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[RP] Lo retorn en Gasconha

Agnia
Bon, c'est un rp ouvert. Pas d'impératif de lieux, ni de dates, tant qu'on est en Gascogne. Si le coeur vous en dit, lâchez-vous...



[Labrit, au petit matin]

Le soleil venait de se lever, les trois compagnons marchaient depuis des jours et la fatigue se faisait sentir. Ils en avaient vus des paysages... les bois, vallons et cultures de l'Anjou au Poitou, la forêt giboyeuse de Saintonge, les douces plages de Guyenne et puis...

Gasconha...

La brune goûtait le paysage, elle le buvait des yeux. Sa terre... elle l'avait fui, longtemps, trop longtemps... L'opportunité qui lui était offerte était bien belle. Revenir et refaire de ces lieux qu'elle aimait, où elle avait grandi, l'endroit d'un pied à terre, un havre de paix. Diantre depuis quand était-on en paix ici!

Bah de toute façon, Agnia ne pensait plus. Non pas qu'elle ait subit une lobotomie monstrueuse après avoir été un cobaye à l'Hotel-Dieu, mais plutôt qu'à force de cogiter, elle avait été l'artisan de son propre malheur. Alors... autant se concentrer sur le jour présent.

D'un pas leste, laissant ses compagnons de route, pour explorer cette ville qu'elle connaissait bien, elle était tombée sur une vielle amie à elle. Poussant la porte de "La Cuisine des Anges", la si bien nommée, elle avait pu deviser avec Sirouhie.

C'est qu'ça faisait longtemps qu'elle ne s'était pas informée des potins du coin! Elle avait posée sa besace avec tous les projets en suspens qu'elle avait et avait savourer, avec délice, la douceur, la saveur, d'une bonne bière de Gascogne...

Ah là là... vrai ça... les Rochechard étaient une bande de soiffards! Bientôt, elle allait retrouver l'ch'tiot et découvrir une nouvelle frangine...


[Souvenirs, souvenirs]

Comment peut-on autant haïr et aimer une même terre? La tête de la brune sonnait. Etait-ce l'alcool? Didiou, elle ne le tenait plus où quoi? Les souvenirs s'entrechoquaient.

L'ost, la Guyenne, les Renards, Memento... pfff quel méli-mélo!!!! Choc de civilisation...

La tête dans les mains, boudeuse et rêveuse à siroter sa chope, elle regardait Sirouhie, en espérant que son bougon de compagnon daigne passer un jour. Se disant qu'une petite abeille allait peut-être faire son apparition et espérant ne pas être reprise d'envie de meurtre.

Jambes tendues, elle regardait les araignées du plafond.


Hmm petite halte à Labrit, moi ça me donne envie d'aller faire une sieste à la fraîcheur du sous-bois, roulée dans la mousse et bonne à sentir l'humus!

L'été vous donne de ses idées des fois!!! Allez savoir!

_________________
Maya_orselli
[Labrit ... au milieux de la nuit ...]


Elle en avait rêvé pourtant de dormir dans un lit ... et la voilà les yeux grands ouverts incapable de trouver le sommeil ... Après six mois sur les routes à dormir à la belle étoile ou dans des granges quand le temps était maussade ...

Labrit , jamais elle n'aurait pensé y revenir après sa fugue il y a ... pfiou ... longtemps ! demain , elle reprendrait la route avec ses amis une fois encore et puis elle posera son baluchon ... pour combien de temps ... aucune idée ! La brunette a appris à vivre au jour le jour et ça lui convient très bien !

Pour la centième fois elle se tourne et se retourne dans son lit , c'est fou comme le confort peut devenir inconfortable quand on en a été privée si longtemps ... Theo avait eu raison de dormir à la belle étoile !

Demain Agnia retrouvera son frère , et elle decouvrira une ville qu'elle ne connait pas ... demain ... demain est un autre jour !
Agnia
[Labrit, maison des Warenghien, deux jours plus tard]

La brune se balançait sur une chaise, la fenêtre de la chambre était ouverte et elle regardait dans le vide, les yeux perdus au loin. Elle cherchait l'océan. Elle aurait voulu pleurer toutes les larmes de son corps mais rien ne venait, il n'y avait que ce grand vide.

Ses émeraudes étaient devenues étrangement sombres.

Fall avait eu la gentillesse de les héberger, elle et Maya. La gasconne avait profité de l'absence de son ennemie légendaire. Elle ne pouvait pas dormir sous le même toit que la fiancée de Fall tout de même!! Il y a des rancoeurs qu'on peut dissimuler, mais faut pas pousser trop loin quand même!

A peine arrivée en Gascogne et déjà, elle se sentait vaciller. Les yeux dans le vague, elle revoyait les évènements des deux jours passés. Aujourd'hui, il lui manquait une moitié d'elle. Une moitié qui marchait vers le large, une moitié qui avait été son nord et sa joie de vivre. Une moitié dont elle avait vu l'amertume, et même le mépris. Quand la moitié tourne au vinaigre, il faut impérativement la laisser s'en aller, quel qu'en soit le prix.

Se balançant toujours sur sa chaise, elle posa sa main droite sur son ventre et esquissa un sourire. Non, elle ne se flagellerait pas avec les mauvais moments. Elle ne se rappellerait que des bons souvenirs, des plus beaux instants de sa vie. La route, la joie, les rires, les confidences... tout ce qui avait fait leur petit monde. Une monde trop petit peut-être.

Le premier homme qui l'avait aimé l'avait brisé, elle s'était perdue dans d'autres bras sans jamais trouver la paix et la sérénité. Il était dit qu'elle devait apprendre de ses erreurs. Le second homme qu'elle avait aimé, l'avait reconstruite et en lui, même si aujourd'hui, il la méprisait sans qu'elle comprenne vraiment pourquoi, elle verrait toujours le doux ami, le fidèle, celui pour qui un serment éternel existerait toujours.

Elle releva le menton, le soleil jouait dans la pièce et les oiseaux chantaient au dehors. Elle allait continuer, oh oui... pour elle, pour lui. Doucement, elle se mit à fredonner une berceuse d'autrefois, une berceuse qui venait de très loin....




Di le so prove
Sentu sempre lu vantu
Sò ghjunti à schere
È fattuli l'accampu
S'anu chjappu lu muvrinu
Chì ci teniamu tantu
Po lu si n'anu falatu
per purtassilu in un lampu.

Rizzati o caru
U muvrinu arrivintu
Imbela in la strada
Chì colla in Monte Cintu
Brama di ghjucacci torna
Induve lu lacciu l'hà vintu
L'anu messu le pastoghje
E lampatu in un accintu.


La vie était ce qu'on en faisait, elle avait un frère qui comptait sur elle, et elle avait un grand espoir. Le plus grand qui soit, trop peut-être: Memento...

Quand une guerrière n'a plus de coeur, il lui reste sa lame, et même avec une main on peut manier la hache avec dextérité.

Plissant les yeux, cherchant l'océan au loin, elle murmura tout bas.


Quel avenir je te réserve à toi aussi... Pardonne-moi de n'avoir pas su garder ton père auprès de nous... Mais, tu pourras toujours compter sur moi...

Elle se leva et prit ses affaires, la route l'attendait, Warthe la réclamait. Elle allait continuer, seule.


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Agnia
[Quand l'appétit va, tout va: Lo Moun, le jour d'après]

Diantre... La ville avait changé. Agnia avait marché, elle connaissait bien cette route entre Labrit et Lo Moun, elle en connaissait chaque gravier, chaque ornière. La capitale gasconne était endormie lorsqu'elle était arrivée.

Elle avait traversé la ville, silencieuse. Mont de Marsan était mort, certes, il n'y avait pas âme qui vive, mais avec stupéfaction la gasconne s'arrêta devant l'église. En ruine.

Un pincement au coeur, froncement de sourcils. Non... il fallait que ça change. Elle passa devant la mairie, en caressa doucement la porte. Sous peu Warthe serait maire. Un Rochechard à la mairie de Lo Moun, ça se fêterait, même si elle n'avait pas le coeur à la fête! La vie continuait.

Son ventre se mit à gargouiller. Dieu qu'elle avait faim! C'était incroyable tout de même! Ces nuits étaient terribles, elle ne trouvait pas le sommeil, entre cauchemars et insomnies, elle était épuisée et pourtant, elle avait un appétit d'ogre, ou d'ogresse plutôt!

Une idée lui traverser l'esprit d'aller piquer quelques fruits dans le verger. Arf... non pas le verger...

Souvenirs, souvenirs... Théo et le verger! Fichtre, elle voulait le mettre entre parenthèse, si elle ne le mettait pas entre parenthèse, elle allait devenir folle. Elle l'aimait, c'était un fait, alors vogue la galère! La balle était dans son camp de toute façon et la dale dans celui de la brunette.

Manger, manger, manger... Elle sortit sa besace et farfouilla dedans en ronchonnant. Un bout de pain rassit et du lard fumé, avec une moitié de pomme rouillée et déjà bien entamée.


Hmm, le repas d'une reyne!

Elle jeta un coup d'oeil aux alentours, sa genette ne devait pas être loin, elle au moins, elle mangeait à sa faim!

Mâchouillant son pain dur, elle se dirigea aux abords de la ville, elle se rappelait d'un vieille bicoque isolée, autrefois à l'abandon. Là, elle y serait bien et la solitude du lieu lui convenait parfaitement, avec un peu de chance, la royale demeure était encore libre.

Une vague de fatigue l'assaillit et elle s'assit au coin d'une vieille baraque en pierre, sur le bord de l'huis. Il lui fallait se reposer, impérativement.

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Namaycush
Elle avait cherché à le contacter par un intermédiaire…il avait fait la sourde oreille..
Elle avait écrit…Sceptique il lui avait répondu en personne, chose rare chez l’homme de l’ombre…

Puis il l’avait faite garder à l’œil, sa position, ses déplacements, facile quoi…
Arrivé en chef-lieu, on lui avait déjà indiqué dans quelle direction elle avait trouvé abri provisoire, certainement précaire…
Comme tous ceux qui avaient trop ou tout perdu…

Namay recueillait souvent les chiens perdus sans collier. Ils intégraient « Memento Mori », après avoir fait preuve de leur conviction…admis ou non au juste instinct du Carmin, puis se battaient et retrouvaient souvent un idéal. Leur vie reprenait sens et la bête poil…

Parfois, ragaillardis, assurés et confiants, ils s’en allaient plus loin, traçant leur chemin seul et bâtissaient leur destinée.
La Compagnie ne devenait que ce qu’on en faisait et tous pouvaient la quitter, temporairement ou non, librement, essence même de l’idéologie de base.

En Crépuscule, complice permanent, à l’heure de l’engoulevent, quitta-t-il l’hôtel, hébergement d’un soir quasi obligatoire en capitale pour les gens de passage, et se dirigea à pas lourds où il pourrait certainement la rencontrer, vers l’orée de verger où s’érigeait masure branlante…Plus furtif à présent, tous sens carnassiers en éveil, il devina plus qu’il ne vit une silhouette qui devait lui correspondre….D’un pas appuyé, volontairement à présent, il fit craquer les brindilles et s’arrêta, jambes écartées, rapière et dague en senestre de ceinturon à double crantage. Tête légèrement penchée, yeux en amandes, luisants sous la rousse complice à plénitude égalée…


Tu me cherches ?
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Agnia
[Ah ! c'est un rêve ! non ! nous n'y consentons point.
Dresse-toi, la colère au coeur, l'épée au poing.*]


La journée avait été rude. La mairie était en sale état et même si le nouveau maire avait reçu de l'aide, il restait à mettre de l'ordre et avant toute chose, à rétablir des finances stables pour ne pas sombrer dans le gouffre de la dette.

Elle était rentrée. Profitant des derniers rayons du jour, elle avait sortit une chaise et s'était légèrement assoupie, lasse de sa journée et de ses insomnies. Son esprit voguait entre le monde réel et les brumes du sommeil. Elle ne savait plus bien où elle était, ni même si elle était femme, désabusée par la vie, ou petite fille, encore toute émoustillée par les merveilles trouvées dans la journée.

Elle sursauta et posa sa main sur sa hache qui pendait à sa ceinture. Quelqu'un venait. Elle se leva d'un bond, le coeur battant et se mirettes émeraudes se plongèrent dans le regard du Capitan alors qu'il s'adressait à elle.

Elle se détendit un peu, voyant qu'elle n'avait rien à craindre et esquissa un léger sourire.


Te chercher Capitan? Hum... je dirais plutôt que je t'espérais!

Elle posa la seule main qui lui restait sur sa hanche droite et se redressa fièrement.

Adishatz Namay! Entre donc à l'intérieur que je t'offre un verre, je crois que nous avons à causer!

Alliant le geste à la parole, elle donna un coup de pied dans la porte de la bicoque qui chancela un peu plus et tout en jurant pénétra dans la maison.
Quelques instants plus tard, elle servait une liqueur de pèche qui traînait au fond d'une flasque dans deux petits godets en terre cuite.


Santat Capitan et à la Gasconha!

Assise en face de lui, elle se cala comme elle pouvait sur le trépied qui lui servait de tabouret de fortune.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce n'est pas mon genre. Je pense que nous pourrions faire cause commune. Si tu veux de moi dans tes rangs bien sûr. Je compte rester en Gascogne quelque temps et je crois qu'il y a pas mal de pain sur la planche, non?

Un sourire malicieux éclaira son visage.

J'ai d'ailleurs appris que tu ne chômais pas et que tu avais déjà commencé le boulot?

Elle tendit la flasque à son compère afin qu'il se resserve s'il le désire.






*Victor Hugo, L'année terrible.

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Ceraphin
Certes le campement de Memento avait son charme rustique et son authenticité martiale.
Mais il fallait reconnaitre que depuis quelques jours, l'oisiveté était également de mise.
Aussi, mis à part ses jours passés à s'exercer à la pêche, et il y acquérait une certaine expérience désormais, du moins suffisante pour le nourrir chaque jour... donc mis à part la pêche, il faut bien avouer qu'ils n'avaient encore chasser que l'ennui, faute de brigands.
Mais le jeune homme n'était pas dénué de patience.

Du reste, un certain échange épistolaire complétait d'occuper aussi son temps.
Quoique, depuis quelques jours, la damiselà ne donnait plus guère signe de vie... probable qu'il y avait un homme qui lui occupait l'esprit.
Et cette pensée là préoccupait Ceraphin.
Non pas qu'il soit jaloux, ou alors c'était sans le savoir vraiment, mais il pressentait que son amie laissait son cœur l'emmener facilement au devant des soucis.
Mais bon... cela ne le regardait pas vraiment car d'un naturel assez indépendant, le jeune homme estimait que chacun menait son chemin comme il l'entendait.

Pour autant, sa correspondante lui avait fait cadeau, en prime de quelques soucis, d'une mission.
Une personne qui devait se trouver en Gascogne depuis peu et sur laquelle elle voulait qu'il veille.
Comme si un gamin d'à peine quinze année pouvait réellement veiller sur quelqu'une.
Qu'importe, lorsqu'on est l'Archange, on se prend à vouloir être à la hauteur de son surnom, même si celui-ci vous semble démesuré et excessif.

Aussi lorsqu'il apprit que le Capitan devait rencontrer une personne qui pouvait correspondre à la description faite dans les derniers écrits de son amie, Ceraphin se prit au jeu d'une filature, au bénéfice de l'obscurité naissante.
Entre chien et loup, à l'heure où tous les chats sont gris.

Parvenu à destination, Namaycush s'entretint brièvement avec une femme, avant de disparaitre tous deux dans une mansarde.
Malheureusement, si l'heure était propice aux jeux de cache cache, l'avantage se retournait contre lui, la lumière s'étant suffisamment estompé pour qu'il ne puisse tenter d'identifier l'hôte du Capitan, de là ou il était.

Maintenant, soit il attendait qu'ils ressortent en espérant pouvoir la voir mieux, soit il tentait de s'approcher... sans se faire prendre, et ce n'était pas gagné.
Mais bon, à rester là, tapi dans l'obscurité, il ne risquerait pas d'espérer pouvoir tenir un début de promesse.
Alors, il tentera de s'approcher un peu, pour tenter d'en savoir plus... à l'affut du moindre mouvement venant de l'intérieur de la bicoque.

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Namaycush
A peine sursauta-t-elle…

Oh, tu m’espérais….les dames qui m’espèrent le font en principe dans leur lit…frémissement léger en commissures de lèvres, démontrant la nature carnassière de l’homme….Au fait était-il vraiment humain…ou plus animal….tant cette formidable envie de vivre l’avait fait bien souvent survivre à l’impossible…
Il ne peut que s’amuser de l’attitude arrogante, presque provocante de sa vis-à-vis, redressée fièrement, main sur la hanche….une Gasconne quoi, de celle de la race d’Isadora, femme ou femelle, parfois apprivoisée, jamais domptée…même manchot…


A l'invite...

Il ne pénètre pas totalement dans la demeure, encore une fois instinct animal, mais reste en chambranle…accepte le verre mais ne boit pas…


Quand je trinque, je scelle parole ! et parole n’est pas donnée encore !
Effectivement je ne chôme pas, mais pourquoi me ferais-tu confiance, hormis une Gascogne commune ?


Frémissement soudain d’échine…feulement de babines chez l’officier….encore animalité venue du fond des tripes, regard meurtrier en direction d’Agnia et la dague de bas de dos, sur laquelle trois lettres « KSS » sont gravées, se retrouve déjà dans sa main.

Nous ne sommes pas seuls, si tu m’as tendu traquenard, tu as creusé ta tombe ! juste avant de se fondre dans l’obscurité complice de la masure, la plaquant entre le muret et lui…son souffle dans sa nuque, museau juste chatouillé par quelques mèches, par le vent relevées…
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Ceraphin
Parcourant prudemment la distance, Ceraphin eut juste le temps d'apercevoir le dos du Capitan avant que ce dernier ne disparaisse derrière les murs.
Autant qu'il put le discerner dans l'obscurité naissante, le mouvement avait semblé vif, comme précipité, laissant la porte telle que, ouverte et vacillante.
Elle grinçait d'ailleurs.
Or étrangement, c'était le seul son qu'il percevait de là ou il était.

Reprenant son parcours d'espion, Ceraphin tenta donc de se rapprocher encore un peu, furetant du regard afin qu'on ne le surprenne pas.
Mais voici que cet inattendu silence vint augmenter et son appréhension et sa curiosité.
Que pouvaient-ils bien faire là dedans?
Ils s'étaient entretués ou bien?

Qu'à cela ne tienne, l'ombre se faufila jusqu'à la façade de la mansarde, tentant de percevoir ce qui se tramait en dedans.
Mais rien ne parvint jusqu'à ses oreilles qu'il avait pourtant fines.
Alors, fébrile et aux aguets, la main sur le pommeau d'une épée maintenant dégainée, il tenta de glisser un œil, rien qu'un seul, par l'encadrement de la porte.

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Agnia
Esquisse d'un sourire sur le coin de ses lèvres. L'attendre dans son lit! Une soudaine envie de rire avait pris la jeune femme. Rire qu'elle s'était empressée d'étouffer en ricane ironique. Cela faisait longtemps qu'elle n'espérait plus personne dans son lit, et même si l'idée de le partager avec Namay ne lui déplaisait guère, elle ne préféra rien ajouter à la remarque du gascon, elle avait passé l'âge de badiner. Pourtant, il était félin, séducteur, soldat et gascon, tout ce qu'elle aimait en fait! Mais elle n'avait plus l'envie de rêver, ni d'aimer, son seul amour était sa hache finement aiguisée qui était mille fois plus fidèle que tous les soldats gascons réunis!

Lui faire confiance? Elle ne savait pas non plus pourquoi elle lui faisait confiance! Namay avait bercé sa jeunesse, nombre de fois Burrich lui en avait parlé les yeux brillants, Amyr aussi semblait avoir une certaine admiration pour le Capitan. Alors elle lui faisait confiance par instinct, bon sans doute plus jeune l'avait-elle idolâtrée et se serait-elle pâmée en le voyant, mais elle avait pris de l'âge, du plomb dans la cervelle et ne se pâmait plus devant qui que ce soit et certainement pas un homme, ne serait-ce Namay.

Elle n'eut pas le temps de répondre à la question qu'un craquement dehors lui mit les sens en alerte, la main posée sur sa dague, elle n'eut pas le temps de la sortir que le Capitan la plaquait déjà contre le mur. Diantre, elle aimait autrefois qu'on lui saute dessus, mais une dague à la main alors qu'elle n'avait rien manigancé du tout pour une fois, la moutarde lui montait au nez.

Qui était le troublion qui venait la faire suer dans son antre! Plaquée contre le mur avec une marge de manoeuvre, somme toute, limitée par le Capitan qui lui soufflait dans le cou, elle fulminait. Elle murmura imperceptiblement pour que seul Namay puisse l'entendre:


Lâche-moi... je ne t'ai pas tendu de piège et je ne sais pas qui rôde dans les parages! Mais diantre, lâche-moi que je puisse sortir ma dague pour pourfendre ce malotrue!

Elle avait ses yeux rivés dans ceux du Capitan, son regard hurlait de colère. Non seulement la position ne l'enchantait guère, mais en plus elle devait la jouer fine. Avait-on voulu la piéger? Sourcils froncés, souffle court, elle ne se débattait pas pour prouver qu'elle n'avait aucune hostilité face à Namay, ce n'était pas lui le problème... et s'il la dégageait, elle mettrait vite fin à cet intermède douteux.

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Namaycush
Elle avait souri, et combien de fois femmes lui avaient souri ? Bien malin ou bien comptable celui qui pourrait y répondre….même ou surtout pas lui… et femme sourit, porte s’ouvre…sauf que celle-ci se referme immédiatement… Peu importait, donjon ou jupon, les deux méritaient assaut…
De toute manière Femmes, et non pas jeunettes, exerçaient sur lui véritable passion et bien que casé, il dévorait parfois de l’œil…appliquant ainsi à la lettre adage de vieux curé de ses amis….à savoir que ce n’est pas parce que l’on est au régime, que l’on a pas le droit de regarder le menu… et en bon disciple d’Epicure de le partager parfois !
Revenu de ses pensées brièvement entremêlées, sens aux aguets, début de silhouette se dessine dans l’embrasure…juste un œil, une frange et une oreille si fine… qui ressemble à celle d’un lutin….souffle chaud mais silencieux dans la chevelure d’Agnia…
Tais-toi ! dague par bout de lame entre deux doigts tenue, il vise…tant d’années passées à la guilde des duellistes l’ont accoutumé à tous les combats terrestres, que à cette distance, cet œil-là n’a aucune chance... mais d’un coup, la tension se relâche, pas totalement, juste suffisamment pour permettre à Agnia de souffler, bien que son bras enserre encore sa gorge…et plus une affirmation qu’une question ….Fils ?!

Que penserait donc Céraphin, si c’est bien lui, de voir la mère de son amitié épistolaire dans les bras de son capitan d’oncle à la vareuse entrouverte… ?
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Ceraphin
A l'obscurité extérieure cédait obscurité intérieure et Ceraphin, surtout d'un œil prudent, n'y voyait goutte.
Au silence général succédait maintenant quelques chuchotis...

Poisse!
Et si, faute de réel danger, c'était plutôt à une situation gênante qu'il allait se confronter?
Il n'avait pas prévue cette option là et commençait presque à songer à un repli stratégique lorsque la voix du Capitan se fit entendre...


Fils ?!

Si fait!... répondit-il rapidement, presque soulagé.
Et toi, y es-tu?

Songeant à l'incongruité de sa question prise au sens premier, il s'empressa d'ajouter...

Intègre et entier...?
Tout va t'il bien?


Pour autant, sait-on jamais qu'un traquenard se fomente dans l'ombre, il resta à l'abri du mur extérieur, Brantôme toujours en main...
Et la lune se moquait de lui, là haut, furetant entre deux nuages complices.

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Agnia
Diantre la situation était diablement inconfortable! Dans les bras de Namay avec une lame qui la chatouillait... on pouvait se poser de drôles de questions! Et puis, cette envie tenace de faire la peau à l'intrus.

Reniflant un peu le Capitan, elle fit la grimace, non pas qu'il sentait mauvais au contraire! Le vieux renard sentait bon, bien trop bon! De plus la manchotte avait des fourmis des les gambettes, mais elle ne pouvait décemment pas foutre un coup de genoux au gentil gascon qui la plaquait contre le mur!

La jouer fine, Agnia, la jouer fine...

Elle écarquilla les yeux. Non... Elle avait bien entendu??? Il avait dit... FIIILS?? Ah ben c'était le pompom! Vl'a qu'un grand filston, qui devait tourner autour de l'âge de sa propre fillote venait les surprendre et qu'ils étaient dans les bras l'un de l'autre. Ah ça c'était un piège!!

Un peu plus brusque qu'elle ne l'aurait souhaité, elle repoussa Namay, sans négliger de caresser doucement sa joue du bout des doigts. On n'y voyait goutte et le gamin n'y verrait que du feu, espérons... et puis un peu de tendresse dans ce monde de brutes n'avait jamais fait de mal à personne!

Elle ouvrit les yeux un peu plus grand les yeux, encore et regarda Namay, qu'elle sentait plus qu'elle ne le distinguait.


Fils??? C'est une plaisanterie? C'est toi, l'ami, qui me tend un traquenard!

Là, c'était trop pour elle! Elle partit d'un grand éclat de rire, faisant presque trembler les murs de la chaumine. Nonchalamment et se prenant une chaise dans le tibia, Agnia s'approcha de la table afin d'allumer une chandelle qui traînait là.

On n'y voit goutte ici, il est temps de voir la bouille du fiston je crois!!! Je sais ce que mon Capitan viens faire ici, mais toi gamin, que nous vaut ta visite, et la peur que tu nous as filée? Tu sais que tu aurais pu te prendre une dague dans la gorge???

La bougie éclaira la pièce et les éblouis un instant, les ombres dansaient sur les murs et Agnia était très très perplexe quand à la situation et à l'attitude à adopter. Elle jeta donc un coup d'oeil au Capitan, au moins, il pouvait être certain de sa loyauté, elle ne lui avait pas tendu de piège... Puis, intensément, elle scruta le gamin. Un "presqu'homme", il avait l'air d'un angelot tombé du nid, mais une certaine prestance émanait de lui, il avait fier allure, bien qu'il ne ressemble pas tant que ça à Namay... Qu'était-ce donc que cette histoire de fiston?

Hum... tu vois Gamin, le Capitan est entier, je ne l'ai pas encore croqué! tu es rassuré?

Nouvel éclat de rire, ses propos pouvaient prêter à confusion, certes, mais, peu lui importait, elle se fichait pas mal de sa réputation depuis le temps et celle de Namay n'était plus à faire et puis la situation était d'un cocasse!!

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Namaycush
Et j’ai demandé à la lune….

La voix amie répondit, arracha un sourire, un vrai à l’officier…qui le laissa, espace d’instant, sans réaction. Décidément l’émotion ne valait rien à l’action…l’Agnia, à forte raison, en profita afin d’emprise se dégager… d’une renifle imprévue du museau doublée d’une caresse digitale aussi légère que le battement d’ailes d’un papillon, oui mais de nuit…

Céraphin, seul ? en balade sous la lune rousse ?


Si elle voulait encore de nous….


A rire, il partage sourire….J’ai dit Fils ! pas Mon Fils ! Et lui m’appelle son oncle…je te présente Céraphin, ami épistolaire de Davia ! enfin pour le moment épistolaire…petit sourire à la carnasse du coup, fallait bien falloir penser à déniaiser « Bourdeilles » un de ces jours…
Et la Lumière fût…


Quand tu auras éclairci ce mystère, tu me diras jusqu’où tu peux aller pour ta belle Gascogne, Agnia…
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Agnia
[Je lui ai montré mes brûlures...]

La manchote avait finit par prendre ses aises, elle s'était installée à la table, la chandelle devant le nez et son regard allait du Capitan au gamin. Son front s'était plissé lorsque Namay lui avait présenté le "presqu'homme". Alors, c'était lui, le d'Azayes...

La ride de son front s'accentua encore un peu lorsqu'elle entendit la réflexion du Capitan. Elle n'appréciait pas plus que ça la réflexion sur la prétendue amitié épistolaire qui n'était qu'épistolaire pour le moment. Pas sûr que le gamin ait saisi, mais elle, l'avait très bien entendue.


Alors, c'est toi... le D'Azayes...

Pupilles émeraudes plantées dans les mirettes du p'tit d'homme, un souvenir lui revint à l'esprit au même moment: elle revoyait Amyr, lui parlant de ce Céraphin, lui disant qu'il serait un mari idéal pour Davia, et tout ce qui va avec. La p'tite avait crié, vitupéré avant de le connaître, ne voulant même pas en entendre parler, et Agnia avait lâché l'affaire, de toute façon, elle n'en faisait toujours qu'à sa tête, Davia, pas la fille de son père pour rien! Et pourtant quelques semaines plus tard, la gamine ne tarissait plus d'éloges sur le d'Azayes, criant haut et fort, qu'elle ne l'épouserait jamais, oh grand jamais, mais qu'il était merveilleux et que c'était le meilleur des amis, un Archange qu'elle disait... Les gosses... allez les comprendre...

Même si la réflexion de Namay était déplacée et aurait eu tendance à mettre la brune en colère, elle ne préféra rien dire et se servit, enfin, un verre de gnole, rien de mieux pour désaltérer une gueuse. Son esprit vagabondait, peuplé des souvenirs de sa fille et du nouveau fiancé qu'elle s'était choisie, tsss faites des gosses qu'il disait! Encore une lubie de petite capricieuse!

Son esprit revint malgré tout sur terre et après avoir dévisagé le gamin, elle se fixa sur Namay.


La Gascogne?

Plissement de ses lèvres, un instant de réflexion, le sujet lui tenait à coeur, il lui fallait parler peu, mais parler bien.

Gasconha, c'est ma terre... mon âme, mon sang. Je donnerai tout pour elle, tout ce que j'ai, tout ce que j'aime, ma famille, ma propre fille et même ma vie s'il le fallait. C'est d'ailleurs sans doute la plus belle mort que je puisse avoir, mourir pour la Gascogne, l'arme au poing. Alors, pour répondre clairement à ta question, Capitan, je te dirai que j'irai jusqu'à la mort pour elle, et je pourrais mentir, tuer, ou pire encore pour elle. Je n'ai qu'elle et le combat dans ma vie, tout le reste n'est rien.

Ses yeux s'étaient mis à briller, elle ne pouvait s'en empêcher. Ce sens de la terre, c'était Corsu qui lui avait fait comprendre, en pleine guerre, alors qu'elle tombait éperdument amoureuse de lui, il parlait de la Corse comme elle parlait de la Gascogne aujourd'hui, encore une chose qu'elle lui devait. Un sourire naquit sur ses lèvres.

Etes-vous satisfait, Capitan? Est-ce suffisant pour vous?

Menton relevé, regard de défi, elle se serait brûlé les yeux à le fixer sans sourciller.

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