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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

Odoacre


Il crie.

Le chien l'a immobilisé.... enfin plutôt lui tord le bras... qui est il ?

Un pied frappe ses jambes, la Succube parle, il l'entend, elle le voit ainsi.... il n'a plus rien du prélat qui pénétra dans l'établissement, sûr de lui...

Il n'a pas peur, juste encore plus haineux....

Mais il se relâche.... et semble abandonner.... il joue la comédie, sans avoir besoin de beaucoup se forcer au vu de son état pitoyable, et le voilà qui gémit, et tousse, et crache, et adopte une respiration sifflante....

Puis s'amollit, et fait mine de s'évanouir....

Qu'ils s'en aillent et le laissent pour mort...

Dès la porte fermée, il compte filer par les souterrains.... pour revenir plus tard, et assouvir une vengeance aussi barbare que violente contre la Succube et tous ses gens....
--Thorvald
Thorvald le tenait toujours, protégeant la remontée des protagonistes d'un éventuel soubresaut de fureur pontificale. A sa surprise, il sentit le religieux suffoquer, cracher, gémir, puis, se ramollir.
Serait-il revenu de sa crise de démence, épuisé ? pensa-t-il.

Il attendit de voir le divin fessier de tout à l'heure remonter les escaliers pour pouvoir relâcher sa prise et remonter à son tour. Après tout, il n'était pas vraiment pressé d'apparaître devant la patronne. Odeur de rance et sang séché. Un récurage actif serait nécessaire et opportun ... si on lui en laissait le temps. La Rose était sur le point d'ouvrir, la Succube serait peut-être occupée à fouetter d'autres chats, alors il en profiterait pour s'en faire une toilette ... de chat, avant de se présenter. Sinon, il ne donnait pas bien cher de son sort !




Rexanne
Le ton de la patronne montait, elle avait pas l’air ravie par ce qu’elle avait trouvé à la cave et se chargeait de leur rappeler que la nuit était tombée, que la Rose devait ouvrir et donc qu’elles avaient manqué à leur devoir. Se faire enguirlander lui plaisait pas outre mesure, elle allait quand même pas le laisser défoncer la cave et se faire la mal ce scélérat ! Et avec le tapage qu’il faisait pour sur que ça aurait drôlement plus aux clients qui auraient pris les jambes à leur cou !

Chloé et l’inconnu tombé du Ciel une fois relevés, la brunette pu retrouver la position debout à son tour mais non sans mal. L’entrejambe malmené lui était particulièrement douloureux, sans compter les différentes contusions et la morsure non négligeable au niveau du cou.
Un regard vers le jeune homme qui maîtrisait le cancrelat, s’assurant qu’il avait la situation en main et elle jubila intérieurement de voir le vieil évêque inconscient.


– Attachez le comme vous pouvez s’il vous plait pendant que vous y êtes, il est plus fourbe qu’il n’y parait et on tient à le garder au frais…

Sa voix était lasse, l’excitation du combat une fois retombée elle avait la tête qui lui tournait et n’aspirait qu’a trouver l’eau chaude d’un bain, au calme surtout. Elle remit sa dague à sa place dans sa botte avant de gravir les marches péniblement, ne prêtant guère attention à ce que son ensemble déjà court ne cachait plus. En passant devant la Reyne Pourpre elle murmura :

- Z’avez raison patronne, sa place est sur un tas d’ordures, le souffle n’animant plus sa poitrine de son mouvement régulier et vital…
Lyhra
D'abord elle vit une Chloé essoufflée et passablement sale puis Rexane qui marchait d'un pas laborieux en arborant marque sanglante. Toutes deux avaient l'air d'avoir livré bataille.

Elle abaissa la main tenant toujours le couteau, il en restait encore en bas et elle ne serait rassurée qu'une fois la porte refermée sur le moine aussi ne le lâcha t'elle pas.


Pouvez vous me donner la raison de tout cela leur dit elle en les montrant du doigt.
Le moine était dans la cave, la porte était fermée, aviez vous besoin d'y descendre ?
La folie a t'elle prit possession de vos esprits ?!
Saint Foutre mais parlez !

Pour le coup la rouquine était hérissée de colère et elle ne leur laissa pas le temps de répondre,

Je tourne le dos et vous, que faites vous ?!
Cet homme est le démon sottes que vous êtes ! Ne vous en approchez pas ! Est-ce clair cette fois ?

Rexane ! Soignes toi et prends un bain, toi aussi Chloé, tu empestes !
Vous empestez toutes les deux !

De fait, l'odeur de la vinasse devenait insupportable.
Dieu sait à quoi devait ressembler le sol de la cave...


Qui est encore là dedans ? Son doigt montrait maintenant l'ouverture béante de la cave.

Et où est Obscure bon sang ?!
_________________
--Obscure
Obscure qui parlait vaec Jean depuis un moment enterder de drôle de bruit. Des grognements, des cris de souffrances, des injures et des bruits qui ressemblaient à une bataille, mais Obscure restait dans la grande salle pour surveiller l'homme, car qui sais ce qu'il pourrait faire sans surveillance.

Obscure vit bien que gens voulait y aller, mais non elle le laiserait pas s'enfuir.

Tout à coup on entendit plus rien, puis des reproches qui venaient de La Succube, mais qu'est-ce qui c'était passé pour que la Succube soit si en colére. Elle avait bien peur que la colére de la Reyne retombe sur elle.

Jean ne répondait plus il semblait décider à ne plus parler. Obscure le regardait toujours et garder sa vigilence.

Tout à coup on put entendre un énorme cri qui appelait la servante. La servante se dit que la succube voulait la voir pour s'énerver sur elle.

Un moment, elle pensa rester dans la grande salle, mais cesrait de la folie. elle dit à JEan.


Rester ici et sous aucun prétexte ne sortait de la grande salle pour faire des explorations.... Je reviens dans un moment....


À toute vitesse Obscure se dirigea vers la cuisine ou l'attendait une Succube rouge de colére. La servante resta un moment sans bouger et ni parler, puis dit;

Me voilà je suis là. Vous vouliez me voir ?

Obscure se dit quelle question idiote. Bien sûr si la Succube avait crié son nom elle voulait la voir.

elle attendit don que la reyne parle en espérant que ce n'était pas trop grave. Puis elle remarqua une odeur écoeurante qui semblait venir d'une cave, mais qu'est-ce qui c'est passé pensa t'elle?....
--Thorvald
"– Attachez le comme vous pouvez s’il vous plait pendant que vous y êtes, il est plus fourbe qu’il n’y parait et on tient à le garder au frais…"

Il sera fait selon votre bon plaisir.

La jolie donzelle, sur ces mots, remonta les marches, laissant Thorvald avec le vieux fou. Le temps de se remettre de sa béatitude, il détacha son regard des escaliers. Une douceur demeura, flânant sur ses traits. Puis il percuta. Sous sa poigne, l'évêque se ramollissait. Thorvald avait-il abusé ? lui avait-il pété le bras ? Il avait pourtant dosé son appui avec parcimonie. Etonnant. Il veilla néanmoins à le tenir immobilisé, le temps de retrouver à tâtons, dans la pénombre et dans l'immonde poisse, la corde. Bon sang ! Où était-elle ... De sa main libre il inspecta rapidement le sol autour, des étagères non loin, un sac, un fût ... S'il cherchait plus avant, il finirait par effleurer le corps du gars sur lequel il s'était malencontreusement assis tout à l'heure ... L'idée lui souleva le coeur. Mais bon dieu, pourquoi avait-il lâché cette fichue corde ?!

Une seule solution s'offrait à lui.

Quelques instants plus tard, il remonta les escaliers à son tour, légèrement ébloui par la clarté. Il ne devait pas être beau à voir, et son odeur pas des plus excitantes. La Succube laissait fondre sa colère sur les jeunes femmes. Il apparut alors dans la lumière, collé de sang, d'huile et de vin. Un infime sourire s'accrocha à sa joue. Il avisa le couteau dans la main de la divine rouquine, mais sans montrer d'hésitation, fit sa révérence.


Thorvald, pour vous servir.

Puis il se redressa, laissant tout loisir à la patronne de parler en premier. Sa main droite n'avait pas lâché le haut de ses braies poisseuses désormais dépourvues de la simple mais ô combien fonctionnelle ceinture qui les retenait jadis.
Rexanne
Pouvez vous me donner la raison de tout cela leur dit elle en les montrant du doigt.
Le moine était dans la cave, la porte était fermée, aviez vous besoin d'y descendre ?
La folie a t'elle prit possession de vos esprits ?!
Saint Foutre mais parlez !

Je tourne le dos et vous, que faites vous ?!
Cet homme est le démon, sottes que vous êtes ! Ne vous en approchez pas ! Est-ce clair cette fois ?

Rexane ! Soignes toi et prends un bain, toi aussi Chloé, tu empestes !
Vous empestez toutes les deux !


La Reyne Pourpre n’avait jamais aussi bien porté son nom : elle ne décolérait pas semblait il, comme ses joues en témoignaient.
Prendre un bain ? C’était de toute façon ce qu’elle comptait faire, quant aux explications elle les fournirait plus tard, quand la fureur de la patronne aura fait place à un peu plus de modération. Pour le moment elle sentait bien que toute explication quelle qu’elle soit serait vaine. Pour l’heure elle se contenta de hocher la tête, n’ayant de toute façon pas franchement la force de débiter un discours en belle et due forme.

Pendant ce temps le jeune homme resté dans la cave avec le fol avait été efficace, déjà il remontait et saluait la maquerelle, une main sur ses braies. Un regard dubitatif de la farouche tenancière avant que la lumière se fasse dans son esprit et qu’un léger sourire amusé se dessine sur ses lèvres. Il était débrouillard et serviable avec ça ce type là… Thorvald qu’il avait dit.

Son entrejambe lancinant lui rappela qu’un bain et quelques soins appropriés seraient une perspective raisonnable, surtout qu’elle devrait œuvrer au bar où les clients n’allaient pas tarder d’affluer et qu’elle n’était pour le moment que bien peu présentable. La voix neutre, dissimulant sa faiblesse du moment, elle annonça son attention :


– Je redescends au plus vite officier patronne.

Au plus vite… Au moins ainsi elle ne promettait pas de réapparaître après un laps de temps donné, elle ignorait l’état de ses blessures et le temps qu’elle mettrait à les soigner donc elle préférait ne pas s’avancer, d’autant plus qu’elles se situaient dans des endroits qui lui étaient bien difficilement accessibles si elle avait besoin de les recoudre.
Lyhra
Te voilà ! On a besoin de toi ici !

Reprendre les rênes et lancer des ordres l’apaisait sur le moment, l’impression d’avoir le dessus sur les choses sans doute…

Tandis qu’elle allait demander à la servante de nettoyer les traces laissées par Rexane et Chloé sur le sol de la cuisine et de vérifier que tout était en ordre dans la grande salle pour la nuit qui s’avançait, un troisième larron jaillit des escaliers encore plus souillé et nauséabond que ses deux employées.

Elle vit le coup d’œil sur son arme et en raffermit imperceptiblement la prise.
Thorvald ? Qui est il celui là et que fait il dans ma cave ?
Elle vit aussi qu’il tenait maladroitement ses braies…
L’ensemble était d’un tel comique qu’elle éclata de rire contre toute attente, les regardant tour à tour,
Chloé confuse et crottée,
Rexane barbouillée de sang et tout autant malpropre qui n’osait moufter,
Obscure éberluée et vaguement anxieuse,
Et maintenant cet homme mal rhabillé et encore plus dégoutant qu’elles toutes !


Me direz vous à quoi m’attendre ?
Qui va encore sortir de là comme un diable de sa boîte ?
Le moine en perruque peut être ? Une plume d’oiseau rare planté dans son fondement ?
Saint Foutre ! C’est une maison de fous !
Y’en a-t-il un pour me conter la vérité ?
J’écoute !

Et de les regarder encore une fois, longuement et chacun à leur tour.

VOUS ! Messire Thorvald qui êtes vous d’abord ?!
_________________
--Thorvald



La Reine Pourpre, dans toute sa beauté, riait devant eux, et Thorvald se contentait d'un sourire étonné et charmé. Ils revenaient des enfers, fourbus, sales et puants, et elle riait. Ils avaient combattu le démon, mais lui en eussent-ils déposé, à ses adorables petits pieds, la dépouille, la réaction eût été, sans doute, similaire.

Avec un peu de chance, plus personne ne doit sortir d'ici. Votre "ami" est attaché à la cave.


A ces mots, il s'adossa contre la porte pour la fermer tout à fait, un peu anxieux que ça recommence. Il était courageux, mais là, dans l'instant, rêvait de sérénité. Petite lassitude passagère.

Il n'avait toujours pas compris la raison de la présence d'un évêque au fin fond de la Cour des Miracles. A vrai dire, peu lui importait ... au départ. Mais la Succube, passant de la fureur au rire, attisa sa curiosité, son imagination se déchaîna. Peut-être une nouvelle manière de faire mijoter ses amants avant de les dévorer, une sorte de rite démoniaque et cruel, une marinade à échelle humaine.

Celui-ci aurait goût de rance.

Toutes ces élucubrations extravagantes et tordues traversèrent son esprit à toute vitesse. Mais déjà, elle lui demandait de justifier sa présence. La raison de sa venue semblait si terre à terre désormais, si décalée. Thorvald ne se démonta point et planta ses yeux dans les siens :


Je viens pour l'embauche.

Et ajouta dans un sourire amusé :

Vous aviez d'autres épreuves à me faire passer ?

C'est à dessein qu'il ne précisa pas la teneur de l'embauche. Il pouvait bien se faire enrôler pour n'importe quelle tâche, maintenant, pourvu qu'il restât en ces lieux. Son regard glissa sur les filles qui venaient de se faire assaisonner. Obscure la revêche, qui l'avait accueilli. Chloé, méticuleuse, Chloé la douceur, sauf un tisonnier à la main. Rexanne le feu, Rexanne qui avait d'autres plaies à panser. Il revint à la patronne.

Il se sentait nu devant elles. Pourtant, il avait veillé à bien serrer sa main droite sur ses frusques. Pas de faux mouvement malvenu. Elles le dévisageaient. Aurait-il permission de rester ? ...
Jeanbaptiste63

La discussion c'était terminer et seul le silence régner dans la grade salle tandis que le soleil terminer sa folle course pour enfin se coucher. Bientôt la nuit serait la est une autre vie allait commencer dans toute la cour et particulièrement en ce lieux. Mais toujours personne en vue tous partit a la cave pour il ne savait trop quoi.

Surtout que l'autre gars pour l'annonce était la bas aussi et il aurait aimer le rejoindre surtout qu'il entendait tout sorte de bruit. Des cris, des bruits de lutte, des bouteilles qui se brise. Jean-Baptiste se lève brusquement pour aller voir si tout se passer bien mais un regard d'Obscure lui fait changer d'avis. Puis le silence et une discussion qui devait devait pas être bonne pour tous et un éclat de rire .Le retour de la tenancière? De plus en plus tenter d'y aller est Jean-Baptiste mais Obscure l'en dissuade.

La voila elle aussi parti et le voila seul dans cette grande salle de nouveau.IL se rappelle de de la nuit qu'il avait passait ici lorsqu'il avait poser ses bottes sur les paves de la cour. Nuit d'amour comme rarement connu dans les bras d'une femme disparu; dure retour a la realite dans les bas fonds de Paris ou il avait découvert l'inconcevable. Mais comme tous il s'y était habitué car il le devait pour espérer vivre un jour de plus.
A la recherche de quoi dans le fond? Pourquoi accepter cette vie la? Pourquoi rester ici et e pas tenter de trouver refuge ailleur? Surement parce que au fond de lui il savait que ce serait partout pareil pour un homme comme lui.

Mais pas le temps de laisser le pessimisme le submerger il devait avoir la meilleur allure possible. Vu l'était probable de la patronne il valait mieux faire bonne impression si il voulait pas se retrouver dans la rue puante de la cour.
Le voila qu'il fait les cents pas en attendant que quelqu'un vienne ce qui devrait pas tarder car le bordel devait ouvrir.
Voila des bruits de pas qui remonte de la cave, se rassoir finir son verre et espérer.
[/i]
Lyhra
Des épreuves ?

Retrouvant les attitudes toutes féminines et enjôleuses dont elle savait si bien user, par force et par goût intimement mêlés, d’autant que voir la porte de la cave à nouveau fermée et lui s’y appuyant, enlevait de sa poitrine un sacré poids, la Rousse offrit à Thorvald le genre de sourire qui vous asservit dans l’instant.

Oh… j’aurais bien quelques idées oui … mais si le lieu s’y prête, l’instant est mal choisit.

Son regard en disait bien long sur le genre d’épreuves qu’elle eut aimé lui faire subir mais comme elle venait de le préciser, il y avait quelques urgences qui ne souffraient aucun retard.
La première était d’éloigner la menace que représentait Odoacre, au moins pour un temps et c’était chose visiblement faite, à présent il convenait d’étriller tout ce beau monde et de rendre les lieux présentables pour l’ouverture.

Aussi commanda t’elle à Obscure de veiller à ce que la grande salle soit prête, les chandelles allumées et la poudre odorante placée dans les coupelles, que le comptoir soit bien frotté et les verres lavés, les tapis en place, les coussins regonflés.
En un mot comme en cent : que tout soit en ordre dès que la Rose ouvrirait ces portes, ce qui ne saurait tarder.


Pressez vous ma fille ! Acheva t’elle en la congédiant d’un geste de la main.
Attendez ! veillez également à ce que les filles soient toutes là.
Ces ingrates avaient la fâcheuse manie de disparaître et l’on serait dans de beaux draps en ouvrant un bordel vide.
Vous viendrez m’en rendre compte au plus vite ! Maintenant ouste ! filez vous dis-je !

Chloé et Rexane, montez vite et changez vous !
La patronne distribuait les tâches et entendait être obéie sans discussion.

Quant à vous… il semble que la première chose à faire soit de vous trouver une cordelette pour tenir vos braies…
Pour le reste… il y a du travail oui… nous avons besoin d’un homme pour garder la maison si je puis dire ainsi… s’assurer de qui entre et qu’aucune arme ne pénètre dans la grande salle.
Au moindre grabuge : dehors ! Il ne faut pas hésiter à user de force.
Je ne veux pas d’histoires ici. Les filles et moi-même devons travailler en toute sécurité.
Pour le salaire, voyez avec Chloé, c’est notre intendante.

Alors ? Tenté ?
_________________
--Obscure
Obscure écoutait attentivement les directives de La Succube. Et bien quoi il fallait qu'elle recommence le travail qu'elle avait fait ce matin?. Elle ne discuta pas ses ordres. La servante jeta un coup d'oeil vers Thorvald et se dit que si c'Était lui qui était pris et bien qu'elle devra se tenir loin, car elle croyait bien qu'il ne l'aimait pas trop. Obscure tourna la tête vers La Succube et dit:

Oui j'y vais de ce pas et je ferais tout ce que vous m'avez demandé.

Obscure partit donc dans la grande salle et vit Jeanbaptiste qui semblait impatient et s'approcha doucement:

Veuillez m'excuser je serais bien rester continuer à ...parler avec vous, mais le travail m'appelle.

Obscure commença son travail ou plutôt refit son travail. Elle alla en premeir mettre la poudre odorante dans les coupelles,elle frotta le comptoir qui maintenant brillait de propreté, puis elle passa aux verres qu'elle frotta soigneusement, elle plaça tous les tapis, regonfla les cousins et alluma les inombrables bougies qui se tenaient dans cette piéce. Voilà la salle était prête. La Succube lui avait dit de veiller à ce que toutes les filles soient prête et de venir lui faire un rapport. Obscure fit donc ce qu'on lui demandait. Elle monta aux chambres et cogna doucement sur les portes de chaques filles et disait:

La Succube veut que tout le monde soit prêt avant l'ouverture. Elle n'avait pas l'air de plaisenter...

Obscure attendit d'avoir des réponses pour aller faire un rapport à sa patrone...
--Anma
Pleurer... Un plaisir délectable pour une femme, mais une honte infâme pour un homme...

Pourtant, lui, sans être une femme, n’était pas non plus un homme... Du moins, pas un homme en général. Il était de ceux que l’on qualifie d’indécis, hésitant entre la douceur ou la force tel le politicien chérissant autant un peuple libre qu’un peuple se prosternant devant le tyran qu’il eut put être. Ainsi Anma optât-il pour un milieu qui, aussi juste fut-il, n’en était pas moins instable... Carrure virile mais grâce féminine... Deux sexes dans un même corps.

Suivant cette idée, donc, il offrit totale liberté à ses yeux de se baigner dans une piscine de larmes, certaines s’échappant par vagues de fuites, glissant dans une course effrénée sur cette peau brunâtre... Course dont la ligne d’arrivée n’était autre que cette bouche aux lèvres tordues en un gémissement.

L’homme d’Orient n’éprouvait aucune gêne que d’afficher ainsi sa faiblesse... Peut-être était-ce dû au fait que l’obscurité ne permettait pas de lire sur son visage ou tout simplement parce que cette migraine intense et soudaine, la douleur ne lui permettait pas de penser... Son esprit n’était plus qu’un épais brouillard, chaque songe n’était qu’une nouvelle nappe de brume... Inconsistante masse venue, en toute imposture, voler le rôle de l’âme.

Oui, ce rôle, celui qui permet au penseur de penser, au philosophe de philosopher.

Il semblait au jeune homme que son être n’était plus que douleur, une infinie sonnerie dont l’unique but fut de lui faire perdre l’ouïe... Cette sensation était probablement, en fait, le fruit d’un coup à la tête plutôt qu’une autre part du corps... Une telle blessure, si elle lui avait été affligée, par exemple, à la jambe, n’aurait pas tant monopolisée son attention... Attention qui, d’ailleurs, semblait avoir prit le large. Mais dans ce cas-ci, c’était bien la «Capitale» de son corps qui avait été touchée et cette dernière se balançait vaguement au cours des secousses qui le prenait d’assaut dans cet entremêlement humain et batailleur qui gigotait sur le sol, les membres glissants avec violence sur l’huile et le vin. Et, étonnamment ou non, le poids d’un nouveau corps, d’un autre peut-être aussi, ne l’accabla pas, ne le préoccupa pas... Une chose l’étranglait et le maintenant entre mer et terre : Son crâne, défoncé... Il lui semblait que le sang qui coulait sur son visage n’était pas du sang, que ce sang était le fluide colore de son intelligence, de ses idées... Tout le quittait et il quittait tout, lentement...

Mourrait-il ? Non, mais il n’aurait su le dire... En tout cas, pas le penser.

Son nom fut prononcé... Hurlé, selon son oreille.

Les mouvements devinrent de plus en plus vifs et brusques jusqu’à ce que...


Vous jouez sans moi ?

Une colère noire... Ce genre de frustration verbalement exprimée qui l’aurait fait frissonner autrement que dans cette présente situation.

Quelques réponses... Comme des murmures... Une hystérie vocale... La Succube ?

Les corps bougèrent à nouveau... Une secousse lui indiquât que quelqu’un quittait ou tentait de quitter le lot.

Un poids de moins sur son dos, il peut enfin respirer, redonner de l’air à son cerveau mal mené...

Des exclamations... Des paroles ? Encore un poids de moins, le dernier... Il se tord sur le corps agité qui lui sert de matelas alors que des mains le saisissent, le soulèvent. Doucement, il se relève, titube et s’accroche... Son support est une personne, une femme... Cette odeur, cette douceur... Chloé. Son cou craque désagréablement alors qu’il appuie sa tête douloureuse au creux de l’épaule de son amante.

Une à une, il souleva ses paupières, mais il ne remarqua aucun changement, baignant toujours dans une obscurité presque totale. Cependant il put distinguer quelques traits, quelques formes... Des silhouettes qu’il doit, non par sa décision, suivre vers une douce lueur qui brille dans le noir... La sortie de cet enfer.

Sans être réellement là, Anma se laissa guider... Lorsqu’il reprit quelques peu conscience, sans pourtant s’être évanoui, il était dans un paysage de tentures et de voiles de soie. Les rideaux, toujours tirés sur les hautes fenêtres de la salle principale, ne luisaient plus de la lumière du jour... La nuit était de retour, après un si court laps de temps.

La colère de la patronne et l’anxiété des employés contrastaient grossièrement avec la douceur et la chaleur des lieux... Mais il s’était habitué à ce genre d’atmosphère, maintenant.

Bourdonnement à ses oreilles...


Chloé, je aller reposer... Je pas loin...

Sans ajouter un mot de son accent oriental, laissant flotter sa fatigue, le jeune homme se défit de l’étreinte de sa douce et jeta un regard de soulon autour de lui... Ce jeune homme, responsable de sa douleur, se pressait déjà auprès de la Succube, sale comme un porc mais presque prêt à prendre de grands airs d’une révérence de trop. Il était amusant à voir, mais Anma n’éprouvait pour lui aucune sympathie... Il n’avait probablement aucune raison pour justifier cette froideur, mais tant d’années de souffrances avaient gravé dans sa chair une philosophie indélébile : Si les gens lui faisaient du mal, c’était parce qu’ils ne l’aimaient pas et il ne pouvait pas aimer quelqu’un qui ne l’aimait pas... Même si cet homme n’avait probablement pas voulut le blesser. Mais il n’avait pas tête à modifier ses théories, pas en ce moment... D’ailleurs, il avait besoin d’haïr une personne tout autant que d’en aimer une autre à cet instant, pour garder pieds à terre.

Glissant vers les escaliers comme une âme oubliée, se faufilant derrière ces gens à la manière d’un invisible, il cessa sa lutte contre la douleur... Et la douleur prenait le dessus sur lui... La douleur de son crâne persistait et celles de tant d’années, celle de la nuit précédente revenaient...

Il n’avait plus de forces, plus la force de continuer sa procession... Mais seulement quelques marches...

Même pas.

Dans un bruit sourd et mât, son corps s’écroula, enfin... Il reposait au pied de cette montagne de marches, tel un cadavre toujours vivant...



{chloe_la_douce}
La patronne était furieuse, alors qu'ils n'avaient fait que suivre ses instructions finalement.
Elle sentait la moutarde lui monter doucement au nez et allait répondre quand Anma sortit enfin à son tour de la cave, du sang plein le visage et avec une tête d'une pâleur alarmante.
Aussitôt, les paroles de la Succube lui passèrent largement au dessus de la tête.

Elle se souvenait vaguement du bruit d'un coup sourd et violent, quand l'inconnu était entré dans la cave.
A présent, Anma semblait blessé, et ce même inconnu se pavanait devant la patronne, faisant des ronds de jambe pour avoir la place.
D'ailleurs, son stratagème semblait marcher. La maquerelle lui proposait la place de portier.

Le sang de l'intendante ne fit qu'un tour, alors qu'il se dirigeait vers elle.
Un assassin à la Rose ? puis quoi encore ! On était pas chez les Basilisks ici !

Elle lui lança un regard mauvais et lui tourna le dos en lançant.


- Désolée, mais les finances sont basses. Revenez un autre jour, il y aura peut être de l'embauche.


Elle emboita le pas au jeune masseur, mais celui ci bientôt tituba et finit par s'écrouler au bas des marches.
Inquiète, elle souleva la tête du blessé. Il respirait en gémissant faiblement.
Prise de panique, elle lança à la cantonade :



- AIDEZ MOI !!
REGARDEZ ! IL A TUE ANMA !


Furieuse, elle tendait un doigt accusateur vers la brute qui avait maltraité son amant, alors que le bas de sa tunique se tâchait du sang coulant de la plaie.

_________________
Rexanne
Il fallait croire que les événements n’avaient pas fini de se succéder à la Rose… Du calme, non d’Aristote, elle avait souhaité du calme !

Ca partait pourtant bien, la Succube avait fini par éclater d’un fou rire au lieu de pousser des gueulantes, s’était toujours ça de pris.
Et puis le jeune homme en manque de ceinture avait déclaré venir pour l’embauche. Deuxième bonne nouvelle, le besoin de portier et gardien se faisait de plus en plus cruellement sentir, on pouvait pas être partout à la fois et celui-ci lui donnait l’impression de tenir la route. Malgré la lassitude et le désir unique d’un baquet d’eau chaude elle le jaugeait d’un œil appréciateur: si ils devaient travailler ensemble et se côtoyer autant s’en faire une opinion. Le corps bien bâti, des muscles dont il savait user vu ce qu’elle avait pu constater là en bas, et un phrasé plaisant et courtois qui était de mise pour accueillir les clients. De plus, en toute subjectivité, son humour et sa bonne humeur malgré les circonstances lui plaisait bien.

La patronne du établir à peut près le même constat puisqu’elle lui accordait le poste. Parfait.

Parfait, peut-être, mais pourtant pas au goût de Chloé qui le moucha sèchement, ses manières presque agressives. La brunette haussa un sourcil interrogateur, là n’était pas l’attitude normale de la douce Chloé et encore moins alors que la patronne avait donné son aval, aurait-elle manqué un épisode ?

Une moue dubitative au bord des lèvres elle suivit du regard l’intendante et du fait vit soudainement s’affaisser le frêle masseur de la Rose suite à quoi Chloé donna de la voix :


AIDEZ MOI !!
REGARDEZ ! IL A TUE ANMA !


Mettant une fois de plus de coté sa fatigue et ses douleurs propres elle réagit immédiatement, bondissant au dessus des quelques marches pour s’asseoir au chevet de l’inconscient et apposer deux doigts sur un coté du cou du jeune homme.
Le pouls était peut-être un peu faible mais il était bien là. Sa voix calme s’éleva en une tentative d’apaiser l’intendante, ne comprenant toutefois pas pourquoi elle s’en prenait encore une fois à Thorvald en l’accusant de l’incident :


– Dis donc pas de sottises Chloé ! Il vit toujours, il est juste inconscient. La faiblesse restante de son vol plané dans la vitre sûrement, mêlé au contrecoup de l’échauffourée là en bas. Va donc chercher des sels et du sucre en cuisine, ainsi que de l’alcool de menthe au bar. Je vais te le réanimer ton cher et tendre.

En attendant ce qu’elle avait demandé elle claqua deux ou trois fois les joues pâles d’Anma tout en lui parlant d’une voix qu’elle voulut forte.

- Eh oh ! Anma ! Debout là dedans ! Du nerf !
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