Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 77, 78, 79, ..., 98, 99, 100   >   >>

La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

---fromFRAnma
Toujours dans la chambre de Chloé...

Silence... Soupirs...

Les doigts s’emmêlent dans le cordage, le corset se resserre doucement sur le buste de la jeune femme, enfermant sous son tissu la douceur de cette peau dénudée... La soie plissée d’un bleu brillant enlace ce corps frêle, caressant tendrement ses épaules rondes, suivant sensuellement la courbe des reins...

Souvenir...
Des années plus tôt... Pantelant sur le sol, une goute de sueur quittant la racine de ses cheveux, glissant sur tout son visage, frôlant ses lèvres qui l'attrapent avec gourmandise, il observe l'homme, aussi nu que lui, qui se relève et l'abandonne sur le drap de soie...

«Ce n'est pas comme avec une femme», avait-il lancé. «Mais je te paye tout de même».

D'un geste négligeant de la main, il avait lancé quelques pièces d'or sur son torse dénudé et l'avait invité à se relever, ce qu'il avait fait, attrapant sa paye au passage. Alors, l'homme l'avait rhabillé rapidement avec quelques vêtements qui trainaient et avait quitter la pièce avec dédain... Pourtant...


L’homme d’Orient, d’une légère pression sur son bras, invita son hôte à se retourner... Il détailla alors ses formes attachantes que moulait le tissu, sa poitrine gorgée remontée, terminant élégamment la chute du cou... Le jupon de la robe, du même vert éclatant qu’une bouteille renfermant le meilleur des vins, s’ouvre sur le côté, dévoilant une jarretière soutenant une cuisse alléchante, suivit d’une longue jambe...

Il remonta alors son regard vers ce visage doux, ces lèvres charnues et pâles...

Sans penser, il glissa une main sous la chevelure qui le cadre, caressant sa joue du pouce... Mais alors, il se gifle mentalement...

Qu’avait-il fait ? Pourquoi ? Deux personnes de la même profession détestable, après tout...

Vivement, il retira sa main et se retourna, gêné...
Odoacre
Confortablement installé, et satisfait d'avoir brisé ce vase, Odoacre était plus serein.

Il aimait être au centre des événements et de l'attention.... mais la prudence l'avait incité à se cacher dans cet alcôve... il ne comptait être oublié si vite....

La chope était terminée, et le feu miellé de l'hydromel coulait dans ses veines avec une douceur ignée.... et la belle brune de rouge vêtue (ou peu vêtue) réapparut.... se forçant très clairement à être courtoise, pour le plus grand plaisir du vieux Grec...

Et elle exigea le paiement.... un manque de classe certain... assez offensante mais cela était de bonne guerre...

Odoacre haussa alors un sourcil, eut un petit sourire et glissa une main dans une fente dans sa robe de bure, en sortit une bourse de velour bleu roi cousu de fil d'or.... elle semblait de rien contenir, et pourtant quand il la lui lança négligemment avec un zeste de mépris, il semblait qu'un poids pesait tout de même dans la dite bourse


Payez vous donc ma fille...

La boursa vola dans les airs.... Rexane ne le savait pas encore, mais lorsqu'elle ouvrirait cette bourse, si jamais elle l'ouvrait, elle y trouverait.... une larme de sang..... rubis flamboyant, âme pourpre....ce même joyau dont la Succube se sépara en se faisant grande violence pour payer l'acompte au vieux Shadahar....

Rexane était elle au courant de cette transaction avec le VIeux ? Avait elle déjà vu la pierre avant.... avant que la Rose soit reconstruite ? Probablement pas, mais elle devinerait sans doute la valeur démente du diamant....

_________________
Archevêque de Rouen
Jeanbaptiste63
Bouillonnement de plaisir intérieur qui déchaine ses sens dans un ouragan ou il se perd lui même.le corps prend le pas sur l'esprit, on en pense plus a rien a part a ses mains sur les siennes, a ses lèvres sucré que l'on veut tant, a ce corps qui nous cri de l'aimer encore et encore.
Elle le veut autant que lui la veut, alors survint la passion entre ses corps qui veulent se déguster jusqu'à la fin de la nuit pour l'éternité.

Le frisson de ses caresses sur sa peau; l''excitation de son frêle corps sur le sien.
Et il vibre comme un enfant lors de la première fois avec une femme.
Ce soir ils seront tout et leurs corps s'enlaceront au chant du plaisir, le vrai plaisir.

Sa main sur sa peau nu se balade et s'amuse a sautiller comme une enfant dans un champs de blé puis au creux de ses reins elle trouve refuge et se blotti.
Sur son coup ses lèvres se pose encore mais cette fois le dévore et laisse leur trace avant de rencontrer a nouveau sa bouche et lui offre un baiser maintenant plus érotique que tendre et guider par la fièvre de l'excitation laisse son autre main se balader sur sa poitrine tendre.
Rexanne
La réaction ne tarda pas. Ne semblant pas être le moins du monde affecté par cette demande peu cavalière, elle en était bien consciente et c’était une petite vengeance qui l’apaisait, l’homme d’église sortit de ce vêtement informe et si peu seyant que l’on appelle une robe de bure, une petite bourse richement décorée en même temps qu’un rictus s’affichait sur ses lèvres.

La bourse vola en sa direction, ou plutôt voleta vu le poids moindre dont elle semblait être chargée, son propriétaire n’ayant même pas le respect de la lui remettre en main propre. Elle l’attrapa vivement en un geste adroit, n’ayant en rien perdu les réflexes qu’elle avait acquis au combat sur les chemins du Royaume avant de s’échouer aux Miracles…

Dans sa main la bourse ne pesait pas bien lourd, elle fronça imperceptiblement les sourcils, ce moquerait-il encore une fois d’elle en pensant s’acquitter de son repas et de ses services en lui faisant l’aumône de quelques piécettes insignifiantes ? Un regard froid pour ce client qu’elle méprisait tandis que ses doigts défaisaient habilement les cordons serrés de la bourse afin de prendre connaissance de son contenu.

Lorsque enfin les codons cédèrent à son insistance elle jeta un regard inquisiteur à l’intérieur et en eut le souffle coupé.

Dans le fond de cet écrin sombre gisait une pierre d’une beauté inimaginable, les lueurs des bougies alentours laissaient naître mille reflets d’une pureté exquise à la surface de ce diamant pourpre.

Elle n’avait qu’une seule fois entendu parler d’une pierre pareille… c’était la veille, lorsque le gros marchand Grec et La Succube s’entretenait des différentes traites que celle-ci avait payé et aurait à payer… Un diamant comparable avait été remis à Shadahar l’Obscène en premier paiement et… le Maître en personne devait venir à la Rose sous peu avait annoncé le Marchand…

Un regard circonspect vers l’homme confortablement installé face à elle, si ses élucubrations s’avéraient fondées la conclusion qui s’imposait était que cet homme infect et le Maître annoncé était une seule et même personne… A la réflexion cela ne l’étonna pas, vu cet crapule d’empoisonneur le Maître ne pouvait pas être mieux ! Ce soir elle serait donc sur ses gardes encore davantage que d’habitude, la soirée s’annonçait comme une soirée de plus haute en couleur…

Sans laisser paraître le moindre trouble elle contempla un dernier instant le joyau avant de le renfermer dans son écrin et de le serrer dans sa main. Elle posa un regard qui avait la chaleur de l’onyx sur le client, sans lui donner le plus petit indice qui aurait pu lui indiquer si elle avait deviné qui il était ou non. Sa voix s’éleva, calme et posée avec la nuance ironique qui lui était coutumière :


- Eh bien messire ce n’est pas banal que de se faire payer en pierre précieuse ici… Ne sachant estimer la valeur exacte du joyau que vous m’avez si aimablement confié, je vais de ce pas le montrer à ma patronne qui saura mieux que moi à quoi s’en tenir afin de définir si ce diamant suffit à payer votre note ou si au contraire sa valeur est telle qu’il faudra que nous vous dédommagions de l’écart en pièces d’or...

Avisant que la chope qu’il avait commandé plus tôt était vide l’amour du travail bien fait lui fit poursuivre…

– Je vous apporte un nouveau verre de vin dès que possible afin de vous faire patienter le temps que notre cuisinier s’active aux fourneaux…

Sur ces mots elle tourna gracieusement les talons, cherchant du regard la tenture derrière laquelle La Succube avait disparut avec le Lieutenant… Sous son regard perçant l’une bougea légèrement et elle l’écarta pour s’y glisser à son tour.

La patronne tendait les sangles pour harnacher le militaire blessé auquel la brunette adressa un sourire d’excuse avant de poser un regard chargé d’urgence sur la Reyne Pourpre…


– Ma Dame, il faudrait que je vous parle avant que vous sortiez, c’est important.
Odoacre
Il observa Rexane.... et vit sa surprise attendue.... savait-elle ?

Impossible à dire.... la seule vue d'une pierre de tel prix pouvait décontenancer n'importe qui....

Grand seigneur il décida de faire une chose qu'il adorait faire et qui exaspérait forcément.... au moment où elle lui disait qu'elle s'en allait... il la congédia négligemment de la main....

Donner à quelqu'un l'ordre de faire une chose que cette personne allait faire de toute façon.... rien de plus exaspérant.... et ce faisant, il la transperça d'un regard.... de son vrai regard... gris et froid... inhumain.... qui ne menaçait pas.... ne délivrait aucun sentiments.... juste du froid.... indifférent....


_________________
Archevêque de Rouen
Lyhra
Elle était déjà derrière la tenture quand elle entendit les derniers mots de la jeune femme et se contenta de lancer :

Commencez donc par ramasser les débris du vase !

Si la fille n'était pas sotte elle trouverait à s'occuper et prouverait qu'elle avait des capacités et que la patronne n'aurait pas à regretter de lui avoir permis de rester à la Rose. Plus tard la Succube verrait avec elle les détails de son travail, à moins que Chloé s'en charge quand elle reviendrait.
Où était elle d'ailleurs ? Cela ne lui ressemblait pas de disparaître ainsi...


Cette fois, à nous !

Il entreprit sous ses yeux curieux de retirer tout son attirail, la laissant découvrir un corps sans une once de graisse, tout fait de muscles secs. On voyait qu'il avait traversé quelques batailles, que ça avait laissé des marques et les grimaces qu'il fit parfois semblaient montrer qu'elles étaient encore un peu sensibles.
Elle en avait vu des hommes se dévêtir, aussi avait elle l'oeil avisé et c'est un homme qu'elle aurait pu qualifier... d'intéressant.
Elle sourit, énigmatique, tandis qu'il l'a sollicitait pour tendre la dernière sangle et elle obtempéra en bandant ses muscles, bien moins impressionnants que les siens mais d'une honorable fermeté tout de même, et tira fermement pour ajuster l'attache du mieux possible.


J'aurai du en profiter pour vous punir d'avoir garder une arme malgré le règlement de la Rose et vous déboiter l'épaule une seconde fois !
Mais ses gestes doux démentaient ses paroles.

C'est alors que Rexane se glissa dans l'alcôve et les interrompit, sa voix contenait une note d'urgence que la Rousse ne pouvait ignorer, d'ailleurs elle ne serait pas venue la déranger sans une sérieuse raison.
Malepeste ! Quel se passe t'il -encore- songea t'elle en s'excusant auprès du lieutenant, précisant qu'elles n'en auraient que pour une minute et entraîna Rexane dans un coin discret.


Parles ! Je t'écoute.
_________________
pnj
Obscure vit La succube partir sans lui répondre. Elle était sur le point de partir en pensant que la propriétaire ne voulait pas d'elle, mais la femme lui lanca qu'elle pourrait commencer par rammasser le vase brisé.

Obscure voulut la remercier, mais pensa qu'il serait plus sage d'attendre qu'elle ne soit plus occupée .

Obscure se tourna vers les bris de vase et chercha du regard un balai. Elle vit un balai dans le coin de la taverne proche de la fenêtre qui était brisée auparavant.

Elle alla dans cette direction et pris le balai. Obscure avait vu l'homme d'ÉGlise qui avait détruit ce vase et ele se dit pour elle même que c'était un homme détestable. MAis qui était elle pour juger un homme de Dieu?

La jeune femme commença donc à rammasser les débris. Elle fit un petit tas et alla chercher un seau pour les jeter dedans. Elle vit un seau près du bar. Elle alla le chercher et commença à mettre les morceaux de vase dans le seau.

Quand elle eut fini elle prit le seau et alla vers l'Arrière de l'établissement et sortit par la porte de derrière. La jeune femme se dirigea vers le tas de détritus. Elle jeta le vase brisé e revint dans la Rose.

Elle alla ranger le balai et le seau et revint avec une serviette mouillée et commença à nettoyer la poussière qu'avait laisser le désastre de l'homme d'église. Obscure satisfaite de son travail resta là à attendre..
pnj
En effet, elle n’avait pas dû comprendre, la mignonnette. A peine un regard, et des plus incertains. On ne le menait pas à table, il irait donc de lui-même. La politesse ne semblait pas de coutume ici, il s’adapterait comme il l’avait toujours fait.

Si la salle ne désemplissait pas, les entrées se faisaient du moins plus rares ; ce qui laissait à la chaleur le loisir de s’installer. Rick pénétra alors plus en avant dans la grande salle commune, à la recherche d’une place en retrait. Il ne souhaitait pas se mêler aux autres et voulait pouvoir garder l’œil sur tout et tous.

Son regard se posa sur une table de bois disposée à main gauche, au fond de la salle. Elle était placée dans un coin que chacun semblait déserter, ce qui laissait un large espace vide autour de celle-ci. Il pourrait donc s’y seoir tout en ayant la totalité de la clientèle à vue. Le hère ôta sa cape détrempée et la suspendit à une patère fixée au mur. Il s’empara ensuite du tabouret tripode qu’il écarta du mur afin de ne pas se retrouver sous la cape fixée au-dessus et le chevaucha, jambes croisées sous la table et mains derrière la tête. Il était agréable de se reposer enfin, après une longue journée passée à traîner les pieds dans les rues labyrinthiques de la Cour.

L’amabilité ne menait à rien céans ? Il changerait donc de registre. Le Vagabond leva la main, et clama :


Que l’on m’apporte un bol de brouet et un morceau de pain ! De quoi licher, par la même occasion. Du guiguet fera l’affaire !
pnj
Obscure entendit la voix d'un jeune homme derrière elle. Elle se retourna vers lui et le regarda pendant un moment. Il était mouillé et avait l'air de fort mauvaise humeur

. La jeune femme ne savait pas si elle devait ou non aller le voir et lui demander ce qui ce passait pour qu'il soit aussi en colère. Mais La succube lui avait bien dit de s'occuper alors elle alla vers l'homme.

Elle savait qu'elle devait garder le sourire et ce qu'elle fit. Elle s'arrêta devant la table du vagabond et demanda en le fixant:


Que pouvons-nous faire pour que messire se sente mieux? Vous voulez sûrement quelque chose à manger. Est-ce que je peux faire quelque chose pour rendre cette soirée plus agréable? Peut-être que messire voudrait faire sécher son linge?

Obscure resta debout et attendit en silence la réponse du jeune homme. Elle le détailla pendant ce temps.

Il n'était pas un appollon, mais il avait du charme. La jeune femme fit un plus beau sourire. Mais elle décida qu'il fallait mieux redevenir un peu plus sérieuse. Alors, elle fit un plus petit sourire, mais rester tout de même agréable pour ne pas déplaire le client.
{chloe_la_douce}
Chambre de Cholé, interlude vestimentaire.

Sureté et douceur des doigts qui la frôlent.
La robe ne lui convient guère, mais les nouvelles ont pillé sa réserve.
Elle n'aime pas la jupe, beaucoup trop fendue, et elle n'aime pas le corset qui met ses formes en valeur.
Mais ses pensées sont ailleurs.
Un frisson parcourt son dos sous la caresse du lacet qui se tend.

Les gestes sont précis, habiles et doux.
Puis une main d' une pression à peine esquissée pour la faire se tourner.
Le regard impénétrable la détaille, et curieusement, elle aime cette sensation.

Caresse légère et agréable sur sa joue et sa nuque.
Elle ferme les yeux, pour les rouvrir aussitôt.
Quelque chose ne va pas.
Il a arrêté son geste et s'est détourné.

Curieusement frustrée, le rouge lui monte aux joues.
Quelle idiote !

Timidement, elle s'approche.
Elle ne sait plus quelle attitude prendre.
Comment peut-on être aussi gourde !
Et comment fait-on pour se sortir du pétrin ?

Sa main se glisse doucement sur la nuque raidie.
Du bout des doigts, elle effleure la peau sous l'étrange chevelure sombre.
Bafouillant à moitié, elle essaye de réparer l'irréparable.


- Anma...
Je suis désolée...
Je n'aurai pas du...
Je...


Elle accentue un peu la pression de ses doigts.
Elle voudrait savoir ce qu'il pense, mais sans voir son visage, c'est difficile.
Elle se déplace alors, va lui faire face.
Dégout ? Reproche sur sa conduite ?
Mais son visage reste caché, obscurci par les cheveux noirs de jais.


- Anma, je m'excuse.
Je t'ai provoqué, et j'ai été maladroite.
Je n'ai pas l'habitude de me conduire ainsi.
Tu es faché ?


Les doigts glissent le long du visage fin, vers le menton, pour essayer de lui relever la tête.
Curieux, ses joues sont douces et lisses, comme celles d'un enfant qu'il n'est pourtant plus.
Les yeux levés vers lui, elle scrute son visage, essayant d'en percer les mystères.
La Succube a bien fait de l'embaucher comme intendante et pas pour plaire aux hommes. Elle n'a jamais été très forte dans ce domaine.
Ses expériences se résument à peu.
Un "fiancé" trop rapide dans une meule de foin, il lui avait promis le mariage. Ca avait duré quelques minutes et il est reparti.
Quelques soudards de la horde aussi, du temps où elle était prisonnière.
Elle avait vite compris comment les décourager, en restant stoïque.
Comment faire pour qu'il la regarde ?
Etait-elle si laide ?
Ou peut être préférait il autre chose ?
En tout état de cause, elle n'aimait pas laisser une tâche inachevée, et la frustration n'était pas agréable.
Se hissant sur la pointe des pieds, elle approcha timidement son visage du sien, et déposa légèrement ses lèvres sur celles du mystérieux oriental.
Caresse de papillon, timide et maladroite sans doute, mais l'envie de butiner était plus forte.


_________________
pnj
Une jeune brunette se retourna alors. Peu sûre d’elle, elle ne devait être ici depuis guère longtemps. Bien moins débauchée que la plupart des donzelles de ce lieu, elle affichait même une certaine pudeur : il lui fallait encore de l’entraînement si elle voulait attirer le regard des hommes sur elle. Ses affublements en cachaient bien trop, ils ne laissaient soupçonner qu’une légère poitrine et ne dévoilaient qu’un renflement en place des naches. Des cheveux ternes et banals, qui mériteraient un peu plus d’attention, lui cascadaient sur la nuque. Pourtant son sourire lui éclaira le visage, lui arrangeant une physionomie plus apte au dialogue. Signe que par quelques bons artifices elle pourrait se révéler, si ce n’est une beauté Pourpre, au moins une belle jeune fille.

Que pouvons-nous faire pour que messire se sente mieux? Vous voulez sûrement quelque chose à manger. Est-ce que je peux faire quelque chose pour rendre cette soirée plus agréable? Peut-être que messire voudrait faire sécher son linge?

Humm… Un peu trop de politesse pour un vagabond dans son genre, il n’avait pas l’habitude. Et ce devait bien être la première fois qu’on lui donnait du « Messire ». Mais ce n’était pas pour lui déplaire ! Autant en profiter tant que ça durait.

Cette belle rose en face de moi, sans être pourpre, est d’une beauté éclatante ! On accorde enfin un peu d’attention à un client désireux de souper ! Est-il de coutume dans votre Maison de laisser la gent attendre debout ? Comme vous avez donc pu l’entendre je désirerais me sustenter, le premier plat venu fera l’affaire. Vous pouvez porter mes… euh… effets, si je puis appeler le peu de bien que je possède ainsi, dans ma chambre à coucher : je souhaite passer la nuit ici également. M’est avis qu’ils auront eu le temps de sécher d’ici à demain. Vous serez un ange !

Et Rick de décocher un sourire mutin à la meschine. Il allait se la mettre dans la poche, cette petite nouvelle ! Qui n’a jamais consommé le fruit défendu n’est pas pour autant dépourvu de certaines pulsions… Et le plaisir de charmer, il l’avait toujours eu.
---fromFRAnma
Toujours dans la chambre de Chloé...

Désolée...

Les excuses étaient relâchées par les mauvaises lèvres, offertes par la victime au criminel... Ce n’était pas à l’ordre naturel des choses, c’était une confusion profonde...

Si l’enfant du riche vole une pomme au pauvre homme qui n’a rien pu récolter, ce sera à l’adulte de recevoir la punition... Et dans ce cas, l’enfant, c’était lui. C’était elle le pauvre homme, qui aura perdu l’espoir de voir son potager prospérer...
Une larme vient s’échouer sur la joue de l’homme d’Orient, le frisson qui trace son passage se mêlant à cette douce caresse qu’il ne mérite pas, plus... Mais il s’y perd, il frémit et détourne les yeux.

Anma, je m’excuse...

Et ainsi va le monde... Il a le sentiment d’avoir saccagé l’innocence qui habite ce corps tendre, la bonté-même... Il l’a brisée.
Il aurait voulut s’expliquer, mais les explications restent bloquer au milieu de sa gorge en un poids lourd qu’il n’arrive pas à avaler, qui lui bloque la respiration à mi-chemin entre l’oubli et la présentation...

Tu es fâché ?

Non... Ses yeux brillent, ses lèvres sont sur le point de livrer ce simple mot comme toute explication lorsqu’elles sont prises d’assaut par une douce pression, une tendre caresse.

Choc, surprise... Puis un sentiment de jubilation l'envahit, un pur bonheur...

Leurs lèvres se frôlent à peine mais restent ainsi accolées un long moment, et les minutes deviennent des années du prolongement d’une sensation délicieuse... Il ferme les yeux, savourant cet instant inédit.

Puis le contact s’éteint, ses paupières se soulèvent lentement et il plonge son regard insistant dans celui qui le fixe, une mer de bonheur délicieuse dont l’eau, plus sucrée que salée, l’emporte au large...

Mais, soudain, la raison refait surface... Il ne la connais pas réellement, profondément, mais pourtant un sentiment inexplicable l'envahit lorsqu'il croise son regard... L'aime-t-il ? Est-ce simplement une pulsion ou... autre chose ?

L'amour ?

Ses lèvres se tendent en un doux sourire... Il se rapproche d’elle, se serre contre son corps, cherchant la chaleur avec envie et tendresse. Ses mains coulent lentement le long du dos courbé de Chloé, glissant avec passion sur sa chute de reins, s’arrêtant au bas de sa colonne vertébrale, y appuyant doucement ses paumes pour la presser contre lui... Leurs lèvres se rencontrent à nouveau, impatientes de reprendre ce contact savoureux qui fut trop tôt interrompu... Mais cette fois, tellement plus de fougue...

Un véritable ballet de lèvres s’engage entre le jeune homme et la jeune femme... et, doucement, il se calme, la puissance laissant place à la passion...

Et il ose...

Sa langue s’immisce doucement entre les lèvres de Chloé, faisant tomber le barrage de ses dents pour venir danser une lente valse avec la sienne...

Une main quitte le bas de son dos pour venir se glisser sous sa chevelure pâle... Caresse sur cette nuque tremblante...

Puis il brise le contact entre leurs lèvres et la serre contre elle, approchant sa bouche de son oreille.


Non, je ne suis pas fâché...


De ses lèvres frémissantes, il attrapa son lobe d'oreille et le mordilla doucement... Puis sa bouche descendit le long de son cou et s'amusa un instant à taquiner cette veine qui palpitait avec frénésie...

Gémissements...

Il avait déjà connu des sentiments semblables sous divers états... La passion, le plaisir... Mais tout cela était purement charnel... à ce moment, par contre, c'était... l'Amour...
pnj
Obscure fut étonnée du regard que lui porta le jeune vagabond. On ne l'avait jamais regardé ainsi. Il avait l'air de la regarder comme une petite fille sans intêret. Sur le coup, elle voulut protester, mais ce dit qu'il serait plus sage de garder ça pour elle. Elle l'écouta donc:

Cette belle rose en face de moi, sans être pourpre, est d’une beauté éclatante ! On accorde enfin un peu d’attention à un client désireux de souper ! Est-il de coutume dans votre Maison de laisser la gent attendre debout ? Comme vous avez donc pu l’entendre je désirerais me sustenter, le premier plat venu fera l’affaire. Vous pouvez porter mes… euh… effets, si je puis appeler le peu de bien que je possède ainsi, dans ma chambre à coucher : je souhaite passer la nuit ici également. M’est avis qu’ils auront eu le temps de sécher d’ici à demain. Vous serez un ange !



La jeune femme se mit à réfléchir en premier et dit:

Messire est bien gentil du compliment. Et ce qui est pour votre question, je ne penses pas qu'il soit de coutume. Veuillez nous pardonner. Par la suite, pour ce qui est d'un lit ce ne sera pas avec moi que vous négocierez. Vous devrez aller voir la tavernière Rexane. Pour le repas, j'irais voir ce que je peux faire. Je vous pris de patienter.

Obscure le fixait de ses yeux bleus profonds et elle repoussa derrière ses épaules sa chevelure noire. Elle gardait toujours son sourire et se retourna tranquillement en se dirigeant vers le bar pour voir si rexane serait là. Obscure espérait ne pas avoir fait quelque chose de mal.
pnj
Line ne sait rien de l'amour en clair-obscur qui jaillit comme une source de vie, à l'étage. Elle ne les a encore jamais vus ces deux là.
Elle, elle ne vogue pas sur les rivières de la Carte du Tendre avec un amant. Sa seule compagnie du moment est une catin terriblement serviable, si attentionnée et questionneuse que Line finit par se sentir oppressée. Voilà qu'on la maquille, qu'on l'arrange, qu'on la bichonne comme un poulain préparé pour participer à une course, mais Line n'a aucune envie de sauter des obstacles le mors à la bouche, elle aimerait au contraire glisser doucement dans l'onde d'une rêverie, sans essayer de remporter un quelconque prix. Et la voilà harnachée, sellée, apprêtée. On la contemple, on se satisfait, on pose des questions embarrassantes sur ses motivations.



Qui vous dit que vous êtes faites pour exercer la profession de catin ?
Ce n'est pas une simple envie de plaisir charnel qui vous fera demeurer ici... Ce désir pourrait prendre fin très vite, et alors, je me demande sincèrement comment vous survivrez dans ce bordel ma chère...




Line ne se demande rien, elle. Elle n'a pas envie de se justifier auprès de la dame en noir qui aime tant jouer à la poupée avec elle. Elle sait que son avenir ne dépend pas d'elle mais de la Succube ou de son intendante. Ce que la prostituée lui confirme :


De même que ce n'est pas moi qui pourrai vous dire, si oui ou non, vous êtes embauchée... Il faudra que vous voyez ça de vous-même avec Chloé qui est actuellement occupée ou bien avec la Succube qui l'est également.



Line décide donc de ne rien lui dire. Le maquillage pèse sur sa peau fine. Elle en a assez d'avoir le visage ainsi ballotté entre deux mains inconnues. Elle prend son verre et se noie dedans, à grosses gorgées, puis ferme les yeux. Cet alcool si fort lui fait penser à la Succube, à ses cheveux rouges, à ses yeux incroyables, encore une alliance entre l'eau et le feu. La Succube est un alcool rare, elle voudrait tant la revoir ne serait-ce qu'une fois. Elle boit donc son verre jusqu'au bout. Que cherche-t-elle au fond ? Ce breuvage tout feu tout flammes est un délice qui fait danser les mots, et c'est la fête dans la tête de Liou, comme si de petits poissons y riaient aux étoiles. Line se sent soudain beaucoup moins nerveuse. Elle a envie d'exprimer sa joie, là, tout de suite. Elle regarde son interlocutrice et lui sourit. Par ce sourire insaisissable, elle lui échappe. Tu peux les ranger, tes pinceaux, ton maquillage, tes idées sur ma capacité à supporter la nuit, tu ne m'attraperas pas ! Elle se lève, chancelle un peu, exécute silencieusement quelques pas de danse. Mais son regard capte de nouveau celui de la prostituée de noir vêtue. Elle a des yeux de biche. Tiens oui, de biche, de douce biche éperdue dans les bois, au clair de Lune. Line lui demande alors son nom, puis :

Savez-vous que la nuit venue, certaines jeunes filles, pour leur malheur, se métamorphosent en blanches biches ?

Devant l'étonnement de son interlocutrice, Line sort sa flûte et joue un air magnifiquement triste. L'instrument est souillé par le rouge du maquillage, mais peu importe : Malgré l'alcool, les notes sonnent de façon merveilleuse, montent une à une pour former ensemble un doux ruisseau lunaire, parfois rocailleux, parfois délicieusement doux. De temps en temps, Line laisse sa flûte de côté et chante la douce chanson qui narre la funeste histoire de Blanche Biche, cette jeune fille poursuivie dans les bois par son propre frère, avide de la chasser.


"Celles qui vont au bois, c’est la mère et la fille,
La mère va chantant et la fille soupire:
– Qu’avez-vous à soupirer, ma fille Marguerite?
– J’ai bien grande ire en moi, et n’ose vous le dire:
Je suis fille le jour et la nuit blanche biche.
La chasse est après moi, des barons et des princes,
Et mon frère Renaud qui est encor le pire.
Allez, ma mère, allez bien promptement lui dire
Qu’il arrête ses chiens jusqu’à demain midi.
– Où sont tes chiens, Renaud, et ta chasse gentille?
– Ils sont dedans le bois à courre blanche biche.
– Arrête-les Renaud, arrête, je t’en prie!
Trois fois les a cornés de son cornet de cuivre;
A la troisième fois, la blanche biche est prise:
– Mandons le dépouilleur, qu’il dépouille la biche.
Celui qui la dépouille dit: – Je ne sais que dire:
Elle a les cheveux blonds et le sein d’une fille.
A tiré son couteau, en quartiers il l’a mise.
En ont fait un dîner aux barons et aux princes :
– Nous voici tous illec, faut ma sœur Marguerite.
– Vous n’avez qu’à manger, suis la première assise:
Ma tête est dans le plat et mon cœur aux chevilles,
Mon sang est répandu par toute la cuisine,
Et sur vos noirs charbons, mes pauvres os se grillent"



Line s'interrompt, le regard mélancolique, à la fois nuageux et brillant, embué de larmes. Elle bredouille simplement quelques mots :

Voyez-vous, avec la flûte, ce n'est pas terrible, car on ne peut pas chanter en même temps qu'on joue. Mais on m'a volé mon luth, alors...

Line baisse les yeux. Est-ce cela, l'alcool triste ?
Rexanne
Du geste méprisant de l’évèque elle se ficha comme de la guigne, bien trop occupée par la pensée de sa découverte. Et puis de toute façon s’était son poing dans le nez qu’elle avait envie de lui balancer, chose qu’elle ne se permettrai jamais sur un client de la Rose sauf en cas de grabuge donc la question était close, la meilleure attitude restait de l’ignorer.

Comme elle s’y attendait la patronne saisit tout de suite l’urgence, Rexane était presque ce qu’on pourrait appeler une « ancienne » de la Rose et elle se débrouillait en général pour officier sans ennuyer la Reyne des lieux… Sauf que toute règle à son exception, la vie serait bien monotone autrement, et ce soir il y avait ce qu’on pouvait appeler une exception de taille, aussi reprit-elle la parole une fois menée à l’écart, en tête à tête avec la Rousse propriétaire de la Rose. Sa voix était pausée, calme, son visage de marbre, seuls ses yeux faisait montre d’un mélange d’inquiétude et d’excitation…


- Le crétin en bure, aimable comme la porte du bagne, celui là même qui s’est offert le luxe de nous commander un festin, je pense que c’est le Maitre que le Marchand Grec avait annoncé ce matin…

Balancée comme ça, ses dires paraissaient un tantinet incroyable, la patronne pourrait croire qu’elle fabule et que la boisson lui a monté au ciboulot, elle qui n’a même pas eut le temps de s’octroyer le moindre petit verre encore ce soir, aussi croit-elle bon de développer un peu sur quoi repose son hypothèse…

– Il vient en effet de me proposer paiement du festin, chose que je lui ai demander à l’avance vu son caractère spécial, en me donnant ceci…

A ces paroles elle ouvrit la main qu’elle avait refermée sur la petite bourse et en défit les lacets une seconde fois avant d’en écarter l’étoffe pour en faire miroiter le contenu à la Succube…

– D’après ce que je vous ai entendu dire au Marchand j’ai pensé qu’il s’agissait de votre diamant auquel vous teniez tant et que vous avez été obligée de céder à l’Empoisonneur… Me serais-je trompée ?

Quelque chose au fond d’elle lui disait que non, elle avait vu juste, peut-être l’expression du visage de la patronne en cet instant…
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 77, 78, 79, ..., 98, 99, 100   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)