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[RP] Du vent dans les roses - Castel de Dampierre / Boutonne

--Chevalierardent
Le chevalier releva la t^te mais restait très sérieux.

Il ne prenait pas à la légère les recommandations de son futur beau-père. De plus, il savait que le mariage se ferait en son fief et donc loin de Dampierre, ce qui devait être dur pour Datan.

Permettez moi de vous donner l'accolade, Seigneur Datan , en signe de filiation.

Datan acquiesca. Le chevalier fit donc l'accolade et sentit grandir en lui une admiration et une amitié pour cet homme, au fond, si peu connu.

Il nous faut nous préparez à repartir.

Se retournant vers Dune :

Il est temps ,ma chérie, de dire au revoir à tous tes amis.
Mademoiselle
Léna allait se remettre en route. Déjà la vieille jument tournait sa tête et la poussait du naseau vers l'arrière, comme pressée de rentrer, elle l'encourageait à remonter sur son dos. Le sourire aux lèvres la jeune femme se laissait faire en pensant à ce qui pouvait se tramer à l'intérieur du château...

Boudiou ! Vous partez déjà ? Sans vouloir gouter à la l'hospitalité des lieux ? C'est bien dommage ma petite, de voyager le ventre vide !

Elle sursauta et se retourna confuse... Décidément elle cumulait les bourdes aujourd'hui...

Excusez moi messire, je n'voulais commettre d'impair... mais il me semblait impoli de poursuivre ce jour la visite de ce bel endroit. Certes je connais Dune, mais pas au point de m'imposer un jour comme celui là... Elle ajouta tout bas... Parce que c'est l'grand jour on dirait non ? Elle lui adressa un regard pétillant accompagné d'un sourire. J'accepte votre invitation... Je me prénomme Léna. Elle inclina la tête et avança sa main.
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Dune
Dune assiatait à la scène très excitée par la tension entre les deux hommes.
Bien que n'ayant aucun doute sur l'accord paternel, le moment était intense en émotion.
Elle tordait ses mains , agrippait sa robe, regardait autour d'elle, jusqu'au moment où elle appercut l'épervier de Datan.

Au moins lui ne le quittera jamais. S'il arrive jusqu'à moi, c'est que la nouvelle sera très grave et que mon retour s'imposera.

Elle aurait voulu le carresser et lui dire.

Bel oiseau, c'est à toi ,désormais ,qu'est confiée la tâche de veiller sur Datan.

Dune se demanda qui lui mettra la couverture sur les épaules lorsqu'il s'endormira au coin du feu, qui le prendra dans ses bras quand il sera malheureux, qui l'accompagnera lorsqu'il aura une mission difficile,...

Un instant, Dune eut un doute....

Mais déjà , elle entendit son père donner son consentement et sa recommandation.
Le chevalier se tourna vers elle et l'invita à faire ses adieux.
Dune lui répondit avec un joli sourire de bonheur.

Mes adieux prendront certainement tout le week end, nous mangerons un peu et puis nous partirons lundi.
Datan
Datan accepta l'étreinte du jeune homme avec bienveillance. Il se tourna vers sa fille et fut soulagé d'entendre qu'ils avaient encore deux jours à rester ensemble. Il s'approcha d'elle, lui prit les mains et la fixa sans mot dire. Il lui baisa les mains, avec un sourire et la prit dans ses bras.

Autour d'eux, se tenaient discrètement les deux frères ennemis, Charibert et Urbain, ainsi que PetitLu qui pleurait comme la pluie de printemps. Alizielle et Anagor restaient à l'écart, sans oser intervenir.


Allons, reprit soudain le Seigneur des lieux, nous avons donc deux jours pour festoyer ! Charibert, mon ami, trouve-nous de quoi faire honneur à nos invités !
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Porte-Parole du Poitou - Champion du Poitou - Médaillé du Mérite militaire - Épervier dans l'âme...
--Charibert
Le Maître Queux lâcha un sourire malgré le fait qu'il partageait ce moment difficile avec Datan... Eux qui étaient si proches. Rejoignant les cuisines, il attrapa doucement le bras de Lena, qui était restée devant la porte.

Alors pour vous, je serai Charibert, pas Messire ! Et justement vous tombez bien, j'aurais besoin d'un coup de main en cuisine... Ca vous tente ? Il y a de quoi faire ici et tellement peu de mains ! Surtout depuis que mon aide s'est fait la belle avec la souillarde de la ferme voisine !

Il disparut dans l'arrière cuisine et revint avec deux belles oies.
Nous allons préparer un repas de fêtes pour la gentille Dune ! Ils méritent bien ça !

Puis, jetant les cadavres sur la grande table.
Tiens, d'abord, tu me les plumes !

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Maitre-Queux du Castel de Dampierre sur Boutonne
Alizielle
Alizielle était venu assister à l'arrivée et soutenir ses amis.
Elle restait cependant en retrait, une main délicatement posée sur le ventre et réprimant quelques grimaces de temps en temps.
Le bébé ne tarderait plus, c'était une certitude.

Elle vit Charibert s'activer et sourit.
Il allait encore les régaler et ce serait l'occasion de faire connaissance et converser davantage.
Mademoiselle
Léna lâcha sa jument qui se mit à mâchouiller placidement quelques brins d'herbe. Charibert l'entrainait à l'intérieur...

Alors pour vous, je serai Charibert, pas Messire ! Et justement vous tombez bien, j'aurais besoin d'un coup de main en cuisine... Ca vous tente ? Il y a de quoi faire ici et tellement peu de mains ! Surtout depuis que mon aide s'est fait la belle avec la souillarde de la ferme voisine !

La jeune femme se retrouva dans la cuisine... Ce n'était pas tout à fait dans ce sens là qu'elle s'imaginait évoluer socialement. Une minute avant on lui proposait l'hospitalité, et là... Il lui fallait s'improviser cuisinière... Soit ! Elle relèverait le défis, et avec le sourire, sauf que...

Tiens, d'abord, tu me les plumes !


Le Maître Queux, jeta devant elle, deux belles oies mortes... Elle recula d'un pas, passa la tête par une fenêtre pour reprendre une bonne bouffée d'air et de courage. D'autres oies, bien vivantes celles là, la regardaient... C'est pas expressifs c'est bestioles, normalement... Mais elles... Elles semblaient lui crier "assassin d'oiseaux !". Son attention se reporta rapidement sur les deux cadavres...
Elle avait bien déjà vu faire sa vieille. Plumer un poulet c'était pas si compliqué, 'fin ça en avait pas l'air en tous cas. La demoiselle attrapa le premier oiseau par les pattes et commença à tirer sur les plumes... rien à faire ça tenait bon...

Dites euu vous les voulez pour quand vos oiseaux... parce que là... je...

Ça s'activait tellement qu'elle comprit qu'il lui faudrait se débrouiller. Elle tirait de plus en plus fort, l'oie pourtant bien morte semblait vouloir garder ses plumes, mais Léna ne comptait pas céder face au volatile...

Arrggh c'est toi ou moi... Et je ne serais pas l'oie blanche de la situaHHH... Les plumes venaient ...tion ! Léna eut un sourire satisfait, la main remplit de plumes...
Sa technique s'affinait. Ses mouvements se faisaient de plus en plus rapides... Elle poursuivait, ne faillissant pas à la tache qu'on lui avait confié.
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Sganapin
Sganapin était resté dehors. Il ne tenait pas à assister à LA scène. Celle, inévitable, ou le Chevalier de Bronze ou de Toc allait déclarer sa flamme devant le père de celle qu'il avait aimé.

Il l'avait aimé et, au vu de ce qu'il ressentait aujourd'hui, peut-être l'aimait-il encore. Peut-être aurait-il voulu l'étreindre une fois de plus. S'il avait été plus... S'il avait été différent... Peut-être que ce serait lui, en train de faire sa demande... Il chassa toutes ces idées de son esprit. A quoi bon...

Ces jambes aurait voulu l'entraîner loin de tout ça. Il ne tenait nullement à connaître ce Chevalier. Le tout, c'était que Dune soit heureuse. Il était inutile qu'il se fasse plus de mal qu'il n'en fallait, en rencontrant l'homme qui lui retirait définitivement toutes chances de poursuivre sa vie avec elle.

De loin, il avait aperçut son armure scintiller au soleil. Il devait reconnaître qu'il avait fière allure. Cet homme lui offrirait un avenir bien meilleur que celui qu'il aurait pu lui promettre lui-même... En espérant qu'il ne meurt pas précocement dans un combat stupide et tragique.

Il se glissa derrière Alizielle et Anagor discrètement. Il n'avait pas oublié où se trouvait la chambre de Dune. L'attention de chacun étant détournée d'une manière ou d'une autre, il ne fut rien de plus facile de grimper les escaliers sans que personne ne le remarque.

Il ne se sentait plus à sa place ici.

Il ouvrit la lourde porte de la chambre de Dune. Elle ne grinçât pas assez fortement pour qu'elle ne préoccupe qui que ce soit.

Non, il ne festoiera pas aujourd'hui.

Il se dirigea vers le lit de cette brune aux yeux toujours aussi clairs. Il fouilla avidement dans les replis de ses vêtements et en sortit un bout de parchemin usé. Il déposa le message qui laissait apparaître une écriture soignée, malgré les traits irréguliers de certains caractères.

Le chemin inverse fut tout aussi simple. C'est seulement à quelques mètres du château qu'il s'autorisa à verser une petite larme, qu'il essuya d'un revers de manche, comme on retire une poussière dans l'œil.

Sur le lit de Dune, un morceau de parchemin usé. Quand elle le découvrira, elle pourra y lire les mots suivants :


Citation:
Dune,

Je n'ai pas eu le courage de rester pour te dire au-revoir. Sans-doute la lâcheté d'affronter le regard de celui qui t'aime à présent. Je voulais que tu saches néanmoins que j'étais là. Cette lettre déposée dans ta chambre en est bien la preuve. Je sais que tu aurais préféré que je te salue une dernière fois face à face, autrement que par une lettre, et je t'en demande pardon.

Peut-être nous reverrons-nous un jour, et que nos regards pourront alors se croiser sans que l'on se pose des milliers de questions qui nous rendent tristes. Je ne t'oublierai jamais et j'espère que, de temps en temps, tes pigeons arriveront jusqu'à moi.

Il y a beaucoup de choses à dire et rien à la fois. Le plus important est que ta nouvelle vie te rende heureuse... Et que ton père lui bottera le postérieur s'il ne prend pas soin de toi comme il se doit !

Bonne route à toi, qu'elle soit tracée sur des chemins de terre, ou dans les méandres de la vie.

Je t'embrasse

---Ton Sganapin, un ancien magicien---


Sur la lettre était posé un objet, pas très grand, taillé minutieusement dans du bois. Il avait la forme d'une fleur. Une rose... Elle pourrait ainsi, en la contemplant, repenser à Dampierrre, à son père... Et qui sait, peut-être, repenserait-elle encore un peu à lui.
Datan
Ils festoyèrent ainsi deux jours durant. Maintes histoires furent contées autour d'eux et de ce chemin qu'ils avaient parcouru ensemble. Bien entendu nostalgiques, les échanges n'étaient cependant pas tragiques ; ils savaient qu'ils resteraient en contact, et qui la distance n'a pas de valeur pour les sentiments. Ils évoquèrent l'arrivée de Dune à Niort, leurs rencontres en taverne, la mise sous on aile de cette enfant par Datan, les envolées amoureuses de la jeune femme et puis, bien entendu, la décision d'adoption, sous l'oeil bienveillant du juge de l'époque, le Vicomte Cristof., mentor de l'Epervier.

Bien au delà de cet aspect, Datan apprit à connaitre un peu plus le jeune homme sur lequel sa fille avait jeté son dévolu. Il semblait posé, calme et réfléchi, mise à part cette flamme qui semblait brûler en lui lorsqu'il la touchait, la regardait, ou même lorsqu'il buvait ses paroles... Il était amoureux, cela crevait les yeux et réciproquement elle le lui rendait bien. Son éducation semblait avoir été stricte et droite, et il avait un savoir vivre que Datan appréciait...

Mais comment juger quelqu'un sur quelques jours ?

Le matin du lundi, Datan était debout face à sa fenêtre. Une vague de froid était tombée sur la terre, mettant à l'écart la faune endormie et couvrant d'un voile blanc la flore de Dampierre. Il n'avait que peu dormi. Les images du passé, rassurantes, venaient se mêler à celles d'un futur incertain, hésitant ou bienveillant, selon le moment.

Datan s'était finalement levé aux aurores, un mal vif et persistant à la poitrine, qu'il cachera à tous, comme à son habitude.

Un mal qui ne le quitterait plus...
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Porte-Parole du Poitou - Champion du Poitou - Médaillé du Mérite militaire - Épervier dans l'âme...
Dune
Il était temps pour Dune de partir.
Elle monta dnas sa chambre pour vérifier que toutes les malles étaient bien bouclées.
En faisant le tour de sa chambre , elle vit le mot de Sganapin et la petite sculpture en bois.
En lisant la lettre, son coeur se serra un peu mais elle avait choisi son chevalier.

Sga, je garderai toujours cette rose auprè de moi. Elle me rapellera tous mes bons souvenirs et aussi Dampierre et ses habitants...

L'émotion la saisit comme bien dès fois au cours de ces derners jours mais le moment était arrivé.

Elle descendit l'escalier, pour une fois pas quatre à quatre mais lentement pour respirer une dernière fois cette atmosphère, s'imprégner une dernière fois de ces murs, ...une dernière fois...

Lorqu'elle vit son chevalier qui l'attendait aux côtés des chevaux, Dune sourrit.
Elle embrassa longuement son père, ses amis, Charibert et Urbain sans oublier Petit Lu.

Ils enfourchèrent leurs chevaux et le convoi s'ébranla.

Dune fit un dernier grand signe d'adieu avant de prendre le petit trot vers son avenir lointain.


Merci à tous les joueurs qui ont partagés des moments avec moi et qui ont permis à mon personnage d'évoluer des le royaume.
Je voulais , pour une fois, une fin heureuse et pas un triste mort.
Oane
Aube. Dans les bois de l'Arigourd, non loin du domaine de Dampierre sur Boutonne


La silhouette noire d'un cavalier sur sa monture avalait les kilomètres de plaines à l’herbe rase en cette matinée encore fraiche. Son cœur battait la chamade de ce galop enfin libre. Sa monture bondit soudain pour enjamber un tronc d’arbre aux abords d’un rigaillou. Cette sensation, le cavalier l’adorait. La chasse, sa chasse, était jadis l’un des rares moments où les autres membres de la domesticité se préoccupaient suffisamment peu de sa personne pour qu’elle puisse jouir enfin d’un moment de liberté. Enfin, ces derniers temps, elle avait une paix royale .... Depuis que son père, le comte à quatre couronnes, l'avait fichu à la porte.... Il était enfin libre et comptait bien en profiter. Que lui resterait-t-il à la fin de cette folle cavale ? S ’agissait il d’un simple instant de répit ou avait il trouver enfin un chez lui ? Les hauts troncs les entouraient maintenant, l’allure se fit plus modérée. Au moment même où, sous le capuchon, son humeur dérivait vers cette envie de rocher auquel s’accrocher, réminiscences de vieilles pierres encore chaudes de leur journée sous le soleil d'été, la bâtisse de belle facture, même usée part le temps, perça à travers les frondaisons. Ce pavillon de chasse qui dormait entre les branches des chênes centenaires et des vieux sapins dans les bois de l'Arigourd, loin des souvenirs des seigneurs du cru, qui n‘avaient sans doute jamais pris le temps de visiter leur domaine, trop occupés à servir leur comté.

La cavalière, longiligne et souple, glissa sans bruit le long des flancs de sa monture d’ébène et noua les rennes du magnifique cheval noir, à la carrure robuste. Elle s’avança vers la porte en bois massif attirée comme les abeilles vers le miel. On sentait que sa vie l’attendait là à l’intérieur. Un besoin irrépressible. Sa vie eut pu en dépendre, elle serait venue ici et aurait accompli ce même rituel maint fois accompli à l’heure où le monde dort encore. Après quelques instants, une torche éclaira l’intérieur d’un halo vif qui laissait la pièce dans l’obscurité mais lui permis de se mouvoir avec aisance vers une autre porte… Sous la douce lueur de la torche, les mèches couleur de jais s’échappaient du capuchon, rebelles. Oane souffla sur son front pour faire fuir quelques « gênantes » puis, accrocha la torche à un reposoir de métal inséré dans le mur de pierre. Elle poussa la petite porte et disparut dans la pièce suivante, un sourire sur ses lèvres vermeilles. Son cœur se gonfle. Là se tiennent ses ailes. Deux rêves emplumés. De fort jolie manière.

Un couple de ciel
Au regard perçant La nuit.
Deux soleil qui dorment
Dans ces orbites Luisant d’intelligence
Elle tend la main
Caresses...
Peau contre plumes


Boujour Persée et Galatée, l’heure est venue, pardonnez j’avais beaucoup à faire et j’ai tardé ce matin …

Entre deux mamelons mauve en cette aube pâle, deux ombres planes sous les nuages gris. La lumière envahit la Terre et lève peu à peu le voile étoilée pour laisser place à une toile bleutée. Au sol, le cavalier et son frison s’élance à l’assaut d’une colline qui mène en haut d'une colline, qui surplombe la vallée. Puis, Oane se perche en haut, sur un aplat et tend son bras, ses yeux océans tournés vers le ciel qui se mêle à la ligne blanche du tapis immaculé, sa bouche couleur de cerise arrondie sur un O silencieux.

Plongée fantastique
Piqué puis courbe rapide
Deux pattes se plantent sur le gant
Pression forte sur son bras
Grand sourire qui l’éclaire
Caresse sur la tête du faucon

Tous deux sont prêts. Plus question d’attendre . Sinon , ils seront à elle. Or l’un deux est un cadeau. Promis intérieurement, il y a longtemps déjà, à la dame de son cœur qui ne désormais en prendre soin …


Mes doux emplumées l’un de vous, j’aurais aimé l’offrir à ma chère mère, lui montrer ce que j’avais appris ici, sur cette terre de soleil et de vent, l’art de la chasse au faucon, galoper à ses côté le cœur battant…. mais, voilà … il me faut nous trouver un autre partenaire, je crains que dame ma mère ...ne soit encore longtemps trop faible ,pour prendre soin de vous. Me pardonnerez vous ? je cherche ….et j’ai peut être bien une idée …. C’est un homme généreux et courtois, je ne doute pas qu’il soit sensible à vos charmes emplumés .... * sourire désinvolte *


Oane sourit puis, elle pose le rapace à côté de sa compagne sur un pommeau de selle spécialement crée pour accueillir ces deux hôtes. Des mois qu'elle y travaille à ce dressage. La perte de son propre faucon l'avait beaucoup émue lors de son long voyage pour revenir du couvent, cette attaque, elle y avait tout perdu sauf la vie… Elle dépose avec fierté un capuchon sur le yeux de Persée et sourit béatement au premier rayon du soleil qui perce la voûte en montrant du doigt l’immense surface luisant de la rivière en contrebas… Elle éperonne sa monture, le fringant Cornard. Quelques encablures plus loin, elle tire sur les rennes et ôte le capuchon du second faucon

Bon à toi maintenant ma belle, montre-moi ce que tu sais faire


Le volatile s’élève dans les airs et décrit de grand cercles concentriques puis, plonge tout à coup ; tout à son observation, Oane sourit de tant de grâce et de majesté. Un présent de prince se dit-elle les yeux brillants.
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Anagor
Ce lundi-là, à l'aube, Anagor observait le vol sinueux du rapace. Il pensait à sa fille, Justi, qui elle-aussi faisait sa vie.
Lorsque qu'il avait aperçu le chevalier à genoux devant Datan, il avait compris !
Il avait observé Datan, digne, accepter l'hommage du jouvenceau.
Anagor avait senti son coeur "marcher à l'amble", se souvenant de cette tristesse ancienne et les plus terrible mots de la langue française une nouvelle fois étaient venu sur ses lèvres :
"Plus jamais !"
Les deux jours de fêtes bien sûr avaient fait naître bien des rires et bien des chants mais chacun savait qu'à la fin, les amoureux iraient à la recherche d'un nouveau nid.
Le rapace, d'un vol circulaire, observait toujours les bois de Dampierre où la plus belle des roses venait d'être cueilli.
Mademoiselle
Sa tâche terminée, la demoiselle quitta les lieux sur la pointe des pieds... Elle saisit les rennes de sa jument fatiguée, la vieille bête l'observait. Dans ses mèches brunes quelques plumes, sa démarche de jeune fille peu élevée et dans sa main une chose qui brillait. Le regard plein de malice, elle s'adressa à elle, nez contre museau.

Ba quoi... Tout travail mérite salaire non ? Roo m'fais pas ces yeux... M'voilà plus riche d'une cuillère, c'pas si grave... Allez filons... Qu'on m'refourgue pas d'autres bestioles à plumer...

Elle grimpa sur sa monture et s'en alla...
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Xanthipremier
Ca y est ! Elle avait pris la route, elle déplayait ses ailes.
Personne pour veiller sur elle, s'inquiéter de ses fréquantations ou surveiller ses inclinations.

Elle dépasse un château, voit du monde entrer et sortir, elle observe.
Qui peut bien vivre là ?

Xanthi continue, James n'est jamais loin, il veille, la suit comme son ombre discrète et silencieuse.

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Oane
Au matin. Dans les bois de l'Arigourd, non loin du domaine de Dampierre sur Boutonne


« Le rapace, d'un vol circulaire, observait toujours les bois de Dampierre où la plus belle des roses venait d'être cueilli… »

Une autre rose, aux pétales aussi noires que la nuit celle là, le nez en l’air, ses boucles brunes soulevées par le vent du nord qui amène les flocons, s’absorbe dans la contemplation de son rêve emplumé et ignore tout du joyeux drame qui se passe entre les murs du château de Dampierre, non loin de là. Un père, le cœur gros et le sourire aux lèvres, qui perd sa fille de la meilleure manière qui soit, puisqu’elle le quitte pour vivre sa vie d’adulte, un compagnon à sa mesure à ses côtés. Oane, fille de son Infinie Grandeur le comte Faoeeit et de la comtesse Lady de Surgères, elle aussi a quitté son père. Autre drame joyeux. Son caractère trop fort l’a poussé à froisser un prétendant sérieux à une union politique hautement désirée par le comte pour assouvir ses rêves de grandeur. Le comte dans une de ses colères froides dont il a le secret, a mis sa fille à la porte. La jeune femme elle, apprends le vie et la liberté avec tout ce que cela peut apporter de joies et de déceptions. Mais revenons dans les bois ….

La cavalière s’enfonce dans les bois à la recherche de la proie de son rapace. Bientôt, elle arrête le fringuant Cornard, un frison à la robe de nuit et à l’allure gracieuse malgré les caractéristiques pataudes de sa race, et glisse le long des flancs de sa monture. Elle continue à pied, ses bottes s’enfonce dans la neige. La campagne est si blanche que l’on dirait qu’elle marche sur un nuage. Un monde où tous les bruits sont étouffés, un monde de cristaux scintillants dans la lumière du soleil naissant. Persée survole le ciel, Oane se penche. Elle aura un civet ce soir au dîner. Elle attrape le lièvre par ses grands oreilles et le charge dans ses fontes. Elle hoche la tête et scrute la paysage de poudre de riz. Elle entreprend de remonter la colline et de sortir du bois. Bientôt, elle croise une route et voit au loin, dans une courbe la silhouette élégante d’un château. Elle s’approche curieuse. D’après les cartes qu’elle a étudié un peu malgré elle en cours durant de longues heures avec le sinistre Valagarde, il devrait s’agir de Dampierre sur Boutonne. Elle revoit alors le visage de l’homme qui l’a aidé tout récemment. Elle le revoit finissant par l’inviter. « Venez donc à Dampierre, nous vous trouverons du travail. » Elle avait tout d’abord refusé l’offre. Avant d’ajouter par politesse qu’elle lui rendrait visite avec plaisir mais qu’elle souhaitait apprendre à se débrouiller seul. Alors même que ses phrases se chevauchaient dans sa tête, la jeune femme hésita puis fit faire demi tour à sa monture. Elle rappela son faucon et s’en retourna au pas la tête pleine de songes vers les bois de l’Arigourd où dormaient le pavillon de chasse enseveli sous les branchages et la neige.

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