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[RP] Du vent dans les roses - Castel de Dampierre / Boutonne

Sandino
...Allongé sur le banc le regard perdu dans la contemplation d'un rapace qui tournait dans l'azur, Sandino attentif aux paroles de Cali s'était redressé tel un chat surpris par un autre quand elle parla de repas.

- Porca miséria !! qué tontéria !!* j'ai oublié de donner à manger aux animaux comme j'en avais fait la promesse à Zézé !! Pour le coup je dois partir sur le champ et manger des insectes en ouvrant la bouche au triple galop !! scusa me guapa ma io vado immédiatamente* !!

Sur ce sans même laisser le temps à Cali de réagir le bohémien l'avait embrassé, rejoint son cheval et s'en était allé en criant des mots incompréhensibles.

*Cochonne de misère
*Excuse moi ma jolie mais je dois partir immédiatement
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Kissiou
Tic... tac.. Le présent a un passé

Assise accompagné d'une chope de binouze dans un bourg du Poitou, la Chieuse tentait d'écrire une lettre.

Citation:
Ma chère soeur,

Jimagine trés bien ta surprise à la recu de ce courrier.


Pas facile facile après tant de temps d'exil chez un moine où elle avait perdu toutes capacités suite a de grave blessures qui l'avait plongée dans un long coma.

Aujourd'hui elle avait reprit le chemin du retour, direction Thouars là où elle espérait retrouver sa sœur et sa fille. Mais néanmoins elle s'était isolé un peu pour pouvoir se forcer à écrire avant son arrivée. Seulement tel un long soupir, son esprit s'échappent et s'envolent, les doigts tenant sa plume se figent au dessus du vélin. Ecrire d'accord mais quoi écrire? comment l'écrire? comment expliquer? trouver les mots.. C'est ce qui était le plus difficile pour elle. Le temps était passé, avait défilé sans s'arrêter et sans retour.. Des souvenirs de ceux qu'elle avait vécu, et de ceux qu'elle avait raté depuis. De l'amertume, de l'angoisse, de la colère et de la peine l'animait malgré qu'elle tentait jusque là de garder son sang froid.
Battement de cils, elle reprend son écrit ne voulant s'éterniser dessus, juste la prévenir de son arrivée.


Citation:
Cette missive vient t'annoncer mon prochain retour, à l'heure où tu l'auras entre les mains je serais déjà sur les chemins du Poitou afin de rentrer sur Thouars.
J'imagine que vous avez dût tous penser que je n'était plus de ce monde ou alors comme a mes habitudes j'avait pris les routes sur un multiples coups de tête, c'est vrai que ce n'est en rien d'etonnant venant de moi hélas. Je comprend. Mais entre nous c'était en quelques sorte le cas, je t'expliquerai dés que nous en auront l'occasion et puis tu le remarquera.
Tu sais que je n'aurai jamais abandonnée ma fille sans m'en soucier et encore moins pendant tout ce temps.

J'espére qu'elle va bien d'ailleurs, elle a dû grandir.. je suppose aussi qu'elle doit m'en vouloir, me detester voir me hair et encore je pense que ses mots doivent être trop faible vis-a-vis des sentiments qu'elle doit réelement épprouver a mon egard non?. Sache que j'en suis profédement désolée, elle ne méritait pas ca encore moins aprés la perte de son pére. Mais je n'avait pas le choix Cali, crois moi j'ai jamais voulu ça, je m'en veux tu sais mais d'avantage a ceux qui ont causé tout ça.

J'ai peur d'affronter la réalité comme toujours, c'est tout moi ça. Expliquer le pourquoi du comment.. J'ai peur que sa colére l'empêche de comprendre ce qu'il s'est passé.

Je ne veux pas m'eterniser sur cet lettre a exprimer tout mes émois, je t'épargne ça, et puis tu me connais..
En attendant je ne te demandes pas de prendre soin de toi et de ta niéce car je suis mal placée pour ça et vous avez pas du m'attendre pour le faire depuis.

Je t'embrasse.


Thouars:
Le rapace de la chieuse qu'elle n'avait plus utiliser depuis des lustres reprenait du service et volait a cet instant au dessus du domaine Dampierre tel une tête chercheuse a la recherche de sa cible, avant de perdre de l'altitude ayant trouvé le destinataire voulu. Un homme partant au galop laissait alors de la place libre sur le banc, ça tombait bien, il fini dans ce cas son atterrissage prés de Cali dans l'attente qu'on le délivre de son message.
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Cali
A peine sa phrase finie , Cali surprise vit bondir Sandino du banc comme un chat monté sur ressort.
Le temps de dire ouf, il lui colla une bise en maugréant une histoire d' animaux à nourrir ou d'insectes à manger ... à moins que ça soit l'inverse.
La jeune femme ne savait plus bien mais agita sa main tandis qu'il partait au galop .


Arrivederci guapo !!!


Un battement d'ailes la fit se retourner brusquement pour découvrir l'arrivée intempestive d'un rapace sur le banc ,dont la patte était entourée d'un message.
Intriguée mais en évitant de se faire becter la main, elle le défit de son pli, encore plus étonnée quand elle constata qu'il lui était adressé.
Une fois son message délivré, le volatile reprit son envol sans attendre une quelconque réponse.


Citation:
Ma chère soeur,

Jimagine trés bien ta surprise à la recu de ce courrier.


Kiss...

Cali recula jusqu'à cogner l'arrière de ses genoux qui se plièrent et elle prit place sur le banc sans quitter des yeux l'écriture fine et dénouée de sa soeur.
Voilà déjà longtemps qu'elle n'avait plus de nouvelles, ne sachant ni ou elle était, ni ce qu'il lui était arrivé. Jamais Kiss n'aurait abandonné son enfant son raison...
Kiiara avait grandie , devenant une belle jeune fille de quatorze ans. c'est en larmes qu'elle l'avait retrouvé alors que la gamine avait réussit à rejoindre sa tante à Thouars dans son dispensaire. Une enfant blessée dans son âme et dans sa chair...

Cali lut avec attention la lettre de sa soeur, le front barré d'un plis soucieux puis soupira de soulagement... presque de soulagement.
Kiss était en vie mais elle était vague dans ses explications et à l'évidence il lui était arrivé quelque chose de grave.


... je savais Kiss. je savais que tu n'aurais jamais abandonné Kiiara.


Cali se leva d'un bond. Il fallait qu'elle retourne à Thouars. Kiss allait rentrer et Kiiara y était. Elle se mordilla l'intérieur des joues puis décida de partir sur le champ.
En allant prévenir Urbain de son départ, celui ci lui remit un autre message qui venait d'arriver pour elle.
La Thouarsaise remercia le majordome avec un sourire et décacheta le pli en se dirigeant vers les écuries.
Citation:


bien chère abbesse,

lors de mon dernier passage ou je vous ai rencontré.. vous me disiez n'avoir pas de nouvelle de votre soeur et sandino..
je peux vous en donner.. étant de peu de retour a saintes .. j'ai eu le plaisir de les croisé..
leur carriole d abord.. je l'aurai reconnu entre toute dans les rues..
ensuite ils m ont expliqué.. cette longue attente.. eux aussi ont subit la stupidité des gens..
sandino.. m'a dit pour datan..
zézé reste un peu fatiguée.. je pense qu elle va resté quelques jours la..
prenez soins de nouchka.. comme de pas mal de mes amis la bas..

sons


La jeune femme sourit pour cette délicate attention de la part de Sons puis soupira en secouant la tête... décidément , ces affrontements en Anjou avait fait déjà bien trop de victimes, de passage pour la plupart.
Cali se demandait ce qu'allait donner la politique menée par celui que beaucoup appelait" l'Hérétique ". Dans les tavernes les langues se déliaient. Il lui était arrivé d'entendre des mots à demi mots chuchotés, ou des colères se déverser...

Pour l'heure la jeune femme para au plus pressé et enfourchant sa monture, fonça à vive allure rejoindre sa soeur à Thouars .

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--Urbain
Dès qu'il eut remis le courrier à Cali, Urbain retourna à l'intérieur. Les hommes du chantier allaient bientôt arriver en trombe, comme à leur habitude depuis le début des travaux. Un bel ouvrage certes, mais qui mettait à rude épreuve les nerfs de l'intendant.

A premier lieu, il s'était demandé ce qui était passé par la tête du Seigneur des lieux, en voulant ainsi inviter de pauvres erres. Lui qui avait servi dans de grandes maisons, cela n'était pas dans ses habitudes. Puis, finalement, après avoir rencontré certains visiteurs et apprécié leur compagnie, parfois leur discours et même plus rarement leur humour, Urbain s'était habitué. Mais le commencement des travaux, bien que fort bien menés par la Thouarsaise, mettait à sac les réserves, la cave et une partie des jardins, même si la jeune femme avait donné des ordres strictes.

Mais heureusement, l'annonce du retour de Datan avait changé la donne. Les ordres de rangements avaient été donnés. Aucun par-terre de roses ne semblait plus occupé par quelque matériaux que ce soit.

Urbain tourna de long et de large, jusqu'à ce qu'un rencontre impromptue avec Charibert, les bras remplis de légumes, le sorte de ses pensées.

Allez viens, au lieu de faire le chien perdu, tu vas m'aider en cuisine. Avait dit le maistre queux.

Urbain n'en revenait pas, lui qui n'osait approcher les cuisines de peur de se prendre un poelon. Bien entendu, depuis que PetitLu était parti chercher son maistre, sans rien demander à personne, il manquait des bras dans cette belle demeure...

Un dernier coup d'oeil sur l'allée...
Il ne doit plus être loin.


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Intendant du Castel de Dampierre sur Boutonne
Cali
[ Quelques jours plus tard sur la route de Dampierre...]


Le voyage de retour vers Dampierre se fit beaucoup moins vite qu' à l'allée , ayant attelé à sa monture une petite carriole .
La charge supplémentaire qu'elle faisait tirer par Camero devait restreindre un peu son allure et c'est plus sur un air de promenade que Cali fit le trajet de Thouars à Dampierre.

Profitant de son retour dans sa ville , la Thouarsaise ramenait de sa forge des supports pour flambeaux, bougeoirs et autres candélabres en fer qu'elle avait forgé elle même.
A quoi bon faire des dépenses si elle même par sa modeste contribution, pouvait amener une pierre supplémentaire à l'édifice.
Elle souhaitait juste arriver avant le retour de Datan pour sceller dans les murs ces objets indispensables .
Comme la plupart des femmes, Cali avait un esprit pratique et le sens du détail.

Le voyage de retour lui permit de replonger dans les derniers événements . Elle avait enfin retrouver sa soeur...mais dans quel état.
Marquée autant au visage que dans son coeur, son âme était encore plus tourmentée.
Les retrouvailles avec Kiiara n'avaient pas encore eu lieu, la gamine étant introuvable.
Les propos que Cali avait recueilli émanant de la bouche de sa soeur la confortait d'une part dans son idée qu'en effet Kiss n'avait pas abandonné sa fille mais que suite à une agression dont elle fut la victime, plongée dans un profond coma et soignée par un moine, elle ne dut sa survie qu'à cette seule main tendue vers elle.
D'autre part, la Thouarsaise était en colère car sa soeur avait croisé les pas d'un jeune blanc bec dont la langue bien pendue n'excusant aucunement son jeune âge avait causé par son témoignage effronté une blessure bien plus profonde que l'estafilade qu'il reçu en retour.
Cali le connaissait et si elle l'avait eu sous la main c'est à coups de taloches et de coup de pieds aux fesses qu'elle lui aurait appris à tenir sa langue.

La jeune femme respira un bon coup puis esquissa un sourire en voyant apparaître le château de Dampierre et flatta l'encolure de sa monture.


- Aller Camero encore un petit effort, on est presque arrivé.


Entrée directement aux écuries, Cali délesta son cheval de sa charge et le bichonna en le frottant avec une poignée de paille pendant qu'il s'abreuvait. Puis elle secoua la poussière qui maculait ses vêtements et entra en coup de vent en appelant à tue tête.


- URBAIIIN..... CHARIBERT !! C'est Cali je suis revenue !... où sont-ils passés tous les deux? Datan arrive !!

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Sandino
...Revenu à Dampierre le matin précédent Sandino avait été accueilli par le métayer qui l'avait laissé agir à sa guise, Cali absente le bohémien en avait profité pour visiter le domaine et regarder d'assez loin le chantier de peur que l'on lui demande d'aider tant il cultivait d'avec le travail des relations fraîches.

Toutefois il s'était approché assez prés du chantier pour observer ceux qui travaillaient, les tailleurs de pierre de tout temps demeuraient ses favoris, l'action de ces derniers sur la pierre lui rappelait symboliquement son propre travail, le seul valable à ses yeux, un travail de longue haleine dont il était à la fois l'objet et l'outil, le burin et la pierre.

Son furetage terminé il avait mangé à l'ombre d'un arbre du parc, du pain trempé dans le vin, du fromage suant et quelques prunes trop mûres qu'il avait gobé comme un oeuf rejetant la peau et recrachant les noyaux.
Pris de vitesse par la sieste Sandino n'avait pas quitté l'ombre de l'arbre bien qu'il en eut un instant le désir, l'humidité de la terre favorisant un mal au dos chronique il avait pensé s'échouer sur le banc qui sous la treille lui avait fait de l'oeil à son arrivée, trop respectueux des cycles de repos il s'était finalement endormi sur les lieux même de son repas frugal.

Réveillé en sursaut par les cris de Cali, le bohémien hésita avant de réagir ne sachant plus vraiment où il était, l'information remontée à la surface il se leva en se tenant le bas du dos puis se mit à crier.


- CALI !! Cali !! VIENI !! come staï ? Quando sei arrivata ?*

* Cali !! viens ! comment va ? tu es arrivée quand ?
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Zeze5
La bohémienne avait joué de ruse pour quitter le monastère. A plusieurs reprises, elle s'était fait prendre à la porte par une nonne qui ne voulait pas la lâcher et espérait lui faire porter le voile ... Pour avoir la paix et surtout être plus libre d'aller et venir à son grès et chercher un moyen de fuir, Zézé avait accepté la robe de moniale.
C'est donc la robe relevé jusqu'aux genoux qu'elle avait quitté le monastère en courant, sans se retourner...

En arrivant à la carriole, toute contente de revoir Sandino c'est la déception qui remplace la joie ... le camp était vide ... tout était en place, il ne devait pas être bien loin ... enfin elle l'espérait ... elle avait bien demandé aux animaux, mais aucunes réponses de leurs part, tout comme bon gitan, ils ne diraient rien sur un des leurs.
C'est en bougonnant qu'elle s'assied sur le sol, cherchant où pouvait se trouver son compagnon ... et là un seul nom sort de sa bouche:

- Dampierre !!


Il lui avait dit qu'il irait faire un tour là-bas ... au pire si il n'y était pas, on saurait lui donner un indice pour retrouver Sandino. C'est sur le dos d'une des mules qu'elle arrive aux grilles du château. Le garde la laisse passer avec un " bonjour ma soeur, entrez !!! ". Zézé, surprise se rend compte qu'elle n'avait pas changé de vêtement et c'est sous cet accoutrement qu'elle aperçoit Sandino au loin, ainsi que Cali.
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Cali
- CALI !! Cali !! VIENI !! ?*


A peine dans l'entrée , Cali ressorti aussitôt en se demandant si elle n'avait pas la berlue.
Sandino? Il était là ? Décidément elle n'était jamais au bout de ses surprises avec lui.
En souriant elle le chercha des yeux pour le découvrir enfin un peu plus loin .


Quando sei arrivata ?*


La brunette le rejoignit en braillant comme lui et en agitant les bras.

Ma adesso *!! Juste là que j'ai à peine mis les pieds par terre !! Come stai* ? Houuuu tu as l'air d' avoir les reins en compote toi ?


Cali l'embrassa en lui collant une bise sonore sur la joue en évitant tout de même de lui faire l'accolade.

Ma vieniti *! J'ai la gorge sèche après ce voyage. On va se trouver quelque chose à boire.


En se plaçant près de Sandino pour remonter vers l'entrée, Cali aperçut au loin un âne portant une nonne sur son dos. Elle donna un coup de coude à son beau frère en lui montrant .

Tu attends de la visite toi ? Parce que moi j'attend le retour de Datan et ça là bas , à moins que ça soit un subterfuge pour tromper l'ennemi ... ben c'est pas Datan !


Quand l'étrange équipée arriva assez près pour qu'on distingue les traits de la personne assise sur si noble monture, Cali ouvrit de grands yeux surprise puis explosa de rire en se tenant les côtes .

Mhooouuaa !!! Miaa... mia sorellaaa ! haa... mais qu'est-ce que c'est que cette famille ?!

Les yeux larmoyants de voir Zézé déguisée en nonne, Cali donna une claque du dos de sa main sur l'épaule de Sandino.


Mais qu'est ce que tu as fait à ma soeur pour qu'elle aille s'enfermer chez les nonnes?
Regardant à nouveau Zézé qui les rejoignait, elle repartit d'un fou rire à ne plus pouvoir s'arrêter.


CALI !! Cali !! VIENI !! ?* = Cali ! viens !
Quando sei arrivata ?* = Quand es-tu arrivée ?
Ma adesso = Mais maintenant .
Come stai* = comment vas-tu ?
Ma vieniti = Mais viens toi !
mia sorellaaa = ma soeur
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Datan
De la colline des quatre vents.

Elle était déserte, quasiment sans végétation. Quelques rares taillis aux fleurs jaunes, ballotés par les vents, mais aucun grands arbres. L'herbe avait perdu de sa vivacité et portait maintenant une couleur grise et verte. Son cheval se pencha pour en attraper quelques brins, même si l'eau lui manquait plus que la nourriture. Datan posa sa main sur le flanc de l'animal, sans dégager ses yeux de ses terres.

De cette colline toujours balayée par les vents, quelle que soit la saison, l'on pouvait observer une bonne partie de Dampierre. En contre bas, la Boutonne coulait doucement, eau fraîche et claire à longueur d'année. Là, un mince filet d'eau se voyait à peine, et restait muet à cette distance. La colline en face remontait par palier, couronnée de verdure et de feuillages diverses. Tout d'abord, une nature luxuriante, comme laissée à l'abandon, mais finalement maîtrisée comme le voulait le maître des lieux. Puis, une végétation contenue, structurée, tranchant avec les premières images de cahot de couleurs.

Au centre, légèrement sur-élevée, on voyait la bâtisse et les petites toitures attenantes. Bien entendu, comme de multiples jets de couleur tachetant l'herbe verte, les voyageurs pouvaient distinguer les par-terres de roses. Rouges vives, roses pastel, blanches immaculées, elles donnaient à la scène un aspect sur-réaliste.

Alors que ses yeux parcouraient ces images, le Seigneur de Dampierre fut attiré par le bâtiment de chasse. Là, du mouvement, des cris parfois, des chants et de l'agitation, tranchant avec le calme doucereux des lieux. Un sourire s'affiche sur son visage sale et fatigué par le voyage.
Comme elle lui avait dit maintes fois dans leurs échanges de courriers, Cali avait pris les choses en mains... Et comme à chaque fois, elle transforme ce qu'elle touche en joyau, Dampierre la vieille endormie s'est réveillée dans cette douceur de fin d'été. A l'hiver, elle pourra offrir chaleur et nourriture, abris et repos, soins des corps et de l'âme...

Datan décida de descendre à pied, non seulement pour dégourdir sa jambe blessée afin que sa raideur ne se voit pas trop, mais aussi pour profiter encore de ce calme paysage. Puis, s'étant finalement approché de la Boutonne, il s'épousseta et fit un brin de toilette. PetitLu en fit de même, juste par mimétisme, car la toilette n'était point son fort.

Quelques instants plus tard, ils passaient les grilles, sans même être accueillis par le garde, trop occupé qu'il était à combattre maintes guerriers en rêve. Doucement, les sabots des chevaux foulaient le chemin qui remontait vers la bâtisse principale. Au fond, une carriole colorée semblait se fondre dans la végétation. Datan sut alors que des invités intemporels avaient rejoint ses terres pour son plus grand plaisir.

Finalement, ses yeux distinguèrent trois personnes, dont, à sa grande surprise, ce qui semblait être une nonne. Alors qu'une volée d'oiseaux s'échappa dans le ciel, le rire de Cali raisonna sur les arbres et les feuillages, comme un douce mélodie d'accueil.

Le sourire se fit large, à peine voilé lorsqu'il posa de nouveau le pied à terre. Son écuyer prit la bride du cheval et regarda le Seigneur Dampierre, immobile.


Bien venu chez vous Messire Datan.

L'Epervier lui mit la main sur l'épaule en le remerciant et avança vers le petit groupe, sans faire de bruit.
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Porte-Parole du Poitou - Champion du Poitou - Médaillé du Mérite militaire - Épervier dans l'âme...
Sandino
...Bien qu'il fut certain d'être éveillé et debout son dos révolté en étant la preuve la plus tangible, Sandino avait cru un moment être encore dans le monde du rêve tant la surprise de voir débarquer sa gitane en habit de nonne semblait inconcevable. Après maints frottements d'yeux la distance entre lui et sa compagne déguisée se réduisant au rythme d'une mule conduite par une nonne, le bohémien lui aussi se mit à rire à la suite de Cali, ravi de ce spectacle tout aussi inattendu qu'incroyable.

Toujours riant il se saisit d'une oreille de la mule pour l'obliger à s'arrêter permetant de la sorte à Zézé de démonter sans danger
.

- T'arrives d'un bal ...d'un bal masqué bella mia !! de loin j'ai cru voir arriver soeur Fidelma sortie toute droite de mon imagination...Ha lala !! tu demeures saltimbanque même pendant tes retraites !! é bello !! BRAVO !!


L'ayant prise dans ses bras et l'embrassant tout en lui parlant, Sandino s' écarta ensuite de Zézé pour la regarder à nouveau en tenue de moniale, ne pouvant réprimer un rire bruyant il la poussa dans les bras de Cali qui trépignait à leurs cotés avisant par la même une ombre se déplaçant derrière des buissons d'aubépines.
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Zeze5
C'est en râlant qu'elle descend de la mule, avec de grands gestes, baisse sa robe monacale puis va embrasser amoureusement son homme ... scène étrange ... une nonne qui embrasse un gitan ... Zézé connait des curés qui seraient prêt à les faire flamber sur un bûcher si ils assistaient à ce "baiser religieux". Puis c'est au tour de Cali de recevoir la nonne dans ses bras.
Les rires de Sandino et de Cali lui faisait chaud au coeur, même si elle en était la cause.

- Tu parles d'un bal masqué oh hé oh hé !!! ... c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour quitter les nonnes, tu te vois compagnon d'une nonnette ?!! ... pour peu elles me mariaient à Christos sans me demander mon avis ... j'ai passé deux semaines sans jamais dire "oui" ... au cas où !!! ... J'ai pris la robe d'une novice ainsi que mes jambes à mon cou, sauté sur la première mule que j'ai trouvé et me voilà !! ... alors ma Cali comment ça va ?!!

Se retournant pour suivre le regard de Sandino, la gitane-nonne voit une silhouette approcher, la peur de voir les religieuses l'envahit et c'est caché derrière Sandino qu'elle attend de voir qui arrivait.

- Protèges moi, elles sont là !!
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Cali
Impatiente de serrer elle aussi Zézé dans ses bras, Cali regardait avec tendresse les retrouvailles des éternels amoureux.

Hey Sandino! Laisses en un peu pour les autres !


Bien qu'ayant la même taille, Cali trop contente de voir sa soeur l'attrapa dans ses bras avant de la soulever un peu en lui collant deux grosses bises.


... alors ma Cali comment ça va ?!!

Bien , très bien même en vous voyant tout les deux . Tu arrives à temps, ton gitan était tout bancal sans toi.


La voyant soudain se réfugier derrière Sandino , Cali se retourne vers leur regards qui semblent converger vers le même point et son sourire s'agrandit encore en reconnaissant Datan . En quelques pas elle le rejoint.

Heureux jours que voilà. Dampierre retrouve son seigneur et moi je retrouve un ami cher à mon coeur... et bien vivant.

Cali observe ses traits tirés mais sourit trop heureuse de le revoir et dépose une bise sur sa joue.


Bonjour Datan. Bienvenu chez toi..

Puis elle glisse son bras sous le sien pour faire les quelque pas qui les séparent de Zézé et Sandino.

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Datan
L'image fut brève mais insolite. Une nonne se réfugiant derrière un gitan après l'avoir embrassé. L'oeil souriant, mais quelque peu interloqué, l'Epervier reconnut la belle Zeze, et comprit qu'elle venait de retrouver son amant. Certainement une nouvelle scène de leur cru révélant l'amour impossible d'une religieuse partagée entre son amour pour le ciel et celui d'un homme à l'esprit vagabond.
Encore une belle histoire.

Mais l'oeil de Cali accueillit Datan avec bienveillance tandis que ceux des voyageurs se faisaient plus doux, comme soulagés. La jeune femme lui attrapa alors le bras et sembla vouloir déjà l'entrainer...

Ma chère Cali, ton visage m'est resté intact durant toute cette absence, mais je suis heureux de le voir de façon bien réelle. Laisse-moi juste accueillir Zézé et Sandino et je suis tout à toi.

Ce qu'il fit aussitôt, déposant un léger baiser sur la main de la soeur de Cali, et étreignant le gitan amicalement. Puis, toute en ne les quittant pas du regard, Datan rejoint son amie.
Vous êtes chez vous, vous le savez n'est-ce pas ?

Et finalement le Seigneur des lieux se laissa entraîner par le jeune thouarsaise...
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Porte-Parole du Poitou - Champion du Poitou - Médaillé du Mérite militaire - Épervier dans l'âme...
Cali
Cali regarda Datan puis Zézé et Sandino en clignant des yeux, confuse.

Ho non Datan, Je ne veux pas te séparer de tes invités.. euh... en fait on est tous arrivé en même temps.
je reviens de Thouars . Zézé est arrivée juste avant toi. Il n'y a que Sandino qui était déjà là.


La jeune femme lui sourit tendrement.


C'est bon de te revoir Datan...
Puis se tourne vers sa soeur et son compagnon. Et ces deux là aussi alors!! Vous m'avez tous manqué.

Tu sais... j'ai fait installer des bancs et une table sur le pignon de ta demeure. La vue sur tes champs de roses y est superbe et la fraîcheur bienvenue à l'ombre du pin parasol.
je vais chercher des rafraîchissements et je vous y retrouve tout les trois.


Sans attendre de réponse, la Thouarsaise fonce vers l'entrée pour y disparaître et rejoindre les cuisines .

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Sandino
...Cali disparue dans les entrailles de Dampierre à la recherche d'un " pousse-vago" Sandino avait pris le bras de sa compagne jusqu'aux bancs à la suite de Datan.

- Par les testicules du diable !! vous êtes tous arrivés les uns après les autres, les rois mages qui débarquent en plein mois d'aôut c'est pas banal !! un peu tôt dans l'année peut-être...non ?...C'est vrai que j'étais là le premier j'ai musardé et contemplé le chantier et me suis laissé bercé au son du burin sur la pierre, et toi Datan ? Un temps nous t'avons pensé parti dans l'au-delà.
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