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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

pnj
En remontant de la cave, Baba entendit quelqu'un qui frappait à la porte.

Basilic, il faut ouv'i' la po'te, il y a quelqu'un qui f'appe. Basilic ? Mais elle do't. Ce n'est pas t'ès sé'ieux tout ça.

Lui mettant la main sur l'épaule, il la secoua un tantinet. Et il n'entendit que le sifflement du serpent comme réponse. Sifflement qui indiquait également que le serpent dormait.

Baba va devoi' ouv'i' la po'te. Comme si Baba n'avait que ça a fai'e. Ah les femmes.
Baba y va ouv'i', a''eter de taper.

En ouvrant, il vit une femme voilée.

Désolé de vous avoi' fait attend'e. On est, en ce moment, pas mal occupé. Vous voulez quelque chose en pa'ticulier ? 'entrez, je vous p'ie. Installez vous où bon vous semble. Je vais aller che'cher quelqu'un qui pou''a s'occuper de vous.

Il laissa la femme entrer et s'installer où elle le souhaitait. Lui, retourna dans la cuisine sans mot dire à personne.
Lyhra
Combien de temps c'était écoulé ? Combien d'heures ? Lolite avait du venir puis repartir, la laissant dormir. Elle la verrait plus tard, il n'y avait pas d'urgence.

Sa tête était lourde et son corps ne semblait pas avoir bénéficié de beaucoup de repos mais elle pu se lever, débarrasser son corps d'un voile de sueur et se vêtir maladroitement d'une robe qui dévoilait sa peau plus pâle qu'à l'ordinaire.

Une fois son abondante chevelure disciplinée, la Succube utilisa plus de fards et de poudre, cachant son teint qui se ternissait. Le poison colonisant ses veines la privait déjà d'une partie de sa beauté sans que cela se remarque vraiment, elle avait juste moins ... d'éclat.

Mais elle avait un bordel à faire tourner et de sérieux ennuis en plus de ceux amenés par ce foutu sorcier qui méritait la roue en Place de Greves, ses jolies catins avaient joué les filles de l'air, elle en ressentait un vif dépit sachant les avoir honnêtement traitées, qu'elles aient pu ainsi disparaître... c'était trop fort ! Faites confiance à ces garces... songea t'elle dans un mouvement de colère.

On les sort du ruisseau, on leur donne un lit, de quoi se bien nourrir et un salaire plus que convenable et voilà comment elles vous remercient, en gâchant votre commerce !
La Rousse jura à mi voix et ferma la porte rudement derrière elle, passant devant les chambres désertées.

Elle n'avait plus idée du jour ni de l'heure ni ce qu'elle allait trouver en descendant mais il fallait qu'elle apparaisse sur le pont en bon capitaine. Il restait Démétria et son hymen intact et elle comptait là dessus pour engranger quelques grosses bourses pleines d'or, restait à organiser cela, à trouver d'autres filles, quelqu'un pour la porte... et ce masseur qu'elle n'avait jamais réussi à trouver, d'ailleurs elle en aurait bien besoin à cette heure !

Un brusque découragement la fit baisser la tête un instant, ployer les épaules, mais elle se secoua, elle n'avait pas fait tout cela pour rien, elle se battrait, comme toujours. Alors elle releva le front et afficha un sourire si éclatant qu'il parvint même à faire oublier combien elle paraissait épuisée et descendit l'escalier comme la Reyne qu'elle était pour s'approcher du bar.

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---fromFRSoumm
Un africain.. de la race des esclaves.. ses cobayes favoris quand elle avait quelque mixture à essayer.. Tous ne survivaient pas.. et quelques disparitions avaient entraîné un questionnement en règle de son père..

Le noyant dans des termes savants de maladies inconnues, elle l’avait échappé belle et s’était rabattue sur les pauvres de Cordoue… Encapuchonnée en noir jusqu’au cou, elle trouvait dans les ruelles les plus reculées de quoi satisfaire sa soif de savoir..

Elle regarda donc le serviteur…Elle avait l’habitude de les faire obéir sans vrai ménagement.. se dit que le maître ou la maîtresse devait avoir voyagé dans les contrées lointaines.. Et ne serait pas surpris ou surprise par son apparence…se rappela cette langue barbare qu'un vieil érudit lui avait inculqué


« Mène-moi à qui tu apparrrtiens.. J’ai deux mots à lui dirrre ! »

Ca sentait le musc et comme un parfum trop fort de femmes de harem lui piqua les narines…Un coup d’œil aux alentours.. Une sorte de comptoir..une femme endormie dans un coin… qu’était-ce ce genre d’endroit ?

Des pas dans l’escalier lui firent tourner la tête.. descendait une créature trop fardée au faciès crispé et blanc comme une morte.. Poitrine dénudée comme une courtisane qui se prépare assouvir les désirs de son maître, et un sourire éclatant n’arrivait pas à masquer l’extrême fatigue des traits..

Amie ou ennemie de Shadahar.. .. la prudence était de mise..Elle se fit polie…mit deux doigts sur le front , sur le cœur et inclina légèrement la tête..

« Que l’Unique soit avec vous Dame !, je cherrrche le Maîtrrre de ces lieux! Je m’appelle Soumm….»

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Lyhra
Elle eut un coup au coeur en découvrant une femme voilée dans la grande salle, faisant ressurgir un ancien souvenir, une autre femme portant le voile elle aussi, l'égyptienne était son nom. Cette tendre évocation du passé adoucit ses traits et les cernes sous ses yeux en devinrent moins sombres.

C'est moi.
La Maîtresse des lieux.

Il était rarissime qu'un homme tienne un établissement de ce genre.
Eux, ces gâcheurs, mettaient les filles sur le pavé qu'il neige ou qu'il vente les pauvres filles en prenaient de belles onglées à arpenter les ruelles en tentant d'attendrir un passant pressé. C'était quelques sous échangés sous un porche, la fille retroussait ses jupons rapiécés et se faisait besogner à la va vite.
A la belle saison c'était juste un peu moins dur. La concurrence était rude et il n'était pas rare de trouver l'une d'elles au matin le sein perçé d'une lame parce qu'elle avait empiété sur le territoire d'une autre.

Une fois la semaine son maigre pécule lui était subtilisé et elle pouvait s'estimer heureuse de ne pas se prendre une ou deux baffes en plus.

Les femmes qui, comme la Succube, employaient des filles à demeure veillaient à ce qu'elles soient bien soignées et nourries leur fournissant logement et salaire afin qu'elles travaillent mieux et rapportent finalement bien plus.
Dans le meilleur des cas la maquerelle s'attachait à « ses » filles et tout se passait au mieux du monde apportant la prospérité à tout ce petit monde.

Elle sourit à la formule de politesse.
J'ai bien besoin de toute la protection possible et imaginable !
Pensa t'elle en s'inclinant également avec grâce.


Que puis je pour vous ... Soumm ?
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---fromFRSoumm
Une femme maîtresse de ces lieux? Elle haussa imperceptiblement les sourcils...Cette contrée regorgeait de surprises.. Elle avait effectivement rencontré des tavernières durant son périple..qui menaient leur affaire à leur manière.

.Il était impensabe dans son royaume que les femmes possèdent quoique ce soit.. A part la main mise sur leur maisonnée.. Et là encore.. elles se partageaient le maître de maison entre épouses..avec les jalousies et complots qui accompagnaient cette situation.. De là, l'art du poison que sa propre mère.. favorite du sultan, lui avait enseigné..

Soumm avait volontairement omis de donner son titre.. Nul besoin d'attirer la convoitise.. fille de Sultan, elle serait une proie facile pour des brigands avertis.. Bagages et bijoux étaient en lieu sûr gardés par ses eunuques..Seule sa robe ouvragée pouvait laisser paraître une certaine fortune..

La voix de cette femme contrastait avec son apparence.. Douce et polie..elle ne semblait pas choquée par sa salutation.. elle connaissait donc les us et coutumes de sa foi..


" Soumm de Corrrdoue.. Un ami m'a rrrecommandé cet endrrroit...sans plus de prrrécision... et je m'attendais à l'y trrrouver...Il a même oublié de me donner votrrre nom.."

A cet instant, Soumm regretta son imprudence.. Seule et désarmée dans ce quartier éloigné des rues opulentes ou du moins sûres de la ville, elle se jetait un peu dans la gueule du loup..une fiole d'arsenic dissimulée dans son aumônière était sa seule défense.. Mais où était donc Shadahar?...

Prenant un air dégagé, elle détacha le voile de sa bouche...

" Aurrriez-vous du thé à m'offrir?..Vous me semblez un peu éprrrouvée.. J'ai avec moi quelque rrremontant à vous offrrrir en échange... "

Regardant une nouvelle fois autour d'elle..

"Il n'y a pas grrrand-monde ici.."

Elle aurait ri si on lui avait raconté la scène .. Elle, princesse.. parlant d'égal à égal avec une femme.. de la rue..
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Lyhra
Avec plaisir Soumm de Cordou,
vous venez de bien loin...

Asseyez vous dit la Rousse en désignant un fauteuil trapu dans une alcove ouverte, je vais nous chercher cela.
Un moment plus tard elle revint des cuisines chargée d'un plateau préparé par Baba sur lequel fumaient deux tasses. Une assiette de gourmandises sucrées accompagnait ce thé brûlant.

Vous avez raison, la maison est calme,
c'était bien là où le bat blessait... il y avait peu de monde mais... le jour filtrait largement à travers les fenêtres ce n'était donc pas la bonne heure,

attendez la nuit tombée...
Nous n'ouvrons pas en journée habituellement. Les clients viennent une fois la lune haut dans le ciel même si leurs appétits n'ont pas d'heure, il faut bien que les filles se reposent ajouta t'elle railleuse,

Ne se posant pas même la question de savoir si sa visiteuse savait dans quel endroit elle était, la Succube ne machait pas ses mots.

Vous parliez d'un ami ? Quel est son nom ? Nous nous connaissons ?


Volontairement elle ne répondit pas à l'offre du « remontant ». On ignore ce qu'on ne veut pas voir et elle ne voulait pas avouer sa faiblesse, faire « comme si » était un moyen comme un autre... et puis elle n'était pas prête d'accepter quoi que ce soit d'une inconnue ! Sa vie était pour le moment suspendue à un fil, au bon vouloir d'un faux mage, il était plus que temps de se montrer prudente.

Cet ami donc... vous aviez rendez vous ici même ?

Etonnant, elle ne semblait pas faite de l'étoffe des catins, le front était trop fier et le dos trop droit pour cela, une femme qui avait l'habitude d'être servie, c'est l'impression qu'elle donnait.

Le liquide parfumé emplit sa bouche lui apportant un réconfort immédiat, elle soupira en se laissant aller dans le fauteuil en vis à vis...

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---fromFRSoumm
Elle s'étrangla presque en buvant le thé brûlant... un harem ouvert à tous les hommes..Elle avait entendu parler de ces courtisanes vivant en dehors de la cour et donnant au plus offrant leur savoir-faire..

Initiée à l'âge de 12 ans par Shandahar, elle s'était montrée assidue comme pour tous ses enseignements.. Il lui avait avoué en riant un jour qu'il regrettait d'être son mentor dans cette matière tant elle en redemandait..De par sa mère, elle avait appris le faire semblant de cette extase dont Shandahar se montrait si friand et qui la laissait froide..

Les prétendants s'étaient succédés à la Cour.. Elle répugnait à l'idée de devenir épouse soumise à cet esclavage.. Quel dégoût elle avait ressenti devant l'approche des plus entreprenants.. Ils avaient payé de leur vie cette familiarité..Son père avait renoncé..à la marier..

Que faisait Shadahar dans ce bouge?.. Elle connaissait ses appétits.. Trouvait-il ici matière à des expérimentations?...

Soumm sourit au refus de la femme.. Dommage, un léger frisson qu'elle connaissait bien l'avait assaillie à sa vue.. Annonciateur d'une irrésistible envie de tuer..

S'enfonçant dans le fauteuil trapu.. à l'abri des regards.. Elle se laissa un peu aller..

" Par l'Unique! Je me demande si je ne me suis pas trrrompée de maison... Si je comprrrends bien, les hommes se succèdent ici...Aurrriez-vous rrremarrrqué un homme assez âgé... barrrbu.. d'orrrigine grrrecque?..."
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Lyhra
Un rire accueillit la remarque de Soumm.

Où pensiez vous être ?
Cet ami ne vous a rien dit de la Rose Pourpre ?
C'est le bordel des Miracles ma belle...

Il était temps que la demoiselle retombe sur terre. Cette étrangère était d'un drôle !

Evidemment que les hommes se succèdent, pour le plus grand plaisir de mes filles, du moins ce qu'il en reste, cru t'elle bon d'ajouter mi figue mi raisin, et de ma bourse par la même occasion.
Et ne faites pas la dégoutée, c'est un commerce propre et honnête ici.

Remarquer un homme ?
Un client vous voulez dire ? C'est qu'il en passe...

Agé, barbu et pas d'ici... Mhmmmmm... je n'en vois qu'un qui pourrait faire l'affaire mais ce n'est pas un client, dieu sait que je l'aurais préféré bien sur.

Instantanément ses traits se durcirent et sa main trembla. Peu soucieuse de ce que ses paroles avaient de confus pour la femme assise en face d'elle, la Succube poursuivit, les dents serrées, reposant violemment sa tasse qui tinta avec fracas,

Shadahar, c'est ainsi qu'il se nomme ou alors il répond au doux nom de l'Obscène, au choix...
Et ces amis ne sont pas les miens sachez le.

Un brin de défi dans ses yeux. Cette étrangère ne lui a rien fait c'est vrai, elle s'est même montrée tout à fait polie mais... qu'elle soit acoquinée à cet escroc ne lui accordait aucun crédit aux yeux de la Succube.

Et si il s'agit bien de votre ami, il a quitté les lieux il y a peu de temps, ne me demandez pas où vous pourrez le trouver, je n'en ai pas la moindre idée et aucune envie de le savoir.

Voilà, c'était dit, si cette Soumm ne comprenait pas et bien c'est qu'elle avait laissé son esprit en route !
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Rexanne
Disparue derrière les épaisses tentures cramoisies lorsque Chloé avait prit la relève au bar, la jeune serveuse avait passé sa fin de soirée en agréable compagnie. Le vieux guerrier s’était en effet avéré être un compagnon fort attentionné et courtois, un galant homme. Elle avait croqué en riant dans la tartine qu’il lui avait tendue, répondant de façon évasive bien que polie à sa question formulée a demi-mots concernant les clients du soir. Elle ne portait pas de jugement hâtif, ces hommes elle ne les connaissait pas, et puis n’était de toute façon pas là pour les juger mais juste pour les servir, être aimable et veiller au grain. Juste des clients…

- Pas très sympathiques dites vous ? Non à y penser en effet vous avez raison… Chaque soir voit passer son lot de clients, le cru est plus ou moins bon selon les jours, ça ira mieux demain je suppose ! Un petit regard coquin en biais vers lui Encore que moi je ne crois pas avoir trop a me plaindre de la soirée remarquez…

En souriant elle avait attrapé une des coupes d’hypocras et l’avait porté aux lèvres tentantes de son voisin de canapé le laissant boire quelques gorgées avant d’elle-même y tremper délicatement ses lèvres.

Le couple éphémère discute de choses et d’autres, les banalités de la vie, les plaisanteries malicieuses et coquines, bouchées après bouchées, gorgées après gorgées, la fin de nuit s’égraine et aucun des deux ne prête la moindre attention aux bruits diverses et variés que, de façon pratique, la tenture bien qu’épaisse est bien incapable d’étouffer totalement. Coupés du restant de la salle, dans leur bulle écarlate, les deux personnages se donnent du bons temps, la Vie n’est pas toute rose, pour personne, et il est parfois bon de lâcher prise, prendre quelques heures de repos… C’est ainsi que la jeune tenancière aux inspirations d’amazone n’est pas présente dans la salle pour voir sa patronne se faire empoisonner par ce vil scélérat de vieillard pas assez gâteux pour son âge.

Comme au sortir d’une rêverie particulièrement tenace elle finit enfin par distinguer les rayons chauds d’un soleil, bien que pas encore a son zénith, mais loin de l’aube. Un sourire éclatant à son compagnon…


- Eh bien le jour est déjà là Barthélémy ! En votre compagnie c’est impressionnant de voir combien le temps s’écoule rapidement !

Un clin d’œil espiègle et elle vient poser ses lèvres sur celles, si appétissantes du séduisant guerrier. Baiser coquin, plein de malice, à l’image de la jeune femme qui le lui donne.
Lorsque enfin elle se lève elle murmure au passage au creux de son oreille…


– Revenez ce soir si le cœur vous en dit….

Une pichenette taquine sur le nez et elle détourne la tenture… Retour à la grande salle.

Dans la salle la Maquerelle et une jeune femme voilée assises sous une alcôve. La Reyne Pourpre est de dos mais son port habituellement haut et gracieux semble un peu effondré, la fatigue sans doute. Basilic dort auprès de la porte, la nuit a été éprouvante on dirait…. La petite Dem’ s’affairait derrière le bar, faisant un peu de rangement, Chloé avait du être appelée ailleurs… Un petit pincement de culpabilité lui étreignit le ventre. C’était a elle de remettre en ordre le bar et non a cette pauvre petite pendant qu’elle s’accordait du bon temps. Il était temps de se remettre au travail ! Un sourire aux lèvres et quelques enjambées plus tard elle retrouve la gamine rousse derrière le comptoir.


- Eh bien Dem’ t’as encore de l’énergie à cette heure là toi ? Je pense que ta place serait davantage sous une bonne couette, reposer tes yeux et garder immaculé ce ravissant teint de lait… Crois moi, pour récupérer un teint frais une fois qu’il a été gâté ce n’est pas évident ! Un clin d’œil de connivence Je te remercie pour le travail que tu as fourni ici, c’est très gentil à toi, je vais terminer si tu veux bien, tu peux aller te nicher dans mon lit si tu veux, car je ne crois pas que Chloé ait eu le temps de t’attribuer une chambre encore, la pauvre c’est du travail de gérer la maison ! Tu me laisses un peu de couverture hein ?!?

Un sourire amusé à la jeune fille et elle empoigne un torchon afin d’essuyer la vaisselle que sa cadette à déjà lavé. Essuyer la vaisselle, achever de débarrasser les tables et ensuite en route pour les bras de Morphée a son tour… Etre à peu près fraîche si l’agréable Barthélémy décidait de revenir le soir venu….
---fromFRDemetria.
Elle ne l'avait pas vue. Déjà dérobée aux regards par une tenture lorsque la gamine était rentrée. Rexane était donc là. Un sourire illumine le visage de Demetria. Chloé vient de sortir. Et La Succube de descendre l'escalier.

Torchon à la main, la jeune fille essuie les verres. Range. Dispose. Jusqu'à ce que la brunette vienne derrière le comptoir. La Maquerelle est en grande discussion avec une femme voilée. A l'attitude de La Succube, on devine que ce n'est pas une conversation si plaisante. Sa main tremble...

Ne sachant pas ce qu'il s'est déroulé, Dem ne peut deviner qui est la jeune femme, ce qu'il s'est passé. Elle attend tranquillement qu'on lui fasse un point de la situation. Rexane lui fait comprendre que le jour est déjà levé ou presque.

La nuit est donc terminée. Encore une. Une qui semblait ne jamais vouloir laisser l'astre lumineux réchauffer la façade de la Rose. Une nuit si longue... Dans ses souvenirs, elle a déjà du mal à faire le tri entre sa journée, sa nuit. Se demande maintenant avec inquiétude où sont passées les filles.


Eh bien Dem’ t’as encore de l’énergie à cette heure là toi ? Je pense que ta place serait davantage sous une bonne couette, reposer tes yeux et garder immaculé ce ravissant teint de lait…tu peux aller te nicher dans mon lit si tu veux, car je ne crois pas que Chloé ait eu le temps de t’attribuer une chambre encore

Au seul mot couette, Dem ébauche un baillement des plus charmants qu'elle s'empresse de camoufler derrière sa main. Sourire contrit, se laisse faire quand la belle lui prend le tissu des mains. Pourquoi pas en effet...

T'es sure ?
Parce que y'a peut être besoin d'aide.
Je ne suis pas si fatiguée je t'assure ... Si je peux faire quelque chose...


Un second baillement vient immédiatement contredire ses propos. Levant les yeux au ciel, comme exaspérée que la fatigue physique la prive d'une discussion, d'une mise au point avec la Maquerelle et la tenancière du bar, elle se décide à abdiquer. Ça attendra demain.

Un pas un peu lourd alors qu'elle l'aurait souhaité sautillant, et la gamine se dirige vers les escaliers. Un sourire à la Maquerelle, une bise à Rexane, et elle file vers l'étage. Retrouver la chambre, s'affaler sur le lit, s'enrouler dans la couette, et Demetria sombre dans son sommeil encore enfantin, un des rares moments de total abandon. Une chance encore pour la jeune fille. Rideau.

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---fromFRSoumm
Ennemie… Plus que les mots, Soumm a vu les mains de la tenancière se crisper et son visage afficher un rictus de haine..Shadahar a du se jouer d’elle d’une manière ou d’une autre..
Pourquoi ne l’a t’il pas achevée ? Son maître aurait-il perdu la main?

C’est l’annonce du départ de son mentor qui fait davantage réagir Soumm.. Il serait parti sans l’attendre ?.. Elle n’y croit pas une seule seconde.. Cette femme ment.. Il suffit de voir son air dégagé et arrogant quand elle lui assène cette phrase..Elle sait certainement où se trouve le vieil homme..

Le sang de Soumm se glace dans ses veines.. ses yeux se plissent… Il est temps de passer à l’action..et de l’interroger de manière plus musclée..

Des pas et voix de femmes lui parviennent de la grande salle..Elle se rencogne quelque peu dans son fauteuil ne quittant pas la femme en face d’elle des yeux.. Bavardages de courtisanes..
Ouf !.. Elles remontent toutes deux les escaliers..

La dernière à peine partie.. Elle bondit… et attrappe la gorge de cette menteuse…

« Pas un crrri !.. Ne t’avise pas de prrrévenir qui que ce soit ! Alorrrs donc, Shadaharrr n’est pas un de tes amis.. Pauvrrre infidèle.. Tu as du l’énerrrver au plus haut point .. Et sois heurrreuse qu’il t’ait laissé la vie sauve..Si il est parrrti.. il a du laisser un message pourrr moi.. »

Si proche, haleine contre son nez..elle comprend.... cette odeur…passe un doigt de sa main libre sur la joue.. renifle.. Sous le fard.. ces ravages sur la peau..

« Femme …Shandaharrr a fait son œuvrrre sur toi..Je rrreconnais sa marrrque… …Tu vas mourrrrirrr… lentement.. Je m’y connais en poison.. »

Sourire narquois.. cette révélation fait toujours son effet sur les victimes..


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Lyhra
Quand l'étrangère se rua sur elle et saisit sa gorge, la Succube se laissa aller sous la pression, trop faible d'abord pour y résister, et puis le geste l'avait surprise.

Quelques mouches noires et brillantes voletèrent devant ses yeux avant qu'elle ne les repousse d'un mouvement rageur.
Avait elle déjà surmonté tant de choses pour se laisser ainsi traiter dans sa propre maison ?!

Soumm avait le triomphe facile et la malfaisance prompte, était elle trop sure d'elle ? Sans doute assez pour n'avoir pas même cru bon d'immobiliser les mains de la Rousse qui partirent à tatons en direction de sa cuisse à la recherche d'une petite dague, très fine et courte, délicatement ouvragée et toujours habilement dissimulée contre sa peau par un lien de velours.
La dégageant rapidement, luttant contre l'étourdissement, elle s'en servit pour blesser la femme au poignet, une longue estafilade peu profonde mais qui suffit à la faire lacher prise. En une seconde elle se remémora qui était encore présent dans la grande salle si elle appelait.

Se reculant vivement, reprenant son souffle, la Patronne de la Rose toisa l'étangère d'un regard étincelant sans cesser de brandir sa lame,


DEHORS !
Il ne m'a rien dit à votre sujet, aucun message.
SORTEZ DE CHEZ MOI !

Elle ne releva pas les derniers mots de Soumm, se refusant à lui donner en pature son désarroi. Peut être que l'Obscène avait inscrit quelque part le jour et l'heure de sa mort mais il n'était pas question que cette vipère en profite.

MAINTENANT !

Elle hurla le dernier mot pour attirer l'attention, espérant que quelqu'un vienne à son secours et la débarrasse de la harpie.

Et dire qu'elle pensait couler des jours de luxure dans le calme et la volupté...
C'était raté.

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Rexanne
Dès la fin de sa phrase la petite laisse échapper un bâillement à s’en décrocher la mâchoire et Rexane ne peut s’empêcher d’avoir un léger rire amusé. Quelques paroles de bravoure et un bâillement supplémentaire plus tard Dem’ capitule et dépose une bise sonore sur la joue de la tenancière du bar qui lui rend en souriant avant de la regarder rapidement gravir les escaliers jusqu’à l’étage.

Elle remet le torchon au travail, en un tour de main elle achève d’essuyer la vaisselle tout en gardant un œil intrigué sur la curieuse femme endrapée que la Succube recevait… Pas courant d’avoir une femme ici en dehors des pétales de la Rose et celle-ci ne semble pas de cette étoffe, tout ce tissus autours d’elle, elle serait presque du genre pudibonde plutôt oui… étrange… pis à cette heure ci de surcroît, vraiment pas une heure pour une cliente...

Dans ses pensées elle ramasse les quelques verres qui traînent encore ça et là sur les tables et sur le bar, un bref sourire lui effleure les lèvres lorsqu’elle se saisit de ceux qu’elle a elle-même terminés avec Barthélémy. Nouvelle vaisselle faite, le tout est rangé. Elle réaligne les bouteilles sur les étagères, replaçant les étiquettes de façon apparentes, puis passe un dernier coup de torchon sur le bois sombre du bar ainsi que sur les plateau des tables. Coup d’œil circulaire, ça y’est, tout est propre, prêt pour la nouvelle nuit qui ne manquera de tomber inexorablement à la fin de la journée.

Un petit signe discret de la main à la Reyne Maquerelle et elle monte à son tour, fermement décidée à se glisser sous la couette …

Avec précaution elle ouvre la porte de sa chambre, il s’agissait de ne pas réveiller la gamine dont la chevelure fauve émergeait de sous les couvertures, reflétant la légère lueur du jour qui profitait de la porte ouverte pour s’engouffrer dans la chambre. Doucement elle laissa glisser ses vêtements au sol pour leur préférer une chemise de nuit, un autre jour elle aurait dormi nue comme un vers mais la présence de la petite le lui interdisait. Un peu de savoir vivre tout de même…

La tête sur l’oreiller, lentement elle sombrait… la tête dans du coton….

Et tout à coup un vif « SORTEZ DE CHEZ MOI » l’arracha de la ouate… vivement elle releva la tête et pendant un instant plus rien, aurait-elle rêvé ? Et puis non, un « MAINTENANT » plus fort encore fusa et elle reconnut la voix de la patronne…

Vite sortir du lit, non pas le moment de se prendre les pieds dans les couvertures… les dagues… au sol bien sur, où je me suis déshabillée… fichtre qu’est ce qu’il fait sombre ! … A les voilà, une dans chaque main… Le bouton de la porte, par là… De la lumière enfin !

Elle dévale les marches à toute allure, faisant irruption dans la grande salle comme une forcenée. Debout de part et d’autre de la table se trouvaient la Succube, dague au poing, et l’intrigante, rictus malfaisant aux lèvres… Elle s’empressa de les rejoindre, se dressant aux côtés de la maîtresse des lieux, le visage dur et fermé, les dagues prêtes mais non dissimulées… D’une voix qui charriait des glaçons, son regard sombre rivé sur le visage de l’étrangère :


- Il semblerait que le message soit clair : qui que vous soyez vous n’êtes plus la bienvenue ici. Vider immédiatement les lieux je vous prie.

Un avertissement poli, une opportunité de déguerpir sans mal… Même si ses deux amies au corps d’acier étincelait d’une envie toute particulière de morde la peau à belles dents…
---fromFRTheotokopoulos
Le gros marchand arrivait out droit de Laval, même pas le temps de s'arrêter à Margency...

Il menait toujours son charriot monstrueux, mais celui ci était vide.... ce n'était pas dans ses habitudes de faire un trajet à vide... mais il était pressé.... le vieux lui avait donné un... mmh... paquet à remettre de toute urgence au Bordel Pourpre.... et il avait également des affaires personnelles à y régler....

Il s'arrêta juste devant la bâtisse, le charriot obstruant l'entrée....

Il entendit alors des cris.... tout cela paraissait de mauvais augure...

Il descendit alors du charriot, et poussa la porte sans frapper, en se baissant même pour entrer.... son haut turban emplumé était assez encombrant.... le reste de son vêtement n'était que soies brodées.... et il fallait beaucoup de tissu pour envelopper un corps aussi énorme.....


A sa ceinture, de multiples bourses, des bagues à ses doigts, une étonnant moustache pour orner son visage tout rond et naturellement jovial.....

Mais sa main gauche reposait sur le pommeau d'une lourde masse dorée..... un manche en chêne doré donc.... et au bout, une sorte de grosse pomme.... du fer revêtu d'une couche d'argent doré....

L'homme était gros, gras même, imposant de joues et de bedaine, mais à sa manière de marcher, il semblait aussi fort qu'un taureau... en témoignait cette masse qui paraissait peser si lourd et qu'il portait avec tant de facilité contre sa hanche....

Il entra donc et analysa la situation.... des femmes.... une orientale sur la défensive... du sang..... deux autres femmes également sur la défensive et transpirant la colère et la haine.....




Olah Gentes Dames je vous en prie, étripez vous mais retirez moi ces magnifiques robes, je pourrai les revendre si bellement que je vous fournirai des cercueils princiers lorsque vous en aurez terminé !!!


Et le gros homme de partir d'un grand rire et de lisser crânement sa moustache entre son pouce et son index
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---fromFRSoumm
Elle détestait les contacts physiques.. sauf poussée à l'extrême.. Elle tuait avec des plantes, des venins.. Une mort propre...elle n'allait pas se salir les mains en étranglant une courtisane..

Elle avait mal calculé la détermination et le courage de cette femme.. et baissé sa garde trop vite.. Cette créature infidèle devait évidemment avoir des moyens de se défendre..Et Soumm y goûta...

Une brûlure au poignet, qui lui serrait le cou, lui rappela que dans ce bouge comme dans les quartiers mal famés de Cordoue, la survie était au bout d'une lame..

Elle lâcha prise..Etonnée de voir son propre sang couler.. La courtisane hurlait à pleins poumons..le dernier sursaut avant son agonie si Soumm ne se trompait pas..

" Espèce de...."

Elle s'apprêtait à la faire taire d'une gifle quand une créature aussi obscène que la tenancière arriva..La solidarité dans la débauche.. On était loin des complots horriblement sournois qui régnaient dans les harems.. Une leçon pour Soumm..

Son cerveau dérangé ne la trahit pas... Un frisson la gagna de nouveau.. Une pulsion meurtrière gagna chaque centimètre carré de sa peau.. La tenancière ne savait rien.. Mais, elle connaissait son visage maintenant.. L'autre s'en souviendrait aussi..

Elles devaient mourir toutes les deux.. Main glissé dans une poche secrète de sa robe.. elle s'empara de la fiole d'arsenic.. Jeté dans les yeux ou sur la bouche, il anéantirait la tenancière déjà faible et terrasserait la femme derrière elle...Maintenant...


Une voix aussi tonitruante que vulgaire interrompit son geste...

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