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[RP] Main promise ...... sera donnée !

--Themodius.


Corne de bouc !

Il avait beau la serrer contre lui et la maintenir par les cheveux, la ribaude trouve manière à se défendre. En pleine figure elle le moleste.
Rageusement il essuie son visage du revers d'une de ses manches. La hargne jusque là contenue, éclate.
Brusquement il la saisit et tel un fétu de paille la balance à cheval sur une de ses épaules.
Faut pas faire ça, il aime pas. Pas du tout même.



Maudite puterelle de malheur, j'vais te faire voir à qui tu as à faire.
On s'moque pas impunément de Thémodius le Lyonnais
.

Elle est pas lourde mais elle se débat comme une anguille qui voudrait s'barrer de la nasse. Heureusement pour lui, la donzelle est si terrorisée qu'elle ne songe pas à crier.
Ils sont assez éloignés juge t-il d'un regard raide autour d'eux.
Sans ménagement il se décharge de son paquet et l'envoie valdinguer au sol.
La pauvre fille se récupère sur les fesses, réprimant un cri de douleur.
Le paillard qu'il est jubile de la voir ainsi à moitié débraillée.
Il s'agenouille à ses cotés posant une de ses mains calleuse sur un des mollets de la belle. De son autre main il vient doucement effleurer son cou. Vicieusement, comme il aime à être, il promène le bout de son doigt sur sa peau fine. Gros doigt qui serpente sous le menton, remonte jusqu'à ses lèvres, glisse sur une de ses joues jusqu'à l'oreille voisine, pour doucement mais de plus en plus fermement redescendre dans son cou.
Approchant sa bouche tout prés de la sienne il susurre


Alors mignotte comme ça je suis un vieux fou et tu ne sais pas où est ton amie ?

Approchant encore sa sale face de rat, l'ignoble tira la langue et la glissa sur la joue de la donzelle, l'aime goûter à la marchandise
Rictus rageur et gourmand sur le visage il fait lentement descendre son doigt caressant jusqu'à la naissance de ses seins.
Il imagine et devine les mamerons qui sous la chemise se soulèvent au rythme de la peur.
Perdu dans sa bestialité qu'il ne peut plus contenir il s'apprête à déchirer la chemise, mais sursaut de rustaud .... la faire parler avant ! Il en avait débrisé plusieurs de ces pucelles effarouchées et savait que les faire parler après est des fois encore plus difficile.
Sa sale tronche toujours collée à la sienne, il retire la main qu'il s'apprêtait à glisser sous la chemise.
Mais il fait quand même durer le plaisir et caresse au passage le buffet prometteur.
Pas de douceur ronde malléable et chaude comme il l'espère mais rigidité et fermeté. Y'a autre chose là dessous que des mamelles !
Envolée, pour un temps, l'idée d' escambiller la donzelle. Fourrant sa paluche dans le corsage il en retire un paquet de lettre.
Il renverse la fille, pose un genou sur son ventre. Les lettres à la main, il se félicite alors d'avoir tenu le coup quelques années chez ces tordus de moines, au moins il lui en reste quelques rudiments de lecture. Fébrilement il déchiffre, non sans peine, les noms inscrits dessus.
Il en décachette une et pose ses yeux, sans lire plus, sur la signature
.

Ventre-dieu !

Relevant sa proie sans ménagement il lui colle la lettre sous les yeux.


Eudeline de Combe Aures ..... Eudeline ... y' a écrit Eudeline et tu sais rien ? !
Tu te fiche de moi espèce de garce !


Jetant rageusement les lettres au sol, il pose ses deux mains sur son cou et serre.

Parle ! Ou je te tue sale gouge !
Zezva
La pituite coulant sur son visage le rend furieux. D’un geste brusque et rapide la voilà sur son épaule. Elle le frappe des poings, des pieds, se tortille, pleure…il s’éloigne du chemin et la voilà jetée au sol.

Ecrasée sous la masse suante de cette vermine elle ne peut rien. Le contact de sa langue baveuse sur sa pommette l’horrifie et la patte galeuse de l’homme profite de son abandon forcé pour s’insinuer sur sa gorge dénudée.

…tu ne sais pas où est ton amie ?…

En guise de réponse, elle hoche la tête de gauche à droite, ne pouvant plus émettre aucune parole.
Dire où est Eudeline .. non elle ne le veut pas.
Trahir son amie lui fait horreur; mais a t-elle le choix.

Ses yeux pervers la déshabillent et sa main sans ménagement lui pétri le corps …


Les lettres !

Sa grosse main plonge dans son corsage et en retire le courrier caché. Avec son genou il la tient toujours au sol. Malheur, il sait suffisamment lire que pour déchiffrer le nom au bas des lettres.

Elle voudrait mourir.

Avec violence et force décuplée par la rage il la relève et lui serre le cou. L’air lui manque, elle suffoque…elle tente de se dégager… ses forces la quittent.
Les yeux fermés le souffle court elle pense à sa presque soeur. Sur son cou les mains deviennent étau, son esprit se brouille.
Eudeline ... ne rien dire ... Eudeline ... non ...

Elle prie le Très Haut de lui donner la force de se taire. Elle prie ...
.


Vers l’Est…la Bourgogne…

Il la lâche, à demi inconsciente elle retombe à ses pieds.
_________________
--Themodius.




Ben voilà la mignonne .... fallait pas hésiter autant ! T'as bien failli y passer.

Un rire sarcastique le secoue.
Elle avait flanché, et maintenant il savait.
Elle avait parlé mais elle avait du cran la belle quand même !
Elle avait presque à demi inconsciente quand elle avait enfin avoué.

Sans forme , il la relève, la soufflette rudement

Tiens ça va te redonner des couleurs. J'aime pas embrasser les pâlichonnes la serrant contre lui il l'embrasse goulument et ça c'est pour te remettre les idées en place et pour te rappeler qui je suis des fois que tu voudrais me jouer un sale tour !

Bon allez avance !
Il la pousse devant lui tout en serrant fermement un de ses bras. J'ai vu dans le pré à coté de ta bicoque deux chevaux. Sont à toi ? Et puis même si sont pas à toi on va aller les chercher.
J'en ai besoin, on ira plus vite
.

Le « on » fait s'arrêter la jeune femme. Elle le regarde médusée et interdite.

Ben qu'est ce t'as à me regarder comme ça ?
On dirait une poule qui a trouvé un fauchon (petit couteau en forme de faux). Tu crois que je vais te laisser là pour que tu coure donner l' alerte ? Tu m' prend pour un benêt ma parole !
Allez avance que j'te dis.


Ils eurent tôt fait de revenir au pré où deux belles bêtes paissaient tranquilles.

En la poussant dans le champ, il met une claque sur les fesses de la pauvre fille qui tremble encore de tous ses membres


Et en plus tu portes des braies, ça ira bien pour cavaler.
Allez va les chercher !
Zezva
On lui souffle sur le visage, où est elle ? On la relève.
Elle se tient la gorge, tousse, et encore là devant elle… le fumier !

A peine réalise t’elle que la vie ne l’a pas quittée, que la grosse bouche du monstre vient écraser ses lèvres fines, elle serre les dents.
Son pain du matin lui remonte à la bouche …
et là, elle réalise….


Elle a parlé ! Honte à elle ! Trahison !

Paroles maudites qui brisent la loyauté qu’elles s’étaient jurée, comment pourra t’elle encore lui faire confiance ?
Son Eudeline, son amie, sa sœur de cœur, que dira t’elle quand elle saura qu’elle a été trahie…


De par son physique trop fort pour elle, sa violence et son machiavélisme, il est arrivé à ses fins. Elle voudrait n’être plus rien, poussières ou cendres, mais disparaître. La mort peut être pourrait lui rendre son identité, qu’il la tue, qu’on en finisse…

Les larmes inondent son visage, mais le rire moqueur du scélérat fait grandir en elle un sentiment de révolte.
Il la fait avancer lui tenant le bras avec force, c’est à peine si elle écoute ce qu’il lui dit. Mais…


Les chevaux, il veut les chevaux et…ON ira plus vite…ON

Elle stoppe net, se retourne sur lui…le cauchemar, ne s’arrête pas là alors…Son esprit s’embrouille, il veut qu’elle l’accompagne…

Elle a là l’aubaine de prendre la fuite, sauter sur un cheval, faire fuir l’autre et galoper, galoper le plus vite et le plus loin possible de cet infâme brigand, ou obéir, et ralentir au mieux sa course ? Laissant espoir à son amie de prendre une bonne avance…et l’aider si par malheur il les trouve.

Il la pousse, une claque sur les fesses…

Vas y, amuse toi, pourriture… tu vas payer ! murmure-t-elle

Elle tremble de tout son être mais plus de peur…de dégout, de rage. Rage contre lui, contre elle. Quelques pas encore, elle doit se décider…

Elle lui amène les chevaux, elle le suivra.


_________________
--Themodius.



Malgré ce qu'elle marmonne et qu'il croit comprendre, la belle semble s'être fait une raison.
Un court instant il réfléchit, comme ça lui arrive de temps en temps.
Cette donzelle, elle peut être un cadeau empoisonné !
Elle est amie avec la Eudeline : elle va servir ses plans. Si l'autre fille fait des difficultés il menacera de tuer celle là.
L' est mignonne, l'est gironde : lui tout ruffian qu'il est a bien envie de la boteculer dans la paille (bousculer sauvagement).
Mais elle à l'air maligne aussi la damoiselle et pas facile. Si elle ressemble à son amie .... des belles rebelles !
Il a du soucis à se faire. Du soucis ? !
Mordiable, il va pas trembler devant une ribaude lui le grand Thémodius.
Plus d'hésitation, il l' emmène
.

T'as ce qu'il faut pour les seller, les canassons ? On va aller chercher ça et t' vas en profiter pour nous préparer une besace. Nous faut d'quoi se décarêmer .
Pain, viande et vin. Et puis tu prendra aussi des couvertures.
Allez dépêche on a pas que ça à faire ! Bouges toi les naches (fesses)....


Avant de la laisser entrer dans la chaumière il s'assure que nulle porte ne donne accès à l'arrière de la maison.
Elle met un temps certain. Il commence à s'impatienter même si cette petite pause lui fait du bien.
L'est plus vraiment de première jeunesse le bougre et les tourneboulements comme la donzelle venait de lui en donner, ça l'avait secoué. Un peu. Juste un peu. On est Thémodius le Lyonnais ou on est pas ! Faut tenir son rang.
La voilà enfin. Elle pose selles et harnachements à ses pieds et entre à nouveau.Besaces gonflées, couvertures sous les bras elle ressort en fermant sa porte.
Son visage est impassible, elle a repris apparence sereine. La détermination qu'il lit dans le regard qu'elle fixe effrontément sur lui, le perturbe un peu.
Va falloir s'méfier de cette donzelle mon vieux marmonne t-il en l' attrapant sans ménagement par un bras.
Il lui ordonne de seller les montures. Puis de nouveau l'attrappe sans façon.
.

Donne moi tes mains ..... il tire de sa poche un crevet de cuir qui ne le quitte jamais, toujours utile ce genre de lacet ... ça fait un travail soigné, sans effusion de sang quand en on a besoin de se débarrasser d'une victime ou qu'on veut chiper un poulet bien gras..... Je vais t'attacher les deux mains ensemble, ça t'évitera d'avoir envie de t'en servir.

Sans ménagement il glisse le crevet autour de ses deux poignets et serre fortement en nouant savamment le lien.
.

Voilà ! On va y aller.... amène toi !

Il la tire, l' attrape par les hanches non sans en profiter et avec un regard lubrique la met en selle.
Il se saisit des brides de sa propre monture sans lâcher celles de sa captive et se met en selle à son tour
.

Nous voilà liés mignotte ! Pour le meilleur et pour le pire

HA HA HA HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Son rire démoniaque couvre le martellement des sabots des chevaux qui prennent la route de l'est.
Zezva
Elle a repris ses esprits, elle a les idées claires et qu’importe ce qu’il lui réserve.

Trouver à le retarder…


La tête haute, elle le toise d’un regard glacé. D’un pas sur mais pas pressé, elle se dirige vers la petite cabane où sont rangés les outils pour le travail des champs…moment de répit …et d’intense réflexion ! Tout est là pour seller les chevaux. Les bras chargés, elle revient près des chevaux et dépose le paquetage.

Il a faim le bougre…pas de souci…et du vin… !

Il fait le tour de la chaumière…ça va il sort et la laisse seule pour préparer la mangeaille…du vin…oui, elle en a…puisse t’il s’en ivrogner le gosier !
Vite elle cherche dans l’armoire ses champignons séchés…Morilles…cèpes…voilà ce qu’elle cherche : inocybe…champignons des bois qu’elle utilise contre les rats !
Oh non, ça ne le tuera point, mais malade il sera !
Ses entrailles se retourneront avec de bonnes douleurs.
Vite très vite, elle vide les champignons secs dans le mortier et les broie à l’aide du pilon en une fine poudre qu’elle mélange dans trois flacons de vin.


J’espère que ta soif sera grande se dit elle.

Quelques miches un reste de jambon, en voilà bien assez.

Deux couvertures…celles qu’elle utilise pour la couche de son chien…elles sont désagréables au toucher, ça ne fera qu’ajouter un peu à son mal être ! Ne trainant plus pour ne pas le mettre en méfiance, elle sort de sa maison.
Il est là…il la dégoute !
Il lui ordonne de seller les chevaux…grave erreur... Elle brosse le dos des chevaux et y dépose les tapis de selle. Bonne cavalière, elle sangle son cheval et s’apprête à sangler l’autre bien fort…trop fort…ce qui gênera la bête sans la blesser mais la ralentira.


Il lui lie les mains…elle n’en a cure ! Elle ne veut plus s’enfuir…L’aide à monter et toujours son regard envieux sur les courbes de son corps…

…Nous voilà liés mignotte ! Pour le meilleur et pour le pire…


Il part en un éclat de rire…

Se gardant bien de toute réflexion, elle ne le regarde même pas…

Le pire n’est qu’à venir, pauvre bougre ! Rira bien qui rira le dernier !


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--Themodius.



Les lieux défilent, mais pas assez vite à son goût. Son cheval, une jument n' a pas l'air fringuante.
Le canasson se traine.
Mais qu'est ce qu' il a cette bourrique ?
L'est énervé le Thémodius ! Surtout que celui de sa captive, trotte bon train. Et comme il tient les rênes de ce dernier, il est régulièrement tiré en avant et en porte à faux.
Voilà trois fois qu'il manque de tomber
.

Arhhhhhh !
Dis donc beauté , ralentis voir ta monture. La mienne doit être fainéante. Une jument ... une femelle ... donc fainéante et têtue !
Et puis on va s'arrêter un moment. On va se détendre les jambes
.

Il tire sur les rênes et fait stopper les chevaux. Lourdement il se laisse glisser du sien et s'approche de celui de Zezva pour la faire descendre.

Amène toi ! L'agrippant par un bras il l'a fait basculer sur le coté et la rattrape par les hanches. Elle n' a pas prononcé un mot depuis leur départ.
Il la dépose sans égards par terre.


T'as perdu ta langue ? Bon, je te détache ... si tu veux aller te soulager ... profites en car on va pas s'arrêter avant un bon moment. On va essayer d'avancer un peu plus vite, elle a de l'avance ton amie et puis y a le froid qui arrive on dirait. Fichu hiver qui ne finit pas !

Toujours immobile, un regard froid presque provocateur posé sur lui, elle ne bouge pas, ne dis rien.

Elle me cherche la donzelle , elle me cherche ... va m' trouver ! Marmonne t-il en s'approchant de nouveau d'elle.

Ah tu veux pas parler ? ! tu veux rien faire ... je vais te faire réagir moi la mignotte ... Avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir il la plaque contre lui et l'embrasse.
Zezva
Toujours une moue dédaigneuse affichée sur son visage, mais à l’intérieur, elle a bien envie de rire.
De temps à autre elle ralenti quelque peu sa monture en lui tirant légèrement la crinière…puis d’une discrète talonnade la fait avancer plus vite.
Sur l’autre cheval, son ravisseur est à chaque coup déstabilisé. C’est qu’il finirait par tomber le lascar !
Elle lit sur son visage bouffi les premiers signes d’énervements…Elle s’en moque.


Elle remercie le ciel…il se tait tout au long de la route lui permettant ainsi de réfléchir à comment l’avoir ; c’est qu’elle commence à comprendre comme il réagit ce gros porc ! Il aurait pu lui faire conversation, pour peu qu’il puisse en tenir une, la questionner, mais non.
Sans doute rumine-t-il autant qu’elle.


Arhhhhhh !

Il fulmine contre sa monture, décide de s’arrêter …et au passage sans doute tenter encore de la peloter…Il descend de cheval se frotte les reins et s’étire quelque peu. Pour la première fois, elle prend le temps de le regarder un peu mieux … Bon sang qu’il est laid…Tout chez cet homme est grossier, de petits yeux globuleux, un nez épaté, de grosses lèvres une caboche ronde et grasse posée sur un corps sans cou…les épaules larges il est vrai mais le corps n’en est pas moins moche avec cette panse trop grasse… le tout sur deux jambes trop fines et arquées.

Il s’approche d’elle et la tirant par le bras rudement la fait descendre du cheval. Elle ne s’attendait pas à un peu d’égards de sa part, oh non, et cette fois donc, elle ne se laisse pas déséquilibrer. Elle reste bien droite et fière, fini de pleurer, quoi qu’il arrive, elle fera face !

Elle aurait dû baisser les yeux, son attitude lui tape sur les nerfs, elle le voit…pourtant il la détache lui permettant d’aller lansquiner. Il marmonne quelque chose qu’elle ne comprend pas et continue malgré tout de laisser son regard planté bien droit dans le sien tandis qu’elle se frotte les poignets.

Attitude trop effrontée, ça le met hors de lui. Il la tire brusquement à lui. Elle fait barrage de ses bras quand la bouche rejoint la sienne. Elle se dégoute en pensant à ce qu’elle va faire…elle baisse les bras le long de son corps…ferme les yeux …et lui mord a pleines dents la lèvre inférieure.

Un bond en arrière…elle crache sur le sol le sang qu’elle a dans la bouche et regarde le pourri tomber à genoux se tenant la bouche à deux mains.

Plus jamais…t’entends…plus jamais ça !
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--Themodius.



Même pas le temps ! Il n' a même pas le temps de prendre sa bouche, qu'un vive douleur lui arrache un cri

Aieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

Sous l'effet de la surprise et de la douleur il tombe à genoux. Instinctivement il porte ses mains à la source du mal. Un instant secoué il reste ainsi gémissant.
La chaleur humide qu'il sent s'infiltrer entre ses gros doigts lui fait retirer ses mains. Du sang ! Il saigne ! Un coup de langue sur la lèvre douloureuse lui arrache un nouveau cri.
La garce l' a mordu en lui emportant un morceau de lèvre.
Il voulait goûter la chaleur de sa bouche , il a le goût ferreux du sang jusque dans la gorge.
Crachant sur les pieds de la ribaude il se relève
.

Espèce de chiabrena (chiure de me***) vocifère t-il.
Fou furieux de douleur et de rage de s'être fait ainsi avoir, il la taloche violemment laissant sur ses joues la trace de ses doigts ensanglantés
.

Tu me cherches tençon (querelle) sale femelle ..... approchant son visage près du sien, sa peau frôlant presque la sienne, postillonnant bave et sang il la menace

Si t' veux du « plus jamais » la belle va falloir te tenir. Car si tu continue, je t' le dis moi, foi de Thémodius, c'est toi qui ne fera PLUS JAMAIS...... rien !
Je n'hésiterai pas à te tuer le moment voulu !


Se saisissant du col de sa chemise il la lui déchire dans un geste brusque et se tamponne, du morceau de tissu arraché, la bouche toujours saignante.

Puisque c'est comme ça, je vais t' rattacher. Moi qui voulais être gentil !

C'est fini la gentillesse. Déjà qu'il sait pas trop ce que c'est lui la gentillesse, alors si en plus une donzelle le met hors de lui ... il ne répond plus de rien.
Il en a déjà vu des furies. Ça crie, ça gesticule, ça griffe , ça mord et ça crie encore et encore. Mais elle, elle est pas comme les autres.
Son aplomb, sa morgue et son silence ... il aime pas ça le Thémodius. Commence même à se demander s'il a eu raison de l'emmener. Et douter de ses choix qu'il pense être judicieux, il aime pas ça non plus.
Il aime rien le lyonnais ! Surtout en ce moment.
Il a mal et le froid de la fin de journée qui arrive lui glace le dos.

Rapidement il lui lie de nouveau les poignets, la balance plus qu'il ne la monte sur son cheval et avant de monter en selle s'empare d'une des couvertures qu'il glisse sur ses épaules
.

On avance encore un moment et on s'arrêtera pour dormir et JE mangerai.
Hueeeeee .... en rogne, tenant d'une main le tissu sur sa bouche et de l'autre les guides des deux montures, il lance le départ.
Zezva
Là, pour le coup, c’est lui qui est pris !

Elle marque son premier petit point dans ce combat inégal. Sans doute va-t-il lui faire payer bien cher. Mais à chacun ses armes !
A genoux sur le sol boueux, son regard la foudroie et lorsqu’il voit le sang sur ses mains, ce n’est plus face à un homme qu’elle se trouve, mais bien face à une bête sauvage.


Son visage est déformé par la rage.

D’un geste vif, malgré la douleur qu’elle devine il se relève et lui administre deux gifles magistrales.
Elle vacille. La force qu’il a est inouïe.
Tenir, rester droite, et ne pas laisser les larmes lui monter aux yeux. Ne pas lui laisser croire qu’elle pourrait encore s’effondrer. Elle doit être forte et efficace.
Ses joues sont en feu, une de ses pommettes enfle sous la violence du coup reçu mais elle est fière d’elle. Non, il ne l’abaissera pas par-dessous terre.


Elles si proches, et elle l’avait trahie…il fallait maintenant trouver le moyen de réparer. A chaque épreuve de cette journée elle pense à sa chère amie. Qu’aurait elle fait ? Qu’aurait elle dit ? Elle puise là toute son énergie pour se défendre.

Sa tronche contre la sienne, il lui hurle dessus vomissant toute sa haine. Il menace de la tuer…s’il savait comme elle s’en fiche…Elle est résignée. Elle sait que sa mort est au bout de cette route. Elle veut juste un peu de temps.
Il lui arrache le col de sa chemise pour s’en faire une compresse écorchant au passage la peau délicate de son cou.


Elle garde toujours le silence…que pourrait-elle répondre à tant de haine ? Juste que là, elle fait profil bas. Ne pas le pousser trop à bout. Aller jusqu’à la limite sans la franchir. Il perd sa confiance en lui, il s’interroge. Elle le voit dans son regard. Il s’agite, s’énerve, doute alors qu’elle guette une occasion.

Il lui lie à nouveau les mains, elle le laisse faire et telle une poupée de chiffons la remet en selle. Il prend une courtepointe et se couvre.
Il a froid, elle est gelée !
Elle caresse l’encolure de son cheval, cherchant un peu de douceur et de réconfort. Quelques pas devant lui, il ne peut voir son visage, une larme coule sur sa joue.
Bientôt, ils s’arrêteront…IL mangera…grand bien lui fasse ! Elle ne pourrait rien avaler. Mais qu’il boive surtout…qu’il boive !


Eudeline….En silence elle prie…Puisses tu être à l’abri.
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--Themodius.



Une paire d'heure de chevauchée en plus, ils ont avancé s'enfonçant dans la campagne berrichonne. Ils longent depuis quelques temps une rivière.
L'humidité ambiante et la fraicheur de l'air font signe que l'hiver n'est point mort encore.

Il aurait bien voulu en faire plus, mais depuis de longues minutes déjà il n' a cesse de se gratter.
De petits picotements au début, rien de gênant. Puis de plus grosses piques l'obligeant à se contorsionner pour se gratter. Pour finir depuis ces dernière lieux par de violentes démangeaisons qui irritent la moindre parcelle de sa peau
.

Sacré corne de bouc ! C'est quoi encore ce truc qui me gratte comme ça ?

Arhhhhhhh ... Rendu fou par les démangeaisons, la peau de son cou presque en sang tant il se gratte, il tire sur les longes et saute de sa monture avant même son arrêt.
Non de non de non de non ... Gesticulant dans tous les sens il jette au sol la couverture qui lui couvre les épaules, se défait de son mantel crasseux , de sa chemise.

Il n'en peut plus. Il a l'impression qu'un bataillon entier de fourmis lui courent sur le corps. Des fourmis ?


Arhhhhhhhhh non !

L'obscurité n'est pas encore trop profonde et les piqures qu'il voit sur ses bras , son torse, sa panse, ne sont que trop parlantes.
Lui, l'habitué des bas fonds, des quartiers miséreux et des cours des miracles, il les connait ces boutons. Les fourmis ne sont autres que des puces
.

Des puces ! J'ai choppé des puces, je suis couvert de puce ...... repoussant du pied ses vêtements, ses yeux rencontrent la courtepointe trainant par terre. Il se jette dessus, la porte à son nez ......

Arhhhhhhhhhhhh en rage une fois de plus il s'approche de la fille Dis donc elle est à ton chien cette couverture ?
Plus affirmation que question car l'odeur bien particulière de chien mouillé qu'il a respiré ne lui laisse aucun doute. T'aurais pas pu prendre ta couverture à toi au lieu ce celle de ton corniaud ?
Il voudrait bien la secouer encore une fois, mais il ne le peut. Il n'en peut plus !
Il le sait ... il voudrait bien que non ... non pas ça ... mais il le sait. Il sait .... que seule l'eau fraiche lui amènera délivrance et apaisera sa peau irritée et brûlante.
Attachant rapidement les chevaux à un arbre, ramassant ses vêtements et lui criant, car il commence à douter du hasard de cette couverture emportée
Tu perds rien pour attendre sale gouge !.....Il se sauve comme un diable, se défaisant au fur et à mesure de sa course du reste de ses frusques.

L'eau fraiche ... qu'il avait pensé ! L'est pas fraiche l'eau, elle est gelée.

C'est pas son fort déjà au Thémodius de se plonger dans l'eau mais quand en plus elle est aussi froide ... il n' aime pas. Mais alors il n'aime pas du tout.
Il aime rien en ce moment. Ni l'eau, ni les puces, ni les dents de la furie.
Ruminant sa colère il se jette cependant dans l'onde glacé de la rivière.
Les bienfaits du bain forcé et froid se font rapidement sentir. Il fait durer le supplice autant qu'il peut le supporter.
Mais quand tous ses membres raides deviennent difficiles à bouger, il regagne la berge.
Il enfile sans regarder bas, braies et chausses, il sait ne pas y trouver de puces puisque les piqures ne couvrent que le haut de son corps. Par contre il doit secouer avec soin chemise, gilet et mantel.
La chose bien sûr prend du temps.
Satan et tous ses suppôts sont maudits. Eudeline est maudite. Et la donzelle qui n'a pas bougé est maudite.
Secouant encore ses hardes, grelottant, ses dents s'entrechoquant il revient vers les chevaux. Toujours avec la délicatesse qui le caractérise, il fait descendre de sa monture, la pauvre fille frigorifiée elle aussi
.

Avant que j' me penche un peu plus sur ton cas ... et que j' me rhabille .... sors donc la gourde.
J'ai besoin de me gargoter, ça m' réchauffera
.
Zezva
Depuis un moment déjà, il ne cesse de bougonner…Pourtant, elle se tient calme, ne le provoque plus et laisse même le cheval aller à un trot régulier….Elle jette de temps à autre un léger regard…juste pour savoir… sa bouche est toute enflée mais ça, c’est normal !
Un peu plus de disgrâce ne l’enlaidit qu’à peine !


Mais bon sang, qu’est ce qu’il a à râler de la sorte ?

Encore un coup d’œil et là elle comprend. L’homme est cramoisi…et se gratte avec rage. Même s’il ne le sait pas encore elle marque son deuxième petit point. Elle avait traité Pacco pour les puces, mais pas encore sa couche !

D’un bond le voilà au sol, la couverture balancée ainsi que ses habits. Lorsqu’il hurle le mot « puce » son sang ne fait qu’un tour. Que va-t-il lui faire cette fois….

La peur lui noue à nouveau les tripes lorsqu’il arrive sur elle vociférant ...Tu perds rien pour attendre sale gouge…
Mais il se contente d’attacher les chevaux, et court au plus vite se plonger dans l’eau de la rivière. Avec un peu de chance, ça lui donnera la toux et ne s’en remettra pas !
Il se frotte le corps du mieux qu’il peut et laisse éclater sa colère pestiférant contre la terre entière.


Elle ne sait ce qu’elle doit faire, lui venir en aide ; non pas qu’elle en ait l’envie ; mais pour tenter d’adoucir ses foudres. Non, elle n’ose pas. Elle le regarde et lorsqu’il lève sur elles des yeux noirs, elle murmure un ...je suis désolée… qu’il n’entend peut être pas. Elle garde les yeux baissés ne voulant surtout rien ajouter à sa furie.

Grelotant et bleu de froid, il la fait descendre de cheval et lui ordonne de préparer le vin. Elle soupire de soulagement de ne pas avoir été battue, du moins pas encore.
Et voilà l’occasion pour elle de lui faire bonne figure, peut être pour une fois aller au devant de ses désirs…juste pour éviter les coups et qu’il boive. Elle sait que bien vite ça le rendra malade.
S’il boit la moitié d’un flacon, les premiers troubles arriveront ! Vite elle sort de la besace l’étamine avec le pain et le jambon et surtout deux flacons de vin. Elle choisi un coin à l’ abri du vent et débarrasse le sol des pierres qui pourraient le mettre en colère. Elle doit se montrer docile.
Elle ramasse quelques brindilles qu’elle met en tas en prévision d’un petit feu. S’il veut du feu elle en fera.
Elle prend son courage à deux mains, et d’un air doux et faussement sincère s’adresse à lui :


Messire venez vous asseoir un moment. Votre vin et le pain son prêts. Déliez moi que je puisse vous faire un feu, vous aller attraper la mort…

Qu’il l’attrape la mort ! Mais avant tout qu’il boive !


_________________
--Themodius.



Tu m' donnes du « Messire » maintenant ?
Tu veux quelque chose toi ! Ou alors ... oui c'est ça ... t'as peur de moi !


Ah ce pouvoir de la peur. Cet effet engourdissant qu'on peut avoir sur les autres, il aime ça le lyonnais. Il aime distiller ce poison et jouir de ses répercussions.
Il exulte le gros vicelard de ce qu'il croit être son emprise sur la ribaude.

Elle est presque touchante avec sa petite voix, son regard subordonné. Les poings liés elle a quand même réussi à sortir la gourde et à faire du bout du pied, petit amas de brindilles
.
Il la sent résignée, et enfin elle parle. Elle est sous sa coupe ! Soumise elle est encore plus bandelante la jouvencelle. Si y avait pas encore les dernières brûlures des piqures de puce, il la lutinerait bien un peu.
Mais chaque chose en son temps murmure t-il.

Du feu et manger ? Pas le temps la mignotte. On doit avancer encore un peu.
Cette Eudeline de malheur ne doit plus être loin et j'veux finir mon travail.... enfin celui de feu Phocas le minable.
Remet tout ça dans les besaces
.

S'approchant d'elle il passe son doigt sur son visage un sourire salace sur les lèvres si t'es gentille ... p'être que plus tard je te détacherai ... oui p'être ! hahahaha son rire ne laisse aucun doute.
Il est à nouveau sûr de lui le gros porc.

Il prend la gourde posée au sol, l'ouvre et s'enfile longues rasades.
Morbleu que ça fait du bien. Il est resté trop longtemps sans se mouiller le gosier. Lui faut sa ration pour se sentir bien, et aujourd'hui à cause de ces fichues femelles il a pas bu tout son saoul.
Ça fait du bien. Ça coule le long de sa bouche, sur son menton. Ça dégouline dans son cou, sur le col graisseux de sa chemise. Ça .... fait du bien. Et il aime ça le Thémodius quand ça fait du bien. Pour une fois qu'il aime quelque chose aujourd'hui, va pas sans priver.
Encore deux ou trois rasades. Il est content
.

Dis donc, ta piquette l'est pas mauvaise, juste p'être un arrière goût de terre. Mais bon ! J' fais avec.
T'veux boire avant qu'on reparte ?


La fille secoue nerveusement la tête pour refuser. Il s'étonne de ce refus un peu trop pressé, mais après tout les femelles c'est tellement bizarre ... il ne cherche pas à comprendre et s'envoie une dernière rasade avant de ranger lui même la gourde dans les fontes de sa monture. Il attrape la pauvre fille, la remet en selle, grimpe à son tour sur sa jument.

Quelques lieux, une heure tout au plus de cheminement et au loin se dessine une chaumière.
De quoi passer la nuit au chaud peut être ? songe t-il.
Mais la présence de la belle à ses cotés lui rappelle soudain qu'il serait bien difficile de se faire offrir l'hospitalité avec une donzelle qui risque de donner l' alerte au premier pas dans la maison.
Ils passeront la nuit à la belle étoile. Elle lui tiendra chaud imagine t-il déjà en arrêtant leurs montures
.

Bon je te descends, tu sors la pitance comme tout à l 'heure.
Moi je vais m' approcher un peu de cette chaumière, des fois qu' y ait quelque chose à empaumer (voler) dans le jardin ou la basse cour
.
Il la soulève toujours aussi brutalement, la pose au sol. Donne toi de la peine avant que je revienne maraude !

Suant malgré le froid de la nuit proche, reniflant , se frottant les yeux il s'éloigne vers la chaumière.
Zezva
La croyant à nouveau sous l’emprise de la peur, ses petits yeux avaient retrouvés un éclat de puissance. Tant mieux !
A se croire si fort et impressionnant, il serait sans doute moins vigilant.



Depuis un bon moment déjà, elle avait vu qu’elle n’était plus seule…
Son fidèle compagnon Pacco la suivait à courte distance. Elle lui avait fait signe en levant la main à plat et la descendant jusqu’au sol qu’il devait rester couché. Rusé, malin et surtout intelligent, le chien avait compris mais il suivait.


Norf ! Il ne voulait pas du feu malheureusement.
Elle en aurait bien eu besoin, la chemise déchirée, l’humidité et la fatigue aidant, elle était gelée jusqu’aux os. Et lorsqu’il lui dit de TOUT remettre dans la besace son sang c’était glacé. Un rictus hideux au coin de la bouche déformée, l’œil pervers il s’approche d’elle…et une fois encore ose toucher du bout du doigt son visage…ne pas broncher…Mais bien vite, il se baisse pour prendre le flacon et enfin…il boit…

Elle ferme les yeux de plaisir, il boit ! Soupir de soulagement quand visiblement il à grand soif…même s’il critique un peu le goût, il a une bonne descente ! A chacune de ses gorgées bruyantes, elle triomphe en silence. Pour sûr, il sera bien vite mal en point.

Voilà, qu’il veut la faire boire…une onde de panique lui traverse le corps. Elle n’avait pas pensé à ça et en aucun cas elle ne devait mettre ses lèvres au flacon.
Il n’insiste pas…soulagement !
Elle range au plus vite les vivres ne lui laissant pas le temps de lire la peur dans ses yeux. Il est bien bête, mais quand même, il ne faut pas qu’il sache que c’est de boire qu’elle a eu peur !
Il reprend la gourde et s’en remet quelques lampées dans le gosier, referme le flacon et l’accroche au pommeau de sa selle. Sans ménagement il la remet sur sa monture.

La nuit se fait plus noire quand ils s’arrêtent…il a de nouveau l’air inquiet. A quoi peut-il songer ?
Là bas, pas bien loin on aperçoit une chaumière.
Son esprit de brigand l’incite à y aller faire un tour avec espoir d’y trouver choses à voler. Obéissante à ses ordres, elle prépare un coin où prendre du repos et manger. Elle le regarde s’éloigner et tant bien que mal malgré ses poignets liés va se soulager.

Seule dans la nuit, elle profite de ce moment de calme regardant le ciel. La lune est à demi pleine et quelques étoiles semblent lui sourire. Elle pense à tous ses êtres chers qui sont là haut…son père parfois si dur mais aussi si juste, son tendre Yvain et…

Des bruits derrière elle… bruit des feuilles sous des pas…quelqu’un arrive…

Pacco, mon beau Pacco !

Sans doute l’a-t-il vue seule et le voilà qu’il vient la réconforter à grands coups de langues, Elle passe ses poignets au dessus du cou de l’animal qui lui donne ainsi toute sa chaleur. Elle se sent bien mieux tout à coup.
Elle caresse son chien qui pose sur elle un doux regard avant de s’allonger contre ses jambes, la tête posée sur ses genoux.
Quelques minutes à peine s’écoulent avant que Pacco ne lève la tête. Il écoute…renifle la truffe en l’air…il grogne légèrement….

_________________
--Themodius.



La nuit est bien là. Installée avec sa froidure hivernale.
Froid d'autant plus vif que cette nuit la lune est pleine. Ronde, elle éclaire la nuit de ses blanches et généreuses nimbes.
Il peut donc avancer sans hésitations.

Les démangeaisons ont pris fin, il se sent mieux de ce coté là.
De ce coté seulement car depuis quelques minutes il est régulièrement pris de différents malaises.
Lui qui maudit tout le monde, commence à se demander s'il ne l'est pas. Maudit par Satan lui même !
Donnant un coup de pied coléreux dans une caillasse du chemin il resserre sur lui les pans de son mantel.
Des suées le mouillent de chaud pour laisser place sur son échine, quand elles cessent, à un fluide glacial.
La baignade forcée ! Oui voilà, c'est la baignade forcée qui lui a fait prendre un coup de froid. Quand il le dit que l'eau c'est pas bon ! Il le sait bien et en a la preuve une fois encore.
En parlant d'eau, il regrette de ne pas avoir emportée la gourde de vin. Il s'en mettrait bien une goulée, juste une petite là comme ça pour se sentir mieux.

Ses pas l'ont mené non loin de la chaumière. La cheminée fume, une lumière diffuse se répand des fenêtres.
Accroupis, dans les taillis, il épie et scrute.


D'un geste machinal il s'essuie le nez d'un revers du bras. Pffffff ... voilà que j' ai la coule au nez maintenant. Ça va pas s'arrêter un peu maugrée t-il

Sous la prise d'une nouvelle suée, il se laisse choir le cul à terre et parle tout seul

Bon y a pas de potager ni de poulailler dans cette bicoque, c'est bien ma chance ça aussi !
J' vais devoir me contenter de ce que la donzelle a pris. Mais ....
un sourire malin se pose sur ses grosses lèvres ... si moi j' trouve rien, la garce d' Eudeline non plus... et les mignonnes comme elle ça meurt plus vite de faim qu'un habitué de la disette comme moi !

Un coup de manche sur le nez qui coule de plus belle, il se relève pour s'en retourner. Aussi vite qu'il s'est dressé, il se tapisse à nouveau dans les buissons.
La porte de la chaumière vient de s'ouvrir. Dans le halo de la lumière intérieure une silhouette féminine se détache.
Va attendre qu'elle s' éloigne avant de se relever, veut pas se faire remarquer le Thémodius. Il aurait du mal à expliquer sa présence.
Son nez coule de plus belle, et maintenant ses yeux se font larmoyants aussi. Il retient un soupir hargneux.
La commère ne s'éloigne pas vers la grange mais s'en vient vers lui.
Il se tapit un peu plus, autant que sa panse rebondie le lui permet. La femme n'est plus qu' à quelques mètres, trente tout au plus. Il retient sa respiration.
Elle fait quelques pas encore, s'arrête, hésite et choisit de continuer un peu plus à droite vers un arbre.


Hésitation de la femme et ... jubilation du lyonnais.
Il exulte Thémodius le grand. .... là devant lui à quelques mètres .... c'est Eudeline qui a hésité avant de se cacher derrière un arbre pour lansquiner
.

EUDELINEEEEEEEEEEE...... il hurle intérieurement . Elle est là. Il la tient ... enfin demain ... car déjà elle s'en retourne.
Et puis inutile de prendre des risques, elle se sauvera pas dans la nuit la jouvencelle.

Tient ! Y a un chien qui grogne ! Trop excité de sa découverte il n'y prête pas plus attention.

Eudeline à nouveau éloignée, il se redresse et regagne rapidement l'endroit où il a laissé chevaux et fille. Rapidement mais plié en deux.
Depuis quelques minutes des coliques lui barrent le ventre.

Il ne peut s'empêcher de jubiler en arrivant et tout en la délivrant de ses liens il lui jette au visage


T'sais quoi ma mignotte ? Ton amie ... la Eudeline... demain tu vas partager ton cheval avec elle.
Elle est là.
La Eudelineeeeee elle est tout près .... ELLE EST LA .....

Rhooooooooooooooo


Courant subitement comme un lapin au devant des chasseurs il ne finit pas sa phrase.
Commençant à se défroquer il court court ... derrière un arbre ....
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