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[RP] Du vent dans les roses - Castel de Dampierre / Boutonne

Alizielle
Une tisane ? Ma foi, ce n'est pas de refus.

Vous savez, je ne suis pas vraiment inquiète, disons juste qu'avoir des personnes qualifiées autour de soi est rassurant.


Elle écouta les conseils d'Yseline attentivement.

On va vous rappeler au pays ? C'est à dire ?
Vous pouvez m'en dire plus ? Enfin... si ce n'est pas trop indiscret bien sûr.
Yseline
Vous en dire plus?

Yseline réfléchit un instant.

Ma foi, ce n'est pas un secret mais il faut rester prudent.
Je suis dans le Poitou pour escorter un frère et une soeur vers une autre contrée plus lointaine.
C'est un service qu'il m'a été demandé de rendre.
Mais je reviendrai, cela est sur aussi, car je vais escorter un ami jusqu'à la Trémouille.
Par contre, je ne sais pas quand.


Elle rit un peu puis poursuivit.

Je n'arrive pas à me stabiliser quelque part.
Tout m'attire et tout m'intéresse, alors je bouge. Je traverse la France....l'artois...la gascogne...le béarn....la bretagne ...sont tous des pays connus et visités.
Mais rien ne me retient nulle part.


Elle se tut un peu, perdue dans ses pensées.

Pas de famille, peu d'amis fidèles, pas d'ambition, pas d'appartenance à un groupe,...

Elle hausse les épaules pour chasser au plus vite le nuage gris qui risque de lui obscurcir l'esprit.
Oane
Dans la chambre de Datan

Lors même qu'Alizielle s'évertuait à noyer de babillages la parturiente sans doute pour lui faire oublier les contractions sui prenait son corps en otage de temps à autre, Oane les écoutait attentivement et notait les attitudes d'Alizielle. C'est que la jeune dame n'avait jamais vu ni au château ni au couvent, cela va de soir, d'accouchement. Elle observait donc de ses grands yeux océan. De la tisane ... Elle hocha la tête et s'en vit offrir une également qu'elle sirota lentement laissant le liquide chaud pénétrer en elle. Après cette longue matinée dehors à faire voler ses rapaces et à visiter le domaine en compagnie de Datan, c'était la une chaleur plus que bienvenue. Et puis ... le liquide atténue la faim. La jeune femme en avait fait le constat malgré ses connaissance tout à fait lacunaires du corps humain. A l'évocation d'Yseline de sa situation de sans attache, l'héritière sentit ses chaines peser quelque peu sur ses frêle épaules se rappelant soudain les paroles toujours aussi dures de son père ... Elle replaça uen boucle de cheveux couleur de jais échappée de sa coiffure et dit


Par tous les Saints !§ Quelle chance vous avez là Yseline, la liberté ! Vous avez vu des tas d'endroit différents ! Ah partir à l'aventure ! Chevaucher et se griser de ne pas savoir ou l'on dormira ce soir ! ne pas se préoccuper de demain et encore moins d'après demain .... ne pas avoir d'attache ni de chaines... ne pas devoir ...


oane jeta un œil au renflement formée par le ventre sous le draps et se mordit la lèvre inférieure


Excusez moi mes dames de cette heu ... envolée lyrique, je crois que je ferai mieux d'aller me sustenter avant de dire plus de bêtises ...

Ses joues rosirent.

Il est vrai que la jeune femme était à la fois curieuse de savoir ce qu'était un accouchement et aussi avait envie de ... partager quelque chose avec ces dames fort généreuses et en même temps, au fond d'elle, un gouffre immense s'ouvrait. Notre Oane était sommée d'épouser et d'enfanter contre son gré et ce, avant même d'avoir vécu et même de savoir qui elle était, ce qui l'effrayait au plus au point et explique sans doute pourquoi elle dévala l'escalier quatre à quatre pour se réfugier non pas dans la cuisine comme annoncé mais dehors ...

La jeune femme héla un domestique et lui demanda son long manteau de fourrure blanc, ses gants et et sa coiffe puis sortit dans l'air glacial de la cour de Dampierre. Elle avait besoin d'air.

Cour de Dampierre

Elle fit quelques pas et regarda les étoiles qui disparaissait déjà dans l'aube rose. Son souffle forma un nuage de brume et elle s'éloigna d'un pas décidé vers un escalier qui devait montrer sur la chemin de ronde. Elle avait besoin d'avaler de l'espace. Elle gravit les marches recouvertes d'une fine pellicule blanches qui crissait sous ses bottes fourrées. Arrivée ne haut , elle se pencha au dessus des créneaux et embrasas le paysage lunaire sous cette lumière violette striée de raies d'or fin. Son regard bleu s''éparpilla à la ronde, caressant la cime des arbres , suivant les lignes de fuites, galopant sur l'horizon ... là bas une ombre de cheval portant un étrange fardeau se dessinait, grossissant lentement sur la courde douce du vallon.

Oane scruta de ses topazes cette image en contrepoint, plissant les yeux et dégringola les escaliers à toute vitesse manquant de choir sur la glace. Elle poussa la porte des cuisines de Dampierre et chercha du regard son hôte parmi la foule attablée ici.


Les cuisines de Dampierre

La longue dame brune toute de blanc vêtue a surgit et dit de sa voix chantante aux accents du pays

Datan , ou est sire Datan ?
Il vient un cavalier, ne serait ce pas là le médicastre qu'il a mandé pour assiter dame Alizielle ?


Oane garde pour elle son autre conclusion attendant qu'on veuille bien lui répondre, inutile d'inquiéter tout le monde ...
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Yseline
Yseline ne comprit pas la réaction de Oane.
Elle la suivit des yeux jusqu'au moment où elle claqua la porte derrière elle faisant ainsi sursauter Urbain.

Yseline rit sous cape en se disant que le vieil intendant ne devait pas être habitué à cela.

Puis elle alla à la fenêtre et vit Oane vétue de son grand manteau de fourrure blanche qui s'éloignait vers un vestige de rempart.
C'est lorqu'elle la vit revenir à toute vitesse au manoir qu'Yse eut son attention attirée par un cavalier chevaichant dans l'allée principale.
Le cavalier avait une drôle de tenue à cheval, peut-être ne savait-il pas bien monter ou bien était-il fatigué?

Un cavalier? Non, une cavalière!

De longs cheveux s'échappaient du capuchon de son ......? mantel?
La cavalière semblait recouverte d'une couverture.

Yse regarda Alizielle, se demandant que faire.
Alizielle
Alizielle perçut le dilemme dans le regard d'Yseline.

Je vous sens hésitante...
Ne vous inquiétez pas, j'ai tout le temps.
Allez vaquer à vos occupations.
Et encore merci de votre aide et vos conseils.


Et elle ponctua ses propos d'un large sourire.
Cali
Le doux balancement s'arrêta faisant sortir Cali de sa torpeur. Ouvrir les paupières lui parut être un effort considérable. Elle aurait voulu rester comme ça, affalée contre l' encolure de son cheval, profitant encore de sa chaleur , bercée par ses pas et s'endormir.

Camaro s'était arrêté. Elle ne comprenait pas pourquoi et ouvrit doucement les yeux. Ou était elle ?...pourquoi avait elle si froid tout à coup? Son regard endormi s'attarda sur des grilles entrouvertes, sur la nuit qui faisait place au jour naissant. Elle aperçut au loin, sombre découpe devant le ciel rose orangé, une bâtisse imposante.

La jeune femme se redressa lentement en resserrant la couverture qu'elle avait eu la prudence de lier autour d'elle. Une esquisse de sourire de dessina sur ses lèvres bleuies pendant que ses souvenirs lui revenaient. Le pourquoi de sa venue ici.... sa chute..
Grelottante , elle ne put que prononcer quelques mots hachés.


- Da..tan.... je.... suis là..


Il fallait qu'elle se secoue, qu'elle se ressaisisse . D'un geste lent, elle ouvrit sa sacoche accrochée à la selle , s'empara d'une fiole d'alcool et but par petit gorgée une partie de son contenu. Elle sentit le liquide couler au fond de sa gorge et la réchauffer en même temps qu'il provoqua sur sa peau un désagréable frisson, puis continua, en donnant une légère impulsion à son cheval ,les quelques dizaines de mètres qui la séparaient de l'accueillante bâtisse.

Arrivée devant la porte d'entrée, entourée des deux grandes colonnes , Cali se laissa glisser de sa monture. Elle caressa son cheval et entoura son encolure de ses bras en posant sa tête contre Camaro .


- Tu m' as sauvé....


Consciente du déplorable état dans lequel elle se trouvait et malgré son envie de se retrouver dans les bras réconfortants de Datan , la jeune femme souhaita que ce ne fut pas le seigneur des lieux qui lui ouvre la porte. Elle ne voulait pas qu'il la voit comme ça.

Décrochant d'une main mal assurée sa sacoche, et de l'autre maintenant la couverture autour d'elle, Cali s'approcha de la lourde porte d'entrée et frappa comme elle put de sa main blanche et tremblante , souhaitant ardemment se retrouver devant un bon feu de cheminée et sentir sa chaleur l'inonder.

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Yseline
Yseline regarda encore une fois Alizielle puis par la fenêtre.
Il semblait évident que la cavalière avit un problème.

Elle vit au loin de la neige qui volait.

Ce sont surement eux.

Alizielle, courage, tout va bien se passer. Je t'embrasse car je ne remonterai plus jusqu'ici.

Là-dessus , Yse embrassa la future maman.
Elle regarda Urbain.

Je suis sure que vous vous en occuperez bien en attendant la médicastre.
En espérant que ce ne soit pas elle devant le chateau pensa-t-elle.

Elle prit ses affaires, sortit et ferma doucement la porte.
Elle descendit rapidement les escaliers et arriva à la porte lorsqu'on y frappa légèrement.

Yse l'ouvrit sans plus attendre et récupéra dasn ses bras une femme glaçée sous une couverture qui ne tenait plus sur ses jambes.
Elle cria aussitôt :

A l'aide! A l'aide!

Viiiiiiite de l'aide!
Yseline
Yseline tira Cali vers la cuisine et la laissa aux bons soins des personnes présentes.

Ses amis l'attendaient au bout de l'allée.
Ils étaient de nature impatiente, elle ne pouvait plus tarder.

Sans regarder derrière elle mais en pensant qu'elle reviendrait à son prochain passage au Poitou, elle courrut chercher sa monture aux écuries .

Elle quitta Dampierre, le coeur heureux.
Datan
[Cuisine de Dampierre]

Machinalement, Datan regarda par la fenêtre de la cuisine. A peine son visage apparut dans l'encadrement que l'épervier s'élança en sa direction. Une fois le rapace récupéré, Datan prit connaissance du message de Cali. Il replia le parchemin et lança son regard noir vers le dehors. Le froid était certainement devenu plus intense et un vent vif semblait même s'être levé. Datan se rendit compte qu'il avait bien trop demandé à sa compagne, surtout par ce temps.
Sans un mot, il tourna les talons. Dans l'entrée, il s'habilla chaudement et sortit pour se diriger vers les écuries. Il croisa PetitLu qui l'interrogea.


Seigneur, vous n'allez pas sortir avec ce temps !

Datan lui lança un sourire en lui frappant l'épaule.
Prépare mon cheval, je dois aller à la rencontre de ma nouvelle vie. Je m'en voudrais jusqu'à la fin de mes jours si un malheur arrivait.

Le jeune écuyer voulut protester, mais il savait que son maître était plus têtu qu'une vieille bourrique et commença les préparatifs. Quelques instants plus tard pourtant, la voix grave de Charibert se fit entendre. Il accourait des cuisines, une louche à la main. Datan s'approcha de la porte pour comprendre ses dires. Point besoin de davantage d'explication ; une poignée suffit :
Elle est arrivé Datan !

A ces mots, le Seigneur de Dampierre accourut à son tour vers les cuisines, afin d'y retrouver Cali. A son entrée dans la pièce, il sentit une bouffée de chaleur ; certes, la cheminée y était pour quelques choses, mais son sang bouillait en lui, mélange de honte et de crainte. Lorsqu'il la vit enfin, elle se tenait assise sur une chaise, entourée des personnes présentes. Il s'approcha et se mit à genou devant elle. Lui prenant d'abord les mains glacées, il l'entoura de ses bras.

Cali !
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Porte-Parole du Poitou - Champion du Poitou - Médaillé du Mérite militaire - Épervier dans l'âme...
Xanthipremier
[Cuisine de Dampierre]

Xanthi s'était réchauffée et restaurée. L'accueil des hôtes de Dampierre, la chaleur de la cheminée et ce moment de repos lui avait fait le plus grand bien. Pourtant, tout n'était pas calme en la demeure. Une jeune femme aller enfanter, un médicastre était attendu.

La conversation à peine engagée, Messire Anagor n'eut le temps de lui répondre. Des coups sont frappés à la porte.
Dame Yseline entre, portant une autre femme dont les vêtements sont couverts de neige. On l'assoit au plus près de la cheminée.

Xanthi se lève et d'un geste, elle fait sortir son chien. Se tournant vers le cuisinier, elle demande :


S'il vous plait Maitre Charibert, avez-vous un peu de bouillon chaud ?

Puis elle retire la couverture enneigée, ouvre le mantel de la jeune femme, l'enlève et lui dépose sa propre cape de laine sur les épaules. Elle repousse quelques mèches de cheveux et dégage son visage.

Voilà restez là, ne bougez pas. Donnez vos mains Dame.

Elle les lui prend et les masses lentement avec douceur pour lui transmettre beaucoup de la chaleur reçue ici.

Elle s'écarte, lorsque Seigneur Datan fait irruption et s'écrie prenant la jeune femme dans ses bras.


Cali !

Elle les regarde, se rappelle le bonheur de pouvoir s'inquiéter d'un être cher.
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Cali
Tout va soudain très vite. Une porte qui s'ouvre... des bras qui la recueillent... une voix féminine appelant à l'aide puis elle se retrouve transportée en cuisine , devant la douce chaleur de l' âtre.. c'en est presque douloureux.
La jeune femme observe en silence les personnes présentes, visages connus et inconnus. Elle ne peut empêcher son corps de trembler. Le froid est encore en elle, continuant son oeuvre . La nuque raidie et le dos complètement crispé, elle descend lentement son regard sur ses doigts dont les extrémités sont devenues blanches, ne doutant pas qu'il en est de même pour ses pieds qu’elle ne sent pratiquement plus. L’état apathique dans lequel elle se trouve l’ empêche d’ avoir l’énergie nécessaire pour se prendre en main , elle en est toutefois consciente mais tout semble se dérouler sous ses yeux comme au ralenti.

On lui ôte ce qu’elle porte sur le dos, se retrouvant soudain avec sa seule chemise sur le corps et aussitôt un vêtement chaud lui couvre les épaules. Dans son champ de vision
apparaît le visage d’une jeune fille aux traits purs .


Voilà restez là, ne bougez pas. Donnez vos mains Dame

Cali fait confiance à cette jeune fille pleine d'assurance et sans un mot lui tend ses mains qui se retrouvent dans les siennes, lui transmettant chaleur et douceur.
La jeune femme la suit des yeux lorsqu'elle se déplace soudain puis son regard se dirige vers un mouvement droit devant . Sur ses lèvres, l'esquisse d'un sourire reconnaissant la silhouette qui s'avance vers elle. Cheveux poivre et sel, regard inquiet noir ébène sur un visage aux traits doux... c'est Datan, son Épervier.
Lorsque ses bras l'enveloppent , elle se détend enfin se sachant en sécurité et pose sa tête dans le creux de son épaule en fermant les yeux.

Doucement, sa joue frôle la sienne .. elle le regarde le corps tremblant , secouée de frissons.

Datan... ma sacoche.. l'alcool camphré . Tu.. dois me frictionner .. le corps avec et. .. chauffer de l'eau... un bain chaud.

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Datan
[Les cuisines de Dampierre]

Datan... ma sacoche.. l'alcool camphré . Tu.. dois me frictionner .. le corps avec et. .. chauffer de l'eau... un bain chaud.

Datan l'enveloppe de ses bras et la frictionne doucement tout en répétant mot pour mot ce que Cali vient de lui dire dans un murmure. Tandis qu'il monte l'escalier qui va vers les chambres, PetitLu le précède en courant, tenant fermement le sac de la médicastre.
Urbain saura quoi faire, bien évidemment. Un bain tiède tout d'abord, que l'on réchauffe petit à petit afin de ne point provoquer de différences entre le corps froid et une eau trop chaude.

Datan entre dans sa chambre, dans laquelle un feu brûle déjà et dépose doucement son aimée sur le lit. Un instant il pense à Alizielle, dans la chambre d'à côté... Deux êtres si chers à son coeur. Suivant les conseils de la thouarsaise à la lettre, il la recouvre d'un édredon épais, tandis qu'il commence le massage de ses extrémités. Il réchauffe les pieds de sa belle doucement, avec l'alcool camphré, puis remonte en prenant soin de ses jambes. Ensuite, il prend ses mains dans les siennes, les masses à son tour. Une fois son corps dénudé et ainsi frictionné, le bain est déjà prêt. Urbain dépose devant la porte d'autres récipients d'eau plus chaude, sans oser entrer.

Une fois Cali dans le bain, recouverte de linges blancs, Datan y déverse doucement le liquide. L'intendant a du ajouter quelques ingrédients, car une odeur s'en dégage qui, se mêlant à celle du camphre, embaume maintenant la pièce.

Il regarde sa belle et passe sa main chaude sur son visage. Elle semble maintenant reprendre des couleurs.

Quel fou j'ai été ! J'aurais du aller te chercher au lieu de te faire venir dans ce froid...
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Cali
[ Dans la chambre de Datan ]

Tandis que Datan la frictionne , elle pose son regard sur lui. Puis ses yeux vagabondent dans la chambre , s'attardant sur certains endroits comme autant de souvenirs qui lui reviennent de sa dernière visite à Dampierre. Dune avait sombré dans un coma après une chute accidentelle. Un courrier de l' Épervier lui demandant son aide et le lendemain, la médicastre était là. Elle se revoit ici lorsqu' ayant pris un peu de repos, elle fut assaillit par un affreux cauchemar , Elle avait crié.. elle s'en souvient encore et Datan avait accouru la croyant en danger.
Cali le regarde .... et là encore il vient à son secours. Elle porte sa main devant ses yeux et serre doucement ses doigts, rassurée que le sang circule à nouveau aux extrémités de ses doigts.

L'eau chaude du bain la fait frissonner. Les tremblements cessent peu à peu tandis que son corps se réchauffe, immergé dans la douce chaleur de l'eau. Elle bouge un peu, provoquant un remous dont les clapotis rompent le silence. La main chaude de Datan vient lui effleurer le visage .. doux moment de tendresse... elle plonge ses yeux azurés dans son regard inquiet.


Quel fou j'ai été ! J'aurais du aller te chercher au lieu de te faire venir dans ce froid...


Cali mouille ses lèvres , retrouvant la sensation du contact de sa langue lorsqu'elle la passe sur sa bouche puis répond à Datan :


- Tu..
Elle se racle la gorge pour retrouver sa voix qu'elle ne reconnaît pas puis continue . Datan, tu n'as pas à t'en vouloir..pour quoique ce soit. On m'avait proposé de m'accompagner et j'ai refusé. Tu sais bien comme je suis.. Petit sourire à son adresse.... Têtue et cabocharde . Elle se redresse, maintenant une assise. Il y avait un obstacle sous la neige. Camaro me prévenait en refusant d'avancer mais je n'en ai fait qu'à ma tête et j'ai voulu continuer... Il s'est cabré... la chute ...et voilà. En parlant de tête.. Elle porte la main à sa blessure . Il va me falloir un ou deux points de suture . Mes mains ne tremblent plus et je sens mes forces me revenir. Je vais m'en occuper au sortir du bain.

La jeune femme frissonne et s'enfonce dans la chaleur de l'eau puis se secoue, sentant la fatigue à nouveau l'envahir.


- Pardonne moi de t'avoir inquiété . Alizielle, comment va t'elle? Est ce que les contractions sont rapprochées ? J'ai amené ce qu'il faut pour la soulager. Par contre...
Elle grimace. J'ai oublié mes vêtements dans une sacoche au dispensaire.
Tu penses pouvoir me trouver quelque chose à mettre sur le dos ?
Elle le regarde toute penaude.
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Datan
[Chambre de Datan]

Puisqu'elle semble aller mieux, l'Epervier se rassure.

Tu penses pouvoir me trouver quelque chose à mettre sur le dos ?

Regard amusé. Si elle était mieux, il lui aurait fait comprendre qu'un simple drap l'habillerait, telle une déesse descendant du ciel sur terre. ET puis, un drap s'enlève bien plus facilement qu'un corset... Mais le moment n'est pas bien choisi, et Datan approche des linges propres afin qu'elle puisse s'essuyer si elle veut sortir. En lui déposant un baiser sur le front, il la regarde, bienveillant.

Je vais voir ce que je trouve. Des affaires d'homme ne te dérange pas je présume... Il n'y a guère autre chose ici. A moins qu'Alizielle aie de quoi te prêter quelque chose. A ce propos, elle se repose dans sa chambre et pour l'instant elle semble apaisée. Urbain est avec elle, ainsi qu'une jeune femme qui semblait avoir quelques connaissances. Mais pour l'instant, pas d'urgence, même si cela ne devrai plus tarder.

Il se redresse et se dirige vers la porte afin d'aller quérir de quoi la vêtir. Sur le seuil, il se retourne et la regarde.
Je suis heureux de te savoir à Dampierre, Cali.
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Cali
[ Chambre de Datan ]


Cali ferme les yeux au contact du léger baiser de Datan sur son front puis les rouvre en lui souriant. Elle le regarde s'éloigner vers la porte et prenant appuie sur chaque main , se relève du bain. Les pointes humidifiées de ses longs cheveux bruns dénoués gouttent sur sa peau , rejoignants les autres gouttes d'eau qui perlent à la surface de son épiderme, formant de petites rigoles.

La jeune femme essorent ses cheveux et les remontent en chignon au moment où Datan se retourne. Elle croise son regard en même temps que sa main plus assurée enfonce son peigne maintenant sa chevelure.


Je suis heureux de te savoir à Dampierre, Cali.
La brunette tend son bras pour prendre un linge qu'elle tient du bout des doigts en sortant du bain et s'en enveloppe.

Je le suis aussi, Datan... et tu présumes bien, des vêtements d'homme me conviendront tout a fait.

Cali lui sourit pendant que la porte se referme et frissonnante ,guide ses pas vers la chaleur du feu dans la cheminée . Après s'être réchauffée et séchée , elle prend un drap dans lequel elle s'enroule, rejoignant les deux pointes qu'elle noue sur son épaule puis elle se dirige vers un grand miroir fixé au mur, au dessus d'une commode.

Elle se voit grimaçant en découvrant la plaie sur son arcade sourcilière . Comme elle le pensait, la blessure n'est pas importante mais il lui faudra quand même deux points de suture. Un regard jeté vers la porte, elle préfère commencer de suite pour ne pas imposer à Datan la vision d'elle se recousant. Pas le temps non plus de passer un anesthésiant. Le temps qu'il fasse effet, son compagnon sera revenu.
Au travers du miroir, elle cherche sa sacoche quand soudain ses oreilles bourdonnent , une douleur pulse à ses tempes et sa vue se brouille. Cali s'agrippe au meuble, sentant un vertige l'assaillir.


Non !... non pas maintenant.
La jeune femme frappe le meuble du plat de sa main. NON ! La main vient encore frapper le bois durement. La tête penchée en avant, presque à se toucher la poitrine du menton, elle inspire puis souffle lentement, recommençant jusqu' à ce que son malaise passe. Elle relève doucement la tête et se regarde dans le miroir, sa vue à nouveau claire et nette.
La sacoche est là, sur une table. La jeune femme la récupère et la ramène sur le meuble devant le miroir, puis elle sort tout ce qui lui sera nécessaire . L'aiguille est passé sous la flamme d'une bougie puis désinfectée par l'alcool. Les gestes sont précis. Le fil est passé dans le chas et la plaie nettoyée par un désinfectant.

Cali regarde encore la porte puis rapproche son visage du miroir. La main se lève . la jeune femme inspire profondément.

Aller.. tu peux le faire..



La main assurée pique puis traverse la chair. Le picotement aigu ressenti lui amène involontairement les larmes aux yeux sans qu'elles ne coulent. Cali serre ses mâchoires et repique à nouveau. Le fil est tiré , noué puis coupé de son excédent de longueur.
La médicastre prend le temps de souffler puis recommence pour le deuxième point. Cette fois si , l'opération lui arrache un petit cri qu'elle étouffe dans un juron. Sa main tremble légèrement en coupant le fil qui dépasse de son deuxième point.
Dans sa sacoche elle trouve un onguent,rouge sang, le Sang dragon qu'elle passe délicatement sur la plaie refermée pour aider à la cicatrisation.

La jeune femme va ensuite se réchauffer prés de la cheminée, regardant le feu qui crépite et les flammes lécher le bois.

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