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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

---fromFRAnma
Douces noisettes coulant sous les larmes, scrutant avec effrois l’extérieur de ce corps frêle par l’espace entre leurs rideaux de peau, ses yeux agissaient tel le miroir de sa douleur, la bride les cernant se contractant sous l’effort pesant du silence... Pas même un faible gémissement n’osait se glisser entre ces deux fins traits qui, tenant lieux de lèvres, se tendaient de par cette nouvelle technologie... cette torture...

Il serait là bas, sous le soleil oriental, savourant la douceur de la soie sur sa peau au lieu des coups, humant avec délectation l’odeur des épices et non la puanteur de la sueur et du purin... Il aurait pu sentir l’herbe humide du crépuscule glisser sous son corps et peut-être même aurait-il brulé sous les caresses d’une présence féminine à ce moment même s’il ne s’était pas laisser à ses ébats dans un champ ce soir là, ignorant la présence des intrus venus d’ailleurs...

Il sentait l’épiderme recouvrant ses poignets et ses chevilles s’irriter sous les lianes salées, les talons cloués d’une paire de bottes s’enfonçant volontairement dans son dos alors que les secousses du char et les cris des passants s’atténuaient sous le ciel nocturne et enflammé de la lumière des villes, percé d’étoiles... et bientôt, ce cirque cessa brutalement, laissant libre champ à la douleur. Un petit bout de fer forgé avait délicatement transpercé sa peau, recouvrant son torse nouvellement dénudé d’un parchemin qui se teinta bientôt d’une violente couleur rouge semblable au vin... La cadence s’accéléra, trainant derrière elle la douleur du fil nageant dans sa chair...

La beauté du soleil disparaissant lentement derrière les collines, la douce caresse du vent tardif... tout se dissipa sous les cris et les coups, disparaissant derrière un bandeau sauvagement collé au visage... Tout se transforma en une suite de péripéties toutes plus désagréables les unes que les autres... On le traitât, dès ce jour, comme une marchandise, une simple marchandise...

Le sol s’effaça si soudainement qu’il en poussât un hurlement étouffé. De lourdes mains l’empoignant, laissant leurs doigts s’enfoncer entre les os de sa cage thoracique... Et puis...


Vous avez du courrier Maquerelle Sanglante !

Un éclat de rire... un vol plané, forcé... la vision d’un vaste salon à travers une haute baie vitrée... Du noir... Ce fut comme si une centaine de lames bien aiguisées s’enfonçaient dans sa chair alors que les débris neigaient sur les quelques personnes rassemblées dans la somptueuse pièce...
Il y eut des exclamations, de l’agitation... mais il ne vut rien... Il ne sentit que le fil tirer sa peau et entendit une lointaine voix s’adresser à lui....
---fromFRDemetria.
Les rêves sont calmes. Des rires fusent sous les paupières closes de la gamine. Se laisser bercer par le sommeil réparateur. Se rouler en boule dans un lit confortable. Et profiter de la nuit artificielle en pleine journée pour reconstituer des forces. Elle ne sait pas ce que la soirée lui réserve. Elle est montée fatiguée... Sans vraiment saisir ce qu'il s'était passé en bas.
Une impression fugace dans ses songes, le doux visage de Lolite qui se promène devant les pupilles endormies. Le sourire chaleureux de Rexane.
Et Rexane encore... Et sa voix... et ...


Dem’, petite Dem’… Il est tant de se lever tu sais… Je vais préparer un bain pendant que tu émerges, nous allons toute deux en avoir besoin !


Cette voix... pas dans son rêve donc. Elle hisse difficilement une paupière vers le haut, libérant le vert qui se pose sur la tenancière. Les lèvres s'étirent en un charmant bâillement.
Les bras se lancent vers le haut, et c'est maintenant tout le corps qui s'étire... Tel le chaton la peau se tend, les muscles se délient, suintement des draps qui glissent sur elle, et la conscience qui émerge.
Un sourire fleurit bientôt sur les lèvres pleine de la toute jeune fille. Et elle se redresse un peu, avisant la jolie Rexane en train de préparer le bain. Tout est si calme... A peine quelques bruits de conversation parviennent du rez de chaussée.


Bonjour ! Tu vas bien ? Je n'ai pas ronflé ?

L'oeil se promène sur la chambre. Quelques nuits qu'elle y dort... Un poing vient se frotter, puis elle réajuste la vision, détaillant la pièce. Et remarquant les tenues sorties par la brunette.
La gamine s'extirpe de la douceur des couettes, et sautille jusqu'aux robes, les admirant et les passant tour à tour à devant elle. Un regard d'envie vers les baquets en train de se remplir... Les effluves sont agréables au nez, elle respire à pleins poumons les parfums et senteurs.
La rouquine est jeune... Telle l'enfant, elle joue du bout des doigts avec les pots de Rexane, humant les produits, repoussant derrière ses oreilles les mèches rousses et bouclées qui obstruent par moment son champ de vision. Joyeuse et maintenant bien réveillée, elle babille gaiement.


C'est pour toi ces jolies robes ? Tu les as achetées où ?

Dem repense à sa bourse assez remplie... A comment elle y a glissé les écus qui s'y trouvent, à ce qui était sa vie il y a encore quelques jours. Comme elle était arrivée ici affamée, sure d'elle, n'ayant pas grande idée de pourquoi elle entrait dans l'établissement...
De l'accueil et de la proposition de La Succube. Un petit pincement aux entrailles qui s'échappe vite à la pensée de ce qu'elle touchera... Et sure que la Maquerelle fera le bon choix et ne la laissera pas aux mains de n'importe qui...

Un grand bruit se fait soudain entendre. Sursaut. Yeux écarquillés. Et puis elle se dit que ce bordel finalement c'est un peu comme une foire, avec chaque jour son lot de nouveaux tours. Mais avant de descendre il faudra se laver et se préparer.
Elle regarde ses propres effets et envie Rexane d'en avoir de plus jolis. Cela viendra avec le temps. De toute façon, elle ne peut pas descendre en bras de chemise alors que des clients sont déjà là. Il est temps pour le bain.

_________________
{chloe_la_douce}
[Hall d'entrée ]

Petit à petit, les détails parviennent à son esprit choqué.
Le gros marchand... Ca vient de lui tout ça.
Cet engeance ambulante et ventripotente lui paiera ça à son prochain passage.
La vitre, les réparations, les tentures ruinées, tout lui sera compté jusqu'au dernier sol !
Mais surtout, elle lui fera payer très cher le choix de son livreur et lui dira clairement sa façon de penser sur le traitement des gens.

La colère monte dans le cœur de la frêle intendante alors qu'elle découvre l'horreur du spectacle.
L'homme est entravé et bâillonné de la plus cruelle façon.
Cet outil de torture a un nom : poire d'angoisse.
Ses poignets et chevilles sont entravés, visiblement depuis un certain temps.
La corde est entrée profondément dans les chairs tuméfiées et déchirées.
Sortant le couteau qui ne la quitte jamais, elle tranche les cordes épaisses avec difficulté.

Une pensée fugace : et si on l'avait ligoté de la sorte parce qu'il est dangereux ?
Tant pis. De toutes façons, il ne semble guère en état de faire du mal à présent.
Ses curieux vêtements en lambeau dévoilent des côtes saillantes, des ecchymoses bleus, jaunes ou violets. Il a été affamé et battu.

Les mains de l'intendante sont à présent rouges, teintées du sang qui s'échappe des multiples coupures.
Son propre sang coule le long de son bras, se mêlant à celui de l'étranger.

Curieux, la peau est différente, mais les sangs sont toujours de la même couleur.

La poire doit être le pire.
A genou sur le sol, elle approche avec prudence sa main rouge du visage.
Les yeux de l'homme sont ouverts, mais la voit-il ?
Les fentes obliques du regard sont étranges. Les pommettes hautes, les cheveux d'un noir de jais, lisses et brillants.

Jamais elle n'a vu semblable personne.
Est-il un de ces simples d'esprit qui hantent parfois la campagne en vivant de la charité publique ?

Elle attrape délicatement le menton glabre, alors que son autre main actionne avec précaution la petite clé qui sort du mécanisme.
Il a déjà suffisement souffert, ça n'est pas la peine de lui briser les dents en plus.
Avec un déclic, le cercle de fer s'ouvre.
Doucement, elle retire l'objet de la bouche de l'homme et referme la mâchoire béante. Voilà, il peut parler à présent... quelle langue d'ailleurs ? Elle refait une tentative.


- Voilà... tout va bien à présent.
Vous êtes en sécurité ici.
Vous m'entendez ?


Elle tapote la joue à l'étrange carnation. La peau est douce sous ses doigts souillés qui laissent une trace sanglante. Chaude aussi, il est vivant donc.

Il semble loin, si loin, réfugie dans un repli de son esprit, à l'abri de la douleur.
Et que font les autres ?
Pourquoi personne ne vient à son aide ?

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---fromFRColinot

Un boucan épouvantable vient étouffer son introspection. Un corps violemment propulsé vers l’avant a traversé brutalement la baie vitrée, et une tornade d’éclats de verre s’abat sur eux. La petite rousse réagit instantanément et se précipite sur le cadavre. Non, l’homme est vivant. Dans un triste état, mais vivant. Son corps étroitement ligoté n’est qu’une immense plaie. Une mécanique diabolique lui maintenant la bouche largement ouverte, l’empêchant de prononcer le moindre mot.

Quel est l’infect personnage capable d’utiliser de tels systèmes de torture ? Colinot n’en croit pas ses yeux. Il a souvent été confronté à la barbarie et à l’ignominie de certains individus des miracles, mais, en l’occurrence, les limites de l’horreur sont largement franchies.

Déjà, leur jeune hôtesse a pris la situation en main. Elle tranche les liens du blessé à l’aide d’un couteau miraculeusement apparu entre ses doigts. Elle vient aussi à bout du dispositif écartant démesurément les mâchoires du malheureux. Il va enfin pouvoir parler, s’expliquer, s’il en a la force. Elle a du cran, la rousse, à s’occuper ainsi du mort-vivant. Les bras ballants, Colinot observe. Que peut-il faire pour aider ? Qui est capable ici de s’occuper de ce corps cruellement outragé ? Il se décide finalement à offrir ses bons offices.

Que puis-je faire ? Faut-il aller chercher quelqu’un ?

---fromFRAinara
La jeune basque releva la tête en s'entendant interpeler, et lança un regard furtif à la silhouette vêtue de bleue qui se trouvait devant elle.

Excusez-moi, est-ce que vous savez s'il reste de la place ici pour que je puisse travailler ici, moi aussi ?

Oh, je saurais pas vous dire, voyez-vous j'suis toute nouvelle ici. Mais je sais qui pourrait vous renseigner! Je vais aller quérir la personne qu'il vous faut.

Se levant, Aïnara chercha Chloé du regard. L'homme brun avec lequel elle était attablée lorsqu'elle-même était montée était désormais seule. L'intendante s'était rendue ailleurs, mais où?

Constatant que des clients commençaient à arriver, la catin se dit qu'elle trouverait peut être l'intendante près de l'entrée. Elle se dirigea donc vers la porte du bordel et y trouva effectivement la jeune femme, penchée sur un homme à l'aspect étrange, et visiblement salement amoché.

Indécise, la jeune blonde se décida quand même à se manifester.


Chloé? Besoin d'aide avec ce drôle de personnage?
pnj
A peine Chloé avait elle quitté la cuisine pour vaquer à ses occupations, qu'Iban se rua, sans plus prêter attention à ce qui l'entourait, sur les mets que la généreuse intendante avait bien daigné lui offrir. Jamais il n'avait pris de repas si copieux depuis près d'un mois. L'indigence lui avait appris à se contenter de peu et il n'avait d'ailleurs, étant donné la somme de travail que lui demandait ses affaires crapuleuses, pas le temps de s'occuper de manger décemment. Il s'était donc depuis son arrivée à Paris, contenté de fruits ou de jambons volés à l'étalage.

Ce soir-là, le destin lui offrait un repas inespéré. La coïncidence était d'autant plus heureuse qu'il avait rencontré l'intendante de la Rose Pourpre, bordel dans lequel il escomptait justement s'introduire. Peut être que cette puterelle qu'il cherchait travaillait ici ?

Il n'eut le temps de songer à cela plus longtemps. Un fracas éclatant se fit entendre dans l'entrée. Le Basque bondit de son tabouret et se rua dans la pièce voisine. La scène était stupéfiante. Chloé se trouvait agenouillée auprès de ce qui semblait être de loin un cadavre lacéré de coupures sanglantes, au milieu de débris épars. Déja, du monde avait accouru pour aider la jeune intendante.


"Eh bien ! Que se passe t-il ici ?! on se croirait un soir de sabbat sur la sainte Rhune !"
s'exclama Iban stupéfait par tant de remue-ménage.
---fromFRCarinya
La jeune Carinya suivit sans attendre la femme à qui elle s'était adressée.
Apparemment il se pouvait que celle-ci connaisse quelqu'un qui pourrait la renseigner. Quoi de plus normal puisque cette catin travaillait déjà ici...
De plus le travail n'était pas bien fatiguant, donner du plaisir à un homme, c'étati aussi en recevoir... Alors il n' y avait pas vraiment de quoi s'en plaindre, des personnes n'avaient jamsi le privilège de recevoir de la chaleur humaine la nuit... Ou bien en journée...
Les deux femmes arrivèrrent devant une femme qui parraissait assez frêle mais dont l'allure était si douce qu'elle ne doutait qu'elle contentait ses clients.
La femme qui était à ses côtés lui adressa la parole. Ainsi, Carinya attendrait un peu, puis poserait la question, à moins que celle qui l'avait reçue soit plus rapide qu'elle.
Rexanne
[Chambre de Rexane, à l’étage]

Les bains allaient être prêts, puisque cela faisait plusieurs nuits que la petite passait dans sa chambre déjà elle y avait transporté une deuxième bassine afin de pouvoir toute deux prendre leur bain. Dans l’eau fumante elle avait versé quelques gouttes d’huile essentielle de Rose qui la parfumait délicieusement. Doucement elle entend sa jeune colocataire s’étirer dans les couvertures et sourit, dur pour tout le monde de s’extirper d’un bon lit on dirait !

Bonjour ! Tu vas bien ? Je n'ai pas ronflé ?


– Bonjour la jolie ! Ronfler ?!? Ne t’en fais pas je dors comme une souche de toute façon ! Oui je vais bien merci et toi ? bien dormi j’espère ?

Sourire amusé sur les lèvres de la petite brunette, elle est de bonne humeur à l’annonce d’une nouvelle nuit d’activité ! A la Rose les Nuits se suivent mais ne se ressemblent pas ! Elle voit la gamine s’avancer de son pas léger jusqu’aux robes sorties tandis qu’elle remuait distraitement l’eau de sa main plongée dans un baquet. Son sourire s’élargit en voyant les yeux ravis de la jeune rousse.


C'est pour toi ces jolies robes ? Tu les as achetées où ?


- Eh bien je les ai trouver sur des marchés et foire, ci et là au grés de mes pérégrinations. Elles sont à moi oui mais elles sont sorties pour toi Dem’ ! Après un bon bain tu essaieras celles qui te plaisent et si aucune ne te convient on demandera les services de Chloé mais il te faut être toute belle pour ce soir, pour te pavaner autours des beaux mâles jusqu’à leur en faire tourner la tête !

Un clin d’œil moqueur et complice à sa jeune amie puis un grand éclat provenant du bas la fige. Peu de temps après son prénom retentit…

REXANE !

Elle qui était à genoux, bondit sur ces pieds d’un geste leste, qu’est ce qu’il se passe donc encore ! Après l’empoisonneur qu’est ce qui peut encore débarquer ici ! La poisse ! En un éclair elle ramasse ses dagues sur la table de nuit puis se tourne vers la petite avant de franchir le seuil de la porte, le visage grave.


– Toi tu sors pas d’ici ! Prends un bon bain et essaie les robes, choisit celle que tu veux et fais toi jolie comme un cœur, je remonte t’aider dès que possible.

Sur ces derniers mots elle fait volte face et dégringole les escaliers en chemise de nuit pour la deuxième fois en même pas douze heures. Pas de repos à la Rose Pourpre…

[Rez de chaussée]

Dans la Grande Salle personne, mais des voix angoissées s’élèvent du Hall d’entrée. Un client indésirable a qui botter le postérieur ? L’intrépide raffermit sa prise sur ses dagues, histoire de bien les avoir en main…

Du monde, un semblant d’assemblement dans le hall, pourquoi tant de monde en ce début de soirée, je vous jure ! Un coup d’œil sur un homme brun qui semblait solidement bâti mais pas très propre la au milieu, un foire de Sabbat ? Oui il chauffait le bougre, la tenancière eut un léger frisson en pensant à l’empoisonneur qui établissait ses quartiers juste en bas… Tout en pensant elle jouait des coudes, bousculant sans ménage ces gens qui avait la mauvaise fortune de se trouver entre elle et Chloé. Moqueuse et souriante en temps normal, elle était une louve peu engageante et sans aucune manière lorsque ses proches l’appelaient à l’aide.

Elle parvint enfin au cœur de l’attention, auprès de Chloé où elle eut la surprise de se rendre compte que ce n’était pas son habilité avec des dagues et le combat au corps à corps qui était réclamé ici… Le jeune homme allongé là semblait bien hors d’état de nuire…

Le passé turbulent, ce n’était pas par hasard qu’elle était atterrit aux Miracles, aussi la barbarerie humaine qui s’étalait ici sous ses yeux ne la choqua pas plus que ça. D’un œil expert elle parcourt le corps de l’homme, évaluant les dégâts tout en s’accroupissant auprès de Chloé, prenant soin de ne pas poser de genoux à terre, le sol était maculé de bris de verre.


– Je suis là ma belle. Il nous est arrivé là comment ce pauvre homme ? C’est la nouvelle mode de faire entrer les gens par les fenêtres ?

C’est alors que son regard calculateur arriva au parchemin cousu à même la peau et elle ne put retenir une légère grimace en imaginant le pauvre bougre subir ça, la bêtise humaine n’aurait donc pas de limite… En prenant connaissance des quelques lignes du parchemin elle eut quelques réponse à sa question : si il survivait elle avait sous ses yeux le nouveau masseur de la Rose Pourpre, mais la Marchand bedonnant n’était pas le responsable de la livraison semblait il, mais qui était-ce ? Grande question. Et le pauvre homme ne semblait pas vraiment avoir choisi d’atterrir, c’était le terme exact en l’occurrence, ici en tant que masseur… L’esclavagisme… Une pratique qui la révoltait, se faire du beurre sur l’huile de coude de ses congénères…. Ecoeurant !

- On ferait peut être bien de le transporter ailleurs non ? On n’arrivera pas à lui faire monter l’étage mais à la cuisine peut être… On ne peut pas lui prodiguer de soins là au milieu et puis on bouche l’entrée et on va faire fuir les clients. La nuit dernière n’a pas été des plus fructueuse, je gage que la Maquerelle attend après les revenus de cette nuit… Quelques mots prononcés à mi-voix à l’intention de Chloé tandis qu’elle réfléchissait déjà a comment l’installer et le soigner, en l’absence prolongée de Bella elles feraient avec les moyens du bord…
---fromFRNaamah
L'énorme vacarme causé par la venue impromptue du nouveau visiteur la fit se retrancher dans un coin de la pièce. La panthère du faire un effort pour ne pas saisir le couteau dissimulé dans son corsage.

Colinot, en bon chevalier servant, avait déjà accouru auprès de la douce et frêle blonde. Il ne perdait pas de temps, lui!

Naamah n'eut qu'un sourire de mépris. Ici cela ne lui servirait guère à grand chose.

Elle décida alors de s'assoir près du bar. Son manteau défait, soigneusement plié et posé sur le tabouret, elle se placa dessus prenant soin de bien remonter les pans de sa jupe, croisant les jambes.

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Ardeur. Etat particulier de l'amour sans l'expérience.(Ambrose Bierce)

Précision: le côté droit de son visage est recouvert d'un masque.
---fromFRAnma
La fourmilière grouillait avec une obstination singulière tout au tour de cette masse sanglante... cette attraction divertissante nouvellement tombée du ciel. Toutes les larves, progénitures de la reine, et une poignée d’abeilles voyageuses en quête de plaisir se pressaient à ses côtés, aveuglés par la curiosité...

Lentement, l’homme d’Orient remua la tête. La douleur d’un choc brutal s’était propagée dans son crâne, brulant au passage ses sens, abaissant l’interrupteur de leur alerte. L’espace d’un court instant, il lui avait semblé ne plus rien sentir, ne plus rien voir, rien entendre... mais d’un coup, toute l’agitation le fit frémir, le moindre bruit faisant vibrer ses tympans. Il sent le verre appuyer contre ses bras, ses jambes, son dos...

Une paupière se soulève, puis l’autre... de sombres formes se dessinent, mais aucun trait particulier ne les définies... Puis à nouveau la douleur... Elle submerge chaque infime partie de son corps avec une violence inouïe, tel l’incendie qui s’abat sur une ville sans laisser, derrière son passage, la moindre trace de vie... Doucement, une main, des mains glissent sur cette peau différente, sur se sang si semblable à celui qui coule dans leurs veines... il gémit, pousse une profonde plainte... même si...

Les images s’effacent... la douleur se dissipe... les paupières se ferment sur un nouveau sommeil...
---fromFRALolite
La fièvre montait dans son corps, le sang cognant dans ses tempes enflammées, les yeux fous observant la rousse la déshabiller lentement, dévoilant à son vert regard son corps de miel. Contre sa poitrine affolée, les caresses de la belle viennent réveiller ses courbes, se jouant de ses réactions tandis que s’excitent deux mamelons mis au supplice.
Et lentement la belle part explorer les moindres replis de la brune qui se laisse faire, lascive.
Sous ses paupières défilent d’innombrables étoiles filantes, sous un ciel azur, un soleil couleur cassis.
Ses mains se perdent dans la chevelure de la rousse, s’agrippant à elle lorsque les genoux manquent de flancher, les cuisses vibrantes contre les joues brûlantes de la belle dévoreuse d’antre.
Les soupires augmentent, recouvrant le bruit de verre cassé provenant du niveau inférieur, seule dans la pièce les gémissements et la chaleur de deux corps enflammés sous la danse des flammes de l’âtre.
La rousse l’emmenait sur des terres adorées par la pointe de sa langue, course folle vers le plaisir sans fin, vallons et vallées empruntés maintes et maintes fois jusqu’au sommet de sa campagne.
Se reculant avant que n’explosent dans la pièce les cris d’une femme comblée, Lolite s’agenouilla face à la Succube pour embrasser avec passion ses lèvres encore gorgées de désir.

Ce qu’aimait par-dessus tout la brune lors de ces échanges délicieux, c’était d’observer les yeux du ou de la partenaire quel qu’il soit, lorsque les pupilles se dilatent, l’iris s’illumine, les paupières tremblent, le rouge apparaît au coin de l’œil presque clos. Rêvant de voir le jade s'embrumer, elle inversa les rôles.

Sa main se posa sur sa ronde poitrine et poussa lentement le corps au sol, l’invitant à s’allonger, tandis qu’elle observait ses lèvres frémirent de désir. Elle sourit, donna un coup de langue sur son ventre plat, puis se leva, prenant une grappe de raisin que son amante avait apporté plus tôt.

Que la langue s’amuse de la rondeur.
Que les dents croquent dans la chair.
Que le suc gicle dans la bouche.
Que la gorge avale la quintessence du fruit…


Ne soupires pas, lèches, ne gémis pas, mords, ne cris pas, avales, et puis hurles.

Elle caressa tendrement le visage de la rousse, portant à ses lèvres un raisin qu’elle mord contre ses dents, partageant avec elle le sucre du fruit, la laissant savourer le reste du grain, tandis qu’elle part découvrir le corps de lait.

La route empruntée est pleine de détours, les raccourcis sont choisit laissant les zones sombres s’ériger d’elles mêmes, le grain est parcouru par les papilles curieuses, glissant sur le ventre à la recherche des zones fragiles. Les mains viennent parcourir à leur tour le corps de la belle, s’occupant des endroits délaissés par une langue avide de savoir si la belle est sucrée de partout.

La Rose Pourpre s’ouvre lentement sous l’humidité d’une langue gourmande, laissant son doux parfum parvenir aux narines de la brune, découvrant la rosée logée entre les pétales, effleurant la fleur pour y trouver le cœur caché.
Pour l’une comme pour l’autre, le festin commençait….

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{chloe_la_douce}
[Hall dévasté]

Les secours arrivaient et Chloé sentait qu'il était temps de justifier son salaire à présent.

L'homme au sol était vivant, et geignait faiblement.
Il avait besoin de soins, d'urgence.
Le hall avait besoin d'être remis en état, provisoirement.

Les filles se regroupaient pour l'aider, mais visiblement la Succube n'était pas parmi elles.
Elle étudia les gens présents quelques instants, puis sourit, s'efforçant de masquer la gravité des évènements et de calmer sa colère contre le grec.
Inspirant un grand coup, elle prit finalement la parole.


- Bon, au travail.
Il est vivant, mais il a besoin de soins et de calme.


Désignant le vagabond qui venait d'arriver de la cuisine du doigt, elle poursuivit.

- Toi, tu sais où est la cuisine.
Transporte le jusque là bas avec précautions s'il te plait.
Rexane, accompagne les. Je te rejoins dès que j'ai remis de l'ordre ici.


Se tournant vers la blonde, nouvellement engagée, elle continua d'une voix douce.


- Jolie tenue, bon choix.
Pas trop pratique pour ramasser le verre sur le sol, mais il va falloir pourtant.
Tu ne voudrais pas que tes premiers clients ici pissent le sang non ?
Le balai est dans le placard, derrière la tenture.


Son regard refit le tour de la pièce une dernière fois, avant de se poser vers le visiteur qui était venu accompagné.
Impossible de mettre les clients au travail, la Succube n'apprécierait pas.

- Messire, je vous remercie pour votre aide, mais ça va aller à présent.
Ne faites pas attendre votre douce.
Elle doit vous attendre dans la grande salle à présent. Je ne la vois nul part ici.


Espérant que tous allaient s'exécuter, elle se releva avec difficultés.
Elle n'avait pas pris les mêmes précautions que Rexane avant de se jeter sur le sol, et elle devinait qu'elle en porterait les marques sur les genoux quelques temps.
Secouant sa robe, elle s'approcha de la fenêtre dévastée.
Il faudrait sans doute faire venir un menuisier, mais en attendant.
D'une main énergique, elle tira le rideau sur le trou béant.
Il faudrait que ça suffise pour ce soir.
La Rose ne pouvait se permettre de gâcher une autre nuit.
Restait une personne, une inconnue qui semblait perdue par ici.
Pas besoin d'être devin pour savoir ce qu'elle venait chercher toutefois.
S'adressant à la jeune femme qui avait pris un peu de recul, elle tendit la main.


- Bien... A nous deux à présent.
J'ai besoin d'un verre, je crois, pas brisé si possible.
Venez avec moi dans la grande salle, nous deviserons tranquillement de ce qui vous amène ici.

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---fromFRCarinya
Carinya regardait, de son regard plus d'un clair si rare qu'il en devenait étrange, l'homme avait vraiment l'air en mauvaise posture et tous ces morceaux de verre cristalisés sous le choc...
Elle restait silencieuse devant cette scène ne sachant que faire si ce n'était rester aux côtés de cette blonde qu'elle avait approcher et regarder la femme qui s'occupait il y a peu de l'homme qu'elle faisait envoyer aux cuisines...
La jeune brune regarda la femme se relever puis donner des ordres, des injonctions à qui voudrait bien l'entendre. Elle voyait d'autres hommes parfois accompagnés de femmes... D'autres seuls attendant... Certains même commençait à s'impatienter...
Elle ne savait pas si c'était toujours ainsi, mais elle espérait que non, et elle pensait que non... Sinon, ils ne se seraient pas laisser surprendre...
La jeune femme à qui la bonde avait parler lui dit qu'il lui fallait un verre... Pas brisé... Cela allait de soit.
Elle voulait qu'elle la suive ? Bien si c'était le cas, suivons-là. Elles arrivèrent dans la grande salle, le monde attendant légèrement, parfois d'une manière perplexe, d'autres d'une manière des plus sereine...

Carinya ne connaissant ses lieux resta derière la femme qui voulait son verre. Elle attendit silencieuse, puis se demanda si elle pouvait lui dire directement ce qui la faisait venir ici ou non... Bien éviemment, elle devait bien s'en douter, c'était assez prévisible...

Je... Je viens ici dans le but de trouver un travail... Avez vous seulement encore ne serait-ce qu'une place de libre à m'accorder ?


Malgré le malaise qui semblait l'emporter quelque peu, sa posture montrait sa légère fierté qu'elle avait toujours sur elle dans n'importe qu'elle posture...
Lyhra
[Dans la chambre Pourpre]


Aucun cri ne parvenait jusqu’à elles, aucun grognement poussé par le monstrueux attelage de porcs que Daimones affectionnait, pas même le bruit du verre brisé et la chute d’un malheureux corps supplicié ne pouvait les atteindre ;
La chambre était isolée de tout et la Succube apprendrait plus tard que l’adipeux marchand avait tenu parole, ce qui le liait désormais à la Maison Pourpre pour maintes affaires…

Le jus d’un grain de raisin mordu par deux bouches libéra une saveur ronde et sucrée qui coula sur leurs lèvres, qu’elles mélangèrent de leurs langues joueuses puis la Rousse docile se soumit au désir de la Brune et laissa son corps en corolle se déployer sous ses caresses…

Elle soupira pourtant… et lécha ses propres doigts qui avaient dessinés des sentiers creux sur le corps de Lolite, ses cris couvrirent vite le crépitement du feu et s’y mêlèrent en une musique de flamme et d’incendie tandis que son ventre roulait comme un galet poli par l’eau d’une rivière.
Elle n’était pas femme de silence et exprimait sans retenue son plaisir quand celui-ci l’emportait loin du rivage, ses cheveux étalés formait une couronne de feu autour de son visage et deux joyaux vert qui brillaient fort suivaient les gestes de la jeune femme penchée sur elle, qui usait de son corps tout entier pour la satisfaire.

D’une voix rauque elle prononçait parfois quelques mots qui n’avait de sens que pour les amantes enchevêtrées, des mots qui explosaient sur sa langue comme des grains de piment et la faisait se rejeter en arrière, arquant à rompre la courbe de ses reins, se laissant dévorer par l’affamée, les mains posées à plat sur le sol, se crispant sur le velours imaginaire d’un tissu, la gorge brutalement soulevée par un sanglot lascif.

Puis… le velours d’un baiser humide et parfumé, qui dure… encore… tandis que la Succube frémissante glisse contre Lolite, joignant leurs deux ventres palpitants ainsi que leur regard voilé, entame une danse ancestrale lente et précise, ajustant les chairs douces et lisses en un frôlement léger d’abord, ensuite plus intense, un frottement délicieux de plus en plus fougueux, les os de leurs bassins parfois s’entrechoquent tant les deux femmes semblent fusionner.

La fleur n’est pas si délicate qu’elle ne puisse s’ouvrir au sein de la tourmente et vouer son cœur à l’ondée bienfaisante…


Supplice… chuchote la Rousse au bord de la bouche de la Brune,

Supplie…
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---fromFRAinara
Jolie tenue, bon choix.
Pas trop pratique pour ramasser le verre sur le sol, mais il va falloir pourtant.
Tu ne voudrais pas que tes premiers clients ici pissent le sang non ?
Le balai est dans le placard, derrière la tenture.


La catin hocha sa tête blonde en signe d'acquiescement. Vrai que le sang ferait mauvais genre dans la maison. Bagarres et verres brisés avaient plus leur place dans des bouges mal famés que dans des bordels raffinés comme la Rose.

Contournant ceux qui s'étaient réunis dans l'entrée, elle écarta la tenture désignée et attrapa le balai pour mener sa tâche à bien.

Tâche qui lui laissait le loisir de réfléchir un peu. Sa situation, fort précaire avant sa rencontre avec Chloé, semblait s'améliorer. Ne lui restait plus qu'à se faire admettre définitivement à la Rose, et pour cela montrer qu'elle pouvait être rentable. Et au pire des cas, il lui resterait toujours la ressource de monnayer le "souvenir" qu'elle avait emporté de Bordeaux, et qui pour l'heure l'attendait, dissimulé sous une latte du plancher de la chambre qu'on lui avait attribuée.
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