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[RP] Du vent dans les roses - Castel de Dampierre / Boutonne

Dune
[Quelque part dans des ruines du jardin du chateau de Dampierre]

Dune est tombée dans la fosse.

Sa tête heurte violemment une pierre.
Le sang coule sur sa tempe.
Lentement ,la goutte longe la joue, suit la pointe du menton et tombe sur le sol moussu. Celui l'absorbe ,assoiffé de cette matière organique qui nourrira ses habitants dévoués.
La douleur, intense, n'est pourtant pas ressentie. Elle apparaitra plus tard quand le corps aura surmonté le choc.

Goutte à goutte, le sang quitte la tête rendant celle-ci blanche comme de la craie.
L'esprit vagabonde hors du corps, le voilà délivré.

Il n'a plus de limite de temps ,ni d'espace.
Il visite les étapes de la vie de Dune. Ses espérances et ses espoirs ainsi que les déceptions et les colères.

Les souvenirs reviennent en masse.

Sur l'autre joue coule une larme.
Est-ce tristesse ou simple réaction lacrymale suite au choc?
--Charibert
Charibert commençait à perdre patience.

Le vieil hibou d'Urbain, qui ne sortait d'on ne sait quel chateau dépourvu d'âme surveillait tout, l'oeil vif et perçant, comme le ferait un rapace prèt à sauter sur une faible proie. Le vieil aubergiste ne se laissait pas démonter, voulant affirmer sa position au sein des cuisines, mais parfois, Charibert avait besoin d'air.

Sachant la douce Dune dans les parages, il concota une petite tarte qu'il comptait lui faire goûter avant d'en démultiplier par dizaine pour son anniversaire. Son avis était impératif ! Cherchant la jeune femme dans toute la demeure et ne le trouvant point, il commença à s'inquièter... Il fit prévenir le vieil hibou afin que les gens de maison enquêtent. Ses affaires étaient bien là, personne ne la vit à la rivière, ni-même aux écuries. Aucun signe d'elle au labyrinthe de rosiers grimpants, et encore moins à la fontaine aux trois roses...

Bientôt, gagnant tout le chateau, ce fut l'affolement...
Dune avait disparu ! Et tous ceux qui tenaient à elle, c'est à dire en fait, tout le personnel du chateau, se mirent à sa recherche...

Il était inconcevable dans leur tête qu'il soit arrivée quelque chose à cette si gentille enfant, toujours pleine de bonne humeur et d'affection...

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Maitre-Queux du Castel de Dampierre sur Boutonne
--Nany.la.soubrette
Charibert avait secoué le personnel du chateau pour retrouver Dune.

Nany courrait partout.
Nany servait Dune en particulier, le seigneur Datan l'Epervier lui avait confié sa garde lors de son engagement.
L'âge était proche et il avait pensé que c'était bon pour Dune de ne pas être seule ... et surtout pas seule avec le jardinier.

Nany avait visité tout le chateau et tous les endroits chers à Dune comme le pigeonnier ou les écuries.
Il ne restait qu'un seul endroit ... mais si vaste... le bois.

Après avoir rendu visite au jardinier, Nany retroussa ses cottes, elle prit le chemin forestier.
--Charibert
Charibert n'y tenait plus, Dune avait réellement disparu ! Cela ne faisait plus doute. L'idée lui vint d'aller chercher l'un des chiens de chasse que Datan avait bien voulu garder de l'ancien propriétaire, malgré le fait qu'il ait la chasse en horreur.

Il lui fait renifler une chemise que Dune avait posée pour qu'elle soit lavée et aussitôt le chien réagit. Charibert l'enmène dehors et commence à courir à sa suite. Après un bon moment, ils arrivent dans une partie ombragée, qui donne sur une pente. Alors qu'il découvre des traces de branches cassées et des herbes couchées Charibert découvre à quelques pas de lui, un morceau de tissus qu'il connait bien. Le chien quant à lui, a déjà dévalé la pente et se rapproche de ce qui semle être des ruines. Se retournant vers le Castel, Charibert crit comme jamais il n'a fait auparavent.


Elle est passée ici, venez ici, vite !

Qu'un accident soit arrivé à la fille de Datan, il ne se le pardonnerait jamais ; il tient trop à l'une comme à l'autre.

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Maitre-Queux du Castel de Dampierre sur Boutonne
--Nany


Nany, la demoiselle de compagnie de Dune (et pas la soubrette!) arriva parmi les premiers auprès de Charibert.

Charibert, tu as vu des traces de Dune? Je suis terriblement inquiète.Régulièrement , elle me sème ou ne me dit pas ce qu'elle fait.

Nany regarda les traces que Charibert montrait et descendit prudemment la pente en direction des ruines.

Charibert la regarda faire en attendant d'autres renforts mais ne put s'empêcher de penser.

M'étonne pas que Dune la sème....
Dune
Dune git au fond des ruines, son corps commence à avoir froid, il tremble. Les extrémités bleuissent, signe d'un début d'hypothermie.

Son esprit, lui, vagabonde dans la forêt.
Il s'arrete, curieux. Il regarde les gens qui courrent partout.
Il n'avait jamais pris conscience du remue-ménage que son enveloppe corporelle pouvait provoquer.

D'instinct, il cherche Sganapin, le compagnon de Dune.
Il devrait être là.
Il ne le voit pas.

L'esprit s'élève plus haut encore et le cherche.
Il parcourt le jardin, regarde par les fenêtres du chateau, finit par y entrer.
Tout est différent. Les murs n'ont pas de consistances, les portes n'ont plus d'utilité.
Il se laisse descendre au travers des planchers et des voussettes, jusqu'aux caves.
Là, il observe un Sganapin perdu.
Datan
Il se trouvait face à sa fille, les mains posées sur ses joues, cherchant à mesurer la chaleur restant dans son corps. Il l'appelait doucement, comme pour ne pas la réveiller d'un long cauchemar... Elle ne bougeait pas, toujours pas.

Quelques instant plus tôt, le Seigneur de Dampierre entrait sur ses terres. Dès les premiers instants, il huma les odeurs qu'il affectionnait particulièrement, comme pour reprendre pied, suite à ce voyage douloureux. Datan se retrouvait de nouveau seul, mais persuadé d'avoir fait le bon choix. Tout au moins, s'il était certain d'être assailli régulièrement par ces rêves où la douceur infinie de Cali viendrait le prendre, il savait que sa vie à elle, serait bien plus épanouissante que la sienne. Ils avaient tout pour être heureux, mais Datan semblait inconsciemment incapable de l'être.
Ils savaient, l'un et l'autre, qu'un jour viendrait où ils seraient de nouveaux unis ; le jour où Datan aurait fait définitivement son deuil, le jour où il aurait cessé de culpabiliser.

Mettant pied à terre, face aux lourdes colonnes donnant sur l'entrée, Datan sentit tout de suite qu'un parfum étrange régnait dans le castel. Non pas olfactif, celui-là, mais bel et bien un sentiment oppressant et inquiétant. Il entendit une voix sourde, tout d'abord, puis l'aboiement d'un chien. Il vit la porte grande ouverte, sans personne pour accueillir un quelconque visiteur. Enfin, de son regard noir, il perçut un corps de jeune femme, au fond de la propriété, courir et entrer dans le bois du Fol.

Son sang ne fit qu'un tour. Il remonta sur son cheval et le poussa à vive allure pour arriver en ces lieux. Là, sautant à terre, il s'approcha du vide. Il reconnut Nany qui, aidée par Charibert, commençait à descendre la pente. Entendant de nouveau des voix, il vit arriver un groupe de serviteur provenant des écuries. Instinctivement, il descendit à toute allure, s'accrochant aux branches qui lui fouettaient parfois le visage ou déchiraient son mantel.

Croisant le regard de Charibert, les yeux humides et apeurés, le vieil homme tendit le bras vers les ruines, sans dire un mot. Pourtant, lorsque Datan vit l'amoncellement de pierres et se jeta dessus, la voix du maistre-queux retentit derrière lui, commandant aux hommes qui arrivaient de quérir une corde.

Datan arriva enfin près du trou, il appela sa fille, mais celle-ci ne répondit point. Les traces sur le sol témoignaient d'une glissade et d'une chute évidente. Elle était là ! Il cria de nouveau, tout en commençant à descendre dans le trou.

Seigneur, attendez la corde, on ne sait pas...

Rien. Il n'entendait rien, il sentait sa fille en danger. Mais le vieil homme recommença d'un son paternel et franc.
Datan ! Arrimez-vous, vous risqueriez de tomber dessus.

Datan releva la tête, les yeux d'un noir intense, mettant mal à l'aise l'entourage. Pourtant, il attendit qu'on lui apporte la corde, refusant le droit de descendre à un jeune garde se proposant et jetant son mantel à terre. Enfin, il s'engagea dans l'étroite entrée et descendit prudemment. Un garde ayant eu la bonne idée d'apporter une torche enflammée qu'il descendit en même temps afin que son maistre puisse mieux voir le fond du trou, Datan vit bientôt le corps de sa fille. Doucement, il s'approcha s'elle et chercha immédiatement à savoir si elle était en vie... Heureusement, elle respirait... Faiblement...

Il se trouvait face à sa fille, les mains posées sur ses joues, cherchant à mesurer la chaleur restant dans son corps. Il l'appelait doucement, comme pour ne pas la réveiller d'un long cauchemar...
Elle ne bougeait pas.

Toujours pas.

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Porte-Parole du Poitou - Champion du Poitou - Médaillé du Mérite militaire - Épervier dans l'âme...
Dune
L'esprit se sentit soudain aspiré.

Il repassa par les plafonds, traversa les murs, sortit par les fenêtres.
Il était rappelé de plus en plus vite vers son enveloppe charnelle.Il plana au-dessus de la Forêt du Fol, glissa entre les branches des arbres les plus hauts, descendit dans le trou, se glissa dans le corps gisant ,aspiré par un retour à la vie, une espérance...

Les mains chaudes sur les joues transmettaient un peu de chaleur mais surtout une demande, une esprérance, une confiance en la vie.

L'esprit se réappropria le corps de Dune,répendant dans celui-ci une vague de douce chaleur.

Dune frémit.
Datan
Une réaction, enfin !

Dune semble se réveiller. On apporte une couverture et Datan enveloppe sa fille pou la ramener au plus vite au Castel. Le chemin est long, il la porte dans ses bras en la serrant contre lui. Les autres le suivent avec peine, tant sa grande stature avance à grand pas.

Ils arrivent dan la pièce principale, traversent le long couloir vers l'escalier, montent rapidement et arrivent dans la chambre de Dune. Datan demande qu'on allume un feu, mais ne sait que faire. Il connait bien quelqu'un qui pourrait l'aider, mais ne sait pas s'il peut le lui demander...

Il tient d'abord à rester près d'elle, mais fait écrire une lettre... qu'il s'empresse de faire envoyer à Thouars... Peut-être viendra-t-elle après tout ?

Datan passe sa main sur les joues de Dune en appelant doucement son nom.

Dehors déjà, le cavalier le castel quitte en trombe, portant à sa ceinture une missive cachetée...


Citation:
Chère Cali,

Je suis désolé de devoir faire appel à toi après t'avoir lâchement abandonnée à Thouars, mais la situation est telle que je ne sais vers qui me tourner.
Dune, ma chère fille est au plus mal. Après une mauvaise chute, elle est restée plusieurs jours sans eau ni vivre. Nous l'avons récupérée, mais elle ne se réveille pas malgré nos soins.

Je me demandais, si tu accepterais de venir la soigner, toi pour qu la nature n'a pas de secret...

Réponds-moi vite...
L'Epervier


Loin sur la route de Thouars, les sabots du cheval résonnent encore...
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Porte-Parole du Poitou - Champion du Poitou - Médaillé du Mérite militaire - Épervier dans l'âme...
Cali
Heureusement, Akashia l'avait raccompagnée jusqu' aux abords de la forêt. Elle n'avait pas aimé la façon dont les loups l'avaient reniflés en lui tournant autour. Bien sur, Cali aurait préférée que Sylphide accouche en sécurité au dispensaire mais la future maman voulait peut être que son bébé naisse dans le futur environnement qu'il partagerait avec son père et sa mère.

Cali sourit en pensant avec tendresse à cette nouvelle vie qu'elle avait tenue dans ses mains. Le petit corps chaud qu'elle avait délicatement serré dans ses bras avant de le déposer dans ceux de sa mère. Quel courage elle avait eu son amie. Bon, elle avait broyé quelques doigt d 'Akashia mais dans l'ensemble l'accouchement c'était bien passé.

La jeune médicastre n'aspirait plus qu'à une chose. Retourner à sa maisonnée, prendre un bain dans son étang, entourée des fleurs parfumées qui embaumaient son verger et prendre enfin un peu de repos.

Cali fronça les sourcils en arrivant à proximité de sa maisonnée. Un cavalier tenant son cheval par les rênes , attendait, adossé à sa porte. En la voyant , il se redressa, la salua et lui remis un pli cacheté venant de Datan, son maître.

Cali le remercia mais il ne semblait pas pressé de partir.


- Uhm... j'ai dit merci ! bon retour !


La jeune femme leva les yeux au ciel puis le regarda avec intérêt.


- Je vois... Je suppose que vous attendez une réponse ?


Comme le messager lui souriait, elle lui dit.


- Bien... attendez un peu alors.


Elle revint aussitôt avec une chope de bière et le lui offrit.


- Je ne devrais pas en avoir pour longtemps.


Cali entra chez elle et referma la porte en se disant qu'il n'était pas bien causant celui là. "Peut être qu'on lui avait arraché la langue ?" se dit elle. A cette idée, elle grimaça.

Elle avait posée la missive sur la table et faisait les cents pas en y jetant parfois un petit coup d'oeil. Elle s'approcha, posa ses mains sur le dossier d'une chaise en pianotant des doigts sur le bois puis soupirant, elle prit le pli et le décacheta .

Citation:

Chère Cali,

Je suis désolé de devoir faire appel à toi après t'avoir lâchement abandonnée à Thouars, mais la situation est telle que je ne sais vers qui me tourner.
Dune, ma chère fille est au plus mal. Après une mauvaise chute, elle est restée plusieurs jours sans eau ni vivre. Nous l'avons récupérée, mais elle ne se réveille pas malgré nos soins.

Je me demandais, si tu accepterais de venir la soigner, toi pour qu la nature n'a pas de secret...

Réponds-moi vite...
L'Epervier


Songeuse, la jeune femme reposa la missive sur la table et se mordilla les lèvres. Elle marcha vers la fenêtre, regardant au dehors sans vraiment voir ce qu'il s'y passait puis claqua la langue contre son palais et revint à la table ou elle prit place.

Sortant un parchemin, de l'encre et une plume d'oie, elle répondit à l' Epervier.
Citation:



Cher Datan

Ta lettre n'est pas très explicite quand à ce qui est arrivé à ta fille Dune. Je ne sais ni ou elle est blessée, ni les circonstances exact qui ont provoqué cet accident.
Je vais donc passer à mon dispensaire prendre un panel de ce dont je suppose avoir besoin.
Ce qui équivaut à dire que j'accepte bien entendu de t'apporter mon aide. Je me mettrais en route au plus tôt.

Bien à toi

Cali



La jeune médicastre remit sa missive cachetée au cavalier qui partit aussitôt au galop
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Sganapin
Chères lectrices, chers lecteurs, n'allez pas croire que Sganapin est resté pendant tout ce temps les bras croisés, perdu dans les sous-sols, pendant que Dune était plongée dans un coma inquiétant. Le temps que Cali arrive jusqu'au château, le narrateur que je suis vous livre la façon dont il s'en est sorti...

...


La scène : Toujours dans les sous-sols. Des meubles. Vieux. De vieux meubles... Entassés les meubles. Les uns sur les autres. Au-dessus de cet enchevêtrement de bric et de broc, un Sganapin en équilibre. Il a capturé entre ses jambes un petit tableau.*

Il tient dans sa main le manche d'une épée, dépourvu de lame, qu'il tient comme un poignard que l'on voudrait abattre sur un homme, d'un violent geste du bras, entre les omoplates. Mais il n'a pas l'intention de tuer qui que ce soit...

L'action : Sganapin frappe le vitrail d'une des petites lucarnes, en équilibre sur les vieux bureaux style Jules César, à une bonne dizaine de mètres au-dessus du sol.

Le vitrail se brise. Sganapin écarte méticuleusement les derniers bouts de verres qui obstruent l'ouverture. Il prend une petite impulsion pour s'accrocher au rebord... Juste la place pour y poser les coudes !

Au moment de l'impulsion, deux faits : La première est que Sganapin n'arrive pas à garder le tableau entre ses cuisses. C'était à prévoir. Dans son élan pour rester accroché contre le mur, il a trop écarté les jambes et laisser échapper ledit tableau. Mais, sur le moment, il n'y prête que peu d'attention car, au même instant, est survenu le deuxième fait : Tout commence à s'écrouler !

Sganapin se retrouve au-dessus du vide ; par réflexe, il mouline des pieds pour grimper ; les pieds dérapent contre le mur ; il s'accroche ; il se dépêche avant que la force ne le quitte... Il jette un oeil en bas, très rapidement.


*Adieu joli tableau... D'toute façon... J'aurais pas pu l'reprendre...*

Les mains à l'extérieur, tirant sur la paroi au-dehors avec frénésie, comme un malfrat prit en chasse par la police, il se hisse. Il a du mal à y croire mais l'ouverture est assez grande. Ca passe... Il peut presque respirer l'air du dehors. Encore quelques efforts...

...
*Scraaatch*... Il va devoir se mettre à la couture ou se trouver de nouvelles braies...

Enfin ! A l'air libre ! La lucarne se situant juste au-niveau du sol, Sganapin reste allongé dans l'herbe, à contempler le ciel pour reprendre son souffle. Il regarde ses mains. Elles sont égratignées de partout. Un filet pourpre coule sur sa paume. Il a déchiré sa chemise aussi et il constate qu'elle est rouge sur un coude.


*Quelle idée de passer par une fenêtre bordée de monticules de verres ! Dune va se demander ce que j'ai fabriqué quand elle me verra...*

Encore fallait-il qu'il la retrouve ! Cette idée le motive pour se lever. Il frotte ses habits pour y retirer la poussière. En vain : Ca ne changera rien au fait qu'il se trouve dans un état pitoyable. Il regarde autour de lui.

A ce moment là son objectif est encore de retrouver Dune.


* Voir le post précédant de Sgnanapin
Cali
A travers la porte entrouverte de sa chambre, Cali regarda avec regret son lit douillet qui lui tendait les bras. Un rapide passage dans l'eau fraîche de l'étang raviva son sang et ses sens.

A force d'emprunter le cheval de son voisin, contre quelques bons soins, elle se demanda si ça ne serait pas plus commode pour elle de l'acheter finalement. Il avait beau être fougueux , le bel étalon noir la reconnaissait fort bien car par elle il se laissait monter, sans trop de difficulté.

Elle rejoignit donc sur son dos le dispensaire afin d'y prendre le nécessaire qu'elle fourra dans sa besace, puis après quelques explications sur sa destination, elle fonça vers Dampierre, le domaine de Datan.

Les routes n'étant pas très sûres , elle resta vigilante tout le long du trajet de Thouars à Dampierre, la main posée sur le pommeau de son épée. Cette fois si, le cheval avait été sellé , elle put ainsi y attacher sa besace et trouver le voyage moins rigoureux pour son séant,qu'à cru comme elle aimait aller parfois .

Elle sentit le parfum des roses avant même de savoir qu'elle était enfin arrivée puis aperçut le domaine . La petit brise lui caressant les cheveux avait apportée avec elle les parfums de ces fleurs que Datan affectionnait tant.

Cali s'arrêta devant la demeure et lia les rênes de son cheval à une des grandes colonnes jouxtant l'entrée. Elle se dégourdit un peu les jambes puis fit résonner la vaste demeure en cognant sur la lourde porte en bois.

En attendant que l'on vienne lui ouvrir, la jeune femme , tournant le dos à l'entrée, regarda l'étendue du domaine. Embrassant d'un regard la beauté des roses qui ondulaient sous la caresse du vent. Elle inspira profondément, s'imprégnant du parfum délicat de ces fleurs . Jamais elle n'en avait vu autant de rassemblées sous ses yeux. Elle perdit un instant la notion du temps et ce pourquoi elle était venue en ces lieux.

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Datan
Datan lut le message de Cali avec attention. Il secoua la tête d'un air de dépit. Lui qui d'habitude gardait son calme en toute situation, savait à cet instant qu'il n'avait pas présenté l'état de Dune avec suffisamment de détails pour aider la belle médicastre... Son empressement à sauver sa fille, la tête encore pleine des instants passés avec la jeune Thouarsaise, tout s'était bousculé dans sa tête.

Datan était au chevet de Dune encore au petit matin, lorsqu'il fut tiré de sa somnolence par un bruit dont il n'eut même pas conscience. Instinctivement, il posa sa main sur la tête de sa fille. Encore chaude. Depuis la veille elle ne s'était pas réveillée et semblait dormir d'un sommeil troublé.

Les bruits du dehors vinrent plus présents et le Seigneur de Dampierre prit maintenant conscience que des sabots frappaient le parvis du Castel. Il se leva, sachant déjà que nulle autre personne n'était attendu en ce jour, à part sa filleule venant de Niort. De toute évidence, elle ne voyagerait pas de nuit vu son état, ce ne pouvait donc être que Cali.
Un regard rapide à la fenêtre, et Datan sentit son coeur battre à rompre. La silhouette était bien celle qui hantait encore ses nuits.

Il embrassa sa fille et descendit avec empressement.
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Porte-Parole du Poitou - Champion du Poitou - Médaillé du Mérite militaire - Épervier dans l'âme...
--Urbain
Les coups résonnèrent dans l'entrée de la maison et, comme à son habitude, Urbain n'était pas très loin de l'entrée. En quelques pas, il arriva et ouvrit la porte. Son visage resta impassible devant la silhouette qui lui tournait le dos. Comme elle ne semblait pas avoir entendu son arrivée, l'intendant s'approcha d'elle.

Le Seigneur de Dampierre vous attend au premier, veuillez me suivre.

Aucune chaleur dans le ton neutre, rester professionnel et servir.
Charmante jeune femme... Décidément, il sait bien les choisir ! Se dit-il pour lui même.
En lui tournant le dos, sans attendre sa réponse, il afficha un léger sourire.


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Intendant du Castel de Dampierre sur Boutonne
Cali
Perdue dans ses pensées, Cali sursauta en entendant la voix l'apostropher .

Le Seigneur de Dampierre vous attend au premier, veuillez me suivre.


Datan.... Ho oui bien sûr !


Datan.... le revoir déjà. Lorsqu' elle lui avait dit que leurs chemins se croiseraient à nouveau, elle ne pensait pas que ce fut si tôt. Cali passa nerveusement sa main sur son front. Elle ne se sentait pas encore prête à le revoir. Elle inspira profondément puis emboîta le pas au majordome qui la précédait.


- Oups... désolée . Quelle tête en l'air je fais. Je dois récupérer mes affaires.


La jeune femme ressortit aussi sec pour décrocher sa besace de la selle et en profita pour caresser l'échine de son cheval en lui glissant quelques mots puis revint aussitôt dans l'entrée.


- Serait-il possible de mener mon cheval aux écuries afin de l'abreuver et de le panser après ce long chemin parcouru ?


Cali n'attendit pas la réponse, sachant que ça serait sans doute fait et accompagna l'homme qui continuait à avancer.
Elle leva les yeux pour découvrir la hauteur de plafond et apprécia la sobriété de la décoration. Classique mais de fort bon goût, des tapisseries et tableaux recouvraient les murs, assez espacés pour qu'on puisse à loisir les admirer.

Elle avait l'impression que les marches menant au premier n'en finissaient plus. Son coeur battait plus vite qu'elle ne l'eut souhaité et la jeune médicastre se concentra sur le but de sa venue ici... soigner Dune.

Cali ,le nez dans ses pieds, ne releva la tête qu' en arrivant au palier du premier étage .

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