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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

Lyhra
Du coup elle loucha sur le dos de la silhouette de Thorvald qui s’éloignait.
C’est vrai qu’il était nettement moins massif que Barthélémy… ce dernier avait l’avantage de l’expérience que son âge lui conférait, une carrure solide, un faciès rassurant et il émanait de lui une grande assurance.
C’aurait été une fort bonne recrue. Peut être meilleure, et sans doute mieux adoptée par Chloé. Elle eut un moment de doute et de regret d’avoir parlé trop rapidement mais se reprit bien vite.

L’on toqua une nouvelle fois à la porte.

Je ne suis pas une girouette que diable.
Oui mais l’autre est mieux bâti.
Thorvald semble assuré lui aussi, l’habit ne fait pas le moine… tu es bien payée pour le savoir et puis tu lui as donné la place.
Cochon qui s’en dédit. Tu aimes à dire cela alors tiens toi y.


Obscure va ouvrir s’il te plait.

Aucune fille ?
Trois portiers qui s’avancent…
Et pas de clients !
La soirée s’annonce sous les meilleurs augures… pensa t’elle en s’éclipsant cette fois pour être certaine de ne pas croiser un quatrième.
Un bain. Voilà où était l’urgence.
Ensuite… les filles.

En grimpant les escaliers, son esprit bouillonnait.
Obscure pourra dépanner si le client n’est pas trop regardant, après tout c’est ce qu’elle voulait.
Mais ensuite ? A supposer qu’un seul client passe les portes cette nuit…

Il lui fallait trouver d’autres filles, une nouvelle fois.
Quelqu’un comme Ylaibo, c’est cela qu’il lui fallait, un recruteur. Jamais elle n’avait pensé à cela. Ni à lui d’ailleurs, depuis bien longtemps. L’amant et pourvoyeur de filles de l’ancien Liquoré… il lui aurait été bien utile. Elle songea à ses connaissances et ne vit personne qui pourrait remplir cet office, il faudrait un homme séduisant, intelligent, rusé, qui saurait lui apporter les plus belles filles.

Un bain.
On verra après.
Chaque chose en son temps.
Elle se plongea dans l’eau avec délices et ferma les yeux.

Où allait elle trouver cet homme là ?

_________________
Rexanne
Répondant aimablement à l’appel pressant de l’intendante - d’ailleurs avait-il le choix ?- Jean Baptiste vint à son tour encombrer les escaliers de la cuisine. D’une oreille distraite elle capta les paroles qu’il adressait à la patronne. Encore un volontaire pour la porte ? On aurait proposé un lit garni qu’on aurait pas eu plus de monde ! Enfin, celui-ci était un client de la Rose déjà, elle le reconnaissait pour l’avoir vu une ou deux fois, peut-être que la présence des filles au quotidien et à moindre coût avait à faire là dedans…

Le flux de sang qui s’épanchait gaillardement de l’estafilade sur le crâne du masseur avait fini par se tarir, formant une jolie croûte que la brunette nettoya précautionneusement avec un chiffon humide avant de le transformer en pansement de fortune. C’était inimaginable le sang qui pouvait couler d’une plaie à la tête, même superficielle, et elle ne tenait pas à ce que le torrent tari reprenne du poil de la bête !

Ayant fini de palabrer, éconduit, le jeune homme chargea le corps inanimé d’Anma sur son épaule avec l’aide de Chloé. Chose qui ne demanda pas un effort incommensurable puisque le corps de l’Oriental n’imageait pas vraiment le terme « massif ». L’intendante, toujours aussi venimeuse, lui avait indiqué le chemin de sa chambre mais pour plus de simplicité, et de rapidité surtout, la tenancière du bar préféra prendre les devant, devançant le porteur dans l’ascension des marches.


– Si vous voulez bien me suivre… le plus prestement possible.

Pendant ce temps Thorvald se justifiait de son acte. La jeune femme n’entendit pas l’échange au complet mais la première phrase lui extorqua un sourire amusé malgré sa lassitude croissante : « une des plus belles de vos filles », vraiment ? Ils allaient décidément bien s’entendre… Elle croisa Aemiliana dans la cuisine et lui adressa un pâle sourire, consciente qu’ils ne payaient pas de mine tous les trois et que la jeune femme devait se poser une paire de question.
--Thorvald
Appel implacable de l'intrigante main.

Le son du bronze sur la porte d'entrée ébranla la maison.
Difficilement, il détacha ses yeux de la Succube qui allait ouvrir, et contempla la grand salle sans la voir. Un vague malaise flottait dans l'air ... La tombée de la nuit avait modifié l'atmosphère de la Rose. Les ombres s'étiraient.

Les esprits s'éveillaient à d'autres ardeurs ...

Silencieusement, il prit un chandelier sur un meuble et se laissa conduire par la douce Aemiliana, laissant dans son dos médire l'étranger. Il lui aurait bien balancé une beigne pour lui faire ravaler ses paroles, mais là, dans l'instant, une sourde fatigue l'envahissait. La tension se relâchait, laissant place à la douleur de la blessure que la petite menteuse lui avait infligée. La Reyne semblait l'embaucher à regret. La moitié du personnel le détestait allègrement. Il allait se plaire ici ...

Il leva la tête vers Aemiliana qui le devançait ... Mystérieuse Aemiliana ... où était-elle passée, elle, tout ce temps, se demanda-t-il. Il garda la question pour lui.

Un bain, des habits propres, et il serait sur pied pour œuvrer ! Il ne dormirait que le lendemain, au petit jour ... peut-être. Il se prit un instant à envier le sort de l'oriental, entouré de déesses pansant ses plaies. Mmmrff ... Un vif récurage suffirait.


________________________________
Jeanbaptiste63
J’ai déjà offert la place Messire

La réponse claque comme une baffe pour lui, un nouveau choc émotif aprs l'explosion de sa dernière bulle d'espoir. Un moment sans réaction il commence a se maudire lui même de pas être descendu quand il le fallait surtout qu'il aurait pu l'avoir mais comme depuis longtemps il n'avait pas su saisir l'occasion. Désillusion violente qui doit vite être oublier pour son propre bien.

Retour au présent pour le bien du blesser, plus vraiment d'obligation de le remonter maintenant que la place était prise mais sa conscience lui disait qui pouvait pas le laisser ici. Alors il laisse la jeune fille le placer sur son dos, pas trop lourd le bonhomme mais salement amocher et malgré les bons soins de Rexanne quelque goutte de sang poursuivait leur chute finissant par s'écraser sur les épaules de Jean-Baptiste.

Voila il s'apprêtait a monter quand il capta les derniers paroles du nouveau portier e.

D'ailleurs ce jeune homme file déjà doux et craint votre courroux.

Une violente envie de faire taire cette homme par un coup qui lui écraserait le nez pour lui apprendre a pas dire n'importe quoi. Mais il devait conduire le blesser en lieu mais en d'autre occasion peut être pourrait t'il "s'expliquer" avec l'homme.
Et ce fut Rexane qui le guida a l'étage, il monta l'escalier le plus rapidement possible tout en évitant de trop déplacer l'accidenté pour ne pas aggraver ces blessures.
Le voila de nouveau a l'étage ou il cherchait la chambre ou déposer le jeune homme, il pouvait entendre l'agitation des filles qui devait surement se préparer pour la soirée qui commencerait bientôt tout en suivant sa si belle guide.

Et vous vous pensez quoi du nouveau portier, car toute les filles ne semble pas l'avoir bien accepter surtout cette jeune femme qui semblait vouloir l'assassiner du regard. Y a t'il un différent entre eux?

Surement que oui aussi non pourquoi se serait 'elle comporter ainsi envers lui. La raison serait elle cette homme inconscient poser sur son dos? le nouveau portier avait t'il prit son travail trop a cœur et décider de virer tout les hommes du bordel. Cette pensée saugrenu le fit sourire.
Voila maintenant Jean-Baptiste dans une chambre innocupé ou le blesser est allongé sur le lit par ses soins assister de Rexanne. Rester plus qu'a attendre son réveil et veiller sur lui.

Et il va se passer quoi pour lui maintenant?
--Obscure
Obscure pensa que La succube serait plus en colére en sachant que ses filles n'étaient pas prêtes.La servante réprima bien vite un sourire en epnsant que cette fois ce ne serait pas elle qui aurait des ennuis. La Reyne des lieux lui demanda gentiment d'aller ouvrir la porte et avant que la jeune femme puisse répondre, La succube partit dans un froufrou de jupes. La voilà seule maintenant..enfin à nouveau avec deux hommes. Décidément elle commençait à apprécier son travail de servante. Obscure ne se gêna pas de regarder celui qui disait se nommer Barthélémy. plutôt bel homme du genre à vouloir mettre la main dessus. Ses yeux bleus le détaillérent ddes pieds à la tête et elle fit un charmant sourire et alla ouvrir la porte et vit une jeune femme qui lui disait quelque chose. La servante regarda avec sourire la visiteuse et avant de la laisser entrer, elle dit:

Bonjour je me nommes Obscure servante de la rose. que puis-je faire pour vous?

En fait Obscure avait bien hâte d'en finir avec la visiteuse pour pouvoir mieux connaître le fameux Barthélémy. Mais elle ne laissa pas à la jeune femme de croire que la servante espérait qu'elle ne venait pas pour rien. Obscure attendit. Elle espérait d'une facon que les filles décedent et d'une autre facon elle aimerait bien pouvoir profiter de la compagnie du bel étranger...
pnj
Bonjour je me nommes Obscure servante de la rose. que puis-je faire pour vous?


Je suis venue vous demander un pe…

Line se mord les lèvres pour ne pas dire « un petit tour de danse ». Cependant elle ne peut s’empêcher de sourire à l’idée d’une ronde endiablée avec cette servante à la mine un peu revêche malgré son sourire. C’est terrible ce qu’une chanson peut vous hanter. Déconcentrée, elle rafistole sa phrase comme elle peut :

…un pe… un petit service : j’ai oublié ma flûte ici hier soir et je voulais savoir si vous ne l’aviez pas vue. Vous comprenez, ce ne serait pas le premier instrument que je perdrais, et c’est chaque fois si cruel de se séparer d’un tel associé.

Les yeux de Line brillent, des vagues menacent de s’y fendre et c’est le cœur qui tangue, tant et si bien que le sourire esquissé tremble et s’éteint. Mais ce soir Line est déterminée à en venir à ses fins :


Et à propos, est-ce que vous cherchez des filles en ce moment, dans cet établissement ?


C’est bien. S’exprimer clairement et aller droit au but. Après tout, l’eau transparente n’est-elle pas la plus belle ?
--Obscure
Obscure écouta attentivement la jeune femme qui était devant elle. Elle cherchait sa flûte. Tout un prétexte pour venir, mais bon. La servante réfléchit et en faisant le ménage elle ne l'avait pas trouvé. Elle dit d'un air navré:

Je suis navrée, mais je n'ai vu aucune flûte. Est-ce qu'il y a autre chose, car ca m'étonnerait que vous êtes venue pour une flûte?

Obscure trouvait étrange le comportement de la femme en face d'elle. elle semblait chercher ses mots tout en laissant des trous. la servante trouvait aussi que l'inconnue la détaillait trop à son goût. La femme lui demanda si il avait un travail pour elle. pour se venger de ce que lui avait fait au début subir La Succube elle eu envie de dire qu'il n'y avait rien, mais Obscure se ravisa et retrouva son sourire qui faisait ressortir ses yeux bleus. Elle lui dit:

Je ne sais pas grand chose, mais j'ai entendu des brides de conversations et je crois que oui il y a de la place. Vous ne resterez sûrement pas là toute la nuit dhors. Entrez et installez-vous. La patronne et l'intendante sont occupées pour l'instant. elles devraient revenir bientôt.

Obscure laissa passer la jeune femme et referma la porte. La servante était prise avec 2 hommes et une femme. Comment les faire patienter. Elle avait vu beaucoup de monde aujourd'hui et en était fatiguée. Elle resta dans la grande salle attendre les filles...

Rexanne
[A l’étage]

A force de grimper des marches ils en finirent par arrivé à la chambre de l’intendante, petite pièce sobre mais forte de toutes les commodités nécessaires. La montée des escaliers, bien que chargé, ne sembla pourtant pas couper le chiquet du porteur improvisé. Foutrediable ! C’était pas humain d’être aussi loquace quand les autres étaient si exténués! Haussement d’épaules las en même temps qu’en réponse à ses interrogations au sujet de Thorvald et de la situation elle lâcha quelques mots :

– Il y a priori eut un quiproquo entre eux oui, mais ça passera.

Ca passera.. C’était vite dit ! Elle n’en savait fichtre rien puisqu’elle ne savait même pas en quoi consistait exactement le malentendu, toujours est-il que ça ne le regardait pas lui.

Dans la chambre elle aida Jean Baptiste à se décharger sans brusquerie de son fardeau, allongeant précautionneusement le jeune homme sur la couche de son amante. Les sels n’ayant de toute façon pas d’effet elle les jeta au Diable, dans un coin de la pièce, d’un mouvement rageur.
Assise au chevet du masseur inconscient elle ne savait quoi faire de plus que ce qui avait déjà été fait, aussi se sentait-elle impuissante et passablement inutile. La tête lui tournait et les croûtes de sang tantôt sec tantôt poisseux la démangeaient sans compter la douleur de ses deux principales blessures. C’était elle qui allait s’affaler ici, sans aucune dignité, si elle ne retrouvait pas bien vite sa chambre. Elle n’était de toute façon plus d’aucune utilité ici… Aussi s’adressa t’elle d’une voix lasse à Chloé qui avait évidemment suivi le cortège emmenant son dulciné :


– Faut attendre qu’il daigne se réveiller de lui-même, je sers à rien moi alors je vais aller me baigner… Tu peux entreprendre de le nettoyer pour tromper l’attente si tu veux… Fais moi savoir quand il sera éveillé.

Elle se leva à ces mots, un regard navré pour l’intendante qui était aussi une amie. Une pression de la main sur l’épaule de la Douce tandis qu’elle passait auprès d’elle pour sortir, aussi droite que possible.
A peine avait-elle pénétré le couloir que ses jambes furent prises de tremblements : l’épuisement se faisait ressentir d’une façon qui ne trompait pas. D’une allure mal assurée elle franchit les quelques pas qui la séparaient encore de son antre.

N’ayant ni la force ni la patience de chauffer un chaudron d’eau elle se débarrassa tant bien que mal des lambeaux de sa tunique avant d’enfin se glisser dans son baquet d’eau froide où elle se laissa tremper, laissant ses paupières se fermer tandis que la chair de poule recouvrait peu à peu sa peau halée. Mais qu’importe, l’eau faisait son œuvre, supportant le poids de son corps à la place de ses muscles, la débarrassant de toute la crasse et le sang qui la recouvrait.

Sachant qu’elle ne devait pas s’endormir, qu’elle n’en avait pas le temps, elle finit par forcer ses paupières à se soulever pour empoigner vaille que vaille une éponge douce et son pain de savon afin de nettoyer sa peau et plus encore ses blessures.
Si la blessure à l’entrejambe ne s’avéra finalement que superficielle et ne nécessitant aucun point de quelque sorte il en allait autrement de la morsure irrégulière qui lui barrait le cou : une fois nettoyée elle percevait clairement des lambeaux de chair sous ses doigts inquisiteurs.

Lavant d’abord sa longue chevelure ébouriffée puis s’estimant assez propre pour sortir de ce bain, elle se drapa dans son linge, grelottante.
La tête lui tournait toujours, la fatigue sans doute, quelque nourriture et un peu d’alcool de menthe pour la requinquer et ce ne serait sûrement plus qu’un souvenir.
Elle lâcha le drap de bain qui vint s’évanouir à ses pieds pour trouver dans sa malle son petit nécessaire de soin rudimentaire, celui là même qu’elle trimbalait sur les chemins dans sa vie de mercenaire. Un flacon d’onguent à la forte odeur de plante en fut tiré et elle s’en enduisit les différentes plaies, sans exception. S’en suivirent une aiguille et du fil et elle se plaça devant son miroir pour entreprendre la tâche peu aisée de se suturer la plaie béante du cou.

La tâche prit un temps non négligeable, les minutes s’égrainaient tandis qu’elle oeuvrait avec application, tenant à éviter de se trouver balafrée à vie trop lourdement.
Lorsqu’elle eut achevé un cercle quasi complet encore rouge et boursouflé et strié de sutures noires lui ornait son cou délicat. Elle l’observa d’un œil critique avant d’hausser les épaules : elle aurait guère pu faire mieux compte tenu de la situation de la blessure.

Elle glissa enfin son corps nu dans un ensemble court saisit au petit bonheur la chance parmi ceux qui gisaient dans sa malle, ne songeant même pas à camoufler son cou dans un foulard quelconque, elle orna ses oreilles de longues boucles argentée, démêla sa crinière échevelée puis maquilla ses cils de khôl comme à son habitude. Un coup de chiffon rapide sur ses bottes maculées, puis elle les chaussa, s’apprêtant à redescendre dans la grande salle pour l’ouverture quand elle se ravisa et choisit de se laisser tomber sur sa couche pour s’accorder tout de même quelques minutes de répit.
pnj
Emmenez donc celui-ci utiliser vos bains, c’est notre nouveau portier, il faut qu’il soit présentable. Voyez si nous avons des vêtements propres, les siens sont à brûler !

Aemiliana esquissa un sourire timide puis le réprima brusquement, baissa son regard. Ne point montrer de réjouissance, rester sobre.

Bien ma Dame, je m’en vais de ce pas guider ce messire vers nos bains.

La Reyne Pourpre, dans un élan distingué comme de coutume, s’en retourna vers d’autres soucis. Aussitôt eut elle tourné le dos, le jeunette chercha du regard l‘homme crasseux. Le visage bas mais le regard malicieux et brillant, elle commença un nouveau sourire qu’elle censura lorsqu’elle se retourna.
Le dos montré à l’homme, elle prit ses jupons pour avancer vers les bains.


Si vous voulez bien me suivre.

Le pas lent pour ne pas bousculer un quidam agité par les événements, Aemiliana traversa le couloir et se tendit devant les marches sombres et étroites. D’une main accueillante elle désigna l’entrée à Thorvald. Elle y descendit elle aussi et tira les fins voilages, signes que les bains sont occupés.

La douce enfant, encore fraîche arrivante de La Rose Pourpre mais déjà bien accoutumée en ces lieux, s’avança vers le jeune homme. Elle saisit alors les pans de sa chemise et les releva, la jeta a terre, salissant la dalle tellement le tissu était maculé. Elle empoigna alors les braies de Thorvald, lui faisant signe de les lâcher par la même occasion et les fit descendre le long de ces cuisses.

Aemiliana farfouilla les alentours afin de trouver un réceptacle où déposer l’étoffe malpropre. Elle tomba enfin sur un baquet, qui une fois remplie, fut déposé derrière les voilages. Obscure finirait bien par tomber dessus.

La jeune rousse s’avança alors vers un coin de l’entrée où elle y avait déposé au préalable son butin, acheté chez un parfumeur de Paris. Elle empoigna son panier d’osier et put enfin accomplir son devoir de maîtresse des bains.
Sur chaque coin du bain central se trouvaient des reposoirs, pendu à des tiges en fer forgé. Au centre de chacun d’entre eux, elle déposa une petite sculpture en pâte parfumée qu’elle fit brûler. Elle en profita de même pour regrouper les trois lampe a huile qui se trouvaient aux environs et les remplir d’huile de camphre, à l’aide d’un petit flacon qui roulait au fond du panier. Elle en saisit un second, d’aloès, qui lui servit cette fois ci a parfumé l’eau des bains qui était déjà tiède et qui continuait encore à chauffer. Des vapeurs parfumées vinrent déjà taquiner les narines d’Aemiliana. Pour finir, la jeunette se relava avec un sachet en toile, qu’elle déserra de sa cordelette, et duquel elle libéra des pétales, qui à sa surprise furent des pétales de violette.

Elle se tourna finalement vers Thorvald, comme si elle en avait fait abstraction jusqu’au moment présent et lui sourit une nouvelle fois.

Votre bain est prêt messire.
Lyhra
L'eau du bain refroidissait rapidement, elle jaillit du baquet les bras frissonnants, s'entoura d'un linge mis à tièdir devant la cheminée et déambula dans la chambre en préparant ses affaires, laissant des traces humides sur le sol.
La robe de dentelle arrivait à mi cuisse sur le devant mais descendait amplement dans le dos jusqu'au sol masquant ses chevilles cerclées de bracelets en argent à clochettes mais dont on entendait le léger tintinabulement à chaque pas tandis que le tissu crissait doucement sur sa peau.
En haut, un corset lacé de rubans couleur crème mettait en valeur sa gorge ronde et pâle au sein de laquelle scintillait une pierre de belle taille, comme une larme de sang, retenue par une fine chaine torsadée.

Elle fut satisfaite en apercevant son reflet dans le haut miroir. Restait sa luxuriante chevelure qu'elle domestiqua à l'aide de quelques épingles argentées, laissant de longues boucles encadrer son visage et glisser dans son dos.
Quelques gouttes de ce parfum qu'elle affectionnait au creux des poignets ainsi que derrière le lobe des oreilles et la Succube fut prête à affronter une autre nuit, espérant seulement qu'elle ne soit pas troublée par quelques facheuses visites, comme c'était trop souvent le cas ces dernières nuits...

Des bruits lui parvenaient qui s'échappaient de derrière quelques portes à l'étage. Anma à qui l'on apportait les soins nécessaires, clapotements, voix... mais elle ne fit aucun arrêt et descendit l'escalier d'un pas assuré, humant l'odeur délicate de la poudre à brûler qui se mêlait à celui des roses qu'un fleuriste des halles venait livrer régulièrement.

Les sourcils fronçés elle observa la grande salle déserte hormis Barthélémy derrière le bar, Obscure et une jeune femme qui affichait, c'était étrange, un air incertain et déterminé à la fois... C'est vers elle que la patronne se dirigea, l'invitant d'un geste à la rejoindre au comptoir tout en faisant signe à Obscure d'approcher sans tarder pour lui chuchoter très bas,


Enlêves moi ces chiffons et trouves une jolie robe, je t'offre une chance mais ne me déçois pas ! Fais vite !

Si l'autre n'était point sotte elle aura comprit que la maquerelle l'élevait au rang de catin, au moins pour une nuit... avait elle le choix ?
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--Obscure
Obscure vit la Succube descendre. La Reyne ne laissait jamais quelqu'un d'indifférent. La Succube alla droit vers le comptoirs en évitant l'inconnue à aller au bar. Puis à son grand étonnement de venir. Elle s'approcha et lui chuchota de ce changer. Elle se garda bien sa surprise et regarda la Succube et la remercia d'un coup de tête et alla droità la cuisine. Obscure savait très bien laquelle mettre, car elle n,en possédait que deux. elle sortit de sa besace la robe bleue simple, mais qui sur elle faisait toute la différence. La robe était la couleur de ses yeux et la servante avait toujours avec elle son pendantif. une pierre qui brillait bleue. la robe était lassée devant et le décolleté était juste assez pour ne pas trop provoquer, mais laisser tout de même le loisir aux hommes d'y jeter un oeil. Dans le dos elle était aussi lassée en laisant voir son dos. oui cette robe lui allait bien. elle se recoiffa en laissant sa chevelure lousse n'ayant pas besoin de les attacher, car elle n'aurait pas à laver. La femme était passée de servante en une magnifique jeune femme. Obscure était un peu nerveuse, car il y avait si longtemps... Elle se reprit et d'un pas sûr revint dans la grande salle. Déjà tout lui revenait en mémoire. Sa démarche avait changé et elle s'approcha de la Succube et demanda en jetant un regard malicieux vers barthélémy:

Est-ce que ceci fera l'affaire ?

Obscure avait un léger sourire qui lui allait bien. elle espérait que la Reyne sera satisfaite et qu'elle ne la critiquerait pas trop, mais ca elle le garda pour elle
pnj
Que d'histoires dans cette cours ! La nuit était déjà bien faite, et la Cour n'était pas vraiment endormie à cette heure ci. Lorsque Rodrielle poussa la porte de la Rose Pourpre, qui était si grandement réputée dans ce quartier, elle se sentit bizarrement comme chez elle. Une ambiance envoutante, une chaleur qui réveillait en elle des envies imperceptible, tout lui donnait le sourire aux lèvres.

Elle avait quitté le pseudo quartier général à cause de cette attaque par l'intérieur d'elle ne savait qui. Encore une fois, elle s'était mise dans de beaux draps sans le vouloir. Décidément elle n'aurait jamais de repos. A présent il fallait attendre et retrouver ce très cher Luinwë Valentine, qui avait eu l'audace et la stupidité (se disait-elle) d'avoir laissé des recrues non formées seules dans un quartier froid. Mais bon, ce n'était qu'un homme après tout !

La belle ne savait pas trop où s'installer, elle préférer jeter des regards de ci de là, et attendre que quelqu'un vienne l'accoster. Qui sait, peut être trouverait-elle quelque compagnon à soulager d'une grande envie ce soir ? Cette idée lui plaisait bien ! Elle devrait se renseigner pour travailler ici même, au moins elle aurait de quoi se payer à manger, et jouirait d'un travail plaisant... Surtout qu'elle était douée la donzelle ! Elle avait de l'expérience derrière elle, l'expérience de l'age... Mais acceptaient-ils, ici, les femmes qui s'approchaient de la trentaine ? Souhaitaient-ils plûtot des jeune filles encore naïve et d'une certaine pureté ? Parce que sa pureté, Rodrielle l'avait perdu il y a bien longtemps !

Trève de rêverie et de plaisanterie ! La belle chercha Valentine des yeux, ou quelconque demoiselle de l'Organisation, mais en vain. Un soupir se fit alors entendre et Rodrielle prit quand même l'initiative de s'assoir là où il y avait de la place. Maintenant il fallait qu'elle use du peu de patience qu'elle avait pour attendre le charmant maitre des Basilisk...
--Thorvald


[Les bains]

Comme elle l'y invitait, Thorvald descendit les escaliers qui menaient aux bains. Une agréable chaleur moite collait aux murs et aux tentures. En bas, Aemiliana tira le voilage derrière eux. Impression d'une nasse qu'une exquise sirène refermerait sur lui. Ambiance aquatique et parfumée.

Bienvenue au pays des sombres profondeurs sous-marines petit poisson.

Il posa son chandelier et attendit un instant qu'elle le laissât seul. L'eau miroitait la lumière des bougies et dansait sur les murs et les voiles. Il était déjà tout au plaisir du délicieux bain qu'il allait prendre. Tout à coup, Aemiliana était devant lui, silencieuse. A sa plus grande surprise, elle le déshabillait ! Par Neptune et par Thor et par tous les Dieux des enfers ... que faisait-elle ?! Par chance, la pénombre dissimulait les joues rougissantes de Thorvald.

Ses gestes étaient précis et délicats ... dans sa candeur pure, la jeune fille le déshabillait totalement. Puis, les mêmes gestes simples et harmonieux pour préparer les parfums et le bain.

Cette fois il était nu devant la Rose et ce n'était pas une simple impression.

"Votre bain est prêt messire."

Il lui rendit son sourire et tenta de ne pas bafouiller un misérable merci. Il reprit souffle et contenance, esquissa une frêle caresse sur la joue de la jeune fille, et murmura :


Merci Aemiliana, vous êtes un ange.

Il s'avança vers le bassin central. Son corps était souple et massif. Il se plongea lentement dans l'eau chaude et fumante. Il avait déjà pris des bains délicieusement parfumés chez certaines de ses anciennes employeuses, mais jamais les lieux n'avaient égalé la somptuosité et la volupté des bains de la Rose Pourpre.

Il se laissa aller. La fatigue le fuit, laissant place à une sérénité, dont il savait devoir profiter rapidement. La Succube l'attendrait sûrement de pied ferme là-haut. Il vérifia du bout des doigts sa blessure à la tête et pensa à la belle Rexanne qui devait panser ses plaies elle aussi. Lui n'avait pas grand-chose. Il se laissa glisser sous l'eau, ressortit, s'essuya le visage des deux mains et se retourna vers Aemiliana, ne sachant s'il devait espérer sa présence ou la redouter. Elle l'avait décontenancé tout à l'heure. Pourtant il était rompu à toutes sortes de rencontres, féminines ou non, et avait fini de perdre toute timidité à ce sujet. Mais elle était si jeune et semblait si innocente ...
Rexanne
Se sachant attendue de pied ferme en bas et presque coupable de gésir là, inactive, elle finit par se redresser, un peu brusquement peut-être, donnant ainsi l’occasion à sa tête de tourner davantage. La peste soit de ce tournis !
D’un geste fébrile elle remit en place son corset, le tiraillant, resserrant farouchement les cordons ce qui eut pour effet de comprimer allégrement sa ronde gorge. Relevant le menton, les épaules droites, se forçant à refouler toute douleur au fin fond de son esprit, elle poussa le loquet de la porte pour descendre remplir son office dans la salle où des voix lui parvenaient déjà.

Elle trouva ainsi la Succube, Obscure ainsi que, légère pointe dans le fin fond de ses entrailles, Barthélémy. Tout en se dirigeant vers eux, un sourire vaillamment accroché à ses lèvres, elle parcourut la sale du regard et y trouva une jeune femme attablée ainsi que la jeune fille à l’air étourdie qu’elle avait déjà aperçue la veille.

Quelque chose clochait cependant, Obscure avait quitté sa peau de souillon pour ressurgir dans une robe davantage correcte, les cheveux lâches… et surtout le regard provocateur dardé sur le séduisant guerrier de l’autre coté du bar. Non mais elle se prenait pour qui elle ! Celui ci elle avait décidé de se le mettre sous la dent, le temps d'une courte nuit, et elle entendait bien arriver à ses fins.
Saluant d’un sourire la Succube, elle se glissa quelques instants derrière Obscure tandis qu’elle contournait le bar pour en reprendre les rênes. Juste le temps de siffler discrètement, les dents serrées :


– Chasse gardée, n’y pense même pas !

Comme si de rien n’était elle gagna sa place derrière le bar, d’apparence sereine mais bouillonnante de l’intérieur : elle ne l’appréciait déjà pas cette souillone, n’ayant pas accepter le ton sur lequel elle avait fait son entrée ici ni ses fourberies depuis lors, elle sonnait creux, et ce soir moins que jamais la brunette n’était d’humeur à laisser piétiner sur ses plates-bandes. Déjà remontée contre le cancrelat qui gisait dans la cave, du moins le croyait-elle, il suffirait d’un rien pour que la coupe soit pleine.

S’attaquant à ce verre d’alcool de menthe qu’elle s’était promis elle n’en manqua toutefois pas de saluer Barthélémy, un sourire charmeur en prime.


– Eh bien ! De nouveau parmi nous et de si bonne heure ! Deviendriez vous, plus qu’un habitué, un adepte de la Rose ?

Regard espiègle qui ne manque de s’aviser qu’aucun verre n’orne encore la main du brave homme ce qui ne manqua pas de l’étonner.

– Eh bien ! Vous n’êtes point parvenu à mettre a main sur ma bouteille d’hypocras ou bien au contraire l’auriez vous déjà vidée et fait disparaître les preuves ?!?

Nouvelle œillade mutine et elle s’empresse de vider avec soulagement ce verre qu’elle s’est préparé, priant en silence pour qu’il la remette vite sur pied.
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Tous les océans viennent se mêler dans les yeux de Line. Pas de flûte ici ? Mais où est-elle donc passée ? Une flûte, ça n’a ni ailes ni nageoires, alors comment est-elle partie ? Vers quelle destination inconnue ? A-t-elle atteint son port ? Line réprime l’envie de renverser la servante pour aller en quête de l’instrument perdu, mais à quoi bon puisqu’elle ne possède pas de carte au trésor ? Elle ne va tout de même pas retourner tout le bordel.

Peut-être l’a-t-on volée. Evidemment, avec tous ces détrousseurs de poches qui prolifèrent plus que de coutume ces derniers temps ! Elle les a bien vus à l’œuvre, tout à l’heure, alors qu’elle suivait l’homme à la démarche prometteuse… Oh, ce baiser qu’elle n’a pas su lui dérober ! C’est que Line est tout sauf une voleuse. C’est une baigneuse qui aime à nager parmi des rêves imbéciles, voilà tout. Même mendier, elle ne sait pas bien faire.

La servante la fait cependant entrer, au cas où on voudrait bien d’elle. Oui, peut-être, oui, mais la flûte ? Allons, lui murmure une voix fluviale, la seule chance de la retrouver est de rester ici. Attachons-nous à la proue.
Justement, la voilà. Non pas la flûte ni la proue, mais la bouleversante Succube. Et toujours ces yeux qui vous scrutent jusque dans les tréfonds de l’être. Au secours ! Line s’y noie, submergée par l’eau émeraude de ce regard. Pourtant , il ne s’agit pas là de rêver. Allons, de la détermination. Soyons, pour quelques secondes, le capitaine d’un magnifique voilier. Tiens bon la barre, et pas de mutinerie ! Accoudée au bastingage de ses pensées, le menton plus affirmatif que de coutume, Line a les yeux fixés sur la belle maquerelle. Celle-ci chuchote quelques mots à la servante, qui s’éclipse dans un tourbillon de joie.
A nous deux, à présent. Allons, gouvernons. Succube à babord ! Mais Line rame quelque peu pour trouver les mots justes. Il faut cependant aller à l’abordage, mille sabords !


Bien le bonsoir, Dame Succube. Nous avons déjà échangé quelques mots au sujet d’une flaque. Ce sujet est si inintéressant que vous ne vous souvenez certainement pas de moi. Mais aujourd’hui est un autre jour. (Cervelle de mouette, qu’as-tu à parler de la flaque ! Et quelle merveilleuse vérité viens-tu d’énoncer là sur aujourd’hui qui n’est pas hier ! Vite, reprends-toi) Rassurez-vous, je ne viens pas pour vous parler de mares ni d’étangs, mais de flûte perdue. Hier, je suis ressortie d’ici en laissant, par mégarde, mon outil de travail derrière moi. Je suis un peu musicienne de rue et… je… je perds si souvent mes instruments de musique, et oh, certes, autrefois, c’était parce qu’on me les volait, mais je vous assure, en l’occurrence c’est une question d’égarement passager. (C’est toi, l’égarée ! se dit-elle.)
Mais venons en au fait : je… cherchez-vous des filles en ce moment ? J’aime l’atmosphère maritime de votre établissement, et j’aimerais tant faire partie de l’équipage, et vivre au rythme des effluves de roses ! Je… je n’aime pas dormir seule, mais je suis aussi servante à mes heures perdues, ou portière ou… ce que vous voulez ! Et ne vous fiez pas à l’inépuisable houle de mes paroles ! Je peux être très silencieuse. Ecoutez !



A l’issue de ce discours emmêlée, Line ne se sent plus capitaine du tout, mais simplement goutte d’eau perdue dans un marécage. Ce sont là les difficultés de la navigation.
Voilà la servante qui revient métamorphosée en sirène. Bleue, la robe, bleus les yeux. Cette chance bleue redonne confiance à Line, comme une véritable bouée de sauvetage. Il ne reste plus qu’à l’attraper.
Plus loin, la brune d’hier parle de bouteilles. Oui, une bouteille jetée à la mer.
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