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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

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Cette maudite vacelle ne lui facilitait pas la tâche. Quelques instant ne lui suffiraient pas pour parler avec cet homme... Cet homme. Pourquoi était-elle donc venue vers lui, et pas vers un autre? Lorsque la femme était venue la mettre dehors, elle y avait aperçu quelques hommes seuls et soifs d'aventures. Pourquoi ne s'était-elle pas avancée vers eux, se résignant à laisser ce vagabond en paix? Il avait quelques choses... Qui lui rappelaient... Quoi? Qui lui rappelaient quoi? Ces cheveux en désordre, cette façon de la regarder... Et puis, juste là, ce qu'il venait de dire avait eu plus de signification que n'importe quoi d'autre. Il avait tenté de dissimuler ce qu'il ressentait vraiment. Elle avait eu le sentiment que c'était d'une manière automatique qu'il l'avait fait, presque comme un réflexe. Lorsqu'elle était encore dans les rues, plus jeune encore qu'à présent, un garçon plus âgé lui avait appris cette parade.

Elle se souvint. Il lui ressemblait. Étrangement, il avait le même regard, la même forme du visage, et puis... Non, cela ne se pouvait pas. Il était bien trop âgé. Mais quelqu'un de la même famille, peut-être. Sûrement, à vrai dire. Elle en doutait encore, il fallait en savoir davantage sur cette homme. Quel hasard, Dieu, quel hasard... Elle sourit. Hasard ou destin, peu importait, en fait.


Lina ouvrit enfin la bouche. Chercha ses mots, réfléchit avant de les prononcer, comme le lui avait appris la Demoiselle de l'Epine. Une phrase de travers et tout pouvait tomber à l'eau.

« Veuillez me pardonner pour ce dérangement, Messire. J'en suis confuse, croyez-moi, mais je crois que cela ne sera pas vain. »

Elle continua, d'une voix plus faible.

« Je suis entrée ici dans un but personnel, dont je ne peux vous parler en ces lieux. Veuillez bien le comprendre... Mais à cet instant, je crois que le fait de m'être adressée à vous n'était pas un hasard. J'aurai pu, c'est vrai, aller voir cet homme, là, ou celui-ci, ou encore cette jeune fille. Le fait est que, dans vos manières, votre gestuelle et votre apparence physique, j'ai cru reconnaître un ancien ami. Il aurait quelques années de moins que vous, maintenant. Croyez-moi, Messire, mon instinct me trompe rarement. »

Elle ne savait si elle l'avait convaincu. Elle avaient prononcé ces dernières phrases d'une voix calme et détachée, tout en plongeant ses yeux dans ceux qui se trouvaient en face d'elle. Lina conclut:

« Je voudrais vous entretenir à propos de cela. Malheureusement, comme vous avez pu le constater, je ne suis considérée comme une intruse. De plus, c'est un lieu beaucoup trop peuplé. Que diriez-vous de m'accompagner quelques temps au-dehors? »

Le cœur battant, essayant toutefois de calmer l'anxiété de l'échec qui l'envahissait, elle soutint le regard de son allocutaire.
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Elle ne pouvait détacher son regard des boiseries. De magnifiques boiseries sculptées. Le tout était d ‘ailleurs vigilamment ciré et brillait de milles feux au lueurs discrètes des chandelles d’ivoire. Le modeste ballet des flammes faisait danser les ombres sur les murs blanc de la battisse. La dame la fit sortir de son émerveillement.

Asseyons nous et causons.


Bien. Aemiliana empoigna les chutes de sa robe sous ses genoux délicats afin de ne pas les froisser à son assise. Ainsi sise, elle profitait d’un meilleur angle encore pour contempler la pièce. Le défilé délicat des damoiselles en habits légers ne lui avait pas échappé, elle savait à qui elle s’adressait.


Bienvenue à la Rose, le célèbre bordel des Miracles. J’en suis la patronne et il y a toujours du travail pour qui ça ne fait pas peur.


Aemiliana esquissa un timide sourire. Elle n’avait pas plus peur que ça du travail de cet établissement et savait qu’elle pouvait parfaitement faire l’affaire. Sous cet air jeunette, elle avait déjà une personnalité bien a elle et quelques vices lui passait de ci delà dans l’esprit. Aemiliana n’était pas une dévergondé mais savait oublié quelque temps ses leçons de vie quand elle le jugeait nécessaire.

Que savez vous faire ?


Et bien disons … disons que


Sort toi de cet air timide ! Affirme toi, petite sotte !

Je suis capable de tout. J’ai eu une éducation assez sévère mais qui m’a permis d’apprendre beaucoup de choses. Je sais lire et écrire mais on m’a aussi enseigné le travail de maison. Je sais nettoyer, laver, cuisiner. J’au aussi été éduquée très jeune aux soins et à la toilette. Je peux me rendre très serviable.

La jeune femme regarda la dame rousse dans les yeux, essayant désespérément d’anticiper ses réactions. Elle ne savait pas encore si son monologue l’avait contentée.
Lyhra
Un rire de gorge accueillit la fin de son discours.

La belle affaire ! Mademoiselle connaît les écritures !
Cela ne vous servira de rien ici mais j’aime que mes filles aient quelque instruction.
Il pourrait s’avérer qu’un client un peu piqué veuille qu’on lui fasse la lecture tandis qu’il s’affaire à nous besogner…

Cette petite ne manquait ni d’atouts ni de bonne volonté et la Succube conçut vite l’idée de la faire reprendre le travail inachevé de Marie-Jeanne : les bains.

Cette partie du sous sol avait été aménagé de belle façon par des ouvriers connaissant un art de faire venant de contrées étrangères.
Une première grande pièce disposait d’un bassin carrelé astucieusement agencé pour que l’eau –provenant d’un puits datant des précédents propriétaires et que l’on avait découvert- puisse être chauffée par en dessous. On y descendait par trois marches et il pouvait être vidé facilement.
Des bancs de bois étaient posés contre le mur et des coffres complétaient le mobilier. Ils contenaient des linges et un assortiment de produits pour se laver ainsi que des poudres parfumées.
Certainement qu’il manquait des onguents et autres crèmes, il faudrait s’en préoccuper et arranger le tout.
On y trouvait également deux baquets de bois individuels, séparés par des paravents et qui pouvaient assurer une certaine intimité si l’on ne souhaitait pas utiliser le bassin.
Partout des lanternes de fer forgé étaient fixées au mur attendant de recevoir de ces chandelles brûlant longtemps qu’un artisan cirier parisien fabriquait pour la Rose.

La deuxième pièce était nue, prévue pour les massages elle n’attendait qu’un Maître en cet art pour la meubler comme il fallait, la rendre agréable et apaisante.

Une troisième pièce, minuscule, servait à entreposer le matériel et divers outils.


La toilette et les bains dites vous ?
Alors j’ai quelque chose qui devrait convenir.
Nous avons des bains aux sous sol, pour l’instant inutilisés. Il s’agirait de les organiser et de vous en occuper, recevoir les client qui souhaitent les utiliser et veiller à ce qu’ils passent un moment délicieux.
Je vous laisse libre…
Voyez les choses déjà en place et ce qu’il vous manque, Chloé notre intendante, se chargera de vous le trouver.
Vous serez logée à la Rose et vous pourrez prendre vos repas avec nous.
Vous me reverserez soixante pour cent de ce que les clients paieront pour ce service.
D’ailleurs je vous laisse choisir ce que vous proposerez et à quel prix mais je vous demande de m’en parler avant l’ouverture.

Cela vous convient il ?
_________________
Rexanne
[Toujours au bar]

Avait-elle parlé si haut que cela ? Il ne lui semblait pourtant pas… Toujours est-il que le jeune masseur eut un sursaut grandiose, son bras venant heurter son verre qui lui-même glissa jusqu’aux quelques bouteilles restées sorties sur le comptoir, les culbutant avant même que la tenancière n’ait le temps de dire « ouf ». Le malheureux se répandit en excuses, reprenant cette attitude de bête traquée qu’il avait déjà à son arrivée, s’accroupissant au sol pour tenter de ramasser les débris au sol de ses gestes paniqués. Jamais ses yeux ne croisent son regard, elle ne l’aurait pourtant pas mangé, son caractère est trempé certes mais elle ne manque pas de cœur et malgré l’agacement de voir perdues quelques unes de ses précieuses bouteilles le pauvre hère lui fait pitié. A ramasser le verre brisé ainsi il va un peu plus meurtrir ses doigts et son corps déjà bien assez malmenés par sa traversée de baie vitrée ! Elle allait le prier de la laisser faire, le rassurer et lui demander de s’éloigner mais Chloé eut une longueur d’avance, réagissant immédiatement pour le prendre sous son aile et l’éloigner avec douceur. Voilà qui était mieux… Pauvre homme !
Elle contempla un instant l’étendue brillantes de liquide aux divers reflets, du pourpre du vin au mordoré de l’hypocras, mêlé aux éclats scintillants du verre… C’était certes navrant mais indéniablement joli à voir.
C’est ce moment que la patronne choisit pour réapparaître, entraînant derrière elle une jolie inconnue. Point de soldat, celui qui l’avait accompagné au dehors, n’avait-il pas souhaité revenir ? La Succube adressa un geste et un sourire rassurant en sa direction, rien d’alarmant donc, la soirée continuerait à se dérouler, aussi normalement qu’il l’était possible aux Miracles…
La souillon se tournait les pouces et bien que la Reyne Pourpre ne manqua pas de la houspiller en lui indiquant quelques taches à sa portée, la jeune tenancière du bar lui en trouva une de plus. Quittant son poste derrière le bar elle vint jusqu’à elle tandis que la patronne s’attablait avec la jeune femme en compagnie de laquelle elle était entrée.


- Tu voudras bien t’occuper de la flaque parsemée de verre brisé également s’il te plait. Je n’aimerais pas que nos clients se blessent, ce ne serait pas du meilleur effet. Et j’ai d’autres choses à faire, pas forcément plus réjouissantes si ça peut te rassurer…

Un regard dans le coin de la pièce en direction de celui qui se faisait appeler le Maistre, sa corvée de la nuit… Elle avait prononcé ces mots sans hargne, sans amabilité non plus, juste le ton neutre d’une collègue. Inutile de se servir de fausses amabilités, ce n’était pas dans son registre, et l’entrée de la jeune femme ne lui avait pas plu. Trop hautaine à son goût, faire le ménage lui rabattrait le caquet et la remettrait à sa juste place.

Elle gagna ensuite de sa démarche fluide la table où s’était installé la patronne, léger bruissement de soie sur son passage, un regard coulé en coin au séduisant guerrier toujours au bar, lui assurer qu’elle ne l’oubliait pas. Sourire avenant pour la Succube, regard malicieux, comme à son habitude..


– Vous désirez boire quelque chose peut-être ? Ca donne soif les promenades en extérieur…

Des fumets délicieux s’échappaient de l’office, Baba avait encore certainement accompli des miracles ! Miracles qu’il lui restait à servir au Maistre en espérant qu’il veuille bien en reconnaître toutes les qualités...
---fromFRDemetria.
Comme une impression de flotter... Légère, se sentir bien, se sentir chez soi, et pourtant flotter, sans réellement trouver sa place. Un pas de danse entre belle de nuit et serveuse, entre accueillante et gardienne... une apparition errante dans le Bordel.
Alors que la rouquine s'apprête à répondre à Chloé, elle est interrompue par un bruit de fracas. Le jeune homme au parler étrange qui lui a soutiré un sourire énigmatique et amusé brise du verre. Il parait que ça porte bonheur, parfois, pour l'instant c'est la panique qui habille d'un éclat apeuré les yeux de l'homme.
Heureusement la belle intendante se précipite. Du coup Dem... Se retrouve seule au bar. Une jambe ondulant au rythme de ses pensées. Rexane se perd dans les yeux du beau guerrier, tandis que le vert voilé est attiré par un geste de la Succube qui revient, un sourire en réponse à la main bienveillante.

Demetria se retourne, tournant le dos au bar, et balayant la salle du regard. Se perdant un peu dans les nouvelles occupantes du bordel, et les hommes présents. Dans un coin cet évêque intriguant. Elle a à peine suivi le manège entre Rexane, le Maquerelle et lui... Occupée à aller chercher de quoi se substanter à Valric. Où est il d'ailleurs ? La Succube est revenue, mais avec une jeune fille...
A peine le sourcil se hausse-t-il que la gamine esquisse un sourire en coin, la pupille amusée. Obscure se fait tancer, et vertement. Elle ne l'aime pas. La servante est... mielleuse, obséquieuse, Dem et sa franchise naturelle, sa bonne humeur, détestent ça..

la jambe se balance au gré des pensées, et la vierge se demande soudain quand auront lieu les enchères... Sans qu'elle le veuille, une main diaphane se glisse sous la tignasse, la détachant d'une peau de lait, jouant un instant avec une boucle... Son dos bien droit, fruit d'une éducation rigide, ses épaules dénudées, ses seins ronds qui se dessinent sous le tissu lâche de la robe féminine prêtée par Rexane, mais elle est à peine consciente de ce qu'elle peut dégager.
Elle ne sait pas quand main d'homme aura l'occasion d'effleurer, touche,r palper ce corps immaculé... Elle ne sait qu'elles seront ses réactions, sensation, émotions.. Elle ne sait pas et ne s'en formalise pas ... A peine quelques espoirs, une envie d'avoir de la chance... Elle repense à ce qu'Ana avait dit du Père Duchesne... Crispation de la machoire, espère bien n'avoir pas cette déveine....

De nouveau l'oeil est accroché. C'est maintenant Rexane qui s'adresse à Obscure. L'iris pétille. Le tempérament mutin et taquin de la jeune rousse ne peut s'empêcher d'apprécier de n'avoir pas été la seule à désapprouver l'entrée de la servante, et s'amuse.

Au bar, tranquillement... Un verre de vin épicé qui monte à des lèvres purpurines, une gorgée... Descend dans la gorge, attise les papilles, provoque le sourire. Flotte... Se sentir bien, se sentir chez soi, et pourtant flotter...

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Obscure n'avait pas entendu le bruit de verre tombé sur le sol. Elle était prise dans ses pensées. Elle sursauta lorsque la Succube arriva. La jeune servante ne l'avait pas vu et fut fort étonnée du ton que la rousse lui avait adressé. Obscure voulut protester en disant qu'elle avait fait son travail et qu'elle n'avait rien fait pour mériter tout ça. Mais il fallait se taire si elle voulait rester. Elle voyait bien que Démétria était très contente de voir qu'obscure avait des ennuis. Elle aurait bien volontier donner une bonne leçon à cette femme. Oh oui un jour elle se vengerait. Elle dit à La succube:

Oui veuillez me pardonner. Vous avez raison je ne m'active pas assez. J'y vais toute de suite.

Obscure avait du mal à contenir sa frustration. Pourquoi elle? Qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire. Elle se dépêcha d'aller au bar et Rexane aussi se mit à la réprimander. Mais non de Dieu est-ce que tout ça finirait bientôt? Elle était épuisée de fatigue et avait mal partout et avait surtout faim. Elle jeta un vif regard noir vers Démétria, mais la vierge était trop occupée à sourire bêtement. Elle commença à tout ramasser le verre et puis se mise à laver le plancher. Elle alla changer les bougies, et s'occupa des coupelles.
quand elle eut fini, elle se tourna vers Rexane et lui demanda:


Puis-je faire quelque chose d'autre pour plaire à ses mesdames?

Obscure avait réussit à garder son sang froid, mais un jour elle savait qu'elle ne pourrait plus se contenir. Elle garda tout de même son sourire.
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Les bains, disait-elle. Hum … Aemiliana s’en sortait plutôt pas mal. Elle serait servante de bain. Par son passé, elle avait passée quelques matinées aux thermes. Leurs ambiances voluptueuses et délectantes l’amenaient dans des mondes oniriques. - Lui, il lui avait parlé des chambres de bains d’orient. Les princesses orientales avaient de grandes chambres entièrement boisées ou les vapeurs d’eau des bains faisaient suer les corps. – Elle se sentait ainsi princesse orientale dans ces matinées aux effluves parfumés.

Elle s’occuperait des ses thermes comme de son enfant, elle le savait. Aemiliana ne pouvait s’empêcher de les imaginer, leur disposition, leur décoration. Peut être étaient elles encore nues, ces salles.


D’ailleurs je vous laisse choisir ce que vous proposerez et à quel prix mais je vous demande de m’en parler avant l’ouverture.

Cela vous convient il ?

Et bien je peux tout d’abord être la servante de bain et m’occuper des responsabilités que vous avez citées. Ensuite, une fois cette partie accomplie, je ne vous cache pas qu’il est possible que je me distraie avec les coutumiers. Tout ceci est une question d’instant. De la même manière que vos clients, il m’arrive parfois d’être assez sybarite.


Tout cela s’était produit si vite. A peine était elle arrivée a la Cour, après son pénible et long voyage, qu’elle avait trouvé un moyen d’y rester. La jeune femme était épuisée et un peu sale.

Je souhaiterai vous demander … ma route jusqu'à la Cour fut longue. Serait il possible que vous me conduisiez a la chambre de bain ? J’aimerai me laver.
Vous pourrez ainsi me faire visiter les lieux, si vous le désirez …
---fromFRAnma
La froideur des regards interloqués et gênants s’éteignit, vite remplacée par la chaleur des bras réconfortants de la douce dans lesquels il se perdit un instant, les paupières closes sur ses yeux agités...

Ses pas, guidés par ceux de l’autre, s’éloignèrent des débris, glissant sur l’alcool, le menant vers une alcôve libre, taillée à même le mur et en partie masquée par un léger voile de soie. Se laissant manier tel un pantin articulé, l’homme d’Orient prit place dans le petit espace intimement caché, laissant ses muscles se détendre un peu, s’asseyant sur les coussins...

Les sons s’estompèrent alors que le rideau retombait, les cachant à la plupart des regards intimidants... seul celui de Chloé, tendre et patient, croisait toujours le sien, faisant tressaillir sa nuque de quelques frissons...

Un instant, les lèvres du jeune homme s’entrouvrirent, comme pour laisser passer quelques paroles... Mais que dire en fait ? S’excuser encore ? Non, il s’était déjà bien trop excusé... Ainsi retrouvèrent-elles celles de son amante, goutant le vin sur ses lèvres.

Oui, ils parleraient... Il le voulait d’ailleurs, mais pour l’instant, pour encore un court moment, ne pourraient-ils pas retrouver leur tranquillité d’esprit ? Seulement quelques secondes, minutes...

Les mains d’Anma glissèrent dans le dos de la jeune femme, l’attirant contre lui, remontant pour caresser sa nuque dans cette étreinte, saisissant ses épaules pour prolonger ce baiser savoureux... Sa bouche bifurqua vers son cou, taquinant un instant son creux fragile avant de renoncer à la douceur de sa peau...

Les voix, derrière eux, n’importaient plus pour le moment. L’alcôve leur offrait ce même calme intime que la chambre, que ses draps douillets...
Le jeune homme replongea son regard dans celui de Chloé, le scrutant...

Ce baiser n’avait duré que quelques secondes, ils n’étaient d’ailleurs même pas encore installés complètement dans ce petit repère, mais il avait été expressif, plus que des paroles... Comme toujours entre eux.


Maintenant, oui, parlons...

De l’autre côté du voile, la porte claqua soudainement, ramenant les bruits de la pièce. Ses yeux bifurquèrent de ceux de son amante, se posant sur une des nouvelles arrivantes... Une grande femme, mince, belle bien que légèrement plus âgée que les autres femmes de l’établissement qu’il avait vues pour l’instant, dans l’apparence... D’ailleurs, cette posture fière et droite, ce regard curieux, imposant qu’elle lança dans leur direction, n’était-ce pas là le profil inquisiteur d’un véritable leader ?

Un leader... était-ce donc elle la patronne de l’endroit ?
C’était presqu’à n’en pas douter...

Les iris du jeune étranger se dilatèrent soudain alors que la femme lançait quelques paroles et s’asseyait avec une femme dans un coin tranquille et plutôt en vue de l’alcôve que le jeune couple partageait.

Déglutissant, pointant un doigt hésitant vers la femme rousse, la mettant bien à la vue de son amante, le jeune homme retourna sur le terrain des paroles.


Chloé... Elle être ta patronne ?
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Veuillez me pardonner pour ce dérangement, Messire. J'en suis confuse, croyez-moi, mais je crois que cela ne sera pas vain. Je suis entrée ici dans un but personnel, dont je ne peux vous parler en ces lieux. Veuillez bien le comprendre... Mais à cet instant, je crois que le fait de m'être adressée à vous n'était pas un hasard. J'aurai pu, c'est vrai, aller voir cet homme, là, ou celui-ci, ou encore cette jeune fille. Le fait est que, dans vos manières, votre gestuelle et votre apparence physique, j'ai cru reconnaître un ancien ami. Il aurait quelques années de moins que vous, maintenant. Croyez-moi, Messire, mon instinct me trompe rarement.

Il entendait enfin le son de sa voix, et quelque chose ne collait pas. Le ton s’associait mal avec les paroles, l’on aurait cru les dires d’un adulte de la voix d’une gamine. C’était même assez amusant, il était difficile d’accorder de l’importance à cette voix fluette et haut perchée.
Pourtant, c’était le cas : il buvait littéralement ses mots. Cette garcelette cachait quelque chose, c’était certain. Et c’était ça qui l’intéressait ! Pourquoi serait-elle entrée, sortie puis entrée à nouveau pour à chaque fois retourner le voir ? Il n’y croyait pas réellement à son histoire d’ami lui ressemblant. Et quand bien même, qu’en avait-il à foutre qu’un coquart lui ressemblât ? La belle affaire ! Il n’allait pas se monter le bourrichon pour une canaille se baladant avec une trogne similaire à la sienne, il y avait de plus peu de chance qu’ils fussent de la même famille. Sa famille, elle se limitait à la sœur de son père, qu’il n’avait jamais connu d’ailleurs. Elle, il avait tenté de l’oublier : mieux valait l’oubli que la rancœur. Quand on n’a de souvenirs de famille que les coups reçus, on tente d’éviter tout contact avec celle-ci. Et la fillette de reprendre :


Je voudrais vous entretenir à propos de cela. Malheureusement, comme vous avez pu le constater, je ne suis considérée comme une intruse. De plus, c'est un lieu beaucoup trop peuplé. Que diriez-vous de m'accompagner quelques temps au-dehors?

Et la voilà maintenant qui lui demande de la suivre ! A quoi bon ? Qu’y gagnera-t-il ? Et il ne peut, il a des tâches à effectuer ici pour paiement, et une bonne nuit de sommeil qui l’attend. Pourtant, quelque chose lui dit qu’il devrait. Pour la première fois, le Vagabond est hésitant, il ne sait que choisir. Habituellement, c’est simple : un calcul rapide du bon et mauvais permet de choisir la piste à emprunter ! Mais là… Il y a plus d’options à mettre en jeu, et justement : lesquelles ?

Résumons : tu arrives ici _ dans un bordel, autant le dire directement _ et me demandes de te suivre pour me parler d’un… ami qui me ressemble ? Alors soit tu es d’un humour des plus particuliers, soit tu me caches quelque chose soit… tu es la fille la plus idiote que j’ai pu rencontrer jusqu’ici. Et pour te dire, il y en a pourtant un joli nombre !

Il braqua ses yeux noirs dans ceux de la gamine, qui ne cilla pas. Croisant les mains, il adopta alors un ton supérieur :

Je vais maintenant t’exposer mon point de vue : il n’y a personne à l’entour susceptible de nous entendre, et j’ai bien l’impression que la malefille t’a oubliée pour quelque tâche ménagère. Je ne vois donc aucune raison de sortir, et il m’en est de toute façon impossible puisque j’ai ma nuit et mon repas à payer de mes services.

Le hère s’arrêta un instant et fit mine de réfléchir, les idées pourtant déjà bien définies. Il ne doutait pas que la paltonière eût quelques pièces sur elle : à son âge et seule dans les rues, il lui fallait bien survivre ; et Rick était persuadé qu’elle usait de volerie pour s’en sortir. Si tout se passait bien, il ne pouvait que gagner au change. Il fallait cependant qu’elle en eût, de cet argent. Et qu’elle veuille réellement l’entretenir d’autre chose que d’un ami dont il se foutait éperdument, ce dont il était presque sûr.

A moins que… oui, pourquoi pas ? Si tu souhaites réellement que nous causions, et que l’on sorte pour ce faire, tu pourrais peut-être payer le dîner pris ? Et par la même occasion, il faudrait que tu me trouves un lieu où dormir, parce qu’ici l’affaire était déjà faite ! Si je te suis, je perds donc le bon lit qui m’était assuré. A toi de voir…

Satisfait de son stratagème, le Vagabond s’adossa au mur et croisa les bras, attendant une réponse. Qu’avait-il à perdre ? Rien du tout, et tout à gagner. Soit elle refusait, et il aurait tout de même eu sa nuit et son repas, moyennant efforts ; soit elle acceptait, et il n’aurait rien à payer, nuit et repas en prime. Sourire aux lèvres, il détourna le regard de la fillette, la laissant à ses réflexions, et regarda une quinzaine de mètres plus loin. Au comptoir, les allers et venues reprenaient, et il lui semblait que la patronne était repassée en compagnie d’une fille encore jamais vue. Rexane, qui avait quitté sa place quelques secondes, était revenue auprès de l’homme pour qui elle l’avait poliment dégagé. Il reporta alors son attention sur le petit singe devant lui.
Lyhra
Je vous l’ai dit, vous êtes libre… mais il va de soi qu’un client déjà approché par une de mes filles lui reste acquis et vous devrez modérer ses ardeurs s’il souhaite un bain, disons … accompagné, ou alors c’est qu’il aura grand appétit.

Elle ajoute,
Je suis la patronne ne l’oubliez pas.
Mais il me plait que mes employées travaillent librement et dans les meilleures conditions.
Le profit pour tout le monde en est grandement ajouté.

Alors qu’elles conversaient des us et coutumes de la maison, la Rousse gardait un œil avisé et pu constater qu’Obscure s’affairait, il fallait les bousculer un peu ces filles pour qu’elles se mettent enfin au travail !

La tenture derrière laquelle Chloé et son étrange compagnon avaient disparus bougeait par instant, une fois même elle crut apercevoir qu’on l’observait. Décidément tout cela était bien étrange, que mijotait Chloé habituellement si diligente et efficace. Il faudrait tirer ça au clair mais pour l’heure il y avait plus urgent, cette demoiselle plus très fraiche selon ses dires méritait donc un bon bain et quelque repos.

Toutefois quelque chose la chiffonnait,

La route fut longue dites vous … mais … et votre bagage ?
La jeune fille n’avait pas même une besace.

Voyagiez vous les mains dans les poches ?
C’était tout de même très étonnant et la Succube en ressentit une pointe de méfiance, prête à remettre en cause l’accord conclu si la réponse ne la satisfaisait pas.

Si elle s’avérait rassurée par la justification avancée, alors elle l'accompagnerait vers l’escalier dissimulé derrière une tenture brodée de naïades et descendrait avec elle à la première salle puis lui montrerait les lieux et la laisserait à sa toilette.

_________________
---fromFRCarinya
de sa chambre à la grande salle.

Carinya dormait comme un ange dans la chambre qui lui avait été attribuée... Elle dormait d'un sommeil sans rêve, paisible tout simplement. Elle n'avait plus à s'inquiéter des bruits de la cours, parfois étranges et glauques... Ce bruit qui tant de fois l'avait fait sortir de son sommeil si léger lorsqu'elle dormait dehors ou chez un homme...
A présent elle dormait sans crainte et ce sommeil revitalisait son teint, tout comme l'éclat de ses yeux bleus qui brillaient à présent ouverts dans cette chambre qui n'était encore tout à fait sienne.

Depuis combien de temps elle dormait ainsi ? Elle n'en avait pas le droit que diable ! Elle avait un service à assumer maintenant qu'elle était dans ce bordel. Que ferait Chloé si jamais elle apprenait qu'elle s'était assoupie ? Ou encore cette Dame qui insufflait le respect, cette chevelure d'une lionne qui surplombait la savane...
Un petit sourire se dessina sur ses lèvres vermeilles. Il était temps de changer ses vêtements. Elle les avait sali en dormant ainsi, du moins froissés.
Elle fouina dans la chambre et y trouva des tenues vraiment légères et très sensuelles. Pour ce qui était du décors de la chambre, elle n'avait pas vraiment apprécié... Mais pour ce qui était de la garde robe, elle en avait laissée quelques une, robes. Sûrement précipitée dans le voyage vers les îles...

Carinya se lava avec un léger parfum, subtile et en même temps qui montrait légèrement sa présence en ce lieu. Une façon comme une autre de s'approprier la chambre.
Après s'être attachée les cheveux, laissant quelques mèches dévaler vers sa poitrine et contre son cou, la jeune fille de 18 ans, la plus jeune sûrement de ce lieu, sortit avec une robe bleu nuit, le tissu léger flottant autour de ses cuisses.

La catin brune dévala les escaliers avec grâce et regarda partout autour d'elle. Sa première pensées fut pour la jeune femme qu'elle avait du laisser à son propre sort. Où était-elle ?
Elle n'en savait rien. Peut-être que ce joli minois avait décidé que ce lieu n'était pas fait pour elle. Dommage... Elle commençait pourtant à l'apprécier, ce qui était rare dans le cœur de la jeune brunette.
Elle vit que le jeune homme qu'elle avait servit au dépit de la servante était occupée avec une autre demoiselle.
Sans vraiment réfléchir, voyant que tout ce beau monde était occupé. Elle vit Chloé descendre de l'escalier en compagnie de celui qui allait être leur masseur. Elle sentit directement que quelque chose unissait ces deux personnes, mais elle ne fouilla pas plus. Cela ne la regardait pas, et ne l'intéressait pas.
Comme Chloé avait l'air encore d'être sur un petit nuage elle se dirigea vers Rexane et lui demanda gentiment non sans avoir fait un petit sourire au messire de sa compagnie.

Tu ne saurais pas où es cette femme qui était venue chercher travail? Tu sais... Celle que tu m'as présentée et demander d'emmener au bar... Line elle s'appelle.


Carinya ne regarda pas plus cet homme qui avait du charme certes, mais il était occupé alors... Et puis, elle ne piquait pas les clients des autres. Du moins, pas ceux qui étaient directement avec l'intéressée.

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pnj
Le ton s’était durcit et le regard devint plus venimeux. En effet elle n’avait pas de bagage. C’était fort louche pour ceux qui ne savait pas d’où elle venait. Aemiliana n’avait porté aucun bagage pendant le périple, aucune pitance, aucune gourde. Elle n’avait pas eu à le faire.

La patronne n’avait pas vu son escorte. Depuis le départ et pendant de longues lieues, elle n’avait été seule. Trop risqué. Elle seule savait pourquoi. Son cortège s’était éparpillé au fur à mesure du chemin, non pas parce qu’escorter Aemiliana était une lourde tache mais parce qu’elle l’avait demandé. Il était douteux d’arriver à Paris avec une suite et encore plus une fois débarqué à la Cour des Miracles.
Ces suivants l’avaient quittée jours après jours pour ne plus rester que le dernier une fois sur la place Courienne. Elle l’avait laissé il y a quelques heures et devait déjà il devait être rendu dans une taverne Parisienne à se griser à souhaits.

Le regard de la Rouquine devenait à présent questionneur. Doutait elle de l’honnêteté d’Aemiliana ? Il ne fallait pas laisser une once de soupçon peser sur sa tête ou il en était foutu.

Aemiliana souriait. L’air de dire que cette demande était judicieuse mais qu’elle en avait la réponse juste.


En arrivant à Paris je n’avait plus un sous. J’ai du revendre mes affaires afin de m’offrir un repas. De toutes manières, j’étais arrivée a destination. Les quelques biens qui me restaient ont été adroitement vendus.
Lyhra
La Rouquine n’était pas née de la dernière pluie et avalait difficilement les couleuvres, pourtant elle décida d’accorder crédit à cette histoire parce qu’elle y trouvait un intérêt mais sans être dupe pour autant.
Quelque chose dans son regard qu’elle dissimulait mal, sa tenue, son maintien… le ton de sa voix, bref des détails infimes lui disaient que le hasard seul et les aléas de la vie ne l’avait conduite jusqu’ici.
Paris avait été sa destination. Elle y poursuivait un but connu d’elle seule et tant qu’elle n’apporterait pas d’ennuis à la Rose, elle y serait en sécurité.
La Succube ne poserait aucune question mais l’aurait à l’œil.


Qu’il en soit donc ainsi. Bienvenue à la Rose.
Je ne connais pas même votre nom…
Elle en donnerait sans doute un faux mais cela n’avait aucune importance.
Tout le monde avait droit à une seconde chance…

En prononçant ces mots elle s’était levée et lui fit signe de la suivre tout en interpellant Obscure et l’enjoignant de les rejoindre.
Cette dernière préparerait le bain et aiderait la nouvelle venue à trouver ce dont elle avait besoin.
En quelques mots la servante fut mise au courant de cette nouvelle tâche d’un ton moins rude que précédemment.


Hâtons nous, la nuit s’écoule, le matin sera vite là.

Prenez garde aux marches, elles sont étroites.
De fait l’escalier n’était guère rassurant, il s’enfonçait dans l’obscurité à petits pas. L’odeur de terre n’était pas désagréable et il y régnait également une fraicheur bienfaisante. L’endroit, bien agencé, pourrait se révéler tout à fait attrayant.

Voici votre futur domaine.
Je vous laisse le découvrir, faites moi chercher par Obscure si besoin – c’est notre servante- ajouta elle en la désignant.

Volte face sur un dernier sourire, la patronne au célèbre déhanché se faufile à nouveau dans les escalier laissant flotter derrière elle un sillage d’effluves fleuries…
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{chloe_la_douce}
Quelques instants volés, instant de douceur et d'intimité relative.
Elle se laisse aller avec délices entre les bras experts d'Anma, qui semble reprendre pied, un peu comme un nageur reprendrait de l'air après une longue plongée.
Hélas, le baiser est fugace, trop éphémère au gout de l'intendante. Elle aurait bien prolongé ce moment, mais la réalité reprend toujours ses droits.
Une porte qui claque, et une présence qui ne laisse aucun doute.
La patronne est rentrée, enfin !
Se mèle soulagement de la savoir saine et sauve, et inquiétude de devoir lui présenter son amant, alors qu'elle en sait finalement si peu sur lui.
Saura-t-il la convaincre de son savoir faire ?
Un vilain pincement de jalousie lui serre la gorge.
Et si...
Mais elle n'achève pas sa pensée.
Ils sont dans un bordel ici, que cette idée lui plaise ou pas.
Blottie contre lui, elle soupire et s'efforce de reprendre ses esprits.
Ca n'est pas facile d'avoir les idées claires dans ses bras, mais elle veut malgré tout profiter de l'instant volé.
Son visage se niche dans le creux de l'épaule alors qu'elle murmure à son oreille.


- Oui, c'est Dame Succube Anma, la propriétaire du lieu.
C'est à elle qu'il va falloir raconter ton histoire. C'est elle que tu vas devoir convaincre de tes talents aussi.


A ses mots, elle ne peut s'empêcher de faire la grimace d'ailleurs. Elle se redresse à regret, capture le visage de son compagnon entre ses mains pour fixer ses yeux dans les siens.


- Ecoute moi bien Anma. Je t'ai offert ta liberté, mais c'est la Succube qui va te donner les moyens d'en profiter.


Elle se garde bien de lui dire qu'elle devra sans doute payer le prix de cette liberté. C'est son choix, elle lui a fait un cadeau sans même qu'il le sache. En fait, elle n'est pas trop inquiète pour ça, elle a confiance dans sa patronne.


- J'ai confiance en elle Anma. Si tu réussis à la convaincre, elle te protégera de ceux qui t'ont amené ici. Mais il faut tout lui dire, ne rien lui cacher. Elle comprend et pardonne beaucoup, la seule chose qu'elle n'aime pas c'est le mensonge.

Cédant à son envie, elle approche son visage de ses lèvres et l'embrasse avec toute la tendresse dont elle est capable.
La Succube semble partir en direction des escaliers, accompagnée d'une jeune fille et d'Obscure, mais finalement revient seule. Ca parait être le bon moment.
A regret, elle libère les lèvres douces et attrape le bord du rideau léger.


- Tu es prêt Anma ? On y va ?


Le moment de vérité va se jouer maintenant. Est-il suffisement remis de ses émotions pour affronter la Succube et gagner sa place ? Elle espère que oui.

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pnj
Obscure entendit la succube s'approcher. Obscure dit:

Que puis-je faire pour vous?

Obscure avait les traits tirés et espérait avoir bientôt un moment de repos bien mérité, mais ce ne fut pas le cas. La reyne pourpre lui présenta une autre femme. Obscure la détailla et ne savait pas pourquoi, mais elle avait du mal à lui faire confiance, mais elle devait obéir. La femme rousse lui demanda d'emmener la nouvelle venue au bain et de s'occuper d'elle. Obscure sourit et dit:

Je vais faire tout ce que vous me demanderez avec un réel plaisir.

Pas qu'Obscure aimait les femmes, mais au moins ce travail serait moins dur et peut-être réussirait-elle à la faire parler. Obscure suivit la Succube et la jeune femme et quand la propriétaire des lieux les laissèrent toutes seules toutes les deux, la jeune servante regarda tout autour d'elle. Une belle pièce tout de même, mais qui méritait un coup de chiffon. Elle se doutait bien que ça serait elle qui s'en occuperait. Sans dire un mot Obscure se dirigea vers un bassin d'eau qui étrangement était déjà chaud. Elle remplit ainsi le bain et mit du savon parfumé. Obscure regarda avec désir le bain, mais c'était pour la jolie dame. La servante se tourna vers celle qu'elle devait servir. Obscure repoussa sa longue chevelure noire derrière ses épaules et ses yeux bleus profonds la détaillèrent. Elle ouvrit la bouche et dit:

Votre bain est prêt ma Dame. Il y a un paravent dans le coin et si vous voulez de l'aide je serai proche du bain. Demandez moi ce que vous voulez et vous serai servie sur le champs. Voilà ma profession. Comme vous devez le savoir je me nomme Obscure servante de la Rose. Bienvenue parmi nous dans cet endroit de plaisir (elle faillit ajouter et de torture). Vous n'aurez qu'à me donner vos vêtements par la suite et je m'occuperai de les laver.

Obscure souriait toujours malgré le malaise qu'elle sentait. Décidément cette femme était un vrai mystère. Elle attendit les ordres en silence.
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