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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

Lyhra
Elle avait escompté que Lolite venait chercher une place à la Rose pour y vendre des charmes qu'elle pressentait nombreux mais elle apprenait à l'instant que la jeune brune avait été elle-même tenancière en province.
Tout en l'écoutant, elle s'interrogea.

Voilà qui était singulier car les maquerelles ne se fréquentaient jamais, trop de jalousie et d'envie ; âpres au gain, tout les faisait s'ignorer dans le meilleur des cas et dans le pire, comploter la disparition des unes et des autres pour gagner clientèle et filles de plus.
Là c'était différent, bien sur.
Elles n'étaient en rien concurrentes car Narbonne était à des centaines de lieux.

Le Voluptatès ?
Asmodée lui en avait touché deux mots, une nuit de confidence il s'était vanté d'y avoir merveilleusement dîné.

La Succube failli lui demander la raison de cette fermeture, avec une femme pareille à sa tête la maison ne devait pas manquer de monde mais la suite la cloua au fond du fauteuil.

Une trace demeura sur son genou, incandescente.

Un coup de poing au creux de l'estomac n'aurait pu mieux lui couper le souffle.
Autant pour une nouvelle catin ! Qu'elle aurait suivie des yeux à sa première montée d'escalier avec un pincement au coeur tant elle l'aurait désirée pour elle même.

La Succube aimait les hommes avec gourmandise et cupidité.
Elle ne dédaignait pas pour autant les femmes qui savaient faire preuve d'une douceur extrême et connaissaient les secrets du plaisir.
Seule une femme s'attardait assez sur quelques reliefs délicats et vulnérables.
Mais celle ci ... lui plaisait au delà de toute attente. Et cela dès le premier regard.

Une bouffée d'air chaud rougit son front, non de gêne mais de désir et ses mains tremblèrent d'une fièvre qui n'était pas due au poison tandis que son ventre s'alourdissait d'un appétit nouveau.
Elle ne s'occupa pas une seconde de dissimuler son trouble, offrant à Lolite un regard de vertige alors qu'un fin sourire se dessinait sur ses lèvres.


Et à combien estimez vous le prix de la Reyne Pourpre ?

En prononçant ces mots elle se dit que pour rien elle l'aurait conduite dans sa chambre là haut et couchée sur le lit en forme de coquillage pour se glisser à ses cotés et s'en délecter toute une nuit mais elle s'annonçait en cliente, il fallait la traiter comme telle.

Elle se dit aussi que les soieries écarlates qui descendaient le long de la coquille iraient parfaitement à son teint de brune et feraient ressortir le grain de sa peau... et en frémit d'impatience.

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Rexanne
L’antidote fut préparé et la Succube le prit, Rexane la regarda faire, espérant de tout cœur que le remède en soit réellement un.
Cela fait la patronne congédia le marchand, marchand qui après avoir réclamé un remontant n’en avait finalement jamais précisé la nature souhaitée. Elle était censée le deviner peut-être ?! Possible, un jeu comme un autre, y’en a qu’un rien amuse ! En sortant l’imposant bonhomme lança une pièce argentée en sa direction…

Et voici pour vos bons offices Tavernière.... et achetez vous un bonnet de nuit, ça vous aidera à garder la tête froide.

Avec un haussement d’épaule dédaigneux et un fin sourire goguenard, elle le regarda sortir suivi de l’Orientale. Bon débarras ! Un regard de dégoût à la pièce de l’irrévérencieux qui avait roulé jusqu’à ses pieds, puis, estimant que là n’était pas sa place et que bien qu’elle n’en veuille pas il n’e sera pas ainsi pour tout le monde, elle se pencha pour la ramasser avec la ferme intention de la refourguer au plus vite au premier nécessiteux qui croiserait son chemin. A la Cour des Miracles, elle n’aurait que l’embarras du choix, c’était pas ça qui manquait les pauvres gens !

Chloé déposa un châle sur le dos de la patronne affaiblie et se dirigea vers les tentures délimitant l’entrée de la Rose, sortant ainsi de son champs de vision, une affaire à régler sans doute, quelques victuailles pour la soirée nouvelle qui arriverait.

La Succube devait s’entretenir avec la jeune brune ici présente, Chloé semblait sortir, la pièce était rangée et le bar prêt pour une prochaine nuit de plaisirs. Restait donc plus qu’à rejoindre une nouvelle fois, et cette fois peut être pour de bon, les bras de cet amant qui sait invariablement, nuit après nuit, lui donner un plaisir exquis : le sommeil réparateur !

La Succube venait de disparaître avec Lolite derrière une des épaisses tentures de la Rose qui procuraient des bulles d’intimité à qui le souhaitait, comme Rexane avait pu le constater la nuit précédente en compagnie du séduisant Barthélémy. Elle suivit sa patronne, écartant la tenture, quelque peu gênée de la déranger mais voulant s’assurer qu’elle n’avait plus besoin d’elle. D’une voix douce :


– Excusez-moi, je vais monter dormir un peu si vous n’avez plus besoin de moi. Désirez-vous une boisson quelconque, chaude ou froide, avant que je m’éclipse ?

Les deux jeunes femmes confortablement installées dans les coussins divers qu’offrait l’endroit semblait littéralement se dévorer du regard. Intérieurement la jeune tenancière du bar sourit, la patronne semblait reprendre du poil de la bête !
---fromFRMarco les Tiques
Ben vla qu’j’m’suis encore paumé. Faut dire qu’a mon ventre qui m’indique l’chemin… à la longue, la marche s’creuse s’t’affaire. D’ja dans l’ruelle au coin d’la mienne, la ou qu’elle habite Solène, celle qui fait des gâteaux de maïs….’Fin, y a comme qui dirait un type, qu’en a la dedans. Sur il a ses lettres lui. M’as dit : « on pourrait jouer au XzylorFone sur tes côtes. » Moi chais pas ce que c’est qu’un XzylorFone, mais s’doit pas être ben épais. J’était cor en train d’m’poser des questions sur l’utilisation du dit truc machin, qu’mon pas s’ralenti, l’habitude aidant....

Y avait une vieille histoire que l’gars au Xylortruc m’avait conté y a pas si longtemps. L’histoire d’un type qui mangeait son bout d’pain, toujours devant la même taule. Paraissait qu’sa mie dev’nait brioche, rien qu’avec l’fumet d’la bidoche de l’aut’ cuistot. Parait qu’le cuistot est sorti un soir, lui réclamer l’payement d’son fumet – pas piquer des morpions l’aut’gars, hein- . Et qu’un gars maquillé tout d’blanc l’y a bien eu. –« donne ta pièce » qu’il avait dit au malheureux, blasé qu’il était qu’personne comprenait qu’l’avait rien volé. Alors le gars, sa larme rouge reluisante à son visage avait fait sonné la pièce sur le pavé. « Te voilà payé pour l’odeur de ton ragoût avec l’tintement de la pièce. » Ah comme j’m’y était marré. Hector m’as dit qu’le gars s’appellait Arlequin’, mais moi j’sais ben qu’s’était l’marlou.

Tout ça pour dire qu’ma foi, si j’avais eu cor un bout d’pain, ben j’l’aurais transformé en brioche, rien qu’avec le fumet qui s’dégageait d’la cuisine a la mère succube. J’y connaît que dalle en jupons, sauf respect pour ceux d’ma ‘man. Mais ses cuisines. Rha. J’comprends qu’y ai tant d’gourmet pour faire l’chemin d’la haute jusqu’au bas fond. Avec un peu d’chance l’curieux p’tit bonhomme s’ra cor la pour m’filer un bout, j’ai plutôt l’pas léger, mais pour l’coup y s’fait lourd. J’vais plutôt vite d’hab’ mais la pour le coup, j’me transforme en brioche.
---fromFRAnonymous
Une fois habituée au flot de lumière, la catin traversa le salon de la Rose Pourpre d'un pas lent mais néanmoins décidé quand soudain, son regard capta celui de sa patronne, La Succube. Fallait-il justifier son absence ? Elle ne pouvait le dire tant ce regard l'électrisa. Nérée pressentait de la méfiance dans l'attitude dédaigneuse de la maquerelle - Il en avait été toujours ainsi.

Dès le début, il avait été difficile de se faire engager à la Rose Pourpre, la méfiance était de mise et il est vrai que Nérée n'avait guère facilité la conversation. Discrétion et efficacité, voilà ce qui pouvait fort bien résumé la pensée d'esprit de la jeune femme , point de bla bla inutile et jusqu'à présent La Succube ne lui en avait pas tenu rigueur mais émettait une certaine réservé vis à vis d'elle ..Seul le travail unissait ces êtres et rien de plus.

La jeune catin détourna la tête par respect et pour ne point provoquer sa patronne. Déjà, l'heure était tardive alors songer à une discussion oh non pas maintenant. Elle monta les escaliers suivi de près par la visiteuse et alla dans sa chambre où Chloé avait eu la délicatesse de préparer son bain.

D'un geste, elle dégrafa son corsage puis fit glisser le long de ses jambes sa jupe couleur émeraude. Sa main plongea dans l'eau, humm juste comme il faut. Ne plus attendre une seule minute et mettre son corps entier dans la baignoire afin de se délasser, ne plus penser à rien, vider son esprit et ne ressentir que la plénitude de l'instant l'odeur de romarin aidant.
Lyhra
La proposition de Rexane vint à point nommé, sa gorge était si sêche... le breuvage bu auparavant n'avait pas étanché sa soif, tout juste l'avait il exacerbée.

Une coupe de ce vin de miel que l'on fait venir du duché de Bretagne me fait très envie, je te remercie Rexane, apporte à cette jeune beauté ce qu'elle désirera.
C'est offert par la maison, précisa t'elle avec un clin d'oeil.

Ensuite profites bien de ce répit, j'ai idée que la nuit sera rude, du moins l'espérait elle afin de compenser le manque à gagner de la nuit précédente.

En montant penses à prévenir Démétria qu'elle descende ce soir et soit joliment vêtue, il faut qu'on puisse la voir et l'approcher, pas encore la toucher ... mais ce sera pour très bientôt, elle doit s'exercer à retenir les regards.
Puis se tournant vers Lolite,
une vierge... dont je négocierai l'hymen dans les prochains jours, expliqua t'elle avec simplicité, ce samedi qui arrive. Je compte sur un large bénéfice.

Etendant les jambes, le tissu glissant et s'écartant sur la peau qui se nacrait aux lueurs des bougies fichées dans les haut chandelier, la Succube en dévoilait un peu plus, exhibait à Lolite ce corps qu'elle s'apprêtait à acheter, confiante en son pouvoir de séduction, même et surtout si le temps lui était compté à cause du poison qui cheminait en ses veines, cette menace ne lui faisait paraître plus forte encore l'envie qu'elle ressentait en cet instant.

Elle eut soudain une image de Lolite dévétue et agenouillée parmi les coussins du coquillage-lit, ses cheveux caressant ses épaules, masquant sa gorge ronde, elle, les repoussant, s'essayant à la douceur d'un galbe soyeux...

Et déglutit difficilement.

Il était temps que la brune donne un prix et que la rousse l'accepte.

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Rexanne
Sourire de la Succube, la patronne avait le gosier sec apparemment, ou juste envie de siroter un verre, le choix de breuvages étant exceptionnel à la Rose Pourpre, la Reyne Maquerelle lui ayant donner les moyens d’équiper le bar de façon à ce, qu’en plus du plaisir de la chaire, le plaisir des papilles soit au rendez-vous. L’impétueuse serveuse avait ainsi pu faire venir de différents Duchés leurs meilleurs vins et alcools et préparait elle-même un certain nombre de recettes, panel de recettes enrichi d’ailleurs par les connaissances exotiques de la sulfureuse Sana. Vin au miel…

– Je l’espère bien oui que la nuit sera agitée, plus y’a de fous plus on rit, c’est bien connu ! Sourire malicieux à la Rousse.

Ne vous en faites pas pour Dem’ je verrais ça avec elle tout à l’heure mais je m’assurerais qu’elle soit admirablement parée, je lui prêterais des affaires ou bien je m’arrangerais avec Chloé mais vous pouvez être assurée que ce soir elle les fera tous saliver ! Et personne ne posera sur elle sa sale patte, comptez sur moi pour y veiller, plus elle se fait désirée et plus les têtes tourneront et avec elles une envolée de prix plus exorbitants les uns que les autres pour la posséder ! Ah ces hommes ! Un clin d’œil entendu à La Succube

Cela étant dit, un hydromel pour vous donc patronne, et vous que prendrez vous ? Tournée vers la beauté brune, la tenancière du bar attendait en souriant sa commande.
---fromFRALolite
L'unique fantasme qui lui restait à assouvir, le dernier voyage, les derniers souffles auraient lieu ici, contre sa poitrine, contre la blancheur de ses cuisses qu'elle embrasserait sans fin.
La demande la fait sourire, tout cela n'avait pas de prix à ses yeux, ni les sons qu'elle arrachera, ni les caresses qu'elle fera, ni le voilage d'un regard qui se ferme de trop de plaisir.
La Reyne Pourpre n'avait pas de prix. Lolite n'avait plus beaucoup de temps.
Elle sourit, balaya l'air d'un geste de la main, tout cela n'avait plus d'importance à ses yeux, il lui restait un bon nombre de toilettes encore, de magnifiques bijoux, huiles et savons en abondances, fards et poudres à joues à gogo, mais devant le regard émeraude, tout cela lui semblait tellement futile.
Elle observa pensive l'anneau à son doigt, qui ne la quittait plus depuis qu'un Prince Noir lui avait offert.


Le prix?
Fixez le, je le payerais. Inestimable si j'en crois ce que l'on m'a dit de vous. Je payerais bien plus que cela s'il le faut pour vous avoir rien qu'à moi....


Celle qui s'occupait du bar vînt trouver la rousse à cet instant même, proposant aux femmes à boire. Je prendrais la même chose, dit-elle après l'avoir remercier d'un sourire.
Demetria... La rousse parlait de la jeune femme qu'elle avait rencontrée quelques heures plus tôt. Une vierge. Les yeux de Lolite s'allumèrent un peu plus si cela était encore possible. Elle avait toujours aimé les vierges, trouvant fascinant les gémissements qu'elles poussaient lorsqu'un homme pénétrait pour la première fois leur intimité. Un sourire se fit en coin, tandis qu'elle s'imaginait enchérir sur le corps de la belle le samedi venant. Et tandis qu'elle songeait à cela, les cuisses de la Rousse se déployèrent sous ses yeux, peau révélée à la vue de Lolite.


Oui...

Se calmer, ne pas paraître troublée à ce point...

J'ai pu la voir plus tôt, un vrai bijou que vous avez là. Je ne doute pas que vous puissiez en tirer un bon prix...

Le sang monte à ses joues tandis qu'elle caressait des yeux la peau fine de la maquerelle... Remontant le long de ses chevilles, pour se nicher sur les rondeurs de ses cuisses, imaginant le tissu remontant d'avantage sur son corps... La respiration s'accéléra un peu, tandis que sa main vient écarter une mèche de cheveux se baladant sur la joue qui reprenait des couleurs, frôlant un lobe, glissant doucement sur le cou de la belle...
Son regard chercha le sien, se perdant dans le prolongement de ses cils, rêvant de prendre ses lèvres avec fougue...

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Lyhra
Fermer les yeux un court instant pour mieux les ouvrir ensuite, à demi, luisant de convoitise.

A son tour la toucher du bout des doigts comme en reconnaissance... et apprécier la soie tiède de sa peau.

Une bouffée de son parfum l'enrobe et la dérobe à tout ce qui n'est pas cette femme à portée de bouche, qu'elle écrase doucement sous ses lèvres, goûtant méthodiquement chaque saveur d'une langue exigeante.

La Succube aurait pu avancer une somme fabuleuse, une montagne d'écus qui aurait participé à sa propre légende puisqu'il semblait que sa réputation, qui avait courue hors de Paris, la valait certainement mais elle n'était pas simple catin pour qui un client doit payer d'avance avant d'accéder à l'étage, elle était la patronne de la Rose et son bon vouloir était cette brune là.
Alors, ne s'éloignant que d'un souffle, un murmure avec déjà le tutoiement que confèrait l'intimité,


Tu décideras du prix ... après.

C'était original et inhabituel mais la situation l'était tout autant.

Elle bu le vin miellé apporté par Rexane tout en ne laissant aucun répit à Lolite de son autre main tendue à sa rencontre.
La Rousse se sentait revivre en cet instant, oubliant poison et mauvaises sorcelleries...


Prends cet escalier que tu vois là bas, la dernière porte au fond, attends moi je ne serai pas longue. Une dernière chose à faire avant ... de satisfaire ta demande.
Ultime caresse assortie d'un regard qui en disait long, elle se glissa vers les cuisines à pas prudents, repoussant un léger vertige et après s'être muni de fins rouleaux de parchemins tirés d'une cache.
Préparés quelques heures auparavant, ils vantaient la grande beauté et le pucelage de Démétria et donnait la date du samedi 7 juin pour sa vente, à la Rose.

Des gamins trainaient souvent dans la ruelle de derrière d'où Baba leur donnait quelques morceaux et fruits à peine endommagés.
Par chance l'un d'eux sifflotait non loin,


Tiens petit, voici deux écus, cours vite par le petit pont qui franchit la Seyne, va dans les beaux quartiers là où les messieurs portent un bel habit avec des bourses bien lourdes et cloue ce parchemin quelque part sur leur chemin, il faut qu'il se voit bien tu comprends ?

Tu iras aussi chez nous aux Miracles et déposera des parchemins à l'huis de chacune des bandes qui comptent, d'accord ?
Nul besoin de citer aucun nom, tout le monde à la cour connaissait tout le monde.
Il y avait les Marchombres, Libertad, les Encapuchonnés et les Ténébris, ceux là étaient à vomir mais l'or n'avait pas d'odeur.
les Azur évidemment, un des plus vieux quartiers de la Cour.
Et le plus récent, les Basilisks, dont on disait le chef bien organisé et non dépourvu d'un certain charme.

Elle le rappela en criant,

ne va pas à Nauzhror on dit qu'il n'y a plus personne.
Pas chez les Gibiers de Potence non plus !
Elle savait Raven et les siens très discrets et ne se mêlant pas aux autres.
Inutile de se rappeler au bon souvenir de la Sentinelle...

Puis elle verrouilla la porte de la cuisine et prépara rapidement un plateau pour Lolite et elle, pain de maïs encore tiède et pâté de lièvre à la croûte dorée ainsi qu'un pichet de vin épicé, puis une large part de tarte au sucre et une grappe de raisin rajoutée au dernier moment.
Ainsi chargée d'un souper improvisé la Succube prit l'escalier de service et gagna promptement sa chambre où devait l'attendre sa belle cliente.

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---fromFRAinara
Idiote. Elle était restée complètement idiote quand Nérée l'avait abordée. Aimablement en plus. C'était peut être ça au fond, qui l'avait figée. C'est qu'elle n'est pas habituée à ce qu'on se montre aimable avec elle.

Tandis qu'elle tentait de se secouer pour retrouver l'usage de sa langue, elle vit Chloé venir vers elles. Un sourire soulagé apparût sur ses lèvres qui commençaient à bleuir de froid. L'intendante, attentionnée, lui proposa de suivre Nérée et de "se rendre plus présentable". Pour sûr qu'elle en avait besoin ! Sortant enfin de son mutisme, elle remercia la jeune fille de sa curieuse voix un peu rauque.


Grand merci, vrai que j'ai bien besoin de m'apprêter un peu avant d'être présentée à la dame des lieux.


Se tournant vers Nérée, elle tenta de rattraper ses idiotes tergiversations de tantôt.

Je m'excuse, j'voulais point me montrer grossière avec vous. Mais j'avais perdu tous mes moyens. J'me nomme Ainara, je suis venue à la demande de dame Chloé pour travailler ici. 'fin si ca convient à dame Succube bien sûr.

La jeune fille s'accoissa, hésita un instant sur la conduite à tenir. Voyant que Chloé s'affairait avec une autre personne, elle se décida à suivre Nérée vers les étages.
---fromFRAnonymous
La jeune femme lui avait enfin parlé, elle se nommait Ainara. D'une blondeur absolue, le teint rosé et pourtant malgré ses lignes pures, le langage lui faisait défaut. Elle s'exprimait d'une bien étrange façon ...L'air perplexe de Nérée quand Ainara l'informa qu'elle viendrait si La Succube était d'accord travaillée à la Rose Pourpre. C'est à cet instant que Nérée avait choisi de se dévêtir devant la demoiselle qui l'avait bien sagement suivi à l'étage. La catin s'amusait intérieurement de la réaction prochaine de la nouvelle venue, serait elle outrée? En tout cas, elle n'en fit rien paraître. Installée confortablement dans son bain, Nérée -qui observait toujours Ainara- lui dit :

" Si tu comptes travailler ici, il faudra te vêtir autrement disons un peu plus légèrement si tu vois ce que je veux dire..cela attire l'oeil des clients et c'est bon pour le commerce de même que pour la réputation du lieu..N'oublions pas que nous sommes dans un bordel !"

Montrant du doigt sa penderie

"Fais ton choix là dedans, tu trouveras bien quelque chose .."


Nérée se détourna de la jeune femme puis se perdit dans ses réfléxions . Depuis son escapade, elle n'avait guère revu ses collègues , les chambres étaient demeurées vides ..étrange ...
Rexanne
Deux hydromels donc pour ces dames… La jeune femme s’esquiva sur un sourire pour revenir bien vite avec deux verres emplis du liquide mordoré qu’elle déposa devant chacune de deux jeunes femmes. Elle leur souhaita bonne « nuit » avant de se détourner avec un sourire coquin pour gravir les marches qui menaient à l’étage et retrouver la douceur molletonnée de sa couche pour la deuxième fois, peut être la bonne ! Les œillades évocatrices que se lançaient les deux jeunes femmes ne lui avaient pas échappées le moins du monde, les veinardes, la nuit promettait d’être intéressante pour elles !

Elle déposa d’un geste tendre ses deux petites dagues brillantes sur sa table de nuit puis rejeta avec dédain plus loin vers ses vêtements la pièce argentée que lui avait lancée ce vulgaire marchand un peu plus tôt. Cette pièce cédée pour l’offusquée ferait au moins le bonheur d’un miséreux Miraculé !

Apercevant son teint cireux dans le miroir l’empoisonnement de la Rousse lui revint à l’esprit, l’inquiétude avec. Pourvu que ce fichu remède fonctionne ainsi qu’annoncé… ! Mais avec ce bougre d’empoisonneur comment en être sur !? Elle serra les poings de colère et de frustration, les jointures de ses doigts devenant blanches sous la tension. Maudit soit-il ce mécréant ! Et le savoir là, bientôt tapis sous leur pieds ne lui disait rien qui vaille, elle allait devoir ouvrir l’œil, plus encore que jusqu’à présent, mais les poisons n’était pas son domaine hélas.

Pour se détendre elle empoigna sa brosse et d’abord rageusement puis, petit à petit de façon plus douce jusqu'à devenir caressante, elle se brossa les cheveux, s’appliquant à éradiquer le moindre nœud de sa chevelure de boucles brunes. Le massage procurer par la brosse la détendit, il en était toujours ainsi lorsqu’on lui caressait les cheveux, cette douce sensation sur le cuir chevelu avait le don de l’apaiser.

La fatigue finalement la submergea, elle reposa la brosse à sa place avant de se glisser sous les couvertures aux côtés du petit corps recroquevillé de la jeune Dem’. Elle sourit et sa dernière pensée avant de sombrer dans un lourd sommeil fut de savoir quelle tenue elle pourrait prêter a sa jeune amie pour la soirée qui s’annonçait…
---fromFRALolite
La Succube a un goût de cassis. Acidulée, sucrée, prenante, sa langue glisse sur celle de la brune qui y répond tendrement, glissant une main dans ses cheveux, jouant avec ses boucles. Elles s'observent, s'étudient, se respirent, se goûtent, se découvrent, les mains glissent sur la peau dévoilée, les yeux cherchent, la respiration s'accelère en quelques secondes, le baiser est savouré.
Lolite avait donc le choix de ce qu'elle payerait à la rousse pour les heures passées avec elle. Elle sourit, se contenta de déposer un court baisé sur les lèvres encore rouges de la belle. Qu'il en soit ainsi.


Je t'attends...

Elle la vit se lever puis sortir de la pièce, laissant la brune songeuse. Elle n'avait pas pour habitude de fréquenter d'autres bordels, ces jours étaient spéciaux, elle comptait bien en profiter du mieux qu'elle pouvait. Les mains légèrement tremblantes, elle bu quelques gorgées de ce vin qu'elle ne connaissait pas, ferma les yeux le temps de sentir le liquide glisser le long de sa gorge et se leva. Elle parcourue la pièce du regard, repensant au malaise de la belle, aux évènements qui avaient eu lieu plus tôt. Paris était une ville bien dangereuse, les ombres nombreuses, les murmures incessants. Tout cela la changeait tellement.
L'odeur de la mer, les plages blanches, les rues tranquilles, les vignes, Narbonne lui sembla bien loin en cet instant.
La brune soupira, inspira l'odeur encore présente de la rouquine et sourit, elle n'était cependant pas déçue d'être venue jusqu'à elle, la Succube était belle à se damner, encore plus si possible.
Elle sourit, fit courir ses doigts sur ses bras, puis se dirigea vers l'escalier.

Et tandis qu’elle monte lentement les marches, le souvenir d’une poularde remonta à ses lèvres.

Me voici Sieur la Gourmandise, à Paris comme vous me l’avez conseillé, êtes vous à la Cour ? Peut être nous reverrons nous. Je l’espère...
Distraitement, elle joua avec le présent à son doigt, douta à avoir à s’en servir. Rit discrètement, se demandant si elle-même en prenait, si elle parviendrait à être plus… excitée qu’elle ne l’était. Non, cela ne pouvait être possible. Pourtant elle n’avait pas testé son présent, et brûlait de le faire. L’occasion viendrait assez tôt, elle n’en douta point. Et parvient en haut de l’escalier…
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Lyhra
Elle la trouva devant la porte fermée, songeuse.

Durant un instant la Succube ne bougea pas, restant debout malgré sa faiblesse, le plateau chargé de victuailles vacillant sur ses paumes, prêt à tomber. Elle observait la beauté brune qui s'offrait la patronne pour une nuit. Poignée d'heures qui valait de l'or.

Elle l'observait avec curiosité autant qu'envie. Curiosité parce qu'il n'était déjà pas courant qu'une femme obtint le pouvoir qu'elles avaient elles deux, et puis parce qu'une femme ne payait que rarement pour la bagatelle, c'était plutôt l'inverse.
Et encore plus étrange que ce soit pour une autre femme.
Non pas que le plaisir au féminin pluriel soit méconnu pourtant...

Alors elle restait là, toute droite, le ventre en feu, l'esprit dérouté, l'oeil allumé par les formes sculpturales de Lolite du Voluptatès de Narbonne.

La brune était dessinée avec art et sa peau appelait les caresses, son odeur parvenait aux narines frémissantes de la Succube et l'enivrait mieux qu'un alcool fort.

Tout lâcher et la clouer contre le mur entre deux bras impatients... s'agenouiller pour goûter à son ventre façonné d'un ambre lumineux... mais au lieu de cela la Rousse l'invita à ouvrir la porte de son antre d'une voix rauque.


Entre ma brune amante...

Elle déposa le plateau sur une table basse près de la cheminée qui chantonnait doucement une musique de bois odorant, il faisait bon et chaud, elles allaient s'aimer en voguant sur une coquille de bois ciselée et le glou glou de l'eau qui serpentait autour serait à l'unisson de leurs gémissements.

La Succube souriait en faisait les honneurs de son domaine privé. L'écrin de la Reyne Pourpre était surprenant... surtout ce lit.


As tu faim ?

De toi aurait elle pu répondre.

Manges quelque chose, j'ai porté un vin mélé d'épices que tu aimeras, ensuite nous dégusterons d'autres friandises... ajouta t'elle avec un clin d'oeil espiègle.

Avec une maladresse touchante elle fit glisser sa robe et se trouva nue devant Lolite. Instinctivement sa nuque se raidit et son maintien de pair, faisant saillir des seins qu'elle avait ronds et orgueilleux, au modelé parfait. Ni les morsures, ni les mains de tant d'hommes n'avait laissé de traces les reléguant aux objets usés.
Les épaules étaient rondes, les bras blancs et doux. La nuque sous la toison dorée était aussi douce qu'une soie orientale. Le ventre vibrait de reflets satinés, les jambes longues et fines et non dénuées de force la plantait sur le sol dans sa nudité triomphante.


Viens ....

Murmura t'elle à voix basse en lui tendant la main.
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---fromFRColinot
Suite du rat crevé.


Sur cette nouvelle réponse, tout aussi mystérieuse que les précédentes, la belle se lève d’un bond et s’éloigne en le réclamant pour guide. Quelle impatience, on dirait vraiment que son sort va se jouer dans les prochaines secondes. Il n’a même pas le temps de lui répondre qu’elle a déjà franchi la porte menant sur la ruelle.

Colinot se redresse également, tentant d’ignorer cette troublante chaleur qui envahissait son corps. Ce désir charnel inassouvi.

Il vide d’un trait le verre de vin enfin apporté par la serveuse, jette une pièce sur la table, et se lance à la suite de Naamah, qui l’attend dehors en manifestant nerveusement son agacement.

Oui, j’arrive, Naamah, ne cours pas ainsi, le bordel de la Succube ne va pas disparaître de la surface de la terre aujourd’hui. Allez, suis moi. Ce n’est pas bien loin.

Ils parcourent silencieusement les ruelles animées, le joli masque semblant particulièrement pressé d’arriver. En quelques minutes, ils parviennent devant la Rose Pourpre. Ce qu’ils vont y faire, Colinot ne le sait pas trop, mais il cogne à la porte close de son poing fluet. Essayant de faire un boucan du tonnerre de dieu.

---fromFRNaamah
Il en avait mis du temps pour la rejoindre ! Pas l'esprit très vif le Colinot. Elle fit mine de ne pas entendre sa remarque désagréable et le suivit silencieusement dans les ruelles.

Son coeur battait la chamade comme une enfant. Elle avait hâte de découvrir cette endroit...ses appétits et son instinct féroce la reprenaient...enfin elle allait pouvoir revivre....fini les trous sordides...la chaleur et la lumière...enfin!

ENFIN! Les voilà devant une porte que Colinot s'efforce de malmener. Les règles ont changé. Où est passé la légendaire hospitalité de ces lieux légendaires?

Naamah vient se blottir contre Colinot...appuyant sa poitrine contre son dos...minaudant pour se faire pardonner....prête à l'enjamber s'il le fallait dès qu'elle verrait la Succube apparaître derrière la porte.

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Ardeur. Etat particulier de l'amour sans l'expérience.(Ambrose Bierce)

Précision: le côté droit de son visage est recouvert d'un masque.
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