[Rp] Fin de Partie.

Chantyl

La vieille dame avait du avoir fini son histoire depuis longtemps ou bien elle lui racontait toute sa vie et dans se cas Molly n'était pas près d'en voir la fin.. Chantyl décida de retourner auprès de Molly et voir si elles étaient encore toutes les deux là.
En arrivant elle ne vit que Molly tout contre un arbre recroquevillé sur elle même...Chantyl s'inquiéta et s'en approcha en examinant Molly mais se rendit compte qu'elle piquait seulement un p'tit sommes.
Espieglement Chantyl se mis en quête de la réveiller a sa manière. Elle pris une plume qui trônait au sol et la passa sur le visage de Molly insistant sur les zones les plus sensibles et souriait comme une gosse fière de ce qu'elle faisait. La petite Marmonna un charabia et fini par ce réveiller, Chantyl lui souriait de toutes ses dents.

Bien dormis ma puce ? ou est passé la vieille Dame ?

Elle s'assit près de Molly et regarda la rivière en écoutant la mélodie de l'écoulement de l'eau.

Elle n'est pas bien profonde on dirait... j'ai une envie de faire trempette pas toi ?

Chantyl se releva, sorti l'épée de son fourreau et tata le fond de la rivière avec la pointe de son épée, c'est un geste qu'elle faisait assez régulièrement lorsqu’il s'agissait de traverser une rivière.

Je me lance, j'ai envie d'y tremper mes gambette moi !

Chantyl se dévêtit sans attendre la réponse de Molly, elle garda le strict minimum sur elle. Elle plaça les vétements assez loin du bord ainsi que les besaces et sauta dans l'eau a pieds joint éclaboussant tout a son passage. L’eau lui arrivait a la taille.

Heyyyy Molly tu viens ?

Chantyl se mit a rire en faisant des remoules dans l'eau avec ses mains.

Molly_folie

Molly explorait tranquillement le fond de son inconscient quand soudain un truc lui gratta le nez, se faufilant contre sa joue et sur son oreille, pour finir sa course a nouveau sous son nez.

"ghnaafffhummffff" telle fut le marmonnement étrange qu'émit la petite pour chasser le machin d'un revers de la main. Elle ouvrit les yeux et vit sa mère, souriant comme une gamine et grogna comme un ours sorti d'hibernation. Elle la regarda et secoua la tête. "Des fois t'es pire qu'moi, ça m'inquiète!"

La gamine eu a peine le temps de réagir que sa mère sautait presque déjà dans l'eau avec son épée, elle se tourna parla, sans que molly percute, se dévêtue puis sauta a la flotte en l'éclaboussant. "Ventre saint gris!" La mioche avait passer l'après midi a se faire sécher, et voila que plouf elle était a nouveau trempée jusqu'à la moelle!
En grognant la gamine quitta ses vêtements gardant tout juste le nécessaire, et sauta a l'eau juste a coté de sa mère en hurlant " Tatayoyo!"

La gamine se trouva complètement sous l'eau, et d'un coup de pied vif elle remonta a la surface dans de grande gerbe d'eau. Elle fit un grand sourire a sa mère et l'éclaboussa.
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Chantyl

Chantyl eu juste le temps de se tourner de trois quart en voyant la p'tite météorite arriver comme un éclaire, elle se mis a rire et aspergea Molly qui ne se privait pas d'en faire autant dans les éclats de rire.
Elles s'amusèrent comme des folles, Chantyl profita de se moment pour se détendre et se mis a faire quelques brasses, cela faisait du bien d'oublier les contraintes de la vie.
Chantyl sortie de l'eau, étendit sa cape au sol et pris place dessus le temps que la brise sèche sa peau, Molly ne tarda pas a la rejoindre. Elles réenfilèrent leurs vêtements tout en papotant puis Chantyl se mit a lui parler de son envie d'ouvrir une boutique de confiserie, il lui fallait trouver des recettes et surtout trouver des spécialité qui attirerait les clientes.
Pour le nom Chantyl avait déjà une idée.... "les guimauves de Gien" Rien n'était définie encore mais Chantyl voulait faire un clin d'œil à son amie Gigi.
Elle plongea son regard vert dans les yeux gris de Molly qui lui rappelait ceux de Bart, Molly lui ressemblait beaucoup contrairement à Liam. Chantyl se mis a penser a son fils qui avait décider de prendre son indépendance. Il était encore trop jeune pour se lancer seul dans la vie, il avait tout a appendre... Il avait promit a Chantyl qu'il ne quitterait pas Sancerre. Elle devait a tout pris avec l'aide de Bart, le persuader de revenir au sein de la famille, il avait toute sa place, et manquait énormément.

Molly_folie

Molly s'amusa avec sa mère pendant un long moment, elle fini plus d'une fois la tête complètement sous l'eau a se débattre comme une idiote.

Quand elles furent fatiguées, elles rejoignirent la rives et sa mère lui parla des confiseries, Molly fit un grand sourire, elle n'allait pas dire non aux gourmandises...Jamais de la vie ! Puis elle aiderait sa mère a gouter les recettes...fallait bien que quelqu'un se dévoue...!

Une fois sèches elles jouèrent les salamandres au soleil, leurs peaux se réchauffant doucement, son frère manquait malgré tout a molly, ils auraient pu jouer ensemble, mais non, il était parti tout seul, comme un grand, a sancerre, et pi molly restait, fallait qu'elle peigne les murs de la future Taverne ! Bah oui, une taverne comme les autres pour leur famille ça n'allait pas du tout...

Molly joua un instant avec une coccinelle et la regarda voleter et repartir vers d'autre cieux, un jour elle aussi prendrait son envole ? Et vivrait aux cotés de sa famille mais tout de même libre comme l'air? Elle ne savait pas encore et ces préoccupations n'étaient pas encore prioritaires ! Alors elle s'allongea dans l'herbe et regarda les ciels en souriant comme une idiote.
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Fin de Partie.

Molly_folie

[Tristesse incertaine pour enfant s'en voulant]

La petite Molly quittait tout juste la taverne, cette endroit de vie ou elle avait promit de ne plus mettre un orteil. Seule et en silence elle avançait sans but dans la ville, croisant des visages flous, sans nom, sans vie, sans signification.

Comme son existence, elle était insignifiante, vide de sens, quel est le but de sa venue ici? Pourquoi existe-t-elle? Qu'est-ce que la vie? Pour qui? Pour quoi?

C'était encore un jeu pour elle cette vie de couleur, mais les couleurs deviennent vite fades, et les siennes plus tôt que prévu. Elle n'a plus de gout, ou plutôt plus de vue, elle perdait toute envie de faire et d'être, s'emmurant dans un silence qui ne servirait a rien.

Ne valait-il mieux pas partir? Les laisser? Faut-il donc en arriver a ce dire qu'il faut Finir cette partie, les laisser gagner, la perdre a jamais et les perdre pour toujours?

L'enfant qui respirait la tristesse avançait dans les rues. Son âme était ailleurs, un peu comme éteinte, ses yeux étaient cernés et rouges a force de pleurs et d'incompréhension, elle s'en voulait, elle avait ce sentiment de culpabilité qui lui nouer le ventre et la gorge, dés qu'elle l'oubliait un peu, il revenait plus fort que jamais rappelé par ces souvenirs ou ces questions qui la tourmente.
Sa tristesse était lancinante, arrivant par vagues, disparaissant puis revenant toujours, la petite aurait voulu l'exprimer mais elle ne savait pas comment. Comment dire toutes ces choses? Comment exprimer un sentiment qu'elle même n'arrive pas a comprendre...?

Tapant dans des pierres pour faire passer sa tristesse qui se muait doucement en rage face a son incapacité comprendre, la petite se demanda si allait chez les nonnes n'était souhaitable, et n'en sortir que pour une journée par mois, une seule journée, comme ça elle ne gênerait personne, Ils seraient libres, et elle n'aurait plus de remord dû a sa simple existence.

Elle avait prit un chemin détourné, et arrivant près d'un petit ruisseau qui coulait doucement, allant rejoindre la Loire, elle se mit les pieds dans l'eau sans même chercher a enlever ses chausses.
Elles se remplirent d'eau, le froid gagna ses pieds, puis monta dans ses jambes, la petite s'assit sur un rochet, le froid gagnait du terrain, elle ne cherchant même plus a lutter ni a fuir, elle n'avait pas la force ni la volonté...

Au bout d'un temps la gamine frissonna, ses braies étaient trempées, elle était frigorifiée, le frisson la rappela a la réalité, et d'un sursaut de volonté de survie, elle sauta hors de l'eau, mais elle n'alla pas plus loin que la berge toute proche, elle resta là, sous le vent, et la pluie, trempée jusqu'à l'os, muette et rongée par l'incertitude.
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--Mere_triquard

La mère Triquard sortait de la Rebelle et s'en retournait enfin chez elle. Elle avait laissé ses deux compères affalés et ronflants sur la table. Son gros baluchon au bout du bras elle commençait à sentir les courbatures liées à son escapade de jeune fille. Elle sourit intérieurement et se dit:

"Pas encor' morte la Triquard! Au grand dam de certains..."

Mais elle avait tout de même en tête les visages aperçus depuis son arrivée, visages qu'elle ne connaissait pas pour la plupart.

"Sont où les giennois? les miens..."

Elle haussa les épaules et pris le petit chemin qui contournait son petit quartier, longeant un ru aussi capricieux en crue que tranquille et sage l'été. Peu de personnes passaient par là, préférant les rues vivantes et fourmillantes mais malodorantes.

Au bout de quelques pas, elle aperçut une jeune enfant immobile avec les chausses et les braies trempées. La vieille fronça les soucils, jeta un regard par dessus son épaule, méfiante, sachant très bien que de jeunes gamins étaient très habiles pour émouvoir les gens pour mieux les soulager de quelques écus... son enfance était encore très présente dans sa mémoire...

Elle s'approcha tout de même pensant qu'elle n'avait rien à voler mais aussi quand elle vit les yeux rouges et cernés de la gamine.

C'est' y qu'un grand malheur est arrivée? T'es tombée à l'eau, t'as mouillé tes habits du dimanche et t'as peur de la colère de tes parents?
Faut 'y pas se mettre dans c't'etat...

Elle ne la toucha pas de façon à ne pas l'effaroucher mais se posa près d'elle malgré la fraicheur du lieu où le soleil matinal ne passait pas. Et elle lui parla encore.

Bah t'as certainement déjà eu droit à un' taloche pour des bétises. Chuis sûre qu' c'est pas ça. Et qu'est c' qui peut faire pleurer ce joli visage? Hein?
Ahhhla vie est dure. Mais on survit! Regard'moi...

L'enfant la regarda sans rien dire et prit un air surpris lorsque la vieille éclata de rire.

Je viens de m'échapper de chez les nones! T'as vu c'qu'on est obligé d'faire pour vivre sa vie?

Elle ouvrit son baluchon et en tira des braies.

Té, viens voir un peu... Tu d'vrais poser tes chauss' qui te donn' froid et qui sèch' pas et enfile ça... je sais c'est y des habits de vieilles et c'est un peu grand alors on le r'tournera mais c'a t'evit'ra d'attrapper la mort...

La vieille tendit le vêtement à la gamine et attendit en la regardant ...

Chantyl

Comme a son habitude Chantyl sortie de la taverne encore plus perdue, c'est en direction des berges de la Loire qu'elle se dirigea et non vers le campement, là ou Bart préparait le feu pour la nuit qui s'annonçait. A cette heure personne ne se rendait sur les rives et là...elle pouvait laisser aller ses larmes comme elle le faisait si souvent loin des regards, Loin des jugements attives. Le cœur vide de tout avec une immense détresse qui la gagnait un peu plus chaque jour, qui la rongeait inlassablement.
Seule la fuite lui venait en tête, fuir, fuir et une chose facile, pas besoin d'exprimer ses sentiments, pas besoin d'expliquer son geste, pas besoin d'avouer son mal et éviter a tout pris d'en faire d'avantage.

Pourquoi ce sentiment que Molly la repoussait ? Pourquoi cette sensation que Molly la détestait ? Jusqu'a en être jalouse de voir qu'elle avait plus d'affinité avec les autres Dames de Gien.

Chantyl sortie de son état second, elle était arrivée sur le bord, sans même avoir vu ou entendu les personnes qu'elle aurait pu croiser. Elle fixait l'eau qui avec la légère brise frisait en surface. Elle avait froid au corps et au cœur. Ses joues brûlait sous les larmes qui coulaient en rivière continue. Elle porta son regarde plus loin en amont, dans le floue des larmes, elle reconnue la petite silhouette de Molly. Chantyl hésita de s'en approché de peur d'être a nouveau refouler. Elle essuya ses larmes et pris une grande inspiration avant de se diriger vers Molly.

Molly s'avançait doucement dans l'eau et Chantyl se disait qu'elle était vraiment inconsciente a quoi jouait-elle ? L'eau était encore trop froide a cette saison pour faire trempette. Chantyl grogne et active le pas.
Molly continue de s'avancer dans l'eau et là.... Chantyl a une étrange sensation, elle se met a courir muette par la pensée qui vient de lui traverser l'esprit. Est ce que sa puce......?
Molly ressort de l'eau et s'assoit sur la berge et semble encore plus perdue que Chantyl... Elle ressemble a un petit oiseau tombé du nid, abandonner de tout. Chantyl a le cœur qui se serre et une boule au fond de la gorge.

Une vieille bique fait son apparition et Chantyl hésite a s'avancer d'avantage... Elle l'écoute parler a Molly... et entend les paroles que Molly avec son franc parler. Elle esquisse un sourire et s'en approche quand même.

Viens là mon poussin je vais te réchauffer tu es frigorifier...

Elle s'approche doucement de Molly, s'assoit derrière elle et la prend dans ses bras, le corps de Molly est gelée, frigorifier.... Elle l'encadre de ses jambes, la plaque tout contre elle et passe ses bras autour de sa petite taille, Elle pose sa tête contre la sienne et reste là... silencieuse. Elle tente de réchauffer son petit oiseau et au bout d'un moment elle pris la parole.

Mais qu'est ce que tu fabriques ici Molly ? tu es geler....

Elle regarde la vieille bique pour la remercier de son aide envers Molly.

Molly_folie

Molly sursauta en entendant la voix fatiguée de la vieille dame, elle tourna son visage vers elle, regardant ce visage parcheminé mais souriant et avenant. La vieille lui parla des habits du dimanche salit, et de la colère de ces parents. La gamine eut un ricanement désabusé.

"La colère d'mes parents, faudrait d'jà qu'y sache qu'y peuvent m'parler, qu'j'suis pas idiote et p't'être qu'un jour z'arriverons a m'dire les choses. Grand Malheur, j'sais pas, j'sais même pas d'quoi il s'agit, j'sais juste que c'est p't'être d'ma faute..."

Molly regarda la vieille s'assoir a ses cotés puis ses deux prunelles grises retournèrent a la contemplation du ruisseau. Quand la vieille parla de taloche pour des bêtises la gamine fit un sourire, si seulement ça avait été ça la situation serait alors bien plus simple.

La vieille éclatait de rire, Molly ne comprenait pas bien pourquoi, alors étonnée elle la regarda, sans piper mot.
La mère grand lui donna une paire de braies, Molly les regarda, elles étaient bien trop grande, mais elles seraient toujours plus confortables que les siennes trempées.

La gamine se mit sur ses deux pattes et alla se cacher derrière un petit buisson là elle retira ses chausses, puis elle changea ses braies pour les trop grandes, sortant de buisson elle marchait a cloche pied retroussant tour a tour le bas du vêtements. Fin habillée, elle regarda la vieille et lui dit doucement :

"M'ci m'dame, j'sais pas pourquoi vous m'aidez, mais m'ci. Pourquoi qu'vous vous êtes barrée vous? z'êtiez pas bien traitée la ou vous étiez??" La gamine en regardant la vieille, elle se perdait a regarder les rides, un jour peut être serait-elle ainsi, ou peut être qu'elle n'atteindrais pas cet âge, les brigands ne vivent pas vieux après tout...

Soudain Molly entendit la voix de sa mère, puis sa chaleur ses bras, sa prèsence qui lui avait manquer, la Gamine la serra dans ses bras comme un naufragé qui retrouve la terre, elle renifla un peu, une grosse boule se logeant au fond de sa gorge, elle avait beaucoup de mal a exprimer son amour pour sa mère, elle n'en avait pas l'habitude, de Zero a huit ans elle avait grandit toute seule, sur les chemins nez au vent sans humain autour d'elle, quand elle avait enfin retrouver ses parents c'était un peu comme un rêve, une vie irréelle, elle regarda sa mère, buvant ses traits, ses yeux glissants sur elle la détaillant rien ne lui échappa, ses yeux rouges, elle avait les mêmes, ses cernes, elle avait les mêmes...

" Maman! Maman! T'barre pas, t'barre plus zamais! Z'a besoin d'toi moi, comment qu'vais grandir sans m'man? Comment qu'j'vais faire? Et pi est-ce qu'c'est d'ma faute si tu t'entends plus avec p'pa?" Molly était très inquiète de la réponse, elle regardait ses braies trop grandes tâchant de faire passer cette vague de larme qui montait.
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Chantyl

Chantyl ressentait la détresse de Molly dans a voix, toutes les deux en étaient au même point... Toutes les deux avaient des choses a se dire. Pourquoi cette incompréhension entre mère et fille ? Pourquoi Molly pensait-elle que Chantyl ne s'entendait plus avec son père ?

Non ma puce, je vais pas me barrer cette fois si, je vais affronter mes peurs. Tu vas pouvoir grandir a ton rythme, et se n'est pas de ta faute Molly c'est plutôt la mienne. Et enlève cette idée de la tête que ton père et moi on s'entend plus.

Elle le serra d'avantage et lui sourit.

Je t'aime ma puce, et j'aime ton père ça ne fait aucun doute dans mon coeur.

Chantyl s'attendait a une rafale de questions, Molly était comme ça, elle voulait savoir, et Chantyl était plutôt réservée.

Vois-tu, c'est brutalement que je me suis retrouvée sans mes bébés... Et c'est des enfants de 8 ans que j'ai retrouvé... Et je prends aussi conscience que c'est la même chose pour toi.... tu as grandi seule avant de nous retrouvé, sans aucun souvenir de nous.... tu as su de suite avoir le lien avec ton père et j'en ai été et j'en suis encore un peu jalouse. Tu comprends ce que je veux te dire ?

Chantyl scrute le regard de Molly cherchant au fond de ses yeux, espérant au fond de son cœur.

Je n'aspire qu'a une seule chose tu sais ? Celle de regarder l'avenir avec toi, Liam et papounet.

Chantyl se leva et invita Molly a en faire de même. Elle savait bien que cela n'allait pas se faire du jour au lendemain, qu'il leur faudrait du temps pour s'apprivoiser. Chantyl s'avait plus facilement casser la figure des gens que d'exprimer ses sentiments.

Tu viens on retourne au campement, ton père va s'inquiéter de notre absence et on a un bon bout de chemin a faire.

Molly_folie

Molly regarda sa mère, profitant de sa chaleur, le froid partait peu a peu, mais pas sa peur, elle pouvait recommencer, ça la terrifiée, certes elle avait dit pas maintenant, alors molly profitera au maximum qu'elle fut là.
Molly l'écouta sans broncher jusqu'au moment ou elle se dit jalouse de son père, Molly la regarda dans les yeux, des prunelles grises se perdant dans des yeux bleus, elle fit un sourire et blotti son museau dans le creux du cou de sa mère.

"Y'a pas d'quoi être jalouse, et pi z'êtes sur un pied d'égalité avec papa, j'vous aime pareille tout les deux!" Molly fit un grand sourire a sa maman et continua a l'écouter. Soudain sa génitrice se leva et lui proposa de retourner au campement.

Molly hésita, elle avait besoin d'air, de réflexion et puis elle aimait bien la petite vieille, et surtout elle était curieuse de connaitre son histoire. Alors elle fini par répondre d'une voix douce :

"M'man, j'reste un peu ici, la Dame elle a une histoire a me raconter." Disant cela, la gamine obliger la vieille femme a lui raconter son histoire. Elle déposa un gros bisou sur la joue de sa mère et poursuivit: " Et pi comme za t'aura l'temps d'parler avec p'pa. Za peut pas faire d'mal."

Molly était peut être petite mais elle avait comprit que sans communication l'homme n'était rien, alors elle fit un sourire a sa maman, et la laissa filer, ils avaient besoin tout deux de discuter, autant qu'elle avait besoin de discuter avec sa mère, elle avait commencer, ça continuerait plus tard...

Molly reporta son attention sur la vieille friponne et fit un grand sourire : " Alors m'dame pourquoi qu'vous êtes là vous?"
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Chantyl

Molly voulait rester écouter l'histoire de la vieille dame. Chantyl regarda attentivement la vieille bique, ne voyant aucun danger de sa part, elle sourit a Molly.

Tu peux rester écouter son histoire et je suis pas loin si tu as besoin de moi...

Elle défit sa cape et couvrit les épaules de Molly avec.

Tiens garde la.. tu me la rendra plus tard.

Chantyl déposa un baiser sur le front de Molly avant de partir, son coeur était gonffler d'éspoir, elle faisait confiance a l'avenir. Elles avaient toutes les deux ouvert la porte... Elle regarde a nouveau la vielle femme dont le visage c'était d'inscrit en ride et ridules au fil des années.

Je vous laisse ma fille... mais dites vous bien une chose... je ne suis pas loin !!

Chantyl lâcha ses paroles pour bien faire comprendre qu'elle n'avait pas interret a faire du Mal a Molly ou elle gouterai de sa lame.

--Mere_triquard

La mère Triquard avait écouté les paroles de colère de la gamine puis patienté que l'enfant se change pour entreprendre de lui raconter son histoire.
Elle savait qu'après l'enfant serait plus confiante et se calmerait. Elle sourit en la voyant avec les braies dont la ceinture lui arrivait sous les bras et allait lui demander de s'asseoir pres d'elle quand une voix les fit sursauter.

Elle regarda une jeune femme arriver et fut vite rassurée devant la ressemblance des visages et les paroles douces et empreintes d'amour de la mère.

L'enfant se jeta dans les bras de sa mère et la mère Triquard comprit qu'elle avait eu peur de la perdre et se sentait coupable. Elle détourna un instant son regard pour leur laisser l'intimité de ces retrouvailles et referma son baluchon pour reprendre sa route vers sa maison.

La mère et l'enfant allait partir aussi. Mais elle sourit quand elle entendit que la gamine voulait rester pour écouter son histoire. Elle se tourna alors vers elles et rassura la maman.
Vous'en faites pas dame, vous m'connaissez pas mais j'suis com'on dit une "ancienne" de Gien... La mère Triquard qu'on m'appelle... Y a longtemps que j'ai plus donné mon ptit nom.
J'va expliquer à vot'fille ce qui m'est arrivé, ça l'occup'ra un moment et elle vous r'trouv'ra après.

Elle s'installa alors un peu mieux et mis son baluchon dans le dos pour prendre appui contre lui. Tapotant le sol couvert d'herbes courtes auprès d'elle, elle fit signe à la gamine qu'elle pouvait s'asseoir et sans attendre, elle commença son récit ...

Ben Molly, c'est com'ça qu'tu t'appelles, hein? Je reviens de chez les nonnes... oui oui moi qu'avais jamais mis l'pieds là bas, on m'y a mis ya quelques mois.
T'es dejà entré la dedans toi? Les enfants doivent aller ailleurs, j'en ai pas vu là bas. Si t'avais vu la mere supérieure! Un chameau la nonne. Aristote est d'accord avec moi tu sais, puisqu'il m'a permis d'partir de là...

Du coin de l'oeil, la vieille regardait l'enfant. Sa mère s'était éloignée et la gamine avait verifié qu'elle la voyait toujours avant de mieux preter attention à ses paroles...

Ben vlà qu'on m'a dit qu'j'etais trop vieille pour rester dans ma maison. Oui oui mon fils qui s'balade dans le royaume a dit ça! j'vous en fou... pardon c'est y pas un mot pour les enfants... alors il a d'mandé à la mère supérieure du couvent sur la route de Sancerre de m'accueillir l'hiver.

J' bien cru que c'serait des vacances mais non! et elle voulait me faire travailler au jardin, faire des prières plusieurs fois par jour alors que j'me suis entendue avec le très haut pour ne lui parler qu'une fois par jour et deux fois l'dimanche!... Y doit en avoir marre d'ailleur d'entendre toujours les mêmes grenouilles lui coasser des prières...

Ensuite, pas une seule goutte de gienlain. Tu t'rends compte? Bah toi tu connais point mais imagine si tes parents ne trouvaient plus de gienlain en taverne... et oui pas une goutte!

J'ai pris mon mal en patience et puis y a eu la neige, et mon fils qui r'venait pas... Les soeurs étaient bien gentilles. Deux m'ont aidées. Tu sais qu'on ne peut pas sortir? j'ai essayé de vo... heu.. emprunter les clés. On m'a rattrapée au dernier moment. Puis j'ai réussi à prévenir deux amis mais la mère supérieure a dit qu'il était hors de question que des hommes entrent dans le couvent... j'me demande de quoi elle a peur...

Alors j'etais bien triste, j'failli mourir tu sais... de chagrin bien sur, chuis pas si vieille qu'on le croit... mais mes deux amies soeurs m'ont bien aidées et on a organisé mon évasion hé hé hé: cette nuit j'me suis fait la belle!

Elle éclata de rire et ajouta:

Donc m'voici de r'tour. J'allais rentrer chez moi quand je t'ai vue. J'te connaissais pas. Si on te d'mande où est la mère Triquard, surtout si c'est une nonne, tu dis que tu sais pas, hein? et tu viens vite me prévenir, hein?
J'attends que mon fils de Duc rentre à la maison pour lui dir' c'que je pense!

Elle lui fit un clin d'oeil et lui sourit de son sourire édenté...

Molly_folie

Molly regarda sa mère partir, elle s'assura de la voir, elle ne voulait plus la perdre des yeux, alors une fois qu'elle en fut sure, elle se tourna vers la vieille qui lui était fort sympathique, s'asseyant dans l'herbe a ses cotés, la gamine cala son menton dans ses mains et l'écouta avec toute l'attention du monde, souriant parfois, et faisant la grimace en entendant les déboires de cette pauvre dame.

Quand elle entendit que la dame est mère de duc elle écarquilla les yeux.

"Z'êtes une noble dame? Z'avez un fils qu'est duc?" Molly la regardait, elle avait pas l'air comme ça la petite vieille...

" Et pi moi j'suis aller une fois chez les nonnettes, bah elles veulent plus d'moi dans leur murs! J'ai fait trop d'bétises...Mais z'êtes drôlement courageuse hein d'vous échapper comme ça, surtout a c't'age! Z'êtes une mère grand comme qu'on aimerais en voir plus souvent!"

La Molly souriait, depuis qu'elle avait vu sa mère, elle avait retrouver son sourire. Et puis elle la trouver forte la dame, la regardant avec une certaine admiration la gamine n'osait pas demander si plus jeune elle avait pareille folie. Puis se disant que c'était le moment ou jamais pour savoir, elle osa :

"M'dame, z'avez fait des choses comme za quand z'étiez plus jeunotte?" La petite clignait des yeux en la regardant, la curiosité siégeant dans ses yeux gris.
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--Mere_triquard

En même temps qu'elle parlait, la mère Triquard lançait des graviers dans le ruisseau, s'amusant à troubler le reflet des branches basses des arbres. Elle retrouvait un certain apaisement d'être de retour et surtout appréciait la compagnie de l'enfant en qui elle se reconnaissait un peu.

Elle l'écouta attentivement et sourit devant ses questions.

Tu sais fillette, j'toujours été turrbulente et j' faisais aussi des bétises quand j'étais jeune. D'abord chuis giennoise alors... j'dis ce qui m'gène, et j'fais c'que je pense juste.
Enfant, mère n'savais jamais où j'étais. Le curé m'a ramenée plusieurs fois par l'oreille à ma mère... J'mettais quelques gouttes de putrin dans l'vin de messe... j'ouvrais la barrière du père Tancrède et l'mettait tout' la journée à récuperer s'cochons... pis un jour, j'ai mis tant de cailloux dans c'ruisseau, qu'j'ai arrété son cours... et tu sais pas à quoi qu'y sert?... hé hé hé, et ben tu vois, derrière c'te maison, ben il s'divise et court dans les rues pour les nettoyer... oui, ben s'en sont rendu compte au bout d'trois jours à cause des odeurs...
Oh tu sais, chuis experte en bétises dit elle en concluant son récit.
Elle se tourna vers l'enfant et lui fit un clin d'oeil.

Et pis, oui c'est vrrrai qu'mon fils est duc mais n'crrois pas qu'ça me mont'à la tête, hein? j'ai jamais voulu aller vivre à la seigneurie... C'est y pas pour moi tout ça. J'le laisse tranquille, et il m'laisse tranquille aussi. Mais ce Lex va m'entendre s'il vient avec ses beaux mots faire l'reproche de mon évasion...Il vit sa vie dans les beaux salons, moi j'vis la mienne dans mon village....

Molly_folie

Molly concentra son ouïe sur le récit mais son regard errer sur le ruisseau.
Elle souriait en entendant l'histoire de la vieille, ces histoires d'odeur et de cailloux, elle se demandait comment elle avait réussit et se dit qu'elle tenterais bien le coup.

La petite regarda la grand mère.

" Dites grand mère, vous auzi vous z'avez eu des difficultés a comprendre vos parents ou y'a qu'moi?"

Molly avait un peu peur d'entendre la réponse, mais après tout, elle devait savoir, savoir si elle était hors norme ou simplement comme les autres...
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--Mere_triquard

Ah ça oui! Tu peux l'dire! Je finissais par croire que j'pouvais pas être leur fille, c'est y pas possible!

La mère Triquard sentait le désarroi de l'enfant.

Ma mèr' était la plus bell' des mères. Elle était douce comm' un ange. Mais elle voulait qu'je devienne une jeune fille et qu'j'apprenne la lecture, la couture, la danse... pff... moi j'voulais pas.
Mon père était dans l'armée. Un officier. Il partait souvent longtemps et j'voulais aller avec lui, bien sûr. J' su que quelquefois ils se disputaient à cause de moi. J'avais pas de frère et j'croyais qu'la guerre était aussi pour les filles... mais plus tard ma mère m'a dit que ce n'etait pas de vraies disputes...
En grandissant j'ai appris qu'les grand'personnes avaient t'jours des sujets de dispute bien plus important que celui des enfants et qu'meme les enfants sont souvent un sujet de paix et de retrouvailles. Mais malgré tout ils s'aiment tjours.
J'ai été très malade lorsqu'j'avais ton age, et après une grosse fièvre qui a duré des jours et des nuits, j'ai ouvert les yeux, guerrie, sur les visages de mes parents, fatigués, mais heureux penchés sur moi et qui m'souriaient.

La vieille ferma les yeux quelques secondes, retrouvant cette image dans sa mémoire...

Après quand on d'vient parent à son tour, on comprend tout ça. C'est dans l'ordre des choses. Et pourtant on peut pas empécher ses enfants de s'sentir comme tu te sens. Ta maman doit sentir ta peine. Mais elle est encore plus triste de n'pas arriver à t'lenlever et à te rendre heureuse.

Un silence suivit. Toutes les deux dans leurs pensées, immobiles, le regard sur l'onde claire, elles ne virent pas le soleil avait passé le zénith et que des nuages commençaient à voiler le ciel. Puis un frisson secoua la vieille qui sursauta.

Oulà, Molly, tu m'fais causer... Et bien d'moiselle, il te faut m'aider à me lever si tu veux pas que j'prenne racine ici. J'ai à voir si mon Gien a pas trop changé depuis qu'chuis partie...
Mais attention à toi, n'me pousse pas dans l'eau ou j'reprends mes braies...

Elle tendit la main vers l'enfant en riant...

Molly_folie

Molly regardait le cours de l'eau en prêtant une oreille attentive au récit, ainsi la dame aussi avait fait des misères a sa famille, voila qui la rassurée un peu, elle n'était pas toute seule...Molly fini par se perdre dans ses pensées, et sursauta quand la vieille reprit la parole, elle sauta sur ses deux cannes, et lui tendit la main.

"Viens mère grand j't'aide! J'te met pas a la flotte promit." Elle lui sourit et l'aida a retrouver une position debout. "Grand mère, faudra m'dire ou qu'tu vis, j'viendrais t'voir, j't'aime bien."

La petite la laissa repartir après avoir entendue la réponse, et resta là encore un peu a réfléchir sur tout ce que la vieille avait dit, ainsi le monde était fait, des hauts, des bas... La petite aimait cet endroit, les grenouilles sautillaient dans tout les sens, l'eau était claire, et le soleil filtrait a travers les feuillages nouveaux des arbres, tout pour plaire...Elle retourna s'assoir contre le tronc d'un arbre et resta a contempler la nature qui aller s'assombrir avec la nuit tombante.
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--Mere_triquard

La mère Triquart se remit debout avec quelques grimaces liées à ses vieilles articulations qui n'avaient pas apprécié d'être malmenées. La petite main douce de l'enfant dans la sienne, elle rit de bon coeur en entendant sa promesse. Elle ramassa alors son baluchon, resserra le noeud et répondit:

Ahhh, merci ma jolie... Voilà l'heur' d'rentrer... j'habite derrière la taverne d' la mairie... tu sais elle portait mon nom il y a bien longtemps... Maintenant c'est la R'belle. J'aime bien...

Et elle baissa la voix comme pour lui dire un secret:

C'est moi aussi la R'belle!... Allez, j'espère t'voir aussi bientôt, hein?

La vieille posa sa grande main calleuse sur la tête de la fillette et l'ébouriffa gentiment avant de suivre le petit sentier qui longeait le ruisseau et qui arrivait jusque chez elle...

Molly_folie

Contre son arbre la petite rêvassait, proche de l'endormissement, elle ne voyait pas ce qu'elle pouvait faire pour retrouver son frère, il lui manquait après tout, elle était sans nouvelles, quel dommage de voir qu'ils n'avaient pas eu le temps de faire connaissance.

Lançant des petits morceaux de bois dans l'eau, elle les voyait filer avec l'eau, elle se remémora d'une phrase "On ne se baigne jamais dans le même fleuve", peut être que les événements filaient aussi vite que l'eau, et que on ne vivait jamais non plus dans la même famille...qui sait?

Enfin la gamine fini par s'appercevoir que ses braies étaient séches,sa tête tourne pour voir s'il y a quelqu'un dans les parages gauche droite, gauche droite, personne. La petite ne prend pas la peine de se cacher, elle laisse tomber les braies trop grandes de la vieille et enfile en vitesse les siennes, soupirant d'aise, c'est bien plus confortable quand c'est a sa taille !

La gamine se rassit contre son arbre, et prit le parti de dormir une heure ou deux avant de rentrer, histoire d'oublier les yeux rouges et les cernes...
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Chantyl

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[Rp] Fin de Partie.