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[RP] D'une Bleizh à l'autre, de Breizh en Berry

Leyah
Une arrivée discrète, même si les couleurs arborées étaient étrangères, la discrétion avait été le maitre mot de ce voyage.
Seuls quelques courriers aux prévôtés des comtés et duchés traversés avaient été envoyés.
Seul Gwenc’hlãn savait précisément la destination empruntée par ce convoi un peu spécial.
Par sécurité, l’itinéraire avait été changé par trois fois, et seul Cyprien détenait la carte avec l’itinéraire prévu et donnait des instructions.
C’était bien la première fois qu’elle se laissait ainsi guider, n’étant pas en état de pouvoir le faire elle-même.
Tout le long de cette route un peu longue, la vicomtesse n’avait pour ainsi dire fait que dormir, râlant quelques minutes lors de ses phases de réveil, mais sans plus.
Mais une fois enfin arrivée, et le plus près possible d’une auberge elle avait enfin ouvert un œil.

Mhhh arrivés ?
Oui môdame
Bieeeeeeen ! C’est pas trop tôt


La rousse se leva enfin, et sorti quelque peu chancelante enfin a l’air frais, en plissant les yeux sous l’effet des rayons du soleil.
Nez plissé a présent, elle lorgnait les alentours., mouais l’auberge avait l’air d’être juste comme il fallait, pas trop de monde et donc calme , et qui dit calme, dit repos.
Recommandations du marquis of course, qui l’avait envoyée le plus loin possible de l’agitation bretonne, ce n’était pas pour entrer dans un bouge bruyant .
Quart de tour a droite de la caboche rousse pour zieuter les charrette qui suivaient et une légère grimace.


Cyprien ?
Oui ?
Pourriez vous trouver une grange pour pousser tout çà ? Ca fait désordre …
Bien sûr, combien dois je donner au plus pour obtenir cela ?
Je m’en fiche Cyprien … mais complètement …


Le ton était un peu las, tout comme le pas de la vicomtesse pour se rendre a l’intérieur de la bâtisse.
Quelques écus déposés, des escaliers rapidement escaladés, et une chambrée visitée simplement du regard avant que la rouquine ne vienne a poser ses fesses enfin.
Le majordome collé a ses semelles, la jeune femme le toisa, pas qu’elle en avait assez de le voir trainer toujours derrière elle, mais c’était tout comme.
Sans lui adresser le moindre mot, elle tendit la main, il eut tot fait de comprendre qu’il fallait le nécessaire d’écriture de la donzelle dans la seconde.
Ca prit tout de même trois minutes avant que la rousse ne puisse commencer sa rédaction.


Citation:
Au Marquis de Cesson Sévigné,

Mon cher double ,

Enfin arrivée, même si l’idée était bonne, le voyage ne fut pas reposant avec Cyprien dans les pieds. Il m’énerve, tu n’imagines pas a quel point et je compte bien sur, sur le temps que je reste ici, lui faire vivre un enfer.

Malles a peine posées, je n’ai donc encore eu le temps de voir ta chère fille, mais cela ne saurait tarder puisque je vais charger ce pauvre bougre de me la ramener.

J’ai besoin de nouvelles, m’éloigner pour du repos , certes, mais sans nouvelles de cette merveille, je vais me ronger les sangs. Évite de grâce de faire connaitre ta légendaire diplomatie au baron afin qu’il puisse aussi la prendre en charge. Tu en conviendras avec ta diplomatie au milieu du front, il serait franchement moins efficace. Et ne ricane pas en me lisant, je sais ce que tu penses en ce moment même …

J’embrasserais ta fille pour toi, même si , je n’en doute pas un instant, elle aurait apprécié également ta présence.

Prends soin de mes merveilles, et de toi aussi , sois sage et ne profites pas de mon absence pour en faire voir des vertes et des pas mures a tout le monde.

Je t’embrasse

Leyah





Sceau apposé, lettre cachetée, et la rouquine se retourna alors vers le Cyprien.

Pour le Marquis, faites partir cela le plus vite possible à Kastell Paol
Bien Madame
Ah et trouvez moi Lyly aussi
Oui oui
Ah et rappelez moi de botter le cul du Marquis
Euh …
Et celui du baron aussi
Sans fautes !
Prenez des notes Cyprien pour ne pas oublier tsss
Aucun risque d’oublier madame , vous rappeler de botter le cul au baron c’est noté.
Hum … vous avez une mémoire courte et sélective mon cher Cyprien ..


L’homme toussota, la Vicomtesse se surprit a sourire un brin, cela ne l’étonnait guère de Cyprien, il avait ses têtes le bougre.
Elle se leva lentement, avant de se faufiler vers la fenêtre et regarder au dehors.


J’ai des visites a faire Cyprien, trouvez moi Lyly
De suite madame ,’j’y cours
Ah et rangez moi tout ce bazar, ces charrettes dégueulent …
De suite !


Le majordome rompit les rangs dans un demi tour droite connu de lui seul et quitta la chambre.
La rouquine quant a elle se débarbouilla de cette trop longue route, et après avoir troqué sa tenue de voyage pour une autre plus confortable sortit simplement prendre l’air…

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Aelyia
Des mois hors de Bretagne pour vivre un moment de parenthèse et de ramponneau dans son autre pays de cœur le Berry avec l’homme de sa vie. Et puis un jour une évidence, pourquoi attendre de rentrer en Breizh pour le faire ? Apres tout ils étaient jeunes beaux, libres et amoureux.

Et les yeux qui se perdent dans ceux d’Ignace, histoire de s’amuser à les voir chavirer de bonheur.


Mon cœur, mon amour, nous allons nous marier ici !

L’envie était là bien présente….
Sauf que la jeune blonde qui avait à son actif l’organisation de bien des cérémonies et d’investitures se sentait… hum…. Comment dire…. Dépasser par l’ampleur de la tâche quand il s’agissait d’elle-même.

Le Berry est un pays magique, envoûtant…sa beauté vous transporte de Bourges à saint Aignan ou Châteauroux lors de nuits étoilées et éclairées de rayons de lune mais malgré toutes ses qualités, il n’avait encore inventé le mariage express.
Oublions donc la petite cérémonie clef en main qui vous transforme en moins d’une heure sous le double son des binious de kastell paol et de la vieille berrichonne en conjoints éperdus de bonheur, liés pour la vie et aptes à remplir une mission capitale, prévoir le renouvellement d’une jeune génération bretonnante.
Norf ! Fallait donc plancher sur une manière de faire un peu plus classique.

Lyly, accoudée sur une table de taverne, une plume à la main notait quelques mots penses bêtes sur un bout de parchemin en parlant tout haut


Voyons voir… prévenir le futur marié… hummm fait… il est courageusement d’accord.
Trouver un curé volontaire pour être le complice de ce grand moment de vie…. Fait
Se trouver des témoins tout aussi complices… fait
Publier les bans… aieeeeeeee … à faire
Chercher ses certificats de baptêmes en écrivant à l’évêque le plus sexy de l’Ouest et ceux d’Ignace en contactant sa marraine… en cours !
Et les invités… hum à faire… il semblerait que cela soit convenable de prévenir sa famille. Lyly s’imaginait tres mal retrouver son Marquis de père dans quelque mois le ventre rond et l’anneau au doigt en lançant négligemment

Salut p’pa, tu te souviens d’Ignace ? Tu vas adorer être grand-père !


Elle avait donc écrit à sa tante pour qu’elle puisse préparer en douceur son jumeau et pourquoi pas lui envoyer pour l’aider l’homme de la situation : le talentueux et indispensable Cyprien. Elle avait bien eu un léger doute en se disant que la Régente de Bretagne avait sûrement d’autres chats à fouetter en ce moment mais Lyly n’avait pas pu embêter sa famille depuis de longues semaines et elle devait s’avouer que cela lui manquait terriblement !
_________________
--Cyprien
AAAAAAAAAAAARGHHHHHHHHHH

Cri du fond du cœur du pauvre Cyprien. Le pauvre, pauvre Cyprien, des jours qu'il supporte l'humeur de la Vicomtesse, il n'y a pas a dire, elle est pénible quand elle est n'est pas en forme. Il la maudit, a une envie folle de lui botter le cul, mais il se retient Cyprien, il se retient, c'est môdame quand même ! Alors il prend l'air Cyprien, il fait partir la lettre rapidement, et part à la recherche de la jeune Aelyia. Aahh que cela va lui faire plaisir de revoir sa jeune patronne. Sans doute la seule qui ne lui a jamais fait plus d'entourloupe que quelques jouets en bois qui trainaient lors de sa plus tendre enfance. Il croise des gens, pose des questions, il cherche, et mène l'enquête. C'est lui le plus grand, il a une mission et compte bien la remplir. Trouver damoiselle Lyly. Il s'arrête soudain près d'une vieille femme et tente de limiter son écoeurement quand celle ci lui sourit. Bigre, elle n'a plus de dents et zozote comme ce n'est pas permis. Il grimace le majordome devant la saleté de la bête . Il toussote alors, et tente de se boucher le nez discrètement.

Ma bonne dame, je recherche une jeune femme peut être pourriez vous m'aider ?
Ouais ouais , cause l'pimpant, j'te dis si j'sais , mais pour une tite pièce
Foutre dieu, vous avez déja rencontré Petronelle vous ?
Qui qu'cé c'te donzelle ?
Kof kof .. personne personne. Bien ! La damoiselle, une jeune et jolie blonde, avec des yeux magnifique, très propre sur elle , une hygiène parfaite, vêtements superbes, et chausses assorties. Hum et un fort accent breton également.
Moué , ca m'dit , là bas , dans c'te taverne, j'lai croisée t'alleurs, ptet z'allez l'y trouver


Il toussote, l'homme, l'odeur lui pique le nez, mais il tend quand même un écu pour le renseignement. La vieille venait de lui désigner une porte de taverne pas trop loin. Tant mieux ! Il ne devrait pas courir à trois ponts sous la fontaine. Leger sourire, l'homme remercia la bique. Bigre cette odeur, tu vas devoir te frotter pour faire partir ca Cyprien, quelle horreur, c'est nauséabond, à vômir, à .. pff cesse de penser Cyprien , cesse de penser...

Il arrive enfin perdu quelque peu dans sa pauvre tête, devant la porte de la dite taverne, la pousse et passe d'abord la tête pour vérifier l'état de salubrité de l'endroit. Il retrouve alors le sourire le majordome, il ne fait pas trop puant. C'est qu'il exècre la saleté cet homme, un véritable maniaque. Et là .. là ! Là il la voit enfin. Assise tranquillement a un table et son sourire se fige. Il est presque béat le majordome de la voir là. C'est qu'il l'aime vraiment beaucoup cette damoiselle. C'est pas une peste elle au moins, pas comme sa rousse de maitresse et pas comme ce fou de Marquis. Il ouvre la bouche , et tente de rester discret, mais , c'est sans compter sur cette joie soudaine qui l'envahit

Par les saintes braies cramée de Cesson ! Damoiselle Aelyia ! Enfin je vous trouve !


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Leyah
[ Dans une auberge ]


Repos dodo, dodo, repos, woah la belle vie, non mais y’avait pas a dire, la rouquine profitait vachement de son voyage.
Entre bourrage de tronche en taverne, et dodo la moquette dans sa chambrée, la Vicomtesse n’en foutait pas une, chose rare, mais tellement .. Waouh !

Tête enfarinée de retour dans sa chambrée, Leyah s’installa à la table pour rédiger quelques lignes.
Non qu’elle avait envie de savoir ce qui se passait dans sa chère Bretagne, mais c’était un peu tout comme.
Sur certains points seulement, le reste pouvant aller royalement se faire foutre ailleurs, il était de mise de trier ses pensées pour les coucher correctement avec de l’encre sans faire d’immondes pâtés.
La main tremblant, bé vi elle est morte beurrée au cas ou vous l’auriez pas encore pigé, la rousse pris sa zoulie plume de canard pour se coller à sa rédaction.
Une claque sur le coin de la joue droite pour se remettre les idées en place, foutre dieu, se recoller a boire des trucs pas très corrects après être restée (trop ? ) longtemps sobre, c’était une merveille pour les wasses divin s’tièsse….
Bref, nous en étions à la plume se déposant lentement sur le velin afin de former de magnifiques lettres rondes qui parviendront peut être en Bretagne , si doué le voulait, et encore, c’était pas trop certain, fallait il que cette main tremblant arrive a graver ces quelques mots, afin qu’ils soient lus quelque part …. ailleurs…



Citation:
A Gildwen de Brocéliande, Baron de Batz

Mon cher .. Ben mon cher toi

Toi, toi, mon toi, ou toit, selon si il pleut, sachant la masse de flotte qui plombe le ciel Breton, le toit était plus approprié et encore c’est peu dire, il va de soi, que le toit étant d’une importance quasi capitale, qu’il est nécessaire et vital d’en avoir un, et que tu comprendras l’image que j’ai voulu donner avec ce toit, encore que ton esprit devant être comme à son habitude totalement torturé, tu n’y pigeras pas grand-chose, mais toujours est il qu’il ne faut pas chercher, je suis dans un état tel que ma chère caboche, ne cherche pas non plus.

Tout ceci pour dire : la vie est belle ? Quelle entrée en matière tu en conviendras ! Ma plume glisse sur le velin comme la pluie bretonne doit glisser sur ta tête ébouriffée, sauf si tu as mis ta capuche, mais j’en suis moins certaine. Par contre n’oublies pas celle de cette merveille, évitons qu’elle ne soit atteinte par un mal incurable qui nous la pousserait vers l’Ankou . Il est certain que tu prends soin de cet enfant comme s’il était le tien, puisque c’est le tien, ta descendance, cette progéniture des immondes Brocéliandes. Le premier n’étant pas atteint de ce mal verdâtre uniquement par son éducation maternelle, j’ose imaginer que cette demoiselle, loin de cette éducation, aura par le futur quelques soucis. Seule chose qui jusqu’à présent me pousse a revenir afin d’éviter le pire. Enfin seule chose, non, mais je ne vais pas faire enfler tes chevilles, ce qui serait encore pire que tout le reste.
Une dernière chose qui me turlupine cependant, ces mamelles sur lesquelles tes nobles yeux doivent se poser a tout instant, a moins que tu n’ais trouvé dans ton imagination d’illuminé, le moyen de nourrir cette môme d’une autre manière, ce dont je ne doute pas un seul instant, mais dont la méthode m’apporte la crainte d’une futur excroissance dans la caboche de ta fille

Pour te rassurer cependant, enfin surtout mon double, ce marquis, que tu ne vas pas manquer de rassurer de ma part, j’en suis convaincue. Comment cela je te force la main ? Bien sur que oui ! Je t’oblige a supporter sa diplomatie afin de lui rapporter mes quelques mots. Bref pour tout apaisement, je compte bel et bien les cailloux à défaut de n’avoir de stock ducal en main pour entrainer mon boulier compteur cérébral et les verts pâturages sont mon seul point de vue pour le repos de mes yeux qui gardent un peu trop leurs iris non dissimulées. Quant a savoir combien de temps cela va durer, avec la confiscation de cette petite boite a laquelle je tiens tant, je dirais approximativement un bout de temps. Ce qui n’est pas négligeable car aux vues de mon courrier, tu pourras te rendre compte que cela me rend dingue, mais passons sur ce chapitre peu intéressant de mon âme qui dépérit sans évasion aucune procurée par ces nuits merveilleuses au sein même du bois bordant Montfaucon, ou encore sous l’air salé de Kastell Paol.

Par contre, comble de l’horreur, partout, mais partout, de ces horribles ruminants, mâchant leur herbe dans le coin de le gueule, avec la bave qui leur remonte jusqu’aux naseaux. Spectacle désolant de la race bovine encore en état de marche, marchant fièrement à la recherche d’un endroit pour y déposer sa bouse gluante, pittoresque certes, mais ô combien dégoutant. Ce qui me conforte dans l’éradication de cette race horripilante des contrées bretonnes, en plus de ce liquide visqueux extrait de leurs mamelles qui pullule sur les marchés, et répand cette odeur nauséabonde donnant la nausée a la plus puante des femmes. Cyprien en est vert d’ailleurs, et non il n’a pas changé de bord pour devenir Brocéliande, il est absolument hors de question que je le laisse se pervertir.

Après cette diarrhée scripturale, je te laisse a tes démons a pourfendre, je retourne aux miens, sache cependant, que ta fille n’est pas un démon, évite donc de la couper en deux durant ton périple, tout comme j éviterais d’embarquer le moindre berrichon dans cette chasse étrange de l’esprit embrumé, si tant est que ca ne soit pas déjà fait.
Je remettrais tes amitiés a ma chère nièce adorée a moi toute seule, que cela soit dit ! Et reprendrais , peut être , mon baluchon sur charrette dégoulinante après ce mariage afin de ramener ma fesse droite sur les terres bretonnes, mais rien n’est moins sur. Au mieux je la porterais, au pire elle arrivera dans un bocal aux mains de ce brave Cyprien, mais je vais tout de même tenter d’éviter ce cas de figure, tu en conviendras, peu agréable.

Je t’embrasse

Lélé






Vlam sceaux apposé sur cette lettre peu recommandable aux moins de cinquante huit ans, et la rouquine tituba jusque l’entrée de sa chambrée.

Cypriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieeeeeeeeeeeeeen ?

Un moment d’attente, pas de réponse, et une rousse qui se mit a pester et a jurer a tout va.
Décidemment le sang dans l’alcool ne lui valait rien du tout, vive la pruneaVampi et le chouchen a bat le reste de ces infâmes liqueurs qui vous glacent le sang en y figeant des particules d’un autre monde dans chaque cellule du corps.
Elle n’attendit pas une seconde de plus, ce bougre de Majordome devait encore trainailler ses bottes dans un endroit mal famé empli de tapisseries a lorgner en bavant comme un mollusque.
La rouquine dévala donc l’escalier menant au comptoir de l’aubergiste, et posa les mains a plats sur le dit comptoir, l’œil droit venant légèrement visiter le gauche histoire de voir si il se portait bien, elle lorgna l’homme en coin.


Z’etes de confiance vous ?
Bien sur madame, que puis je pour votre service ?
Boarf, trois fois rien .. Faut que ca parvienne en Bretagne rapidement …


Elle tendit alors la lettre cachetée a l’aubergiste qui la prit sans sourciller, il devait avoir l’habitude des tronches semi cadavérique de femmes mortes saoules a la limite de déverser leur contenu stomacal dans une pluie immonde.
La vicomtesse sourit de toutes ses quenottes avant de tourner les talons pour remonter l’escalier, a la mode du trois pas en avant trois pas en arrière ..
Trois pas sur le coté, trois pas de l’autre coté, il était une bergèèèèèèreuhhh qui allait au marchééééé
Boarf .. On s’égare .. .

Arrivée devant les marches, son pied droit vint buter sur la toute première marche, laissant soin a son genoux gauche de venir s’écraser sur la troisième dans un crac étouffé.


Humpf, marde , marde, mardeuuuhhh * Biiiippppp «  en raison du vocabulaire prononcé a la suite de ce début de jurons, et vu les conséquences désastreuses que ceux ci pourraient avoir sur les cerveaux enfantins, nous avons préféré de loin vous passer un documentaire sur la mouche a ailes dorées. La mouche a ailes dorées, n’existe pas ! Qu’on se le dise!  » *Biiipppp

Après cette démonstration de vautrage sans aucune forme gracieuse, la rouquine se releva, frotta ses jupes en jurant encore avant de se retourner sur l’aubergiste en affichant un sourire niais, l’air de dire «  c’est pas moi c’est l’escalier namého! »
Le tout avant de s’éclipser le plus discrètement possible, c’est-à-dire les pieds butant dans chaque marche, la pléiade de jurons suivant tout ce bordel, et la porte claquant derrière elle à l’entrée de la chambrée, avant de s’affaler sur sa couche, en se posant mille questions, se résumant a une seule finalement « Foutre dieu, suis-je normale ? »

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Aelyia
Par les saintes braies cramées de Cesson ! Damoiselle Aelyia ! Enfin je vous trouve !

Il y a des moments dans la vie qui tiennent du miracle.
A l’instant même où l’ampleur de la tâche qui les attendait Ignace et elle paraissait presque insurmontable, à l’instant précis où une petite voix intérieure commençait à tambouriner dans un recoin de sa blonde cervelle et à crier au secours….Ma pauvre Lyly, tu ne t’en sortiras jamais et tu vas finir vieille fille momifiée au fond d’une taverne de ramponneau à siroter du chouchen à longueur de journée tout en ne lâchant pas les cartes pour oublier la vision cauchemardesque d’un fiancé lassé par ce néant organisationnel… à cet instant précis donc, elle le vit entrer dans la taverne, lui, son sauveur !

Le dos voûté, le poil rare, la silhouette fine mais néanmoins élégante … Qui aurait pu se douter que sous une apparence plus que banale se cachait un maître de la perfection et du détail, un artiste de la communication, un magicien des fêtes réussis.

De Kastel Paol à Roc’han, de la baie de plouharnel aux falaises du penn ar Bed on se l’arrachait, du moins on essayait de le détourner de sa totale fidélité à une des plus grandes familles bretonnes …. Il était celui qui mettait le feu… le majordome des dragons, envié de toute la VIP Breizh société, la classe à l’état pur !

La jeune femme se leva et faisant fi de la distance qu’il aurait fallu mettre pour tenir son rang, elle se précipita sur lui pour lui appliquer une bise sonore sur la joue en éclatant de rire.


Cyprien… reste en vie, j’ai besoin de toi…n’ai pas peur, ne t’évanouie pas…je ne suis pas une dame… tu te souviens ? … pour toi je ne suis que Lyly…la gamine blonde que tu as vu grandir…
Ma tante est là ? Elle est venue avec toi ?

Alors cette mission, môsieur Cyprien… si toutefois vous l’acceptez, sera de faire en sorte que j’arrive enfin à l’église habillée comme une mariée, le mine épanouie et non pas torturée par ses foutus préparatifs, Rayonnante d’avoir vaincu tous les obstacles surtout le plus important…papa et sa diplomatie musclée.
Cette mission sera aussi d’annoncer au monde entier cet événement capital.
Bonne chance Cyprien !

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Ignace.
*Ignace était fier de lui et voulait montrer à sa promise le parchemin qu’il venait enfin de réussir à écrire sans ratures avant d’aller l’afficher à la mairie.

Alors qu’il se promenait dans les rues de Saint Aignan à la recherche de sa belle, en tenant comme un trésor, un parchemin dans sa main gauche (bah vi il était gaucher !! N’en faut hein !!). Il se revoyait courbé sur le bureau de la chambre qu’il partageait avec Lyly, la langue sortie de sa bouche, concentré à écrire ce texte qu’il aimait tant se répéter, sans que sa patte folle ne vienne étaler l’encre pas encore séché. Combien de parchemin avait il jeté par dessus son épaule, combien de plumes avait il brisé de rage à force de devoir recommencer. Vi c’est pas facile d’écrire avec une plume quand on est gaucher !!

Mais après bien des heures de lutte et de concentration, il avaient enfin réussi à en faire un et fier de lui il voulait le montrer à sa Lyly avant d’aller l’afficher à la mairie.

Il s’était précipité à la recherche de la taverne dans laquelle elle avait bien pu se poser … Bon réfléchissement Ignace !! Réfléchissement .. Huuuumm *dure travail de concentration avant que … Ramponneau !! Commençons par les tavernes ramponneau …Il savait la passion de sa douce avait pour ce jeu et parti à sa recherche …

Il lui fallu plusieurs minutes avant de se rendre compte qu’il n’était plus à Bourges mais à Saint Aignan, et qu’il n’y avait pas de taverne ramponneau ici.

Arf .. La tache paraissait plus ardue qu’il n’avait voulu le croire .. Bon. Réfléchissement Ignace, bon sang d’ bon sang. Réfléchissement !!!

Et soudain un flash, comme une certitude … Chez l’Epileuse. Elle doit être chez l’Epileuse !!

Sur de son choix il se dirigea d’un pas décidé en direction de la taverne de Sandy et traversa les différentes ruelles qui le séparaient de ce lieux.

Quelques minutes plus tard il arriva devant le bâtiment, mais s’arrêta quelques instant devant une fenêtre afin de vérifier qu’aucun de ses précieux poils ne sortaient de sa chemise avant de franchir la porte de l’auberge et d’y apercevoir SA Lyly bisouiller un crane chauve en tenue de majordome qui lui tournait le dos.

Sourcil levé, Ignace observa cette silhouette qui lui semblait vaguement familière alors qu’il avançait vers SA douce en déroulant le parchemin et de lui crier*
AMOUR !! Ca te plait ??

En lui montrant en le tenant de ses deux mains.

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--Gildwen_de_broceliande



[Quelque part en Bretagne]

La ville de Lannuon était une charmante bourgade. Une petite ville entourée de champs divers surmonté par un chateau. Le château du Vicomte. Dommage qu'il ait été pressé d'ailleurs, sinon il y aurait fait une petite visite. Mais... pas le temps !

"Lannuon, Laus Deo, War-sav atav, indiquait un panneau de bienvenue surmonté du blason de la ville ce qui en français signifiait Gloire à Dieu et Toujours Debout."

Il descendit alors de cheval, le laissant à un garçon d'écurie alors qu'il se dirigeait vers la première auberge qu'il trouva. Là, il se présenta au comptoir, le tavernier semblait accueillant et annonça à son entrée d'un ton jovial mais légèrement lassé de répéter sans cesse la même phrase :


- Demat ! Qu'est ce que je vous sers, Messire ?

- Demat. Je suis à la recherche de lait...

Ni une ni deux, Joachim n'eut pas le temps de finir sa phrase que voila le tavernier - qui n'avait surement pas compris que le drap roulé en boule contre sa poitrine cachait une enfant qui avait besoin de cela pour vivre - le tavernier qui s'empourpre presque de colère. C'est que le lait ... c'est insultant, faut dire.


- Feiz da'm Doue ! Du lait ?! Dans ma taverne ? Gober a rez goap ouzh va fenn ! Dégagez de là et que ça saute avant que je ne vous vire moi même, oui ?!


Gildwen retira alors sa capuche, dévoilant son visage - Qui ne connait pas le somptueux faciès du Baron d'Enez Vaz ? - tout en attirant l'attention du tavernier sur le blason qui ornait ses habits, celui mêlant Batz et Brocéliande. Comprenant alors à qui il s'adressait, le tavernier se reprit mais sans lâcher la bête, après tout n'était-il pas breton ?

- Mhh .. pas de lait dans ma taverne, Sieur, j'en suis désolé.
- Comprenez moi bien messire, répondit alors Gildwen en découvrant le visage d'Enora qui était caché dans son drap, si je vous demande du lait, ce n'est absolument pas pour moi, mais pour mon enfant. Elle a besoin d'une nourrice, et je ...
- Ahhhh, s'exclama t'il alors, signifiant d'un geste à quelqu'un d'aller chercher ce qui devait être la nourricière du moment, tout en mimant un geste étrange qui voulait surement dire "Pardon du quiproquo !" je vois. Pardonnez mon premier comportement ... vous savez ... demander du lait, c'est ... Enfin ... Hum, bref, elle arrive tout de suite. Installez vous. Je vous serre quelque chose en attendant ?
- Une pinte de Chouchen suffira merci.

Un sourire de connivence, puis Joachim s'installa à une table pas trop sale. Détachant le drap qui retenait Enora contre son corps, il la garda toutefois serrée dans ses bras, attendant l'arrivée de la nourrice en berçant son enfant, surement affamée mais étrangement calme. On lui apporta alors la boisson qu'il avait commandé. Un petit "Trugarez" pour la forme auquel le tavernier répondit machinalement "De rien", puis la porte de la taverne s'ouvrit à nouveau laissant place à une femme plutôt forte et aux formes bien affirmées ! Le tavernier alla alors au plus vite à la rencontre de la femme, lui expliquant les détails de l'affaire à l'oreille tandis que celle-ci louchait atrocement sur Enora et son père, hochant par moment la tête.

- C'est cette petite qui a faim ? dit elle en arrivant à leur hauteur.
- En effet, elle n'a rien pu avalé ce matin.
- Donnez la moi, ordonna t'elle à Gildwen de manière plutôt abrupte tout en s'installant à ses cotés.

Se faisant obéissant car n'y connaissant que trop rien à ses histoires d'allaitement, il laissa la femme s'occuper de sa fille tandis qu'il dégustait cette pinte en appréciant la pause que lui offrait cette auberge. Il appréciait tant et tant cette pause et cette pinte qu'il n'eut même pas remarqué l'entrée dans la taverne d'Albin, ce jeune messager qui travaillait depuis peu à son service.

- A boire, tavernier ! A boire, pour celui qui écume les routes.
- Et elle veut boire quoi l'écume ? répondit le tavernier d'un air plutôt moqueur.
- Sers moi un peu de prune, je te prie, mon ami ... une longue route m'attend.
- Tu m'en diras tant, soupira le tavernier, cherchant surement à faire la causette avec le client.
- Je suis sur les traces de mon maître, le Baron de l'île Batz, une lettre de la plus haute importance vient de lui parvenir. Saurais-tu s'il est déjà passé à Lannuon ?

Le Tavernier, pas con pour deux sous, connaissait assez bien les insulaires de Batz pour avoir déjà négocier avec eux certaines denrées, tout autant qu'il connaissait le blason de l'île et c'est ainsi que dans son esprit homerien le rapprochement se fit lentement entre Le Nobliot qui était dans sa taverne et Le Baron en question.


- Gast a draoù ! Mon ami, tu tombes bien, ta quête s'achève. Ton Baron se trouve dans ma taverne. La table du fond, aux côtés de la Grosse Maelle.


Le jeune messager, heureux comme tout de ne pas avoir à courir les routes plus longtemps se signifia alors devant le baron, lui transmettant la missive de sa douce.

- Baron, une lettre est parvenue à Batz de votre dulcinée. Comme vous me l'avez demandé, je vous l'ai faite portée personnellement afin qu'elle vous parvienne avec certitude et dans les plus brefs délais.
- Merci beaucoup Albin, assieds toi maintenant et bois sur ma note, mais modère toi, tu vas bientôt devoir reprendre la route.

Le jeune homme opina du chef et lui tendit alors la missive en question alors qu'il se perdait dans la contemplation de l'enfant (ou du sein qui l'allaitait ... c'est à voir) qu'il n'avait encore jamais vu tout en dégustant la pinte de prune que le tavernier lui avait apporté. Se désintéressant du messager comme de la nourrice en comprenant que la lettre venait de son épouse, Joachim se concentra sur la missive en question, la décachetant au plus vite pour dévorer ces quelques lignes de nouvelles. Un sourire se dessinait sur ses lèvres au fil de la lecture, et, une fois celle-ci terminée, il héla le tavernier pour lui demander de quoi écrire.


Citation:
A celle que je suis le seul à nommer horriblement "Lélé",

Je suis heureux de recevoir enfin de tes nouvelles et un peu désolé que ton séjour paraisse si ennuyant. Nul doute que le mariage prochain de ta nièce et les rencontres que tu pourras y faire raviveront ton intérêt pour cette région qu'est le Berry.
Mais on ne peut pas tous avoir la chance de vivre en Bretagne après tout, il faut bien quelques élus. A part cela, ici, tout va bien. Ta fille survit, nous sommes encore sur la route, mais c'est bientôt fini, ce fut rude de la ménager tout en mettant fin au plus vite ce calvaire mais nous y sommes parvenus. Eryk, lui, est devenu un homme sans même que je n'ai eu le temps de le voir grandir; ton fils est rentré seul aux côté de Maewenn et de toute la troupe sans même attendre son vieux père.
Bref, tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, ici.

Je vais maintenant te laisser. Apparemment, Enora a gracieusement remercié sa nourrice d'un petit dépôt de liquide salé ... bref, tu comprendras qu'il faut que j'arrache ta fille de là et que je quitte les lieux au plus vite.


En espérant te revoir un jour,
Gildwen.


Une fois la missive rédigée, il plia celle-ci mais n'ayant pas vraiment le temps de la sceller ici, il arracha la petite idiote qui avait pissé sur celle qui lui avait donné le sein - mais après tout, la bonne femme lui avait aussi pissé dans la bouche ... d'une autre façon certes, mais tout de même ! Et, hélant le messager, il quitta au plus vite l'auberge, payant le tavernier pour une boisson qu'il n'avait même pas pris le temps de terminer.
Revenant vers l'écurie où un garçon avait laisser Borysthène, il entraina la troupe un peu à l'extérieur de la ville de Lannuon pour fouiller dans ses affaires à la recherche de son sceau avec lequel il put enfin, façon macgyver, scellé la lettre.


- Portez ça au plus vite à la Vicomtesse, Albin, elle devrait normalement se trouver à Saint Aignan.

Le jeune homme se saisit de la lettre et se salua d'une manière militaire assez burlesque avant de s'éclipser retrouver sa monture et remplir la mission que lui avait confié son jeune maître. Le jeune maître qui lui était affairé à replacer Enora correctement sur sa poitrine, enserrée par ce drap qui lui évitait toute chute avant chevaucher sa monture, le fidèle Borysthène, pour reprendre la route d'Enez Vaz au triple galop.





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--Cyprien
Cyprien… reste en vie, j’ai besoin de toi…n’ai pas peur, ne t’évanouie pas…je ne suis pas une dame… tu te souviens ? …
Oui ou... hum
pour toi je ne suis que Lyly…la gamine blonde que tu as vu grandir…
Ma tante est là ? Elle est venue avec toi ?

Elle est a l'aub.. kof kof
Alors cette mission, môsieur Cyprien… si toutefois vous l’acceptez, sera de faire en sorte que j’arrive enfin à l’église habillée comme une mariée[....]papa et sa diplomatie musclée.
Bien s ....
Cette mission sera aussi d’annoncer au monde entier cet événement capital.
D'acco...
Bonne chance Cyprien !


Plusieurs fois il avait ouvert la bouche pour tenter de répondre, plusieurs fois elle lui avait rabaissé le clapet en continuant à jacasser. Les femmes sont poison Cyprien, tu ne pourras jamais les changer, tiens toi le pour dit ! Diantre! Cyprien, cesse de penser, mais cesse donc, tu exagères, c'est de la jeune Lyly dont nous pensons foutre dieu ! il secoue la tête l'homme, si fort, qu'il en perdrait la moitié des cheveux qui lui reste, c'est à dire, deux. Mais il est tellement heureux, tellement content de revoir la jeune femme et de la savoir aussi heureuse, qu'il en pisserait bien dans ses braies. A cette pensée le majordome devient rouge vif. Bigre ! Quelle horreur une telle pensée, c'est a devoir aller se laver rapidement, il grimace l'homme sous son teint écarlate

Tout cela sera fait Damoiselle, n'ayez crainte, Cyprien est là !

Il est fier Cyprien, il est fier, d'etre l'indipensable rouage de cette famille de timbrés notoires, et de cinglés qui plus est, mais tellement attachante. Entre la masse a ailettes du Marquis, ses envie de feux que les dragons ont tous qu'il fallait régulièrement canaliser, les virées nocturnes de la Vicomtesse qui rentrait toujours dans un état second proche de l'ivresse qui n'en était pourtant pas, avec des pupilles aussi dilatées qu'elles pouvaient l'être, le cousin qui trouvait toujours moyen et dégueulasser ses tapis, le Guiyom avec qui il faisait bon partager une choppe le soir venu, ou encore le bambin qui ne l'aimait pas du tout, et lui en faisait voir de toutes les couleurs, il était ravi l'homme, complètement comblé. Car dans cette famille de fous, il avait sa place, sans doute était il aussi fou qu'eux après tout, mais ses maitres n'avaient jamais tiqués sur son coté maniaque et étrange a aimer les chaussons roses, et les tapisseries, plutot que les putains des bordels proches de ports. Il était Cyprien, le seul ! le vrai ! l'unique , le Cyprioche pourfendeur de poussière a coup de balais toujours impeccable. Ben oui, même le balais était propre ...

Il se retourne a l'arrivée d Ignace, lui offre son plus grand sourire, il est heureux Cyprien, très heureux. Une tape amicale sur l'épaule, c'est qu'il en deviendrait outrageant le bougre. Il grimace, prenant acte de son geste déplacé et rougit a nouveau. Mais ca lui passe vite a Cyprien, sans doute cette joie qui l'habite qui fait qu'il ne se sent, mais plus du tout ! Il laisse alors le temps a la jeune Lyly de regarder le parchemin avant de s'en emparer délicatement comme si cette chose était la plus précieuse qui soit.

Oui oui elle aime votre amour, je le prends ! J'ai du travail ! Je cours immédiatement hurler la bonne nouvelle en place publique!

Demi tour droite du majordome , laissant les amoureux entre eux, il file alors tout droit vers la place publique quand un homme vient l'encastrer carrément. Dans un "pouf" étouffé, le choc est terrible, Cyprien secoue la tête, se tape les joues pour se remettre les idées en place, et forcément, se met à hurler.

Par la tête du bouc sans cornes, bon sang de bois ! Vous devriez apprendre a regarder devant vous jeune homme, est ce là des manières de se comporter dans une ville peuplée de gens éduqués ? Levez les yeux, et le menton cornemouille !

Et là il le voit, le parchemin frappé du sceau du marquis, il s'en saisit sous le regard ahuri de son porteur. Quand le deuxième sceau lui bondit en pleine face. Celui du baron a présent. Hésitant a prendre le deuxième et faire mine de rien, l'homme se ravise et s'en saisit également.

Laisse donc emmanché que tu es ! Je m'occupe moi même de ces missives.

Et il laisse l'autre bougre pantois , la mâchoire tombée au sol après lui avoir filé un écu pour bons services, puis file tout droit a l'auberge, où il fait une entrée remarquée. Trois coups a la porte, pas le temps d'attendre qu'on l'invite a entrer, il franchit le seuil à toute vitesse. C'est qu'il a une autre mission Cyprien, il a une mission. Sous les yeux exorbités d'une Vicomtesse dans le coltar, l'homme sourit largement.

Une missive du Marquis môdame !

Il s'incline et tend alors le parchemin a la Vicomtesse a tresses complètement dans les choux .

Citation:
A la Vicomtesse de Montfaucon,

Ma chère Sœur,
Je suis heureux d'apprendre ton arrivée, j'espère bien que Cyprien continuera de t'embêter si ça peut t'obliger à rester sage, de toutes façons ma fille aussi recevra des consignes te concernant...

Cette merveille ? Ah oui faut pas que je l'oublie enfin faut déjà que je la retrouve la petite dernière de tes merveilles, c'est tellement petit que je sais plus où je l'ai rangé mais t'en fait pas je retrouve toujours ce que j'ai rangé enfin presque...

Là oui je ricane de t'imaginer lisant ceci. Ne t'en fais pas pour tes monstres. Je vais récupérer Eryk et Enora. J'ai du mal à faire confiance à un Brocéliande, surtout celui-ci, je préfère savoir la descendance des Bleizhmorgan en sécurité. Enora trouvera sans aucun doute la chaleur des bras de Lelyana ou ceux de ma Marraine. Pour Eryk, je vais lui apprendre quelques petites choses bien utile : comment mettre le feu à une soutane, planter une dague sans recevoir la moindre goutte de sang sur soi, savoir user de Diplomatie et de Médiation...
Enfin pas besoin de faire une trop grande liste, tu connais mes domaines d'enseignement.

Pour ta dernière recommandation, malheureusement, je ne peux rien promettre faut bien que je me défoule à défaut de pouvoir m'occuper de toi et de tes bétises, je me concentre sur celle des autres...

Je t'embrasse en retour et les larves aussi...

Gwenc'hlañ



Il y en a également une de votre fils et du baron, je les pose sur la table pour que vous les lisiez ensuite.

Sans en dire plus, il se retourne, pose les deux lettre sur la table, et effectue le demi tour droite Cypriochen pour faire face à la Vicomtesse qui écarquille les yeux d'une façon telle qu'on aurait pu croire qu'ils allaient lui sortir des orbites. La honte lui prend soudain a l'homme. Il a gaffé , encore, il a gaffé Cyprien. Dans son emportement, entrer sans attendre qu'on l'y invite dans la chambrée de môdame était passible des plus viles tortures imaginées et imaginables. Tout en se confondant en excuses toutes plus ridicules les unes que les autres, Cyprien fit un demi tour tout aussi précis que le premier, et main posée sur son chapeau, fila d'un pas plus que rapide proche du galop de charge. Direction la place publique !

Il a une mission à remplir Cyprien, il a une mission...

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Leyah
Premier courrier, première lecture ... celui du Marquis
La rouquine passa de la grimace, au sourire, pour finir en fou rire.
Même si loin, l'animosité régnant entre les deux était facilement palpable, son double ne changerait jamais ...
Deuxième courrier, deuxième lecture... celui du Baron.
Ses yeux s'écarquillèrent, et là , elle se fit toute une scène dans sa tite tête, pas rassurant du tout du tout .
Secouant la tête elle déposa la deuxième missive sur le coté, et pris celle d'Eryk
Cette fois, elle bascula carrément de sa couche et se retrouva la tronche vautrée sur le sol.
Nan nan c'était pas l'alcool, c'était heu .. l'émotion !
Non pas que ces trois courriers étaient contradictoire, mais elle n'osait tenter la chronologie de ceux ci.


Gwen lui disant que la progéniture Broc allait être confiée a la duchesse de Guerande
Gildwen qu'il voyage avec la plus jeune l'autre étant accompagné de la jeune Maewenn
Et Eryk se disant seul dans son bureau a Saint Pol

A en devenir dingue ...

Premier scénario possible ...

**Gwenc'hlan a arrêté net le Brocéliande dans sa course pour Batz, lui a fauché sa fille des mains après trois coups de diplomatie sur le coin de la figure, le laissant sans doute mort dans un fossé.
Il a ensuite embarqué la jeunette au château Guerande afin que la douce Evenice en prenne soin...
Réflexion intense, ce qui pourrait paraitre logique du coup, que Eryk soit seul a Saint Pol...

Large grimace la rousse commençait a se décomposer a vue d'oeil.
Elle remonta assise sur cette couche, examinant de près les missives, comme si elles avaient pu lui parler et lui en dire d'avantage.
Aaah pour ca, ils étaient forts , tous autant les uns que les autres, l'envoyer ailleurs pour éviter d'être sans cesse soucieuse, et ils faisaient pire que la moitié d'un duché à eux tous seuls.

Deuxième scénario possible ...

*** Gildwen voulant récupérer sa progéniture, au manoir Bleizh, avait assommé voire tué son double a coup de balais Cyprochien, profitant que ceux ci n'étaient plus surveillés par son propriétaire. Ce qui pouvait être tout a fait probable vu la relation des deux hommes ...
Tss cette jalousie était vraiment maladive .... il aurait alors laissé sa dépouille pourrir dans un coin, parce que donner une sépulture a un Bleizhmorgan c'était trop demandé a un Broc....
Et pour Eryk .. ben .. même chose...

Long soupir de dépit de la rouquine , qui maintenant louchait sur les lettres posées devant ses yeux.
Elle était exaspérée, c'était fichu, elle n'allait plus penser à autre chose
Et c'est là que l'alcool faisant effet, elle s'imagina le pire des scénarios ..

Troisième pour ceux qui suivent ...

*** Une grosse bestiole sortie de la mer, avec d'énormes tentacules, et tout gluant visqueux etc, avait ravagé la Bretagne, en commençant bien sur par Saint Pol, engloutissant la mairie, et l'église, bouffant l'évêque sexybure au passage, et la marée basse. Se calant une poutre entre les dents en guise de cure dent, l'horrible monstre avait continué son carnage.
Écrasant Tréguier, puis Saint Brieuc et ainsi de suite, jusqu'à dévastation totale de la Bretagne.
Terre ensevelie sous un amas de graisse dégoulinant et gluante.
Bien sur, le Broc et le Bleizh se seraient unis face a la bestiole pour protéger cette progéniture si importante, maiiiiiiiiis ! Le jeune Eryk avait attaché ensemble les chausses de son père et de son oncle pour une gentille farce qui les aura conduit a leur perte, sans liberté de mouvement.
Et c'est là que touuuuuuuuuuus périrent dévorés par une bête sans nom

Poc Poc comme le bruit de la flotte dégoulinant de cette bête qui avait tout bouffé sur son passage
Poc Poc, comme le bruit de quelqu'un qui frappe à la porte..


Eveil en sursaut ...
Boarf , mauvais la sieste ...
La rouquine secoua la tête, heureuse d'être éveillée par un bougre, pour une fois, c'était a noter dans ses mémoires futures ..
Elle s'extirpa de sa couche, cherchant a se remettre les idées en place, et ouvrit la porte ..
Un autre messager, mais avec une tout autre mine que Cyprien, l'était pas jovial celui là ..
Sourcil levé, la rouquine écouta le message qu'il convenait de lui fournir en personne.
Après juste quelques mots, la Vicomtesse se figea . Évaporé soudain l'alcool dans le sang de la bretonne...
Fini la tête qui bourdonne par effluve d'une boisson un peu trop forte, cette fois ses tempes se mirent a marteler pour une toute autre raison.
Et ce fichu sol qui se dérobait sous ses pieds, appelez en aux charpentiers qu'ils réparent ce plancher bordel, il flotte !
Hébétée ou .. tout autre terme pouvant correspondre a un état végétatif soudain, ou le corps ne peut plus avoir la moindre réaction tandis que l'esprit fuse dans tous les sens, la rouquine s'assit une demis seconde avant de chausser ses bottes complètement livide.
Debout sur ses guibolles qui n'avaient pas trop envie de la soutenir, elle parvint quand même au bas des escalier, salua l'aubergiste d'un geste qui sonnait faux, et fila dehors en chancelant.
Pour qui ne la connaissait pas , on eut pu croire a une simple cuite bien entamée, mais pour d'autres ... ils auraient compris bien vite que c'était différent..
Heureusement pour la rouquine, elle n'était pas chez elle, facile de camoufler les choses, pas entacher un mariage par un deuil, et encore moins par celui là ...

Après quelques renseignements glanés ça et là, la Bretonne poussa la porte de la taverne où devait se trouver Lyly.
Regard circulaire, elle eut tôt fait de la trouver du regard et de commander a ses pieds de la mener jusque là.
Posant ses fesses sur la première chaise accessible, elle s'appuya sur la table et les dévisagea tous les deux, sourire faussement dessiné sur son minois aussi blanc que fantomatique
Et pour toute entrée en matière ...


D'mat les amoureux ...
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