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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

Rexanne
A priori oui, tout le monde montait…. Et en quatrième vitesse encore !

Comme des beaux diables, ils gravirent les escaliers en deux temps trois mouvements, se retrouvant nez à nez avec la porte de la chambre de la Succube.

Chloé fit une tentative, avec sa propre clé, mais celle-ci ne pu trouver le chemin des gorges de la serrure, la place semblant être déjà occupée… Le scélérat, non content de s’être enfermé dans une chambrée qui ne lui appartenait pas, avait donc laissé en plus la clé dans la serrure ! Cette constatation ne parut pas améliorer l’humeur de la patronne, bien au contraire. Ses joues rougeoyantes et la lueur malfaisante qui brillait dans ses pupilles faisaient aisément montre de la tempête qui s’était déclarée en elle et qu’elle contenait visiblement à grande peine.

Chloé avait demandé une épingle quelconque afin de délogée l’inopportune, réflexion rapide qui s’avéra navrante : non elle n’avait rien de la sorte, ayant abandonné depuis bien longtemps la bataille contre sa cascade de boucles brunes qui refusait obstinément d’être canalisée sinon domptée par un artifice quelconque. Après un léger temps de réaction pourtant le jeune masseur en sortit une de ses cheveux d’ébène pour la tendre à l’intendante avec une hésitation et une panique palpable.
Pauvre homme, peut être l’ignorait-il, mais s’était le commanditeur de son arrivée fracassante en les lieux qui reposait derrière cette porte. La jeune tavernière tendue et parée à toute action mais d’un calme Olympien lui adressa un sourire léger et un regard apaisant. A la Rose il ne craignait pas grand-chose et elle ne laisserait sûrement pas qui que ce soit lui faire encore du mal, jouer la médicastre allait bien cinq minutes et elle entendait bien ne pas avoir à réitérer un travail d’une telle ampleur avant encore un moment !

Chloé, d’une main de maître, faisait choir la clé adverse de l’autre coté dans un bruit mat et étouffé et faisait ensuite tourner sa propre clé dans la serrure nouvellement libérée sous le regard impatient d’une Succube bouillonnante.

Tandis que la clé tournait Rexane raffermit sa prise sur la première de ses dagues sortie, puis, à la réflexion, sortit la deuxième de sous le tissu fluide de sa robe. Au moins se serait fait, elle l’aurait en cas de besoin.

Le visage fermé, attentive, elle entra à pas feutrés dans la pièce à la suite de la Succube lorsque la pièce fut ouverte.

Il dormait le cancrelat, et comme un bienheureux encore ! Elle grimaça de mépris, lui qui osait s’offrir le sommeil des Justes, comme si sa conscience était tranquille !

La Succube, errant dans la pièce de façon désordonnée semblait hésiter sur la conduite à tenir. Hésitation qui fut confirmée par le regard qu’elle leur lança…

Quoi faire de lui, la question la brunette se la posait aussi, analysant froidement la situation, moins impliquée et furieuse que sa patronne, probablement parce que ce n’était pas son antre qu’on avait violé… Son instinct primitif l’aurait volontiers traité sans la moindre considération, humilié, voire tué pour lui rabattre ce caquet qu’il avait si grand et cette estime de lui même qu’il avait si haute. Pourtant il y avait un paramètre qu’elle ne pouvait perdre de vue, cet immonde pourceau était tout de même le Maistre, celui qui devait encore exiger une traite à sa patronne pour le paiement de la Rose. Le traiter trop durement leur assurerait à coups sur quelques ennuis, et la Rose bien que ce ne soit pas son établissement elle y tenait, vagabonde qu’elle était le bordel était son premier chez soi… Pas question donc que l’établissement subisse le moindre dommage !

Cruel dilemme… Etre une fois encore humiliée devant l’arrogance de cet homme ou l’affronter franchement et en récolter les fruits…

Encore que… Peut être une alternative…

Si elle préparait en hâte une seconde chambre, la suite peut-être, qu’elle présenterait au vieux crabe comme étant plus confortable… Il viderait les lieux, rendrait la chambre à sa propriétaire, elles ne lui auraient pas tout céder mais offert une alternative acceptable…

Faire part de la suggestion aux autres… sans réveiller la Bête aux Bois Dormant si possible… Un pas en arrière, vers la porte, elle invita de la main la Succube à faire de même et revenir sur le seuil pour y converser à voix basse…
pnj
Elle s’était emparée d’une éponge qui avait était posé non loin de là. Après avoir saisi un pain de savon, elle prit bien le temps de faire briller sa peau blanche. C’était un véritable plaisir que de s’immerger dans ces eaux. Le sol brûlant réchauffait le bain par dessous et les volutes de chaleurs venaient caresser les membres engourdis de la douce. Aemiliana laissa s’échapper un long soupir d’allégresse. Sa toison brunie par l’humidité se divisait en long filets torsadés de cheveux. Ceux-ci dévalaient le long du visage moite de la jouvencelle pour s’éparpiller au contact du fluide maintenant souillé de savon.
Elle aurait pu rester plongée ici encore de longs instants mais elle se souvint de la raison pour laquelle elle était ici. Elle était maintenant « Maitresse des eaux » et ne devait pour autant oublier le pourquoi de sa venue à la Cour. Mais d’ailleurs … Elle avait laissé la … Oh ! Malédiction! Elle avait omis … Sa robe ! Il fallait qu’elle la récupère sitôt !


A peine avait-elle soulevé prestement son corps molli par la chaleur, et commencé à se relever du bain que la servante, Obscure, avait descendue les escaliers. Celle-ci posa délicatement sur le sol le met qui déjà, par son fumet, réveilla les papilles de la rouquine. De peur qu’elle n’ait découvert le précieux objet qui se cachait dans les pans de sa robe, Aemiliana chercha le regard de la servante.
Celle-ci ne releva pas la tête mais déplia d’un sac une magnifique robe de soie bleu nuit. Quelques rubans, bleu eux aussi, agrémentait joyeusement l’ensemble et resserrait la taille. Cette robe était très fine mais néanmoins très élégante.


Pour votre gentillesse je vous offre ma plus belle robe. Elle vous sera plus utile à vous qu'à...moi. Un cadeau d'un de mes anciens...clients.
Je suis heureuse de voir que quelqu'un me prends en considération...


Aemiliana ne savait quoi dire.

Cette robe est charmante. Obscure, Je la porterai avec joie. Je vous remercie de tout cœur.

Toutefois, la rouquine repensa à l’objet caché dans sa robe. Elle devait absolument le retrouver.
Tout en enfilant, par son col échancré, la robe bleu nuit si douce sur la peau, Aemiliana lui expliqua :


Obscure, Je ne peux vous expliquer pourquoi, mais je dois retrouver ma robe. Où est elle ?
pnj
Obscure vit que son cadeau avit fait plaisir à la dame. Elle sourit, mais elle trouva étrange qu'elle lui demande ou se trouvait sa robe. Qu'est-ce qu'elle avait de si importante? Elle était sale et usée. La servante leva un sourcils intriguée. La jeune femme avait l'air paniquée à l'idée que sa robe ne soit plus ici. Obscure répondit:

Et bien elle est dans la salle derrière la cuisine et j'étais sur le point de monter pour la laver. elle mérite d'avoir un bon nettoyage et de réparation. Alors pourquoi en avait vous si besoin?

Obscure se mordit la lèvre. Aemiliana venait de lui dire qu'elle ne pouvait rien dire. La servante se reprit et dit:

Ne bougez pas je vais aller vous la chercher et vous la ramenner.

Obscure salua et remonta les escaliers encore une fois. Elle alla dans la pièce ou elle l'avait laissé. Quand elle arriva Obscure chercha du regard la robe, mais ne la voyait pas. Elle dit:

Mais...mais...je vais l'avais pourtant laissé..ici. Mais ou est-elle?

Obscure chercha partout et réussit enfin à la retrouver qui avait glissé en bas de la table. Elle la ramassa et retourna dans la salle de bain. Elle vit Aemiliana avec sa robe et resta la bouche ouverte sans bouger. Elle dit:

Madame elle vous va à ravi. Mieux qu'à moi je suis heureuse de vous l'avoir donné. Elle ne pouvait aller aussi bien qu'à vous. Voilà j'ai votre robe comme je les promis.

Elle lui donna la robe et dit:

Est-ce que je peux faire quelque chose d'autre pour vous?
Lyhra
Son merveilleux lit coquille... abritant ce dégoutant ! Cette immonde charogne !
La Rousse en tremblait de rage, ses jointures blanchissaient à force de serrer le manche du tisonnier. Ses yeux verts assombris faisaient figure de trous d'eaux sombres agités de monstres aux écailles argentées et pourvus de crocs acérés.

Elle voulait qu'il s'en aille, ne plus le voir gâcher sa couche par une sueur malsaine.
Qu'il sorte !
Qu'il disparaisse de sa vie !
Avant même de lui avoir adressé le moindre mot elle savait qu'il n'en sortirait rien de bon.
Qu'il n'était à la Rose que pour la saigner à blanc. Comme un vampire plante ses crocs pour ne plus lâcher sa proie avant qu'elle ne soit vidée de toute vie.
Que toutes leurs manigances depuis le début n'étaient que des broutilles en comparaison à ce qui allait arriver. C'était juste un avant goût du fléau qui s'abattrait sur elle dès que ce porc sortirait de son sommeil.

Ne me demandez pas comment, mais elle le savait et en aurait posé sa nuque magnifique sur un billot. C'était inscrit dans sa chair et charrié par ses veines empoisonnées.
Cet homme était le mal incarné et elle allait devoir traiter avec lui pour un ultime paiement, le plus exorbitant. Le seul qui comptait vraiment.

Ses yeux noyés d'ombres mouvantes regardèrent tour à tour Chloé et Rexane, désolée de les mettre ainsi dans l'embarras.
Il fallait faire vite, Odoacre pouvait se réveiller d'une minute à l'autre et c'en serait fait de la seule occasion qui pouvait mettre quelques chances de son coté.

Elle ne faillit pas voir Rexane lui faire signe tant elle réfléchissait désespérément à la meilleure issue possible : l'immobiliser, le ligoter et l'enfermer au fond de la cave en compagnie de son scribe.
Alors elle serait en position de négocier avec lui.
La bête serait bridée, attachée, hors d'état de nuire.
Il serait sans doute nettement plus enclin à revoir ses prétentions puisqu'il serait à sa merci et elle n'hésiterait pas une seule seconde à lui pousser un couteau de cuisine en plein ventre et à y ouvrir un tel trou que tout ce qui se trouvait dedans, s'en irait au dehors et le laisserait vide et tout à fait mort au bout du compte, s'il avait la mauvaise idée de faire le malin.

Personne ne viendrait le chercher ici, personne n'y trouverait rien à y redire et ses filles ne parleraient pas.
Quand à ses sbires, elle nierait avoir vu leur « Maistre », c'était aussi simple que cela.

Elle rejoignit Rexane en reculant, gardant un oeil sur lui.


Qu'y a t'il ?
_________________
{chloe_la_douce}
Finalement, la porte avait été ouverte, grâce à Anma.
Presque timidement, ils s'étaient groupés dans l'entrée de la pièce, attendant de savoir quelle attitude prendre.
Chloé en avait profité pour se rapprocher de son amant.
Serrée contre lui, elle le sentait nerveux et mal à l'aise.
Trop de monde sans doute. Les regards inquisiteurs qui pesaient sur eux, comme celui de la Succube par exemple.
Curieusement, elle n'avait aucun mal à comprendre ce qu'il ressentait. La rougeur de ses pommettes, la moiteur de sa paume contre la sienne, cela suffisait.

L'homme allongé sur le lit dormait.
Son souffle régulier était le seul bruit qu'on entendait, en dehors d'un murmure occasionnel.
Ainsi c'était lui, le tortionnaire, l'esclavagiste... un homme d'église.
Quelle église pouvait accepter le commerce d'être humain, la fréquentation des sorciers ou des fous ?
Avec dégout, elle regardait la couverture qui suivait les mouvements de la respiration.
Elle réprimait mal une envie furieuse de lui coller l'oreiller sur le visage jusqu'à ce qu'il cesse de respirer. Elle n'était pas violente, mais pour une fois, rien qu'une fois, le bourrer de coups et lui cracher au visage, juste pour lui faire payer ce qu'il avait fait endurer à Anma, et sans doute à d'autres.

Finalement, elle posa sa tête sur la poitrine du jeune homme.
Son coeur battait la chamade, mais cette fois, elle n'y était hélas pour rien.
D'un murmure, elle tenta de le rassurer.


- Ne t'inquiète pas... tout va bien...


Doucement, elle se rapprocha de Rexane et de la Succube, pour savoir quoi faire.


- On l'emballe dans les draps et on le met à la cave, avec le moine ?


Suggestion à peine audible, bien loin de ce qu'elle aurait vraiment voulu faire.

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Rexanne
Revenues sur le seuil, Chloé proposa aussitôt…

- On l'emballe dans les draps et on le met à la cave, avec le moine ?

La jeune tavernière eut un sourire ironique devant telle proposition :


– L’Evêque rabaissé à la même situation qu’un vulgaire moine, voilà qui ne devrait pas lui plaire ! Toujours est-il qu’ils auraient un sujet de conversation tout trouvé tous les deux !

Elle retint de justesse un petit rire moqueur, imaginant fort bien la situation décrite, mais le silence pour le moment était de rigueur, le rire resta donc dans sa gorge pour y mourir sans le moindre bruit. Elle reprit ensuite :

– Personnellement je pensais à autre chose bien que ton idée Chloé bien sur me séduise ! Ce misérable cancrelat est le Maistre annoncé, aussi nous n’avons pas trente six options qui s’offrent à nous. Soit on choisit de l’affronter ouvertement et dans ce cas il faudra qu’il disparaisse sinon l’établissement en pâtira et nous avec, soit il faut rester dans la diplomatie sans pour autant qu’il soit question de le laisser roupiller ici comme un bienheureux. Pour cette dernière option j’avais pensé peut-être préparer une autre chambre ou encore la suite si elle n’est pas réservée, Regard interrogateur à la Succube et lui proposer de l’y installer, prétextant qu’il y sera mieux ce qui nous permettrai de récupérer votre chambrée patronne où il est intolérable qu’il reste, tout en évitant de se le mettre plus à dos…

Elle avait achevé d’expliquer son idée et regardait alternativement ses interlocuteurs, attendant leurs avis.

La proposition de Chloé lui paraissait certes alléchante, il n’y aurait eu qu’elle en jeu elle aurait déjà planté une dague effilée dans ce dos offert tandis que son propriétaire faignantait dans les bras de Morphée ! Mais là c’était l’établissement et ses diverses occupants qui étaient en jeu, pas seulement elle, ce qui l’amenait à se raisonner et tenter de trouver une solution plus pacifiste bien que ça lui hérisse le poil et la dégoute de laisser cette ordure en vie et sans le moindre dommage. Cruel dilemme qui se jouait en sa chair…
pnj
Aemiliana accepta a bras ouvert sa robe verte. Elle poussa un bref soupir de contentement et sourit. Une fois dans ces bras elle pu s’assurer qu’il était encore bien caché. Sa main se referma soigneusement sur ce précieux objet.

Merci Obscure, vous en avez fait assez pour l’instant. Vous pouvez disposer. Je vous apporterai ma robe en cuisine. Je vous fais confiance, vous prendrez bien soin de l’étoffe. Elle est très délicate.

Aemiliana, d’un signe de tête, remercia la servante et attendit qu’elle reparte d’elle même. Une fois le lourd rideau rabattu de tout son large, la jeunette s’activa. Elle se mit a genou et tint les pans de sa robe a deux mains. D’un coup sec tira sur les extrémité d’une couture qui lâchèrent fatalement. En un long cri acéré, la belle robe de soie verte se fendit bientôt en deux morceaux.
La fine main blanche d’Aemiliana parcouru les bouts d’étoffes déchirés pour finir par en sortir un objet empaqueté dans un linge marron. La douce se relava et fit le tour des bains d’un air inquiet. Elle inspectait les murs, carrelés, eux aussi, et cherchait une erreur. Aemiliana rasait les murs et observait précisément le carreau, la mosaïque, la pierre de chacun des murs. Elle finirait par tomber sur ce qu’elle cherche.
Elle crue enfin trouver. Elle tapota de son poing sur le dessus du carreau. Loupé. Elle s’avança vers la pièce de massage. Tapota de nouveau sur une pierre suspecte. Oui. Elle y était. Il y avait toujours des trous, des oublis dans les fondations d’un établissement pareil. Elle en trouvait n’importe où. Elle pourrait même en trouver dans les solides piliers d’une cathédrale si elle cherchait bien.
Aemiliana se mit de nouveau a genoux, glissa ses deux mains dans sa chevelure et en sorti une pince de métal. La jeune fille se mit à gratter, effriter, désagréger le mortier sec comme du gravier qui sitôt était réduit en fine poussière sur le sol carrelé. De ses doigts, la rouquine dégagea de son orifice la pierre sans mortier, et la posa a terre. Elle prit le paquet suspect en l’engouffra. La pierre remise – on ne pouvait réellement distinguer la cachette, autant par l’étroitesse de la pierre par rapport aux autres que par l’obscurité de l’endroit que quelques chandelles ne pouvaient démasquer- Aemiliana se releva, soulagé.

La rouquine balaya les minces preuves de dégradation, mélangea un peu de poudre avec l’eau du bain pour appliquer un faux mortier et reparti vers le bain. Elle ramassa le plat que lui avait apporté Obscure et remonta les marches.
Elle voulait déguster son repas dans la salle prévu à cet effet et ne pas manger dans l’obscurité de ses bains. Le Hall s'était vidé. Quelques habitués étaient a l’entrée et scrutait les environs, mais ni la patronne, ni les deux femmes qu’elle avait vu discuter au comptoir, ni même les deux amants qui fricotaient a coté d’elle quand elle s’entretenait avec la maquerelle n’étaient la. Ces derniers avaient disparus.
Aemiliana s’assit auprès du feu de cheminée, savoura le met épicé maintenant tiédi et contempla de nouveau l’endroit. Elle finit les dernières bouchées et finit par s’inquiéter. Mais que faisait les dames de maison ici ?
Avançant vers la seule échappatoire à la salle d’entrée, Aemiliana s’engouffra dans l’escalier. A présent a l’étage, elle avait sa réponse mais n’en comprenait as pour autant le sens. Elles étaient toutes là, à examiner une chambre, le nez par la porte. Cela lui rappela un inoubliable tableau, un épisode fort de son enfance. N’osant troublant le silence qui régnait, Aemiliana chuchotât.


Que faites vous ? … Quelqu’un est malade ?
Lyhra
Un regard amusé vers l'intendante toujours accrochée à son jeune étranger, ou était-ce l'inverse ?

Elles avaient eu la même idée à son encontre, le mettre « au frais » dans la cave...

Puis elle reporta son attention et un regard redevenu sérieux vers Rexane,


Et pourquoi ne pas lui offrir nos chemises et nos bourses puis lui lécher les chausses de surcroît ?

Pourtant la raison lui dictait que la jolie tenancière du bar parlait avec sagesse même si le jeter au fin fond de la cave devait la démanger, elle en aurait été capable à coup sur !
Son coeur lui, hurlait de le démembrer sur le champ sans plus d'hésitations.

Elle jouait gros jeu là. Mais qui ne prends aucun risque n'obtient rien. Il n'était pas même question d'obtenir mais de conserver... et si elle le laissait faire sans broncher elle n'aurait pas la moindre chance de sauvegarder son commerce.


Ce n'est qu'un charognard.

Si nous ne prenons pas l'avantage maintenant, c'est lui qui nous mangera toutes crues dès son réveil.
S'il craint pour sa vie, il se montrera plus accommodant et ne pourra exiger plus qu'il n'est raisonnable.
Désolée Rexane mais je ne vois pas d'autres solutions.
Si nous mettons un genou en terre devant lui comme tu le proposes, c'est couchées que nous finirons.
L'image lui semblait fort à propos.
Elle comprenait cependant les hésitations de Rexane et la fixait d'un air de compréhension désolée.


Il faut nous hâter. S'il nous trouve à comploter ici ...
Je vais l'assommer tout de bon et nous le transporterons par l'escalier de service afin qu'il ne soit vu de personne.
Elle les regarda tous d'un air solennel et leur fit jurer de n'en dire mot à quiconque.

Puis, furtivement elle s'approcha du lit après avoir déposé son tisonnier contre le mur remplacé par un pot de terre cuite suffisamment lourd pour qu'il dorme encore plusieurs heures mais pas assez pour le tuer, qu'elle lâcha sur son crane.
Il eut un sursaut, ouvrit les paupières découvrant des yeux révulsés, il retomba aussitôt sur la couche, aussi vulnérable qu'un enfançon.


Emmenons le !

Elle ne vit pas Aemiliana à l'orée de la porte mais entendit sa voix et rabattant précipitamment la couverture sur le corps, lanca d'une voix tremblante que oui, un ami était souffrant, mais qu'elle ne s'inquiète pas, ce n'était rien qui ne se puisse arranger rapidement ...
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Rexanne
Devant la chambre de la Succube, à l’étage.

- Et pourquoi ne pas lui offrir nos chemises et nos bourses puis lui lécher les chausses de surcroît ?

La brunette grimaça, non ce n’était pas vraiment là l’idée qu’elle avait en tête, s’agenouiller devant lui ? Celui qui la verrait s’agenouiller n’était pas encore né !

- Il faut nous hâter. S'il nous trouve à comploter ici ...
Je vais l'assommer tout de bon et nous le transporterons par l'escalier de service afin qu'il ne soit vu de personne.


Le regard de la patronne était résolu, la décision était prise, quand bien même elle aurait voulut essayer qu’elle ne l’aurait pas fait changer d’avis. Si elle avait voulut essayer… mais cette envie là lui manquait ! Après avoir tenté vainement de jouer sa carte, la Raison battait en retraite au fin fond de son esprit. Elle intervenait temps à autre, montrer qua sa propriétaire n’était pas que fougue et spontanéité. Mais après un essai la nature de la tenancière reprenait son droit, rebelle, téméraire et impétueuse.

La solution qu’avait choisit la Succube satisfaisait ses instincts au plus haut point. Ce vil vermisseau l’avait prise de haut, cherchant à blesser son orgueil, plier sa fierté, se croyant ici en terrain conquis, arrogant à souhait… Elle prendrait donc un malin plaisir à transporter son corps assommé comme une vulgaire poupée de chiffon jusqu'à la cave où il retrouverait la compagnie du moine. Un sourire sadique fleurit sur ses lèvres rougeoyantes, les hommes d’Aristote n’avaient décidément pas leur place à la Rose, ils atterrissaient tous à la cave !

La Reyne Pourpre se dirigeait déjà vers le lit pour lui assener un bon coup de tisonnier sur le coin du nez après leur avoir fait jurer de leur discrétion. Evidemment qu’elle allait être discrète ! Y’avait des choses comme ça qu’on criait pas sur tous les toits même ceux des Miracles ! Et puis elle n’allait pas risquer d’être privée de son nouveau jouet !

Au doux son du « Emmenons le ! » de la Succube la jeune brunette avança dans la pièce et en un bond se trouva a ses cotés. Elle allait charger le corps inerte de l’évêque sur son épaule lorsque la voix de la nouvelle qu’elle ne connaissait pas encore retentit. Aussitôt la patronne recouvrit le corps par le drap, le cachant ainsi de la vue de la nouvelle arrivante, avant de répondre à sa question et la rassurer d’une voix aussi assurée que possible malgré la surprise. Du regard la jolie maîtresse des boissons la défiait de poser plus de question, elle n’avait qu’une hâte : qu’elle déguerpisse, elles feraient connaissance plus tard, mais pour le moment la situation urgeait, y’avait le feu au lac comme on dit.
pnj
Obscure fit un dernier sourire et partit de la salle de bain. La jeune servante se posait des tas de questions à propos d,ameliana. Elle était si mystérieuse. Oui Obscure aimerait bien savoir qui elle était vraiment.

Elle arriva en haut des escalier et chercha du regard toutes les filles, mais il n'y avait que carynia qui était restée ici. Ou étsit les autres? Elle n,eut pas longtemps à attendre.

Elle vit la Succube et la plupart des filles du bordel en haut. Elle jeta un vif regard puis décida d'aller s'asseoir plus loin. Elle n'avait rien à voir avec leurs histoires. Elle ne faisait pas partit de leur monde et ne le sera probablement jamais...

Obscure vit une table vide dans le coin. La servante ressentit la faim et la fatigue s'abattre sur elle comme un énorme poid sur les épaules. il ne restait pas beaucoup de monde dans la grande salle.

Elle vit la nouvelle monter et aller voir ce qui se passait en haut. Obscure jouait toujours avec sa méche de cheveux rebelle. Elle espérait qu'on lui montrerait ou elle dormirait. Elle pensa qu'elle risquait de dormir en cuisine comme voulait son rang ici.

Obscure était perdue dans ses pensées. Elle pensait à celui qui l'avait tant aimé et qu'elle aussi avait aimé. Estr-ce qu'elle le reverrait un jour? Sûrement pas. Il devait avoir sa propre famille maintenant. Et elle elle était devenue quoi? Une servante dans un bordel.

Obscure soupira et attendit ainsi que quelque chose se passe. Elle savait que si elle restait ici et que la succube la voyait elle serait réprimandée à nouveau, mais peu importe. Elle ne voulait qu'un endroit pour se reposer.

Elle avait travailler si fort, mais personne ne semblait s'en rendre compte. Oh oui Obscure se vengerait du mal qu'on lui a fait...., mais pas maintenant...
pnj
Les intrigantes demoiselles lui répondirent qu’en partie. Très rapidement, elles lui firent comprendre que ce passait ici dépassait son entendement. Aemiliana, presque indigne de sa question baissa la tête. Par politesse, elle ne posa pas d’autre question et les laissa à leurs affaires.

Dame Succube, je voulais juste vous prévenir que je pars quérir des huiles de bains, onguent et autres baumes pour les thermes. Je serais de retour bientôt.


Aemiliana dévala les escaliers sans attendre aucune réaction. Elle avait déjà assez troublé l’assistance.
Elle lançât un dernier regard dans le grand Hall ; quelques chandelles périssaient, il faudrait en trouver de nouvelles.

La jeune femme prit les pans de sa robe dans chacune de ses mains et franchit l’entrée.
pnj
Hrp: Pour des raisons irl qui m'empêchent de continuer ce rp, je vous prie de bien vouloir considérer que mon personnage, Barthélemy, s'en est allé de la Rose Pourpre.

Mes excuses à ceux qui lui auraient adressé la parole pendant mon absence non signalée.

LJ Barthélemy. /Hrp
pnj
Tant d'agitation à l'étage, quelle nuit !
Pauvres humains, fourmis qui de leur vivant s'agitent, s'agitent, oubliant ainsi qu'ils sont tous voués au même destin. Prêtres odieux ou Catins délicieuses, tous finiront mangés par les vers, dans une sépulture plus ou moins bien ornée evidemment.
Sous terre ! Line cauchemarde, rêve qu'on l'enterre vivante, et elle n'arrive plus à respirer, manque d'eau...
Elle aussi s'agite en rêve, tente d'ouvrir le couvercle, n'y parvient pas, a l'impression de tomber...
Elle tombe et se réveille.
Line a chuté de sa chaise, près du bar. Tombée sur la tête.
Assommée, elle rampe dans un recoin sombre de la pièce, à l'abri. Là elle s'évanouit doucement. Ses rêves deviennent encore plus étranges... De la fumée, de la fumée partout. Pitié, de l'eau.
---fromFRAnma
Pendant les quelques secondes qui furent de mise pour son crochetage, la serrure émit une série de légers grincements presqu’inaudibles... À croire que Chloé n’en était pas à sa première expérience du genre.

Sur le bruit sourd qu’émit la clé en tombant, quelque part, sur le sol de la chambre, l’intendante saisit la poignée de fer usé de sa main libre, crispant l’autre dans son étreinte avec celle de l’homme d’Orient qui, les pupilles dilatées, observa la porte pivoter sur son seuil que le cortège enragé traversa d’une enjambée rapide... trop rapide à son goût.

Mais pourtant, il sembla qu’Anma n’avait finalement pas de motif réel pour s’inquiéter... L’homme allongé sur le somptueux lit de la Succube n’était en effet qu’un pauvre vieillard qui, aux prises avec un sommeil apparent, s’était glissé bien à son aise entre ces draps soyeux qui avaient dû si souvent bercer aussi bien les ébats que les heures de repos de la patronne. Son visage, cadré de tresses grisonnantes, semblait impassible dans les caresses que lui prodiguait Morphée. Pourtant, ses rides grossièrement plissées laissaient lire une certaine excitation vulgaire, ses bajoues fripées frémissantes...

Bien qu’il ne se fuse pas agit là du monstre qui l’avait traîné dans une torture perpétuelle jusqu’à l’abandonner brutalement « aux portes » de cet établissement, le jeune homme frissonnait toujours d’une crainte singulière... L’aura que dégageait cet homme était malsaine, vulgaire, familière pour un esclave comme Anma. Et près du lit étaient abandonnés des vêtements religieux... Que faisait un homme de l’église dans un tel endroit ?

Tout autour de l’étranger à la peau brune, les discussions se poursuivaient à voix basse et sifflante... Il valait apparent mieux ne pas réveiller le vieillard. Mais il n’y portait pas attention, se serrant un peu plus contre son amante, cherchant une chaleur rassurante contre son corps, s’accrochant à ses épaules... gardant les yeux fixés avec dégoût et terreur mêlés sur l’intrus.

La haine qu’il propageait était contagieuse... Le jeune homme, sans raisons quelconques, n’aurait pas hésité à frapper d’un coup mortel cette nuque paisiblement frémissante...

Ce vieux fou était-il si sot dans son assurance apparente ? Croyait-il donc pouvoir s’infiltrer tel un rat dans cet établissement, y semer colère et exaspération pour ensuite baisser les armes et les aguets sans risquer quoi que ce soit, pour s’en sortir si facilement ? Anma ne connaissait encore rien de ce bordel, mais il savait qu’il était dirigé de mains de maîtres qui, sous le coup de la colère, n’hésiteraient pas à serrer le coup des personnages indésirables...

Chloé appuya sa tête au creux de son épaule, leurs cœurs battant la chamade à l’unisson... Le murmure apaisant que lui dictait sa douce perpétuellement s’étalant au dessus d’eaux tel un toit, un abri qui les protégeait tant bien que mal de toute cette haine qui emplissait la pièce, prenant son atmosphère d’assaut...

Puis la proposition de l’Intendante fusa dans la pièce, tel un écho, capturant l’attention de tous...

On l'emballe dans les draps et on le met à la cave, avec le moine ?

Un moine, enfermé à la cave... ? Il s’agissait peut-être là d’une simple métaphore... ou non, selon les paroles de Rexane. Encore un homme de religion...

Ainsi finissaient donc les indésirables en cet endroit ? Bâillonnés et oubliés au fond d’une cave humide ?

L’homme d’Orient sentit un frisson désagréable lui chatouiller la nuque...

Fut alors lancée la proposition de la serveuse... Lui offrir de bons soins dans une autre salle pour l’extirper de celle-ci ? L’idée avait atteint les oreilles du jeune étranger, l’intriguant...

Intriguant aussi la Succube qui, une ombre d’agacement passant furtivement sur son visage, rétorquât d’une remarque ironique.

Aux yeux pourtant peu informés d’Anma aussi, cet homme n’était qu’un Charognard... Pour s’accrocher à la plausibilité de cette opinion, il se fiat aux sentiments que la vision de son corps endormit lui inspirait, aux réactions qu’il provoquait, au fait qu’il se soit introduit ici au détriment d’une chapelle qui aurait été un endroit pourtant bien plus approprié à... un homme de son genre, apparemment.

Et la patronne lança une idée qui semblait être celle à laquelle tous s’attachaient à présent... mais qui fit sursauter le jeune homme qui, bien qu’ayant l’envie de voir cette homme inconscient plutôt qu’endormit, hésitait à présent... mais le temps n’était plus à l’hésitation... Il fallait en finir rapidement avec lui avant qu’il ne se réveille de par l’agitation qui l’entourait...

Ainsi, plus d’un regard que de paroles, la Succube leur fit jurer, plutôt mentalement, de ne pas s’enquérir d’aller bavasser ce qui allait suivre sur tous les toits de la cour... ni même à quiconque n’étant pas dans cette pièce, à cet instant.

Détournant un peu les yeux alors que la dame rousse échangeait son tisonnier pour un lourd pot de terre cuite, Anma l’observa s’approcher furtivement du corps endormit qui avait si ingratement prit possession de ses appartements... Entre ses paupières plissées et du coin de l’œil, il observa le vieillard se convulser dans un sursaut étonnant alors que le vase se fracassait sur son crâne, ses yeux se révulsant alors que ses lèvres relâchaient un râle presqu’inaudible... Puis il retomba, aussi inerte que dans son sommeil, sur le matelas.

Au même instant, la femme qui accompagnait la Succube lors de son entrée se posta sur le seuil de la porte restée ouverte, s’informant dans un chuchotement... Elle n’était apparemment au courant de rien, interloquée. La Reyne Pourpre sembla donc préférable de lui mentir de quelques paroles rassurantes pour la chasser au plus vite, transformant ce vieillard inconscient en un bon ami malade, tandis qu’elle remontait le drap sur son visage flasque, le petit cortège s’agglutinant soudain autour du lit pour cacher à la nouvelle arrivante la vision du corps. Cette dernière, annonçant qu’elle partait quérir quelques produit pour les thermes, fit demi-tour et s’éloigna d’un pas vif.

Le jeune homme s’approcha alors de la porte d’un pas lent et incertain, entrainant Chloé avec lui, observant la jeune femme redescendre l’escalier, jetant quelques regards dans les couloirs pour s’assurer que personne ne trainait encore devant les portes... Seul un rire étouffé parvint à ses oreilles masquées par ses longs cheveux sombres dans l’atmosphère calme qui régnait au dehors de la pièce. Par la fenêtre du corridor, il vit le ciel encore sombre se coloré de teintes plus orangées et claires... La nuit touchait à sa fin.


Il avoir personne dans le couloir... Mais devriez faire vite, lança-t-il à l’adresse des autres, restés près du lit, en refermant à moitié la porte, la laissant entrouverte.

Puis il reporta son attention sur Chloé, s’adressant à elle à voix plus basse pour que les autres n’entendent pas... Il voulait savoir, il voulait comprendre... Qui l'avait réellement emmené ici, et pour quelle raison ? Il s'était retrouvé dans un bordel, mais personne ne semblait lui avoir expliquer pourquoi... La Succube pourrait lui offrir du travail et les moyens de gagner sa vie avec son amante, mais pourquoi ? Que faisait-il réellement là ?


Chloé... C’est à cause lui que je suis là ?
{chloe_la_douce}
Les propositions s'étaient succédées, mais le geste de la Succube avait mis fin au débat.
Pour une fois; le pot de terre était vainqueur par KO. Ca changeait des habituelles histoires.
Elle sentit un rien de jubilation quand elle vit les yeux du vieillard se révulser. Ca n'était sans doute pas charitable, mais il l'avait bien mérité.

Une visiteuse apparut puis s'éclipsa. Encore une inconnue. Il y en avait combien des nouvelles en une soirée ?
Anma semblait enfin revenir sur terre, prendre les choses en main et l'entrainait à faire le guet dans le couloir.
Visiblement troublé, il lui posa une question qui aurait mérité une longue réponse. Hélas le temps manquait.
Elle murmura rapidement toutefois :


- C'est en partie à cause de lui oui. Les gens qui t'ont capturé travaillent pour lui. C'est leur chef. Il livre des être humains.
La Succube avait besoin d'un masseur, et ils t'ont expédié à travers nos vitres. Ils te possédaient, comme une marchandise.


Elle baissa les yeux à cette pensée. Son précieux amant, une marchandise... C'était difficile à accepter, intolérable.


- On ne savait pas qu'ils oseraient faire ça Anma... Crois moi.
Mais tu es libre à présent. Tu n'as plus rien à craindre.


Curieusement, elle se sentait responsable de sa situation ici.
Mais elle n'avait guère le temps d'en dire plus. Il fallait agir.
Comme pour se donner bonne conscience, elle rajouta :


- Tu es libre Anma. Je t'ai offert ta liberté, rappelle toi...


Lui serrant la main, elle se retourna vers le lit, observant Rexane qui chargeait le prêtre sur son dos robuste.

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