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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

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Le repas, enfin ! Son dernier remontait au matinet, lorsqu’il avait dépensé la plus grande partie de sa monnaie restante dans un petit pain chaud à la cohue. Mais l’étal était si attirant, les bonnes assents lui avaient mis l’eau à la bouche… Enfin, maintenant un plat chaud l’attendait, posé devant lui ! Qu’attendait-il ?

Il s’empara avec retenue de la cuillère en bois disposée à sa gauche, le cotel à droite ne lui servant pas à grand-chose pour le brouet. Malgré sa fringale, il prit son temps pour porter la cuillère à la bouche. Il voulait déguster ce qu’il mangeait, et ne souhaitait surtout pas se faire remarquer par son manque d’éducation. La vacelle lui avait également apporté un morceau de pain, plus un quignon qu’un réel morceau, mais il pourrait saucer son auge en fin de repas !
Le Vagabond parvint même à trouver quelques morceaux de viande épars dans son écuelle, à quand remontait la dernière fois qu’il en avait consommé ? Il ne se souvenait même plus, certainement lors de la Saint Sylvestre au moment où les prix avaient été baissés… Quoiqu’il en soit, le souper promettait d’être bon !

Rick prit le pichet apporté, et fit couler le contenu dans sa timbale. Eh oui, il fallait s’y attendre… ce n’était que de l’eau ; et non pas le vin demandé, ni même de la cervoise ou du cidre. Enfin, il n’allait tout de même pas se plaindre non plus ! Le repas lui était presque offert, en échange de quelques services qui ne lui prendraient qu’une matinée.

La nuit était bien avancée, et les sorties se faisaient bien plus fréquentes que les entrées lorsque le jovencel eut fini de manger. A dire vrai, il était le seul à consommer encore à cette heure ; ne restaient que quelques hommes dont un vieil homme assit dans une alcôve à son opposé. L’amabilité n’avait pas l’air d’être sa principale qualité, et il était là à observer les va et vient dans la grand’salle. La fatigue commençant à se faire ressentir, Rick empila ce qui lui avait été apporté afin de faciliter le travail des béasses, et se leva. Il lui fallait trouver ladite Rexane, lui avait-on dit, s’il voulait une chambre. Il lui semblait que c’était celle-là même qui avait servi le faquin d’en face, le barbu qui ressemblait si fort à un philosophe ; engeance méprisable qui gagnait son pain en inventant des histoires à dormir debout sur la divinité, les petites fleurs et l’irréalité qui deviendrait réelle… enfin, c’est ce qu’il avait pu comprendre en écoutant ici et là. Il prit sa cape qui avait pu sécher le temps du repas, quoique encore humide, et s’approcha du comptoir. Là où aurait dû se trouver l’intendante, la gérante où n’importe qui s’occupant de la réception des clients, la place était vide. Le hère s’accouda donc au rebord et attendit, tapotant des doigts sur le bois.
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Line n'a jamais connu sa mère, et voilà qu'on la berce, qu'on l'emmène doucement au pays où les larmes ne sont plus interdites. Elle s'y abrite des atroces images qui la hantent, qui sont autant de récifs entre lesquels elle doit naviguer. Un homme qui la frappe, un autre qui la veut trop violemment, et dernière image, la pire, celle de l'instrument volé, l'homme rit et court, et comment croire qu'avec un tel abruti, le luth sera bien soigné ? En de mauvaises mains, l'instrument périra... Mon luth qui accompagnait mes pérégrinations dans les ruelles de paris ! Line voit l'homme poser ses affreuses mains sur l'instrument, avec cette concupiscence obscène qui le caractérise. Pas touche ! Lâche-le ! Line tressaille et se cabre. L'homme s'enfuit encore et encore.
Mais voilà que Line sent contre elle les doux bras de la femme vêtue de noir. Elle si méfiante peu de temps auparavant, se laisse aller à être dorlotée. Car sur la robe noire, coulent des larmes de rosée. L'aube est réconfortée par la nuit, la nuit porte conseil au petit jour. Bercée comme sur un doux fleuve de lait, elle ferme les yeux, et, peu à peu, s'endort, et rêve à un paysage bleuté, à un lac paisible dans la nuit. Une châtelaine, une ondine. Un jeune homme hésitant. Des vitraux. Elle tombe si profondément dans le sommeil qu'elle n'entend pas la servante fraichement recrutée lui demander où se trouve la cuisine. Qu'aurait-elle pu répondre d'ailleurs, elle qui n'a même pas été embauchée ?
C'est à peine si elle sent l'étreinte de la femme en noir se desserrer. Cependant elle entend ces mots, prononcés comme au plus profond d'un rêve.


Excusez-moi, mais je vais devoir m'occuper de cet homme. Car ça à beau une servante c'est plus à une fille de joie de répondre à ses attentes...



Dans son demi-sommeil, Line ne comprend pas bien le sens de ces mots. Elle sent juste que la femme en noir s'est levée et s'apprête à s'en aller. Line tente de bredouiller une réponse avant de s'affaler encore plus sur le bar et de plonger dans un sommeil de plomb, dans un sommeil sans rêves. Évidemment, Line commet un nouvel impair en s'endormant au beau milieu d'un bordel dans lequel elle ne travaille ni ne consomme. Mais chut ! Pour le moment Line dort, à l'abri des tourments de ce monde. Laissons-lui ce moment de trêve avec elle-même. Elle aura assez à faire à son réveil, quand il lui faudra payer le prix de son sommeil volé.
---fromFRAnma
Dans la moiteur de la chambre de Chloé...

Gourmandise... On la reprocherait à l’enfant salivant devant une simple pomme et à l’homme bedonnant pour qui un festin n’est qu’une vulgaire collation du soir. Mais c’est son autre forme, qui brule l’adolescent dans sa puberté et la vie des deux amants qui est aux limites les plus repoussées du reproche... Qui est taboue.

Pourtant n’est-ce pas elle qui pousse à la naissance des enfants, à l’amour, au bien-être de sujets d’Aristote ? Qui puisse-t-il être assez sot pour croire que les hommes de l’Église, malgré tous leurs serments farfelus, n’ont jamais été à sa rencontre... ?

Ce soir-là, jamais personne ne pourrait la leur reprocher, jamais personne ne pourrait briser leur amour naissant puisque...

Ce qui se fait par amour se fait toujours par delà le bien et mal.

Il tremble autant qu’elle alors que sa langue goûte tendrement ses entrailles... Ses muscles se tendent, ses doigts se crispent sur le bassin agité de son amante alors qu’il sépare ses lèvres de celles de l’entre-jambe de Chloé.

Le jeune homme sent la tension monter, devenir de plus en plus palpable dans l’atmosphère déjà brulant de la pièce... Il sait qu’en elle bouillonne la même zizanie que celle qui tend presque douloureusement son propre bas-ventre... Mais ce n’est pas le moment, pas encore...

De ses yeux brillants, il observe sa douce se laisser retomber sur les coussins, à bout de souffle. Doucement, il se glisse à ses côtés, laissant courir ses doigts sur son ventre... À peine un effleurement de la peau du bout des ongles, mais il la voit pourtant frissonner sous cette caresse tranquille...

Leurs regards se croisent un court instant qui semble une éternité... Un sourire nait sur le visage de la belle et se reflète sur celui de l’homme d’Orient.

Une main tremblante, presque timide vient s’échouer sur le visage d’Anma, écartant quelques mèches humides de sueur échappées de sa chevelure venues mourir sur son front, coulant le long de son cou tendu...
La bouche de son amante s’approche doucement de son oreille... Aucun contact n’est fait à cet endroit, mais la barrière d’espace entre leurs visages est si étroite qu’il sent sa chaleur douce... Ou alors est-ce sa cuisse contre la sienne dont la brulante chaleur monte par bouffée à ses joues rosies ?

Quelques mots murmurés dans la pénombre de la pièce... « Je t’aime »... Aussi...

Aimer, c'est essentiellement vouloir être aimé.

Leurs corps reprennent enfin ce contact tristement interrompu... Il sent alors vraiment sa chaleur contre la sienne... Ses seins contre sa poitrine légèrement tailladée fait frissonner chaque partie de son corps, tendant son intimité pourtant déjà tendue à l’extrême...

Ève et Adam... Adam qui se meurt dans une douce agonie, s’abandonnant dans les bras d’Ève...

Doucement, des mains aux paumes creuses glissent le long de son dos courbé dans une cascade de caresses délicieuses qui s’arrête au bas de sa colonne vertébrale qui frémit sous la tension...

Deux lèvres charnues et gonflées frôlent ses mamelons rosis...

Fusillade de frissons...

La procession se poursuit sur son ventre plat, laissant un chaleureux sillon humide sur son passage. Un arrêt se fait à son nombril creusé dans lequel le bout d’une langue se glisse, lui arrachant un soupir profond que prolonge un doux massage au bas de sa chute de reins qui se détend tendrement...

La route se poursuit, obliquant sur une cuisse, puis vers l’aine... Tout devient flou alors que les yeux du jeune homme se révulsent au moment où les deux mains de Chloé bifurquent du bas de son dos, frôlant ses fesses et glissant sur ses hanches, écartant doucement ses jambes d’une légère pression, et qu’elles saisissent sa virilité dans une douce caresse qui se fait par un va-et-vient lent et sensuel... Une langue curieuse glisse sur son intimité qui frôle la joue de Chloé... Une goute de son nectar perle et ses lèvres l’attrapent...

Puis elle l’englobe doucement... Tendre chaleur, merveilleuse pression qui s’arrête bientôt...

Il regrette cet arrêt de contact mais comprend qu’il puisse paraitre trop vulgaire dans cette situation pour son amante...

Les lèvres de Chloé reprennent leur chemin en sens inverses et rencontrent bien vite celles d’Anma qui les attrapent au vol... Il savoure son propre nectar imprégné à la lèvre de son amante... Ils partagent cet Amour unique et simple...

Une cuisse brulante escalade sa hanche, glissant sur leur sueur à tous les deux. Les mains de sa douce attirent l’Homme d’Orient vers elle...


Anma...

À ce murmure doux et profond, alors qu’il est secoué par sa propre excitation, Anma comprend ce qu’elle désire, ce qu’elle attend... Alors il écarte ses cuisses d'une douce pression, séparant les lèvres de son entre-jambes, posant une main sur ce duvet humide un court instant...

Dans un geste vif, le jeune homme renverse son bassin, alignant ainsi son intimité sur la sienne...


Tu es prête ?

Pour la seconde fois, il n’attend pas de réponse... et se glisse doucement en elle. Il éperonne son corps sur le sien, habillant sa virilité de ses entrailles... Ils ne font plus qu’un dans ces secousses de hanche et de bassin, dans ces soupirs et ces gémissements profonds... Sa chaleur est la sienne...

Alors, seulement, ce qu’il attendait depuis si longtemps explose... Ses yeux se révulsent, il se vide en elle... Ses soupirs et ses gémissements accompagnent bruyamment ceux que provoque l’orgasme de sa douce...

Restant en elle, il ouvre les yeux et détaille son visage... Le sillon humide d’une larme brille à la lueur d’un rayon de lune...


Tu es triste ?

La question est venue spontanément même s’il connait déjà la réponse... Il désire simplement être rassuré, tel l'enfant qui cherche le réconfort auprès de ses parents...

Citations :
Friedrich Nietzsche (philosophe allemand, 1844-1900) Extrait du « Par-delà le bien et le mal »
Jacques Lacan (médecin, psychanalyste français, 1901-1981)
{chloe_la_douce}
Le temps devient palpable, et l'air se charge d'odeurs enivrantes.
L'attente et l'impatience les font trembler à l'unisson sur une note unique.
Conquérants de l'impossible, ils sont finalement arrivés au but ultime de leur longue et patiente escalade.

Anma la domine. Elle devine son regard troublé, sent son souffle brulant sur sa peau, sa chaleur.
Les corps glissent soudain l'un vers l'autre. Mouvement fluide et lisse qu'elle attendait et appréhendait en même temps.
Mais il n'y a rien à craindre. Aucun obstacle n'arrête la danse rituelle qu'ils entament à présent, ne suivant que la partition crescendo de leur propre désir.
Les corps s'accordent, le tempo s'accélère.
Il est l'archer, et fait vibrer son corps dans une mélodie qui devient sauvage et haletante.
Fluides, ils deviennent, se mêlant et se mélangeant sans retenue.

Ils ont pris le temps, et bientôt la passion et le besoin sauvage prennent les commandes. Les mouvements se saccadent, à la limite du désordre.
Rien n'existe plus, que lui.
Cramponnée à son corps, les jambes chevillées à ses reins mouvants, elle se laisse emporter à la dérive du plaisir.
Les vagues se succèdent, de plus en plus fortes, transformant son souffle en gémissement ininterrompu qu'elle étouffe dans le creux de son cou.
Et soudain, elle n'est plus. Elle tutoie les dieux, perce les nuages, victorieuse et perdue dans un long râle d'agonie.
Petite mort où seule une note, cristalline et pure parvient à son esprit.

Elle le sent se tendre, l'entend souffler, sent son apothéose. Il l'a rejointe et la note est à présent double.
Le temps n'existe plus.
Le monde n'est plus qu'un rêve.
Ils sont un, unique et pourtant double.

Puis lentement, elle retrouve ses sens.
Elle quitte en planant les nuages, dit" à la prochaine à Aphrodite" , et retombe paisiblement au milieu des coussins, dans l'arche de ses bras.
Les regards se croisent, surpris, presque interrogateurs, encore incrédules.
Elle reprend son souffle, avec difficulté mais sourire aux lèvres.

Triste ? Elle sourit, prenant conscience qu'elle doit pleurer, effectivement.
Son corps est encore parcouru de frissons et de spasmes.
La tempête s'apaise, mais prend son temps, et elle savoure ce moment précieux, gravant son visage dans sa mémoire.
Finalement, elle répond d'une voix basse et paisible.


- Triste ? Non... plus jamais je ne serai triste je pense. Tu es là maintenant.

L'idée est curieuse d'ailleurs.
Il y a quelques heures, elle s'est levée pour travailler.
Elle était seule, et ne prévoyait rien de particulier. Une journée ordinaire.
Puis une vitre avait éclaté, et sa vie avait basculé.
Ironie du destin, ou cadeau de la vie.


- Non, pas triste Anma... heureuse... heureuse comme jamais.

Elle frisonne, rapproche ses lèvres de la veine palpitante du cou, passe une langue gourmande sur une peau moite et épicée.
Il est toujours là, elle le sent palpiter encore, doucement.
Elle veut le garder prisonnier, le plus longtemps possible.
Elle laisse retomber sa tête sur les coussins, le serre contre elle.
Ses doigts jouent avec les mèches de cheveux noirs.
Apaisée, assouvie, elle profite encore un peu, refusant volontairement à penser à ce qui n'est pas eux, pas lui.

Il faudrait que le temps s'arrête à présent, mais la vie va reprendre ses droits, elle le sait. Elle ne fait que retarder le moment, suivant du bout des doigts la courbe d'une épaule brune.
Elle se sent sombrer dans une douce torpeur, à l'abri, mais avant, elle doit savoir.


- Anma... reste avec moi ? S'il te plait ?


Question, prière, elle ne sait pas trop.
Elle sait juste une chose, c'est qu'elle l'aime.

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---fromFRLinawen
Lina était épuisée. Le temps passé chez la Demoiselle de l'Epine avait trop ménagé son corps et ses capacités. Elle n'était plus habituée. Avant, elle aurait pu passer très aisément trois jours sans manger. Désormais, à cause du confort auquel elle avait eu droit chez la Demoiselle, cela ne lui était plus possible. Allons, il ne fallait pas qu'elle se laisse aller aux plaisirs de toutes ces petites princesses.. Elle n'était pas de ce monde. Elle était forte, elle pouvait supporter la faim, le froid, la fatigue. Heureusement , elle n'avait pas perdu sa ruse, et encore moins son adresse. Lorsqu'elle était partie de Reims, Lina avait tout de suite compris que pour mener sa mission à bien, il lui faudrait se placer non pas comme une ennemie du nommé Iban Etxegorri, mais comme son égale. Se positionner dans son esprit, voir ce qu'il verrait, ressentir ce qu'il ressentirait. Essayer de penser comme lui. Hélas, cette ruse qu'elle avait autrefois mis à profit pour filer celui-ci ou celle-là n'avait cette fois pas pu porter ses fruits: la petite se rendit vite compte qu'elle ne connaissait de son homme que le nom et le physique. Ne le connaissant personnellement, il lui était alors impossible de se mettre à sa place. Elle avait alors décidé de prendre une marche plus classique. Elle questionnerait, fouillerait, se jetterait sur tout ce qu'elle pourrait trouver.

Sur la route, plusieurs personnes répondirent affirmativement lorsqu'elle avait demandé si un homme au visage et cheveux sombres, grand et robuste, blessé à la main gauche avait été aperçu chevauchant sûrement d'une allure vive. Et quand elle vint à s'arrêter dans une taverne, autant pour se reposer que pour écouter les ragots qui sont souvent plus utiles que les témoignages, elle entendit dans une conversation privée qu' Iban Etxegorri était venu ici. On s'étonnait. Iban Etxegorry de la cour des miracles? Qu'était-il donc venu faire ici? On riait, on se moquait, on s'esclaffait même. Sûrement venu voir une de ces filles, là...

Il n'en fallait pas plus à la jeune fille. Elle partit, discrètement, et elle aurait parié que personne mis à part l'homme qui était venu la servir, n'avait remarqué sa présence. Sa prochaine destination était la Cour des Miracles.

Elle avait décidé de passer d'abord par la Rose Pourpre, ce bordel réputé. Et elle y était maintenant arrivée, exténuée. De l'extérieur, les rires lui parvenaient déjà. Elle descendit de selle, releva la tête, s'apprêta à entrer lorsqu'une femme sortit. Elle en profita pour pénétrer dans la maison, non sans remarquer le regard interrogateur de celle qui lui avait permis de ne pas avoir à frapper à la porte. Il fallait s'en douter... Elle était jeune, on se demanderait qu'est-ce qu'une si petite fille venait faire ici. Une fillette innocente au beau milieu des vices des grands. Elle ne comptait pas rester, de toutes façons. Juste glaner quelques informations.

Un homme, accoudé au comptoir, fut la première personne qu'elle vit. Sans hésiter une seule seconde, elle s'en approcha. Il fallait faire vite avant qu'on ne la jette dehors. Ici n'était pas sa place.
Il avait les cheveux bruns, mi-longs, de taille normale. Par acquis de conscience, elle jeta un coup d'œil rapide à sa main gauche. Tout à fait saine. Si un homme dans cette salle devait être Iban Etxegorry, ce n'était pas lui. Ne voulant pas paraître à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un, elle se décida de ne point lui parler, attendant que la curiosité de cet homme fusse piquée. Il avait l'air de toutes façons impatient, et ne pourrait sans doute pas s'empêcher pour passer un le temps de se distraire avec un brin de causette. Leurs regards se croisèrent, elle attendit.
---fromFRAnonymous
Au fond du bordel obscur où boivent clients et courtisanes, le beau Jean Baptiste, aux bras sveltes et pâles, traverse la salle. Ses pieds fins et nerveux faisant claquer les dalles. Il prend place auprès de la jolie Nérée et l'effeuille laissant sa tunique s'écartait et entrevoir la blancheur sereine.

Pendant un instant, il a fui son passé, son avenir incertain et erre parmi les catins - le temps d'un plaisir éphémère, d'un oubli.. elle l 'embrasse du regard et d'un geste tendre, caresse son torse ferme. Comme elle voudrait lui arracher ses vêtements, l'escalader, le mordre..Hésitante, elle n'ose et se résoud qu'à poser sa joue contre cette tête ronde avant de l'attirer à elle...bouche contre bouche..Son sang bouillonne, rythmant la danse - jouant de son corps, de lui...Elle devient animal, guider par des pulsions..flairant, léchant et teins de suçons.

Qu'un seul l'aime cette nuit faisant oublier ces centaines d'amours aux étreintes furtives...elle s'envole, revit juste pour une nuit...accomplissant aveugle quelques parades coupables..

"Viens mon Ami...il est grand temps de nous unir.."

Se levant tel un automate, elle se dirige avec lui vers l'escalier...
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Obscure fut bien gacée lorsqu'elle vit qu'elle c'était déplacée pour rien, mais elle garda tout de même son sourire. Il ne fallait pas qu'elle se laisse aller. Donc, elle repartit sans dire un mot. Elle vit une petite fille qui se tenait au bar. Elle fronça les sourcils en sachant que ce n'était pas la place pour une gamine. La femme aux yeux bleus et les cheveux noirs s'approchant de la petite et s'installa à cçoté d'elle. Elle dit vers l'homme qui était là:

Veuillez-nous excusez pour ce dérangement. Je vais la sortir pour ne pas vous dérangez plus.

Obscure se retourna vers la fillette et la regarda d'un air sévére. Elle lui dit:

Qu'est-ce que tu fais ici? Tu ne devrais pas te trouver dans un lieu comme ça. Alors tu vas me suivre tranquillement et retourner d'ou tu viens. Est-ce bien clair?

Obscure n,attendit pas la réponse. Elle n'aimait pas traiter les enfants comme ça, mais c'était pour le bien de la fillette. Elle lui donna un bout de pain qu'el;le avait dans sa réserve personnell et l'ammenna plus loin et se pencha vers elleet dit d'une voix plus douce:

Alors ma puce. Qu'est-ce qui t'amméne ici? Désolé pour le ton de tantôt, mais c'est pour l'établissement. Si tu me dis ce que tu veux je pourrais peut-être t'aider.

Obscure la ragrda dans les yeux et lui fit un sourire rassurant. Elle attendit que la petite se décide à parler. étrangement elle lui ressemblait.
Rexanne
[Derrière une tenture avec la Succube]

Ainsi elle avait vu juste. Ce diamant incandescent était bien celui qui avait fait l’objet de la première traite pour la Rose… La patronne parut atterrée de le revoir si vite, à voix basse des phrases lui échappaient, de l’angoisse, de la panique presque, c’était bien la première fois que la Reyne Maquerelle trahissait ainsi ses émotions pour se laisser lire comme un livre ouvert !

Comme ayant perdu le contrôle d’elle-même les paroles s’écoulaient de ses lèvres rouges…

- Daimones est un agneau à coté.
Mais lui… LUI, il se cache derrière son ministère pour mieux nous mystifier.
Il faut le craindre sinon c’en est fait de nous.

Donnes lui ce qu’il veut, qu’il mange, qu’il boive, qu’il prenne une fille si il le souhaite.


Docilement elle hoche la tête, acquiescant aux paroles de la patronne tout en espérant que le prétendu homme chaste le reste afin qu’elle n’ait pas à fourrer une des filles entre ses sales paluches…


– Ne vous inquiétez pas, il aura ce qu’il voudra si tel est votre consigne, je m’en occupe personnellement. Il pourrait être un peu trop dangereux pour que je laisse cette charge à une des filles, je suis équipée moi….

Avec un sourire assuré et espiègle elle tapote tendrement le haut de ses cuisses recouvert de l’étoffe écarlate qui dissimule si bien les poignées de ses dagues enfoncées dans ses bottes hautes.

- Je dois sortir mais je ne serai pas longue.
Qu’il ne sache pas que nous le soupçonnons.
Fais au mieux.


Un dernier regard rassurant à sa patronne qui clôt ici la discussion, le guerrier l’attend pour partir et la tenancière du bar quant à elle a également du pain sur la planche…


[De retour dans la Grand Salle]

Elle avait promis qu’un verre de vin arriverait bientôt sur la table de l’Odieux, d’ailleurs un jeune homme pas très reluisant semblait l’attendre au bar, de toute façon c’était en effet là sa place, Baba n’ayant sûrement pas encore achevé le festin estimait-elle.

En quelques longues enjambées elle rejoint le bar et passa derrière tout en adressant un de ces sourires enjôleurs dont elle avait le secret pour le Vagabond qu’elle avait reconnu comme celui parlant avec la patronne un peu plus tôt.


– Juste une minute et je suis à vous. Enfin, façon de parler !

Un clin d’œil taquin pour son interlocuteur - être sur ses gardes ne l’empêchait pas d’être d’excellente humeur, au contraire - tout en se saisissant déjà d’un haut verre de cristal qu’elle remplit rapidement d’une bonne rasade d’un vin grenat au parfum enivrant.

Comme se débarrassant d’une corvée ennuyeuse, elle emmena vite le verre plein pour le poser devant le personnage qu’elle exécrait, celui-ci même qui s’était révélé comme étant le Maistre. La brune ravageuse lui adressa tout de même au passage un sourire poli tandis que ses prunelles restaient de marbre : jamais elle ne lui donnerait la satisfaction de lui montrer que ses attitudes grossières l’agaçaient ! C’était après tout peut être ce qui le faisait jouir dans la perversité de l’homme pour qui le plaisir charnel est proscrit, observer les gens qui ont le malheur de croiser son chemin perdre pied sous le joug de ses manipulations perverses.


– Eh bien messire c’est parfait. Votre pierre suffira à régler votre soirée, aucun plaisir ne vous sera refusé, si tant est que ce soit dans nos cordes bien sur.

Précision importante qu’elle avait apportée. De la part d’un homme qui mandait des troubadours dans un bordel elle pouvait s’attendre aux demandes les plus extravagantes et ne voulait donc s’engager à lui procurer l’impossible.

Une fois promesse tenue elle regagna le bar, le port haut, le regard balayant la salle, vérifiant que tout s’y déroule convenablement. L’irrespectueuse des bonnes mœurs qui avait été engagée comme servante éloignait une gamine de ce lieu de débauche dont elle n’aurait jamais du franchir le seuil, Carinya s’occupait de la jeune et fragile Line tandis que Nérée, quant à elle, avait visiblement mis le grappin sur le Jean-Baptiste arrivé dernièrement. A priori tout filait droit donc, pour le moment du moins…

Sur un nouveau sourire éblouissant elle vint s’accouder de l’autre coté du bar, face au Vagabond à qui elle avait promis de revenir rapidement.


– Bien, me revoilà. Que puis-je donc faire pour vous ?

Tandis qu’elle prononçait ces mots la soif commença a se faire sentir, elle qui n’avait rien bu depuis le levé, il y avait maintenant plusieurs heures, et sa bouche se faisait sèche, peu habituée à un jeun si long. Son regard quitta alors les prunelles du Vagabond pour se poser sur la bouteille de l’excellent vin qu’elle venait d’entamer pour l'Evèque. Répondant alors à une injonction muette ses mains s’en emparèrent délicatement…

– Et vous n’avez rien à boire vous non plus ! Je vous sers un verre ?

Un sourire engageant, le regard qui était revenu s’ancrer dans le sien reflétant cette énergie qui lui était propre, communiquant cet acharnement à se délecter des petits plaisirs que la vie offre plus ou moins généreusement.
Jeanbaptiste63
Voila c'est a ce moment précis, là, assis a côté de Nérée admirant la générosité de ses formes qu'il a arrêter d'être un homme.C'est a dire qu'il la arrêter de penser au conséquence de ses actes.Seul comptait l'instant précis, pour le reste il avait le temps.
Un dernier baiser a son âme et le voila qui la suit vers l'escalier, guider par l'animal en lui.
Patienter encore et toujours plus que le temps d'une dernière monter vers le Paradis.Mais il n'y aura pas de purgatoire ce soir, seul son corps se ra juger cette nuit.

Et bien montons la haut faire parler nos corps.

Arrivé en bas des escaliers un dernier regard sur la salle, ou ne restait plus que quelque client, son regard se tourne vers le bar quelque seconde, le temps de l'étonnement en apercevant une fillette vite accoster.
Un froncement de sourcil suivi d'un sourire, décidément l'endroit regorger de surprise.
Mais ce n'était plus le moment de penser, il y avait trop de chose a faire cette nuit.

Il gravit l'escalier aux côté de Nérée, quelque seconde de silence qu'aucun d'entre eux ne trouble avant d'arriver dans un long couloir ou se font entendre gémissement de plaisir et cri de passion.

Et bien si vous me montriez votre chambre?
---fromFRAnma
Dans la chambre de Chloé, au calme après la tempête...

Invraisemblable que deux êtres différents s’unissent d’un lien puissant... Qu’Adam et Ève ne fassent plus qu’un à l’instar de leurs soupirs...

Indéfinissable, surtout, la totale plénitude qui prend l’esprit lorsque mêlé à celui qui le complète...

Incroyable cependant que l’on n’ait d’yeux que pour cet autre qui pourtant fait alors partie de nous lors de ces moments...

Le paradoxe de l'amour réside en ce que deux êtres deviennent un et cependant restent deux.

Son bas ventre se détend lentement, secoué de spasmes... Son intimité habillée de la sienne brule en elle, humide de ce nectar blanchâtre déversé sous la pression de cette apothéose divine...

Le jeune homme laisse ses lèvres embrasser le sillon scintillant d’une larme sur le visage de sa douce amante. Pourtant, cette larme n’est pas le reflet d’une tristesse qui aurait possiblement pu l’habiter...

Les femmes... Ces êtres structurés de mystères imperdables... Mais la jeune femme les lui livres en pleine confiance...

L’amour...

Les jambes tremblantes de Chloé glissent doucement de ses hanches, enlaçant tendrement les cuisses d’Anma qui se cambre sous la caresse de ses lèvres contre son cou...

Il n’ose pas rompre immédiatement le lien corporel qui les unit, voulant profiter encore et encore de sa chaleur qui l'englobe, de son humidité confortable... Il veut que le tendre contact de ses seins pressés contre sa poitrine ne s’interrompt pas... jamais...

Doucement, il s’enlace, roulant dans la seule et unique entité qu’ils forment sur les coussins. Allonger sur son flanc, il laisse ses mains suivre les courbes qu’elles connaissent maintenant parfaitement...

Ses lèvres cajolent, titillent encore un peu, se saisissant de ces mamelons tendus et rosis, frôlant leurs sœurs, embrassant le creux du cou tandis que Chloé, entre deux soupirs, lui demande de rester en sa compagnie...

Ce n’est pas un ordre suppliant, mais bien une simple prière timide et désireuse...

Il sourit.


Je ne pas avoir l’intention de partir...

Sur ces mots, il ondule encore un peu le bassin, bougeant en elle, lui arrachant un gémissement...

Il tend la main vers ce lit sur lequel ils auraient pu assouvir leurs besoins sauvages... Mais c’eût été tellement moins... amoureux. Du bout des doigts, il se saisit d’un drap de coton léger et l’arrache à la couchette, l’allongeant sur leurs corps unis qui frissonnent... Le froid commence subitement à reprendre sa place dans la pièce, s’abattant sur eux, les forçant à chercher la moindre source de chaleur aux creux des courbes de l’autre.


Je t’aime... Je n’ai pas envie de te quitter...


L’appétit sexuel et amoureux laisse place à une recherche de caresses douces et tendres, de chaleur... La fatigue vient, poussée vers eux par le confort qui les berce. Alors, à regret et uniquement à cet instant, le jeune homme déshabille sa virilité du manteau humide et chaud que forment les entrailles de son amante amoureuse, le plus lentement possible...

Le lien corporel se brise... bien au contraire du lien affectif et émotionnel qui les unira jusqu’à la fin... La fin de leur vie...

Leur amour n’aura pas de fin... Il le sait, il le sent.

Elle se met à frissonner sous le retour de la fraicheur qu’elle n’avait peut-être pas encore remarqué... Il la sert contre elle, effleure sa peau de ses lèvres qui glissent le long de sa cuisse, pressant un instant le duvet qui camoufle son entre-jambe...

Alors que les deux jeunes corps se frottent l’un contre l’autre, il laisse un doigt se glisser en elle tandis que ses lèvres remontent et viennent à la rencontre des siennes... Il titille encore ce bouton douloureux un instant avant de se retirer pour que ses mains aient toutes la liberté de masser le bas de cette superbe chute de rein, de tâter ces seins gonflés... De caresser à nouveaux ce visage doux et aimant...

Il cesse doucement ses caresses et se sert contre elle, appuyant sa tête au creux de son épaule que ses lèvres embrassent, remontant le drap sur eux... Ses yeux se ferment un instant...

Reflet de son amour pour elle...

Oh oui, il l’aime...


Citation : Erich Fromm (psychanalyste américain d’origine allemande, 1900-1980)
pnj
Il n’attendait que depuis peu lorsqu’une meschinette franchit la porte. Courte sur pattes, certainement pas plus de 10 ans, elle avait le regard effronté de celles qui pensent être à l’abri de tous les dangers, témérité enfantine que lui-même avait renié depuis bien longtemps. Elle le détailla rapidement, et il se reconnut dans sa façon de faire : un bref regard balayant la personne de haut en bas, discret mais permettant de mémoriser en quelques secondes une personne inconnue. Une fille des sentiers certainement : sale, maigre, sans peur apparente… il reconnaissait bien les personnes de même rang que lui. Son regard froid la différenciait cependant du sien, qu’il avait franc et chaleureux. Elle fixa celui-ci dans les yeux du vagabond, levant la tête afin d’y parvenir.

Rick était prêt à lui demander ce qu’elle lui voulait, lorsque la béasse auprès de qui il avait passé commande une ou deux heures auparavant s’empara d’elle, non sans brusquerie.


Veuillez-nous excuser pour ce dérangement. Je vais la sortir pour ne pas vous déranger plus.

Attendez !
dit-il. Mais elles étaient déjà sorties, et il n’eut pas même le temps d’esquisser un pas dans leur direction que ladite Rexane l’apostropha :

Juste une minute et je suis à vous. Enfin, façon de parler !

Façon de parler ? Bien dommage… Quelques cabrioles n’auraient pas été pour lui déplaire, un si joli minois ! Et il ne parlait pas du reste…
La belle brunette revint aussitôt.


Bien, me revoilà. Que puis-je donc faire pour vous ? Et vous n’avez rien à boire vous non plus ! Je vous sers un verre ?

Eh bien voilà, il suffisait d’être patient ! Comment disait-on déjà ? Tout vient à point qui sait attendre ? Oui, c’était cela. Il finissait donc par l’avoir son verre de vin !

C’est avec plaisir que je me vois accepter votre proposition. La pluie m’ayant tellement détrempé l’extérieur, j’en ai oublié l’intérieur ! Le sommeil vient mieux la gorge irriguée.
Et j’aurais souhaité un lit, ou du moins quelque chose qui y ressemblerait. Le paiement du repas et de la nuitée ont été arrangés avec Dame La Succube, vous pourrez vous en informer par elle-même.


Le jeune homme tendit sa coupe, et regarda le liquide vermillon couler lorsque Rexane le servit.

Merci.

Il remua doucement le verre au creux de sa main, plongeant le regard dans les légers remous ainsi formés. Au milieu de ses réflexions, il releva alors les yeux vers la jeune femme.

Connaîtriez-vous la jeune fille ici présente il y a cinq minutes à peine ? Simple curiosité de ma part… Il ne doit pas être fréquent de voir traînailler des gamins par ici ?

Sans trop savoir pourquoi, la petite le troublait. Il n’avait pas l’impression qu’elle fut entrée ici par hasard, vu la manière qu’elle avait eue d’observer l’alentour. De plus, d’une heure aussi tardive… Mais après tout ce n’était qu’une gamine, et lui un homme désireux d’aller se coucher. Il n’avait cure des problèmes d’autrui, les siens étaient bien suffisants.

absent hrp trois jours
{chloe_la_douce}
Chambre de Chloé et Anma, pause tendresse.

La nuit magique se poursuit.
Les corps sont satisfaits, heureux.
La force violente qui les a poussés l'un vers l'autre s'évanouit, doucement.
Ne reste que les sentiments, la douceur et les attentions affectueuses.

Elle savoure encore, caresses et baisers qui la font doucement revenir au monde sans la brusquer.
Combien d'hommes se seraient séparés, endormis ou seraient simplement partis, ayant eu leur comptant de plaisir ?
Mais encore une fois il la surprend par sa délicatesse.
Il prend soin d'elle comme d'une porcelaine précieuse, lui donne l'impression incroyable d'être unique.
Ses mains et ses lèvres se relaient, apaisent ses frissons ou en déclenchent d'autres.
Emerveillée, elle se laisse faire, passive et lascive sur les coussins.
Jamais le sol ne lui a paru si confortable, malgré la nuit froide qui reprend ses droits.
Comme s'il lisait dans ses pensés, il recouvre leur corps d'un drap léger mais suffisant, et surtout, il la réchauffe de sa chaleur, de sa présence.
Fatalement, les corps se séparent. Sensation désagréable d'un vide soudain, d'un manque. Mais rapidement, ce sentiment s'estompe. De sa voix un peu rauque, il la rassure.
Il restera.
Ils sont liés par le coeur et par l'esprit.
Elle sourit dans l'obscurité.

Les soupirs ont changé de nature, soupirs de bien être, de soulagement, premiers prémices du sommeil.
Elle a pourtant tant à dire, elle voudrait surtout tant apprendre à le connaitre.
Elle sait qu'ils ont du temps pour ça.
Heureusement.

En propriétaire, il patrouille, la fait doucement frémir à nouveau.
Est-ce qu'elle sera rassasiée un jour ?

Il lui fait découvrir son art avec douceur, détendant avec précaution ses reins malmenés. Il est vraiment masseur semble-t-il. Elle se sent reprendre vie sous ses doigts habiles, ses muscles se relâchent sous ses paumes, sa chaleur se fait soin.

Elle soupire de soulagement et l'accueille contre elle. Il s'abandonne contre son épaule, elle l'entoure de ses bras fins, embrasse avec délice les cheveux sombres qu'elle lisse doucement.
Elle est à lui, et il lui fait confiance.
Elle le revoit, dans la cuisine, debout, hagard. Elle revoie son geste de méfiance quand elle a approché sa main la première fois.
En quelques heures, que de chemin parcouru l'un vers l'autre.

Blottis sous le drap parmi les coussins en bataille, ils sont comme deux enfants, à l'aube d'une vie neuve.
Doucement, elle le berce contre elle. Elle murmure, juste pour lui.


- Anma...

Elle aime prononcer son nom. Sonorité étrange à présent lourde de sens.
Elle laisse glisser sa main le long de sa nuque, sous ses cheveux en désordre et caresse doucement la peau chaude.


- Anma... tu dois être épuisé... Repose toi, je veille. Tu ne risques rien ici.


Lentement, elle sent sa respiration qui s'apaise, son corps qui se fait lourd contre le sien. Elle frissonne doucement quand son souffle chatouille son cou. La chaleur de leur corps la réchauffe, l'engourdit.
Quel sera l'avenir ?
De quoi sera fait le lendemain ?
Elle ne sait pas. Elle n'a plus qu'une certitude c'est qu'ils affronteront ça ensemble.

_________________
---fromFRAnma
Dans la chambre de Chloé... Et d'Anma.

Morphée le prend, silencieuse... Son étreinte se fait douce, chaude, confortable. Peu à peu, il se laisse bercer par son souffle sur sa peau, par ses doigts qui courent... Ce soir, Morphée c’est elle.

Leurs jambes ses mêlent sous le drap, leurs corps s’enlacent tendrement...

Il se perd dans ces dernières caresses qui font frissonner sa nuque. Son dos se cambre sur les coussins qui glissent... Il gémit.

Les images du corps brulant de son amante se brouillent... Un tendre

sommeil s’empare de son esprit...

Mais il a encore tant de choses à dire, à apprendre, à comprendre...

Un triste effort de rester éveillé.

Lentement, il soulève son buste et se penche sur elle, encadrant son corps frêle de l’arc de ses bras sous la couverture... Il détaille encore une fois son visage... Leurs lèvres se rencontrent à nouveau, sa langue vient caresser la sienne, le corps de l’homme s’affaisse doucement sur celui de la femme... Des lèvres et des mains glissent sur les courbes...

Leurs regards se croisent s’interrogent l’un l’autre.

Que feront-ils à présent ? Qu’adviendra-t-il de lui ? Seront-ils... séparés ?
Cette pensé laisse la panique le prendre à nouveau... Il ne faut pas... Il ne le supporterait pas.

Et si leur union amoureuse était proscrite... ?

Une larme s’échappe de son œil, roule un instant sur sa joue puis vient s’écraser contre les lèvres de Chloé.


Chloé... Quoi nous faire maintenant ? Ces gens vont-ils nous...

Il n’arrive pas à terminer sa phrase... Le mot fatidique brule sa langue, ses lèvres, mais n’ose pourtant pas se prononcer...

Dans un soupir, le jeune homme attrape les lèvres de son amante, laissant une main courir le long de son dos, une autre frôler doucement son entre-jambes.

Entrelacés, leurs corps roulent sur les coussins qui glissent, découvrant le parquet de bois froid que leur peau touche, les faisant trembler de plus belle. Repris de cet urgent besoin humain, Anma se plonge sous la couverture, ses lèvres titillant et cajolant encore les mamelons de son amante, embrassant son ventre parcourut de spasmes, sa langue se glissant en elle une dernière fois, un court instant...

Il s’efforce à oublier ses pensés qui pourtant harcèlent sa conscience...

Puis il refait surface et la serre contre lui, de toutes ses forces... Il veut lui faire comprendre sa peur, il veut être rassuré...


Je t’aime...
{chloe_la_douce}
Dans la chambre de Chloé... Et d'Anma. Douce angoisse.

Le sommeil le frôle, et semble le fuir.
Son calme n'est que temporaire. Le voila qui se redresse, essaye de rester éveillé par un regain de fougue.
Surprise, elle goute à nouveau avec plaisir à ses lèvres, sa bouche, alors qu'il reprend vigueur contre son corps.
Mais soudain, il se redresse et s'écarte légèrement.

Leurs regards se croisent, elle y lit l'angoisse à nouveau, la peur.
L'espace d'un instant, il redevient l'homme égaré et sans repères qu'elle a vu dans la cuisine.
Son cœur se serre douloureusement.
Plus jamais elle ne veut lui voir cette expression de bête traquée !

Une larme salée et amère vient s'écraser sur sa bouche.
Elle le sent trembler contre elle, mais cette fois, ça n'est point de désir.

Il utilise son prénom cette fois, ça la ferait presque sourire, mais elle comprend son angoisse. Le mot qu'il n'ose prononcer à voix haute, comme pour conjurer un mauvais sort.
Avant qu'elle n'ait pu répondre, il se jette à nouveau sur elle, avec une sorte d'énergie du désespoir.
Une poussée de fringale brulante le pousse à la dévorer vivante, lançant des aiguilles de désir le long de son dos.
Elle gémit sous l'assaut, étonnée de sentir son corps réagir aussi violemment.
Brusquement, elle comprend.
Elle aussi a peur.
Elle aussi est terrorisée par la simple idée de le perdre.
Le froid du parquet lui coupe un instant le souffle, et la fait revenir à la réalité.
Mais déjà, son dos se cambre sous des caresses frénétiques et voraces.
Elle gémit longuement quand sa langue fouille, et fouaille, réveillant un désir qui n'était qu'assoupis.

La sensation est brève, violente et la laisse pantelante entre ses bras qui la serrent à l'étouffer.
Frustration d'un vocabulaire insuffisant, il essaye de lui faire comprendre ce qu'il ressent, par le langage des corps.
Essoufflée, elle l'enlace doucement, s'arrimant à lui.
Contre son ventre, elle le sent palpiter. Ses seins malmenés s'écrasent douloureusement contre lui, mais elle serre, frissonnant avec délice.


- Anma... Calme toi voyons... Tout va bien... Tout va bien...


Ses lèvres cherchent les siennes, papillonnent sur son cou, sur sa bouche.
Elle s'efforce de se calmer, en vain.
Comment on fait pour arrêter de trembler quand on est terrorisée ?


- Anma, personne ne pourra plus nous séparer. Je te le promets. Plus jamais...
Tu es libre à présent. C'est terminé les enlèvements, le transport de force. Fini tu comprends ?
La Succube ... ma patronne... elle te prendra comme masseur ici, j'en suis sûre. On travaillera ensemble, ici.
Ou si tu veux, on partira... mais jamais je ne te laisserai si tu ne le veux pas...
Je te le promets Anma... tu m'entends ?


Promesse hachée, ponctuée de caresses fébriles et de baisers tendres.
Elle grignote avec appétit la veine palpitante de son cou, suit la courbe de l'épaule, la poitrine dure.
Incapable de résister, elle gobe le bouton rose alors que sa main caresse son jumeau.
Elle veut sceller sa promesse, lui faire comprendre qu'il n'a rien à craindre et qu'elle sera toujours là.
La fièvre remonte à nouveau.
Jamais elle ne laissera personne lui faire à nouveau du mal... jamais...

_________________
---fromFRAnma
Au calme, dans la chambre de Chloé et de son amant...

Morphée s’éloigne d’un pas feutré, suivit par l’incertitude, cédant sa place à Hermaphrodite...

Entre ses bras, les deux jeunes amants redécouvrent le plaisir qui fût oublié un court instant, brulé par une flamme d’angoisse.

Le dos du jeune homme se cambre sur le parquet. Les rôles sont inversés... Elle domine. Une fusillade de frissons transperce le corps de l’homme d’Orient qui n’en peut plus sous les caresses... Son corps se crispe, ses jambes s’écartent brusquement, balayant quelques malheureux coussins égarés.

Dans sa tête, perçant le brouillard du plaisir, des pensés profondes s’agitent autant que le corps dans lequel elles résident... Il est libre, c’est vrai. Partirent ensemble...

Il s’imagina alors qu’ils couraient ensembles, mains dans la main, dans un champ de blé, abandonnant la ville et ses misères derrière eux... Rêve fantaisiste, surement.

Doucement, tendrement, il prit la tête de Chloé entre ses mains et la ramena vers la sienne... Leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau dans un ballet sensuel et amoureux...

Oui, ils s’aiment.

À peine séparé de celle de la jeune femme, la bouche d’Anma pousse quelques mots...


Je t’aime, Chloé... Désolé...

Il est désolé, désolé de s’être emporté dans ce moment de tendresse, désolé d’avoir gravement brisé le doux silence.

Doucement, lentement, ils se séparent. Les détails commencent à s’expliquer dans leurs esprits, la faim commence à creuser dans leurs ventres...

Du bout des doigts, il attrape une bouteille de vin et une miche de pain qui trainent sur le sol. Provisions abandonnées brusquement. Tirant avec une force incertaine et bien de la difficulté sur le bouchon de liège, Anma, au bout de plusieurs efforts, débouche la bouteille au goulot de laquelle il boit quelques gorgées d’un vin épicé. Sans un mot, il la tend à son amante qui avale à son tour le liquide délicieux alors qu’un sourire se dessine sur les lèvres du jeune homme...

Elle est la perle rare... Elle n’est pas comme les autres femmes. Elle semble avoir connut assez de choses dans sa vie pour comprendre et suivre.

C’est une de ces merveilleuses raisons, mis à part son teint de porcelaine et ses boucles pâles, qui le poussent à l’aimer ainsi...

Elle est mystère, tout comme lui.

Il laisse glisser sur la joue de Chloé un bout de pain arraché à la miche...


Tu as faim... ?

Tendrement, il glissa la nourriture dans la bouche de sa douce en souriant alors que lui-même grignotait un bout de pain.

Ils auraient pu rester là pour toujours, nus sous un drap léger, au confort de quelques coussins, à écouté la pluie nocturne marteler les fenêtres, à boire et à manger, à mourir sous les caresses de l’autre... Mais ça devra prendre fin, il le sait...

Il ne faut pas abuser des bonnes choses.


Je croire que nous devrions descendre... Toi devait descendre, non ?
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