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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

---fromFRJehan du Val aux Hêtres
[Porte d'Entrée du Bordel]

La nuit était avancée déjà. Paris la belle, gisait d'ivrognes, de filous, de catins peu onéreuses. Les ruelles étaient jonchées de trafics en tout genre.

La vie n'était pas facile en ce bas monde, chacun survivait comme il le pouvait, commerçant, travaillant dans bouges en tout genre, dépouillant badauds tout aussi honnêtes que leurs agresseurs. Enfin bref, le paradis du gredin fanatique de l'adrénaline. Le plus rusé était le souverain des bas-fonds, le plus fort son bras-droit.

Une ruelle sombre, plusieurs ricanements, un bruit de couteaux tirés, des sanglots d'agonie et un jeune homme sortant de la pénombre.

Il n'était pas très grand, mais pas vraiment petit non plus. Les cheveux bruns mal lavés, retombant sur les côtés, une peau blanche comme de la neige, les traits fins de la jeunesse, le regard dépourvu d'émotion et un sourire malfaisant au coin des lèvres. Il portait un manteau-cape brun en cuir usé sur lequel se perdait quelques taches de sang frais, les épongeant avec un morceau de tissu déjà bien usité à cette tâche.

Le jeune garçon rangeait quelque chose à l'intérieur de son manteau lorsqu'il tomba devant la porte close d'un lieu que l'on lui avait dit accueillant.

Ce jeune homme, c'était Jehan, 16 ans, gamin féroce et fou à la fois. Elevé par ses parents jusqu'à ce que des brigands sans foi ni loi, ne les tues et l'embarque, torturé pour le simple plaisir de ces hommes. Pendant plusieurs mois il avait été leur objet, parfois sexuel, parfois violent, souvent odieux. Autrement dit, la souffrance il connaissait. Ces évènements traumatisants l'avait rendu légèrement fou et sauvage sur les bords. La plupart du temps se contrôlant, affichant mine impassible, il pouvait dérailler complètement d'un instant à l'autre, prit d'un accès de folie, ne se terminant rarement bien.

Aujourd'hui, bien des années plus tard, il était quelqu'un de redoutable, mieux ne valait pas être sur son chemin avec des intentions mauvaises à son égard, rarement le belliqueux survivait et encore plus rarement, ne repartais entier.

Le fruit de ses meurtrières rapines de la soirée se tenait encore entre ses mains lorsque, passant devant l'édifice du plaisir, Jehan entendît un cri de jouissance d'une catin, supposait-il. L'effet de cela ? l'adolescent sentît son sexe se durcir rien qu'au son de cette voix prônant le plaisir. Il considéra un moment la porte puis monta les marches du parvis et toqua à la porte, attendant d'être accueilli.

_________________
"Dies irae "
pnj
Iban était perdu dans ses pensées lorsque la voix de Chloé le tira hors de sa torpeur.

"Le repas était bien garni et succulent, je te remercie."

Le Basque, tout en disant ces paroles, ne parvenait à détacher ses pensées de cette catin blonde qu'il avait aperçu dans l'entrée.


"Comment s'appelle cette débutante qui balaie les dégâts ?"
demanda t-il l'air absent.

Si c'était bien elle, comme il le supposait, le voila qui serait bientôt riche.
---fromFRCarinya
La jeune femme aux cheveux d'ében et dans sa robe noir qui lui saillait si bien attendait que Rexane finisse sa tâche. Durant ce temps, elle avait les yeux posés sur cet homme qui avait subit de mauvais traitement... Peut-être en garderait-il des cicatrices à vie... Dommage... Car sous ce bandage, il avait l'air un homme à faire du charme...
Ce regard n'en démordait pas...
Caninya laissa sa main un instant vagabonder un morceau de peau qui n'était recouvert de bandage.
Un un bruit venant de la porte la fit détourner le regard et ranger légèrement sa main à ses côtés.
Il y avait quelqu'un qui attendait ? Et depuis quand déjà ?
Caninya regarda autour d'elle et vit que tout le monde était occupé, tellement qu'on avait l'impression d'être dans une fourmilière...
La jeune femme ne savait pas si elle avait le droit de prendre ainsi les devants, mais puisque tout le monde était occupé.

Elle laissa Rexane et Chloé parler entre elle tandis qu'elle, elle allait à la découverte de cette porte qui était fermée...
Elle qui l'avait passé quelques heures avants... Elle garda quelque temps la main sur la poingnée, si c'était encore un mauvais coup... elle s'en mordrait les doigts d'avoir ouvert... Mais si c'était un client, que la porte reste fermée ferait mauvais genre...
Carinya décida donc d'ouvrir son regard bleu ciel perçant les ténèbres de la nuit naissante.
Elle découvrait un jeune homme, les cheveux sales, la peau blanche qu'elle se reflétait à la lune.
Elle vit qu'il tenait quelque chose à la main, mais cela n'avait apparemment rien d'une arme... Mais qu'elle âge avait-il ? Il devait avoir un ou edux de moins qu'elle...
Pensait-il vraiment entrer en cette endroit où était-ce pour trouver refuge le temps de ce reposer ?
D'une voix douce elle lui demanda.

Voulez vous entrez dans la Rose Pourpre ? Si c'est le cas, entrez...

Carinya s'effaça quelque peu, malgré qu'elle trainait avant dans les rues, en se présentant ici, elle était propre. Mais rien sur son visage indiquait qu'elle était surprise de voir un si jeune homme venir demander des services...
La jeune femme aux cheveux d'ében et au parfum de liberté l'accompagna dasn le salon, regardant Rexane qui était toujours occupé se demandant quand elle aurait sa chambre... Elle savit qu'elle l'aurait en temps voulue. A présent, elle allait accompagner ce jeune homme au salon.

{chloe_la_douce}
La nouvelle recrue était de choix.
Elle prenait des initiatives, et l'intendante appréciait.
Il fallait régler d'urgence le problème du portier.
Les absences de Basilik devenaient gênantes pour la bonne marche des affaires.
La voix rocailleuse du gascon la tira de son examen du blessé.
Quelque chose dans son ton, dans sa rudesse surtout la mis en alarme.
Après tout, elle ignorait quelles étaient ses intentions.
Il l'avait suivi ici, mais visiblement il n'avait pas de quoi s'offrir les services de la belle.
Alors pourquoi ?
Encore un qui voulait la priver d'une catin pour satisfaire ce besoin primaire et utopique qu'on appelait l'amour ?
Elle était bien placée ici pour savoir que ça n'était qu'une pulsion physique, ephémère.
Mais dévisageant l'homme, elle doutait que ça soit un simple coup de foudre.
Elle fronça les sourcils avant de répondre.


- La blonde tu dis ?
Pourquoi ça t'intéresse d'un seul coup ?


Suspicieuse, elle décida t'attaquer, plutot que d'attendre un mauvais coup. Sa bonté avait des limites, et l'homme semblait en prendre un peu trop à son aise.


- Je ne sais pas qui elle est.
Elle travaille ici, et elle est sous la protection de la Succube.
Si tu la veux, tu payes.
D'ailleurs ici, il n'y a que deux catégories de personnes : les clients et les employés.
Pour le moment, je ne sais pas à laquelle des deux tu appartiens.
Si tu ne te décides pas, la sortie est par là. Nous serons quittes.


Son ton s'est brusquement fait rude.
Sa voix d'habitude douce a été forcée.
Les sous sols ont déjà échappés à son contrôle.
Elle ne laissera pas la surface prendre le même chemin.

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---fromFRColinot

« Joli masque » est toujours aussi agréable. Pourquoi changer les bonnes habitudes ? Elle l’accueille d’un bâillement peu discret, et d’une question au sujet du citron volant qui a traversé la vitre. Est-elle vraiment intéressée ? Il ne le croit pas, mais il fait néanmoins un dernier effort pour paraître amical.

Tu as vu comme moi, Naamah. Il s’agit sans doute d’un règlement de comptes ou d’une vengeance. Il y a toutes sortes d’individus aux miracles. Peut-être que cet endroit luxueux fait des envieux ? Je me demande finalement si les catins qui travaillent ici sont en sécurité.

Une espèce inattendue a fait son apparition dans le bordel et vient roder près du bar. Un prêtre ou un religieux. Colinot ne fait aucune distinction entre eux, les seules robes qui l'intéressent sont plus courtes et plus soyeuses. Soutane de couleur foncée, bâton de pèlerin, une sorte de mitre pyramidale posée sur le front. Discrétion assurée. Aristote et ses frères, là-haut, doivent être interloqués.

Sourire moqueur aux lèvres, Colinot se penche vers Naamah.

Formidable ! Nous sommes sous la protection de l’église, ce soir. Crois-tu qu’il vient pour sauver les brebis égarées qui tapinent ici, ou pour vider ses bourses ?

pnj
Le Lynx lança à l'intendante un sourire ambigu, amusé par la hargne de la jeune femme. Des deux griffes de métal qui remplaçaient l'index et le majeur de sa main gauche, il tira de dessous ses frusques crasseuses une bourse dodue.

"Allons, mignotte, ne t'échauffe pas ainsi. " répondit-il à Choé "Tu t'es montrée généreuse : c'est pourquoi je veux être à mon tour honnête. J'escomptais profiter de ta table gracieusement et m'en aller comme un voleur.
Mais en vérité je ne suis si miséreux que j'en ai l'air. Ta puterelle blonde me fait bandeler comme dix diables et cela fait trop longtemps que je n'ai point gouter aux plaisirs du jeu françois. Je te paierai donc ton repas comme la bordelière. Rien de tel qu'un homme d'expérience pour apprendre à une débutante les ficelles de son métier qui plaisent le plus à la gente masculine, non ?"


Une lueur lubrique fit briller un instant la pupille marine du Basque, tandis qu'il tendait à l'intendante cette bourse que lui avait été donnée par sa mystérieuse commanditaire.
L'occasion était trop belle pour la laisser filer. Peut être après tout, que cette catin n'était pas celle qu'il recherchait...Le Gascon hésita un instant à ranger son argent. Mais il renonça vite à l'idée. Tant pis, elle était fort attrayante et la nuit ne serait pas perdue.
{chloe_la_douce}
Ainsi, c'était simple.
Il ne voulait qu'un repas et maintenant, une fille.
Bah, après tout, pourquoi pas.
Elle frissonna en voyant la main mutilée, mais malgré tout se saisit de la bourse.
L'homme semblait sûr de lui, présomptueux.
Peut être qu'il déchanterait vite.
En souriant, elle répondit.


- S'il y a quelqu'un qui s'échauffe ici, ça n'est point moi visiblement.
Méfie toi quand même fougueux étalon.
On dit que raideur soudaine disparait parfois bien plus vite qu'on ne le voudrait.
A mon avis, cette blondinette pourra t'en apprendre bien plus que tu ne crois, mais profite bien de ta soirée.
Je te rendrai le trop perçu de ta bourse quand tu reviendras me voir, après...
Vois ça comme une sorte de caution pour les dégâts que tu pourrais causer.


Involontairement, son regard se repose sur les lames étranges.
Sa gorge se serre en imaginant la caresse du métal sur la peau délicate de certaines parties féminines.
Son imagination s'emballe ces derniers temps.
Elle n'aimerait pas être à la place de la catin blonde cette nuit, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs.
Mis à part sa main, il n'a rien de désagréable le gascon.
Mais bon, le marché est passé à présent.
A la jeune femme de le satisfaire.
Rexane était toujours penchée sur le masseur, et finissait les pansements, visiblement trop prise pour interrompre sa tâche.
Elle fit donc signe au basque de la suivre, et sortit vers la grande salle, à la recherche de la blonde.

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---fromFRAinara
Elle avait achevé de balayer les multiples bris de verres, petits éclats sur lesquels la lumière des torches et chandelles se reflétait, ce qui lui permettait de les repérer et de n'en omettre aucun.

L'entrée était donc à nouveau pratiquable... Mais peu engageante: sur le sol s'étalaient plusieurs tâches d'un rouge sombre, lugubres traces laissées par le malheureux qu'on avait emporté vers la cuisine. Après avoir hésité un instant, Ainara haussa les épaules. Il y avait probablement des servantes à la Rose pour faire le ménage, mais puisqu'on lui avait demandé d'approprier le passage, autant le faire correctement. D'ailleurs elle détestait ne pas finir correctement ce qu'elle entreprenait. Dénichant donc dans les communs du bordel un seau d'eau et une pièce de tissu, elle entreprit de faire disparaître les sanglants vestiges, prenant soin toutefois de ne pas abîmer les vêtements prêtés par Nérée.

Sa tâche accomplie, elle regagna la grande salle et la balaya du regard. L'étrange petit couple survenu tantôt était toujours là, et avait été rejoint par un vieil ecclésiastique. Décidément, les hommes de Dieu, quelle que soit la ville, n'hésitaient pas à oubler Dieu pour redevenir entièrement hommes...

Se demandant si elle devait ou non aborder le personnage, elle se ravisa en apercevant Chloé revenir de la cuisine. L'intendante saurait lui dire par où commencer son travail. Et surtout par qui.
---fromFRNaamah
L'arrivée de l'ecclésiastique n'avait pas échapper à son œil de lynx évidemment et Naamah sentit un désagréable picotement lui parcourir l'échine devant l'humour de Colinot.

Elle détestait cette espèce, les haïssait pour leur fourberie, leur lâcheté et leur cruauté. Mais plus que tout elle haïssait cette stupide foi qui les animait.

Tout en observant le comportement de l'individu, la belle ne put s'empêcher de caresser d'un doigt son masque comme si une violente brûlure soudain venait la démanger jusqu'au plus profond de sa chair.

Mais la belle n'était pas du genre à se laisser trahir par ses sentiments et repris aussitôt le contrôle d'elle-même.

Elle vint se frotter comme une chatte contre le jeune homme, prenant soin de caler l'une de ses jambes contre sa vertu. Effleurant du bout des ongles les cheveux de Colinot, elle vint lui taquiner l'oreille de son souffle avant de ne lui proposer :


Par quel délice vous laisserez-vous tenter? J'ai de quoi combler vos désirs.
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Ardeur. Etat particulier de l'amour sans l'expérience.(Ambrose Bierce)

Précision: le côté droit de son visage est recouvert d'un masque.
{chloe_la_douce}
Grande salle

La grande salle se remplissait et prenait vie.
Dans un coin un couple semblait enclencher les hostilités.
Chloé se dit qu'elle avait bien fait de préparer quelques chambres en plus.

La jolie blonde, objet des convoitises gasconnes était en place.
L'intendante se félicita de ses nouvelles recrues.
Elles assuraient pour le moment.

Elle s'approcha de la jeune femme, intriguée par la présence peu discrète de la religion dans ces murs dédiés au stupre.


- Merci pour le nettoyage ma belle.
Ce monsieur qui me suit semble très pressé de faire ta connaissance.
Je le confie donc à tes bons soins.


Son doigt frôle doucement la peau du bras, lisse et découverte.
Il va se régaler le bougre.
Un sourire s'affiche, elle poursuit.

- Il a généreusement pourvu au confort de votre nuit.
Je compte sur toi pour lui donner satisfaction.


Un rapide signe de tête , elle s'éloigne et s'approche du fauteuil occupé par l'homme d'église.
Elle le salut et s'installe dans le siège voisin.
Elle se méfie des curés, mais un homme reste un homme, une fois la soutane ôtée.



- Bonsoir mon père.
Je suis Chloé, l'intendante de ce lieu.
Désirez vous boire quelque chose ?

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---fromFRJehan du Val aux Hêtres
Le temps passait lentement devant la porte et ces quelques minutes d'attentes parurent des heures pour l'adolescent. L'excitation soudaine qui était montée en lui s'en redescendue calmement lors de cette patience sur le parvis.

Les femmes ... c'était la seule chose dont Jehan n'était pas sûr, il avait toujours été très timide avec elles. A tel point, que les seuls femmes avec lesquels il avait entretenue des liens charnels étaient des prostituées dans différents bordels de par le royaume. Voilà donc la seule chose dans laquelle le jeune criminel n'avait point d'assurance ; les femmes.

Au bout de cette attente, la porte s'entrouvra et une jolie brune le scruta, de la tête au pied, s'attardant un instant sur sa bourse, comme si elle s'attendait à ce qu'elle se transforme en coutel tranchant.

Il faut bien remarquer que Jehan portait deux dagues à sa ceinture de chaque côtés, l'une à mi chemin entre le couteau et l'épée, très maniable et l'autre, pour la précision, de taille normal et efficace. Mais cela, il n'en n'avait point l'intention de l'utiliser ce soir.

La femme aux jolies cheveux bruns lui posa une question. Il répondît d'un signe affirmatif de la tête, rosissant légèrement, puis répondant cette fois-ci verbalement, d'une voix hésitante de timidité, empreint d'un ton froid et d'un octave rocailleux :


-" Je ... je-oui ! Je voudrais rentrer "


Puis d'un pas précautionneux, comme si la bâtisse était en papier, le jeune garçon rentra, passant devant la demoiselle s'effaçant en son passage. Jehan, sentît le parfum de la belle, chargé, humant, un instant, comme si le temps s'arrêtait, cette fragrance, les yeux clos. Si une chose caractérisait bien l'adolescent c'est sa perception des sens, une odeur pouvait faire la différence avec lui, tout comme une sensation au toucher, ou un son. Sa folie était dû à sa sensibilité, hors norme, volcanique.

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"Dies irae "
---fromFRAnma
(Sur une table, dans la cuisine du bordel...)

Toc... toc... toc...
Une goutte à la suite de l’autre vient mourir sur le carrelage, se mêlant à la crasse, la teintant d’une jolie couleur rougeâtre...
Une douce voix traverse son esprit, apaisant le brasier de son affolement... un joli visage cadré de bouclettes dorées fait intrusion dans son champ de vision...
Il ne comprend plus... Où est-il maintenant ? Qu'est-il arrivé suite à ce choc brutal ? Où est son assaillant... ?
L’homme d’Orient tente de se lever, mais la douleur l’en empêche, le rattachant à cette position inconfortable dans laquelle il se trouve et qui ne lui permet pas de prendre pleine conscience de l’agitation qui l’entoure. Bientôt, d’autres voix s’empilent, et le doux visage disparait...
La peur le prend à nouveau... Et si ce malade mental revenait, et si un nouveau visage se dessinait devant lui et que... c'était le sien ?
Il s’agite... il balance une jambe dans le vide, relève encore un peu son torse, s’appuyant sur ses bras chancelants... La douleur le tenaille à nouveau... Ne partira-t-elle donc jamais ?


Nani... doshite... ?

Le mots traversent la barrière de ses lèvres... Ils agissent d'eux-mêmes car il ne lui semble pas que l'idée de les souffler lui soit venu un seul instant pendant les minutes... heures... écoulées.
Son visage se crispe en une grimace sous les bandages qui nouvellement le recouvre...
---fromFRCarinya
Carinya avait pris la main de ce jeune homme pour l'emmener au salon, malgré son regard vif et son assurance qui en ressortait, ce jeune homme avait l'air d'être plus ou moins timide envers les femmes... Ca en était plutôt comique qu'il vienne ainsi dans un bordel....
Mais bon, cette question n'avait rien à faire dans son esprit...
Avec un petit sourire tendre et accueillant pour le mettre bien à l'aise, arrivée au salon elle lui déposa un verre devant lui.

Alors, qu'est-ce qui vous amène ici ?

Un autre petit sourire entendu se dessina sur ses lèvres sans être vulgaire, Carinya était une catin, mais une catin qui n'était pas vraiment vulgaire, peut-être une fois lorsqu'elle se retrouvait dans la chambre, mais sinon, elle faisait tout dans l'art de la douceur.

J'avoue être étonnée pour ma première soirée ici...

Elle pointa son regard silencieusement sur le prêtre, du moins, un homme de Dieu . Puis le posa sur ce jeune client.

vous vous nommez comment ? bien sûr vous pouvez garder votre nom pour vous. Moi je suis Carinya.

La jeune femme âgée d'à peine 18 ans lui sourit en lui faisant un petit clin d’œil, son apparence peut propre ne la dérangeait en aucune mesure, ce n'était pas ça qui l'aurait repoussée...
Rexanne
Le vagabond ne réagit pas à sa demande de l’aider pour les bouts de verre, porter le malheureux jusque là lui à suffit il semblerait.. Inquiète pour son « patient » la jeune femme le maudit intérieurement.
Petit à petit elle était venu à bout des différents bris de verre qui s’étaient incrustés dans la peau tendre du jeune homme, et, imbibant un torchon de l’alcool qu’elle utilisait comme base pour préparer son eau de vie, elle avait entrepris de nettoyer et désinfecter les nombreuses plaies ouvertes qu’ils avaient occasionné.
Une fois les plaies propres elle s’était lancé à la recherche de tous les torchons propres de la cuisine pour confectionner bandages et pansements afin que son travail ne soit pas vain. Les plaies les plus largement ouvertes furent refermées et recousues de façon propre, pas de la main d’une professionnelle certes, elles laisseraient donc des marques mais les chaires étaient remises en place au moins et ne s’infecteraient pas.

Chloé entra bientôt dans la cuisine, suivie d’une jolie brune que Rexane avait tout juste eut le temps d’apercevoir dans l’entrée un peu plus tôt. Une nouvelle recrue supplémentaire donc, parfait. L’intendante détailla le jeune homme amoché qui commençait à s’agiter...


Beau travail ! On dirait qu'il va se réveiller à présent.
Rexane, il y a du monde au bar.
J'ai même vu un curé, je crois.
Il faudrait s'activer un peu.


Alors qu’elle finissait d’appliquer quelques pansements elle releva la tête vers sa supérieure.

– Un curé ? Je savais bien que se contenter de l’iconographie religieuse de sustentait pas son homme. Un sourire moqueur et coquin avant de continuer Bon eh bien je termine avec lui et je monte en vitesse me rendre présentable pour commencer mon service au bar. Encore quelques minutes…

L’intendante poursuivit en lui présentant la brune qui était sur ses talons et lui demandant de lui donner une chambre et des habits…

– Enchantée Carinya, moi c’est Rexane donc, j’officie au bar. Je ne crache pas sur les plaisirs corporels non plus quand l’envie m’en prend mais on ne me paye pas pour ça. Un sourire amusé. Je te mène a ta chambre dans quelques minutes, je finis avec lui afin de le laisser prendre du repos par la suite, il en a bien besoin on dirait ! Et ce type semble être sensé être notre masseur, alors je le bichonne ! Un clin d’œil malicieux aux deux femmes avant de poursuivre sa tache.

Chloé reporte ensuite son attention sur le vagabond et la jeune femme, Carinya donc, laissée désoeuvrée, opte finalement pour aller ouvrir la porte lorsque des coups sur le montant retentissent.

Le jeune blessé s’agite un peu plus et revient finalement à lui, se redressant tant bien que mal pour prononcer deux mots incompréhensibles. La douleur semble bien présente et coller à la peau de ce pauvre bougre… Doucement elle lui caresse la joue de la main puis ayant pitié de sa douleur visible elle prend encore le temps de lui concocter une petite infusion… Tilleul pour le calmer et l’aider a dormir, camomille et écorces de saule pour les douleurs et la fièvre. Peut-être n’était-ce pas les plantes les plus efficaces à employer dans ce cas précis mais les connaissances de la belle en médecine étaient limitées… Elle avait plus souvent été combattante et guerrière que soignante…

Avec délicatesse elle introduisit le breuvage fumant entre ses lèvres à la petite cuiller, l’encourageant d’un sourire à en absorber le plus possible. Enfin, quand les trois quart du bol furent vides elle l’invita à s’allonger de nouveau et disposa quelques torchons et étoffes sous sa nuque afin de rendre sa position plus agréable. Elle lui redescendrait une couverture de sa chambre tout à l’heure également.

Alors elle quitta la cuisine, retrouvant Carinya dans la salle en compagnie d’un tout jeune homme.


– Bien le bonsoir messire. Carinya j’ai terminé, je te montre ta chambre maintenant si tu veux et je te prête une tenue propre au passage. Mais je suis désolée il faut que je me dépêche, les clients m’attendent au bar on dirait, avec tout cela je ne suis pas en avance !

Les prunelles attirées à droite par un mouvement elle tourne la tête pour voir Dem’ arriver dans la grande salle, somptueuse dans la robe prune qu’elle lui avait emprunté. Ainsi s’était donc sur celle-ci que la petite avait jeté son dévolu… un excellent choix qui s’accordait a merveille avec sa chevelure de feu…

– Tu es ravissante Dem’, c’est parfait ! Si ça ne t’ennuie pas de tenir compagnie à ce jeune sir tandis que je montre à Carinya sa chambre et que je vais m’habiller… Un coup d’œil éloquent sur sa chemise de flanelle blanche un peu trop légère… Oh et si en même temps tu voulais bien aller au bar si les clients désire quelque chose tu serais un amour ! Si ça ne fait pas trop bien sur…
Odoacre
Personne au bar... étrange. La faute au verre brisé ? Odoacre était donc finalement allé s'installer dans un de ces confortables fauteuils.... il observait la décoration du lieu.... les gens aussi... qui remarquaient sa présence avec de petits sourires entendus.... une jeune femme eut un étrange frémissement et sembla se ressaisir... le vieux Grec sourit.

Pas de tête connue... pourtant il y en avait une qu'il cherchait.... qui avait disparu.... qui ne donnait plus signe de vie... il jeta un oeil sur le sol.... couleur cramoisie plutôt que pourpre... étrange micture qui avait composé cette peinture.... il aurait dû s'y attendre.

Une jeune femme s'approchait, jeune et belle, qui détonnait surtout parce qu'elle n'avait pas les manières d'une catin. Son ton était aimable, mais son port et son regard montraient une certaine autorité... ou à tout le moins la volonté d'en imposer. La regardant arriver, il se demanda si... non... impossible qu'il s'agisse de la Succube, même si on la lui avait décrite comme une rousse flamboyante.... plusieurs femmes portant la marque des sorcières habitaient donc ici....

Odoacre haussa un sourcil... il n'était pas Inquisiteur... non pas que le titre de Missus Inquisitionis lui aurait déplu, mais le Cardinal Anguillerusee dirigeait l'Inquisition, et les deux hommes se détestaient froidement.

Elle s'installa près de lui


- Bonsoir mon père.
Je suis Chloé, l'intendante de ce lieu.
Désirez vous boire quelque chose ?


Il plongea alors ses yeux gris dans les siens. Son regard étrange, mouvement immobile, feu glacé, un calme qui pulsait d'énergie se dégageait de lui.... paradoxe. Il eut un sourire léger en inclinant légèrement le chef

Vous m'en voyez enchanté ma fille, mais veuillez sacrifier au protocole en me donnant du Monseigneur, ou du Révérendissime selon vôtre goût...

Et le Grec d'émettre un gloussement qui le caractérisait tant et qui exaspérait tant certains de ses collègues romains...

Je suis Odoacre de Corinthe, Evêque de Rodez, Théologue du Saint Office Romain et membre du Directoire de l'Office du Grand Camérier.... la chambre du Trésor Pontifical si vous préférez...

Et il tendit à la jeune femme sa main droite paume vers le sol.... en vérité, il lui présentait son anneau épiscopal à baiser... le joyau sacré qui l'ornait réclamer des fidèles qu'ils posent leurs lèvres dessus en signe de respect et de soumission au pouvoir épiscopal.... bien entendu... qui savait cela ? Mais la plupart des personnes le faisaient parce qu'elles voyaient faire les autres.... tout comme elles se découvraient au passage d'un noble...

Servez moi donc...

Il s'arrêta alors... et corrigea en souriant

Veuillez donc nous faire servir ce que boit vôtre maîtresse lors des grandes occasions... je vois bien qu'elle a très bon goût, aussi puis-je lui livrer mes papilles en toute confiance.

En disant voir qu'elle avait très bon goût, il faisait allusion au décor, au confort, à l'établissement lui même.... mais il avait en disant ces mots regardé de manière plus prononcé les yeux de la jeune intendante, lui signifiant ainsi de façon détournée que la Succube avait également bon goût dans le choix de ses employées.
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Archevêque de Rouen
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