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[RP] Du vent dans les roses - Castel de Dampierre / Boutonne

--Urbain
[Chambre d'Alizielle]

L'intendant du chateau suivit Charibert, tout en gardant son détachement habituel, ainsi que les mains dans le dos. Il salua Datan en haussant les épaules, comme navré par l'attitude du cuisinier. Face au jeune enfant, il afficha pourtant un sourire émerveillé. On a beau être droit et impassible dans son métier, il n'en reste pas moins qu'un tel évènement ne laisse jamais insensible.

Aux remarques de Charibert, qu'Urbain à l'intelligence de ne point relever, il se redresse et se met de côté. Mais lorsque Datan lui parle du berceau, il sort de la pièce et revient rapidement avec un superbe objet simple et rafiné. Fait d'une structure en bois fin, il est couvert de tentures blanches, sur le bord desquelles un fin liseré d'or est visible.




Datan s'approche du berceau et interroge Alizielle du regard afin de savoir si elle accepte qu'il l'y couche.

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Intendant du Castel de Dampierre sur Boutonne
Cali
Amusée de voir les réactions si opposées de Urbain et Charibert , Cali se dit que ces deux là étaient bien plus complices finalement qu'il n'y paraissait et qu'entre eux on ressentait malgré tout un certain attachement .

La médicastre n'avait que peu goûté à la tendresse de Datan ces dernières heures, ça n'était guère le moment et elle apprécia d'autant plus le réconfort de ses bras.

L'accouchement s'était bien passé . La mère et l'enfant se portant bien , Cali pouvait enfin se détendre un peu....


- Quentin.. quel joli nom Alizielle . Quand_un bébé pointe le bout de son nez, c'est toute la maisonnée qui est en effervescence . Regardez moi ces hommes si ils ne sont pas attendris ? Une naissance à Dampierre , ça va amener de la vie dans cette demeure.


Cali retint à grand peine un soupir en songeant qu'il lui fallait bientôt prendre la route . Elle avait accepté d'escorter une petite famille loin du Poitou et se devait d'honorer sa parole. Elle espéra avoir un peu de temps à passer avec Datan avant ce long voyage.

Ne dois-tu pas t'occuper un peu d'Alizielle ? Dès que le lit de Quentin arrivera, je l'y instalerai aux côtés de sa mère pour qu'ils se reposent tous les deux...

La jeune femme sortit de ses pensées en entendant Datan.


- Oui en effet. Les soins ne sont pas finis mais cette chambre est un peu trop fréquentée pour que je puisse intimement m'occuper d'Alizielle. Alors extasiez- vous, félicitez la maman et faites vos arheu arheu au bébé et après ZOU.. tout le monde dehors !


Urbain arriva avec un magnifique berceau pour le nouveau né qu'il posa dans la pièce prés de la jeune maman.


- Quentin va être un bébé très entouré . Ce berceau est superbe Datan .


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Alizielle
Alizielle aurait bien gardé Quentin contre elle plus longtemps, mais le petit avait besoin de récupérer. De toutes façons, la première d'une longue série de tétées ne tarderait sûrement pas...

Elle tendit donc l'enfant à Datan, le gratifiant au passage de son plus affectueux sourire. Puis elle regarda Cali en se demandant bien ce qui l'attendait encore, elle qui pensait avec un soulagement visiblement trop précoce en avoir enfin fini.
Datan
[Chambre d'Alizielle]

Datan sourit à Cali, lorsqu'elle fait comprendre que les hommes de la pièce sont gênants. Il pose délicatement le nouveau né dans le berceau, le couvre d'une fine couverture et fait signe de la main aux deux jeunes femmes.

Allez, sortons de cette chambre et laissons ses dames faire leurs affaires.
Charibert, je crois que c'est le bon jour pour sortir cette belle bouteille de vin que je vous ai ramené de Bordeaux l'an passé !


Il pousse doucement les deux hommes, mais tandis qu'Urbain s'en retourne déjà vers le couloir, Charibert se frotte la tête, immobile.
Une bouteille, euh, oui, je crois bien l'avoir encore...

Datan lui tape l'épaule amicalement, en guise de menace... Ce ne serait pas la première fois que des bouteille disparaisse à Dampierre...
Bientôt, la porte se referme doucement...

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Porte-Parole du Poitou - Champion du Poitou - Médaillé du Mérite militaire - Épervier dans l'âme...
Cali
[ Chambre d' Alizielle et de Quentin ]

Amusée, Cali attendit que tout ce petit monde sorte de la chambre. Les voix masculines résonnaient encore dans le couloir, parlant joyeusement de vin.


- Hé bien Alizielle, voilà un événement qui va changer la vie de tout un chacun. Je leur rappellerais quand même que vous avez droit à un verre de vin.. et moi aussi pardieu !

Un regard tourné vers le berceau lui amena un sourire.


- Pendant que le petit ange dort, je vais finir de m'occuper de vous. Encore une petite misère et je vous laisse tranquille. Il faut faire sortir la secondine ( placenta ) si vous ne voulez pas attraper d'infection.


Moment désagréable pour la jeune maman qui épuisée dut encore faire des efforts, aidée en cela pas la médicastre qui jeta au feu la secondine.


- Maintenant que c'est fait , une petite toilette pour vous rafraîchir!


A l'aide d'un linge humide, elle lava consciencieusement Alizielle, l'aida à passer une chemise de nuit propre et changea les draps de son lit puis nettoya les abords de l'endroit de l'accouchement. Les draps salis furent empaquetés dans un un linge formant un baluchon qu'elle mit devant la porte de la chambre.

Quentin s'était mis à pleurer puis à s'époumoner. Cali le prit dans ses bras en le berçant doucement.

Ce petit gars réclame son dû jeune maman ! La médicastre aida Alizielle à mettre le nouveau né au sein et rapprocha au plus près du lit le berceau.

- Quand la tétée sera finie , vous n'aurez plus qu'à poser Quentin dans son berceau. Je vous laisse partager ce moment unique avec lui. je serais dans la pièce à côté si vous avez besoin.


Cali adressa un sourire à Alizielle , récupéra sa sacoche ,puis se rendit dans la chambre de Datan où il lui fallait commencer à rassembler ses quelques affaires en vue d'un départ qui était prévu depuis peu.

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Alizielle
Alizielle n'arriva à dissimuler une grimace en entendant Cali lui décrire la suite des opérations.

J'aurais bien pris le verre de vin tout de suite en fait...

Elle oublia vite tout ça quand le petit Quentin retrouva ses bras et le chemin de la voie lactée.

Merci encore.
Je voudrais un jour pouvoir vous rendre la pareille.
Je suis votre obligée, n'hésitez jamais à faire appel à moi, je ne ferais une joie de vous aider à mon tour.
Cali
[ Chambre de Datan ]


Songeuse , Cali rangeait consciencieusement dans sa sacoche ses instruments qui heureusement n'avaient pas servi . Les derniers mots d'Alizielle résonnaient en elle.....Merci encore. Je voudrais un jour pouvoir vous rendre la pareille. Je suis votre obligée, n'hésitez jamais à faire appel à moi, je me ferais une joie de vous aider à mon tour.... La jeune femme hocha la tête en souriant. Alizielle avait eu son bébé, tout c'était bien passé. C'était sa récompense . Mission accomplie.
Une autre mission l'attendait. Elle avait promis d'escorter une petite famille, accompagnée en cela de son cousin Izaki_zi .

Elle devait reprendre la route. Décidément , elle n'avait guère eu le temps de profiter de Dampierre... et de Datan encore moins. Cali récupéra ses affaires devant la cheminée et les posa sur une chaise puis fit le tour de la chambre de Datan, s'arrêtant devant la fenêtre .
Dehors la nature semblait figée sous son manteau de givre. L'hivers avait été rude cette année . Tous avaient grande hâte qu'il finisse et que fleurisse à nouveau le merveilleux printemps, amenant herbe grasse et blé florissant, veaux dans les étables et vin dans les fûts.

La Thouarsaise jeta un oeil sur le lit accueillant et soudain la fatigue des jours
précédents s'abattit sur ses épaules, le voyage , l'accident survenu bêtement , l'accouchement d' Alizielle.
Cali ôta ses bottes et s'allongea sur le lit de Datan, ses pensées tournées vers lui en se demandant si elle le verrait un peu avant de partir.

C'est ainsi que le sommeil la cueillit dans un silence apaisant ....

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Datan
[Dampierre... toujours]

Après avoir partagé quelques verres en l'honneur du nouveau né et de sa mère, Datan demanda à Urbain d'apporter à Alizielle de quoi reprendre des forces. Cela n'empêcha pas l'Epervier de passer voir encore sa filleule et de vérifier que tout allait bien. Il discuta quelques instants avec elle puis se retira, imaginant qu'elle souhaitait se reposer.

Constatant l'absence de Cali, il se dirigea dans leur chambre. Il la trouva endormie, magnifique et apaisée, dans son propre lit. Amusé par la situation et séduit encore une fois par la beauté du tableau, il s'allongea à ses côtés, en pliant son corps de façon à ce qu'il suive les courbes du sien, derrière elle. Il inspira profondément, comme pour garder son parfum en lui durant son absence.

Dampierre était agréable à vivre à toutes les saisons, mais le printemps qui arrivait semblait emprunt d'une ère nouvelle. Non seulement le nouveau né y apporterait vie et sonorité, mais en plus, Cali porterait haut ses couleurs et sa joie de vivre.

Datan, qui avait senti dernièrement le poids des années peser plus que de raison sur ses épaules, semblait faire machine arrière ; un souffle de vie flottait maintenant autour de lui, l'emportant dans la danse folle et frénétique de l'amour.

Une vie nouvelle.

Il s'endormit lui aussi, non sans avoir pris ses mains dans les siennes et calé sa tête sur sa nuque. Demain, elle serait partie, lui manquant déjà.

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Porte-Parole du Poitou - Champion du Poitou - Médaillé du Mérite militaire - Épervier dans l'âme...
Cali
[... pour quelques instants encore ]

Ses paupières frémirent puis elles s'ouvrirent doucement. Elle baissa son regard sur ses mains et sourit en voyant ses doigts et ceux de Datan intimement croisés, formant des entrelacs . Contre son dos elle sentait la douceur et la chaleur de son corps endormi et se retourna lentement. Il bougea légèrement , changeant de position. Elle ne fit pas un bruit, pas un mouvement pour ne pas le réveiller mais ne résista pas à l'envie de repousser une mèche qui venait de balayer son visage.

En souriant elle observa les traits détendu de son épervier puis posa sur ses lèvres sa bouche, recueillant le souffle léger du dormeur. Lentement comme à regret elle se leva et le recouvrit d'une couverture qui trônait au bout du lit, lui gardant ainsi la chaleur de leur deux corps unis.

Il lui en coûtait de partir ainsi mais il lui plaisait de le savoir endormi en l'ayant serré une dernière fois dans ses bras. Elle continua à le regarder tout en se déshabillant .
Mettant de côté les vêtements qu'il lui avait prêté , elle remit les siens et s'enveloppa de sa cape.
Bottes aux pieds, il était temps pour elle de partir. Cali prit sa sacoche et couva d'un dernier regard son tendre endormi puis s'en alla sans bruit.
Inutile de déranger la maman et l'enfant non plus, elle prendrait des nouvelles durant son voyage.

Retrouver Camero, son fidèle destrier lui amena le sourire et c'est le chevauchant qu'elle s'éloigna de Dampierre , toutes ses pensées tournées vers Datan mais le coeur léger à l'idée de le retrouver dans un proche avenir.

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--Petit.lu
[Aux abords de Dampierre]

Le cheval trottait tranquillement sous un soleil chahuté par les nuages. Le vent soufflait par rafales inconstantes, mais de faible intensité. Le cavalier et sa monture connaissaient la route de Poitiers pour l'avoir maintes fois parcourue. La besace pleine de denrées pour Charibert, et de tissus pour Urbain, le jeune homme se laissait bercer par les cahots de la route.

La nuit avait été courte dans une auberge sentant la vinasse et la sueur, aussi, c'est aux premières lueurs du jour que le jeune homme prit la route. Avec le soleil entamant sa progression, des brumes s'étaient formées. Après une grande ligne droite qui longeait un bois, PetitLu distingua une forme en contre-bas, qui s'apparentait à un animal. Mais la forme bougea légèrement à son passage et c'est une main frêle qui apparue.

PetitLu posa le pied à terre et se dirigea avec précaution. Bientôt, ses yeux découvrirent le corps d'une femme âgée, à peine couverte. Sa bouche sèche tentait de prononcer des mots sans sens réel ; elle délirait. PetitLu lui prit les mains, elles étaient sèches et glacées. Il posa sa main sur sa joue et lui sourit.

Bonjour, je me nomme PetitLu, je vais vous aider.
Tandis que ses yeux fixaient son regard aux traits tirés, le jeune homme sentit se dessiner un léger sourire sur le visage de la vieille femme.

Attendez, je reviens.
Il courut vers son cheval pour prendre de l'eau et revint bientôt auprès d'elle. Son visage s'était figé, plus un souffle ne sortait de sa bouche presque close, affichant toujours ce sourire qu'elle lui avait rendu. PetitLu resta un moment assis à ses côtés ; des larmes coulaient le long de ses jeunes joues. Après avoir creusé un trou, il y déposa le corps qui ne pesait pas bien lourd, en ayant eu soin de l'envelopper dans un drap neuf qu'il venait d'acheter. Enfin, il forma une croix avec deux branches afin que tout passant devine qu'un corps gisait ici et lui rende un dernier hommage.

Le jeune homme reprit la route de Dampierre, le vague à l'âme. En arrivant, il irait voir Datan. Lui qui parlait souvent d'entraide, il allait devoir prendre ses responsabilités sur les terres de son suzerain.


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Ecuyer de Dampierre sur Boutonne
Datan
[Bureau de Datan]

Après cette nuit où le vent a soufflé dans les grands chênes qui bordent l'allée principale, Datan fait face à l'entrée du château. Il a mal dormi. Au loin, il scrute toute arrivée, de la fenêtre de son bureau. Tout en longueur, l'avantage de la pièce est indéniable. A l'avant, une vue sur l'entrée, dans la partie qui sert de bibliothèque. A l'arrière, une vue sur les grandes roseraies, les jardins et au fond, la forêt traversée par la boutonne. Après plusieurs jours de pluie, la rivière est haute et empiète parfois sur les terres gorgées d'eau elles aussi.

Finalement, les yeux de l'Epervier se fixent sur un cavalier. De faible constitution, Datan reconnait son jeune écuyer qui revient de Poitiers. Lors qu'il passe devant la demeure pour rejoindre les écuries, le jeune homme lance un regard vers son maitre. Ce dernier devine rapidement que quelque chose s'est passé. D'habitude si enclin à s'adonner à l'irrévérence, dans leur intimité uniquement, Datan ne note aucun geste d'humour dans l'attitude du jeune homme.

C'est quatre à quatre qu'il descend l'escalier qui mène au rez de chaussée, puis de grands pas le font rapidement traverser le couloir qui mène à l'arrière de la demeure, dans la cour la séparant des écuries. En peu de temps, il a rejoint PetitLu. Le regard encore embrumé de larmes, le visage sale et défait, le jeune homme explique ce qu'il a vu.

Une vieille femme est morte de faim ou de froid sur les terres de Saintonge. Il est temps que les projets de Datan aboutissent.

Dans l'après midi, le Seigneur de Dampierre a réuni ses proches. A chacun, il expose son idée.


Aux abords de la Boutonne, vers l'extrémité nord de mes terres, un ancien bâtiment est laissé à l'abandon. Sa toiture est en triste état, mais les murs tiennent bon. J'avais dans l'idée, il y a quelques temps, d'en faire un lieu de repos pour les plus démunis ; Un lieu où ils pourraient manger et dormir au chaud, où ils pourraient recevoir des soins. Derrière, la terre est bonne, nous pourrions la cultiver et y faire pousser des légumes afin de nourrir tous ces pauvres erres... Chacun aidera les autres en présence, afin de faire de ce lieu un endroit de solidarité et de convivialité !

Datan se redresse, l'oeil brillant et le sourire aux lèvres.
Je vais contacter de ce pas tous les généreux donateurs que je connais, afin de récolter suffisamment pour faire restaurer la bâtisse. Ensuite, je ferai appel à mes connaissances, afin d'ouvrir ce lieu à tous les démunis qui s'y présenteront.

Plus personne ne mourra de faim ou de froid sur mes terres !

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Porte-Parole du Poitou - Champion du Poitou - Médaillé du Mérite militaire - Épervier dans l'âme...
Zeze5
Une lettre était arrivée attachée à la patte d'une pigeonne, c'est les "KROA" de Kala, le corbeau messager, qui avait attiré l'attention des bohémiens installés à l'orée de la forêt de Polignac.

- Mais laisses là l'emplumé ! tu ne vois pas que c'est un pigeon et pas un corbeau ?! Dit Zézé à Kala qui kroaroucoulait en tournant autour de la pigeonne.

Du revers de la main, Zézé fait partir le corbeau qui s'envole en râlant.

- On dirait ton maître !! Dit la gitane en retirant le bout de parchemin de la patte du pigeon.
- C'est une lettre de Cali ! elle sera à Aurillac dans trois jours et demande si on peut aller la retrouver !
- Si andiamo !
Lui répond Sandino

Le convois c'était mit en route pour aller à la rencontre de Cali et c'est ensemble qu'ils arrivaient sur les terres du Poitou ... sans se perdre.
Les voilà devant le château de Dampierre où Datan les avait invité à séjourner.

- Halte là !! Dit un garde
- Nous sommes là pour voir Datan !
- Hum !
Poursuit le garde avec un regard de méfiance sur les carrioles

Les palabres avaient durées longtemps entre les gitans et le garde jusqu'au moment où Cali sort d'une des carrioles où elle dormait. C'est les cheveux en bataille, les marque de la paillasse sur sa joues qu'elle fait face au garde.

- Je suis Cali, vous ne me reconnaissez pas ?
- Non !
- Mais si ! imaginez-moi, coiffée et bien réveillée !


La sentinelle regarde Cali de haut en bas, s'approche, penche la tête, plisse les yeux.

- C'est vrai, désolée de ne pas vous avoir reconnu ... vous pouvez passer !


Sandino dirige la carriole dans le parc pour trouver l'emplacement où ils allaient installer leur camp.
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Forth_with
Il y a des choses comme cela, des choses qui semblent évidentes, ou alors certaines. Il s'avère que pour le Nonce si certains peuvent être surpris de le voir utiliser de tels moyens de locomotion, quand on le connaît un peu, cela ne peut être que de ces choses. En effet c'était nullement dans une calèche ou autre que Forth avait fait le voyage. Non juché sur sa brave mule qui tranquillement avançait, sans l'ombre d'un rechignement ou d'une volonté contraire. Bien sûr le clerc n'avait pas non plus hâté son pas. La brave bête traçait sa route et ne se trompait guère. Certes comme elle ne connaissait que vaguement les lieux elle allait parfois dans de mauvaises directions et d'un petit coup sur les rênes Forth devait la ramener sur le droit chemin. Mais elle avait l'art et la manière pour ne pas aller s'embarquer dans des passages trop escarpés ou trop inondés. On eut dit qu'elle avait un sixième sens pour savoir que ce chemin là serait difficile. Ah quand on veut en faire le moins on sait se débrouiller. Non pas que l'animal se montrait fainéant, bien au contraire mais elle savait se ménager et aller au plus facile, car cette mule n'était guère bête. L'art et la manière qu'on vous dit.

Donc à une vitesse que certains auraient considérer comme d'une lenteur épouvantable et auraient presque sauter par terre pour poursuivre à pied, Forth avançait. Lui en avait profiter pour lire malgré les chaos de la route ou pour admirer le paysage. Rien de tel pour se ressourcer. Certes un ou deux malandrins avaient chercher à le dépouiller mais ils avaient eu le choix entre être légèrement rossé par son bâton ou tombé sur un os, ou plutôt l'absence d'écus du clerc, qui n'avait pour tout bagage, qu'un peu de pain, de fromage et une outre de jus de pomme.

Fatalement Forth arriverait au bout du compte et ce fut bien le cas, il était en approche du Castel Dampierre. Il trouva l'endroit fort joli mais aussi fort grand.


Mazette c'est certes la demeure d'un noble mais tout de même tant de terres, j'espère qu'il y a des fermiers dessus, se serait autrement fort gâché.

Le plus étrange dans ce voyage c'est que Forth en ignorait la raison, on l'avait invité à venir mais il ne savait guère pourquoi. D'un naturel curieux et plutôt volontaire quand à connaître les gens il n'avait pas décliné l'invitation et c'était donc hâté lentement. Désormais toujours sur sa mule il se présenta à l'entrée de la grille ou attendait un garde. Vu sa tête il devait être surpris de la façon dont il arrivait.

Père Forth With, Nonce Apostolique du Poitou, Vicaire diocésain de Poitiers, le Seigneur de Dampierre m'a fait mandé.

Il espérait tout de même qu'il pourrait entrer, se serait fâcheux sinon. Il aperçu à l'intérieur du parc une étrange carriole, tournant et virant et il s'en amusa. Cela lui semblait plutôt un bon signe.
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--Gardedouille
[Château de Dampierre]

Le garde laisse finalement passer la carriole sans mot dire, mais n'en pense pas moins.
Voilà que le Seigneur invite des gens dans une carriole ! Manque plus que ça ! Et puis, la dame si propre sur elle d'habitude, la voilà qui se présente à moitié vêtue comme une vagabonde et les cheveux coiffés comme une poignée de foin. Qu'elle aurait trop fumée certainement.

Le regard méfiant, le garde observe la carriole avancer dans l'allée. Pas longtemps qu'il était à Dampierre, mais quelques manèges commençaient à l'inquiéter. Tout le monde entre ici comme sur un champ de foire ! Il ne manque plus qu'un...

Mais de derrière lui un du mouvement se fait entendre.
Un individu accoutré à la manière des hommes d'église sur une pauvre bête qui avance les yeux fermés. L'homme se présente au garde, qui reste bouche bée. D'un geste large, il invite l'homme et sa monture à entrer.

Le regard devient lassé, le mouvement lassant.

Mais pourquoi on ne me dit jamais rien à moi ?
Sandino
..Que le garde fut animé des tics propres aux gens de sa condition n'avait pas surpris Sandino, suspecter, se méfier, c'était là son travail et jamais le bohémien ne se sentait victime des agissements de l'autorité, conscient d'être en marge il en avait mesuré les conséquences depuis longtemps, à chaque expérience ses règles se plaisait-il à croire, s'étonnant parfois que les gadjé ne l'intègrent pas toujours.

Le regard perplexe des gardes non content de ne plus être source de vexation était devenue pour Sandino une marque de reconnaissance, comme le faisaient nobles et gens d'église en se croisant à grand renfort de courbettes, pour les tsiganes le garde se devait d'être suspicieux. Laissant les formalités à la charge de sa compagne la plupart du temps il lui arrivait parfois de répondre à la lettre d'un douanier dans une langue incompréhensible ou de jouer un tour à un garde un peu niais.

Invités par le seigneur Datan il ne fit ce jour là qu'écouter sans intervenir durant l'échange entre les deux soeurs et le garde, c'est en apercevant un homme d'église franchir la porte derrière eux qu'il se mit à parler pour la première fois depuis leur entrée dans le domaine.


- Guarda !! quérida !! manquait plus que ça !! porca miséria un capélan arrive juste derrière nous...se tournant vers Cali...Il a pas prévu une messe pour notre arrivée j'espère, je te préviens d'ores et déjà que je n'ai pas l'intention de plier le genou devant la figure divine et le vieux grec, je compte sur vous pour faire croire au capélan que je suis étranger et que je ne parle que le dialecte des tsiganes HIEN !! sinon je vous rosse toutes deux !!

Sa déclaration faite le bohémien s'était empressé de rentrer dans le vago pour échapper à la visite que n'allait pas manquer de leur faire le curé arrivé à leur suite. Venu de l'intérieur du vago on pouvait l'entendre ronchonner.

- TSssss, un capélan !! aussi bien le Datan l'a invité deux tantes bigottes et trois nobles du jarret !! cosi siamo bene !! m'en fout j'irai pas et puis c'est tout, en plus je peux même pas leurs revendre la " Molaire d'Aristote" que j'ai échangé à un marinéro !! jodeu !! Zézé VIENI QUA !!!...
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