l'attention de la jeune femme se relâche et qu'il puisse alors s'en débarrasser vraiment....

Ce fut la Succube qui le sauva... elle émit quelques mot.... il grimaça, visiblement elle avait compris qu'il était à l'origine de son état.... cela était plus simple ainsi mais pouvait être létal si Chloé l'apprenait et décidait de le tuer dans un accès de folie.... il dit alors avec un sourire forcé


La fièvre probablement mmh...


Puis la Succube parla à nouveau, plus distinctement cette fois-ci... des paroles chargées de menaces.... mais qui rendirent un sourire toutà fait sincère au vieil alchimiste...

Il recula d'un pas et dit à Chloé


Très bien, je vais vous obéir jeune et intrépide catin.

Elle n'avait rien d'une catin naturellement, mais Shadahar souhaitait l'offenser.... il se tourna alors vers la Succube, se baissa difficilement pour ramasser le parchemin, puis s'agenouilla auprès d'elle...

Vous avez de la chance que je me sois trouvé dans les parages Reyne Maquerelle... aucun autre guérisseur ne pourrait authentifier si rapidement le mal qui vous ronge...

Il la regarda dans les yeux et continua son discours hypocrite, sans cesser un instant de sourire


Si l'on ne vous administre pas les soins appropriés avant deux jours, vous allez commencé par perdre vos cheveux... puis vôtre peau jaunira... enfin ce sera vos dents qui se déchausseront.... et votre féminité se flétrira... vous continuerez de vous affaiblir.... et selon votre combattivité... vous rejoindrez le paradis des catins dans en quelques semaines... ou en quelques années.


IL se tourna alors vers Chloé

Vous devriez entretenir une meilleure hygiène dans cet établissement... je ne connais qu'une seule chose qui ait pu causer une telle infection à vôtre maîtresse, et c'est la piqure d'une araignée qui vit dans le Royaume du Prêtre Jean...

Ingénu

Avez vous récemment accueilli des voyageurs à la peau noire ?

Puis se penchant de nouveau vers la Succube, il lui mit le parchemin sur la poitrine et lui siffla aux oreilles

Lorsque vostre sceau ornera ec vélin, alors vous aurez vostre antidote... vous pouvez encore survivre quelques semaines... prenez vôtre temps...


Puis le vieillard se leva et se tourna vers Chloé

Menez la à son cabinet, c'est là qu'elle trouvera de quoi se guérir... j'attendrai de ses nouvelles dans le salon... et je vais emporter un en-cas pour l'attente...


Et le vieil homme de commencer à farfouiller dans la cuisine à la recherche de quelque chose de déjà prêt à se mettre sous la dent...
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Lyhra
Maintenant elle voulait en finir au plus vite, répugnant à laisser tel affreux poison gâter sa beauté, l'idée même de ce qu'il annonçait la faisait frémir de terreur, sa chevelure d'or roux, cascade de feu souple et soyeuse qui partirait en mèches éparses ? Ses dents ... perles fines d'une blancheur nacrée et sa peau faite de la soie la plus fine flétrirait ?

De quels maléfices était il fait ce maudit sorcier ? Elle le regarda avec un dégoût croissant et il fallait bien l'avouer grande peur. Cette fois son assurance était entamée, elle avait du plier et elle en ressentait outre de la colère une épouvante certaine, la Rousse en conçu farouche haine pour l'individu et malgré la position de force où il se trouvait hissé grâce son art, il ferait bien à l'avenir d'observer la plus grande prudence car il venait de se faire une ennemie mortelle.

Elle ne répondit à ses paroles que par un regard terne, fenêtre close d'un rideau opaque qui ne laissait filtrer qu'un brouillard acide et prit le parchemin qu'elle serra entre ses doigts. C'était son sauf conduit pour la vie elle le savait bien et avait prit le parti de la résignation, pour le moment. Le temps jouerait pour elle... elle remâcherait tout cela jusqu'à l'indigestion, la vengeance était un plat qu'elle dégusterait froid mais qui aurait bien des saveurs...


Chloé, fais ce qu'il dit, s'il te plait.
La Succube lui jeta un regard suppliant, espérant que son intendante ne tenterait pas un geste de bravoure, ce sournois avait bien encore quelques saletés dans ses poches, il ne fallait pas lui donner l'occasion de les utiliser.

Elle parvint au prix d'un effort surhumain à se mettre à genoux, puis s'accrochant à la longue table de bois, debout, chancelante et livide mais tenant sur ses jambes.


Dans ma chambre, je vais signer ce ... cette ... alliance, crachant le mot comme un met mal apprêté, gâché par un ingrédient avarié, faut il que ma plume soit trempée dans le sang de mon poignet ? Ironisa t'elle sans attendre de réponse et à petits pas s'attachant à gagner l'escalier de service pour monter à l'étage.

Chloé, parles aux filles, informe les.
Certaines sont absentes, vois s'il te plait où elles sont, c'est un bordel ici et si les filles ne sont pas là pour les clients, nous n'aurons plus qu'à aller faire la manche de l'autre coté de la Seyne !
Laborieusement, elle monta les deux premières marches, son visage était crayeux et de grands cernes bistres s'étalaient sous ses yeux mais elle serra les dents, farouche.

Payes les ce qu'on doit et donnes leur congés s'il le faut,
Recrutes si nécessaire mais la maison doit tourner.

Elle lui fit un sourire crispé adoucissant la dureté des propos, mais même la douce Chloé devait comprendre qu'on ne faisait pas marcher un claque avec des courants d'air.

Elle allait bravement gagner sa chambre, signer ce qu'elle devait puis prendre la médication qu'il fallait et tout allait rentrer dans l'ordre. La nuit prochaine elle mettrait sa robe de velours pourpre, de la poudre sur ses paupières et elle natterait ses cheveux de rubans de même couleur, les filles seraient là, ou de nouvelles, Chloé aurait effacer toutes traces de ceci et Rexane préparerait des boissons enivrantes pour des clients riches et généreux, oui tout allait rentrer dans l'ordre.

Il le fallait.

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{chloe_la_douce}
En silence, elle écoute, observe et jauge.
Cet homme sent le mal à plein nez. C'est ça l'odeur qui la dérange depuis le début.
Sa main reste ferme sur la poignée du couteau, alors qu'il continue ses simagrées.


Citation:
Très bien, je vais vous obéir jeune et intrépide catin.

Un sourire mauvais étire ses lèvres. Elle répond du tac au tac, sans se laisser impressionner par son regard haineux.

- La flaterie n'y changera rien Messire sorcier. Catin, je ne suis point. Je n'ai pas ce courage.
Par contre, ne doutez pas que j'aurai celui de vous trouer la peau s'il le faut.


En colère, elle l'était déjà, et ses provocations puériles n'y changeraient rien. Elle connaissait la réalité qui se cachait derrière cet épithète commun. Elle connaissait la vie de ces femmes, qui se vendaient, jour après jour. Parfois par choix, parfois par obligation, rarement par plaisir.

Mais déjà sa patronne se relevait, et lui demandait d'obeir.
Ainsi, il voulait les sous-sols. Pas étonnant. Des gens comme lui préféraient l'obscurité et la proximité de l'enfer.
Il se comportait en soudard, la cuisine n'était pas le sous sol.

Alors que la Succube se trainait laborieusement vers l'escalier, le couteau quitta sa main d'un geste souple et alla se planter entre les jambes du vieillard.
Le silence se fit, alors que l'arme vibrait, plantée dans une lame de chêne brut.


- Messire... locataire... Cette cuisine ne fait pas partie des sous sols et l'hygiène qui règne ici ne vous concerne point.
L'escalier qui y mène à votre domaine est par là.
Si vous voulez manger, il vous faudra payer, comme tous les clients.
Gagnez votre antre à présent, et ne venez pas fouiner !
Les bas fonds sont votres.
La surface est mienne.
Que je ne vous surprenne pas sur notre territoire sans une bonne raison.


Abandonnant le triste sire, elle se dirigea vers la Succube, vaguement soulagée de la voir vaillante.
Faire son travail, oui. Elle le ferait bien sûr.
Mais d'abord, elle allait la raccompagner dans sa chambre.


- Je ferai ce qu'il faut pour les filles. N'ayez crainte.
Laissez moi vous aider, et ensuite, je ferai mon travail.


Presque timidement, elle saisit sa patronne aux épaules et l'entraina vers les étages, un regard mauvais vers le maitre chanteur.
Chante beau merle, chante...
Mais n'oublie pas que le vent peut tourner.

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---fromFRShadahar
Il avait gagné !!!

Triomphant, il s'était à nouveau vers la Succube, jouissant de voir cette femme de pouvoir se trainer telle un loque quasiment à ses pieds...

Il fut cependant ramené à la réalité par la jeune Chloé qui lui menaça l'entrejambe et lui intimant de partir.... et là elle marquait des points sur son propre terrain....

Sourire mielleux, il s'inclina, moqueur, devant la jeune femme...


Eh bien soit.... Je vais sortir pour préparer mon emménagement....

Agitant négligemment la main

Le Marchand viendra prochainement encaisser la seconde traite.... c'est à lui que vous confierez le parchemin.... et il aura quelque chose à vous remettre en échange comme convenu.

Et le vieil homme quitta la cuisine par la même porte de service que le nabot.

Il l'aperçut dans la rue en compagnie d'un.... il pressa le pas et s'éloigna... il y avait certaines personne à la Cour avec lesquelles il préférait ne pas jouer.

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Lyhra
Sous des dehors « bonne fille » dotée d'un caractère facile et paisible qui aurait pu passer pour docile aux yeux d'un sot, Chloé faisait preuve d'un courage et d'une détermination sans faille qui faisait naître un respect nouveau dans les yeux de sa patronne qui s'appuya sur elle avec reconnaissance.

Une fois dans l'escalier et loin de toutes oreilles, elle lui relata brièvement l'entretien qu'elle avait eu avec l'obscène comme il aimait à se nommer,


Depuis le début il convoite les sous sol, vois tu ... il pense sans doute profiter des clients de la rose pour son sale petit commerce de potions interdites et de poudres malfaisantes en tous genres, c'est le paiement qu'il exige pour l'une des trois traites, le paiement de ... tout cela !

Le geste effectué d'une main tremblante paraissait vouloir englober tout l'espace alentour,

J'avais l'or ou les pierres pour le payer mais il n'en a pas voulu, il s'est buté, suppôt du sans nom qu'il est et maintenant il me tient.
Qu'aurais je pu faire ? La question marmonnée semble l'être plus pour elle même, comme si une ultime fois elle cherchait l'échappatoire, mais il n'y en a aucune. Et elle le sait bien.
Du moins pour l'instant.

A l'étage elle vacilla, épuisée par l'effort mais reprit à l'attention de son intendante, pressée de tout lui dire,


Le moine, celui que nous avons enfermé à la cave, tu te souviens ?
C'était son envoyé. Tu comprends pourquoi il comptait tout ?
Ah ! La saleté ! Je voudrais lui tordre le cou de mes propres mains.

En avait elle seulement la force ? Même pas.

Arrivée devant sa porte, elle la poussa doucement et parut un instant apaisée par la vue du lit et du ruisselet d'eau qui cheminait tout autour, déposa le parchemin qu'elle serrait convulsivement sur son bureau et s'assit lourdement pour le signer rapidement, non sans une grimace de profonde amertume, puis y apposa son sceau, une rose qui se solidifia dans la cire coulant du baton qu'elle avait approché d'une flamme de chandelle.


Voilà qui est fait. Mais il ne perd rien pour attendre tu peux m'en croire.
Tu peux me laisser maintenant, ça ira, je vais me reposer un moment.

Je compte sur toi et ... pour l'oiseau, je sais qu'on l'accuse d'amener le malheur lui et ses semblables mais ... il me plait et je ne crois pas qu'il ait quoi que ce soit à voir avec tous mes ennuis. Si tu lui ouvre la fenêtre veille à ce qu'il puisse revenir si bon lui semble.
Prends ça comme ... un caprice, parvint elle à sourire.

Ah ! Lolite, la jeune fille en bas, fais la monter s'il te plait, je la recevrai ici.
Puis le ton se durcit encore une fois, je gage que des chambres se libèreront, fais le moi savoir.

Chloé allait devoir faire le ménage... une bonne façon de savoir si elle saurait trancher dans le vif.

Trouver des gueuses qui retroussaient leurs jupons pour quelques sols n'était pas bien difficile mais ... mettre la main sur des perles rares l'était beaucoup plus. La Succube avait cru réunir ce qu'il y avait de mieux mais certaines ne méritaient pas la chance offerte.

Laissant l'accord maudit mais signé dans un des tiroirs, elle se déshabilla laissant ses vêtements trempés de sueur au sol et passa longuement sur son corps fatigué un linge humide et parfumé puis, exténuée, se glissa sous le drap fin qui couvrait son extravagant lit.

L'on entendit plus que des soupirs et le froissement du tissu sur sa peau nue.

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---fromFRDemetria.
Comme un peu perdue au milieu de la salle. Comme hagarde au milieu du bordel. Comme un mot et ses deux sens qui se retrouvent. Un ordre donné par Chloé.

Un instant de panique. La maquerelle mal en point. Plus personne dans la salle, à peine quelques silhouettes qu'elle ne reconnait pas. Lolite partie vers la porte.
Mais où sont passées les filles ? Celles qu'elle a quittées il n'y a pourtant pas si longtemps ?
Dem se décide enfin à bouger. Elle plaque un sourire charmeur sur ses lèvres pleines, et amorce un tour de salle dans une démarche chaloupée... rendue un peu étrange par ses vêtements toujours mouillés, qui collent à sa peau et soulignent ses courbes. Un signe de tête par ci, un sourire par là...
Se dirige vers le comptoir, pour aider Rexanne à laver et ranger les verres.

Demetria essaye de se rendre utile. Mais le lieu semble en proie à une volonté farouche de ne pas laisser la nuit se dérouler normalement.
La suie encore visible à quelques endroits discrets, et surtout ce qu'il se passe en cuisine.
Une pointe d'inquiétude. La Succube ne lui semble pas femme à tomber facilement. Et la gamine se demande ce qu'il se passe.

A ranger et surveiller la salle, elle n'en a pas vu le temps passer. De coups d'oeil en regards inquiets vers la cuisine, elle finit par en voir la Rousse et l'intendante sortir. Chloé soutient la Succube dans l'escalier.
Un mouvement à peine esquissé, avant que sa petite tête ne décide qu'il valait mieux attendre qu'elle redescende.
Alors elle demanderait des explications.
Et comment elle peut se rendre utile.
En attendant, elle astique la vaisselle. La soirée a du être animée, ils sont nombreux à s'étaler sous son regard.

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{chloe_la_douce}
La patronne en sécurité, il est tant de passer aux choses sérieuses.
Il aura les sous-sols, du moins, en apparence.
Elle saura lui laisser un gout amer pour pimenter sa victoire.

Laissant la Succube se reposer, elle fait lentement le tour des chambres vides.
Les affaires privées sont rapidement mises de côté.
Si leur propriétaires légitimes les veulent, elles n'auront qu'à demander.
Elles auront également leurs gages, si ça les intéresse.
Elles les ont gagné.

Le coeur lourd, elle trie, apprête les chambres.
Un moment plus tard, les places sont libres.

Quatre chambres à remplir.

Avec un soupir, elle contemple sa chambre dévastée, et met ce qu'elle a récupéré à l'abri.
Puis, elle descend l'escalier.

La grande salle est quasiment vide.
Desmetria s'active.
L'intendante lui sourit, rassurante.

Elle cherche Rexane du regard, mais ne voit qu'une tenture qui s'agite.

Puis elle se dirige vers celle qui doit être Lolite.


- Dame Lolite ?
La Succube souhaite vous voir. Elle est fatiguée, et demande que vous la rejoigniez dans sa chambre. Prenez l'escalier. C'est la seule porte close de l'étage.
Je ne vous accompagne pas, je dois sortir.


Un regard vers Basilic qui semble somnoler, elle s'enveloppe d'une large cape sombre et sort dans la rue.
Dehors, un crachin de mauvais augure souille les pavés bosselés et mal sertis.
Où aller pour trouver des filles ?
Tavernes, sans doute.

Avec un soupir, elle fait quelques pas hésitant, serrant une dague dans sa main. Piètre protection, mais c'est mieux que rien...

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pnj
Claudiquant sur le pavé détrempé, Iban avançait péniblement dans le dédale sordide des ruelles étriquées et crasseuses qui bordaient la Cour des Miracles. Il pleuvait dru. Son mantel dont la vive couleur rouge d'antan était désormais ternie, ruisselait à grosses gouttes. Le Basque frissona. Naguère si fringant et ambitieux, autrefois craint et respecté, lui, le Gascon insouciant, le beau-parleur au verbe aimable pour les jolis minois, redoutable pour ses rivaux, s'était mu en un débris humain, un amputé du coeur sans projets ni espoirs.
Depuis trois jours déja, il déambulait sombrement dans la capitale comme une épave à la dérive, subsistant par le crime, s'évadant par le vice. Sa tignasse brune s'était prolongée en une barbe en bataille et deux obscures lunes soulignaient ses yeux rougis par l'alcool et la lassitude, le fardant du masque dégradant d'une viellesse prématurée.
Iban leva les yeux. Sur la pierre de la maison qui formait l'angle de la rue dans laquelle il venait de s'engouffrer était gravé : Rue des Echaudés. De funestes souvenirs lui revinrent en mémoire. C'est alors que, quittant l'inscription des yeux pour regarder devant lui, il aperçut une femme qui se hatait sous l'averse. Etxegorry entrevut l'espace d'un instant son visage défiguré par le ruisselement des nuées. Il resta figer au milieu du pavé.


"Quasi !" hoqueta t-il l'oeil écarquillé, tendant piteusement son bras tremblant et décharné en direcion de la donzelle.

Un badaud pressé bouscula l'ivrogne qui chut sur les dalles froides.
"Laisse moi passer, sottard !", grogna l'homme en flanquant d'un coup de pied le soiffard hors de son passage. Le souffle court, Iban tacha de se relever péniblement.
{chloe_la_douce}
Il pleuvait, et elle se hâtait au milieu des immondices de la cour.
Chercher des filles par un temps pareil, ça n'allait pas être une partie de plaisir.

La pluie glissait dans le col de sa cape trop grande. Le capuchon, rabattu sur son visage l'empêchait de trop voir la misère qui l'entourait.
C'était son monde pourtant, l'endroit où elle vivait depuis longtemps.

Evitant les flaques boueuses, louvoyant entre les ivrognes qui gisaient dans le caniveau, elle s'efforçait de passer inapercue quand une voix l'interpella. Quasi ?

Un homme chuta et grogna à quelques pas d'elle. Comme beaucoup ici, il semblait usé par la vie et les épreuves. Pourtant, une lueur dans son regard sombre la fit s'arrêter.
Par prudence, elle glissa sa main sous sa cape, saisissant la poignée d'une dague camouflée dans son vêtement.
Elle secoua la tête. L'homme ne lui disait rien.
Un badot s'éloignait rapidement. Lui avait-il subtilisé sa bourse ?


- C'est à moi que vous parlez ?
Vous devez faire erreur. Mon nom n'est pas Quasi, mais Chloé.


Elle ferma brusquement la bouche. Quelque chose la gênait dans le regard de cet homme. A moins que ça ne soit tout simplement la pluie qui glissait le long de son dos ou le froid qui montait du sol à travers les semelles de ses poulaines trempées. Elle secoua la tête, essayant de chasser ce malaise curieux.
Sans trop savoir pourquoi, elle enchaina, peut être juste parce qu'elle avait peur dans ces ruelles mal famées.


- J'ai un boulot pour vous.
Escortez moi pendant ma course, et vous aurez un repas chaud au bordel, quand j'y rentrerai.


Pourquoi cette proposition ? Elle n'en avait pas idée. D'habitude, elle n'était pas du genre à faire ce genre d'invitation. Sans attendre de savoir 'il allait la suivre ou pas, elle reprit sa route humide, vers taverne du Rat Crevé. Le patron saurait faire passer le mot. La Rose avait besoin de pétales.

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Non, ca n'était pas Quasi...mais il y avait dans la finesse de son visage quelque chose de juvénile, dans la douceur de ses paroles quelque chose de familier qui donnaient au Basque un doux semblant de déja vu. Iban trop occupé à observer la jeune femme ne prêta pas beaucoup d'attention à ce qu'elle lui dit. Il était question d'une boisson et d'un bordel...que pouvait il demander de plus...

Alors qu'elle s'apprêtait à reprendre son chemin. Il agrippa brutalement son poignet.


"Attends..." , souffla t-il d'un ton qui frôlait la prière, "Attends moi..."

Il se hissa péniblement sur ses jambes rompues de fatigue et de misère et avança à pas saccadés en s'appuyant parfois sur le bras de celle qui avait daigné rompre ce mur de silence derrière lequel il s'était réfugié depuis bientot un mois.

Ils s'acheminèrent ainsi cahin-caha dans les méandres de la sinistre Cour des Miracles.

"Si toutes les drolesses qui peuplent ton bordeau te ressemble, mignotte, ta maquerelle ne doit pas manquer de clients en rut..."
articula t-il entre deux reprises de souffle en lançant à la donzelle un sourire narquois qui baigna son visage d'une lueur inquiétante.
Son sourire disparut. Il craignit de lui être désagréable : ne lui avait elle pas tendu la main ?


"De toute façon"
reprit le Gascon, tâchant de se rattraper, "dans mon état, je suis bien trop laid pour la moindre Raymonde..." Il sourit cette fois-ci de manière plus amène. Mais son sourire se crispa soudain sur sa face terne et il porta sa main à son torse. Une intense douleur l'avait saisi à la poitrine. Le Basque poussa un râle grave. Un délire fiévreux embruma son esprit et, il tomba lourdement sur le pavé.
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Baba il faisait à manger, comme toujours. Et il était content. Pas de fouet, pas de baffe. Le bonheur.

Une demande de dame Succube, pas d'p'obleme. Baba, il est là pou' ça.
Une petite soupe. En avant. Champignon, épice, c'udité. Laisser mijoter. C'est p'et.
Un 'epas plus cha'gé ? Baba, il va fai'e de son mieux.

Babatunde remonte les manches, se creuse la cervelle et marie à merveilles tous les ingrédients pour satisfaire les clients.
Telle était la vie de Baba.
Il était rare que les gens viennent le voir et c'était tant mieux. Il fallait de la place pour faire à manger.


Oui, oui. C'est pas au p'emier venu qu'il est possible de fai'e du bon manger. Et Baba, il sait pas d'où ça lui vient mais il sait.

La Succube, une nouvelle fois était venu l'interpeller. Pour un repas, une gâteau, une surprise. Comme d'habitude, elle venait à l'improviste. Cela ne dérangeait pas Baba. Il s'y était fait.

Nou''i' le ? Un moine ? Où ça ? Un moine dans la cave ? Mais Pat'onne, qu'est ce qu'il fait dans la cave ce moine ? On a pas idée d'aller mett'e les gens là-bas. En plus, ça va tout pou''i' le manger que Baba, il a p'épa'é. Et puis des fois, dans les caves, il y a des 'ats. De pas bien belles bêtes, vous l'admette'ez.
Mais bon, c'est vous la Pat'onne, pat'onne. Baba, il va descend'e dans les ténéb'es et appo'té de quoi se 'assasier au moine.

Il prend une petite assiette, un morceau de pain qui venait juste de sortir de l'âtre.
Et tout en descendant, il chantonne pour se donner du courage.


Elle est à toi, cette chanson
toi le moine, qui sans façon
a demandé quat'e bouts de pain
Quand dans le noi', il faisait faim
toi à qui j'ouv'is l'appétit quand
je glissais le 'epas enco'e bouillant.

Arrivé devant la porte, Baba laissa glisser la ration de nourriture par l'ouverture en dessous de la porte. Juste la place pour faire passer l'assiette. Et ensuite, à toute jambe, il remonte se mettre à la lumière de sa cuisine...
---fromFRSoumm
Par tous les prophètes, ce que ce Royaume était sale.. et glauque..Soumm ramenait le bas de sa robe brodée au-dessus de ses chevilles… Ses chausses en fin cuir andalou étaient foutues.. flaques croupissantes.. déchets amoncelés.. les souks de Cordoue sentaient au moins les épices.. Ici que relents de chair avariée et légumes pourris..

La Cour des Miracles, Shadahar lui avait rappelé dans son parchemin..Evitant un chien galeux éfflanqué, Soumm repassa en tête le message de son maître..

« Soumm, je suis sûre que tu t’ennuies dans ton palais entourée de tes eunuques et de tes servantes.. J’ai l’occasion de faire des essais sur cette population bien ignare de l’art de la sorcellerie.. engoncés comme ils sont dans une sotte croyance divine…Viens t’amuser avec moi, petite Soumm… Prends tes fioles et quelques ingrédients introuvables ici.. »

Son cœur de pierre battait pour le vieil homme.. Envoûtant, il avait charmé toute la cour par ses connaissances.. Grec, exotique.. elle l’écoutait des heures.. Avalant ses paroles comme des loukums…A sa surprise, il était moins versé qu’elle dans l’art des poisons..Jour après jour, elle lui ramenait des plantes, racines et herbes.. et les transformaient en poisons invisibles..mélangés à des onguents et des parfums.. seules quelques gouttes suffisaient pour faire passer à trépas les « ennuyeux ».. Oui, elle leur avait donné ce surnom.. A tous ceux et celles qui défilaient croyant lui apprendre quelque chose ou voulant lui donner une leçon..Des criminels..

Lui, son mentor.. enfin un peu de rêve.. elle espérait qu’il serait toujours là.. le voyage avait été long et fatiguant..

Elle hâtait le pas… longea les murs en voyant un couple étrange remonter la ruelle.. d’une main, le voile fut rajusté à hauteur des yeux.. « ….La Rose Pourpre.. tu verras.. une porte munie d’un marteau de bronze figurant une main de femme admirablement sculptée « Aucune autre précision..

Elle y était..et fit rebondir le heurtoir..

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