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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

Lyhra
Un silence stupéfait accueillit l’annonce de ce second terme.

Silence qui s’éternisa tant la Rousse était muette de surprise.
Juste cela ?
Lui acheter des choses ? Acheter à lui plutôt qu’à un autre et au meilleur prix sinon l’accord serait nul pour ces marchandises là ?
C’était un piège.
Mais lequel ?
Elle avait beau chercher la faille… mis à part qu’on lui forçait la main. C’était déjà beaucoup. Pourtant ce marchand avait une assez bonne réputation, on le disait proche du milieu des arts à Paris, ce qui rachetait un peu les mauvaises fréquentations qu’il avait par ailleurs et elle eut traité avec lui de bon cœur en d’autres circonstances.

Et puis, après tous ses ennuis récents une proposition honnête, ou du moins profitable pour la Rose ne semblait pas croyable. Jusqu’à maintenant Shadahar s’était joué d’elle pour obtenir ce qu’il convoitait sans que pour la Succube cela ait le moindre intérêt, bien au contraire et quoi qu’il en dise.


Un cordial ?
Balbutia-t-elle encore sous le choc, s’étant attendu à ce qu’on la saigne aux quatre veines,

Oui… oui, bien sur.

Faisant abstraction de l’air mauvais de Rexane campée solidement sur ses deux jambes elle l’a pria de servir,

à Messire Theotokopoulos ce qu’il demande et à moi une coupe de notre meilleur vin pour prendre la première part de mon remède ajouta t’elle dans une grimace de soulagement comme si, déjà, elle pouvait sentir refluer le poison grâce à cette poudre qu’il avait eu l’audace de créer à sa couleur, décidément cet homme était le diable en personne et elle frissonna en lisant la phrase gravée sur le métal précieux, et bien … à quoi devait ressembler la vindicte d’un tel homme si son amitié ressemblait à cela, quant à l’amour ! Diantre… mieux valait ne pas y songer.

Fascinée par ce que contenait la boite en argent, la Succube suivit des yeux Chloé qui s’en emparait, un soupir s’échappant de sa poitrine résonna comme un râle.

Vite !
Elle voulait prendre la minuscule cuillère et verser la poudre dans le vin mais ses mains tremblaient...
Et si elle allait tout renverser ? Perdre l’antidote ? Mon Dieu non, il ne fallait pas qu’elle y touche, quelqu’un le ferait pour elle.
Vite !

Et puis elle cacherait la boite, personne ne devrait savoir l’endroit où elle serait conservée, personne hormis quelqu’un de confiance, mais à qui pouvait elle confier son salut même ?
Bien sur elle avait toute confiance en Chloé et en Rexane aussi mais les filles qui avaient disparu comme des voleuses avaient également sa confiance … Alors ? A qui se fier ?
La Rousse repoussa ces considérations à plus tard, pour l’heure nécessité fait loi, il fallait boire, il en allait de sa vie.


Je saurai remercier Shadahar pour ses bons conseils croyez le bien et, oui, ce sont mes affaires, cette femme n’a rien à faire ici je le répète. Qu’elle sorte. Elle saura bien le trouver, les mauvaises gens se rejoignent toujours.
La vipère n’irait pas fouiner seule dans SES sous sol. On lui en avait extorqué l’usufruit mais elle en demeurait propriétaire et l’Obscène n’avait pas encore installé ses cornues et autres instruments maléfiques !

Lolite revint et la Succube se tu, frémissante, s'abandonnant à ses doigts qui la délivraient de l'épine. Elle serra les dents alors que le petit dard était extirpé de sa peau où il se trouvait bien fiché. Elle parut mieux respirer, soulagée. La brune Lolite avait usé de gestes précis et la Rousse en avait apprécié la grande douceur de sorte que l'émoi éprouvé plus tôt à sa vue la cueillit au ventre d'une nouvelle vague.
Elle avait hâte que tout fut décidé et signé afin de savoir enfin qui elle était et ce qui l'amenait en de tels lieux et remercia la jeune femme d'un sourire radieux.

Mais le marchand attendait, il fallait recouvrir toute lucidité et maitrise de soi, écarter tout autre questionnement de son esprit que cette offre apparemment alléchante afin d’y répondre de la meilleure façon qui soit en assurant ses arrières, c’est pourquoi elle préféra vérifier la chose suivante…

Devrais-je vous régler en bon or ou en pintes de sang ?

Le sourire était aussi ironique que la question,

Inutile de vous dire que je préfère vous payer en or et que je ne suis pas acheteuse d’ossements, fussent ils d’Aristote en personne ! Qu’en ferais-je ?!
A moins de vouloir nourrir les vieux chiens de la Cour…
Encore qu’elle aurait adoré enfoncer un tibia dans le fondement du « vieux débris » comme il appelait Shadahar mais la chose aurait été malaisée et par trop dégoutante. Elle trouverait bien autre chose.

L’excitation d’une affaire ne lui coutant que la fidélité à un marchand n’était pas cher payé si celui-ci, comme il le laissait entendre avec force détails, n’avait que des marchandises de qualité, lui rendit une part de belle humeur et écarta pour un temps de ses pensées le fait que sa vie ne tiendrait qu’à la prise quotidienne d’une potion pendant deux longs mois, potion fabriquée par un sorcier dément, et que le spectre du troisième terme qu’un mystérieux « maitre » viendrait réclamer pouvait se révéler totalement désastreux.


Mmmmmm, l’offre me parait… correcte.
Elle n’allait pas non faire preuve d’une joie sans bornes alors que toute cette histoire n’augurait rien de bon jusqu’alors.

Cependant… comprenez qu’un tel engagement mérite un avant goût de vos compétences.
Elle prit son temps pour réfléchir à ce qui venait de germer dans sa tête,

Disons que j’accepte votre offre à l’unique condition que vous me fournissiez un homme qui sache l’art du massage.
Attention ! Je ne veux pas d’un paysan qui aurait les mains moins calleuses que son voisin et qui n’aurait palpé que le pis de ses vaches !

J’exige un Maître de cet art délicat et si prisé par les femmes du Royaume. Un étranger serait le mieux je suppose. Aux mains expertes et qui saurait apporter délassement et félicité au corps féminin le plus rétif.
Vous m’avez comprise…
Trouvez moi cette perle rare et vous aurez la faveur de devenir le fournisseur attitré de la Rose Pourpre Messire.

Jetant un coup d’œil vers Chloé, notre intendante qui se trouve là, saura traiter avec vous dans les meilleures conditions, et faire contre mauvaise figure bon cœur, termina t’elle silencieusement en voyant les traits crispés de la jeune femme, nul doute qu’elle mènera ces affaires là au mieux de nos intérêts et ne laissera rien passer au marchand trop confiant.

Qu’en pensez vous Maître marchand ?
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---fromFRTheotokopoulos
Tension palpable en effet.... Le gros marchand la sentait là... partout... mais il était habitué à de telles atmosphère lors de négociations houleuses, et si toutes ces femmes semblaient bouillir de colère, il se sentait en position de force, et à l'idée d'un nouveau contrat d'exclusivité, similaire à celui qu'il avait signé avec la maîtresse de la Seigneurie de Margency, une douce euphorie l'envahissait.... cela rembourserai bien vite les armes qu'il avait été forcé d'offrir sur injonction du maître à la ville de Laval dans leur résistanec contre les Bretons...

La jeune intendante.... qui serait donc son interlocutrice privilégiée.... l'aurait éventré si ses yeux avaient été des lames.... elle lui glissa le parchemin, qu'il ne prit pas la peine d'ouvrir et glissa immédiatement dans sa large ceinture de soie.... cette petite semblait très mal prendre sa proposition.... étrange étrange qu'une telle intendante qui rechignait sur une telle affaire.... mais qui sait ce que le vieux Shadahar lui avait fait subir à elle aussi... il détestait décidément être ainsi obligé de côtoyer celui ci....

Et il avait fini par comprendre pourquoi Shadahar le dérangeait fondamentalement.... il ressemblait trop au Maître.... quelque chose les liait mais quoi ? Il n'oserait jamais le demander, mais ils se connaissaient depuis fort longtemps pour paraître aussi unis et proches d'âme....

Il frémit.

Puis remarqua une jeune femme qu'il n'avait pas encore vue et qui fut chargée d'extraire le dard empoisonnée de la gorge si blanche de la Succube....

Sa machoire tomba.

Il la remit bien rapidement en place.... Lolite semblait être son nom.... jamais telle beauté il n'avait contemplée dans tous ses voyages.... sidérant... il se demandait si... se vendait-elle ?

Il sortit son mouchoir de soie mauve et s'épongea le front... il commençait à transpirer.... c'était mauvais, très mauvais pour les affaires il le savait, et il tenta tant bien que mal de cacher son trouble....

Et ces mains, cette délicatesse.... il se retint pour ne pas applaudir lorsque le dard fut retiré... et fut heureux que la maquerelle ordonne à la femme qui paraissait la plus agressive de lui servir le remontant qu'il avait réclamé... il en aurait besoin de plusieurs verres....

Il se força à reporter son attention sur la Succube et à écouter ce qu'elle lui disait.... mais il n'entendait qu'un mot sur deux...

Ce parfum....

Il fit un effort de concentration et comprit qu'on le mettait à l'épreuve...

Cette peau...

Il secoua la tête et cligna des yeux et, dans un ultime acte d'héroïsme, réussit à reprendre son ton tonitruant et sa jovialité tonnante qui était sa marque de fabrique pour s'exclamer


Mais on ne m'a jamais fait marché plus honnête que celui-ci Dampe Maquerelle, je considère déjà que vous serez satisfaite et que vous m'achèterez la perle que je vous ramènerai !!!

L'affaire se faisait, et c'était pour le Marchand aussi bon que la petite mort dans le parfum d'une beauté orientale, il cracha alors dans sa main droite et la tendit à la Succube

Topez là !!!


Il s'était laissé emporté par son enthousiasme.... et grimaça intérieurement.... et se décomposa..... essayant à grand peine de maintenir son sourire... les femmes n'aimaient pas trop ces pratiques généralement....enfin, les femmes d'affaires le pratiquaient.... mais la beauté guérisseuse ? Sûrement pas....

Il garda la main tendu, ce qui était fait était fait.... et il ne pensait pas tant au masseur qu'à ce qu'il pourrait ramener d'autre pour combler cette divine créature qui se tenait près de la Reyne maquerelle...

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---fromFRAinara
Le temps de terminer son verre à la taverne et elle s'était mise en route, suivant les indications de Chloé. Un pâle soleil éclairait de ses rayons blafards les venelles de la Cour le long desquelles elle cheminait en direction de la Rose, perdue dans ses pensées. Elle tentait de se représenter le bordel où elle se rendait, sans réel succès. "Endroit raffiné" avait dit Chloé. Et la basque de s'imaginer vaguement une profusion de riches tissus, de mets recherchés, de chandelles parfumées. Et tout cas, quoi qu'elle trouve là-bas, cela dépasserait très certainement, et sans peine, le cadre confortable mais simplissime de chez dame Biétrix. Il faudrait donc qu'elle maîtrise soigneusement ses réactions: pas question de donner l'image d'une pécore sortant de sa campagne et éblouie par la grande ville. Même si au fond, elle n'était effectivement que cela: une montagnarde mal dégrossie mais bien décidée à se polir aux usages de la maison.

Parvenue devant l'épaisse porte de chêne, déjà refermée après le passage de Chloé, elle hésita un bref instant avant de saisir le heurtoir de bronze et de le laisser lourdement retomber, à deux reprises, sur l'huis clos.
---fromFRAnonymous
La nuit avait été longue et Nérée ne souhaitait qu'une chose, rejoindre sa chambre au plus vite afin de se mouvoir dans des draps frais et oublier ne serait ce que l'espace d'un instant ses jours d'errance à travers la ville. Elle avait parcourut tant de ruelles, exploré tant d'endroits répugnant que Nérée sentait encore sur elle l'odeur infâme des bas fonds. Une traversée dans le néant qui dura plusieurs nuits, elle rendant quasi méconnaissable et pourtant Nérée devait faire bonne figure face à la Succube qui ne lui pardonnerai sans doute pas son écart..

Arrivée devant la lourde porte, Nérée vit une jeune femme blonde qui attendait qu'on lui ouvre sans aucun doute. Nérée qui malgré sa fatigue, afficha un sourire à ses lèvres puis accosta la visiteuse.

"Bonjour Gente Dame, cherchez vous à entrer dans ce lieu? "

Regard sur la jeune créature qui fait volte face et plonge son regard dans le sien. A première vue, cette femme n'est pas d'ici mais qu'importe ..La catin la toise puis se détache ...allant vers la porte de bronze, plonge une clé dans la serrure puis se retourne

"Alors, vous me suivez ou non? Je me nomme Nérée, catin à la Rose Pourpre ...et vous??"
Rexanne
Un silence puis avant de répondre à l’offre du Marchand la Maîtresse des Lieux accorda le petit désaltérant que le gros commerçant s’était permis de réclamer…

à Messire Theotokopoulos ce qu’il demande et à moi une coupe de notre meilleur vin pour prendre la première part de mon remède.

Un regard assassin à la femme voilée, lui signifiant ainsi clairement que si elle manifestait une intention autre que celle de quitter les lieux elle ne tarderait pas à avoir la maîtresse des boissons de nouveau sur le dos, une dague entre les omoplates en prime, puis la jeune ténébreuse se composa un visage à peu prêt aimable pour s’adresser au seul homme présent, pas gênée le moins du monde de s’apercevoir qu’elle était toujours en tenue légère en sa présence.


– Accompagnerez-vous la Reyne Pourpre du même verre de vin ou bien désirez vous autre chose ?

Tout en prenant soin de ne pas tourner un dos imprudent aux visiteurs étrangers elle approcha du bar en attendant sa réponse, aussi pressée que semblait l’être sa patronne de préparer le verre du premier antidote.
Un coup d’œil expert aux bouteilles de tailles, formes et couleurs variées sur ses étagères et elle dénicha une bouteille de rouge dont l’étiquette calligraphiée indiquait un âge d’une bonne décennie. Elle la déboucha pour en servir un premier verre pour la Succube, en attendant de savoir si un deuxième suivrait pour le Marchand. Tournant le regard vers une Chloé qui semblait à peu prêt aussi ravie qu’elle-même, elle l’invita à ajouter la poudre de la tabatière qu’elle tenait toujours au verre de vin.


– Tu veux bien venir faire le mélange Chloé ? Le plus tôt sera le mieux je crois.

La Succube pendant ce temps semblait sur le point d’accepter la proposition du Marchand, si tant est que l’on puisse nommer « proposition » une exclusivité quasi forcée… Mais la brunette faillit éclater de rire lorsque la condition de sa patronne vint lui chatouiller les oreilles. Un excellent masseur ! Déjà juste un bon masseur ce n’était pas aisé à trouver mais un excellent ! Elle souhaitait bien du courage à l’étranger pour sa quête, et sincèrement de surcroît ! Un vrai massage voilà qui ne lui ferait pas de mal ! Elle réprima l’envie de demander l’option « charmant jeune homme » en plus de « masseur expérimenté » mais elle se retint tandis qu’un sourire mutin refaisait surface sur ses lèvres. Si ce bonhomme arrivait à dénicher cette perle là peut être reverrait-elle son jugement à son encontre, peut être le considérerait-elle comme un commerçant digne d’intérêt pour la Rose… M’enfin, pour ce que son jugement importait !

Tandis que la jeune femme s’affairait au bar elle perçut quelques sons qui émanaient de la grande porte… Une bonne ou une mauvaise surprise, encore ? C’était plus l’heure, quand donc auraient-elles la paix !? Toutes autant qu’elles étaient, des pétales sans sommeil se flétrissent et se fanent… Dans le doute elle reprit en main les dagues qu’elle avait déposées, faute d’autre solution, sur le bar à portée de main pour servir la boisson, l’oreille en alerte, sur le qui-vive…
{chloe_la_douce}
La voix de Rexane la tire de sa torpeur.
Serrant la précieuse tabatière dans sa main, elle s'approche du comptoir et l'ouvre avec précaution.
Il ne faudrait pas perdre la moindre poussière de cette précieuse poudre.

A l'intérieur, effectivement elle trouve une substance volatille et pourpre.
Une odeur légère, poivrée s'en élève également.

Délicatement, elle saisit la petite cuillère d'argent qui se trouve logée dans le couvercle, et mesure avec précision la dose d'antidote.

Lentement, avec application, elle la soupoudre dans le verre de cristal écarlate que lui a tendu Rexane.
A priori, rien de visible ne se passe, alors que la poudre disparait dans le breuvage dans un tourbillon de bulles.

Elle referme la boite avec soin, ayant rangé la mesure avec.
Le verre dans une main, la tabatière dans l'autre, elle s'approche de la Succube, un regard mauvais vers l'infidèle.
La porte s'ouvre dans son dos, mais elle n'y prête pas attention.
Pour le moment, il faut que le remède soit bu.
Elle en ressent l'urgence.

Mains tendues, elle présente les deux objets à la rousse flageolante.


- Voilà Dame... Buvez, en espérant que c'est vraiment un remède.
Et conservez cet objet par devers vous, pour ne pas oublier.

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Lyhra
Quelles manies dégoutantes avaient ces foutus vendeurs de fanfreluches !

Merci bien, elle n’allait pas « toper là » comme il disait et se contenta de loucher sur sa main d’un air vaguement dégoutée tout en se disant qu’un peu de salive … c’était bien anodin face à ce qu’il fallait parfois avaler.

Sans façon.
Quel manque de manière. La Succube fit un geste symbolique de la main pour marquer son accord mais ne toucha pas celle souillée du maître marchand.


A la bonne heure Messire, l’affaire est entendue. Ce fut un véritable plaisir de traiter avec vous. J’attends avec impatience que vous trouviez de quoi me satisfaire si cela est vraiment en votre pouvoir.
Le titiller... afin qu'il soit à la hauteur.

Te voilà ferré mon gros.
Comme si elle n’avait pas aperçu ses regards vers Lolite… et ses yeux exorbités.
Le crapaud à vu la mouche. Le crapaud n’aura de cesse de lui être agréable… en espérant qu’elle s’approche assez pour la dévorer…

Cela n’était pas pour déplaire à la Succube, l’homme était amateur de femme et bien elle lui en fournirait et tant qu’il serait occupé à faire le beau, Chloé pourrait mener les affaires au mieux de leurs intérêts.
Les hommes étaient d’un prévisible…
Mais pas les sorciers ! Si elle avait pu trouver le point faible de Shadahar… et l’exploiter.

Rexane servit le vin, Chloé mélangea soigneusement la poudre colorée et la Rousse pu enfin prendre la potion de l’Obscène.
Après avoir bu la préparation en trois longues gorgées pressées, elle respira un grand coup et apprécia le vin dévalant sa gorge, à peine gâché par un arrière goût mais croyez le ou non, aucune autre boisson en cet instant n’aurait pu lui paraître plus délicieuse que celle-ci.
Chloé lui tendit la précieuse tabatière qu'elle saisit et serra entre ses doigts fins comme un joyau sans prix.

N'ait crainte, j'y veillerai comme sur la prunelle de mes yeux.
Que ce breuvage soit encore une vilenie de Shadahar, elle ne voulait pas y penser.

Maintenant que les choses étaient conclues,
Vous m’excuserez Messire, j’ai à faire car la nuit approche, vous connaissez le chemin…
Un gracieux signe de tête en sa direction, ainsi prit elle congé de son visiteur,
Profitez en donc pour raccompagner cette fille.
Mouvement dédaigneux du menton désignant la vipère,
La salle doit être préparée, elle ne ferait que nous gêner.

Elle fit signe à Lolite et l’invita à s'assoir près d'elle. Enfin elle allait savoir ce pourquoi elle était là.
Venez Lolite, nous avons deux bonnes heures avant que la nuit ne tom…

Deux coups retentirent alors lui coupant la parole.

Déjà ?
En plus d'un masseur c’est un portier qui me fait défaut on dirait.
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---fromFRTheotokopoulos
Mmh...

Le gros homme vit le regard dégoûté de la Succube et prit acte de son accord... pour faire jaillir une fois de plus la soie mauve de la soie qui le drapait pour essuyer sa main souillée.


Bien bien bien, je considère alors que l'affaire est conclue...

Puis en la regardant avec le plus grand sérieux droit dans les yeux

Entendez moi bien Dame Maquerelle, quand je traite avec la Noblesse, je signe de beaux parchemins avec des sceaux.... mais ici, à la Cour, c'est la parole donnée qui compte.

Se forçant à ne pas regarder Lolite, Theotokopoulos opina fermement du chef comme pour appuyer encore ses dires. Puis, opérant un magistral demi tour, le gros marchand s'en fut à grands pas vers la sortie, lançant royalement une pièce d'argent en direction de Rexane

Et voici pour vos bons offices Tavernière.... et achetez vous un bonnet de nuit, ça vous aidera à garder la tête froide.

Et c'est en éclatant d'un rire énorme qu'il sortit de la Rose, tout content de sa petite blague et de l'affaire conclue.... non sans éprouver un étrange pincement... en pensant à ce corps, à ce visage, à cette peau... à cette odeur....
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{chloe_la_douce}
Le soulagement est parfois chose tangible.
Pour Chloé, il se traduisait par un énorme poids qui quittait sa poitrine.
Avec un soupir profond, elle vit les intrus prendre la direction de la sortie.
Sa patronne était sauve, pour le moment.

Elle attrapa un châle d'indienne qui trainait sur un dossier de chaise, et le déposa délicatement sur les épaules de la Succube.
Puis sans un mot, elle se dirigea vers l'entrée pour accueillir les personnes qui venaient d'y apparaitre.
Malgré la fatigue, son sourire était chaleureux et accueillant.


- Nérée ! Te revoilà ma belle.
Contente de te retrouver.
Ta chambre t'attend... je vais te monter de l'eau pour un bain.


Puis se tournant vers la jeune femme qui suivait, elle poursuivit.

- Je vois que vous avez tenu parole.
Bienvenue à la Rose jeune dame.
La Succube est un peu lasse, elle vous recevra plus tard.
Que diriez vous de vous rendre plus présentable en attendant.
Montez avec Nérée, je vous rejoins tout de suite, avec une collation pour fêter votre arrivée.


Dépassant les jeunes femmes, elle se dirige vers la porte que Basilic semble sur le point de refermer.
Elle attrape l'huis et jette un oeil dehors.
Où est passé cet homme qui l'a abordée tout à l'heure ?
Elle lui a promis un repas à lui aussi.
Pourquoi pas un poste de portier aussi... ou peut être sait il masser ?

Elle scrute la ruelle, à tout hasard...

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---fromFRAnonymous
La jeune catin attendait en vain une éventuelle réponse de la visiteuse, peut être même un léger soupir mais rien ne franchit ses lèvres. La fille semblait comme égarée, perdue dans ses sombres pensées, quelques regrets sans doute d'être venue ici à la Cour des Miracles parmi les truands en tous genres, les catins et autres...

Se parlant à elle même, Nérée se dit que pour le moment, il ne fallait pas trop s'attarder dans les rues, la nuit commençait à tombée et bientôt, les clients afflueraient de partout.

Pas la peine de faire un tour de clé au complet puisque comme par enchantement, la lourde porte de La Rose Pourpre s'ouvrit devant ses yeux. D'abord, la lumière éblouissante puis tout de suite suivi par l'apparition d'un homme. Sourcil relevé de la catin, réflexion: aurait il passé toute la journée ici pour être d'aussi bonne humeur? Faut croire que le client avait été plus que satisfait. Elle le laissa passer puis s'introduit à son tour dans le salon et quel bonheur d'être accueilli par la douce Chloé qui , ne lui faisant aucun reproche quand à son absence, se proposer de lui faire monter de l'eau pour qu'elle puisse se détendre un peu...Vraiment Chloé était une vraie perle pour la Rose Pourpre.

"Merçi Chloé pour ton accueil plus que chaleureux et à vrai dire je ne serai pas contre un bon bain chaud mais avant, voici...une visiteuse, elle attendait devant la porte et je me suis permise de la faire entrer."


A peine fini ses quelques mots que Chloé prenait déjà sous son aile la jeune fille. Ainsi donc sa venue était attendu mais pourquoi? Une nouvelle recrue ...l'avenir lui confirmera ...ou pas!
pnj
Sa chute sur le pavé boueux avait fait perdre à Iban toute trace de la Chloé. Il s'empressa de parcourir trois rues voisines dans l'espoir de la retrouver, mais en vain. Un espoir déçu de plus...Iban retomba dans une sombre torpeur. Debout au milieu de la rue, il restait immobile, découragé, affamé et crasseux sous la pluie battante.

Une porte s'ouvrit soudain.

Iban traina sa carcasse fourbue jusqu'à l'entrebâillement au travers duquel perçait la fine et unique source de lumière de la ruelle. Les yeux écarquillés d'envie à la vue de ce mince filet d'or qui éclaboussait la laideur de la Cour, le Basque espérait qu'on lui donnerait une miche de pain ou quoique ce soit qui lui permette de subsister un peu plus longtemps. Arrivé près du seuil il reconnut le visage aimable de la jeune femme qu'il avait abordé tantôt.


"Est ce bien toi, mignotte !"
s'écria-t-il réjouit par cette retrouvaille inespérée, "Je pensais t'avoir bel et bien perdue...Est ce là le bordeau dont tu parlais ?"

Le Gascon jeta un coup d'oeil à l'intérieur de la pièce. Une lumière vacillante incendiait de pourpre chevelures, prunelles et pans de chair nue des quelques femmes lascives qui se trouvaient là. Il y avait également un singulier personnage moustachu. Un parfum à la fois suave et lourd imprégnait l'air lubrique et caressant du lieu. Et Iban, sa cape ruisselante encore sur le dos, se sentit bientôt honteux de paraître si laid et décrépit sous les yeux brillants et interrogateurs qui l'observaient.
{chloe_la_douce}
Elle allait refermer la porte, déçue quand une voix l'interpela.
Ouvrant de nouveau le battant, elle éclaira l'homme qui se tenait sur le seuil, révélant ses traits qu'elle avait à peine perçu dans l'obscurité de la ruelle.

Vouté par les épreuves et trempé, il ne payait pas de mine, mais quelque chose disait à Chloé que vêtu correctement et reposé, il serait sans doute beaucoup plus présentable.
Et puis, une promesse était sacrée.
Elle tenait toujours les siennes.
Aussi, malgré l'aspect peu engageant du bonhomme, elle lui tendit la main en souriant.
Il avait rempli sa part du contrat, et elle avait pu circuler sans mal dans les impasses mal famées de la cour. A elle de tenir sa part du marché.

Elle n'avait pas pour habitude de se montrer familière avec les inconnus, mais puisqu'il lui donnait du "tu", elle décida d'employer le même ton.


- Désolée, j'ai marché un peu vite.
Mais je vois que tu m'as retrouvée quand même.
Entre...


Sur ces mots, elle s'écarta pour lui laisser le passage et referma l'huis derrière eux.
Dans la grande salle, il ne semblait pas à sa place, et elle devinait les regards curieux des filles présentes, mais elle n'y prêta pas garde pour le moment.

Elle lui fit un signe de la main et l'entraina vers les cuisines, après avoir rassuré d'un geste la Succube qu'elle voyait froncer les sourcils dans son coin.
Finalement, dans la cuisine, elle remit une buche dans la cheminée, tira un tabouret prêt de la grande table et lui fit une place.

- Installe toi et réchauffe toi.

Elle disposa quelques victuailles sur la table.
Du pain doré et croustillant que Baba venait certainement de cuire, une motte de beurre bien jaune, quelques charcuteries, de la viande froide, et une corbeille de fruits.
Le cuisinier devait dormir, et elle ne voulait pas le réveiller.


- Voilà le repas promis.
Ensuite, j'aurais à te parler... mais prends ton temps.


Ensuite, elle s'occupa de pomper de l'eau et d'en remplir un chaudron.
Les filles attendaient leur bain là haut.

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---fromFRSavanahh
Chambre de Savanahh


Voilà. Elle referme son baluchon, et le pose sur son lit.

Patience. Bientôt la nuit, et le départ.

Savanahh a glissé un mot rédigé en hâte sous la porte de Bella. Elle ne l’a pas revue depuis un bon bout de temps, à présent. Et n’a pas eu l’occasion de lui montrer la lettre. Mais son amie comprendra. Les amies véritables comprennent toujours. Et, qui sait, ce n’est peut-être pas un adieu. La vie est capricieuse, les lendemains réservent des surprises.

Cette courte lettre, Sana l’a lue et relue cent fois, s’étonnant tout d’abord qu’elle lui soit remise par ce gamin crasseux qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Et qui a ensuite détalé comme un lapin poursuivi par la meute. Curieux morveux, resté muet.

Cette courte lettre, elle la connaît par cœur à présent. L’écriture tremblotante, aux jambages arrondis, aux accents mal choisis, elle l’a reconnue instantanément. Et un vol de mouettes a traversé aussitôt sa mémoire, frôlant les vagues, puis les palmiers de son île. Oui. Aucun doute, l’écriture est celle de son frère, resté là-bas, à Bali, dans leur village de pêcheurs accroché aux rochers surplombant la mer.

L’angoisse l’étreint de plus en plus, au fil des minutes, qui durent toutes des heures. Cette lettre est un appel « au secours », et lui recommande en même temps la plus grande prudence. Cet avertissement est sérieux, et même si Sana est à l’autre bout de la terre, elle suivra aveuglément son conseil. Son retour sera discret.

Si un mystérieux messager envoyé par sa famille l’a retrouvée aux miracles, les ravisseurs de sa sœur peuvent en faire autant. Elle ne peut avoir confiance en personne. Et sa place est effectivement auprès de ses parents, âgés et désespérés. Dans la maison familiale.

Patience. Bientôt la nuit, et le départ. Sur la pointe des pieds.

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Lyhra
Je vous ai entendu n'ayez crainte, je ne suis pas femme à trahir ma parole,
répondit elle avec une pointe de mépris.
Fière elle l'était. Trop sans doute.
Ils disparurent en direction de la porte et l'air sembla immédiatement plus léger.

Un long soupir tremblant s'échappa de sa gorge et elle serra le châle que Chloé venait de lui déposer sur les épaules.
L'intendance de la Rose était efficace et discrète, pleine de sollicitude pour sa patronne qui en fut plus touchée qu'elle n'aurait voulu l'admettre. Ici à la Cour il fallait s'endurcir et même si l'entraide existait, ils étaient peu qui n'auraient pas poignardé leur voisin pour une bourse offerte. Tout se vendait, tout s'achetait.
Il fallait se garder d'être confiant mais la Succube sentait qu'elle pouvait compter sur Chloé et Rexane.

Trop faible encore pour monter les escaliers, ses belles jambes fines agitées de tremblements ne la porteraient pas si haut, elle décida d'entrainer lolite derrière une tenture cramoisie, elles seraient dissimulées à la vue de tous et pourraient converser.

C'est alors qu'elle entendit Chloé accueillir Nérée, au moins une qui revenait...
Nérée était une fille splendide qui plaisait fort à certains hommes mais la Succube sentait quelque chose émaner d'elle... quelque chose qu'elle ne pouvait définir... et qui la faisait rester vaguement sur ses gardes, elle surprit également d'autres voix... et laissa l'intendante oeuvrer à sa guise.

Lovée dans un fauteuil, des coussins moelleux autour d'elle, la patronne de Rose observa la jeune femme, appréciant le brillant de sa sombre chevelure, les courbes douces de son corps et sa bouche qui appelait les baisers comme une poignée de framboises à déguster.


Que venez vous faire au Bordel des Miracles Lolite ? ...
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---fromFRALolite

Les évènements s'enchaînèrent à folle allure, cela semblait être une habitude dans ces lieux de plaisir, chacun entrant, sortant, ayant son mot à dire, sa part à jouer, sous l'oeil amusé de la brune.
Le marchand finissait de conclure ses affaires avec la Succube, non sans avoir remarqué la brune qui ne prêta attention à lui qu'avec un léger sourire. Tout cela la fatiguait, et les prémisses d'autres maux de tête remontaient lentement.
Songeant qu'elle aurait pu lui demander si en tant qu'homme voyageur, il n'avait pas entendu parler d'un quelconque remède pour soulager ses affres, elle s'avança un peu, tandis que la rousse conclut l'affaire, le laissant s'en aller.
Plus tard peut être...
Elle observa la blonde au parfum florale, s'occupant de la Rousse et des affaires du bordel. Une intendante. Voilà ce qui lui aurait fallu. Une femme chargée de recruter à sa place... Oui le rêve...

Puis, les uns après les autres quittèrent la pièce, laissant La Succube seule en compagnie de la brune. Qui l'observa, détaillant les traits de ses pommettes, la courbe de son nez, une oreille que la chevelure ne cachait pas totalement. La question la sortit de ses réflexions qui s'emballaient bien vite en sa présence, et souriant elle s'expliqua:


Pour vous voir...

Puis devant la surprise de la belle, ajouter:

Il y a quelques années de cela, alors que je venais d'ouvrir mon bordel, je fis la connaissance d'un homme qui me parla d'un bordel ouvert à la Cour, qui a fermé il me semble depuis, me parlant avec passion de vous, le regard enflammé, le rouge aux joues, le souffle court. Depuis j'entendis parler de vous régulièrement d'étrangers qui s'attardaient quelques temps à Narbonne.
Et devant fermer mon commerce, je décidais de venir vous voir... Et de vérifier par moi même cela...


Elle omit de lui parler de bien des choses, elle garderait cela si possible jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus le cacher, et fixant son regard elle enchaîna:

J'aime notre métier, ce que j'en fais, ce que tous et toutes en font, chacun à sa manière, chacune à sa façon. Mais je ne suis là pas en tant que fille de joie... Je suis là en tant que cliente pour changer...Et tandis qu'elle frôla le genou de la rouquine et c'est vous que je veux... Le regard se trouble quelque peu, tandis qu'elle se reprend: Je comprendrais qu'avec tout ce qui vient de se passer vous souhaiteriez vous reposer... Je puis attendre... Observer ses lèvres qu'elle voulait voir trembler: ou m'occuper de vous...
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