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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

Lyhra
L’œil se fit nettement appréciateur.

La robe bleue allait bien, très bien même, elle moulait à la perfection une silhouette que la Succube découvrait harmonieuse et qui apportait à la jeune femme une toute nouvelle assurance. La transformation était surprenante et la patronne approuva d’un franc sourire en lui glissant quelques mots louangeurs.
On ne pouvait retirer ça à la rousse, si elle pouvait se montrer ferme et cassante, voire pire, elle avait tout autant la capacité de prodiguer compliments et encouragements.
C’était une bonne décision se dit elle.

Elle se détourna ensuite pour offrir à la jeune fille qui l’avait rejointe toute son attention tandis que Rexane arrivait et gagnait sa place, rafistolée et faisant meilleure figure. Un sourire la rassura, la tenancière du bar serait d’attaque, pour preuve elle titillait déjà Barthélémy qui n’avait pas quitté l’endroit.


Le bonsoir jeune fille. Musicienne dites vous…
Oui son visage lui disait quelque chose, sa voix aussi… un chant…
L’atmosphère maritime de son établissement ?
Fichtre, comme elle y allait.
Y avait il une quelconque odeur de morue ? De moule pas fraiche ?
Elle parlait, parlait… c’était assommant et drôle à la fois.
Enfin elle se décida à fermer la bouche et le silence fut reposant, quelques secondes, avant qu’elle ne lui fit réponse d’une voix douce.


Oui je cherche des filles.
Ce fut tout dans un premier temps.
Non elle ne voulait pas d’un énième portier, surtout de son accabit, et la servante cette nuit allait jouer à la catin, on verrait quoi faire pour ça demain. Si ça se trouvait, cendrillon allait reprendre ses habits de souillon dès le petit matin.

Oh ce silence…
Avait elle le cœur bien accroché pour faire ce métier celle-ci qui ressemblait à une ondine ?
La Succube en doutait et tint à remettre les choses à leur juste place.


Le voyage ici se fait au creux d’une couche et contre des écus et la seule marée est celle qu’un client répand entre vos cuisses.
C’était cru mais c’était la vérité nue.
Une pointe d’humour éclaira son regard.

Il n’empêche qu’ici l’on s’amuse aussi.
Prenez votre temps… un verre si vous voulez… sur le compte de la maison.
Demandez à la jolie brune derrière le bar, pour les liquides c’est elle…
Excusez moi un instant.

En quelques pas elle fut devant une autre jeune femme arrivée entre temps et qui s’était tenue à l’écart, maintenant assise, semblant attendre…

Bonsoir Demoiselle, bienvenue à la Rose … peut on savoir que nous vaut votre visite ?
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pnj
Une main vint frôler la joue blanche de la maîtresse des bains. Cette dernière eut d’ailleurs tendance à s’empourprer jusqu'à ce qu’Aemiliana se retire. Fut elle gênée ? Surprise ? Troublée ?
Sûrement
Mais c’est surtout le jeu qui la pousse à se retirer soudainement, tel une prude affolée par un geste trop familier.

Elle releva a peine le visage et fit comprendre par son regard les réels effets de son acte.

Aemiliana détourna son regard vers l’eau qui ondulait encore et toujours, comme pour l’inviter a enfin s’immerger sous les flots fleurés et embaumés.
L’homme s’y avança volontiers, plongeant son corps puissant, qu’Aemiliana eut du mal à ne pas contempler, dans le bain chaud et fragrant.

La jeune femme resta muette a observer le corps nu se mouvoir au ralenti puis ressortir en entraînant plusieurs gerbes d’eau sur les dalles des bains.
Amusée de ce spectacle, Aemiliana ne put réprimer un léger rire.

Je m’en vais vous trouver un linge sec, et un habillement approprié.

D’un pas pressé, elle sortit des bains et se rendit au couloir. Traversant le hall, déjà affublé de nouveaux visages, elle salua les quelques inconnus, et grimpa l’escalier.
Elle examina plusieurs chambrées, et trouva enfin un linge propre et plié, d’une simplicité tel qu’aucune personne ne le réclamerait et qui néanmoins la contentait.
Tel une furie, elle dévala les marches vers le salon et se stoppa devant la Reyne Pourpre, se rappelant qu’elle avait déjà oublié les vêtements du nouveau portier.


Dame Succube, où puis-je trouver des habits décents pour Sire Thorvald ?

Elle se mit soudain a sourire en pensant à sa garde robe.

Les seuls accoutrements que nous possédons risque de coûter à la réputation de notre portier.
pnj
Et… Et ma flûte ?

Trop tard, la Succube est déjà partie, laissant dans son sillage un merveilleux parfum fleuri qui fait naître dans chacune des pupilles de Line, une violette finement dessinée.

Line respire un grand coup. Les cuisses, les écus, la marée, la couche, le client, les filles, tout tourne en rafales dans son esprit. Oui, elle sait que ce n’est pas toujours un beau voyage, la prostitution. Dans la Cour les femmes survivent comme elles peuvent. Line, en l’occurrence, a touché à tout : elle a été mendiante, musicienne et fille de rue. Pour cette troisième profession, il a vraiment fallu prendre garde au mal de mer. Certains voyages se sont terminés dans des couches sordides où, entre le lit de la mer et l’édredon d’un nuage, nulle mouette ne s’est plus jamais échappée. Elle en a rencontrés des sales types qui, en véritables rochers de glace, ont mille fois coulé son bateau. Toujours elle a survécu. Alors que la mendicité… c’est tous les jours qu’on manque de crever de faim.

Cependant la succube n’a pas encore dit oui. Quelque chose cloche un peu chez Line, et elle a dû le voir.

Mais elle n’a pas dit non. C’est donc quand même peut-être. Le Capitaine Line a essuyé bien des défaites, mais là, ce n’en est pas une, moussaillonne ! Le temps est venu de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. A propos, on lui en a offert un, de verre ! Et ce qu’il faut à une capitaine de cette envergure, c’est du rhum ainsi qu’un homme ! Alors en avant toute ! Bar à tribord !

C’est ainsi que Line se dirige vers le bar. C’est précisément ici, hier, qu’elle s’est rudement assommée. Mais peu importe ! Car c’est au bar qu’est le salut ! Du rhum ! Du rhum et du whisky !
D’une petite voix douce et chantante qui contraste singulièrement avec la disposition torrentielle de son esprit, Line s’adresse à la brune volcanique :


Euh… Bien le bonjour… La Succube avec qui je viens de causer m’a proposé de prendre un verre, offert par la maison… Serait-il possible de m’en servir un, je vous prie ?


Enhardie à la perspective de s’en mettre dans le gosier, elle ajoute d’une voix plus assurée :


Il se trouve que j’ai grand soif de rhum !


Et tous les verres et tous les hommes, les boire et les briser…


Et à propos, auriez-vous vu traîner une flûte par ici ?
{chloe_la_douce}
Jamais l'ascension et le couloir ne lui ont semblé si longs.
Finalement, Anma est déposé sur la couche en pagaille qu'ils ont partagé il y a encore peu de temps.
D'un geste de la tête, elle remercie le brancardier bénévole avant de lui donner congés.

- Messire , je vous remercie de votre aide, mais à présent, j'aimerai être seule.
Je dois me préparer pour prendre mon service, et lui, il doit se reposer, je pense, en attendant de reprendre conscience.

Gentillement, mais fermement, elle repousse le bon samaritain vers la porte, tout en continuant à parler.

- Demandez donc au bar de vous servir un verre sur mon compte. De la part de Chloé, elle comprendra. Merci encore !


La porte finalement refermée, elle s'active. Il faut attiser le feu pour ne pas que son amant inconscient puisse prendre froid, l'envelopper de couvertures et soutenir sa tête meurtrie avec des oreillers moueleux.
Une fois tout cela fait, elle pense enfin à elle.
Impossible d'aller travailler dans cette tenue, et impossible aussi de rester avec Anma toute la nuit, hélas.
L'inspection de ses malles révèle une triste vérité. La robe souillée qu'elle porte était la dernière qu'elle avait. Elle peste, puis réfléchit un instant.

Elle se penche au dessus du visage de l'inconscient, déposant un doux baiser du bout des lèvres.

- Anma... Je reviens... repose toi en paix !

Elle se redresse et quitte la chambre.
Quelques portes plus loin, il y a la chambre de Rexanne. Peut être qu'elle aura une tenue à lui prêter, suffisement sage.

Un coup bref contre l'huis, elle pousse la porte et passe la tête. La pièce est obscure, visiblement vide. Pourtant, une respiration régulière s'élève sous les draps. Rexanne serait-elle malade ou souffrante ?

L'intendante fronce le nez et pénètre dans la pièce aux rideaux tirés.

- Rexanne ? Tu es là ? J'aurai besoin d'une robe pour ce soir, tu pourrais me dépanner ?


S'approchant du lit, elle pose la main inquiète sur la couverture tirée.

- Rexanne ? Tu vas bien
?
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Jeanbaptiste63
Le blessé est maintenant allongé et il sais qu'il ne peut plus rien faire pour lui, seul dame fortune peut encore le sauver.Voila maintenant la rousse parti il était seul avec la jeune intendante du bordel qui était en ce moment surement plus qu'une jeune amoureuse espérant.
Fallait mieux la laisser seul, elle le remercie et l'invite a se retirer. Il sort donc et se prépare a redescendre.
Sa visite ne c'était pas vraiment passer comme il l'espérait et ses rêves de nouvelle vie c'était envolé. Trop d'espoir envolé et comme a chaque fois presque une larme a l'oeuil. Petit moment d'égarement et de tristesse avant de reprendre sa froide existence.
Ses pas l'avait conduit jusqu'au salon qui commençait a se remplir comme un nouveau souffle qui encrez dans l'établissement pour annoncer le début de la nuit. Mais surtout des femmes, trop d'employé pour trop peu de client?
La nuit les verra venir d'eux mêmes une fois leur travail terminer ils voudront tous dépenser leur butin dans ce lieu de débauche et d'amour éphémère pour les plus romantiques d'entre eux.
Pas de nouveau visage mais de nouveau masque pour Obscure qu'il vit habillé de sa plus belle robe mettant tout ses formes en valeur. Peut être une promotion. Jean-baptiste passant a côté d'elle lui souria et lui dit.

Cette robe vous va a ravir, dommage que vous la gardiez pas toute la soirée.

Il avait glissé ça d'un ton malicieux et juste assez fort pour ne pas que tout le monde l'entende. Il continua sa route jusqu'au bar ou il s'installa.
A côté de lui a*un autre visage connu, oui oui il se rappelait cette soirée ou elle était entrée avec lui dans le Bordel. Il se rappelait de sa timidité et de son amour manifeste pour l'eau. Venait telle tenter de nouveau sa chance auprès de la Succube. Mais elle n'était pas seul il voyait accoudé au bar un autre homme, surement un client.
Se tournant vers Rexanne il lui demanda a boire.

Pourriez vous mer servir un verre de Rhum ma Dame.
Rexanne
[Derrière le bar]

Mais diantre qu’avaient-ils donc tous avec le rhum !?! La boisson était exotique certes, ça devait être pour cela qu’elle était autant courut mais pourtant un hypocras avait un goût bien plus agréable en bouche qu’un rhum pur ! Mystère…
Elle ne dit rien de sa surprise face à cet engouement nouveau et d’un sourire confirme qu’elle servira ces deux verres de rhum.

Une bonne rasade dans chacun et les verres furent déposés devant les deux jeunes gens. Elle reporta enfin son attention sur la jeune femme et sur la question qu’elle lui avait posé. Froncement de sourcils en signe de réflexion… Non, décidément une flûte ça ne lui disait rien.


– Je suis navrée Demoiselle mais je n’ai pas vu un tel objet ici. Obscure l’aura peut-être trouvé, c’est notre servante, aussi est-elle la plus à même d’avoir mit la main dessus…

Un signe de la main en direction de la silhouette bleue. La tête lui tourne encore. Maudite soit cette faiblesse ! Aux grands maux les grands moyens comme on dit : d’un tour de main elle remplit de nouveau son verre demeuré à sec pour le descendre aussi vite qu’il s’était emplit. Une agréable vague de chaleur la gagna, mais elle ne fut que passagère hélas…
--Obscure
Obscure eu presque envit de sourire lorsque Rexanne approcha et lui siffla de ne pas toucher à BArthélémy. De toute façon la jeune femme n'avait pas l'intention d'y toucher. Alors, comme ça la jolie brunette avait peur de la servante de la Rose.

Perdue un instant dans ses pensées, La succube la regardait et approuva parfaitement. Tant mieux se dit Obscure.

Puis se fut Jean Baptiste qui passa prés d'elle assez pour la frôler et dit tout bas que c'était dommage qu'elle ne la garde pas toute la soirée. La jeune femme eu un léger sourire et vit que La Succube était prise ailleur.

Et bien il n'y avait qu'un homme touchable dans le coin pour le moment. Pourquoi pas tenter le coup. Elle s'approcha gracieusement de Jean en le regardant dans les yeux et s'assit prés de lui et lui glissa quelques mots à l'oreille tout en laissant son souffle caressait le cou de l'homme et dit tout bas:



Qui vous dit que sans ma robe je serais moins attrayante? Qui sais ce que vous pourriez y voir...

Obscure avait son magnifique sourire et ses yeux brillait d,une nouvelle lueur qu'elle n'avait pas lorsqu'elle faisait le ménage.

La jeune femme croisa ses jambes qui laissa paraître un début de sa cuisse d'un blanc laiteux. Elle ne lâchait pas du regard Jean et repoussa sa chevelure noire et bouclée.

Oui la simple servante avait bien changé et avait bien l'intention de le montrer. Un moyen peut-être d'avoir enfin une place convenable....
--Anma
Lèvres pâles et charnues qui se séparent doucement, s’ouvrant en tant que porte de ce visage ensommeillé... Le son hésite mais se glisse finalement dans ce monde extérieur qu’il redoute tant et dans lequel il mourra vite, déguisé en un gémissement...

Rideaux de peau qui se tirent soudainement sur deux œuvres d’Art, sur deux yeux... Non, le véritable Art est la vue qui s’offre à eux.

Il se réveille.

Le temps avait été si long pour eux, mais si court pour lui... En fait, il lui semblait que même pas une infime seconde ne s’était écroulé depuis... Depuis quoi ?

Fixant le plafond, les sourcils froncés, il entreprit de fouiller sa mémoire... Mais il ne trouva pas.

Il ne trouvait pas ce qui c’était produit...

Comment ? Pourquoi ? Quand ? Quoi... ? Tant de question qui vinrent tourmenter son esprit...

Des visages glissaient devant ses yeux, défilant sur un fond visuel qu’il n’observait pas réellement... Des sons et des paroles étaient soufflés à ses oreilles dans le silence qui oppressait l’atmosphère confinée de la pièce.

Il reliait mentalement tous ces éléments, traçant un planning bien défini et plutôt véridique de sa journée... Mais des trous, parfois, s’insinuaient dans cet horaire, vides, incomblables d’un quelconque souvenir.

D’un souvenir oublié.

Mettant en mouvement son corps endoloris, enfin, l’homme d’Orient se leva.

Il se sentait lourd, tellement lourd... Comme s’il n’avait pas bougé depuis des années.

Voulant glisser ses doigts dans sa chevelure de jais, voulant toucher ce crâne qui lui paraissait défoncé, Anma eut la surprise de sentir, sous ses doigts bruns, un bandage qu’on avait grossièrement enroulé sur sa tête...

N’y tenant plus, il le défit et scruta les tâches rougeâtres qui teignaient le tissu blanc... Du sang.

Bien vite ses mains trouvèrent la bosse cicatrisée au dessus de sa nuque, à l’arrière de sa tête.

On l’avait frappé... ?

« On » ? Qui ?

Faisant pivoter la porte de la chambre avec hâte, le jeune homme sortit dans le couloir... Et se figea en apercevant la fenêtre. Au dehors, en effet, des lueurs sombres dansaient dans le ciel... S’étendant, s’effaçant ? Matin, soir ?

Son horaire mental et troué se terminait pourtant en plein jour... Avait-il dormit si longtemps ?

C’était, du moins, maintenant sûr : Il s’était évanoui.

Puis le visage souriant de son amante se dessina dans ses pensés... Il voulait la voir, lui parler, la prendre dans ses bras, l’embrasser...

Trouver Chloé...


Chloé ! CHLOÉ ! hurla-t-il à pleins poumons, s’agrippant à la rampe de l'escalier...

Il avait besoin d’elle, de sa présence...


--Thorvald
[Aux bains]

De petits éclats de lumière, sur le dos des vaguelettes, lui faisaient de l'oeil. Thorvald s'était savonné. Des parfums dont il ignorant l'origine se mélangeaient et l'enivraient. L'épaisseur moite et tiède collait à son visage en gouttelettes.

Douce torpeur.

Il se laissa à nouveau plonger sous l'eau, oubliant que là-haut tous devaient certainement déjà vaquer à leurs tâches. Oubliant les querelles et les malentendus. Se laissant agréablement couler dans le silence et l'apesanteur des eaux. Soudain, l'image d'une princesse orientale flotta devant ses yeux. Elle allait le toucher. Il émergea précipitamment.

Debout, de l'eau jusqu'à la taille, il écouta le silence et scruta l'eau claire. Son coeur battait la chamade. Des gouttes roulaient sur sa peau lisse, le fuyaient pour rejoindre la surface dont elles avaient été arrachées brutalement. S'était-il endormi ? Avait-il rêvé, ou était-elle bien réelle ?

Un sourd malaise l'étreignait. Il chercha des yeux un linge dans lequel il pourrait se sécher et sortir de ces eaux devenues inquiétantes. Rien. Rien d'autre que ses habits gluants dans un baquet. Il se remémora alors les mots d'Aemiliana. "Je m’en vais vous trouver un linge sec, et un habillement approprié."

Il était obligé de l'attendre. Pourvu qu'elle trouve vite.

Sa douleur à la tête, qui avait disparu dans la douceur du bain, revint cogner contre son crâne, au rythme des battements de son coeur. Il toucha sa blessure. La plaie semblait s'être refermée. Refermée sur quoi ?... Commencer sa nouvelle vie à la Rose Pourpre avec un coup sur la tête ne laissait rien augurer de bon. Ses tendances hallucinatoires n'allaient pas s'améliorer. Gênant pour un portier.

Diable ! On verra bien. Certains ont bien trois têtes pour ce genre d'ouvrage.

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pnj
Une gorgée de rhum, et Line est aux îles. Une autre encore, et la voilà chef des pirates dans les mers du sud. Ragaillardie par cette nouvelle situation hautement gratifiante, la voilà qui scrute la Mer Pourpre à travers une longue vue, fabriquée pour l’occasion à l’aide du verre vide porté à son œil. C’est ainsi qu’à travers le prisme déformant du cristal, elle observe son voisin de bar, celui qui, à son exemple, a commandé un rhum, le petit plagiaire. Ce marin d’eau douce-là, elle l’a déjà vu hier. Elle a même imaginé qu’une pêche aux crabes en sa compagnie serait fort douce… Un habitué sans doute… Intéressant…
Cependant le voilà accosté par la catin bleue qui n’est plus servante du tout, oh non. Quelle prise en main ! Capitaine Line n’aurait rien à lui apprendre sur les abordages réussis.
Frétillez donc, mes petits poissons. Plus tard, vous finirez peut-être sur une poêle… Alors cueillez dés aujourd’hui les roses… pourpres… Oh décidément, quel joli aquarium ! Mais Line préfère la mer…

Soudain, danger à babord ! Le cristal du verre n’empêche pas Line de voir que la brune volcanique pâlit à une vitesse folle. Les volcans éteints, Line trouve ça triste, alors elle s’adresse à la dénommée Rexane.


Ma…Mademoiselle… Allez-vous bien ? Ma parole, vous êtes pâle comme une noyée… Or je ne vois point d’eau… Avez-vous besoin d’aide ?


La jeune femme a reposé son verre. Elle est à présent debout, aux aguets, prête à répondre à un éventuel signal de détresse.
pnj
Rodrielle s'était un peu perdue dans ses pensées, somnolant sous les odeurs fortes des parfums et sous le bruit de toutes ces conversations qu'elle n'avait pas envie de suivre.

Elle fut alors retirée de sa rêverie par la maîtresse des lieus, qu'elle connaissait de réputation, la belle Succube. Machinalement, la belle se leva et s'inclina face à la dame qu'elle respectait déjà. La Succube avait en elle quelque chose de respectueux, une certaine grandeur s'émanait d'elle et cela faisait sourire Rodrielle.
Ce ne fut alors qu'après la question de la Succube que la belle prit la parole, usant de sa voix séduisante et chantante.


Bien le bonjour Dame ! Je me prénomme Rodrielle et j'aimerais savoir si un certain Luinwë Valentine était ici ? Nous avions rendez-vous ici, avec quelques autres personnes, mais d'après ce que je vois à cet instant, la ponctualité n'a pas l'air d'être le fort de cet homme...

Elle eut alors un petit rictus puis reprit la parole d'une façon plus sérieuse, sans se rendre compte vraiment de ce qu'elle allait proposer

Ensuite, je ne suis peut être plus très jeune et l'amour n'est peut être pas mon métier principal, mais le fait est que j'aurais besoin d'argent, et d'après ce que j'ai entendu vous avez besoin de femme ici... Je ne suis pas venu pour vous demander de me prendre sous votre aile, mais si je peux vous rendre service pour quelques sous, ce pourrait m'arranger...

A présent, son sourire se faisait plus mesquin et son regard était plus félin. Elle avait eu tellement d'histoires dans sa vie, tellement de conquêtes, d'histoire d'une nuit que l'amour n'était plus un mystère pour elle. De plus, peut être pourrait elle encore courir les rues à la recherche de victimes à achever, pourrait-elle mettre son Art de la mort à la Rose. Mais cela ne serait décidé que par la Succube, que la belle ne quittait pas des yeux.

Jeanbaptiste63
Un verre de Rhum lui fut servi et tranquillement il le vida.Chaque gorgé fait remonter en lui des souvenirs de rire et de pleur au bord d'un voilier ressorti de son passé.Image de son visage ou il pouvait encore se voir sourire. Dur retour a la réalité quand la dernière goutte glissa sur ses lèvres. Un regard amusé vers la fille de la pluie qui s'amusait avec son verre, décidément ce lieu regorger de surprise, il était intriguer par cette jeune femme si excentrique mais a la fois si douce. Il espérait qu'ils pourraient se revoir dans d'autre lieu. Mais le temps du départ était venu.

Voila qu'il se préparait a sortir mais pas le temps de se lever qu'Obscure s'approcha de lui et en quelque seconde le voila accoster. C'est qu'on allait le prendre pour un habitué a se rythme la. Petit sourire en coin qui née sur son visage.

Je suis sur que vous seriez tres bien aussi sans votre robe. Quand a cque j'y verrez.....


La tentation de rester cette nuit encore était grande mais il savait qu'il devait s'y refuser.Combat contre ses instincts n'ai jamais facile mais il devait pas céder, surtout pas ce soir.
Un regard sur Obscure qui dévoiler ses charmes, surement ferait t'elle une bonne employé comme toute les filles présente ici. Mais ce soir ce ne sera pas lui qui ira rejoindre sa couche.

Mais ce soir a mon grand regret je ne peut rester voir ce que vous cachez sous votre robe. Qui sais un autre soir peut être.

Quelque pièce sorte de sa bourse et se vienne s'étaler sur le bar pour la boisson et Jean-Baptiste se lève, fait un dernier signe a Obscure, un dernier regard et un sourire a sa voisine qui semble si naif a qui il dit.

Méfiez vous de la cour car c'est en eau trouble que vous nagez.

Les paroles était sorti toute seul et il ne savait pas pourquoi il lui avait dit ça.Enfin il espéré qu'elle écoute son conseil et qu'elle reussise a survivre en ce lieu.
Quelle que pas de plus et il était dehors a regarder la lune qui semblait se cacher.
Lyhra
Un instant je vous prie.

Aemiliana venait de la solliciter et elle sourit à sa dernière remarque en imaginant Thorvald attifé comme une femme, catin de surcroit, ce qui supposait quelques arrangements avec la décence…
Elle doutait qu’Anma dispose de vêtements adéquats et Baba encore moins.
Que faire ?


Qu’il utilise ses propres vêtements une fois secs, en attendant …
Elle laissa la phrase en suspens, qu’il fasse comme bon lui semble car aucune des filles ne serrait dans leur malle braies ou chemise pouvant convenir, elle-même en possédait quelques paires en bon cuir mais tout à fait ajustées à sa taille fine, elle ne pouvait donc lui prêter.

Débrouillez vous au mieux, finit elle par répondre avec un sourire confus et de se retourner vers la jeune femme qui lui souhaitait le bonjour.

Ainsi elle s’appelait Rodrielle, un fort joli nom d’ailleurs tout comme sa propriétaire, et était acoquinée avec le dénommé Valentine, bien connu aux Miracles. Ce n’était pas une si bonne recommandation… mais elle avait raison sur un point, la Succube avait besoin de filles, enfin… si le client se décidait à venir ! Parce que pour un début de nuit calme, c’était bien trop calme justement, pas la queue d’un ne se profilait à l’horizon ! Cela devenait préoccupant, l’armada qui avait envahit la cour la nuit dernière avait elle fait fuir les débauchés qui venaient habituellement se mouiller par ici ?

Je n’ai pas vu le sieur Luinwë par ici, voyez… montrant la salle, il est encore bien tôt…
Ainsi il devait venir et accompagné encore, parfait, à la condition que ce soit armé de bourses rebondies, cela lui convenait.

Quant à votre proposition, nous pourrions trouver un arrangement profitable… votre beauté plairait à plus d’un.
Vous savez… la prime jeunesse a certains charmes mais la maturité en a bien d’autres…
Une fois vos … amis présents, nous aviserons…
Elle posa sa main sur son épaule, la serrant doucement d'un geste simplement complice.
Je vous laisse profiter du bar si vous le souhaitez.

Elle louvoya au milieu des tables vides et reprit sa place habituelle, juchée avec grâce sur un haut tabouret placé au coin du long comptoir de bois.
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pnj
Le sommeil est profond… Comme plongée dans un abîme de rêves et de souvenirs. Le souffle est court. Les boucles rousses collées à la nuque dans un signe extérieur de l’agitation intérieure. A l’image d’une Rose qui s’agite sous le vent des malintentionnés, les idées et pensées se frayent un chemin difficile.
La gamine cauchemarde plus qu’elle ne rêve. Sous les paupières se mélangent images aux reflets dorés d’une enfance qui aurait pu être joyeuse et crasse d’une Cour dans laquelle elle aurait bien pu se perdre sans miracle. Sous le drap qui la recouvre presque entièrement la poitrine blanche et ferme se soulève au rythme agité, comme en cadence avec le reste du bordel.
Etrangère aux derniers évènements, elle se laisse emporter dans un tourbillon… Entre robes de soie d’une fille bien née et ongles noircis d’une gamine des rues. Entre le phrasé précieux et l’insulte prompte, doigts qui pianotent un clavier de touches d’ivoire aussi bien qu’ils délient les bourses des inconscients. Une fuite impromptue, une vie qui se construit… Un voile pourpre qui apaise les passions.
La respiration se calme quand les souvenirs se font récents. Sur sa peau de lait se promènent encore les effluves du bain préparé par Rexane, vagabonde aussi l’impression du tissu fin dont elle était vêtue la veille. Le khôl a dessiné en fondant quelques cernes à une jeune fille qui pourtant se repose tant et si bien qu’au réveil elle devrait avoir le teint d’une rose à peine éclose. En espérant que les turbulences de la nuit ne chafouine pas son minois… Ou un réveil brutal.


Rexanne ? Tu es là ? J'aurai besoin d'une robe pour ce soir, tu pourrais me dépanner ?
Rexanne ? Tu vas bien ?


Le nez se plisse, un grognement presqu’enfantin s’échappe de Demetria qui refuse de quitter le cocon désormais douillet du sommeil… Les peurs et ombres s’en sont allées et lorsque le poing vient frotter une paupière timide, elle sent sur son épaule une main. Le premier réflexe serait de la chasser, mais elle tourne plutôt les iris intimidés par la lumière vers le visage de l’intendante.
Les mots forcent l’hésitation ensommeillée pour se glisser entre les deux jeunes femmes. Le rose monte aux joues parsemées de roux de la vierge, réalisant dans un nuage brumeux qu’il est peut être tard, puis écarquille les émeraudes maintenant bien ouvertes lorsqu’elle comprend que c’est à Rexane qu’on s’adresse.


Rexane… Non, moi c’est Dem… L’est pas là ?
Mais il est quelle heure ?


Lueur de panique qui s’allume soudain dans la pupille de la jeune fille qui se redresse instantanément dans son lit. Leur lit. Enfin, le lit quoi. Aurait-elle dormi si longtemps ? Une légère grimace éclot sur le minois de la belle quand elle pense que La Succube risque de lui en vouloir un peu.
Elle sait le rôle qu’elle doit tenir. Se faire voir, en beauté, pour attirer des clients potentiels. C’est lorsque ses pensées en arrivent là qu’elle se réveille totalement. D’un clignement de cil elle indique à Chloé que tout va bien. Elle va se préparer et descendre. Ça tombe plutôt bien il faut dire car un cri leur parvient du haut de l’escalier.


Chloé ! CHLOÉ !

C’est la voix du masseur croisé la veille, main dans la main avec l’intendante. La tête de cette dernière pivote immédiatement vers la source du cri, et Dem en profite pour sauter sur ses pieds, bien ancrée sur ses chevilles finement dessinées.

Vas y donc, je descends dès que je suis prête.

Et c’est parti… L’eau est froide. Le bac sent encore les effluves d’huiles parfumées… Et Demetria se dit qu’après tout, si elle a pu se laver dans des lacs, ou se passer de bain pendant des jours, elle peut bien se tremper dans l’eu froide. De plus, elle sait que cela donnera un coup de fouet à sa peau blanche, une légère coloration rose qui ne peut que la rendre plus désirable.
D’un doigt gracile elle prend la température, froisse sa moue un instant avant de plonger d’un seul et même mouvement, laissant quelques gouttes se réchauffer sur le sol autour du baquet. Un pain de savon attrapé au vol dans la main, elle parcourt son corps ferme, déposant ça et là, au gré des plis et bosses des bulles paresseuses. Les boucles de la rouquine dessinent volutes et arabesques dans son dos. S’immerger pour se rincer, et sortir rapidement de l’eau…
Une serviette pour ramasser toutes les gouttes d’eau qui se promènent sur elle, et d’un pas qui semble frôler le sol comme pour épargner la plante de ses pieds elle se dirige vers la malle aux merveilles de Rexanne… En fouillant, elle sort quelques braies courtes, des bustiers à la coupe provocatrice mais bien trop féminine pour le corps encore juvénile de Dem. Le vert est attiré par un tissu chatoyant, et lorsqu’elle le saisit de la robe, elle sait déjà qu’elle la portera ce soir.
Le tissu est fluide et coule sur sa peau comme une caresse. Le vert profond fait ressortir les reflets encore humides de sa tignasse qui galope jusqu’à ses reins cambrés. Alors qu’hier le dos était dévoilé aux regards inquisiteurs, c’est ce soir sa gorge qui est offerte à l’œil curieux. Sous le tissu tout se devine, mais la pointe du décolleté qui s’arrête à son nombril laisse entrevoir ses seins ronds et fermes. Le creux entre les vallons à peine recouverts est habillé quant à lui par un sautoir trouvé sur la table où elle trouve également le khôl noir qui rendra son regard plus profond et insondable qu’il ne l’est déjà. Nul besoin de blush pour maquiller les tâches de rousseur qui participent à son charme.
La vierge est presque prête. Le pied agile se glisse dans des chaussures à la mode parisienne. Seule Rexane sait dénicher des perles comme ces sandales qui accentue le coup de pied, lui font gagner des centimètres, galbent le mollet et la cuisse, rendent femme celle qui n’est que fille pourtant. Les épaules fragiles se redressent, Dem semble se déployer. Les hanches chaloupent légèrement, comme elle a vu la Maquerelle faire et elle se dirige vers l’escalier. Une première marche, une seconde…
Fouiller du regard les présents et vérifier qu’il n’y a pas ce soir de danger à rejoindre le salon. Le sourire mutin éclot sur ses lèvres pleines, la pupille pétille d’impatience et de taquinerie. Elle apprend, la vierge, à se faire désirable. Même si aux éclats de voix qu’elle surprend, elle sait déjà que la Rose ne reçoit pas encore de clients. Les murmures se feront alors calfeutrés, les tentures récupèreront toute leur utilité… En attendant, elle descend les marches doucement, tachant de rester droite, d’arrondir les courbes qui le sont déjà, charmée par son état, charmante par sa candeur.


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pnj
Elle écouta la Succube, sourire joyeux au visage. Recevoir un compliment, même minime, de cette femme était très plaisant. Elle savait ce que souhaitait un homme, et savait aussi reconnaître la beauté, qui était l'arme la plus importante chez une fille de joie... Rodrielle inclina juste la tête apres les nombreuses paroles de la maitresses des lieux

Je vous remercie de m'accorder votre attention ! c'est bien dommage qu'il n'y ait encore personne, j'aurais bien mis mes services pour ce lieu dès ce soir... J'en aurait grandement besoin !

Je ne sais pas quand arrivera Valentine et ses demoiselles car oui il n'amènera pas d'hommes malheureusement ! mais croyez moi que je règlerait cette affaire au plus vite pour ne pas qu'ils gènent votre travail !

Bonne soirée à vous très cher !


Clin d'oeil complice et voilà Rodrielle partie au comptoir, usant de sa démarche animale et séduisante. Un homme était là, accompagnée de quelques demoiselles toutes aussi jolies les unes que les autres. La Rose Pourpre tenait sa réputation, les hommes qui venaient ici devaient être comblés dans tous les sens du terme !

La belle se posa donc sur un tabouret, saluant d'un signe de tête et d'un sourire les personnes présentes pret d'elle. Puis elle se tourna enfin vers la tenante du comptoir afin de passer commande.


Bien le bonsoir ! Un verre de vin, et quelque chose à manger... si vous avez s'il vous plait !

C'est alors en demandant son verre que Rodrielle remarqua qu'elle avait grand soif, et grand faim. elle n'avait rien avalé depuis la veille et n'avait même pas pensé un seul instant à la nourriture. En même temps, vu les évènements récents, elle avait d'autres chats à fouetter...
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