Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Sacre mortuaire d'un Brassac et d'une Malemort

Arnaut_de_malemort
Un coup d’œil furtif vers le parchemin posté là, et des larmes. En le relisant, Arnaut sentit la terreur le glacer jusqu’en ses dernières fibres. La vie était soudainement devenue un odieux, un insupportable fardeau. En milieu d’après midi, il sonna le domestique et lui commanda de faire monter des caves de la liqueur de prune, cet alcool si cher à sa mère, seul remède contre sa monomanie. Il compris qu’à trop songer à ce drame, il tomberait malade ou deviendrai fou. Il existe des pêchés dont le souvenir, plus que l’accomplissement, raisonne comme pénitence. Ce péché-là n’était pas du nombre. Il se classait parmi les souvenir qu’il faut chasser de sa pensée, endormir de pavots, étouffer vite, si l’on ne veut soi-même être étouffé. Il entendit sonner les cloches, il se passa la main sur le front, se leva sans plus tarder, et après avoir quitté le collège Saint Louis de France, s’engagea dans la rue en direction de la cathédrale Notre Dame. Il s’était appliqué à choisir sa tenue, bien résolu à ne pas se laisser écraser par le deuil.

Il lui semblait que le temps se traînait avec une lourdeur de plomb, tandis que lui-même était emporté par de monstrueuses rafales vers les bords déchiquetés d’une crevasse béante ou d’un noir précipice. Là, il savait ce qui l’attendait, mieux encore, il le voyait et, frissonnant, écrasait de ses mains moites ses paupières en feu, comme s’il eût tenté d’aveugler son cerveau même ou de refouler ses prunelles tout au fond de leurs orbite. Vain effort. Le cerveau semblait se repaître de son propre aliment. L’imagination, affolée par la peur, se tordait comme un être à la torture, se démenait comme une affreuse marionnette sur les tréteaux, grimaçait derrière des masques changeants. Les songes chimériques se mêlaient au souvenir sanglant de la découverte du cadavre de sa sœur. Peu à peu, les événements de la dernière matinée, silencieux fantômes aux traînés de sang, reprirent possession de son esprit, et s’y dressèrent dans une terrible clarté. Sa sœur. Le tombeau de son frère, et du sang… Il tressaillit au souvenir de tout ce qu’il avait vécu, de cette découverte qui l’avait tant fait souffrir. C’était lui qui l’avait trouvé, et son courage avait failli. Étouffé par la souffrance, il avait laissé son corps choir dans le sang, mimant odieusement une double mort, causant à sa mère, un mal ignoble.

Les morts fait parties de ces hideurs faites pour les ténèbres et non pour le jour. De tous les drames jamais produits, de toutes les tragédies jamais écrites pour attendrir les habitués du théâtre, il n’en serait pas en être une plus touchante, plus réelle, que ce double deuil. La bannière de sable au croissant d’argent s’élèverait une fois encore devant la maison de Dieu pour pleurer la perte d’un de ses membres. Aujourd’hui, Arnaut de Malemort pleurait une sœur et un père, bien qu’aucun d’eux ne le fut de sang.

Il se plaça devant Notre-Dame, attendant de voir apparaître la silhouette d'un membre de sa famille.

_________________
Ewaele
Son horizon était gris, noyé dans des brumes de larmes amères. Tout autour, les bruits semblaient avoir doublé, triplé de volume. Tout était violence, tout était agression. Un enfant qui jouait, une femme qui appelait, un homme qui chantait...

Fuir.
Mais pour aller où? Où qu’elle aille, où qu’elle soit, ce serait toujours pareil!
Elle se sentait broyée par une machine insensible à ses plaintes, par une logique qui lui échappait, par un dysfonctionnement coupable de ce qu’elle était.
Si fuir était impossible, pouvait-elle penser à autre chose?
Elle essayait.
Penser, c’était s’évader. Alors, elle s’arma de courage et de cette patience qui lui faisait si cruellement défaut en temps normal. Mais la clé d’un ailleurs cérébral semblait avoir disparu. Rien ne lui venait, tout se brouillait et se mélangeait en une bouillie d’idées mille fois ressassées et jamais abouties. Dès qu’elle voulait attraper un soupçon de projet, elle la rattrapait, la tirait en arrière, l’éloignait… Et l’idée s’évanouissait, écrasée par la misérable douleur.
Elle chercha alors à relativiser. Des souffrances, il en était de bien pire dans le monde. Mais, là, elle ne pouvait qu’être égoïste. C’était sa vie à elle qui se brisait.

Souffrir.
De ce qu’elle était devenue et de ce que cela lui apportait. En désagréments, en douleurs, en remises en cause. Sentir le doute envahir les quelques parcelles de certitudes qu’elle avait fortifiées contre vents et marées, au milieu des coups de tabac de l’existence. Ces voiles qu’elle n’avait jamais envisagées baisser un jour, elles étaient repliées sur le pont. Le navire était en panne et se laissait chahuter au gré des éléments.
Au milieu de la tempête, elle voulait bien serrer les dents, garder haut le pavillon, faire semblant que tout allait bien pour que l’équipage de sa vie ne perçoive rien de ce qu’elle endurait. Passer du visage triste au faciès souriant, lâcher une connerie juste pour montrer que tout était normal. Souffrir mais en silence.

Une vie qui défilait. Des regrets qui, comme la marée, allaient et venaient et finalement renversaient et échouaient sur le sable.
Demain existait, elle le savait. Mais demain valait-il la peine s’il n’était pas meilleur qu’aujourd’hui? Des images qui s’insinuaient dans les failles d’une mémoire amoindrie. Des regrets comme s’il en pleuvait. Pour un oui ou pour un non. Pour un geste ou pour un silence.
Hier avait existé, elle s’en souvenait. Mais qui aurait vu ce qu’elle avait vu, senti ce qu’elle avait senti, aimé ce qu’elle avait aimé. Ce qui passait était éphémère. Ce qui restait le deviendrait. Des visions qui la troublaient. Des éclats de lumières violettes au rythme des décharges de souffrance que lui envoyait son corps.
Maintenant n’était qu’un instant. Il était déjà passé, remplacé, occulté par un autre qui lui-même n’en avait pas pour très longtemps.

Il y avait des jours comme ça où on avait la tête au-dessus du vide. On regardait loin vers le bas, saisi par le vertige, happé par une peur glaciale. Oui, y avait des jours comme ça… Et aujourd’hui pour la rouquine c’était un de ces jours là… Elle s’enroula dans sa cape noire ayant par choix laissé l’azur si reconnaissable… Remonté le capuchon pour cacher ses cheveux flamboyant et couvrir au maximum son visage. D’errance en errance, de chemins en sentiers, de venelles en impasses, son regard se transformait. Notre Dame se levait devant elle. Semelles de plomb, cœur à la dérive. Envie rugueuse de plonger dans l’eau noire des regrets. Criaillement intérieur! Elle avançait aveuglément, talons qui martelaient les pavés, passer devant des individus sans même les voir, se rendre à cette destination finale qui malgré elle fermerait définitivement leur histoire. Elle entra, ne sachant pas trop si elle devait rester dans le fond du bâtiment, un coin sombre pour un dernier au revoir, ou s’avancer et prendre la place qui lui était dûe… Après tout n’avait-il pas rendu public leur relation en la demandant en mariage ce fameux jour au Louvre devant témoins? Hésitations. Plus un bruit. Seule avec elle-même dans ce lieu immense, froid. L’encapuchonnée ferma les yeux, perdue.

_________________
Alienaure
Elle n'avait pas tenu à venir avec le reste de la famille. De toute façon, elle n'aurait pu, étant cloitrée à l'Aigle, où elle était plus prisonnière qu'invitée consentante... Elle avait même refusée le coche, qu'un des domestiques de son Lion avait pourtant voulu mettre à disposition.

Dame, il serait inconvenant et fort dangereux qu'une dame comme vous voyage seule et à la merci de toute intempérie et de tout gredin.

Mon oeil, oui... Traduction: Mon maistre me fera la couenne s'il apprend que vous êtes partie sans rien dire...

Front collé contre la vitre de l'auberge dans laquelle elle avait pris une chambre, pour la nuit. Pas pour dormir. Ni même se reposer. Juste pour avoir un point de chute, à vrai dire. Un endroit où personne ne pourrait la trouver, où elle pourrait rester seule, avec ses regrets, son chagrin, ses souffrances.

Regard vers Nostre-Dame... L'édifice se dressait devant elle, de l'autre côté de la place. La dernière fois qu'elle y était entrée, on l'en avait fait sortir comme une malpropre. Sa présence avait dû gêner la famille de la pintade blonde que son Lion avait épousée. Mais qu'importe. A croire que ce Saint lieu n'était que synonyme de perte, pour elle...

Elle se souvenait vaguement de l'horreur du lendemain de ses fiançailles. L'absence de Lunedor et de Louis au petit déjeuner familial. L'idée qu'ils avaient voulu faire une énième farce à la Malemort. Puis l'inquiétude, les recherches, et l'horrible découverte. Les cris de sa mère, les hurlements de ses frères et sœurs présents, le bref soulagement quand Arnaut avait respiré entre les bras maternels. Et son silence à elle, le mutisme dans lequel elle s'était brusquement enfermée, depuis, et que sa propre tentative de quitter la vie n'avait fait qu'agrandir.

Qu'aurait-elle pu dire? Qu'aurait-elle pu faire? Rien, de toute façon. Que ce soit pour Lune, ou pour le cousin Nico. Le destin avait décidé pour eux, et nul ne pouvait e mettre sur son chemin.
Il devait être dit que le clan devait être frappé de malédiction.

Yeux clos à l'entente du bourdonnement des cloches qui résonnaient désormais. Le temps était à l'orage, lourd, chaud, humide. Presque étouffant. A l'image de ce qui l'opressait en ce jour.
Il était temps pour elle de rejoindre l'église, d'être le pilier qu'en ce funeste jour, la Malemort n'aurait peut-être ni l'envie, ni la force d'être. Elle devait remplacer ce frère qui leur avait été arraché il y a encore trop peu de temps. Elle devait avoir la force de soutenir tout le monde.

Alors qu'elle arrivait devant le large perron de pierre grise, elle remarqua une frêle silhouette devant les porte.

Arnaut...

Bref arrêt marqué avant de monter les marches pour le rejoindre.
Il était trop jeune pour avoir découvert la mort de si près. Trop jeune pour pleurer autant de personne. Trop jeune pour le joug que Lune lui avait inconsciemment mis sur les épaules.

Elle s'approcha de lui, saisit ses mains et déposa un baiser sur son front.

_________________
Nebisa
Elle avait passé la nuit à regarder la lune dans le ciel de Paris, si belle et éclatante, sa douce lumiére venant caresser son visage figé en un masque inexpressif. Prés d'elle, sur le lit, la tenue qu'elle porterait pour les funérailles, elle l'avait voulu ruineuse, une débauche de pierreries et de fourrures, d'étoffes précieuses venues des plus lointaines contrée et qui rendrait hommage à son cousin... On ne pleure pas le dernier des Brassac vétue comme un sac de patates... Nico était l'élégance, le rafinement, le bon gout incarné et sa réaction devant la taille des joyeux cousus sur le corsage de sa robe n'aurait pas manqué de l'amuser... "Comment, ma chére, mais ce rubis sierrait tellement mieux en chevaliére à mon doigt" ou encore "cette étolle est ravissante, pour ma part, je préfére le renard de sibérie, je viens d'ailleurs de passer commander d'une cape pour la nouvelle saison, je ne peux décemment me montrer avec des frusques démodées, ce serait la ruine de mon nom"... Nico... oh Nico... Comment as-tu put me laisser ? Tu avais promis ! Nous devions vieillir tous les deux, l'un prés de l'autre, regarder grandir mes enfants en nous racontant nos souvenirs, le soir prés du feu... Tu avais juré de ne pas me laisser... Nico... mon roc, mon modéle... le seul a voir derriére le masque de la Malemort le vrai visage de Nebisa... Et tu es parti... malgré toutes tes promesses... parti... et moi je dois rester...

Au petit matin, elle s'était abandonnée aux mains de sa chambriére, levant les bras, cambrant sa taille, donnant sa jambes au fur et à mesure de l'habillement, la tête pleine des images d'un passé qui ne reviendrait jamais... Elle voyait Lunedor, à peine agée de sept ans, courrir dans les jardins de Brassac pour montrer à Nico la fleur qu'elle venait de ceuillir dans ses bosquets, le pauvre cousin retenant ses larmes devant le sacage de ses partéres ... Elle revoyait le visage cireux de sa fille pendant sa maladie, quand la fiévre avait manqué de l'emporter et ses hurlements de terreur quand, revenant à elle, ils avaient constaté qu'elle était aveugle... Son caractére jovial et confiant avait alors flétri peu à peu, sa colére, sa peine l'avaient rongé au fur à et mesure qu'elle devenait dépendante de tous et sa fierté l'empéchait de simplement confier ses crainter.. Elle avait grandi dans l'ombre, sa beauté juvénil ne pouvant éclore dans le terreau de ses rancoeurs et ses dons merveilleux, pour la musique ou les arts, condamnés par le joug impitoyable de la cécité ne s'étaient jamais révélé qu'au sein d'un cocon famillial qu'elle haïssait parfois de toutes ses forces...

C'est pour cela que Nico, qui avait toujours dissimulé sa préférence pour la petite Lune', avait décidé de lui permettre de s'accomplir, faisant d'elle sa vassale et lui convient une terre ou vivre, seule, en maitresse de son destin... Cela n'avait pas manqué d'inquiéter, bien sur, Nebisa, qui aurait préféré garder sa fille sous le toit famillial, mais que dire devant la volonté affirmée de l'enfant qui n'en était plus une ?

Lune' était donc partie sur ses terres, et s'en sortant plutot bien il avait semblé alors qu'elle regagnait du chemin sur la direction de sa vie quand le décés tragique de Barahir était venu tout compromettre, plongeant la famille entiére dans l'horreur et Lune' si proche de son frére, plus particuliérement... Perdue dans ses propres démons, devant faire son propre deuil, elle avait été fermée à la profondeur du chagrin de Lune', préférant penser que le temps apaisera son mal quand l'ampleur de la dépression de la jeune fille était alimentait par toutes les injustes épreuves pesant sur ses trop fréles épaules... Elle avait cru à une rémission en la voyant arriver, le jour des fiançailles sans entendre le chant du cygne, sans voir la mort planer et l'envelopper déjà...

Coupable, elle l'était assurément, coupable autant que si elle avait elle même tenue la lame et trancher la fine peau de ses poignets... Elle n'avait qu'à fermer les yeux pour revivre cette journée maudite, le sang dans la chapelle, ses enfants unis en une même étreintes mortifére ... Elle avait hurlé, elle avait supplié et remercié le ciel en sentant le souffle alimentant Arnaut et la preuve de sa survie avant de comprendre... Elle avait perdu Lunedor, qui reposée, déjà froide, dans un sommeil éternel, si blanche, si pâle, si fragile et si pure... Détachée à jamais des souffrances du monde, elle paraissait sourrire à nouveau comme dans son enfance, comme lorsque la lumiére venait chasser ses cauchemards...

Il avait fallut renvoyer les invité et faire face, c'est au milieu de cette tragique agitation que Guillaume était arrivé. Il avait suffit d'un seul regard à Nebisa pour comprendre, la douleur hagarde dans ses yeux, son hébétude, le désespoir qui se dégagé de sa personne... tout celà ne pouvait avoir qu'une seule origine... Guillaume ne vivait que pour son maitre, ce Comte qu'il avait élevé lui même, dont il avait pris soin avec loyauté et amour et qu'il avait vu s'élever dans la société année aprés année... n'était plus... Elle l'avait imploré, supplié de se taire, ne voulant pas admettre ce qu'elle savait déjà, mais lui, n'avait pas cédé, il avait raconté comment ce matin là, Nico avait prévu de partir chasser le renard, comment son cheval avait glissé sur une pierre aprés un saut particuliérement rapide, comment Nico avait été projeté au sol et comment sa nuque s'était brisée net, l'emportant en une seconde...

Elle s'était alors réfugié dans les bras du vieux majordome, cachant ses larmes et sa souffrance dans des sanglots désespérés, incapable de penser ou de réagir face au constant de sa souffrance ... Guillaume était resté, l'avait aidé, ils avaient préparé les funérailles tous les deux, préparés les corps pour la toilette funéraire, veillé sur les enfants... sans âmes et sans volonté autre que tenir, ne serait qu'une minute de plus avant de s'effondrer, brisé par la fatigue et le chagrin, chaque soir, incapable de voler à leur deuil immense plus d'une poignée d'heure de sommeil agité...

Et les voici tous les deux, à présent, devant Notre Dame, elle, appuyée à son bras, plus morte que vive, le visage fermé, comme si son âme s'était déjà envollée et que seul demeurrait son corps qu'elle chatiait jours aprés jour pour se punir de cette vie qui s'obstinait et qu'elle avait en si grande horreur. Lui, spectre evanescent décidé à faire honneur à son maitre une derniére fois avant que le chagrin ne l'achéve...

Parvenue à hauteur d'Arnaut et Aliénaure, elle les étreind farouchement en silence, vibrant contre eux d'un vestige de vie, terrorisée à l'idée de les perdre un jour prochain quand déjà elle se sentait au delà de la douleur et de la déchéance.

_________________
Armoria
Il y a des voyages que l'on n'a pas envie de faire.

Evitant soigneusement, et autant qu'elle le pouvait décemment, de se rendre à Paris, cette fois-ci, sans doute, était pire que les autres. De Nico, elle n'avait que quelques souvenirs. L'homme qui avait choisi avec soin les voitures et les attelages pour son mariage avec Morgennes. Des échanges à la Pairie, une collaboration ratée de peu quand il avait dû faire une longue retraite alors qu'elle venait de prendre sa charge actuelle. Charge, oh oui... Quelques mots échangés lors du bal du roi. Guère plus, en somme, et pas assez pour vraiment avoir pu prendre la mesure de l'homme.

Mais Lunedor...

Ce petit animal aux aguets, si prompt à sortir ses griffes plutôt que de risquer de nouvelles blessures. Cette vivacité à repousser Dieu, et malgré tout, cette curiosité à tout savoir de la croyance de celle dont elle était damoiselle de compagnie. Ce rejet où le "parce que" tenait lieu de raison et de réponse face aux calmes arguments de la princesse. Puis, un jour, comme un petit miracle, un courrier où elle lui demandait de devenir sa marraine.

De quoi était-elle morte ? Où ? Elle l'ignorait. Son soutien à Nebisa avait été muet, fait d'un geste et non de mots. Son propre coeur était comme empli de pierres, et des mots, elle n'en avait plus. Elle n'avait pour consolation, dans ses propres pertes, que la certitude que c'était la volonté de Dieu, ses desseins, et qu'ils étaient forcément justes. Forcément. Lui seul le savait.

Non, elle n'avait pas envie de faire ce voyage. Et pourtant, elle se trouvait là, devant Notre Dame, et il faudrait bien sortir de voiture.

_________________

Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Pierre_louis
Pierre Louis venait de se réveiller, ou plutôt peux être était-il encore assoupis, à rêver...que dis-je cauchemarder d'un tel jour. Du jour où par respect il devrait accompagner la famille malemort dans la douleur qu'il partage. Ce jour où jusqu'à Paris le voyage serai long et lourd.
Depuis quelque temps au sein des Malemort Pierre, avait eu l'occasion de rencontrer la jeune Lunedor, mais surtout il avait l'occasion de voir l'amour et l'affection que tous lui portaient et qui désormais s'effondraient.
On lui avait donner consigne, prendre soin et faire le chaperon des enfants Malemort à Paris. Quel jour véritablement mauvais. A pareil condition Pierre se devait de s'habiller en deuil, tout en essayant d'accommoder ses frusques pour paraitre le plus convenable possible.

Rien ne fût dit, rien ne fût échangé durant tout le voyage, hormis peux être quelques regards embués de larmes cherchant le réconfort. Pierre n'était vraiment pas à l'aise, il ne savait trop où se placer réellement, car bien que ce décès l'afflige et le chagrine tout autant, il n'était pas de la famille et n'avait à son sens pas trop ça place ici.
Enfin il était trop tard pour penser à cela. Il arrivait devant Notre Dame, là Arnaut les attendais.
Pierre laissa passer Nebisa, Arnaut et les autres Malemort, arrivant petit à petit comme pour allonger la douleur de la famille, il vît d'autres gens arrivés dont la princesse. Il s'inclina au passage de celle-ci, puis se relevant il retourna se placer à côté de Nebisa, lui adressant un regard de soutient.
Kimi32
Depuis Bourbonnais-Auvergne, où il avait appris la nouvelle, Kimi de La Touraille avait parcouru une route bien morne, la peur de retrouver sa future femme très fatigué.

Depuis Bourbonnais-Auvergne, où il avait appris la nouvelle, Kimi de La Touraille ce dépêcha de faire son travail, une fois fini les dossiers au tribunal, le procureur prit un de ces chevaux puis prit la direction de Paris. Cela était la première fois qu'il empruntait cette route, donc il avait peur de se tromper et surtout d'être en retard, surtout pour cet évènement. En effet même si personnellement il ne les connaissait pas, quelque chose l'attirait et il sentait qu'il se devait de se rendre à leurs inhumations, pour rester au côté de sa fiancée Dame Aliénaure de Malemort.

Après quelques jours de cheval, il finit par arriver à Paris, cela lui faisait plaisir de voir cette ville qu'on lui a, temps parlé. Mais bon il aurait mieux espéré que cela ne se passe pas dans ses conditions.

Kimi avait fait bonne route,

A la première écurie qu'il trouva il laissa son cheval afin de se rendre à Nostre-Dame à pied. Il ne s'y était jamais rendu et il dû demander son chemin à quelques personnes avant d'arriver à l'édifice.

Il arriva devant l'entrée, l'air un peu ému, il s'avança dans la Cathédrale puis essaya de se trouver une place vers le fond pour laisser le devant aux intimes.

Il aperçu Aliénaure, il s'en approcha discrètement ce mi derrière elle et lui prix une main, afin qu'elle ne se sente pas seul.

_________________
Ursin
Le vieux comte de Lasteyrie avait reçu bien triste missive venant de Nébisa.
Ainsi Nicotortue n'était plus. Celui qui l'avait devancé sur le trône du Limousin il y a de cela bien longtemps, celui avait qui ils avaient fait liste commune, et liste Adverse, le comte de Turenne, ancien frère et héraut de l'Hospital, ancien Grand Escuyer de France, toute la jeunesse et la vie du Comte de Comborn était là.
Nicotortue encore un homme avec qui il avait grandi qui venait de s'éteindre. C'est le cœur lourd que le comte se préparait à entrer dans la grande Cathédrale Parisienne, que de temps passé depuis leur rencontre en Limousin, que de temps.
Le temps qui sans limite s'écoulait et le rapprochait lui aussi de sa fin inéluctable. Ainsi va la vie.
Mais en cette triste journée Ursin regardait aussi Nébisa, doublement en peine, peine d'avoir perdu un enfant, peine qu'il comprenait fort bien lui même et peine d'avoir perdu un frère. Tout comme autour de lui les rangs se creusaient par le vide de la mort.
Vêtu d'une grande cape noire, frappée de sa croix d'argent le comte attendait qu'il lui soit fait signe d'entrer dans le sombre édifice.
Le temps était aux larmes et aux souvenirs.

_________________
Lolotlse
Laurent ne connaissait pas les défunts. Pourtant on lui avait demandé de célébrer leurs funérailles en grande pompe à Notre Dame.

Lorsqu'il arriva devant la cathédrale, il vit déjà de nombreux carrosses aux armes diverses, les personnages les plus grands de France étaient réunis pour la triste cérémonie.
Croisant un regard de ci de là, il donnait des signes de tête en gage de salut tout en se rendant à la sacristie.

Lorsqu'il fut prêt, il fit sonner les cloches et se rendit devant la grande porte pour faire son entrée.
Les cloches se turent après avoir un long glas et ce fut le tour du choeur d'occuper l'espace sonore de l'église. L'archevêque s'avança lentement dans l'allée centrale en direction de l'autel. Les cercueils avait été déposés là devant l'autel pour que chacun puisse les voir. Le prélat s'inclina d'abord devant les dépouilles des défunts, puis devant l'autel avant de faire face à l'assemblée venue nombreuse. Il ouvrit les bras en signe de bénédiction.


Au nom du Très Haut, d'Aristote et de Christos. Amen !

Frères et soeurs, nous sommes aujourd'hui rassemblés pour dire un dernier adieu à nos défunts frères, Nico de Brassac et Lundedor de Malemort. Accompagnons-les de nos prières dans leur dernier voyage jusqu'au Paradis Solaire où ils pourront contempler la face lumineuse du Très Haut aux côtés des Prophètes Aristote et Christos.

Il marque une courte pause.

Avant toutes choses, reconnaissons devant le Créateur que nous sommes pécheurs et implorons son Pardon pour nos fautes.



Citation:
Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

_________________
Aurelien87


Le carosse aux armes du Priamt de France arriva sur la place de la cathédrale Notre dame. Le primat n'avait pas eu à voyager beaucoup, étant déjà à paris pour différentes affaires qu'il avait à y traiter pour la primatie. Bien que l'absence du Grand Aumonier de France lui imposa d'être présent, en remplacement, c'est par amitié pour la famille Malemort qu'il était venu. Le jeune prélat entra dans la cathédrale, et alla s'incliner devant les deux cerceuils. Celui de la jeune Malemort et celui du grand Pair de France, dont il avait entendu parler par son défunt père. Aurélien avait le sentiment qu'une page de l'histoire du Royaume se tournait encore une fois... le Prince Morgennes..... le Duc Nico de Brassac ..... Il alla prendre place dans le choeur, au siège qu'il lui était attribué. Il fit un signe discret à Nebisa. Il savait combien sa peine était lourde.

L'archevêque de Sens donna le signal du début de la cérémonie et Aurélien se plongea dans la prière.



_________________
Armoria
Rencognée dans son coche, elle finit par se morigéner. Descendant de voiture, elle entra dans le lieu saint : pas d'hésitation sur la conduite à tenir, elle se calquerait sur la fierté de Nebisa. Cette fierté qui pour des femmes de leur trempe était bien souvent la dernière pièce au fond de la poche. Nebisa qui vit sa main effleurée lorsque la blonde altesse alla prendre place sur les hauts bancs réservés à la famille royale. Joignant les mains, elle baissa la tête pour réciter le confiteor.
_________________

Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Nennya
Elle ne les connaissait pas personnellement, et pourtant, en entendant la marche funèbre des cloches de Nostre Dame, elle savait qui était mort en ce jour. Nennya n’avait pas conscience de qui était qui, ni de qui avait fait quoi, toutefois, elle appréciait la famille Malemort, et sa meneuse de troupes. Elle s’abstint de la suivre, ce n’était pas un jour dédié à la curieuse duchesse, ni à poser de nombreuses questions. Elle n’avait rien à faire à Nostre Dame et pourtant, elle confia aux sœurs et aux apprentis, la charge de garder l’hospital, le temps de…mettre une robe sobre, sans sang dessus, sa croix d’Aristote en collier, Nennya fit ouvrir la grande porte de l’Ostel Dieu, celle qui donnait sur le parvis de la cathédrale, ses pas étaient hésitants, et si ce n’était pas sa place. La Blackney s’arrêta devant le tympan du Jugement, Aristote représenté en majesté, on aurait dit que ses prunelles étaient penchées sur elle, un effet d’optique certainement, pourtant, Nennya avait bien des choses à se faire pardonner, devant le Très Haut, elle ne saurait où se trouverait sa place, en enfer ou au paradis… Elle entra discrètement dans la cathédrale, au fond, malgré tout, elle savait qu’elle s’était déplacée, non par curiosité mais pour elle. Surement qu’elle n’en avait que faire en ce jour funeste, et c’était parfaitement compréhensible, enfin, elle préférait estre au fond, dans cette ombre froide qu’ailleurs. Au moment où la prière était prononcée, elle ôta son collier avec en pendentif la croix d’Aristote, le serra fort dans ses mains et pria à l’unisson.
_________________
Ewaele
Elle releva la tête, fit glisser le capuchon laissant apparaitre ses traits fatigués et sa longue chevelure rousse qui s’étala dans son dos. Il l’avait connue forte, elle lui dirait au revoir de la même façon, renfermée, sombre mais forte! Mais alors qu’elle avançait, elle fut étonnée de voir deux cercueils, elle haussa légèrement les sourcils et continua sa marche jusqu'à une place qui lui sembla décente pour son rang… Sa place, icelieu… Elle était prévue devant l’autel avec lui, mais c’était avant, bien avant. Balayer ses souvenirs d’un geste de la main, faire mine de replacer une mèche indomptable et regarder face à elle, le nez relevé façon Boesnière, même si sa fierté, ces derniers temps, en avait prit un sacré coup. Ne rien laisser paraître, ne pas dire un mot plus haut que l’autre. Ne pas parler même, c’était plus simple ainsi. De toute façon à qui et pour dire quoi? Elle était venue seule et sans doute repartirait-elle à l’identique.

Elle s’installa et attendit que la cérémonie commence. Nul besoin de regarder qui était là ou pas, elle s’en moquait bien d’ailleurs. Elle voulait juste être avec lui en ce jour, même si, elle n’en doutait pas, il serait encore présent en elle pour longtemps. Le désir et le besoin de lui dire au revoir, de l’accompagner une dernière fois… Elle délia sa cape, lentement dans des gestes presque automatiques, laissant apparaître sa mise. Une robe! Et les rubis des Brassac, tenue peu conventionnelle pour la jeune femme, mais comment lui faire honneur une dernière fois sans cela? Il lui avait fallut l’aide d’une femme de chambre pour se préparer, mais qu’importe, pour lui rien n’était de trop et, pour une fois, elle s’était laissée faire. Soieries émeraudes comme ses prunelles qu’il lui avait offertes un jour, collier, bracelet et bague, appartenant à sa famille, cadeau pour son Comté de Laroche-Aymon, mais aussi pour symboliser leur relation, l’officialiser, et faire d’elle sa fiancée aux yeux de tous. Elle se souviendrait toujours de ce jour dans son hôtel particulier de Limoges. Comme toujours il y avait eu du remous, mais comme toujours tout s’était bien terminé.

Les gens s’installaient de çi, de là, bruit de pas, de tissus, murmures… Mais elle ne quittait pas les cercueils des yeux, elle faisait tourner l’anneau autour de son doigt. Seul signe de nervosité visible chez la rousse pour une personne qui prendrait le temps de l’observer. Viendrait-on lui réclamer ses bijoux? Viendrait-on la défaire d’un des seuls souvenirs lui restant de lui? Non pas un des seuls, il restait leur correspondance, les vêtements, manteau, fourrures, robes et elle en passait… Elle avait déjà fait ramener ce que le Comte avait emmené dans leur domaine, ses gens avait prit soin de livrer à Guillaume, son vieil intendant ce qui avait appartenu à Nico et qui devait retourner dans son hôtel de Limoges ou un de ses domaines. Non qu’elle ne voulait pas les garder, mais certains souvenirs étaient lourds à porter en croisant ici une toile, là son bureau, ou encore ce fauteuil de cuir qu’il affectionnait tant et qu’il avait placé dans leur salon privé où ils avaient passé des heures à discuter… Non, elle n’avait pas eu la force! Nouveau geste de la main à l’intention de cette mèche qui ne voulait décidément pas tenir en place…

Le son des cloches la firent sortir de ce labyrinthe, elle ne sourcilla pas pour autant, toujours droite, le regard rivé sur ce qu’il se trouvait devant l’autel… La cérémonie allait commencer. L’archevêque prononça les premiers mots et révélation lui fut faite sur le second cercueil… La vassale de Nico, Lunedor… Donc les Malemort étaient en ce jour doublement endeuillés. Elle ne le savait pas, trop loin de tout, aujourd’hui ici et demain ailleurs, elle n’était pas au fait de ce qu’il pouvait se passer. Sa poitrine se souleva et un soupir s’échappa… Que dire? Que faire? Elle se recueillit, en écoutant les paroles qui s’élevaient dans Notre-Dame, les mains jointes sur son ventre là où, une cicatrice relativement récente le barrait… Autre souvenir qui lui resterait à jamais de lui.

_________________
Nebisa
Elle s'était avancée aux cotés des siens, sans un mot, tenant dans chaque main celle de Blanche et de Foulques, qui malgré leur jeune âge se tenaient coit, ne comprenant guére ce qu'il arrivait... c'était la seconde fois qu'on leur faisait revêtir ces étranges tenues noires et si peu pratique, qu'on leur enjoignait de se taire et d'être sage et le mine austére de leur mére, déjà si peu coulante, suffisait à tempérer toute velléité de bravade... Aprés avoir pris place sur les bancs réservés à la famille, ses cadets de part et d'autre, elle avait fixé son regard sur les gisants, une nouvelle douleur poignant ses entrailles...

Elle avait préparé les corps elle même, assurant les soins aux défunts comme un dernier hommage, baignant les corps, les oignant des huilles les plus précieuses, choisissant les tenues les plus belles et les joyeux les plus étincelants... Lune' avait l'air d'une jeune marriée endormi et le dernier sourrire que la mort avait peint sur son visage ne faisait que renforcer l'éclat de sa beauté meurtrie, Nico, lui, paraissait si serein, apaisé et son visage n'arborait pas le masque mondain qu'il affectait si volontiers aux yeux du monde, réservant à ses proches la simplicité de son beau visage aux traits comme dessinés par les muses du Parnasse... les voilà tous les deux, déjà partis et pourtant tellement présents encore...

La pensée, intollérable, qu'ils ne seraient plus jamais que des souvenirs lui semblait d'autant plus odieuse qu'elle se doublait de la constatation d'une nouvelle faille, un nouvel échec, un nouvel abandon qu'elle devrait feindre de surmonter alors même que sa propre existence lui pesait chaque jour d'avantage et qu'elle s'avouait, dans le silence de ses nuits sans sommeil, ne plus vivre que par habitude et résignation... Endurer, encore, supporter, encore, faire face, toujours et expier ses fautes par les quotidiennes brimades et injures qu'une position telle que la sienne, qu'un nom tel que le sien, que sa réputation même, ne manquait pas de lui valoir... elle expiait, oui, d'autant plus volontier que si les critiques se révélaient infondées, elle même ne se pouvait pardonner bien des choses... la principale étant sa propre survie quand tous ceux qu'elle aimait s'en allaient années aprés années...

Faisant signe à un enfant de choeur d'approcher, elle lui glisse quelques mots à l'oreille et lui remet un parchemin plié en quatre sur lequel elle venait de griffoner quelques lignes... et l'enfant de s'éloigner pour remplir sa tâche.

Ceci étant, elle laisse à nouveau errer son regard sur les défunts, la vue intollérable et pourtant fascinante, comme si elle craignait, à détourner les yeux de leur faire affront, d'en oublier à jamais leurs visages quand même l'idée que le son de leur voix se ferait de plus en plus tenue au fil du temps, pour disparaitre comme la pluie efface les dessins sur le sable lui vrillait le coeur ...

Les yeux emplis de larmes séches, de larmes qui ne couleront jamais, elle serre les dents, redresse la tête, ses lévres serrées ne pouvant laisser échapper les mots de la priére, car, tout son énergie canalisée sur le controlle qu'elle exige d'elle même, si elle en détournait son attention, elle ne pourrait que s'effondrer et hurler sa souffrance et sa haine ...

_________________
Ewaele
Elle regarda l’enfant de chœur venir à elle, elle ne comprit pas de suite mais machinalement tendit la main pour prendre le message qu’il tenait et qui, apparemment, lui était destiné. Elle hésita un temps à l’ouvrir ne sachant pas d’où il provenait. Qui en cet instant pouvait vouloir lui parler, surtout par messages interposés. Pourtant elle le déplia et avant d’en prendre connaissance prit une profonde inspiration…

Citation:
Comtesse,

si vous le désirez, votre place se trouve au premier rang... Ceux qui l'aimèrent et en furent aimés n'ont pas besoin de plus pour s'y trouver... vous étiez, comme moi et les miens, comme Guillaume, sa famille...

N.


Elle replia le message lentement se laissant imprégner de ce qu’elle venait de lire, et qui, quoi qu’elle puisse en dire, l’avait touché plus qu’elle n’aurait voulu le laisser paraitre. Elle prit sa cape et se dirigea doucement vers les rangs du devant… Remontant l’allée centrale, s’approchant doucement des cercueils, elle sentait son cœur se serrer de plus en plus. Elle s’arrêta et avala difficilement sa salive, il était là devant elle… Elle aurait aimé tendre la main et aller chercher la sienne, elle aurait aimé lui sourire, encore et encore, et le voir lui répondre, mais elle savait que cela n’arriverait plus, non plus jamais. Serrer la mâchoire, poser ses doigts sur le haut des bancs pour avoir un soutien, mince, mais soutien quand même pour avancer auprès de ceux qui pleuraient, non pas un, mais deux êtres chers…

Ses yeux ne pouvaient le quitter, là, allongé, elle ne pouvait détourner son regard de lui… Pourtant, avant de prendre place, elle regarda l’autre Comtesse limousine et la gratifia d’un léger signe de tête, elle comprendrait. Nul mot n’était nécessaire. Les gestes? Ce n’était pas ce qu’elles attendaient ni l’une ni l’autre du moins pas là, pas comme ça, pas maintenant. Peut-être en d’autres circonstances, ou du moins si… Tout était trop tard pour cela… Bien trop tard! Sa cape chuta au sol mais elle s’en moquait, la cérémonie continuait, et elle ne se préoccupait plus que de celui qui aurait dû être son époux devant les hommes et dieu pour l’éternité…

_________________
See the RP information <<   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)