Fred
[Quand les rêves deviennent désespoir.]
Aujourdhui 17 juin de lan de grâce 1458, une journée bien ordinaire en perspective. En douceur le Vicomte ouvre ses yeux, regardant la place vide qui se trouvait à côté de lui. Il posa sa main droite à lendroit ou elle avait pour habitude de dormir, là tout près de lui, tout contre lui, curs battant à lunisson. Le Castelviray referma un court instant ses yeux, respirant un grand coup avant de se lever. Une fois sur ses pieds Fred eut une douleur, étrange sensation quil était entrain déprouver à ce moment. La douleur était aussi vite partie quelle nétait venu. Très rapidement vêtu le Vicomte se dirigea vers les cuisines où un plat lui avait été préparé néanmoins il navait pas une si grande faim, il saisit quelques fruits et disparu rapidement afin de se rendre à lécurie. Son étalon venait tout juste dêtre scellé, le Castelviray nattendit pas un instant et le monta. Il partie à grand galop, sortant rapidement de lécurie, passant la grille du domaine à toute vitesse. Aucun rayons navaient encore fait leur apparition mais Fred se trouvait déjà sur les chemins en direction dArgentan. Soudain le Vicomte cessa son avancé, arrêtant net sa course. Mais pourquoi ? Quavait-il sur le moment ? Il se trouvait à lendroit ou les chemins se séparent. Continuer sur cette route principale qui le mènera à Argentan, vers la vie monotone ou devait-il prendre cette autre route pour la rattraper, la rejoindre elle. Mais comme toujours son devoir envers lAlençon, la responsabilité quil avait pris devant les habitants dArgentan en temps que Maire mais aussi envers tous les Alençonnais, envers larmée en temps que Connétable. Comme les jours semble identiques cest temps ci et pourtant quelque chose avait changé, était entrain de changer. A cette instant il ne le savait point encore, il ne savait pas ce quil allait arriver, ni de quoi son avenir serait fait et pourtant au fond de lui, au fond de son cur quelque chose sétait éloigné. Il ferma les yeux, laissant son visage baigner dans ses premiers rayons qui venait de faire leurs apparitions afin dilluminer la vie sur cette terre. Sa main droite quitta la poigné de son épée afin de se poser sur son cur, là était la douleur, encore une fois comme il y a quelque minute lorsquil se trouvait dans sa chambre. Il ouvrit en douceur ses yeux, remonta sur son cheval et fini pas se diriger en direction de la vie monotone quil mène depuis un long moment. Mais pourquoi ? Il porte tant sa ville dans son cur que son bonheur importe peu, sa santé, il ne sen souci aucunement. Mais elle lui manque, elle avait pris la route afin de se changer les idées, de saérer lesprits et pour laccompagner lui jusquà sa destination. Elle lui avait dit quelle reviendrait bientôt pour que enfin ils puissent séchanger des mots, leur émotions, leur amour dans le même lieu.
Il entra dans la ville, saluant les quelques personnes déjà réveiller. Ils étaient peu à cette heure ci et comme tous les jours, Fred, passa au marché quand tout juste les marchants finissent détaler leurs produits afin de vérifier quil ne manque rien ou si certain produits sont en trop grand quantité afin de les racheter et trouver un contrat commercial pour une exportation. Mais aujourdhui rien de très particulier. Il avait du remettre quelque stères de bois et cela était tout. Ayant terminé sa tourné, ayant salué tous les vendeurs il prit enfin la direction de la mairie. Arrivé devant la porte, un garde se trouvait déjà là, beaucoup de courrier était arrivée aujourdhui. Le garde lui tendit les courriers quil prit avec précaution pour ne pas en laisser tomber. Il sinstalla au bureau et débuta la lecture des lettres, la premier sagissait simplement dune confirmation pour un contrat commercial passé avec la CAC de Normandie avec qui il gardait un très bon contact depuis quil avait repris la mairie. Au comme il était fier de cette relation qui sétait tissé entre Argentan et la grande Normandie. Cest donc avec un sourire quil prit sa plume afin de lui répondre.
Là en cherchant une autre lettre, il tomba sur une en particulier, cette écriture il la reconnait sans aucun doute, cétait elle. Il avait, ne savant pourquoi, peur de louvrir, peur de son contenu mais il se devait de la lire. Il ouvrit avec délicatesse le vélin, dépliant la lettre, là son visage se glaça. Son sourire quitta son visage, son regard devint vide, plus de lueur, plus despoir. Elle avait décidé de tout arrêter pour lautre, elle avait décidé de jeter dun revers tous cest moments partagés, cet avenir quils avaient commencé à imaginer, pour commencer à deux puis à trois et pour finir à quatre. Oui ils avaient parlé mariage, enfant et là tout venait de seffondrer, encore une fois, la fatalité rattrapa le Vicomte. Pourquoi le Très haut lui en voulait-il donc ainsi ? Là sans se poser de question, Fred se leva, prit avec lui son épée et sa dague laissant la lettre posé sur son bureau. Le regard noir, triste, anéantie, il sortie de la mairie et monta sur son cheval à toute vitesse.
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