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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

Odoacre
L'attente se faisait décidément longue.

Et la faim lui avait passé. Renfrogné, de mauvaise humeur même... il était fatigué.

Il s'appuya alors sur son bâton d'olivier pour se lever et sortit de l'alcôve... un regard vers l'escalier... pas de choses à casser entre lui et ledit escalier...

Sa mauvaise humeur augmente mais il s'efforce de ne pas la montrer.

Il hèle Rexane au bar


Je n'ai plus faim ma fille, dites au cuisinier de cesser.

Et l'évêque de se diriger vers l'escalier

Je m'en vais dormir à présent, ne me réveiller sous AUCUN prétexte.

Mots martelés, secs, lueur grise dans les yeux, avertissement

Naturellement, si un serviteur venait à passer outre... je veillerais moi même à ce que Sainte correction lui soit infligée.

Il gravit alors les escaliers.... en haut des chambres.... de belles portes, mais rien de spécial.... il cherche les appartements de la Succube....

il s'éloigne des simples portes.... il connait les palais, les beaux établissements.... n'a pas l'habitude des dortoirs.... il finit par se tenir devant une porte au bois cramoisi.... c'est elle....

Sans doute fermée.

Il glisse une main dans une fente de sa bure.... un trousseau de clefs... toutes les clefs de la Rose Pourpre, qui en ouvre toutes les portes.... qui ouvrent même certaines portes dont la Succube ignore l'existence.... le Maître a suivi les travaux de restauration du bordel avec application et s'est naturellement fait faire un double de toutes les clefs... grâce au bon Daimones.... à ce fou qui n'a pas oublié d'être intelligent Dieu merci...


Il fait tourner la clef et entre.

Magnifique.

A l'intérieur, les traces des ébats de la Reyne Maquerelle et de son Amante.... parfum délicieux que celui là....

Le vieux Grec ferme derrière lui à double tour et y laisse la clef.

Il ôte alors sa haute coiffe conique de religieux grec, laissant cascader de longs cheveux blancs disciplinés en une couronne de tresses.

Puis c'est sa bure noire et ses multiples poches cachées qui rejoint la toque.

Le vieil homme est en robe blanche mi longue, et c'est ainsi qu'il se glisse dans les draps de la Succube... non sans avoir au préalable glissé sous l'oreiller un stylet de scribe en fer...

Il ferme alors les yeux et se laisse bercer par sa musique intérieure.... le sommeil l'appelle et il s'endort paisiblement tel un monarque confiant reposant au coeur de son palais.

_________________
Archevêque de Rouen
Rexanne
La Succube et la jeune femme qui l’accompagnaient continuèrent leur discussion quelques instants avant de descendre en direction des bains, laissés à l’abandon depuis le départ de Marie-Jeanne. Elles n’avaient donc pas soif…
En reprenant le chemin du bar, laissant sa croupe chalouper négligemment, elle fait l’état de la soirée. Obscure avait également déserté les lieux après avoir nettoyaé les bris de verre, le vagabond à une table installé était en tête à tête avec…. La gamine ! Encore elle ! Elle haussa les épaules. Puisqu’elle s’acharnait elle lui laissait quelques minutes de répit, la persévérance devait être récompensée après tout. Elle rejoignait le guerrier aux tempes grisonnantes au bar lorsque Carinya l’interpella, très en beauté elle paraissait fraiche et dispo, et pour cause !

-Tu ne saurais pas où est cette femme qui était venue chercher travail? Tu sais... Celle que tu m'as présentée et demandé d'emmener au bar... Line elle s'appelle.

Haussement de sourcil perplexe… Line, oui elle se souvenait bien sur, elle n’avait jamais vu quelqu’un se répandre en autant d’excuses en si peu de temps… Mais de là à savoir où elle était passée… Aucune idée !


- Navrée ma belle, mais j’ai eu à faire… « Sans compter ce bel homme qui attend au bar… » fut elle tentée de poursuivre mais cela elle le garda pour elle, un sourire espiègle flottant sur ses lèvres rouges comme le coquelicot tandis qu’elle continue… Je ne sais donc ce qu’elle est devenue je dois avouer… peut être installée à une table derrière une de nos tentures… Ces bougresses sont des championnes pour dissimuler à notre vue les personnes qu’elles abritent… Un clin d’œil complice avant de reprendre : Bon allez, il faut que j’aille voir si Baba a terminé le festin de Messire Le Grincheux…. Certainement depuis le temps, et puis je lui avais demandé de faire au mieux et au plus vite pour ce triste sire… Une grimace comique à sa jeune collègue qui exprimait assez bien le mépris que lui inspirait l’homme d’Aristote en question, avant de se diriger vers les offices avec un dernier sourire pour la jeune catin.

Elle était à mi parcours lorsqu’une voix hélas bien trop connue s’éleva du fond de la salle, de l’alcôve la plus loin des regards pour être précise…

- Je n'ai plus faim ma fille, dites au cuisinier de cesser.

Sa machoire se crispa immédiatement. Le scélérat ! Le service n’était pas assez rapide peut etre !? C’est vrai qu’improviser un festin, quoi de plus simple franchement, je vous le demande !?! Il se prenait pour qui pour se permettre de les faire tourner en bourrique ainsi ? Pour le Maistre peut être ? Ah oui, bon soit… C’était les consignes, laisser couler… Elle ravala sa hargne tandis qu’il passait devant elle, s’apprêtant a gravir les escaliers comme en terre conquise avant de lancer encore quelques mots…

- Je m'en vais dormir à présent, ne me réveiller sous AUCUN prétexte. Naturellement, si un serviteur venait à passer outre... je veillerais moi même à ce que Sainte correction lui soit infligée.

Il manquait pas d’air tout de même, un instant interloquée par tant de toupet il avait déjà bien entamé l’ascension des escaliers lorsqu’elle voulut l’interpeller pour lui proposer de le mener à sa chambre qu’elle aurait improvisée. Voyant qu’il disparaissait elle s’élança à sa suite, le laisser errer à sa guise dans l’étage n’étant pas une perspective qui lui était agréable…

Bien que rapide la jeune femme arriva trop tard, juste à temps pour voir la porte de la chambre de sa patronne se refermer et entendre une clé cliqueter dans la serrure… Un soupir résigné lui échappa, avant de tourner les talons et dévaler les escaliers dans le sens inverse. Le bougre, qu’il y reste dans cette foutue chambre !

La Succube remontait justement des sous sol, seule, elle en profita pour l’intercepter, la mettre au fait de l’annexion de sa chambre tout de même… Elle s’approcha d’elle vivement, la prenant en appartée, encore hors d’elle mais elle se contenait, non sans mal d'ailleurs, son regard noir était sans équivoque…


- Ce satané Maistre n’a pas fini de nous en faire voir ! Il est désormais enfermé dans votre chambre patronne, avec consigne de ne pas le déranger jusque nouvel ordre… Je n’ai pas eu le temps de le rattraper, je suis navrée… Mais si vous désirez que je l’en déloge se serait avec grande joie ! Un sourire sadique, le personnage l’exaspérait tant qu’elle l’aurait volontiers défenestré sans plus de protocole… Un tantinet radicale peut-être mais la jolie ne faisait pas dans la dentelle et ses manières étaient directes.
---fromFRAnma
Prêt ? Oui... non ? Il n’en savait trop rien mais qu’importe qu’il le soit ou non, il devrait tout de même affronter cette femme belle, austère... imposante et importante.

Ses sentiments étaient perdus au loin... C’était ce moment qu’il attendait avec appréhension et impatience mêlées. Il ne pouvait pas reculer.
Les paroles de Chloé avaient glacée le sang de l’homme d’Orient tandis que son baiser lui avait enflammé les entrailles... Il devrait tout dire, dévoiler la raison pour laquelle les siens l’avaient vendu, raconter son périple en tant qu’esclave, avouer avoir joué les catins masculines et violer plusieurs fondements de sa culture pour gagner sa vie... Tout dire sans mentir.

Mais il avait toujours mentit pour se couvrir... Qu’est-ce qui l’assurait qu’il n’aurait pas besoin de se protéger du regard sondeur de cette femme ?

Puis son regard croisât celui de son amante... Elle serait avec lui, elle l’écouterait, le comprendrait, le soutiendrait...elle l’avait promis, pour leur amour. Si elle brisait cette promesse, elle briserait aussi leur amour, et il savait qu’elle ne le trahirait pas... Il savait aussi qu’il lui avait promis de ne pas lui mentir, et justement, en racontant cette histoire à la Succube, il la lui raconterait à elle aussi. Alors il ne devait pas mentir, il ne mentirait pas.

Les yeux du jeune homme décelèrent en ceux de son amante une lueur de jalousie... Et il la comprenait, sachant pertinemment que s’il restait ici, dans un bordel, son travail serait probablement fort semblable à celui qu’il pratiquait autrefois. Mais elle ne devait pas envier, elle ne devait pas jalouser... Pour leur amour, ils s’étaient juré rester unis, quoi qu’il arrive, et c’était là une autre promesse importante qu’ils se devaient tous deux de respecter et de faire prospérer.

D’ailleurs, il n’avait pas l’intention de faire vivre leur union au sein de cet établissement plus longtemps que nécessaire... Si elle était d’accord, il comptait partir au loin avec elle, avec leurs seules économies, pour vivre leur amour... Loin de la ville, loin de l’agitation... Seulement eux deux dans une vieille masure cachée...

Mais il rêvait. Du moins, pour l’instant...

Anma saisit doucement la main de la jeune femme, déjà posée sur le rebord du rideau qui les cachait partiellement à la vue des autres, la posant contre sa poitrine. Il voulait d’abord lui parler, à elle, uniquement...


Oui, je suis prêt... Mais avant, nous devoir parler. Tu ne pas devoir être jalouse, peu importe ce qui arrivera... Je te resterai fidèle, tu le sais. Ça faire partie de ce que nous s’être promis. Nous devoir toujours être ensemble. Je vais pas mentir... Parce que je t’ai promis... Parce que je t’aime.

Ses lèvres vinrent enlacer les siennes une dernière fois... Et leurs mains vinrent, ensemble, écarter le rideau...
Lyhra
Pendant ce temps, Odoacre –« Sa Malfaisance » comme elle allait le nommer plus tard- s’était avec un culot monstre introduit dans sa chambre à l’aide d’un trousseau de clés qu’il n’aurait jamais du posséder.
Se fut Rexane qui lui apprit la mauvaise nouvelle, se portant volontaire pour l’y déloger.

La Rousse manqua suffoquer de colère, d’autant plus que Lolite devait encore s’y trouver endormie. Qu’allait-il lui faire ce vieux dégoutant ?!

Clairement c’était une déclaration de guerre, elle le prit du moins comme tel.
Certes elle devait lui payer un troisième terme, cela était convenu ainsi, elle ne serait pas mauvaise payeuse mais cela ne lui donnait aucunement le droit de se poser chez elle comme un Pacha des Indes.
Non, il n’avait pas ce droit et son comportement la mettait dans une rage noire et glacée.

Une fois encore, elle maudit ce jour de malheur qui l’avait fait s’adresser à cette clique de vampires. Daimones, Shadahar, Odoacre : trois âmes damnées qui s’entendaient à merveille pour faire de sa vie un enfer.

Mais la roue tourne ! Un jour elle les tiendrait tous les trois au creux de la main et elle serrerait bien fort pour les étouffer.


Çà c’est trop fort ! Pour qui se prend-il enfin ?!
Elle tâta ses poches, pas de clé.
Avec Lolite dans sa chambre, elle n’avait pas fermé en quittant la pièce et son trousseau y était demeuré.


Malepeste !

CHLOÉ !
Tant pis pour son tête à tête, elle avait besoin que son intendante use de son trousseau personnel.

Rexane, vient avec moi ! Nous allons le prier « gentiment » de vider les lieux.

Jetant un regard alentours, elle jugea pouvoir laisser la salle sans surveillance quelques instants.
_________________
{chloe_la_douce}
Est-ce qu'il lisait dans ses pensées ?
En tous cas, il les devinait sans mal semblait-il. Etait-elle si transparente ? Probablement oui. Le mensonge n'avait jamais été sa tasse de thé.
Elle ne put s'empêcher de sourire, sentant leurs lèvres se dévorer encore une fois.
Il avait raison, elle aurait sans doute de nombreuses raisons d'être jalouse, seulement elle devrait se souvenir d'une chose : payer procurait seulement un plaisir bref. Il lui avait donné bien plus, ce que jamais il ne donnerait à une autre.
D'ailleurs, son corps le lui rappelait, les sensations à nouveau éveillées par leurs tendres échanges.

Elle soupira profondément, essayant de calmer son émoi et répondit calmement, alors que leurs mains se rejoignaient déjà sur le rideau.


- Tu as raison Anma, je n'ai pas à être jalouse.
Et toi, dis toi bien qu'ici....


La voix tonitruante de La Succube la fit sursauter, interrompant sa phrase en plein milieu.
Pourquoi criait-elle comme ça ?
Une urgence sans doute. Il n'était pas dans ses habitudes de hurler ainsi au milieu de la grande salle.
Ici, on faisait dans le feutré, ça n'était pas les halles.
Son regard se fit inquiet.
Elle se tourna vers son amant, lui murmurant rapidement.


- Quoi qu'il arrive, n'oublie pas, je t'aime Anma... viens.


Puis sans perdre de temps, elle sortit de l'alcôve, pour découvrir ce qui mettait sa patronne dans une telle rage.
La main d'Anma dans la sienne, elle se dirigea à grands pas vers la rousse maquerelle.


- Je suis là... qu'est ce qui se passe ? Un soucis ?

_________________
pnj
Qu’il en soit donc ainsi. Bienvenue à la Rose.
Je ne connais pas même votre nom…


Je me nomme … Dis-je mon vrai nom ? Plissement des yeux. Regard inquiet. Aemiliana.

Elle n’osa croiser le regard de la maquerelle. Elle ne savait pas encore si elle avait prononcé bêtises. Toutefois, elle ne la repris pas et la conduisit plus loin.

Aemiliana traversa le grand hall et croisant le regard des membres déjà présent de la Rose, fit de brefs hochements de tête, afin de montrer attention et considération. Il ne fallait pas qu’elle se fasse déjà honnir. Ainsi elle croisa le regard de deux femmes qui étaient au comptoir. Elle leur adressa un léger sourire en espérant pouvoir les rejoindre sitôt ; mais déjà la Maistresse s’avançait dans un escalier sombre.
Une autre femme les avait rejoint. Aemiliana hocha la tête vers la nouvelle venue et suivit la danse. La jeune femme poussa vers le mur un épais rideau brodé et descendit adroitement les fines marches qui menèrent enfin aux bains tant discutés.


Voici votre futur domaine.


Aemiliana afficha un sourire béat en regardant de droite a gauche la pièce tout comme aurait fait un bambin face a un miroir.

Je vous laisse le découvrir, faites moi chercher par Obscure si besoin – c’est notre servante-


Se tournant vers la dites Obscure elle acquiesça puis, alors que la maquerelle remontait les marches de pierres, Aemiliana observait. La servante commençait déjà à s’activer alors que la jeune femme radieuse s’émerveillait des prouesses qu’elle pourrait réaliser ici bas.
Elle commença par dénuder ses épaules, puis détacha les lacets de ses manches, dégagea son corset pour découvrir sa poitrine et laissa choir sa belle robe verte.


Votre bain est prêt ma Dame. Il y a un paravent dans le coin et si vous voulez de l'aide je serai proche du bain.

C’est fort aimable a vous ma chère amie. Merci

Demandez moi ce que vous voulez et vous serai servie sur le champs. Voilà ma profession. Comme vous devez le savoir je me nomme Obscure servante de la Rose. Bienvenue parmi nous dans cet endroit de plaisir. Vous n'aurez qu'à me donner vos vêtements par la suite et je m'occuperai de les laver.

Les voici, humble Obscure. Si vous pouviez me trouver une robe de rechange je vous en serait grandement reconnaissante. Je suis aussi clairement affamée. Pourriez-vous m’amener quelques mets ?


Aemiliana inclinât sa tête vers la domestique puis, alors qu’elle s’était dénudée, plongea délicatement son pied dans le bain. Sa peau blanche se colora à la rencontre de l’eau chauffée. Une fois totalement rentrée dans le bain, Aemiliana plongea pour mouiller ses beaux cheveux rouquins. Elle reprit souffle en lançant quelques gerbes d’eau de bain aux quatre coins de la pièce et se posa contre le rebord carrelé du bain. Elle respira lentement. Ses épaules sortaient de l’eau aux rythmes de ses clapotis espiègles.
Elle prit une longue inspiration et profita enfin de ce moment de répit bien mérité.
Rexanne
Rexane s’attendait à ce que la nouvelle ne plaise pas particulièrement à la patronne … mais sa réaction dépassa ses espérances ! Elle entra dans une colère froide et jura avant d’appeler son intendante à pleins poumons…

- Rexane, vient avec moi ! Nous allons le prier « gentiment » de vider les lieux.

La jeune tenancière eut un sourire satisfait tandis qu’une lueur perverse s’allumait dans son regard de braise : enfin elle allait pouvoir libérer un peu de sa hargne contre l’énervant personnage !


– Mais avec plaisir patronne !

Chloé arrivait, accompagnée d’Anma, à croire qu’ils étaient devenus inséparables ces deux là... Un sourire amusé, voir l'Amour à l'oeuvre faisait toujours naitre ce sentiment en elle, l'Amusement, tandis que chez d'autres il suscitait l'envie...

- Je suis là... qu'est ce qui se passe ? Un soucis ?


– Soucis ? Eh bien le client en bure, déplaisant au possible, il a finit par décréter qu’il n’avait plus faim, nous laissant le festin commandé sur les bras, pour finalement monter se coucher sans rien demander à personne, prenant ses aises, et s’installant dans la chambre de La Succube… ce qui étonnamment n’a pas l’air d’être à son goût ! Un regard ironique en coin à sa patronne… Détendre un peu l’atmosphère, ironiser de tout, c’était bien la sa vilaine manie…

- Ah oui, et en fait le problème majeur est qu’il s’y est enfermé à clé et la patronne ne semble pas avoir ses clés… Elle avait en effet vu la Maquerelle se palper les poches avant de jurer, elle avait donc supposé que s’était les clé qu’elle y cherchait…

Tâtant le rebord supérieur de ses bottes elle s’assura pour la énième fois de la soirée que ses dagues étaient toujours présentes. Rassurée, elle allait les laisser à leur place avant de se raviser et de se saisir de l’une d’elle. Ses muscles fins mais efficaces saillaient sous le tissu délicat de sa robe de soie vermeille. Pas des plus pratique d'ailleurs cette robe, elle y tenait et espérait ne pas avoir à l'abimer, mais bon au pire ce n'était que friperie qui serait bien vite remplacée...


– On y va ? Tous ? Regard interrogateur posé sur le jeune masseur, ses plaies étaient loin d’être cicatrisées et elle ne pensait pas judicieux qu’il monte déloger l’oiseaux haut en couleur de son perchoir, mais la décision ne lui appartenait pas.
pnj
Obscure qui attendait sagement dans son coin l'entendit la remercier. La jeune servante souria, car personne ici ne l'avait encore fait. Elle savait que même si elle était dans le bas de l'échelle, elle pouvait avoir le droit au respect au moins. Pas le temps de se plaindre sur son sort. Et la nouvelle venue était très polie et gentille. Obscure l'aimait déjà beaucoup. Elle essayerais au moins de partir du bon pied avec elle. La servante la regarda en faisant un charmant sourire et dit:

Oui je tâcherais à vous trouvez quelque chose pour vous changez. Je vais monter en haut pour aller vous cherchez quelque chose à manger. Aussi je voulais vous remercier pour votre gentillesse envers moi....

Obscure ferma la bouche. Elle avait encore trop parlé. Et puis ici elle était rien elle. Qu'est-ce que la nouvelle dame voudrait d'elle? Elle commença à prendre les vêtements au sol et sentit quelques chose dans la poche de la Dame, mais étant une bonne servante elle ne chercha pas à savoir plus. Elle tourna les talons après avoir fait un salut et monta à l'étage. Obscure regarda autour d'elle tout le monde avait l'air occupé. La Succube n'avait pas l'air de très bonne humeur. Elle passa discrètement son chemin et alla vers les cuisines. En fait elle ne savait pas ou les cuisines se trouver, mais elle n'avait qu'à suivre l'odeur. Obscure rentra timidement et vit beaucoup de plats. En fait, ça ressemblait plus à un festin. Elle se demandait à qui pouvait bien appartenir toutes cette nouriture. Obscure se dit que si un plat ou deux disparaîtrait ce ne serait pas la fin du monde. Donc elle prit une assiette de fruit et une autre de viande. Elle prit également un peu de vin. Elle avait beau chercher autour d'elle voir s'il y avait le cuisinier, mais il ne semblait pas là. Elle prit les assiettes et redescendit au bain. Par contre, avant de descendre elle était allée déposer les vêtements dans la salle arrière près des cuisines. elle viendrait les laver par la suite. La servante avait prit son sac. Elle déposa les plats à côté du bain et sortit de son sac une magnifique robe bleue. La plus belle qu'obscure possédée. On voyait très rarement une robe aussi belle.De toute façon, elle ne pourrait jamais la porter. Son métier ne lui permettait pas, car elle risquait de toute la salir. Elle la regarda un instant et se d.cida de l'offrir à la Dame. Elle se tourna vers elle et dit:

Pour votre gentillesse je vous offres ma plus belle robe. Elle vous sera plus utile à vous qu'à...moi. Un cadeau d'un de mes anciens...clients.

À ce moment Obscure mit sa main sur son pendentif. Également un cadeau de celui qui l'avait aimé et qu'elle avait aimé aussi, mais ils n'avaient jamais pu être ensemble. Cruel destin. Elle se tourna vers la dame et lui souria.

Je suis heureuse de voir que quelqu'un me prends en considération...

Aie si la succube l'avait entendu. Obscure se mordit les lèvres et attendait ainsi.
Lyhra
C'est toujours accompagnée que Chloé sortit de l'alcôve, tenant fermement cet étranger par la main. Etranger oui il l'était très certainement, quand elle l'avait vu disparaître derrière la tenture, son dos ne l'avait renseigné sur cela. Maintenant qu'elle le voyait de face... ses traits étaient délicats, ses cheveux très sombres et raides comme des baguettes.
Il semblait avoir été malmené.

D'où venait il ce jeune homme ?
Et que faisait il ici ?
L'intendante le connaissait sans doute de longue date pour se conduire ainsi avec lui... Pourquoi n'avait elle jamais parlé d'un amoureux ?
Mais il n'était pas temps pour cela, l'heure était à débusquer ce profiteur.
Elle se rendit compte soudain de son mutisme, tout le monde voyait bien qu'elle le fixait.

Mais Rexane vint stopper ses questionnements en expliquant brièvement la situation, délivrant à la Succube une nouvelle information,


Quoi ?! Il possède des clés ?!
Tu ne m'avais rien dit à ce sujet !

Ses dents grincèrent et la paume de ses mains fut entaillée par le bout des ongles s'y enfonçant.

C'est intolérable.
Je ne permettrai pas que l'on se comporte ainsi chez moi.
Ni lui ni personne, tout maître de ces ordures de Daimones, Shadahar ou de ce gros porc de marchand qu'il soit, peu me chaut.
Ici c'est chez MOI.
Ce cancrelat est d'une impudence !
Folle de rage qu'elle était la rousse, prête à démolir la porte et à l'occire sur le champ.

Sans faire cas de la dernière phrase de Rexane, elle avança d'un pas décidé vers les escaliers, empoignant au passage le tisonnier posé contre la grande cheminée.


Venez !

Il allait voir ce débris ! Elle allait lui faire regretter d'avoir posé ces vilaines chausses sur le sol de la Rose.
Foi de Succube.

L'escalier fut monté au pas de charge, le tisonnier brandit, la Rousse frémissante de colère. Arrivée devant la porte, elle en tourna d'abord la poignée, simple vérification, elle était effectivement fermée. Elle ferma les yeux une seconde, se retenant de hurler des imprécations. S'il était endormi, ils avaient une chance de le surprendre alors elle se reprit, s'adressant à Chloé d'une voix étrangement calme,


Ouvres avec ta clé s'il te plaît.
_________________
pnj
Résumons : tu arrives ici _ dans un bordel, autant le dire directement _ et me demandes de te suivre pour me parler d’un… ami qui me ressemble ? Alors soit tu es d’un humour des plus particuliers, soit tu me caches quelque chose soit… tu es la fille la plus idiote que j’ai pu rencontrer jusqu’ici. Et pour te dire, il y en a pourtant un joli nombre !
Je vais maintenant t’exposer mon point de vue : il n’y a personne à l’entour susceptible de nous entendre, et j’ai bien l’impression que la malefille t’a oubliée pour quelque tâche ménagère. Je ne vois donc aucune raison de sortir, et il m’en est de toute façon impossible puisque j’ai ma nuit et mon repas à payer de mes services.
A moins que… oui, pourquoi pas ? Si tu souhaites réellement que nous causions, et que l’on sorte pour ce faire, tu pourrais peut-être payer le dîner pris ? Et par la même occasion, il faudrait que tu me trouves un lieu où dormir, parce qu’ici l’affaire était déjà faite ! Si je te suis, je perds donc le bon lit qui m’était assuré. A toi de voir…



Si Lina fut surprise, elle ne le montra point. Elle qui pensait l'avoir assez alléché avec ses paroles pour qu'il la suive sans émettre de conditions! Elle s'était bien trompée. Cependant, elle ne laissa pas paraître son désarroi et resta de marbre. C'est en se sachant dupée qu'elle lui adressa à nouveau la parole.

Eh bien Messire, on peut dire que vous savez vous y faire! Autant vous le dire de suite, je ne suis pas réputée pour mon humour et suis loin d'être une idiote. Vous cacher quelque chose, cependant, je ne puis dire le contraire.

La toute jeune fille reprit un peu d'assurance et continua d'un air espiègle, ne détachant son regard de celui du vagabond.

Je peux effectivement vous payer votre repas. Pour ce qui est du lit, cependant... Je ne peux me permettre de perdre mon temps ce soir. Cette affaire urge et si je commence à prendre du repos toutes les nuits... Non, c'est impensable. Mais si malgré cette contrainte vous vouliez me suivre, alors la chambre que vous avez demandée mais que vous n'utiliserez pas sera également à mes frais, je m'y engage. De plus, si nous passons un accord et que celui-ci se passe comme il se doit, ma maîtresse vous serait, n'en doutez point, immensément reconnaissante.

Tout était dit, elle pensait avoir bien fait. Désormais Lina avait placé le décor tout en laissant planer un léger brouillard de confusion. S'il voulait en savoir davantage, il n'avait plus choix.
{chloe_la_douce}
Elle ne comprenait pas tout, l'esprit encore embrumé sans doute.
Un curé dans la chambre de La Succube ?
Un curé qui avait les clés ?

Sa patronne était visiblement dans une rage folle, chose qu'elle n'avait encore jamais vue.
Malgré cela, son regard s'attarda longuement sur Anma, toujours muet, puis Rexane la ramena à la réalité.
Y aller tous ?
C'était un curé ou un monstre infâme qu'ils allaient chasser du lit en coquille ?
Soudain, la diatribe de la maquerelle la fit bondir.

Maitre de Daimones et du gros marchand ?
Maitre ?
Celui qui, sans doute, était à l'origine des tourments d'Anma, des traces de liens sur ses poignets, de sa captivité et de son atterrissage ?
Ses yeux lancèrent des éclairs alors qu'elle suivait, résolue, le petit cortège dans les escaliers.
Discrètement, elle murmura à l'oreille de son amant :


- Si c'est le maitre, c'est grâce à lui que tu es là !

Pas le temps de s'attarder sur la question toutefois. Ils étaient arrivés devant la porte close.
Elle ne mit pas longtemps à trouver la bonne clé. Il n'y avait pas tant de portes munies d'un verrou à la Rose.
D'une main nerveuse, elle tenta d'introduire la clé dans la serrure, mais impossible.
L'occupant avait pris la précaution de laisser la clé en place à l'intérieur.
Peut être craignait-il qu'on l'espionne par le trou ?
Toujours est-il qu'il fallait déloger la clé pour pouvoir ouvrir, ou défoncer la porte.


- Heu... la clé est encore à l'intérieur. Quelqu'un aurai une épingle à cheveu, ou une épingle à chapeau peut être ?

_________________
pnj
La réponse fut rapide, et lui convint parfaitement.

Eh bien Messire, on peut dire que vous savez vous y faire! Autant vous le dire de suite, je ne suis pas réputée pour mon humour et suis loin d'être une idiote. Vous cacher quelque chose, cependant, je ne puis dire le contraire.

Je peux effectivement vous payer votre repas. Pour ce qui est du lit, cependant... Je ne peux me permettre de perdre mon temps ce soir. Cette affaire urge et si je commence à prendre du repos toutes les nuits... Non, c'est impensable. Mais si malgré cette contrainte vous vouliez me suivre, alors la chambre que vous avez demandée mais que vous n'utiliserez pas sera également à mes frais, je m'y engage. De plus, si nous passons un accord et que celui-ci se passe comme il se doit, ma maîtresse vous serait, n'en doutez point, immensément reconnaissante.


Il ne s’était donc pas trompé, ce n’était pas l’argent qui devait faire défaut à cette coquine. Sans énoncer une seule contestation, elle avait accepté de lui payer ce qu’il devait. Etrange… Etrange aussi cette « maîtresse » dont elle parlait. Une galapiate dans son genre avec une maîtresse ? Mais il était vrai que son parler ne ressemblait pas à celui d’une fille des rues, elle devait avoir quelque éducation.

Mais quel était cet accord dont elle parlait ? Cependant, la reconnaissance de ladite maîtresse l’intéressait au plus haut point. L’on dit de la reconnaissance, l’amitié, l’amour ou autres qu’ils sont sans prix… Mais cela, le Vagabond n’y croyait pas. Pour lui, tout avait un prix, et la reconnaissance plus que tout. S’il s’attirait les bonnes grâces de cette dame, qui sait ce qu’il en décrocherait ? Peut-être aurait-il la possibilité de repartir les mains pleines…

Cependant, quelque chose l’interpellait encore. Pourquoi lui ? Qu’est-ce qui avait pu pousser la gamine à aller le voir ? Et surtout à insister autant ? Peut-être lui fallait-il quelqu’un qui connaisse les lieux ? Dans ce cas, elle était mal tombée la pauvrette. Rick n’était là que depuis quelques jours, et n’était pas vraiment décidé à y rester. Certes, il avait pu apprendre pas mal de choses ici, mais ses connaissances ne valaient pas celles détenues par les vrais habitants de la Cour.

Le Vagabond ne voulait surtout pas se faire duper, et préféra questionner plutôt qu’encaisser.


Qui donc est ta maîtresse ? Réside-t-elle à la Cour ? Puis-je m’attendre à être remercié, disons… généreusement ?

Enfin, tu m’intéresses petite. J’aurai quelques questions à te poser, mais puisque tu le souhaites, sortons ! Allons payer ma note, et je te suis.


Il se leva avant d’ajouter :

Et pour ce qui est de la nuit… Il soupira J’en ai l’habitude maintenant, je me trouverai bien un coin tranquille pour la passer ! D’autant plus que la pluie a cessé sa danse, me semble-t-il.

Le jeune homme se dirigea vers le comptoir à présent déserté, la gamine le suivant de près. Il donna un coup sec sur la clochette exposée dessus, afin de faire rappliquer une quelconque meschine. Il se tourna alors vers la fillette.

Juste une question : pourquoi t’être adressée à moi ? Je ne sais pas même de quoi tu veux m’entretenir !
---fromFRCarinya
Carinya ne fut pas surprise de la réponse de Rexane car il est vrai qu’il y avait à faire dans ce bordel. Elle servir les clients, elle servir parfois et les divertir ensuite de multiples manières. La jeune femme avait légèrement sourit lorsqu’elle l’avait appelé ma belle. Si elle était ici, c’est avant tout parce qu’elle était belle et qu’elle pouvait donc être une catin pour pouvoir se nourrir correctement et s’habiller de vêtements propres et soyeux, ainsi que gâteurs pour les yeux des hommes. Habillées d’une robe bleu nuit, elle vit que Rexane avait l’intention de s’occuper de l’homme qui attendait au bar les yeux rivés sur cette femme. Mais elle fut appeler par ce prêtre, ou évêque, qu’importe. Ce dernier voulait qu’on lui desserve la table qu’il n’avait même pas touchés et que le cuisinier qui allait probablement finir très prochainement arrête sa cuisine. Il ne manquait vraiment pas d’air cet homme. Un bon coup de pieds dehors qu’elle l’enverrait à la porte elle ! Mais sûrement que ce n’était pas permis, et puis… Cela ne serait pas bien pour la maison.
La jeune Carinya, belle comme la nuit alla donc s’occuper de cet homme en attendant que Rexane refasse son apparition et qu’elle ne soit plus débordée par tous ces hommes qui entraient, la bourse pleine, comme dans un moulin. L’homme en question était gâté par la nature, bien que plus vieux qu’elle, chose à laquelle Carinya s’était accoutumée.
Elle demanda poliment avec un petit sourire s’excusant pour Rexane.

Nostre tavernière est très occupée, j’espère que vous nous en voudrez pas et que vous l’excuserez. Puis-je vous servir quelque chose en attendant qu’elle soit libre pour vous servir elle-même ?

Carinya n’en fit pas plus, elle ne dévoila pas de charme dont elle usait envers ceux dont elle avait envie de s’occuper, pas qu’elle ne voulait s’occuper de cet homme, mais qu’elle avait vu les regards qu’ils avaient échangé lui et Rexane. Alors elle ne voulait pas s’interposer et puis, il n’y avait pas besoin parfois de jouer pour qu’un homme fonde entre ses bras… Elle le savait suffisamment malgré son jeune âge.

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---fromFRAnma
CHLOÉ !

Le hurlement éraillé, balayant du doux crépitement du feu jusqu’aux murmures futiles poussés aux quatre coins de la pièce, avait fait sursauter l’homme d’Orient plus brutalement encore que lorsque la serveuse s’était adressée à lui au bar, le faisant claquer des dents alors qu’un violent haut-le-corps le prenait dans sa surprise, un frisson, désagréable comparé à ceux qui le parcouraient jusqu’à présent, chatouillant son échine...

Sur un murmure précipité bien qu’elle voulait apaisant, son amante écarta brusquement le rideau qui les protégeait des yeux curieux, saisissant la main du jeune homme et l’entraînant au centre de la pièce, le mettant ainsi à la vue de tous, sous tous les regards.... Et particulièrement celui de cette femme, la Succube, la patronne de l’établissement... Soudain muette après s’être écrié avec colère, elle semblait le détailler, lui, s’attardant sur chaque traits de son visages un à un, songeuse...

Les joues creuses d’Anma s’étaient déjà colorées d’une douce couleur écarlate alors que ses yeux soutenaient avec détermination ceux de la femme rousse qui fut bientôt prise d’assaut pour cette jeune femme, sa soignante, Rexane.

Les mains nouées des deux amoureux s’agrippaient l’une l’autre... La patronne semblait avoir compris le lien qui les unissaient mais s’en était vite désintéressée dans l’agitation nouvelle, mais il apparaissait dans son regard qu’elle ne savait qui il était, d’où il venait... Du moins, pas encore.
Elle le saurait bien assez tôt... Trop tôt au goût du jeune homme.

Anma s’efforçait d’écouter les informations et les ordres lancés à tord et à travers dans la surprise générale, mais il ne comprenait pas...

D’ailleurs, il ne savait de cet endroit qu’une unique chose : C’était un bordel situé dans un endroit dont il avait toujours ignoré l’existence jusqu’à aujourd’hui. Il apprit par contre qu’un homme dont la présence était plutôt indésirable en ces lieux s’était enfermé à clés dans la chambre de la Succube...

Tandis que le petit groupe, tel une horde de paysans colériques, gravissait l’escalier que le couple venait presque tout juste de descendre, la rousse lança quelques paroles qu’il n’entendit pas dans le brouhaha nouveau, mais les paroles murmurées discrètement à son oreille par Chloé lui mirent la terreur à l’esprit... « Si c’est le maître, c’est grâce à lui que tu es là ! »... Grâce à lui qu’il était là ? Alors c’était ce drogué, cet homme dangereux et assoiffé de douleur, de la douleur des autres plus précisément, dont elle parlait ? Celui-là même qui l’avait violemment trainé à travers la ville sur une vieille charrette, qui lui avait cousus une lettre à même la peau, qui l’avait lancé avec force à travers la baie vitrée du salon sans se soucier de sa mort qui aurait probablement pu s’en suivre ? L’homme dans la chambre avait-il un lien avec cet homme, était-il son patron... était-ce lui-même en fait ? Il ne voulait pas revoir cet homme, ni quiconque qui avait des liens avec lui !

Il ne voulait pas se retrouver encore comme un esclave que l’on traîne au sol, que l’on gère et vend comme une marchandise... L’idée folle que la Succube puisse le revendre à ces gens s’il ne lui plaisait pas lui traversa soudain l’esprit...

La montée de l’escalier lui sembla trop rapide et ils se retrouvèrent vite devant la porte de la chambre. Il était bien sûr en premier plan, étant rattaché à l’Intendante, son amante... La voix étrangement calme de la Succube après tant de colère le fit frissonner de plus belle... Chloé introduit la clé dans la poignée. Il eût envie de la supplier de ne pas ouvrir la porte, mais il se retint et se recula derrière les autres, le plus loin possible de la porte alors qu’il tenait toujours la main de sa douce... Précaution inutile, puisque la porte resta bloquée.

Chloé se mit à la recherche d’objets pouvant débloquer la serrure... Anma passa sa main libre dans sa chevelure, sentant une des épingles retenant sa crinière. Il la lui aurait immédiatement donnée s’il n’avait pas eu si peur de l’homme dont il ignorait pourtant l’identité, mais tremblant justement de terreur, il ne bougea pas...

Mais il valait tout de même mieux se mettre dans les bonnes grâces de la Succube en l’aidant... Sur cette pensée donc, le jeune homme libéra sa chevelure sombre et tendit l’épingle de fer à l’Intendante, hésitant...


Moi, je avoir une épingle...
Lyhra
Et pour couronner le tout la clé qu'il n'aurait jamais du avoir était restée dans la serrure !

C'en était vraiment trop, la Rousse du déployer des trésors de maîtrise pour ne pas défoncer la porte à coups de tisonnier. Elle se contenta de serrer les mâchoires sur des malédictions qui le voyaient rôtir en enfer ou dépecé lentement par des loups affamés.

Ce fut l'étrange compagnon de Chloé qui leur fournit la solution en la présence d'une épingle qu'il retira de sa chevelure, ce qui était assez surprenant en soi. Elle le remercia d'un signe de tête, sourire, elle ne le pouvait pas en cet instant, sous peine de produire un rictus effrayant qui l'eut probablement terrassé sur le champ tant le jeune homme semblait déjà salement terrorisé et ce pour une raison qu'elle ne pouvait comprendre.

Chloé prit le fin morceau de métal et l'introduisit dans le trou, fourrageant à l'intérieur sans faire le moindre bruit, à croire qu'elle savait l'art de crocheter les serrures.
Rexane était campée sur ses pieds, attendant l'issue de cette manipulation sans sourciller, ne paraissant pas le moins de monde effrayée par la situation.
Après tout... qui était derrière cette porte ? Un homme d'Aristote, rien de plus.
Non ! Se serait empressée de dire la Succube, un suppôt de son jumeau noir le sans nom, et son meilleur lieutenant aurait elle grimacé.

L'étranger lui était paralysé dans leur dos. Savait il quel homme était entré ?

Puis tout se passa très vite, le trou de serrure fut libéré de sa clé inopportune qui tomba, pensèrent ils, sur l'un des nombreux tapis jonchant le sol de la chambre car seul un son très étouffé leur parvinrent.


Nous y voilà chuchota la Rousse serrant son arme improvisée,

Chloé tourna lentement la poignée et poussa la porte.


L'immonde cloporte ! Il dort...
sussura t'elle d'un ton doucereux qui n'annonçait rien de bon, pour lui.

Mais de Lolite : point.
Restait la petite pièce du fond, peut être s'était elle attardée dans le baquet d'eau et sommeillait elle encore un peu, à moins qu'elle ne soit sortie auparavant sans que personne n'y prit garde.

Elle fit quelques pas, désorientée, en proie à de violents sentiments, le voir vautré sur la couche qu'elle affectionnait tant, réservée à son sommeil et à son plaisir, il lui semblait qu'elle serait irrémédiablement gâchée, pervertie par cet immondice et cela faisait redoubler les vagues écarlates de sa colère.

Se précipiter sur lui et l'embrocher sans plus de façons ?
L'étrangler de ses propres mains et jeter sa maudite dépouille à la Seyne ?
Ce serait trop bon.

D'abord elle voulait enlever ses vêtements pour voir l'homme de dessous. Sans doute était il blanc comme ces vers gras gorgés d'humeurs puantes, il serait moite aussi et ses pieds sentiraient la vieille croute de fromage. Quelques poils épars poissés d'une ancienne suée seraient collés à son torse et ses fesses seraient plates et ridées, la bedaine soufflée de mauvaises graisses, le genou cagneux... à mesure qu'elle le déshabillait en pensée, une grimace de dégoût déformait ses traits, qui ne suffit pourtant pas à l'enlaidir.

Elle se détourna pour les regarder, l'air interrogateur ...

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