--Themodius.
Corne de bouc !
Il avait beau la serrer contre lui et la maintenir par les cheveux, la ribaude trouve manière à se défendre. En pleine figure elle le moleste.
Rageusement il essuie son visage du revers d'une de ses manches. La hargne jusque là contenue, éclate.
Brusquement il la saisit et tel un fétu de paille la balance à cheval sur une de ses épaules.
Faut pas faire ça, il aime pas. Pas du tout même.
Maudite puterelle de malheur, j'vais te faire voir à qui tu as à faire.
On s'moque pas impunément de Thémodius le Lyonnais.
Elle est pas lourde mais elle se débat comme une anguille qui voudrait s'barrer de la nasse. Heureusement pour lui, la donzelle est si terrorisée qu'elle ne songe pas à crier.
Ils sont assez éloignés juge t-il d'un regard raide autour d'eux.
Sans ménagement il se décharge de son paquet et l'envoie valdinguer au sol.
La pauvre fille se récupère sur les fesses, réprimant un cri de douleur.
Le paillard qu'il est jubile de la voir ainsi à moitié débraillée.
Il s'agenouille à ses cotés posant une de ses mains calleuse sur un des mollets de la belle. De son autre main il vient doucement effleurer son cou. Vicieusement, comme il aime à être, il promène le bout de son doigt sur sa peau fine. Gros doigt qui serpente sous le menton, remonte jusqu'à ses lèvres, glisse sur une de ses joues jusqu'à l'oreille voisine, pour doucement mais de plus en plus fermement redescendre dans son cou.
Approchant sa bouche tout prés de la sienne il susurre
Alors mignotte comme ça je suis un vieux fou et tu ne sais pas où est ton amie ?
Approchant encore sa sale face de rat, l'ignoble tira la langue et la glissa sur la joue de la donzelle, l'aime goûter à la marchandise
Rictus rageur et gourmand sur le visage il fait lentement descendre son doigt caressant jusqu'à la naissance de ses seins.
Il imagine et devine les mamerons qui sous la chemise se soulèvent au rythme de la peur.
Perdu dans sa bestialité qu'il ne peut plus contenir il s'apprête à déchirer la chemise, mais sursaut de rustaud .... la faire parler avant ! Il en avait débrisé plusieurs de ces pucelles effarouchées et savait que les faire parler après est des fois encore plus difficile.
Sa sale tronche toujours collée à la sienne, il retire la main qu'il s'apprêtait à glisser sous la chemise.
Mais il fait quand même durer le plaisir et caresse au passage le buffet prometteur.
Pas de douceur ronde malléable et chaude comme il l'espère mais rigidité et fermeté. Y'a autre chose là dessous que des mamelles !
Envolée, pour un temps, l'idée d' escambiller la donzelle. Fourrant sa paluche dans le corsage il en retire un paquet de lettre.
Il renverse la fille, pose un genou sur son ventre. Les lettres à la main, il se félicite alors d'avoir tenu le coup quelques années chez ces tordus de moines, au moins il lui en reste quelques rudiments de lecture. Fébrilement il déchiffre, non sans peine, les noms inscrits dessus.
Il en décachette une et pose ses yeux, sans lire plus, sur la signature.
Ventre-dieu !
Relevant sa proie sans ménagement il lui colle la lettre sous les yeux.
Eudeline de Combe Aures ..... Eudeline ... y' a écrit Eudeline et tu sais rien ? !
Tu te fiche de moi espèce de garce !
Jetant rageusement les lettres au sol, il pose ses deux mains sur son cou et serre.
Parle ! Ou je te tue sale gouge !