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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (1ère partie)

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Guillemot a beau avoir 18ans et toutes ses dents, il n’a pas une vie plus amusante que cela. Premièrement parce qu’il est étudiant, ce qui signifie qu’il doit connaître toute la théologie aristotélicienne sur le bout des doigts. Quelle barbe ! Deuxièmement, parce qu’il est terriblement timide et ça, c’est embêtant pour les femmes. Quand il voit de bien belles dames au jupon léger, il les suit quelques temps, mais jamais il n’ose les aborder. Alors il attend que l’une d’elle daigne tomber dans ses bras. Il attend ainsi jusqu’au dîner, puis il rentre bredouille dans sa petite chambre parisienne. Et il a beau s’inventer des histoires de fesses pour ne pas perdre la face devant les copains, ça commence tout de même à se savoir, qu’il est puceau.
Etre puceau à 18ans, c’est une honte infâme. C’est pourquoi Guillemot se le reproche tous les jours. Sale puceau ! Lâche en plus de tout ! Allez, ose en aborder une, de fille !
Une fois il a osé en approcher une. D’une voix tremblotante, il lui a murmuré : « pardon Mademoiselle ». Puis il s’est enfui en courant.

Tous les soirs, Guillemot dort seul.

Mais aujourd’hui, Guillemot a décidé d’en finir avec sa vertu bien trop encombrante. Ce soir, il va voir les putains. Loin de son quartier, pour ne pas se faire voir naturellement. A la cour des Miracles, pour en finir avec son pucelage et sa lâcheté. Ainsi il fait d’une pierre deux coups.

En traversant les ruelles infestées de voleurs et de mendiants, Guillemot a cru mille fois qu’il ferait demi-tour ou qu’il mouillerait ses braies. Mais il a tenu bon. C’est qu’il veut vraiment la perdre, sa virginité.
Le voilà à peu près sain et sauf devant la porte du bordel. Il a tout de même fallu qu’il cède son mantel à une petite canaille des rues, qui avait un grand couteau. Mais Guillemot est là, entier, prêt à faire un grand pas vers la vie rêvée, la vie d’homme à femmes.

Le voilà qui frappe à la porte. Dans sa tête, défilent les gravures de femmes nues qu’il a vues dans un livre de médecine.
{chloe_la_douce}
[A l'étage.]

Surprise sous les draps. Ca n'est pas Rexanne qui s'est allongée, mais Dem qui dort à poings fermés.
Le réveil de la jeune fille semble difficile. C'est vrai que ça n'est pas facile de quitter un lit chaud.
Ébouriffée, le visage encore gonflé de sommeil, elle a vraiment l'air d'une enfant prise en faute, bien plus que d'une femme.
Mais Chloé n'a guère le temps de s'attarder. Dans le couloir, une voix bien connue l'appelle, avec une pointe de panique.
Il est déjà réveillé, et il a du se réveiller seul.
Elle imagine sans peine ce qu'il a du ressentir, encore déboussolé par le coup reçu sur le crâne.
Inquiète, elle se redresse et se dirige à grands pas vers la porte de la chambre.

- J'étais venue emprunter une robe, mais tant pis, ça attendra.
Dépêche toi, la Rose ouvre ...


La porte claque derrière son dos. La voilà dans le couloir, nez à nez avec un jeune masseur au regard paniqué et lointain. Elle ressent sa panique mélangée à la douleur de son crâne malmené. D'une voix calme, elle s'efforce de le ramener à la réalité, alors que ses bras l'enserrent doucement, lui offrant protection et chaleur. Encore une fois, elle s'efforce de le rassurer et de lui communiquer un peu de forces par le contact de ses mains dans son dos.


- Anma... Calme toi, tout va bien.
J'ai eu peur que tu ne te réveille pas... mais tu as l'air d'aller.
Viens... on va dans notre chambre. Je vais examiner ta tête et il faut qu'on descende travailler.
Aller...


L'entrainant doucement vers leur alcôve, elle lui frotte doucement le dos, essayant d'apaiser les frissons qui le parcourent. Cette nuit risque d'être longue pour son amant, et elle sait qu'il devra également faire ses preuves et montrer à La Succube qu'il est capable de travailler ici.
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--Belombre


Une ombre se faufilait parmi les rigoles laissées par les dernières pluies. La cour était et serait à jamais un de ses terrains de jeu préféré.

Il s'arrête et s'adosse contre le mur face à une porte.

La rose pourpre...

Il connaissait l'établissement par les rumeurs mais il ne l'avait jamais fréquenté, préférant le quartier ouest où les filles étaient plus sauvages et moins mijaurées.
Belombre n'avait rien à faire ce soir, il avance droit sur la porte, frappe deux coups et l’entrouvre suffisamment pour se glisser à l'intérieur.

Des effluves de parfum l'entourent aussitôt, odeurs capiteuses, pointes épicées et sucrée. Cette débauche de senteurs l'incommodait toujours, stratagèmes factices qui finissaient par gâcher son plaisir de ressentir avec ses sens le désir, la jouissance, la peur de sa partenaire.
Il se glisse entre les fauteuils en velours et satins, s'installe dans l'un d'eux dans un coin sombre, croise les jambes et observe.
Les filles sont là, certaines sont jolies, certaines sont tellement apprêtées qu'elles en paraissent fades.
Belombre sourit, il verrait bien ce que le destin lui offrira. Des fois il avait découvert des perles là où il n'attendait rien.

Il n'y avait pas foule, il savait que son temps d'observation était compté, bientôt elles s'apercevraient de sa présence et prendrait leur masque tout sourire. Certaines minaudaient déjà auprès d'un homme ; les autres, il pouvait encore deviner leur personnalité avant leur sempiternel jeu de théâtre qu'il exécrait.

Après une lente observation, Belombre avait choisi sa proie en jaugeant tour à tour chacune des filles, la chasse avait commencé. Son visage restait inexpressif si ce n'est un léger sourire.


--Obscure
Obscure vit avec regret jean Baptiste partir, mais peut-être qu'elle le reverrait. Espérant ne pas avoir repris ses habits de servante. Elle lissa sa robe. La jeune femme n'avait pas besoin d'artifice comme certaines. Elle préférait le naturel. Du coin de l'oeil elle apperçut un homme entrer. Plutôt miystérieux en se faisant discret ainsi. Elle l'observa pendant un moment. Il avait l'air à faire son choix. Et bien elle pourrait tout de même s'essayer. Le sourire de l'homme l'intriguait. Plutôt bel homme et elle aimait bien sa prestance. Elle se leva doucement et s'approcha tranquillement de lui. Obscure avait un sourire discret, mais franc. Ses grands yeux bleus observaient le messire assis sur un fauteuil. La jeune femme dit:

Que pouvons-nous faire pour rendre votre soirée agréable messire? Un verre peut-être?

Obscure fit un sourire en coin et une lueur passa dans ses yeux. Elle aimait regarder les gens droit dans les yeux. Elle n'aimait pas ceux qui baissaient les yeux. La jeune femme remis sa chevelure noire en place et ne se gêna pas pour s'asseoir sur l'acoudoir du fauteuil ou était l'homme. Tout de même elle avait passé sa journée debout et disons que ses jambes avaient bien mals, mais ne laissa rien paraître. Toujours en regardant l'homme elle dit:

J'ai oublié de me présenter je me nommes Obscure ser...

Arf elle avait faillit dire son titre ou enfin son ancien titre ou peut-être que demain elle retrouverait son titre. Ouf mélangeant tout çâ. Elle se reprit et dit:

Et à qui ai-je l'honneur de rencontrer? Car vous devez avoir bien un nom...

petit sourire charmant, de beaux yeux et la peau blanche, Obscure avait confiance en ses moyens, mais aussi le physique c'est bien beau, mais elle avait une personalité et avait de l'éducation. Elle attendit donc que l'homme réponde...
--Belombre


L'arrivée d'une femme ne le surprend pas, sa démarche, son regard, sa physionomie ne laisse aucun doute sur ses intentions.
Il plonge son regard noir dans le sien.


C'est un plaisir de vous rencontrer Obscure, vous pouvez me nommer Belombre si vous le souhaitez.

Il répond à son sourire et incline la tête en signe de salutation.
La situation l'amuse, de chasseur il devient chassé, ironie du sort, un client reste une proie dont l'enjeu n'est autre que quelques écus glissés d'une main à l'autre.


Vous désirez peut être boire vous même quelque chose? Permettez que je vous l'offre. Une liqueur, je pense, vous conviendrait tout à fait.

Il se lève en frolant à peine la jambe de la femme assise près de lui.
Il se dirige vers ce qui semble faire office de comptoir, commande les deux boissons et revient s'installer à sa place. Il place un des verres dans sa main et commence à boire dans le sien sans la quitter du regard.
La femme lui semble à la fois trop sure d'elle même et un peu gauche. Ce n'est pas pour lui déplaire. Il détaille son visage et sa silhouette sans pudeur, ses yeux caresses ses courbes mais son visage reste de marbre.

Il connait assez ce genre d'endroit pour savoir ce qui va se passer après, la discussion sans intérêt ni pour l'un, ni pour l'autre; les gestes courtois puis plus sensuels, la proposition d'aller continuer la conversation au calme.
Belombre sourit pour lui même. Mais lui avait déjà une autre décision en tête, il suffisait d'attendre que tous les protagonistes soient présents.



Lyhra
Le spectacle d’une rose en bouton la tira de ses songes.

Ceux ci n’étaient d’ailleurs guère agréables, le poison gardé en laisse dans son corps par l’antidote de Shadahar avait toutefois assez de force pour provoquer de noires pensées.
Elles s’envolèrent pourtant à la vue ravissante de Démétria ce qui eut pour effet ensuite de replonger la Rousse dans un marasme épais.
Pourquoi ?
Si belle et fraiche pucelle qui aurait du paraître devant parterre de mâles échauffés et argentés et qui ne voyait sous ses pieds que les tapis bien arrangés.
La soirée de sa vente avait été prévue de longue date certes mais des évènements imprévus les avaient obligées à reporter, une fois puis une autre… et encore… quel gachis soupira t’elle en observant le charmant balancement de ses hanches.

L’agitation de ces derniers jours ne valait rien au commerce et d’après les dires de Rodrielle, ce n’est pas Valentine qui allait relever le niveau de ses caisses ! Que venait il faire ici avec compagnie féminine ? Amenait on à l’auberge son propre bol de soupe ?!
Elle ne le tolèrerait certainement pas et si ce dernier, ou ses compagnes, ne laissaient pas suffisamment de bon or, ils iraient ailleurs se goberger !

Quand des coups furent frappés elle se redressa d’un coup, l’œil vif, pensant le voir apparaître de derrière la tenture, prête à le fustiger avant même de savoir le pourquoi de sa visite ! Mais c’était un inconnu qu’elle supposa client, sinon quoi ? Un énième portier ? Elle en rit sans se soucier qu’on la croit un peu toquée.
Obscure, zélée en catin comme elle l’avait été en servante s’empressa de lui mettre le grappin dessus, voulait elle montrer à la patronne son habileté ? Sans doute et cette dernière espérait bien ne pas lui avoir fait confiance en vain.

De son coté, désœuvrée, elle descendit du tabouret et fit quelques pas dans la grande salle, vérifiant machinalement l’agencement des tables et des fauteuils … puis se ravisant, marcha en direction de la porte dans une soudaine envie de quelques pas dehors, à la brune… pas de racolage au seuil de la Rose, non ! Juste voir le clair de lune et guetter le passant.

Un tout jeune homme était planté là, hésitant …


Et bien mon joli souffla t’elle de sa voix rauque,
tu comptes les étoiles ou je te les montre ?
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Cela commence mal. Voilà qu’un bellâtre lui passe devant sans même le remarquer. Déstabilisé, Guillemot ne sait plus quoi faire : doit-il le suivre ou attendre sagement qu’on lui ouvre ?
Ce terrible dilemme est vite résolu par l’apparition d’une femme à la porte. Et quelle femme ! C’est bien simple, elle n’a absolument rien en commun avec les gravures de son livre de médecine. Elle a beaucoup plus… Elle est beaucoup plus… mais alors beaucoup… Guillemot est littéralement tétanisé, surtout quand la créature lui murmure d’une voix suavement rauque :

Et bien mon joli
tu comptes les étoiles ou je te les montre ?


C’est plus que n’en peut supporter un petit étudiant certes érudit en théologie aristotélicienne, mais totalement ignorant quant aux femmes et à leur éternel mystère. Très embarrassé par la crampe qu’il sent venir beaucoup trop tôt dans ses braies, Guillemot songe un instant à faire demi-tour.

Mais alors, tout ce chemin pour rien ? Dans cette aventure, il perdrait son mantel mais non pas sa virginité ? Et il continuerait d’aller à la veuve poignet? Allons, du nerf. Et pour ce qui est, disons, de son arquebuse, il n’a qu’à penser à la théologie. Ça calme toujours.
L'arme enfin baissée par la grâce d'Aristote, Guillemot peut parler de façon intelligible :

Bonjour Madame,
Suis-je bien à la Rose Pourpre ? Je…je veux…je voudrais…euh…aller en compagnie d’une fille.

Joli euphémisme. Guillemot se sent terriblement tarte.
Lyhra
Le jouvenceau était fort touchant et paraissait vouloir montrer grand courage pour ainsi venir quérir les charmes féminins là où ils se monnayaient.
Elle crût même un moment qu'il allait tourner talon et s'enfuir à toutes jambes et ce serait bien la première fois qu'un homme, fusse t'il aussi jeune, lui aurait tourné le dos.
Mais il parut s'affermir, garder résolution prise, et annoncer ce pour quoi il était là à sa porte.


A la Rose Pourpre ? Si fait mon chou, le meilleur bordeau des Miracles, c'est bien ici.

Elle recula d'un pas, étendant le bras et l'invitant à passer la porte.
D'au delà de celle ci s'échappait par bouffées le parfum des roses, de la poudre à brûler et celui de la cire des chandelles. C'était aussi le parfum du vice.
L'ensemble, enveloppé d'une lumière vacillante, formait une invitation chaleureuse et irrésistible et la patronne, de dentelles dévêtue, n'en était pas le moindre des appâts.


Une fille ? Bien sur mon joli. Tout ce que tu voudras.

Sauf que je n'ai plus grand monde à cette heure... songea t'elle embarrassée.
Obscure est déjà occupée, Démétria est intouchable, reste cette Rodrielle, un beau brin de fille assurément mais elles n'avaient pas eu le temps de parler plus avant d'un quelconque arrangement, était elle la mieux placée pour initier un damoiseau ? Après tout la Succube ne savait rien de ses... talents.
Son oeil avertit ne pouvait la tromper, ce tout jeune homme était l'innocence même et il avait choisi la Rose pour y jeter sa gourme, c'était là un mets de choix à ne pas mettre entre des mains indélicates. La gourmandise devait se savourer à sa juste valeur.
Alors ?
Pour gagner du temps, elle souhaita l'interroger sur ses gouts,


Et quel genre de fille plairait au jeune messire ?

Puis,
A t'il de quoi s'offrir une des belles de la Rose au moins ?
Un client, c'était bien joli, mais si il avait du vent dans les poches, ouste !
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Rodrielle avait à peine eu son verre en main que son attention fut prise par la porte du bordel qui s'ouvrait. Espérant que ce fut Valentine, elle se tourna vers l'entrée un large sourire aux lèvres. Mais ses attentes ne furent vaines lorsqu'à la place de l'assassin se trouva deux hommes... Oh mais c'est encore mieux que Valentine finallement !

Un bel homme, assuré, charmant, en attente de sa chair fraîche attira en premier son attention. Celui-ci fut alors rejoint directement par une fille de joie visiblement timide pour une charmeuse, mais qui n'avait pas pour autant un manque de séduction, bien au contraire !
Son attention pour l'autre personne fut alors faite par la prise de parole de la Succube, qui décidément savait acceuillir ses clients. Rodrielle regarda et écouta la scène avec attention.

Le petit, qui devait avoir la vingtaine tout juste, était apeuré, timide... Cela se voyait qu'il n'avait pas l'habitude d'avoir à faire à des femmes, et encore moins à des catins. Cette scène fit sourire la belle qui porta son regard sur la maitresse des lieux. Celle ci semblait alors être un peu dans la panade... son regard cachait un embêtement que Rodrielle comprit vite.

Elle but alors son verre cul sec, la payant par la suite, avant de se lever et de se diriger vers la Succube d'un pas assuré. Son corps se déhanchait afin d'allécher le plus possible le jeune homme déjà perturbé. Sa main fine et douce se posa alors sur l'épaule de la Succube à qui elle parla avec une voix mieilleuse.


Les clients semblent montrer le bout de leur... nez ! Je crois que le pseudo-assassin ne sera pas là avant un bout de temps, si vous avez besoin de mains douces et calmes pour vous aider... Je ferai ça avec plaisir, et sans demander quoique ce soit.

Avec un sourire, elle se recula de la Succube avant de se tourner vers le jeune homme qui ne bronchait pas. Elle lui caressa alors la joue lentement et lui fit un clin d'oeil coquin

Bonsoir toi ! Tu as choisis un bon endroit pour te perdre chéri, tu ne seras pas déçu je t'assure...

Elle finit par saluer les deux personnes d'un signe de la main avant de prendre place non loin dans un fauteuil. Sa robe courte laisser apparaître ses cuisses, voire même son entrejambe, malgré que celles-ci soient croisées. Rodrielle aimait bien cet endroit. Tout ce charme, tout ce mystère et cette sensualité lui plaisait. Maintenant il fallait voir si la maîtresse des lieux allait avoir besoin de son aide.


Rexanne
[Au comptoir]

- Ma…Mademoiselle… Allez-vous bien ? Ma parole, vous êtes pâle comme une noyée… Or je ne vois point d’eau… Avez-vous besoin d’aide ?

Pâle ? Tant que ça ?! Elle était pourtant certaine qu’un bon verre d’alcool de menthe lui aurait rendu ses couleurs, et à plus forte raison deux verres ! En faudrait-il donc un troisième ?!
La vision trouble par moment, pâle, soit ! Mais de l’aide sûrement pas ! Son orgueil en prendrait pour son grade sinon… Elle avait décidé d’officier, là était son rôle, elle officierait donc !

Un sourire vaillant, un petit rire même, pour l’aimable bien qu’étrange jeune femme :


- Pâle ? Ce doit être que je n’ai pas vu le soleil de la journée, mon teint en aura fait les frais ! Je me rattraperais demain !

Une œillade en coin pour le séduisant guerrier à ses cotés qu’Obscure avait enfin achevé de dévorer des yeux pour porter toute son attention sur Jean-Baptiste, puis son regard se reporta sur la salle : une jolie femme faisait son entrée, demandant après Valentine. Et d’une conquête une ! Il n’allait pas faire de la Rose sa garçonnière tout de même le gredin ?! C’est que son amour des femmes était de notoriété publique, si la tenancière du bar ne l’avait encore jamais rencontré personnellement sa réputation l’avait précédé.

Un mouvement sur le coté lui fait détourner la tête, puis provoqua la naissance d’un sourire franc sur ses lèvres pâles : la petite Dem’ surgissait, en beauté une nouvelle fois, la grâce d’un ange et l’allure reposée, et pour cause !


– Eh bien bonsoir ma marmotte préférée ! Tu me dirais que mon lit n’est pas à ton goût que je serais bien en mal de te croire !

Un clin d’œil amusé à sa colocataire de fortune, splendide Rose en devenir, bouton qui ne saurait tarder d’éclore.

- Bien le bonsoir ! Un verre de vin, et quelque chose à manger... si vous avez s'il vous plait !

Hochement de tête accompagné de la salutation coutumière, dernier sourire pour la jeune vierge et un verre de vin est servi puis déposé devant la cliente. Le service est fait avec moins d’entrain qu’à l’ordinaire mais de façon tout aussi efficace…

Aller-retour en cuisine de sa démarche provocante qu’elle avait finit par adopter au quotidien, sans s’en rendre compte, elle revenait avec un plateau sur lequel trônait un pain au lard fumé, un gros morceau de fromage ainsi qu’un gâteau au miel. Elle avait d’ailleurs profité de son voyage en cuisine pour y manger sur le pouce un de ces savoureux petits gâteaux, sucrés à souhait, qui saurait lui procurer l’énergie nécessaire pour tenir jusqu’à la fin de la soirée.
Le plateau rejoignit le verre de vin, sous le nez de la belle affamée.

Un homme avait pris place dans un des fauteuils de la Rose, premier client de la soirée, et Obscure ne tarda pas à le rejoindre, toute minaudante qu’elle était, se jetant sur le premier homme à sa portée comme si on allait lui retirer le pain de la bouche. L’homme en question d’ailleurs ne tarda guère à venir commander deux verres, deux liqueurs de Rose que la jeune ténébreuse lui servit sans tarder, un léger sourire amusé aux lèvres : si le sieur savait qu’il n’avait à portée de main rien de plus que la souillonne de la Rose ! Les lèvres restèrent néanmoins sellées, en dehors de l’accoutumée formule de bienvenue.

Les clients se suivaient mais ne se ressemblaient pas.

Après cet homme mystérieux et à l’air sur de lui c’était pour ainsi dire son opposé qui entrait maintenant aux cotés de la Reyne Pourpre elle-même. Le jeune homme était charmant, les joues rougissantes et le regard timide : un jeunot qui venait chercher sa première expérience, c’était là chose qui se voyait comme le nez au milieu de la figure ! La brunette sourit, sa première expérience à elle était consumée depuis bien longtemps, tout juste si le souvenir lui en revenait.
--Obscure
Obscure ne fut aucunement déstabilisée par le regard noir et attirant de l'homme qui s'appellerait Belombe si c'était vraiment son nom. Elle le détailler sans vergogne. La jeune femme le trouva charmant. Il avait de bonnes maniéres pas comme la grosse brute qui était venu dans la journée. justement allait-il réaparaître comme il l'avait dit. Elle espérait que non.

Obscure sourit lorsqu'il lui proposa un verre et en se levant il la toucha à peine, mais juste assez pour la faire sourire en coin. Elle le regarda aller chercher le verre et en profita pour regarder Rexanne qui elle aussi la regardait.

Obscure vit bien qu'elle trouvait la situation amusante. La jeune femme devra faire attention pour pas trop énerver la taverniére sinon elle sentait que la Brune trouverait un moyen pour la ridiculiser.

Au moins, elle pourra profiter au moins une nuit d'un peu de liberté. Toujours prise dans ses pensées Obscure recût son verre directement dans ses mains. et si Rexanne avez mit quelque chose dans son verre. Et puis elle la détestait pas à ce point. Elle remercia Belombe pour le verre et but à petite gorgée.

il la détailla et Obscure fit un sourire discret. Elle aimait ne pas précipiter les choses. Elle préférait connaître un homme. Elle était curieuse et elle aimait bien les faire patienter. Même si la plupart croit qu,elle fait semblant de s'intéresser de la conversation ils ont tord. Alors elle dit en croisant une jambe:


Si je ne suis pas trop indiscréte. J'aimerais connaître votre histoire, car tout le monde en une. Et vous aussi vous pourrez savoir mon histoire bien évidament si vous le désirer. Le client est roi comme on dit. Je ne voudrais pas vous forcer la main. Je suis d'une nature curieuse peut-être trop parfois...

Obscure fit un petit sourire et déposa son verre sur une table proche du feuteuil et se retourna complétement vers lui et espérait qu'il accepterait. Il semblait de toute façon attendre quelque chose. Elle se demandait bien à quoi pensait-il.

La jeune femme toujours un charmant sourire aux lévres et regardait les beaux yeux de Belombe. elle en avait vu rarement des yeux comme ceux de cet homme.

Peut-être en fait voudrait-il d'une autre. Mais bon pas grave au moins elle aura eu la chance d'avoir un peu de compagnie charmante. Elle pensait toujours à cette horrible journée, mais ne laissait rien parraître de ses pensées...
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La volcanique brune semble reprendre du poil de la bête. La voilà déjà retournée à ses badinages. Line sent qu’à présent c’est elle qui vacille étrangement… C’est qu’elle n’a presque pas mangé depuis deux jours, alors l’alcool lui monte vite à la tête. Très vite même. Ça tourbillonne et ça tangue, et on dirait un navire en pleine mer !
Mais Line n’a pas le mal de mer, oh non. Elle a envie de rire, de rire pour qu’éclatent les convenances, pour que se brisent les verres et pour qu’enfin, ce soit la fête !
D’une voix sublime, elle se met à chanter à tue-tête. Elle tourne, danse, et sourit de ses belles lèvres mouillées. Sa chorégraphie est on ne peut plus désordonnée, et pourtant, quelle grâce dans ces mouvements riches en noblesse des grandes profondeurs !

Capitaine, capitaine, souriez donc,
Le sourire, c’est l’étendard d’un navire,
Capitaine, capitaine, ressaisissez-vous !
Seuls les plus hardis sont obéis des flots…


A bout de souffle, Line retourne s’asseoir un moment. Elle plonge littéralement dans ses pensées alcoolisées. Peu à peu un nouvel horizon s’ouvre à elle :
Hardie , oui, elle se sent hardie, et puisqu’ils ont perdu sa flûte, elle va partir à sa recherche ! Après tout, on n’est jamais mieux servi que par soi-même ! Line jette coup d’œil en direction de la Succube. Tout va bien, elle est occupée par un tout jeune client.
Discrètement, Line s’éclipse de la grande Salle. Tiens, un escalier… Line ne l’a pas vu celui-là, hier. Elle se décide évidemment à le descendre, manque de choir à plusieurs reprises tant elle est ivre. Soudain, la voilà au seuil d’une pièce remplie d’eau…ce sont des bains somptueux ! De l’eau claire, des senteurs diverses, des bougies ! Une fontaine ! Ce lieu, c’est le rêve de Line enfin réalisé ! Vite, s’y baigner avec délice ! Et tant pis si par la suite elle doit le payer ! Line se sent déjà frétiller du désir de plonger la tête dans ce bain parfumé, et mon Dieu, de nager jusqu’à en perdre la raison !
Mais au beau milieu de ce spectacle extraordinaire, Line aperçoit un beau jeune homme…il est nu comme un ver, et il semble à la fois triste et grelottant. Quelle présence étrange ! A la fois amusée et troublée, Line éclate d’un rire cristallin :

« En voilà un joli appât pour les poissons ! »

L’écho cache mal l’émoi de la rieuse aux dents de corail.
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Terrifié par tant de féminité lascivement exhibée autour de lui, Guillemot, tout cramoisi, ne pipe mot. Intérieurement il récite les 12 règles de la théologie aristotélicienne, mais en vain. Il ne cesse maintenant de se raidir sous l’émotion. Quand une catin vient à lui en d’une démarche terriblement lascive pour lui cajoler la joue, son corps entier brûle et vibre sous la caresse. Ce clin d’œil ! Il se sent presque tituber, et se raccroche au vide pour ne pas tomber sur le flanc comme une pauvre petite colombe foudroyée.


Bonsoir toi ! Tu as choisis un bon endroit pour te perdre chéri, tu ne seras pas déçu je t'assure...


Et en effet, Guillemot est totalement perdu. Cet étalage de cuisses, de jambes, de poitrines débordantes, ça le rend fou. Son âme prend peu à peu la forme et la couleur de tous ces corps qui se présentent à lui. L’arquebuse est de nouveau sortie, menaçante, et tous les saints d’Aristote réunis ne pourraient la faire baisser.
Il entend à peine la rousse lui demander de faire son choix. Et de payer.


Et quel genre de fille plairait au jeune messire ?
A t'il de quoi s'offrir une des belles de la Rose au moins ?



Il répond d’une voix qu’il voudrait virile, mais que la présence de cette femme amollit singulièrement.


Pour ce qui est du paiement, voilà.


Il sort alors un gros sac de sous, partie de l’héritage qu’il a contracté d’une vieille grand-tante morte une semaine auparavant. Si elle savait d’ailleurs l’usage que réservait le cher petit-fils à son magot !
L’autre question l’ennuie bien plus :
Quel genre ? Lui, il n’a jamais réfléchi à la question ! Guillemot se sent soudain comme à un examen. Il sèche sur sa copie…
Quel genre ? Il ose quelques regards à droite et à gauche, ce qui manque de le faire exploser. Il voit de belles jambes, des cheveux fous partout, des seins presque dévoilés entièrement…
Quel genre ? Parmi toutes ces femmes exquises, l’une d’elle est évidemment la plus belle, la plus délicieuse… et c’est celle qu’il devine être la maquerelle, cette rousse qui ressemble à une déesse…non, à une démone…enfin il ne sait pas mais elle le rend fou. Mais ça, il n’ose pas le dire. Un copain lui a dit qu’une maquerelle, ça ne couche pas, ça compte les sous.


Eh bien…je… du moment qu’elle est douce et un peu compréhensive…


Soudain il murmure, les yeux baissés de honte :


Vous comprenez, je ne suis pas très expérimentéet même, pas du tout…
Lyhra
Et bien ! Il avait du économiser sou à sou pendant des mois !
C'était attendrissant mais peu pratique pensa t'elle en évaluant le poids du sac.
Qu'allait elle bien pouvoir faire de toute cette mitraille ?
Baste, le jeunot était plaisant et tout frétillant, il faudrait lui en donner pour autant.

Dans le mille ! Bien sur que l'oiseau n'était pas encore sorti du nid, c'était aussi évident que l'émoi qui bosselait durement ses braies.
Tout doux mon mignon, à ce train là l'oiseau trop pressé de voler finira en dégringolade assurée.
Mais elle ne dit bien sur pas un mot des pensées folâtre qui l'agitaient et s'empressa d'aller camoufler le sac en lieu sur.

Revenue en moins d'un souffle aux cotés du jeune homme visiblement émoustillé par le spectacle, les mains libres cette fois, elle en lança une, ou plutôt deux doigts à la rencontre de son menton à peine piqueté de noir, l'obligeant à relever les yeux dans le vert profond des siens.


Je m'en doutais jeune messire... n'ayez crainte, à la Rose pas une fille ne vous tiendra rigueur de votre inexpérience, bien au contraire...
Sachez que femme au mitan de sa vie à pour bonheur de guider l'oisillon dans les hauteurs...
C'était une façon imagée de lui faire entendre qu'une femme qui accusait comme elle, ou comme Rodrielle, une trentaine de printemps se ferait une joie d'instruire un puceau aux choses de l'amour.
Vrai de vrai.
D'ailleurs Rodrielle avait clairement signifié son intérêt mais la Succube, en gourmande qu'elle était, entendait bien se réserver la primeur. Elle en avait assez des coqs de basse cour qui se pavanaient en chantant leur virilité par dessus les clochers. Ce petit jeune homme allait être une fraiche gourmandise. Elle fit donc un signe de tête entendu à Rodrielle, lui signifiant clairement qu'elle avait la situation en mains, cette dernière avec un peu de patience verrait arriver Valentine et se trouverait ainsi assurée d'une compagnie.
Entrainant Guillemot à sa suite, elle glissa à la jeune femme quelques mots,


Le prochain est pour vous...

Elle s'arrêta devant les velours croisés d'une alcôve déserte et en froissa le tissu pour montrer à son candide compagnon un profond sofa, une petite table supportant un chandelier à trois hautes bougies.

Jeune messire, faites moi le plaisir de vous mettre à l'aise, je reviens avec de quoi délier votre langue...
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--Belombre


Belombre ne peut s'empêcher d'éclater de rire devant la naïveté et les essais d'Obscure pour aborder au mieux son "travail".

...mon histoire?
Disons que mon éducation ne comprenait pas d'acquérir les talents de conteur mais comme vous semblez être friande de joli conte je me ferai un plaisir de vous en raconter un...


Tout en devisant avec la belle, il ne perdait pas une miette de se qui se déroulait autour de lui. Il avait déjà repérer celle qui devait faire office de mère à sa façon de jeter un coup d'oeil à la mise de la salle, des filles, mais aussi à sa démarche assurée, moins provocante mais de celle qui sait qu'elle est le capitaine du navire.
Un très jeune homme entre, ses joues rougissante d'embarras en faisait pour ces femmes, une proie délectable, avec peut être, l'assurance d'un client régulier pour plusieurs années.


...quelle genre d'histoire aurait votre préférence?
Légère? triste? Sensuelle? ou peut être sanglante? embarrassante? Dégoûtante? Déroutante?
Ma vie est une succession d'histoires mais nous n'auront pas assez de quelques heures pour que je vous en conte une seule...


Il regardait toujours à travers son verre la salle tout en distillant des regards profonds à celle qui était un peu trop curieuse pour être une réelle professionnelle.
Belombre détaillait une a une les femmes présentes, chacune dans son style, de la brune serveuse qu'il sentait acide sous son joli sourire, de l'aguicheuse pressée de faire preuve de zèle, de la tendre qui semblait plus porté par l'alcool que par ses jambes, de la jeune fille les yeux écarquillés d'adoration pour les scènes qui se déroulaient devant elle... Autant de portrait, autant d'histoires, autant de joyaux cachés derrière leur jupons.
Belombre continuait à causer en entrecoupant son discours par des gorgés du liquide douceatre.


...mais je doute que ce soient mes souvenirs qui vous intéressent mais bien plus ce que vous pouvez apprendre sur moi.

Il lui sourit.

En ce qui me concerne, vous observer contente ma curiosité.

Sa main se pose sur le genou de sa partenaire et remonte légèrement vers la naissance de sa cuisse, il pivote son torse et approche son souffle du cou d'Obscur et lui murmure.

Ne chercher pas à savoir, apprenez à voir.

Belombre se rassoit et l'observe inclinant légèrement la tête, le regard de biais avec un sourire amusé.

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