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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

pnj
Dehors il s'est mis à pleuvoir des cordes. Mendiants, brigands et crasseux en tous genres, qui constituent le gros de la Cour des Miracles, forment un étrange corps de ballet dont la danse consiste à courir dans tous les sens en jurant après Aristote et ses intempéries.
Pour ceux qui passent leur vie à l'air libre, la pluie est une véritable malédiction. Tous, du plus loqueteux au plus puissant, se cherchent donc un abri, se disputant un coin au sec ou un morceau de couverture miteuse. Tous sauf une jolie jeune femme, qui, singulièrement, ne prend pas part à la chorégraphie. Line du Petit Jour adore la pluie, qui teinte si merveilleusement sur le parvis et la rend folle d'ivresse. Elle bascule sa tête vers le Ciel, non pas pour maudire Aristote dont elle se fiche éperdument, mais pour recueillir quelques délicieuses gouttes sur sa langue. Saveur de la pluie ! Folie des gouttes qui vous glissent partout sur la peau ! Vivifiée par cette eau qui ruisselle sur son visage, Line se met à danser en chantant à tue-tête. Ce soir, se joue son destin ! Ce soir elle est joyeuse et folle, et la tête lui tourne à mourir ! Line éclate de rire, et on dirait un clair ruisseau heureux de devenir torrent.
Cette pluie ! Line est née dans le ruisseau, a vécu sur les berges de la Seine et rêve d'un départ ivre vers la mer, qu'elle n'a jamais vue. Elle sait pourtant que ce voyage sera le dernier, que son aventure se terminera là-bas, au bord de l'océan, dans lequel elle aussi finira par se jeter. En attendant, la folie, la légèreté du ruisseau et les délices dangereusement marins ! Vite, tous les verres, les boire et les briser !Qu'ils viennent, les hommes et les femmes, et elle leur révèlera la subtilité des amours aquatiques et sauvages ! Plaisirs légers et insouciants de la surface, voluptés dangereuses des profondeurs...
Car Line a longuement contemplé les reflets de la Seine cet après-midi, et elle a décidé de ne plus mendier. Elle a rangé sa flûte dans sa besace, a réservé sa musique, chant des rivières, pour d'autres fêtes, et a décidé de vivre de plaisir et d'eau fraîche. Sous la pluie, elle a dévalé toutes les rues qui la séparaient de son destin :
« La Rose Pourpre » : n'est-il pas vrai qu'une rose a besoin d'eau pour s'épanouir ? Line sort un morceau de miroir brisé, volé à la Seine. Sous la pluie, ses cheveux châtain, naturellement ondulés, ont frisé, son teint s'est vivifié, ses yeux qu'elle a bleus sont plus brillants, plus transparents aussi, bleus de pluie. Qu'elle est belle ! Une ondine chuchotante et presque malade de joie.
A qui confier ce trop-plein d'excitation ? Line parle à la porte du bordel : « ma petite porte, je t'aime », lui sussure-t-elle en grimaçant. Elle s'apprête à y frapper trois coups légers, quand, comme par magie, la porte s'ouvre d'elle-même. Line du Petit Jour se retrouve nez à nez avec une femme partiellement masquée. Celle qui grogne et celle qui rit.
Lyhra
Ce merci est un cadeau inestimable qu’elle dépose mentalement dans son coffre aux trésors. Il y demeurera comme une perle luisant doucement au milieu d’autres joyaux, comme le souvenir d’Hémophage ou l’odeur de l’encens qu’elle faisait brûler en se languissant du masseur de l’annexe.
Il est de ces choses qui ne se monnayent pas et qui, mieux que l’or, vous enrichissent.

La Rousse soupire, un feu mourant. Reste le rougeoiement des braises …

Leur peau exhale un parfum de sève. C’est encore une friandise qu’elles s’accordent entre deux baisers.
Reste la gourmandise, quand on a plus faim… quelques sucreries qu’on déguste avec lenteur et volupté dans un silence de chuchotements confus, mots inventés et rires comblés.

Peu à peu les amantes reviennent au monde et s’aperçoivent qu’elles ont faim et soif et que la nuit a déroulé son tapis sombre depuis longtemps et qu’on ne rentre pas impunément dans la chambre de la Reyne Pourpre. Il faut payer tribut. Lolite à les yeux cernés d’ombres et la Succube semble plus pâle encore, par endroit sa peau en parait translucide.
Mais toutes deux s’attachent à paraître belle l’une pour l’autre et elles le sont bien sur, dévorant à pleines dents le pain de maïs tartiné de ce pâté de lièvre si gouteux, buvant de ce vin doux qui leur fait tourner la tête.

Au loin, des sons étouffés cette fois leur parviennent. Bruits de sabots, hennissements vigoureux, métal crissant. L’écho de quelques ordres criés.
Un instant la Patronne de la Rose songe que … ça y est … les soldats du Roy viennent ratisser la Cour des Miracles, ce furoncle honteux à la face de Paris, c’est ce qu’ils disent tous ! Et elle a un coup au cœur en pensant à ce qu’ils deviendraient, les gens des Miracles…

Une caresse de Lolite la ramène à la raison.
Cela ne se peut. Cela ne se doit.


Entends-tu ? Dit elle toutefois d’une voix inquiète, il se passe quelque chose.

Il faut aller voir, vérifier, s’assurer qu’en bas tout aille bien.
Elle se doit d’endosser à nouveau son rôle, y est forcée et l’explique à Lolite tout en se glissant dans une tunique de voile brodé, domestiquant à la va vite sa lourde chevelure à l’aide de quelques épingles d’argent.

Son regard lui dit ses regrets et comme elle aurait aimé se soustraire à sa charge encore un peu… puis montrant d’un sourire sa couche qui débordait de coussins,
reposes toi…

Et pour la première fois, la Succube sortit de sa chambre sans avoir reçu –ni réclamé- la juste rétribution de ses merveilleux offices…
_________________
Rexanne
La Brune pénètre rapidement dans les cuisines, tour d’horizon, Chloé et le blessé ne sont plus présents, envolés vers les étages certainement, l’intendante toujours prévenante lui aura certainement trouvé une chambre où il pourra se reposer à son aise.

Quelques plats, Baba est toujours actif au fourneau approvisionnant la table de mets divers et variés… La Brunette hésite, qu’est ce qui lui ferait plaisir pour son souper le cul-béni ? Son regard parcours la table avant de découper quelques jolis morceaux de gibier mariné accompagnés de légumes baignant dans la sauce. Un gros morceau de pain avec du fromage pour continuer le repas et une grosse part de tarte aux pommes pour finir. Le tout sur un petit plateau de bois posé dans un coin et elle ressort de la cuisine aussi vite qu’elle y était entré, sa chevelure ondulante voguant derrière elle tandis qu’elle traversait la grande salle pour rejoindre l’homme d’Eglise à sa table. Le sourire aux lèvres, déposant le plateau devant lui…


- Et voilà pour vous ! En espérant que cela vous convienne, remarquez se sera pas pire que le Corps du Christ… Une lueur pleine d’ironie qui s’allume au fond de ses prunelles à ses paroles. En tout cas n’hésitez pas si vous désirez quelque chose supplémentaire…

Et sur un sourire aimable elle s’envole de nouveau, vers l’entrée et sa porte cette fois, les coups y ont retentit depuis un moment et personne de nouveau ne semble avoir été introduit. Le couple impudique par contre avait déblayé le plancher, pas depuis longtemps a priori puisqu’elle entend encore des sons venant de l’entrée…

Dans l’entrée le couple s’éloigne mais une jeune femme trempée de la tête aux pieds entre, elle, toujours sur le seuil de la porte un jeune homme, un militaire sans doute vu son épée à portée de main… Elle accueille les nouveaux venus d’un sourire chaleureux, plein de malice comme à son habitude…


– Bienvenus à la Rose ! Entrez donc je vous en prie le temps n’est pas des plus cléments ce soir, venez vous mettre au sec !

D’un ample geste du bras elle les invite à pénétrer dans l’antre du plaisir..
Jeanbaptiste63
Depuis quelque minute il attendait tandis que sur la cour la pluie se déversait laissant voir un spectacle plus désolant tandis que votre nez est agressé par un tourbillon d'odeur plus putride les unes que les autres. Et lui était encore la a attendre tandis que la lie de tout Paris allait se mettait en activité tandis que les autres cherchait un refuge.
On pouvait entendre la chute des gouttes sur le pavé, au loin un cri et des bruits e pas qui se rapproche. Et il distingue maintenant une voix dans la nuit qui chante, une voix douce d'une femme qui se rapproche, passe devant lui et entre.Il l'avait a peine aperçu que la voila déjà disparu.

Quelque autre seconde d'espoir que s'ouvre la porte et puis une inspiration, il s'approche de la porte et va l'ouvrir quand soudain un raie de lumière filtre du salon.La silhouette d'une femme se dessine et il peut apercevoir surement la tenancière des lieux ou la portière qui lui parle.

Il se décide a franchir la porte et se met a l'abri avant de lui répondre.

Je veut pas critiquer l'établissement mais je vous conseille d'engager un portier, mademoiselle.

Enfin un petit sourire se dessine sur son visage d'éternel plaisantin qui masque un homme tout autre.
Il suis la dame dans l'antre du plaisir ou ses narines sont envahi par les par le mélange des parfums des courtisanes et des odeurs de boisson et de nourriture et encore d'autre effluve inconnu.
Il suit la dame qui semblait comme toute les femmes d'ici pouvoir faire des hommes ce qu'elle voulait avec une parole ou un geste.Mais c'était aussi pour ça qu'il était ici.

Mais nous nous somme pas présente, Jean-Baptiste et a qui est la sublime créature qui me fait l'honneur de sa presence?
---fromFRLaylana
Une silhouette encapuchonnée dans une longue cape verte, tellement sale qu'au première abord on pourrait croire qu'elle était brune se frayait un chemin. La jeune femme observe le bâtiment d'un oeil critique puis poussée par la fatigue s'appuie contre la façade de la battisse tout en marmonnant pour elle même.
-Quelle idée de visiter des lieux pareilles...amusant...j'vous en ficherez des amusants moi...
Quoique au moins sa change...
Tais-toi ma pauvre, Laylana tu racontes n'importes quoi...
Allez, je suis sûr qu'on va s'amuser...
De toute façon j'vais pas partir maintenant.

Elle observe les passants toute en continuant sa discutions avec elle même à haute voix, ignorant royalement les coups d'oeil surpris ou les critiques. Tirant la langue au premier se retournant en la regardant comme si elle était une vieille folle.
-Je ne suis pas une vieille folle! En tout cas plus folle que vieille.
Je suis jeune, jolie et folle!

_________________
L'enfer est un paradis qui brule.

Soyez complice du crime de vivre et fuyez!
pnj
Line fait son entrée. Senteurs de rose, senteurs d'amour. L'atmosphère est subtile et délicate. On est loin des tavernes à pouilleux que Line a trop souvent fréquentées. Au sec, elle perd cependant toute son assurance de tantôt. Cette femme qui les accueille avec tant de courtoisie est flamboyante de beauté et semble posséder un sacré caractère. Oui, c'est une vraie dragonne. Line en a le souffle coupé. Elle-même possède si peu ce qu'on appelle le tempérament de feu, qu'elle ne peut s'empêcher d'admirer follement ceux qui en sont pourvus. Pour tromper la peur, Line se met à penser à la brune, à l'humaniser en lui créant une histoire. Trop farouche pour se vendre, alors quoi ? Qui est-elle ? Line vogue, se laisse faire, oublie ce qu'elle veut demander, ce qu'elle vient faire ici. Elle imagine déjà la vie de cette femme, lui inventant mille péripéties romanesques. Son âme adore nager ainsi.
Du tréfonds de son enfance une voix dure l'incite à se ressaisir.
« Line, sale fille ! Encore à rêvasser ! C'est assez de bailler aux corneilles ! Qui m'a fichu une incapable pareille ?» lui siffle cette voix désagréable.
Line se redresse. Ce n'est effectivement pas le moment de rêver. Elle observe la belle brune parler avec le client qui est entré en même temps qu'elle. Tout à l'heure, dans l'euphorie de la pluie, elle ne l'avait même pas remarqué. Il n'a pas l'air tout à fait à son aise non plus, le pauvre. Il sourit trop, semble un peu craintif. Line s'amuse de le voir émettre de douces reproches. Un client comme ça, ce doit être plutôt agréable. Ce serait comme une douce pêche au crabe, au bord d'une petit rivière. Peut-être qu'ils s'amuseraient bien ensemble, qu'avec lui les mots et les caresses seraient autant de ricochets qui les mèneraient à la dérive.
Line s'aperçoit soudain qu'elle rêve à nouveau, que cette propension à s'évader lui joue un mauvais tour, qu'elle se met dans une situation fâcheuse. En outre elle vient de remarquer que l'eau de pluie qui s'est accrochée à ses vêtements est tombée en flaque d'eau par terre, mouillant le beau tapis, et c'est terrible, comment faire pour nettoyer ?
Vite, dire quelque chose, comment font les gens « comme il faut » pour dire des mots ? Line n'en trouve pas. Son surnom ! Se presenter, et vite.


Bonjour, on m'appelle Line du Petit Jour. Mais vous pouvez dire Line, tout simplement.

Line sent que ces mots sont de trop : familiers, maladroits, ratés. Line ne sait plus où se mettre, à quel coquillage se vouer. Elle poursuit piteusement.

Ne vous embêtez pas pour le sol, je nettoierai... Je suis affreusement désolée, c'est à cause de la pluie, dehors.

Line trouve très important de justifier la présence de la flaque. En verité elle se sent complètement nulle. Elle qui imaginait son entrée au bordel comme une marche triomphale vers son destin ! Dans ses rêves les plus fous, elle serrait la main de la fameuse succube, de larges sourires complices étalés sur les deux visages. Alors que là, avec son attitude idiote, elle est en train de tout compromettre. Tragique, c'est tragique. Il est bien loin, le moment où victorieuse, elle s'est mirée dans le miroir brisé et s'est trouvée dangereusement belle.
Des voix venant du dehors la divertissent de nouveau.
---fromFRNaamah
La main de Colinot l'apaise tandis qu'elle ouvre la porte...la cour avait toujours su se montrer généreuse avec elle et elle n'aurait au fond pas pu espérer plus beau cadeau.

Elle manque de percuter une arrivante mais pas le temps ni l'humeur à détailler.

Dehors il pleut et les cloportes se hâtent à trouver refuge mais Naamah la pluie elle adore ça.

Son visage s'illumine à nouveau et se tournant vers Colinot la belle arbore un visage radieux.


Nous n'avons guère de toi mais la Cour s'offre à nous. J'ai envie de me promener. Nous serons tranquilles. Où m'emmènes-tu?

Déjà la voici qui tournoie, sautille, offrant son visage à la bénédiction de la pluie tandis que sa robe blanche rosissait au fur et à mesure que l'eau venait la tremper.
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Ardeur. Etat particulier de l'amour sans l'expérience.(Ambrose Bierce)

Précision: le côté droit de son visage est recouvert d'un masque.
Odoacre
Ignorant la remarque de la fausse danseuse ivre, Odoacre accueillit avec délice le plateau et la serveuse....

Il tiqua légèrement devant la teneur du repas.... cela sentait bon, cela paraissait comestible et de bonne qualité.... mais ce n'était en rien le festin qu'il avait espéré...

Il fit la moue et repoussa le plateau


J'ai réclamé un festin ma fille, pas un encas tout juste digne pour un Marchand Bourgeois à la petite semaine....

Il lui fit signe de remporter le plateau

Je veux un festin, un banquet ! J'attendrai le temps qu'il faudra, que le cuisinier commence immédiatement.

Sans plus prêter attention à Rexane, il se cala bien confortablement dans son fauteuil, prit sa chope pour en siroter le contenu et ferma à demi les yeux comme pour somnoler.
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Archevêque de Rouen
---fromFRCarinya
Carinya souriait légèrement ses petites boucles d'ébènes caressant sa peau et parfois celle du jeune homme.
Assit à côté d'elle, la jeune catin pouvait sentir cette crasse à plein nez, mais par habitude elle n'y faisait même plus attention...
La jeune femme caressait doucement le visage de son compagnon d'une soirée. Ses doigts fin touchant ce visage rempli de crasse, ses cheveux remplis de puce et de tics... Il allait falloir qu'elle nettoie et change son lit de A à Z...
Cependant, elle avait encore d'autre chose à faire.
Et le jeune homme finit par lui ré De sa chambre

Carinya n'en revenait pas, mais son regard n'en montrait rien, pas plus que son visage qui avait toujours ses traits mystérieux et plaisant.
Elle descendit légèrement les escaliers, laissant la robe noire que lui avait gentiment prêtée Rexane flottée légèrement à ses chevilles collant son fessier et sa poitrine.

La salle était toujours aussi pleine voire, encore plus. c'était toujours ainsi ? Elle espérait un peu que oui, car cela en serait assez divertissant... Et puis, voire de nouveaux visage tous les jours en ce lieux ne serait pas déplaisant, bien au contraire. Cela ferait qu'elle ne mourait pas d'ennui.
Elle vit Rexane devant un homme et une femme qui venaient tout juste d'entrer. Elle se dirigea vers elle en souriant.

Bon et bien, on m'a fait faux bon, j'avoue en rester surprise...

Un petit sourire éclaira son teint et illumina ses yeux bleus ciels.

Tu aurais besoin d'aide dis-moi ? J'ai remarqué qu'il y avait de plus en plus de monde la nuit bien entamée...
Et dis-moi ? Ce jeune homme blessé sur lequel tu veillais, il va mieux ?


La douceur légère qu'affichaient ses yeux pouvait en impressionner plus d'un, car on ne pouvait pas dire qu'elle ressemblait à une charmante jeune femme vraiment radieuse, bien qu'elle ait tout aussi bien ses propres charmes... Le côté sombre et mystérieux pouvait en charmer plus d'un, et elle le savait bien... Même qu'elle en profitait.
Elle regarde le jeune homme et la jeune femme mouillés par la pluie. Ils allaient attraper froid...
Une fois qu'elle écouta Rexane, elle s'en alla bien vite avant de prendre une serviette pour chacun en leur donnant.


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Lyhra
Le couloir était désert, elle le parcouru rapidement et emprunta l’escalier pour accéder à la grande salle où tout semblait normal. La vie nocturne habituelle de la maison et de nouveaux visages, femmes et hommes qui conversaient en buvant une coupe. Bref, pas de quoi s’inquiéter, elle aurait pu s’accorder encore quelques temps de débauche avec Lolite…

Elle remarqua avec satisfaction Nérée au bar qui semblait particulièrement en beauté quoique seule. Fronçant les sourcils elle se dirigea de son coté en observant un homme d’église confortablement installé, elle lui fit un large sourire assortit d’un élégant signe de tête en passant près de lui.

La présence de tels personnages ne l’étonnait pas, sous la bure ou les vêtements d’église se cachaient d’authentiques attributs masculins… Ils étaient souvent plus libertins que la plupart des hommes d’ailleurs.

Chloé était absente, sans doute occupée à quelque tâche urgente.

Pas de traces de Daimones, de ses porcs ou encore de l’Obscène, parfait !
Peut être que la nuit s’achèverait aussi bien qu’elle avait commencée !
Mais il ne fallait jurer de rien.

Rexane repoussait la tenture de l’entrée, permettant l’arrivée d’un homme et d’une jeune femme passablement trempés. Décidément il fallait vraiment recruter un portier !
Une jeune fille s’occupa d’eux sans que cela n’étonne Rexanne, elle la regarda mieux d’un air interrogatif , un jeune homme blessé ? Mais de qui parlait elle donc ?! Décidément il me faut trouver Chloé et savoir ce qui se trame ici.

C’était peut être un couple en quête d’un peu de distraction … quoi qu’il en soit, ayant entendu les derniers mots de la jeune fille elle répondit que non,


Laissez cela, nous nous en chargerons. Approchez vous du bar et commandez ce qu’il vous plaira, profitez ....

Tiens il faudrait une servante aussi. Ni elle ni les filles n’avaient le temps de frotter le plancher !

Elle leur emboita le pas et s’assit à sa place habituelle, sur un tabouret haut, trônant comme une Reyne et observant les allées et venues, tout particulièrement un homme, bien fait de sa personne, sans doute un soldat, ça se voyait à son allure, un « quelque chose » reconnaissable et qui trompait rarement.
Démétria n’était pas loin.
Elle hocha la tête avec fierté, nul doute qu’elle allait rapporter une véritable fortune.

Une autre femme était seule, paraissait attendre, une lippe boudeuse au coin des lèvres. Dommage cela gâchait la finesse de ses traits.

Elle fit signe à Rexane en levant haut les sourcils comme pour lui dire : tu m’expliques tout ceci ?!

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---fromFRAnma
Toujours dans la cuisine...

Les jambes tremblent lorsqu’elles se déplient, la douleur refait surface et se reflète en une sombre grimace venue tordre les traits fins de son doux visage... Mais la perspective de se blottir dans un empêtrement de draps épais et douillet, de croquer un peu de pain en attendant la visite du sommeil, bercé par le bruit des rafales de vent venues battre les vitres lui procura une soudaine chaleur dans l’abdomen, un doux frisson parcourant son échine...

Hésitant à abuser ainsi de l’hospitalité d’autrui, l’homme d’Orient laissa ses doigts vagabonder timidement sur les quelques victuailles qui recouvraient la surface de la table... D’un coup d’œil en biais, il aperçut alors le regard tendre et attentif de Chloé et le frisson s’intensifia, l’obligeant à récolter quelques fruits, un peu de fromage et du pain.

Viens...

Sans crainte, il saisit la main que la jeune femme lui présentait et la suivit vers une autre porte... Il approchait à nouveau de la sortie et plus rien ne lui faisait obstacle... Pourtant, l’envie de quitter ses lieux avait perdue de son attrait... Le jeune homme aurait voulut rester là des heures durant à discuter, à ressentir ce doux frisson, à grignoter un peu en écoutant les bruits venus de la pièce voisine et en humant l’odeur d’un prochain repas...


Je viens...
pnj
La voilà donc, cette fameuse Maison… La Rose Pourpre, un nom certes innocent en façade, mais l’innocence était pourtant de loin la dernière chose qui l’habitait ! On lui en avait parlé de ce lieu au sein même de la Cour, ça oui ! On y pouvait, pour quelques écus ou plus, passer la nuitée auprès des plus charmantes jeunes filles du Miracle. Qui avait la bourse pleine était accueilli à bras ouverts, et ne l’étaient certainement pas que les bras. Seulement, la bourse pleine, le Vagabond ne l’avait pas… Il parvenait bien à y faire tinter quelques piécettes, mais il y avait là probablement plus de deniers que d’écus !

Ses cheveux bruns, longs à hauteur d’épaule, dégoulinaient, mais il n’en avait cure. L’ève ébrenait ces rues infâmes, chassant les odeurs rances accumulées par la chaleur d’hui. Depuis trois jours qu’il était arrivé en ces lieux, il vivait avec ces assents primitives imprégnant ses vêtements ; la pluie lui permettait enfin de respirer sainement. Quelle pensée singulière ! Lui qui redoutait la pluie lors qu’il était sur les chemins, il se prenait ici à la désirer !

Ses pas ne l’avaient pas guidé ici par hasard, il comptait rarement sur l’action du Destin, mais après avoir été bouté hors des deux gargotes précédentes faute de clicaille, il ne lui restait plus que ce choix. Il lui fallait manger et passer la nuit ailleurs que sous l’urine céleste, non pas que Dieu ne puisse compisser sa création de temps à autre lui aussi, mais l’on ne pouvait tout de même qualifier cela d’agréable. Rick se retrouvait donc devant le bordeau la bourse et le ventre vides, non sans espérer que l’accueil se passerait moins… douloureusement que les deux précédentes fois. On lui avait dit de la gérante qu’elle était un dragon à cœur d’or ; sans savoir exactement à quoi se référait le pendard questionné à la devanture de la Rose, le Vagabond plaçait toutes ses espérances en ces propos.

La populace entrait et issait de la bordellerie comme d’un moulin, il semblât que l’endroit fut apprécié… Le jeune homme s’avança dans la lumière qui émanait des fenêtres, juste au devant de la grand’porte taillée d’un seul bloc dans du bois de chêne. Il n’eut pas même à se donner la peine de frapper, bloquant simplement du pied la porte en train de se refermer sur la jeune femme qui le précédait. Il franchit alors l’espace délimitant le froid extérieur de la chaleur humaine qui régnait à l’intérieur. Tout semblait s’éveiller en cet endroit : il passait de la rue désertée à une immense salle où tout le monde se mouvait et s’interpellait dans une frainte indescriptible. Rick ne savait dire si tant de monde ici était exceptionnel du fait de la pluie qui tombait drue, ou si l’endroit était toujours aussi fréquenté. Mais évoluer dans ce nouveau monde encore inconnu ne lui était pas désagréable.

Tournant son regard en toutes directions, celui-ci finit par tomber sur une femme qu’il put identifier comme étant la tenancière. Elle correspondait bien à la description détaillée faite par l’homme à l’extérieur. Peu sûr de lui mais n’en laissant rien paraître, il s’approcha. Il s’imaginait déjà se faire offrir un repas, certes pas un festin de roy, mais de quoi se sustenter ; puis un lit… non, tout de même, rien qu’un grabat ferait l’affaire. Il s’imaginait également dans les bras d’une donzelle, se l’imaginer, ce n’était déjà pas si mal…
Il lui fallait bien dire quelque chose, il n’allait pas rester planté ainsi !


Je vous dérange certainement, et vous prie de bien vouloir m’en excuser ma Dame. L’on m’a guidé vers vous, vous dépeignant comme une âme généreuse… J’aurais grand besoin d’un repas et d’une couche pour la nuit, je suis prêt à vous donner tout ce que j’ai…(Il sortit sa bourse et la vida dans la paume de sa main gauche, dévoilant trois écus et une vingtaine de deniers) c’est-à-dire peu ajouta-t-il avec une moue dépitée.

Il releva les yeux vers la Dame, de l’espoir les habitant.
{chloe_la_douce}
A l'étage. Chambre de Chloé

La montée du raide escalier de service avait été laborieuse.
Il semblait se déplacer avec difficulté, ce qui n'était guère étonnant.
Sa main dans la sienne semblait étrangement fragile.

Doucement, elle guida ses pas le long du couloir, passant devant les chambres d'où parfois s'élevait des gémissements sans équivoque ou des rires;
Enfin, au bout, elle poussa une porte de bois simple, sans ornement.

Elle entra dans la chambre, et repoussa la porte derrière eux.

La chambre n'était guère luxueuse, mais elle était propre.
Les murs en étaient encore un peu noircis, par le dernier incendie et l'oeil de loup qui perçait le mur ne laissait voir que la nuit sombre et un mur borgne.

Soupirant, elle se retourna vers lui, soudain intimidée par la situation.
Elle était bien consciente que ça n'était sans doute pas le lieu le plus indiqué, mais elle n'avait rien d'autre à lui offrir pour le moment.
Baissant un peu les yeux, elle finit par rompre le silence qui s'était installé.


- Et bien, fin de l'expédition.
Nous voilà arrivés.
Ici, tu es chez toi pour cette nuit. Demain, nous te trouverons un endroit plus personnel.


Ramassant à la hâte quelques vêtements épars, elle tapota l'oreiller et rectifia l'édredon avant de reprendre.


- Fais ici comme chez toi.
Dans ce coin il y a le nécessaire pour se laver.
Dans ce coffre, il y a quelques vêtements d'homme. Certains clients oublient parfois un sac. Il y a une chemise propre et des braies.


Attrapant un peu au hasard une robe accrochée sur le mur, elle hésita un instant.
Elle devait se changer.
Après tout, il était masseur, sans doute habitué à voir des corps dénudés, mais une pudeur soudaine la retenait.
Finalement, elle se glissa dans le réduit où se trouvait le baquet du bain, lui tourna le dos et ota sa robe déchirée en vitesse.


- J'en ai pour une seconde.
Excuse moi, mais je dois retourner en bas, et tu as déchiré ma robe avec ton malheureux atterrissage. La Succube n'aime pas qu'on soit négligé pendant le travail.


S'habiller quand on a le temps n'est déjà pas chose facile avec une robe longue.
Mais là, elle s'empêtrait lamentablement dans ses vêtements.
Elle devait offrir un drôle de spectacle, en se tortillant en sous vêtements les bras en l'air.
A motié étouffé par le tissu elle essaya d'articuler.


- J'en ai pour une minute... et je te laisse te reposer... Fichue robe...
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Rexanne
Le couple de nouveaux arrivants formé par le hasard répondit bien vite à son invitation, franchissant ainsi le seuil de la porte qu’elle referme sur la misère et la désolation des Miracles sous la pluie grise.

Si tôt entré, le jeune homme fait doucement part de son mécontentement…

- Je ne veux pas critiquer l'établissement mais je vous conseille d'engager un portier, mademoiselle.

Un sourire tout d’amabilité et d’excuses pour le client, de son audace elle ne se formalisera pas.


- C’est vrai, vous avez raison messire, et nous en recherchons actuellement un, le poste vous intéresserait-il par hasard ? Un regard mutin, il lance la première pierre, il faut s’attendre à ce qu’elle ricoche tout de même…

Avançant un peu plus en avant vers le cœur de la Rose, le jeune homme se présente en ayant le tact de prendre la jeune tenancière d’avantage dans le sens du poil cette fois…

- Mais nous ne nous sommes pas présentés, Jean-Baptiste et qui est la sublime créature qui me fait l'honneur de sa présence?

C’est avec un sourire amusé qu’elle réalise qu’en effet dans l’entrée elle ne s’était pas présentée, trop empressée de les laisser se mettre au sec…


– Enchantée donc messire Jean-Baptiste, pour ma part je suis Rexane, tenancière du bar, serveuse, maîtresse des boissons, appelez moi comme il vous sierra, tout cela revient au même : c’est moi la chargée de régaler vos papilles et faire tourner vos sens, ne vous privez pas de l’occasion !

Elle s’était adressé aux deux jeunes personnes qui l’accompagnaient mais la jeune femme paraissait rêveuse, une douceur indescriptible sur ses traits fins, fragile dans son fourreau d’étoffe fine détrempée.... Finalement elle se présente à son tour, un nom évocateur de toute la rêverie et la poésie qui émanent d’elle…

-Bonjour, on m'appelle Line du Petit Jour. Mais vous pouvez dire Line, tout simplement.

Carinya pointa son joli minois sur ces entrefaites, faire faux bond à la mignonne ? Etrange, des remords quant à une compagne sans doute, que la jeune recrue ne plaise pas ne semble pas être une option envisageable…

- Tu aurais besoin d'aide dis-moi ? J'ai remarqué qu'il y avait de plus en plus de monde la nuit bien entamée...
Et dis-moi ? Ce jeune homme blessé sur lequel tu veillais, il va mieux ?


- De l’aide ? Eh bien tu peux accompagner avec moi ces jeunes gens jusqu’au bar, je vais devoir m’absenter un instant je le crains… Du coin de l’œil elle avait vu le plateau repoussé de l’Homme d’Eglise et sa mine insatisfaite, refoulant la vague d’énervement qui naissait en elle, elle poursuivit : Le jeune homme va mieux oui Carinya, il est monté se reposer, Chloé s’en occupe je crois.

La jeune cliente se tenait coi, quelques regards furtifs vers la flaque formée à ses pieds par le ruissellement de l’eau sur ses vêtements qui n’échappèrent pas à la Brunette…

- Ne vous embêtez pas pour le sol, je nettoierai... Je suis affreusement désolée, c'est à cause de la pluie, dehors.

La jeune femme parait bien gênée, mal à l’aise autant que faire se peut… La brunette épicée lui sourit, un sourire apaisant, elle allait la rassurer pour la flaque, l’assurer que le temps n’était pas de son fait mais la Succube qui venait de réapparaître, émergeant de l’étage, vint le faire à merveille. Elle acquiesça alors doucement, les menant tout deux au bar auprès de Nérée qui semblait s’ennuyer à mourir.


– Je vous laisse quelques instants aux bons soins de Nérée et de Carinya, je reviens aussi vite que possible, vous pouvez réfléchir à ce qui vous ferait plaisir en attendant.

Et sur un sourire d’excuse elle s’éloigne gracieusement en direction de l’Homme de Dieu, les reflets des bougies dansant sur la soie flamboyante de son étoffe à chacun de ses pas. Le plateau est repoussé devant lui, comme si l’odeur l’incommodait. Déjà, malgré ses efforts pour rester d’une courtoisie infaillible, la jeune indomptable sentait la moutarde lui monter au nez…

- J'ai réclamé un festin ma fille, pas un encas tout juste digne pour un Marchand Bourgeois à la petite semaine...

Au signe dédaigneux de sa main, une furieuse envie de lui carrer ledit plateau en travers de la figure la démangea fortement… Un sourire crispé et elle ravala sa hargne, la Succube n’apprécierait sans doute pas le geste et pourtant qu’est ce qu’elle en avait envie !

- Je veux un festin, un banquet ! J'attendrai le temps qu'il faudra, que le cuisinier commence immédiatement.

Les yeux flamboyants superbement et le dos redressé de toute sa fierté elle se saisit du plateau pour le rapporter en cuisine après avoir annoncé d’une voix posée qu’elle allait voir ce qu’elle pouvait faire en ce sens, se retenant de lui rappeler qu’il n’était pas dans une auberge ici mais dans un établissement où la vocation première n’était pas de remplir si bien la panse de leur client qu’ils n’aient plus que l’envie de ronfler allègrement sur une couche et non d’y faire des galipettes…

Retour des cuisines où elle n’avait encore rien commandé du tout à Baba, pour passer une commande d’une telle envergure elle crut bon d’en toucher un mot à la Succube d’abord puisqu’elle était de nouveau parmi elle. D’ailleurs l’air interrogateur que la patronne lui avait lancé avant qu’elle ne pénètre dans les cuisines semblait demander assez clairement un petit bilan de la situation. Aussi la brune tavernière approcha du piédestal où trônait la Reyne Pourpre, chassant son énervement causé par le prêtre d’un mouvement de tête. Un miséreux se trouvait devant elle, vêtements crasseux en partie dus à la pluie battante du dehors, mais une stature appréciable, l’avantage d’un age encore peu avancé. Elle se coula auprès de la Succube, de nouveau le sourire aux lèvres et salua avec entrain le jeune homme avant de s’adresser à la Rousse.


- Bien le bonsoir, le repos fut-il des plus réparateur ? Un regard malicieux dardé sur sa patronne avant de se ternir sous le coup d’une nouvelle pensée. Elle l’attira un instant à l’écart, un charmant sourire d’excuse pour le vagabond… Vous avez pensé à votre remède ou voulez vous que je vous serve un verre de vin pour le prendre ?

Elle avait baissé la voix de sorte que personne ne l’entende parler de cela, la Succube aurait bien des questions sûrement sur le déroulement de ce début de soirée et il faudrait notamment lui expliquer pourquoi un jeune homme blessé se trouvait sous son toit ou encore comment la grande vitre avait-elle put être brisée de part en part, mais pour le moment le remède lui semblait le plus urgent, on ne joue pas avec sa santé…
---fromFRLaylana
Laylana se décide enfin à entrer, pousser par l'envie irrésistible d'un endroit au sec. Elle observe la salle dans les moindres détailles et mémorise chaque visage. Elle fut néanmoins surprise par la diversité des clients et l'hygiène des lieux.
Soupirant d'aise en pensant au bon repas qu'elle allé pouvoir s'offrir, Laylana tâta pour chercher sa bourse...Cette dernière semblait avoir disparue! S'énervant, jurant et secouant chaque morceaux de tissus sur elle qui pourrait cacher cette fichue bourse, Laylana se mit à penser à la façon qu'elle torturée le premier voleur qui lui passerait sous la main.

-Qu'est ce que j'vais faire! Je ne suis ni une catin, ni une voleuse et encore moins une assassin.
Laylana sortit quelque piécettes d'une poche intérieure et se réconforta en se disant qu'elle pourrait au moins se payer une bière.
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L'enfer est un paradis qui brule.

Soyez complice du crime de vivre et fuyez!
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