Nuitcristaline
[ voyage en direction de Marseille]
Le soleil commençait à décliner, annonciateur que le moment du départ était proche. La lumière commençait à se dissiper entre les arbres, le soleil les abandonnant faisant place à l'astre lunaire sous peu. Tous se préparèrent, sortirent de la taverne, sellèrent leurs chevaux et quittèrent alors la ville d'Arles. Les sabots des chevaux martelèrent le sol, le faisant trembler, se dirigeant vers leur prochaine destination...
Deux jours de cavalcade à faire avant d'arriver à destination. La soirée sannonçait chaude, bienveillante. Ils en profitèrent pour voyager de nuit et quittèrent la ville d'Arles. Nuit pensa à Belfégore et à son pauvre fessier. La pauvre allait les maudire. Deux jours en selle! Elle allait retrouver ses fesses en compote. Un petit sourire apparut sur son visage, se souvenant de ses premières balades à cheval.
Le groupe de cavaliers était enfin arrivé près d'une petite clairière à l'orée d'un bois à proximité dun ruisseau, idéal pour sarrêter, se reposer un peu et faire boire leurs montures. Les hommes descendirent de leur destrier et se mirent à monter rapidement un campement provisoire pour la journée. Le médicastre emmena sa jument boire au ruisseau, se déchaussant pour tremper ses pieds dedans, tandis que son fils Nicolas, en galant jeune homme qu'il était, faisait descendre Belfégore. L'eau fraîche encercla ses chevilles, effleura ses mollets, éclaboussa le bas de sa jupe, lorsqu'elle plongea ses mains dans le cours d'eau frais et s'aspergea le visage. Se retournant tout en ramenant sa Jument près d'un saule pleureur afin de l'attacher, questionna Belfégore:
Alors ! Pas trop dur ?
Pourras-tu t'asseoir pour manger ?
Chacun sortit de leur besace de quoi se sustenter. Le repas fût quelque peu silencieux, en raison de la fatigue accumulée. Le repas terminé, elle entraina Valph dans un coin ombragé le tirant par la main, voulant se reposer près de lui, dans ses bras, se laissant emporter par le sommeil. Après un sommeil réparateur, elle flâna, mettant ses mains derrière la tête, matant les nuages passer au-dessus de ses yeux, écoutant au loin ses amis et son fils papoter avec Valph qui s'était réveillé avant elle. Le jour déclinait, assombrissant la clairière. Elle se leva et rejoignit le groupe annonçant:
Il faut lever le camp et se préparer au départ.
Il ne faut pas arriver en retard pour Guns qui doit entrer chez les moines, pour un certain temps.
Bel ! encore cette nuit à chevaucher ton canasson, si la capitale est animée et nous arriverons.
Je te promets que pendant un bon moment, tu n'auras plus à le monter.
Elle lui fît un sourire et alla rechercher ses bottes, laissées le matin au bord du ruisseau.
[ Second et troisième jour, la fin du voyage ]
Faiblement illuminée par la pleine lune, le groupe se lança à nouveau dans la nuit au galop, soulevant la poussière des chemins secs de n'avoir pas reçu de pluie depuis longtemps. Déjà de nombreuses heures qu'ils chevauchaient à vive allure en direction de la capitale d'Aix en Provence. Ils restèrent une journée et virent qu'elle était devenue une ville fantôme, pas âme qui vive. Le soir même après s'être consultés, ils repartirent aux grands galops pour la ville de Marseille, emmenant avec eux Aubanne. Dans la pénombre, l'aube pointait déjà son nez.
Des bruits de fers des chevaux se répercutaient sur les façades des bâtisses de cette ville encore étrangère à leurs yeux. Nuit descendit agilement de sa monture écumeuse, passa les rênes de sa jument à Valph et épousseta sa longue cape noire surmontée d'une capuche dun geste délicat avant d'aller trouver devant l'arche qui surplombait l'entrée de Marseille, les deux miliciens en cottes de mailles faisant leur ronde.
Bonjorn à vous!
Excusez-moi Messires, nous sommes à la recherche d'une auberge avec palefrenier, afin qu'il s'occupe de nos destriers, pendant que nous nous reposerons un peu et nous sustenterons pendant quelques jours!
Elle balaya du regard l'entrée de la ville encore endormie, attendant d'être renseignée, afin de pénétrer vers l'intérieur. Nuit fût distraite un instant, assistant aux premières lueurs de l'aube dont l'apparition du soleil s'élevait au-dessus des oliviers.
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Le soleil commençait à décliner, annonciateur que le moment du départ était proche. La lumière commençait à se dissiper entre les arbres, le soleil les abandonnant faisant place à l'astre lunaire sous peu. Tous se préparèrent, sortirent de la taverne, sellèrent leurs chevaux et quittèrent alors la ville d'Arles. Les sabots des chevaux martelèrent le sol, le faisant trembler, se dirigeant vers leur prochaine destination...
Deux jours de cavalcade à faire avant d'arriver à destination. La soirée sannonçait chaude, bienveillante. Ils en profitèrent pour voyager de nuit et quittèrent la ville d'Arles. Nuit pensa à Belfégore et à son pauvre fessier. La pauvre allait les maudire. Deux jours en selle! Elle allait retrouver ses fesses en compote. Un petit sourire apparut sur son visage, se souvenant de ses premières balades à cheval.
Le groupe de cavaliers était enfin arrivé près d'une petite clairière à l'orée d'un bois à proximité dun ruisseau, idéal pour sarrêter, se reposer un peu et faire boire leurs montures. Les hommes descendirent de leur destrier et se mirent à monter rapidement un campement provisoire pour la journée. Le médicastre emmena sa jument boire au ruisseau, se déchaussant pour tremper ses pieds dedans, tandis que son fils Nicolas, en galant jeune homme qu'il était, faisait descendre Belfégore. L'eau fraîche encercla ses chevilles, effleura ses mollets, éclaboussa le bas de sa jupe, lorsqu'elle plongea ses mains dans le cours d'eau frais et s'aspergea le visage. Se retournant tout en ramenant sa Jument près d'un saule pleureur afin de l'attacher, questionna Belfégore:
Alors ! Pas trop dur ?
Pourras-tu t'asseoir pour manger ?
Chacun sortit de leur besace de quoi se sustenter. Le repas fût quelque peu silencieux, en raison de la fatigue accumulée. Le repas terminé, elle entraina Valph dans un coin ombragé le tirant par la main, voulant se reposer près de lui, dans ses bras, se laissant emporter par le sommeil. Après un sommeil réparateur, elle flâna, mettant ses mains derrière la tête, matant les nuages passer au-dessus de ses yeux, écoutant au loin ses amis et son fils papoter avec Valph qui s'était réveillé avant elle. Le jour déclinait, assombrissant la clairière. Elle se leva et rejoignit le groupe annonçant:
Il faut lever le camp et se préparer au départ.
Il ne faut pas arriver en retard pour Guns qui doit entrer chez les moines, pour un certain temps.
Bel ! encore cette nuit à chevaucher ton canasson, si la capitale est animée et nous arriverons.
Je te promets que pendant un bon moment, tu n'auras plus à le monter.
Elle lui fît un sourire et alla rechercher ses bottes, laissées le matin au bord du ruisseau.
[ Second et troisième jour, la fin du voyage ]
Faiblement illuminée par la pleine lune, le groupe se lança à nouveau dans la nuit au galop, soulevant la poussière des chemins secs de n'avoir pas reçu de pluie depuis longtemps. Déjà de nombreuses heures qu'ils chevauchaient à vive allure en direction de la capitale d'Aix en Provence. Ils restèrent une journée et virent qu'elle était devenue une ville fantôme, pas âme qui vive. Le soir même après s'être consultés, ils repartirent aux grands galops pour la ville de Marseille, emmenant avec eux Aubanne. Dans la pénombre, l'aube pointait déjà son nez.
Des bruits de fers des chevaux se répercutaient sur les façades des bâtisses de cette ville encore étrangère à leurs yeux. Nuit descendit agilement de sa monture écumeuse, passa les rênes de sa jument à Valph et épousseta sa longue cape noire surmontée d'une capuche dun geste délicat avant d'aller trouver devant l'arche qui surplombait l'entrée de Marseille, les deux miliciens en cottes de mailles faisant leur ronde.
Bonjorn à vous!
Excusez-moi Messires, nous sommes à la recherche d'une auberge avec palefrenier, afin qu'il s'occupe de nos destriers, pendant que nous nous reposerons un peu et nous sustenterons pendant quelques jours!
Elle balaya du regard l'entrée de la ville encore endormie, attendant d'être renseignée, afin de pénétrer vers l'intérieur. Nuit fût distraite un instant, assistant aux premières lueurs de l'aube dont l'apparition du soleil s'élevait au-dessus des oliviers.
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