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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

---fromFRALolite
C'est agaçant.
Pire.
Tuant.
Il avait reprit, douloureux et puissant, de plus en plus fort, tout comme le souffle qui s'échappe de ses lèvres crispées.
Elle n'avait pas eu le temps de prendre les escaliers que le terrassant était à nouveau en elle, pénétrant de force son intimité, agrippant ses cheveux pour frapper sa tête contre les murs, la bâillonnant qu'elle ne puisse hurler.
La douleur, toujours elle, faisant trembler ses mains violement, perler à ses yeux les gouttes salées qui n'ont aucune raison d'être, corps qui ne supporte plus d'avancer.
Pas le temps de réfléchir, il fallait qu'elle s'isole, le temps que cela se calme, qu'elle ne croise personne.
Si la Succube venait à remarquer son état, peut être la refuserait-elle? Le voyage serait alors fait en vain, et nul endroit...
Alors se cacher, quelques minutes. Quelques heures?
Et doucement, sombrer...

Lentement, les paupières s'ouvrent, et papillonnent dans le vide, s'adaptant à la lumière l'environnant. La main maintenant paisible vient rejoindre son visage, filtrer les rayons aveuglants qui pourraient faire revenir le mal. Ses yeux s'attardent quelques minutes sur le plafond, tandis qu'elle compte les battements de son coeur maintenant plus serein. Des voix parviennent de la pièce d'à côté. Il lui semble reconnaître celle de la rousse. Elle se redresse sur un coude, écoute plus attentivement, puis se lève, curieuse d'aller vérifier ce qui se passe. Lissage de robe, une main vient remettre en place sa brune chevelure, puis elle quitte la pièce.
Direction le grand salon.
La tension est palpable dans l'air, les regards se jettent des éclairs, seul l'homme présent paraît sourire.
Lolite sur le pas de la porte observe ce qui se passe. Le sang s'écoule d'un poignet drapé, corps fin, visage mat, elle ne distingue pas la couleur de ses yeux, mais prend le loisir d'observer les courbes un peu trop fines de ses hanches.
Une brune la regarde froidement, aux côtés de la Succube, protectrice, défiant d'un regard de braise la femme épicée.
La haine se lit dans les prunelles de la rousse, qui semble quelque peu remise de son malaise. Sa peau pâle fait ressortir ses lèvres sombres. Elle semble tenir difficilement sur ses jambes, envie de la prendre dans ses bras, pour l'aider à s'allonger....
Et un homme.
Qui observe ce petit monde, le sourire aux lèvres, visiblement amusé de la situation.
Un homme, un vrai. Qui, bien qu'il semble ne s'intéresser qu'aux soieries des dames ci présentes, ne cracherait certainement pas devant un beau combat de femme.
Si le sang n'était pas en train de s'écouler sur le sol de la main de l'épicée, elle penserait de la sorte, mais pas le temps de songer aux corps jouant de griffes, de coups, de morsures, bleus naissant sur peaux fines et blanches, elle s'avança à son tour, chassant de son esprit le fait qu'elle participerait bien à la mêlée si tel était le cas.


Que se passe-t-il ici?

Si la Succube était en difficulté, autant paraître à ses yeux forte, pour les prochains moments de faiblesse. Apercevoir la fiole en main, les dagues sorties. Dans quel pétrin s'étaient-ils donc tous fourrés?

Dois-je appeler quelqu'un?
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Lyhra
Malade de haine, malade tout court mais debout, la Succube vit arriver Rexane avec reconnaissance. Elle parvint à lui sourit faiblement sans relâcher un instant sa vigilance. La jeune femme était pourtant montée à l'étage peu de temps auparavant, la Succube pensa que son cri avait du porter jusqu'aux chambre et un soupir de soulagement accueillit la tenancière du bar et ses dagues.

Rexane était fort jolie, avait un corps charmant, mais rien dans sa posture à cet instant n'indiquait la faiblesse qu'on prête aux femmes habituellement et que les hommes moquent souvent. Non, rien de cela, sous la peau tendre et fine roulaient quelques muscles bien huilés. Que l'étrangère se méfie...

La Rousse reprit de l'assurance avec ce renfort inespéré quand un bruit de voix se fit entendre près de l'entrée, un homme cette fois,

-ne serait elle donc jamais en paix ? Allait encore devoir supporter des invités mal venus ?-

Un coup d'oeil vers Rexane, rictus peu amène vers la vipère voilée, qu'elle ne bouge pas celle ci, qu'elle ne cille même pas ou il lui en cuira.
La Rousse ne voit pas son geste ni la minuscule fiole, elle est juste happée par la folie diabolique de son regard, seule trouée visible d'un visage caché, le faisait paraître d'autant plus éclatant et malfaisant.

La belle arrive tandis que la bête est tenue en respect par les deux femmes... complétant la scène de cette mauvaise pièce.

Encore une fois la Rousse éprouve un inexprimable trouble en la voyant.


Il se passe... IL SE PASSE qu'une vipère a osé lever la main sur moi dans ma maison, taire le reste, poison ... Shadahar... personne ne doit savoir, la rumeur ne doit pas sortir d'ici, certains seraient sans doute trop heureux de venir chercher querelle à la Reyne affaiblie...

IL SE PASSE, plus haut à destination de l'homme, que nous n'avons besoin ni de colporteur ni de camelot Messire, veuillez revenir une autre fois.
Un peu d'amabilité forcée dans la voix mais guère plus que ce que la politesse exigeait, et vu la situation ...

Oui il faudrait appeler quelqu'un ! Le diable en personne pour emporter la vipère au fond d'un trou brûlant !

Tout ça était sa faute, elle avait voulu que la porte de la Rose soit gardée par une femme pour un accueil séduisant et original là où les autres maisons utilisent les services de gros bras, Basilic et son serpent était certes décoratifs, mais singulièrement inefficaces... Il faudrait s'en sortir avec les moyens du bord à défaut d'un homme grand et fort qui écraserait de son poing le crâne de Soumm et reconduirait illico presto le visiteur à la porte.

Nouveau soupir, que d'erreurs ... mais elle en tirerait les leçons et embaucherait, si le sans nom lui prêtait vie, l'homme le plus haut et costaud qui se présenterait pour que la Rose retrouve le calme nécessaire à ses affaires.

Mais pour l'heure...


N'as tu pas entendu ? Tu n'es pas la bienvenue, sors d'ici.
Voix dure comme le granit et si glacée... que la femme à qui cette phrase est adressée ferait bien d'obtempérer...
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---fromFRTheotokopoulos
La Rousse n'était pas commode....
Un colporteur !
Il regarda alors la femme de haut.... et il le pouvait.... puis recomposa un merveilleux sourire sur son visage et éclata d'un rire tonitruant


Ahahahahaa !!!! Décidément c'est bien la première fois que je rencontre une catin aussi drôle, vous méritez bien vôtre titre de Drôlesse !!!

Et l'énorme moustachu de rire de plus belle, content de son jeu de mot.... son coffre était puissant.... et son rire devait s'entendre à l'autre bout du quartier pourpre.... et tel une immense barrique empli 'un eau bouillonnante, il tressautait sur place, et des larmes commencèrent à couler sur ses joues.... et son rire ne cessait pas....

Il ne riait pas seulement pour ça... mais également du comique de la situation.... le le congédiait alors qu'il possédait ce dont elle avait besoin pour survivre..... s'il avait eu un humour divin, il serait partie et aurait ri jusqu'à la fin des temps.... mais son sens des affaires était le plus fort.... il savait qu'il avait beaucoup d'argent à gagner ici...

Il continuait de tressauter mais sortit néanmoins d'une poche un impressionnant mouchoir de soie mauve pour s'essuyer le visage.... puis il se moucha bruyamment.... tout dans cet homme semblait bruyant.... même ses doigts lorsqu'il les agitait.... les bagues et les pierreries choquaient les unes contre les autres en un fastueux cliquetis flamboyant.

Il s'avança de quelques pas dans la pièce, et fit une courbette à moitié comique, à moitié ironique, et à moitié sincère. Cela faisait certes trois moitié, mais en vrai commerçant, Theotokopoulos en faisait trois pour le prix de deux.

Il se présenta alors


Oncques camelot ne suis, et si colporteur je puis estre, je préfère le titre de Maître Marchand, qui se marie admirablement bien je dois dire à ma fonction d'Intendant de la Seigneurie de Margency, siège de l'Ordre des Plumes Libres, pour vous servir.... ah.... et je me prénomme Theotokopoulos !

Nouvelle courbette, redressement du corps bien négocié et et lissage de la moustache entre le pouce et l'index

Madame, vous me devez de l'argent, beeaaaaaaaaaaacoup d'argent !!!!!

Et le gros homme de se mettre à trembler. On aurait pu croire qu'il était terrifié..... mais il pinçait fort les lèvres.... il tentait de se retenir d'éclater de rire à nouveau....




Echec.





AH AH AHA AH AHA HAH AHAH Oh oui, beaucoup d'argent Oho oh oh oh oh oh oh AHAHAHAHAHA !!!


Les gros doigts allèrent donc naturellement à la pêche au mouchoir de soie mauve....
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{chloe_la_douce}
Mission en partie accomplie.
Il est temps de rentrer au bercail, s'occuper de préparer la prochaine nuit.
Elle espère que la jeune femme embauchée la rejoindra à la rose.

En arrivant, elle frappe, selon le code établi, et pousse la porte.
Une petite astuce pour éviter de déranger Basilic et son serpent.

Interdite, elle s'arrête sur le seuil.
A cette heure du jour, la grande salle devrait être déserte.
Hors un rire tonitruant la cueille au passage.

Son regard englobe la scène.
Une inconnue, voilée.
Rexane en tenue légère mais armée.
Du sang sur le sol.
Sa patronne, défaite et un homme, inconnu.

Visiblement, c'est lui qui trouve la situation comique.

Chloé abandonne sa cape sur le sol et en quelques enjambées, se retrouve aux cotés de Rexane.
Difficile de savoir d'où le danger vient, mais la tension est palpable.


- Bon sang !
Mais qu'est ce que c'est que ce bazar ?

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Lyhra
On peut dire que jamais plus mauvais moment ne fut choisi pour créance aller réclamer.

Cela dit, le joufflu faisait diversion avec son gros rire malgré ce qu'il annonçait qui n'était pas forcément réjouissant pour la Succube. En même temps, si Shadahar ne lui avait pas mentit sur ce point là, c'est ce gros bonhomme qui détenait l'antidote et c'est à lui qu'elle devait donner le parchemin signé ; donc ce gaillard en face d'elle plus gras qu'une oie gavée au maïs avait pouvoir de vie sur elle. Une nouvelle flambée de haine ravagea son âme, Shadahar, vil escroc, tu répondras de tout cela le moment venu.

Jambes en coton elle avança, faisant la fière, lançant un dernier regard d'avertissement à la vipère. Celui ci disait en substance de ne rien tenter faute de quoi elle périrait dans d'atroces souffrances, foi de Rousse.


Beaucoup d'argent ?
Petit rire de gorge, légèrement moins velouté qu'il y avait seulement quelques heures...

Pas tant messire, pas tant.
La première traite a été payée à votre émissaire, Shadahar si je ne m'abuse ?
Il fallait tout de même s'assurer que l'homme était bien ce qu'elle subodorait qu'il était.

La deuxième de même, le document attestant la ... transaction est en ma possession et doit vous être remis selon ses instructions. Que je respecte à la lettre il va sans dire.
Un pli amer déforma l'espace d'une seconde une bouche habituellement fort joliment dessinée.

Reste la troisième en effet, et non des moindres sans doute pensa t'elle, encore que le second paiement lui restait en travers de la gorge.

Son regard erra dans la grande salle, glissant tendrement sur les tentures de velours brodés, admirant le parfait agencement et l'élégance des hauts chandeliers de fer forgé soutenant des chandelles qu'un cirier de renommée fabriquait spécialement pour la Rose, le bar garni de vins fins et d'alcools rares, puis la cheminée dont les pierres avaient été une à une nettoyées et rejointées. Les nombreux tapis au sol étouffant les pas...
tout était parfait...
Cela valait il la peine qu'elle s'était donnée et ce qu'encore elle allait devoir endurer ?
Sans doute que oui.
Sûrement même.


Ah! Chloé, tu tombes à pic.
Messire que voilà vient chercher le dernier paiement pour la Rose.
Peux tu lui remettre le parchemin que tu trouveras dans mon bureau ?

Vous avez quelque chose en échange à me remettre il me semble ...

Elle n'est pas certaine de pouvoir remonter et revenir sans défaillir et lance un regard de reconnaissance à son intendante.

Ensuite nous discuterons du dernier terme.

Souhaitez vous boire quelque chose souffle t'elle d'une voix faible.
Il est grand temps qu'elle s'assoit sans être agressée par une vipère venimeuse...

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---fromFRTheotokopoulos
Elle parvenait à maintenir le port droit et l'allure digne malgré son teint qui laissait entrevoir qu'un mal vicieux la rongeait de l'intérieur.... bougre, le Vieux n'y était pas allé de main morte.... le gros marchand fut parcouru d'un frisson à peine perceptible.... Dieu qu'il détestait avoir affaire avec lui.... mais à tout réfléchir, il préférait encore avoir affaire aux vieil alchimiste plutôt qu'au maître....

De repenser à tout cela, il n'avait même plus envie de rire.... et d'ailleurs.... ce que lui disait la maquerelle.... ne lui plus pas, mais alors pas du tout.....

Et l'homme énorme de mettre les poing sur ses hanches et de prendre un ton grondant


Eh bien Dame, vous respectez vous engagements, comme je respecte les miens ? Alors nous parlerons de la deuxième traite que je viens retirer !!!

Il se contrpola pour éviter de s'étouffer de stupeur.... la troisième traite !?! Elle était au bord de la mort et elle essayait de le rouler, lui le Marchand de Choses !!! Son ton devint un peu plus rouge, il commença à respirer un peu plus bruyamment... il pointa un gros doigt en direction de la Succube mais s'abstint de la toucher.... en affaire, on menaçait, on impressionnait et on séduisait, mais on éviter les gestes malheureux qui pouvaient fâcher définitivement...

Madame, ce parchemin que vous allez me remettre, c'est la première traite, et moi je viens recouvrer la deuxième..... et le.... le Maître...

frisson plus perceptible cette fois


viendra recouvrer la reste... je ne sais d'où vous vous êtes mis en tête qu'avez réglé deux traites et je vais oublié cette erreur en raison de vôtre état quelque peu affaibli.... mais prenez garde !!!

Et là le voilà qui était rouge

Essayez de me rouler, et vous cognoistrez la colère de Theotokopoulos et subirez l'irre de la Guilde des Marchands !!!

Bon cette guilde il venait de l'inventer et il 'ne faisait pas partie, mais comme il savait que les Français adoraient se regrouper en guildes, il devait probablement en exister une... et ça impressionnait toujours...
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---fromFRSoumm
Fiole vite remise en poche.. Menace vue par les compagnes de débauche de la tenancière.. Soumm noue vite un morceau de son voile autour de sa blessure au poignet.. Plus de peur que de mal.. Gouttes de sang qui sont tombées.. Maudite soit cette femme.. Son heure approche..

Insensible à leurs injonctions et leurs dagues.. Partir sans voir mourir cette infidèle qui a eu le culot de la blesser! dans son pays, elle serait mise à mort dans l'instant pour avoir osé s'attaquer à la fille du Sultan..

Intriguée par ce marchand bruyant.. Elle a retenu.. grec.. Comme Shadahar.. Elle attend comme la vipère qui surgit d'un rocher...Elle fait bien..

Pas tant messire, pas tant.
La première traite a été payée à votre émissaire, Shadahar si je ne m'abuse ?

Ce marchand gras et lourd connait donc son mentor.. Un allié dans la place.. elle en a bien besoin..Vive comme un aspic, elle se place près du marchand..

" Messirrre... Je m'appelle Soumm.. amie de Shadaharrrr... Ces.. ces... courrrrtisanes de bas quarrrtiers.... veulent me rrretenirrr en otage...Rrrien ne les arrrête pourrr grrrapiller quelques écus...rrregarrrdez-les... A quattrrrre contrrrre une étrrrangèrrre qui ne vient que leurrrr demander un renseignement... Vous êtes mon sauveurrrr...
Nul doute que Shadaharrr demanderrrait plus d'arrrgent si il savait comme je suis trrraitée..Et je vous paierrrai grrrassement si vous m'amenez à lui dans l'heurrre.."

Regard en coin vengeur vers la tenancière.. Elle s'affaiblit de minute en minute.. Avec un sourire des plus enjôleurs, Soumm fait appel à la cupidité de ce négociant.. Et espère ainsi affoler la tenancière..

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Lyhra
Vous rouler ?
Loin de moi pareille idée Messire.
Entendons nous bien...

Entre temps elle s'était assise, très droite et digne, cachant autant que faire se pouvait les stigmates de l'empoisonnement, n'accordant qu'un coup d'oeil méprisant à la vipère qui tentait maladroitement de se mettre sous protection du marchand.
C'était là comportement si pitoyable et menteries si éhontées...


Je ne comprends pas ... j'ai versé un premier terme à l'Obscène...

Elle s'exprimait de manière lente, sa voix sans chercher les mots pourtant semblait désincarnée. Ne serait elle bientôt qu'une coquille vide ? Mangée par le poison d'un fou ? Pour l'heure la Succube semblait désarçonnée.

Un diamant rouge d'une valeur inestimable.
Je le lui ai donné lors de notre première entrevue et je vous assure bien que ce dernier paye une large part de tout ce qui c'est fait ici.
Elle n'en démordra pas. Ce joyau avait une valeur considérable.
Que Shadahar l'ai conservé sans en dire un mot ! Pas question !


Il vaut bien plus qu'un tiers des travaux et je consens à ne le considérer que comme un premier paiement, ne me faites pas l'injure de me prendre pour une sotte de grâce ! C'est vous qui tentez de m'abuser Messire le marchand !

Le second terme est représenté par ce parchemin et croyez qu'il me coûte bien plus cher que l'on pourrait le supposer ...
A lui seul il vaut tout ce que contient la Rose tant la paiement de la dette paraît lourd !

Si vous avez à y redire, adressez vous directement à Shadahar.
Par pitié donnez moi ce flacon et qu'on en finisse a t'elle envie de hurler.

La Guilde des Marchands ? Mais je n'en ai que faire ! Voulez vous que j'envoie les Gibiers de Potence discuter de l'affaire avec eux ? Les libertadiens ou les Marchombres ?
Après tout ils sortaient de chez elle après avoir jurés de protéger ses biens.

Messire.... ne vous montrez pas plus sot que vous n'êtes. Réglons cette affaire promptement, je gage que vous n'avez pas plus envie que moi de faire durer l'affaire.
Donnez moi votre chiffre, choisissez une de mes filles pour fêter ça et mettons un point final à cette querelle.

Tendue comme la corde d'un arc, la Rousse tentait tant bien que mal de tenir le coup.
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---fromFRTheotokopoulos
Le diamant !!! Theotokopoulos se détendit immédiatement... c'était donc ça !
Il se rendit compte qu'il avait toujours son mouchoir de soie mauve dans la main et le rangea prestement dans sa marge ceinture.


Le rubis !

Sa grosse voix avait à nouveau claqué... il allait se diriger vers le fauteuil en face de la Succube quand l'orientale glissa vers lui et commença à le noyer de paroles....

Son envie première aurait été de l'envoyer paître d'un bon revers mais elle semblait de la même race que Shadahar... et le gros homme ne souhaitait sûrement pas risquer quelque chose... il détestait les serpents, surtout lorsqu'ils avaient deux jambes et deux bras...

Il s'arrêta et lui fit un large sourire


Gardez votre or ma p'tite dame... je ne sais pas où est le vieux débris... mais je sais en revanche que les caves lui appartiennent.... vous pouvez y descendre...pour sûr qu'il ne tardera pas à vous y rejoindre.... il doit être en train d'affréter quelques charriots pour venir s'installer !!!

Il allait s'installer sans plus prêter attention à cette femme étrange lorsqu'il se retourna pour ajouter d'un ton moins joyeux

Un petit conseil.... je sens que vous n'estes pas grecque mais que vous êtes perse.... peuple le plus raffiné chez les barbaroi comme chacun sait.... nous sommes en Francie ici.... et croyez moi, évitez d'être par trop.... comment dire... vexante avec ces sauvages.... on peut faire affaire avec eux... à condition de savoir les prendre... alors ouvrez vos yeux et vos oreilles et.... ne touchez pas à ses dames, car elles seront bientôt mes clientes !

Les derniers mots avaient été plus secs. Une menace clairement. Un marchand ne supporterait pas qu'on détruise des sources potentielles de revenu et surtout.... afficher clairement ici qu'il n'appréciait pas le Vieux, et tancer vertement cette jeune femme.... cela ne pouvait que faire plaisir aux catins.... et les mettre dans de meilleures dispositions à son égard....

Il se retourna donc vers la Succube et s'assit en lissant sa moustache entre son pouce et son index


Aha oui le fameux rubis.... vraiment magnifique pierre en effet, Larme de Sang.... Pierre de Feu...

Gros soupir

Je vois que vous êtes une femme d'honneur... enfin pour ce qui est de la bourse et non pas pour celles que vous n'avez pas et qui les remplacent.

Sourire égrillard

Ce n'était pas la première traite en vérité.... Shadahar comptait effectivement la garder mais le Maître a décidé qu'il ne s'agirait là que d'un gage, eu égard à la valeur sentimentale que vous sembliez y porter.... dixit le Mage.... et cette pierre est en possession du Maître actuellement.... il viendra en personne vous la rendre lorsqu'il encaissera la troisième traite !

Fronçant les sourcils

Je pense que cela ne sera pas cause de malentendu.... et vous verrez que vous allez préférer cette solution, car tout comme Shadahar, je ne vais pas vous réclamer d'or, mais un contrat d'une toute autre sorte en guise de deuxième paiement donc.... mais débarrassons nous d'abord de l'affaire qui n'est pas la mienne.



Le gros homme entreprit alors defouiller ses larges poches à la recherche de l'antidote... puis s'arrêta, méfiant, posant la main gauche sur la boule de sa masse dorée



Mmh... où est-il ce parchemin ?


Puis, pointant du doigt le cou de la Succube

Ah oui, je devais vous dire, avant que nous procédions à l'échange.... vous avez une sorte de dard ou d'épine sous la peau, dans la gorge... il vous faut la retirer... cela risque de s'infecter et il doit rester du poison mmh.. enfin ce sont là les scrupuleux conseils du vieux débris...

La regardant droit dans les yeux

Croyez bien que je suis un honnête marchand et je n'y connais rien en poisons et autres mauvaises choses de la sorte.... je règle les choses en négociant cartes sur tables mes affaires.... et à la masse pour ceux qui ne savent pas m'entendre.... je me contente donc de répéter les instructions...

Petit sourire

Il avait vraiment l'air de tenir à vôtre rétablissement vous savez !
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{chloe_la_douce}
Jamais escalier ne fut gravi avec autant de hâte, même par les clients les plus pressés.
La rage au coeur, elle avait bien compris l'objet du chantage de cet horrible bonhomme adipeux.
Quant à la mystérieuse femme voilée, c'était une ennemie, à n'en pas douter.

Fébrilement, elle cherche sur le bureau le parchemin maudit.
Elle a l'impression qu'il lui brule le bout des doigts...

Et si....
Et si elle le jetait au feu et mettait toute cette engeance exotique dehors....

L'idée la tenaille, mais elle sait que c'est impossible.
D'abord, cette décision ne lui appartient pas.
Et surtout, la vie de la Succube tient à ce torchon.

Furieuse, elle enfouit le papier dans son décolté, farfouille encore un peu dans les affaires de sa patronne, s'excusant mentalement de cette intrusion.

Une petite dague ouvragée dans un foureau de cuir gravé, voilà l'objet de ses recherches.
Camouflée dans sa manche, l'arme est invisible, mais deux précautions valent mieux qu'une.

Elle dévale à nouveau les escaliers et déboule dans la grande salle.
Un signe de tête à la Succube, elle a le parchemin.
Maintenant, les pièces sont en ordre, il faut jouer la fin de la partie.

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Lyhra
Ça elle le savait déjà et maudit encore une fois le jour où elle avait fait appel à cette engeance alors que sur le pavé de Paris fleurissaient d’autres échoppes qui auraient pu se charger du travail sans la ficeler ensuite dans un réseau d’intrigues.
Elle se sentait comme une mouche prise dans la toile d’une araignée.
La bête perverse cherchait par tous les moyens à s’emparer d’elle pour lui sucer la moelle
.

Un peu trop à mon goût Messire, un peu trop…

Mais elle n’ajouta rien de plus et ne releva que d’un sourire acerbe la mention de son honnêteté. Quelqu’un qui frayait avec l’Obscène ne pouvait en rien être qualifié d’honnête. Quant à ce fameux « maître » qui semblait si fort l’agiter, elle ne voulait pas même imaginer qui il pouvait être ! Ce serait bien assez tôt…

Avisant Chloé de retour, la mine fermée mais faisant signe qu’elle avait le document, la Succube fit un geste en sa direction,
le voici votre parchemin, Chloé vous le remettra contre le remède.
Excusez ces … précautions, mais vous comprenez aisément l’enjeu de tout ceci…

Ainsi le diamant me reviendrait. Parfait songea t’elle, le vendre me rapportera une grosse somme. Pourtant… c’était étrange. Pourquoi Shadahar n’en avait il rien dit ?
- Je le lui enfoncerai au fond de la gorge si ce vieux fou tente encore de me gruger -

Mais qu’est-ce que ces marchands qui refusaient un paiement sonnant et trébuchant et vous suçait jusqu’au sang comme des vampires ?!

Et lui ? Cet empâté qui vous agonisait les oreilles de son rire allait il demander l’étage pour y établir boutique en second paiement alors que l’autre avait eu le sous sol ?!
Ah ! C’était fort !
Livide, la Rousse perdait toutes couleurs autant par fureur que par souffrance.


Non. Elle ne descendra nulle part.
Si Shadahar s’est débrouillé pour occuper une partie des sous sol, il n’a jamais été question d’héberger ses servantes.
Volontairement injurieuse pour la jeune femme qu’elle ne tenait pas à voir rester en ses murs, elle ajouta d’un ton sans réplique,
Elle l’attendra ailleurs, la Cour ne manque pas de bouges qui siéront à son teint.
A moins... que Mademoiselle n’ait quelques talents… il manque des filles pour la nuit prochaine.
Peut être qu’un client point trop argenté pourra s’en contenter…

Satisfaite, la Succube laissa filtrer entre les cils une lueur assassine.

Allez vous me dire en quoi consiste ce deuxième paiement ?

Rexane surveillait la vipère, Chloé allait faire l’échange, restait Lolite… qu’elle sollicita,

Enlevez-moi cette épine…
Le ton était doux, suppliant, à peine audible.
Une femme dont le sang ne charriait plus qu’un funeste venin et qui tenait encore d’aplomb par la seule force de sa terrible volonté.

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---fromFRTheotokopoulos
Le gros homme hocha la tête.... il ne grimaça pas lorsque la Reyne Maquerelle se déchaîna verbalement contre l'orientale.... il risquait d'y avoir d'autres empoisonnements, d'autres antidotes à échanger et nombres de plaies à panser dans les semaines à venir...

Il leva un docte index


Je vous suggèrerais une fine pince à épiler d'argent ou d'or pour effectuer l'opération, en ayant pris soin de passer le métal à la flamme d'une bougie !

Puis il prit un air gêné

Sauf vôtre respect, je pense que vous devriez laisser la jeune dame s'enssouloler dans les profondeurs... on gagne rarement grand chose à tenir tête au vieux débris de cette manière... mais après tout ce sont vos affaires !!!

Le gros marchand recommença de farfouiller ses poches il saisit un petit paquet ficelé.

Voilà la chose !

Il tira alors d'une petite bourse une petite paire de ciseaux en fer doré et entreprit de couper une à une les ficelles, puis de défaire le papier huilé...

Il en sortit une tabatière en argent finement travaillé, sur la surface de laquelle étaient gravés ces quelques mots


Avec mon indéfectyble Amytié

Comme par habitude, Theotokopoulos lissa sa moustache entre son pouce et son index, mais cette fois clairement nerveusement... il n'aimait pas toucher à ces choses là.... il ouvrit délicatement la tabatière qui était emplie d'une poudre poupre....... une minuscule cuillère d'argent reposait également dans la boîte...

Mmh.... il m'a mmh... il m'a demandé de vous dire qu'il avait dû s'y prendre à plusieurs reprises pour faire prendre cette couleur pourpre au mélange, mais qu'il tenait à vous faire honneur pour tous les euh... pour tous les bienfaits que vous lui aviez si obligeamment accordés mmh...

Se reprenant... terminer de faire la commission et passer enfin aux affaires...

Bon alors, il vous faudra chacun jour que fait Dieu dissoudre une dose de cette poudre dans un verre de vin.... et ce, jusqu'à ce qu'il ne reste plus de poudre...... cela devrait durer deux bons mois.... et surtout, ne pas oublier de le prendre.... et... mmh... si vous augmentiez les doses ou preniez deux fois le mélange dans la journée, cela pourrait vous tuer.

Sourire gêné... il referma le couvercle et poussa la tabatière en direction de Chloe, sur la table.

Bien bien bien...

Soupir de soulagement


Maintenant parlons affaire.... ah et oui, je prendrais volontiers un petit cordial pour nous remettre de tout cela !!!

Glissant les pouces dans sa ceinture, faisant ressortir encore plus son impressionnante bedaine

Parlons affaires !!! Alors ce deuxième paiement est en fait un véritable cadeau pour vous, une aubaine incroyable, et je me tranche littéralement la gorge de tant dépenser pour la réussite de vostre établissement !!!

Gêne disparue déjà, naturel revenu au galop, baratin de marchand

Voilà ce que je vous propose... un contrat d'exclusivité. Je suis marchand de choses.... je vends de tout, je vends tout, j'achète tout.... vostre établissement est raffiné, toutes mes marchandises le sont et même plus.... je suis bien installé sur les routes d'Orient, et tous les Vénitiens, Ottomans, Egyptiens et autres cuivrés venant commercer en Europe me proposent leurs marchandises en priorité.... je peux fournir les vins les plus fins, les soieries les plus délicates, les onguents les plus envoutants.... les lames les plus vicieuses aussi....

Plissant les yeux et s'avançant comme pour murmurer un secret

Des femmes et des hommes aussi... venus de pays lointains, aux savoirs et aux talents exotiques.... et accessoirement mais je doute que cela vous intéresse, je me fais fort de détenir de nombreuses et fort rares reliques.... dont le crâne d'Aristote lui même !!!

Il se rappela alors Genève.... il avait essayer de le vendre ce crâne et avait failli être massacré par les chevaliers teutoniques du coin qui affirmaient que ledit crâne était gardé au coeur de leur forteresse.... petit sourire à ce souvenir... il 'lavait échappé belle...

Ce sera le seul paiement que je vous demande.... faites de moi votre fournisseur officiel et exclusif... tout ce que vous achèterez, vous me l'achèterez.... et et et !!!

Il leva à nouveau un doigt mais cette fois ci pour retenir l'attention, car il allait asséner l'estocade finale

Si jamais vous avez besoin de quelques chose que je me trouverai incapable de vous fournir ou si jamais pour une marchandise donnée, vous réussissez à l'obtenir d'un autre marchand moins chère pour une qualité comparable - ce qui n'arrivera jamais croyez moi - alors la clause d'exclusivité qui nous lie n'opérera pas pour lesdites marchandises !!!

Et il se renfonça dans le fauteuil, sachant très bien que personne de censé ne pouvait refuser une telle offre.... puis intérieurement il se posa la question.... "Mais y a-t-il seulement une personne sensée dans cette pièce ?
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{chloe_la_douce}
Fronçant le nez de dégout, elle sortit le parchemin de sa cachette et s'avança vers la table.
La tabatière était bien en vue.

D'une main, elle poussa le document alors que son autre main se posait sur le précieux métal.

Du coin de l'oeil, elle surveillait l'orientale.
Fournir ça à des clients... C'était des coups à transformer la Rose pourpre en Auberge Rouge.
En plus, le voile cachait peut être d'horrible cicatrices ou pire encore, des stigmates démoniaques. Pourquoi cacher son visage autrement.

Utiliser les services de ce poussah transpirant et sûr de lui pour fournir à la rose le nécessaire...
L'idée ne lui plaisait guère.
En tant qu'intendante, c'était à elle que reviendrait le pénible devoir de passer les commandes.

Frissonnant de dégout à cette idée, elle recula vers sa patronne, la tabatière fermement tenue dans son poing serré.
L'échange était fait... espérons que ça n'était pas là un marché de dupes.

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Rexanne
Tandis que la tension dans la pièce se matérialisait à en être presque palpable, un bonhomme aussi haut que large apparut tant bien que mal sur le seuil de la porte. C’était qui encore celui-ci ? Un client aux envies bien matinales ? Revendre nos magnifiques robes ? Elle était en déshabillé de nuit la tenancière du bar, un déshabillé certes ravissant mais de là à le confondre avec une robe… Un marchand donc, mais pas des meilleurs si le sens de l’observation lui fait à ce point défaut. Regard agacé pour l’homme dont la stature était peut-être moins extravagante que le rire tonitruant qui cascadait de sa gorge. Rien de discret chez ce bougre ! Pourtant elle devait lui reconnaître d’être arrivé au bon moment, sa diversion lui permettant d’apercevoir un petit flacon dans la main de l’Endrapée tandis qu’elle le rangeait dans les plis de sa tunique, un petit flacon qu’elle n’aurait certainement pas vu à temps sans l’arrivée de cet intrus. Elle se morigéna mentalement pour cette erreur.

Tandis que la patronne commençait à traiter avec le marchand, puisqu’à n’en pas douter il s’agissait là d’un échange bien qu’elle en ignora la nature, elle garda un œil sur la vipère exotique, ses dagues aiguisées toujours prête à bondir. Elle n’aimait pas se sentir menacée et encore moins à domicile.

Il était question du règlement de la Rose semblait-il, une transaction dont elle ne connaissait les tenants et aboutissants mais la Maquerelle bien que restant digne semblait effondrée, le teint cireux, et lorsqu’elle avança Rexane aurait juré voir ses jambes trembler légèrement sous elle, comme rechignant à porter son poids pourtant pas considérable. Elle fronça imperceptiblement les sourcils… Pas naturel tout ça, la Succube restant humaine pouvait être affectée mais intérieurement, jamais en le laissant ainsi transparaître… Que Diable c’était-il donc passé ce soir ?!? Une fourberie de la vieille breloque avec qui la Reyne Pourpre semblait avoir une discussion peu courtoise plus tôt ?

Ses soupçons furent confirmés lorsque la barrique à moustaches parla de l’excuser au vu de son « état quelques peu affaibli » puis quelques échanges plus tard il évoqua une épine empoisonnée oeuvrant encore discrètement dans la peau du cou de sa Rousse patronne. Empoisonnée !! C’était donc ça !! Le sang ne fit qu’un tour dans son corps et vint battre ses tempes… Le vil gredin ! User de poison en ces lieux dédiés aux plaisirs !! Un jour il le paiera, serrant les dents elle foudroya du regard la mystérieuse étrangère, reportant sur elle toute sa rage et son mépris.

Chloé montait chercher un parchemin sur la demande de la Maquerelle, un parchemin cédant les sous sols de la Rose avait-elle crut comprendre… Son sang bouillit un peu plus, comprenant peu à peu le piège et l’ignoble chantage qui s’était refermé autours de sa patronne. L’échange fut réalisé, la tabatière de poudre antidote, du moins elle l’espérait, contre le parchemin… Rexane compris au terme de « petit cordial » que l’étranger semblait désirer un désaltérant, une demande qu’elle fit mine de ne pas comprendre et ne bougea pas d’un pouce, vu la vive antipathie qu’il lui inspirait elle ne lui servirait que sur la demande expresse de la Succube. En attendant elle préférait garder toute son attention sur l’Orientale, prête à découper ses draperies en napperon en dentelle si elle esquissait le moindre geste hostile.

Non content de cette première transaction le bonhomme poursuivit avec une deuxième «proposition » qui ne semblait pas laisser le choix à la Succube plus que la première…Elle l’écouta distraitement débiter son baratin de marchand de tapis, il semblait avoir en sa possession des articles qui aurait pu être intéressants pour la Rose à condition que le commerce ne soit pas forcé, mais là, vu la tournure des événements et le contexte de la proposition, sa camelote elle avait davantage envie de lui faire ingurgiter et s’étouffer avec que de l’acheter !

D’un calme olympien à l’extérieur, seulement trahie par ses pupilles furibondes, elle attendait réponse de sa patronne.
---fromFRALolite
Elle suivait l’échange avec grande attention. Le commerce ne l’intéressait que modérément, mais tenir son bordel n’est pas une chose aisée, elle se souvenait encore du Voluptatès, des derniers temps, où les hommes de Narbonne semblaient plus intéressés par le salut de leur âme que par les plaisirs de la chair. Pauvres fous… Tout cela n’avait pas arrangé la situation au bordel, qu’elle avait du fermer, ne pouvant ni contrôler ses crises de douleur, ni le manque d’argent. Et face à tout cela, elle ne pouvait que s’en féliciter. Tenir face aux empoisonneurs en tout genre, aux commerçants véreux et aux propositions d’affaires incessantes. De quoi réveiller chez toute femme saine de terribles maux de tête.
La blonde sort de la pièce à la demande de la Succube, pour revenir quelques minutes plus tard avec dans sa main un parchemin afin de procéder à l’échange.
Empoisonnée donc…
D’où la pâleur et les tremblements imperceptibles de ses mains. L’épine est toujours logée à sa place, visiblement sur le cou ivoire de la rousse, qui lui demande de l’aider à lui la retirer.
Elle s’approche d’elle, frôlant au passage la brune surveillant l’épicée, posant ses yeux sur les veines bleuies palpitant sous sa peau. La chair est fine, presque transparente, humide de trop de fatigue. Elle tenait encore debout, malgré ce qui la dévorait de l’intérieur. La pointe fine est visible, si petite mais tellement dangereuse. Si chaque petite « piqûre » faisait mouche à chaque fois, les catins ne s’en porteraient que mieux. Mais l’heure n’était pas aux réflexions de la sorte, il fallait qu’elle agisse.


Une pince à épilée… Ou une aiguille peut être ?

Poser une main fraîche sur la nuque de la belle, légère pression qu’elle y exerce, fouillant la pièce des yeux.

Je reviens, je vais trouver de quoi vous enlever ça…

Les mots sont chuchotés à son oreille, pour mieux sentir l’odeur de la mort sur elle. Chaque homme, chaque femme, chaque être vivant possède une odeur particulière, bien à lui. La belle captivante l’attirait, ses sens se réveillaient, son odorat encore plus. Et bien que le venin infiltrait à chaque battement de cœur, le moindre recoin de son corps, elle n’en gardait pas moins cette odeur sensuelle, pimentée…
Sa main glisse rapidement le long de son dos pour se poser juste au creux des reins, appuyant doucement dessus, qu’elle reste droite. Qu’elle tienne encore un peu. Digne et magnifique. La brune sort rapidement, ne connaissant pas les lieux, elle espérait trouver rapidement de quoi lui ôter l’épine, commençant à fouiller les pièces une à une. L’une des pièces munie d’une coiffeuse attire son attention. Voilà qui pourrait être intéressant. Les tiroirs sont ouverts, l’intimité fouillée, sans qu’elle ne prête attention aux affaires diverses s’étalant à sa vue. Le plus important était de soulager le mal.
Enfin, elle finie par mettre la main sur une pince à épiler, cherchant du regard une bougie pouvant assainir la lame. Mais la seule présente étant éteinte, elle redescendit à vive allure se dirigeant près du bar, passant derrière et ouvrit une bouteille ambrée qui semblait contenir un alcool suffisamment fort pour vous assommer son homme. De quoi désinfecter tout cela.
Revenant près de la rousse, elle se place derrière elle, écarte sa chevelure délicatement, pour avec la pince retirer l’aiguille, qui ne s’extrait que difficilement. Sur la peau, l’empreinte du métal entoure une fine goutte de sang que l’arme minuscule a laissée.
Lolite la fixe quelques secondes, puis évitant de poser ses lèvres dessus, se reprends et se contente d’essuyer celle-ci de son index, avant de s’écarter lentement de la Succube. Attentive à la suite.

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