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[RP] Main promise ...... sera donnée !

Zezva
Pacco, allons…du calme….sois gentil !

Le chien reste aux aguets. Rien de grave sans doute car son poil n’hérisse pas…il gémit plus qu’il ne grogne. Un animal sans doute.

Pas le temps de chercher à en savoir plus, que de par l’autre côté la grosse crapule arrive…
Mais qu’est ce qu’il a encore ?
Voilà qu’il avance comme un crapaud sortant du lac.

Misère….elle ne peut croire ce qu’il lui dit…Eudeline …Eudeline est là…dans la chaumière là tout près…
Ses yeux sont animés d’un éclair de feu, il trépigne, approche de son but ! Catastrophe.
Eudeline... comment lui faire savoir qu’une fois encore elle lui amène le danger… Il n’aurait pu lui apporter pire nouvelle.
Durant l’année écoulée, elle en Champagne et Eudeline sur les routes, elle lui avait tant manqué. Aujourd’hui elle voudrait être à mille lieux de son amie.
Il lui faut garder son calme, réfléchir.


Il lui délie les mains, son nez lui goutte sur la panse… elle peut entendre le barbouillis dans ses entrailles…remue ménage intestinal annonçant avec fracas la tempête malodorante !
Au moins pour un moment, il ne sera pas en état d’agir. Le bord des paupières est violacé, l’œil vitreux, le nez et les yeux coulent. Le champignon fait son effet !


Les mains déliées, elle se précipite près des chevaux pour ôter les selles et les caparaçons. Elle donne une pomme à la jument qui déjà trop serrée a dû supporter le poids et la hargne de son cavalier.
Elle porte les selles près de l’endroit où ils se reposeront…une pour lui et une pour elle. Dessous la sienne une grosse pierre…s’il ferme l’œil elle l’assommera et donnera l’alerte.
Elle regarde la pierre et prie le ciel de lui donner la force d’un tel geste. Triste journée et la nuit qui commence promet d’être pénible.


L’homme revient, plié de douleurs il se laisse glisser sur la selle sa mine est grise et les larmes coulent sur ses joues.
Spectacle agréable à ses yeux.
Elle déballe les miches et le jambon qu’il ne saurait manger. Elle éprouve un sentiment de joie en mordant dans son pain sous l’œil presque suppliant du phacochère.

Elle lui tend un flacon


Il vous faut boire messire, vous aller vous dessécher…buvez…ça vous remontera.

La vermine attrape la gourde qu’elle lui donne et s’empoisonne un peu plus.
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Eudeline
Ils avaient trouvé hospitalité dans une chaumière. Le Seigneur de Gilly leur offrait croustille et abri.

Quel homme que ce Sire, souffrant, âgé et non loin de rejoindre le Très Haut, il lui avait fait forte impression.
Grande et troublante impression, car il avait l' air, comme les dames présentes en la demeure, de porter grand intérêt à Williamss.

Il est vrai, que pour ajouter à cette impression, elle avait le temps d'un regard cru voir dans les yeux du seigneur, le reflet de ceux de Will.
Pure sottise avait-elle pensé.

Un besoin urgent lui avait fait quitter la chaleur de la maison.

La lune est pleine, dispensant son aura réconfortante. La froidure de la nuit qui s'installe, la fait frissonner. Le silence est profond.
Si elle ne savait Williamss et les autres si près dans le logis, elle hésiterait à s' aventurer au delà des lueurs qui éclairent les vitres de la chaumière.
Est ce la petite repue qu'elle vient de faire et la présence qu'elle sait tout près de Williamss, qui apaisent un peu ses angoisses ? Difficile à dire.
Mais un peu plus calme, elle s'éloigne vers les taillis et les bosquets proches pour y aller se soulager.

Le froid n'engage pas à trainer. Prête à s'en retourner, elle sursaute et s' arrête le cœur soudain bondissant.
Non loin un chien grogne. La peur de nouveau la saisit, l'oreille tendue elle ne bouge plus
.

Quelle gourdée (sotte) tu fais .... murmure t-elle en haussant les épaules et en reprenant le chemin de la maison. .... Un chien ... quoi de plus normal qu'un chien si près des borderies (fermes).

En poussant la porte elle ne peut s'empêcher, avant d'entrer, de se retourner et de sonder la pénombre.
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--Themodius.
.

Ça faisait bien déjà quatre fois qu'il courait comme un lièvre, braies à la main, prêtes à être baissées.
Il n'était pas beau à voir le bougre. Y a tout qui coulait : le nez , les yeux et le cul.
Plié en deux, il se laisse choir sur sa selle que la donzelle dans un élan de zèle ou par peur , a mise sur le sol.

Ah quel tableau ! lui le fringuant Thémodius, lui le lyonnais sans peur et sans lois se retrouve le piètre vassal de ses intestins.

Et puis, pour tout arranger, il a, dans son empressement à se déculotter, rompu la corde qui lui sert de ceinture et qui tient ses braies. Enfin … qui tenait !
Heureusement que sa panse est grosse, ça freine la descente des frusques.

C'est donc en rogne, affaibli et malodorant qu'il se vautre sur sa selle pour se reprendre un instant. Très court instant, il le sait, car déjà ses entrailles dansent Carole.

Et cette maudite femelle qui mange devant son nez. Il aime pas ça. Il aime pas ça du tout.
Il hait les femmes, il hait les puces, il hait l'eau froide, il hait les juments, il hait Phocas, il hait Eudeline, il hait l'odeur qu'il dégage, il hait tout.
Tout ? Ah non peut être pas ce que lui tend la ribaude. Le vin il ne hait pas encore !


T'as raison , j' vais m'en taper encore un peu de ta piquette, faut que j' me réhydrate.

Pressé, car il sent de nouveau la filante de ses boyaux se pointer, il s'empare de la gourde et la porte à sa bouche. Une lampée, deux …. il crache par terre au pied de la fille.

ARHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH maudit destin ! Mais c'est ce vin qui me rend malade ! Voilà le goût étrange ….. il est piqué ton breuvage.
Soudain un doute énorme lui serre encore plus les tripes.
C'est toi, hein puterelle de malheur qui a empoisonné ce vin. Hein c'est toi ?

Furieux il se lève, s'approche menaçant de la pauvre fille, lève son …..... part en courant à l'arbre le plus proche.

Plus vide que jamais, empestant odeur de bran (défection, m***), mais plein de sa colère il s'en revient.
Attrape sa captive par le bras et la secoue comme prunier dont on veut ramasser les fruits
.

Garce de malheur, tu as voulu m'empoisonner... hein … c'est pour ça que t ' as pas voulu boire ? Avoue ordure de femelle !

Il va pour lui mettre raclée, mais soudain se met à ricaner

Hahaha … j'ai meilleure idée que de te battre. Tu vas boire toi aussi !

Il prend la gourde, saisit la fille par sa tresse, lui tire la tête en arrière, et lui fourre de force le goulot de la gourde dans la bouche.
Le vin dégouline, la donzelle tousse mais avale. Il rit. Il jubile. Il …. lâche gourde et fille et court à nouveau se vider plus loin.

Quand il s'en retourne, la mignotte s'est recroquevillée vers sa selle. Il la regarde un sourire narquois aux lèvres, et s'assoit aussi
.

Tu mériterais que je te rattache les mains. Mais dans peu de temps tu vas en avoir besoin pour baisser tes braies.
Tu vas courir je le sais mais pas bien loin !


Il s'installe au mieux, pour un petit moment il espère.
Ce qui reste de la nuit va être long.

Au loin, vers la chaumière, voix se font entendre, flambeaux se déplacent.
Les ennuis ou Eudeline ?
Méfiant, il va bâillonner la fille avec l' étamine du jambon puis se cale contre la selle pour veiller et surveiller
.
Zezva
Tout de suite moins fier l’affreux bonhomme !
Il n’était pas beau à voir, mais quel régal.
Elle n’attendait qu’une chose : qu’il n’arrive pas vite assez au pied d’un arbre !
Elle l’imaginait si cela lui arrivait. Elle tentait de dissimuler son sourire derrière sa miche …
Quelle belle vengeance !

A peine installé, qu’il se remettait à galoper vers un arbre ou un buisson….si l’une ou l’autre bestiole lui mordait les fesses, elle ne pourrait retenir son rire.

Pourtant, que peut elle faire…elle est là, Eudeline est à deux pas….et elle ne sait que faire pour donner l’alerte. Elle devait se rendre à l’évidence, elle était bien impuissante et quoiqu’elle imagine, elle se rend compte qu’elle ne sait pas agir....
Elle caresse de la main la pierre sous sa selle mais…malgré toute sa peine, son envie de vengeance, elle ne peut se résoudre à porter un coup comme ça, de sang froid à un homme…même à un Thémodius !
Elle le voudrait pourtant…mais ses doigts ne veulent…ne peuvent pas se refermer sur la pierre.

Pacco va et vient sans même attirer l’attention du vieux brigand.
Si seulement il sentait Eudeline…sans doute irait il vers elle et là, avec un peu de chance…elle comprendrait…


Perdue dans ses sombres pensées, entre les rots, les flatuosités du misérable, et sa course effrénée pour évacuer la mouscaille qui fermente dans son corps, elle lui tend presque naturellement le flacon …

Un hurlement diabolique la sort de sa rêverie…
Le fou lui crache aux pieds le vin qu’il a dans la bouche. Les yeux lui sortent de la tête quand il comprend !
Sa patoche se lève…mais très vite la colique le reprend…ne lui laissant pas le temps de l’abattre sur elle.

Il revient furibond, l’empoigne par les bras ensuite la tresse…elle n’entend que ses cris sans discerner les mots…elle voit avec effrois le goulot de la gourde approcher de sa bouche…non…non elle ne doit pas boire…elle sent le choc du flacon contre ses dents, elle souffle pour ne pas laisser entrer le liquide…ses joues se remplissent du liquide empoisonné, elle tousse en recrachant un peu, mais malheur elle en avale aussi. Il est si brusque qu’une bonne partie, lui coule le long de son cou.
Sauvée par sa coulante, il se précipite vers les arbres…elle vide le reste du flacon…de toute façon, il n’en boirait plus, mais au moins ainsi, elle non plus !


A nouveau, il lui faut s’écraser…se faire toute petite…elle s’allonge au sol, priant le Très Haut qu’il la laisse…
Il s’affale sur la selle…elle lui tourne le dos.

Elle tend l’oreille…elle ne rêve pas…des voix…
Elle se retourne d’un geste trop vif sans doute…Elle espère…de l’aide ? Eudeline ?
Elle entend un chien aboyer…Est-ce le sien ? Pacco?
Le bougre se rue sur le linge qui emballe le jambon…et sans prévenance aucune, la réduit au silence.
Du pied il la pousse au sol. Espoir qui s’envole…elle ne peut pas crier.
Elle laisse encore une fois les larmes couler caressant toujours de la main la pierre cachée sous elle.


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--Themodius.


La bougresse neutralisée, ses entrailles pour le moment un peu plus calmes, il va pouvoir enfin réfléchir.
Il faut qu'il fasse le point. Il doit réussir.
Pour le pécule qu'il devrait en tirer, mais surtout pour sa réputation. Il a une image, une place à tenir le lourdaud. C'est qu'on a sa fierté chez ces gens là !
Là bas dans les traboules ( passages couverts qui vont d'une rue à l'autre dans Lyon) on l' appelle le TGV !
Faut le garder ce titre. Qui sait … dans des siècles on en parlera peut être encore du TGV.
Thémodius le Très Grand Vaurien !

La contemplation de son nombril mental et le vide, pas mental du tout lui, de ses boyaux, le font un instant perdre le sens de ce qui l'entoure.
Grincement lointain. Porte qui s'ouvre. Silhouettes qui se meuvent. Torches qui brûlent.
Voix qui résonnent.
Ça bouge là bas !
Il la sent, il la flaire la Eudeline. La bête est là, toute proche, et lui le chasseur va sonner l' hallali.
Bon d'accord la bête c'est plutôt lui, mais peut pas jouer la belle lui le Très Grand Vaurien, impossible ça ! Toujours question de fierté …

Ses idées se précisent, un début de plan se dessine


Ventre-dieu c'est quoi ce cabot qui se met à grogner ?
Plissant des yeux il cherche à deviner où se trouve le clebs qui fait autant de raffut dans le silence de la nuit.
Opportunité de bouger et d'agir ou au contraire, risque de se faire repérer ?

En rampant, il s'approche de la donzelle qui commence subitement à s'agiter.
D'une poigne ferme il la plaque au sol et l'empêche de bouger
.

T' vas arrêter tes manières de suite ! Tu crois que j' ai pas compris ton manège ?
Tu te tiens tranquille sinon ….. la Eudeline elle sera seule sur le cheval et elle te pleurera
. Lui souffle t-il au visage

Eudeline … son obsession, sa déraison … Eudeline est là, à portée de main !
Eudeline
( Reprise du RP " Au pied du sapin " qui maintenant va se poursuivre ici. )


Le seuil du logis ressemble soudain à la place du village jour de marché.

Celle qui s'était présenté comme Dame de Sury ne la point vue, et prend la porte au moment où elle s'ouvre.
Flambeaux à la main, le seigneur l'air perturbé, s' apprête à sortir.
Elle en est à rejoindre tout ce beau monde quand les grognements déjà entendus se font plus proches et plus soutenus. Pas vraiment des grognements menaçants du reste, plutôt des grommellements. Une sorte d' appel, un signal, un avertisseme
nt.

Est-ce prudent de sortir ? ..... Pauvre Dame ..... y a longtemps que la prudence n'est plus vraiment de la partie dans cette histoire pense t-elle sans pouvoir le dire cependant.

Will est là. Ça lui donne courage.
Laissant le halo des torches derrière elle, elle retourne sur ses pas.
L' animal n'est pas loin. Les jappements se sont affaiblis, comme si la bête savait avoir atteint son but. Il n'est pas loin, elle commence à l'entrevoir.
Derrière elle, des pas … Will ?
Elle tend sa main derrière elle, prête à serrer celle de son compagnon ….

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--Wishmerhil


Arrivant à la porte, ils avaient tout d’abord croisé Ysabeau.
La pauvre n’avait pas bien l’air rassuré, revenant de l’extérieur où la nuit tombée n’offrait plus qu’un rideau d’obscurité opaque absorbant toute lumière, la demi lune régulièrement caché par quelques nuages n’éclairant pas assez.

Très vite, la troupe fut rejointe par la demoiselle revenant de se soulager. Wishmerhil avait toujours détesté voyager en compagnie féminine pour ça, ne savait pas se retenir les bourgeoises.


Ne vous en faites pas dame Ysabeau nous n’allons qu’à la grange à côté.
Vous avez du entendre un des nombreux chiens errants du patelin, ils sortent à la nuit pour s’approcher des habitations et des poulaillers.


Comme pour appuyer ses dires, un léger grognement se fit entendre non loin de la jeune fille légèrement en retrait.
Wishmerhil s’engagea derrière elle.
La coquine, sûrement pour se rassurer et croyant voir arriver son jeune ami, lui tendit la main sans regarder. L’homme mûr s’en trouva fort amusé et passant a ses côtés il glissa la main dans celle de la midinette avant de japper plus fort que le clébard pour le faire déguerpir.

Satisfait du résultat, l’animal rentrant la queue entre les pattes sans demander son reste devant l’ours mal léché, Gilly se tourna vers la fraîcheur à ses cotés, mi rire mi sourire.


Voila, la vilaine bête ne vous ennuiera plus damoiselle.

Puis galamment comme il l’avait fait des centaines de fois, l’homme porta la main de la mignonnette à ses lèvres pour un baise main avant de la libérer.
Williamss
L’embouteillage lui était bien égal maintenant qu’il la savait de nouveau près de lui.
Serrant le bras sur sa chemise retenir les fruits qui commençaient à rouler, Williamss sourit à Eudeline retrouvée.

Une fois dans la paille, z’en aurait bien que faire des canidés affamés dehors. Jamais encore, même un chien enragé ne l’avait confondu avec une poule, ça serait ballot, s‘imaginait le godelureau.

Enfin, le seigneur avançant de nouveau, Will qui commençait à tirer leçon salua la dame, son bras accompagnant sa tête dans une légère révérence, avant de sortir lui aussi.


Bonne nuitée m’dame, merci pour tout.

Il aurait pensé que l’homme les mènerait sans détour jusqu’à leur nid pour la nuit, au vu de l’empressement qu’il avait mis à clôturer leur discussion après s’être montré si curieux.

Mais non, Will n’en cru pas ses yeux médusé.
L’autre chétif, à l’article de la mort y avait pas vingt minutes à en entendre les femmes, voulait à présent jouer au chevalier servant, s’approchant de SON Eudeline et lui prenant la main.
Le sang du jeune homme ne fit qu’un tour et colère lui monta comme il ne lui était encore jamais monté.
Retient toi Will, tu as mal vu, tu interprètes mal… arf trop tard, le jaloux l’avait ouverte sans plus réfléchir, guidé par son instinct de jeune coq.


Nan mais oh, bas les pattes le vieux.

Idiot de se montrer si insolant avec l’homme qui doit encore vous offrir un toit pour la nuit déjà là.
Idiot aussi de manquer de respect à un noble colérique dont on ignore si la maladie l’a assez affaibli pour pouvoir espérer ne pas en répondre.
L’avorton ne s’était pourtant pas dégonflé, toisant le noble d’un regard noir.

J’vous prierais d’garder vos distances sire

S’il avait su à qui il faisait face sûrement aurait il eu envie de se terrer plus bas que terre pour se faire oublier, mais ignorant tout, la géniture démontrait ici tout l’étendu de son héritage…
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Zezva
Les bruits se font plus précis…

Sans doute des allées et venues autour de la maison où Eudeline se trouve. Elle reconnaît les jappements de Pacco…
Ce ne sont pas des aboiements de menace, ce chien est bien malin ! Il attire à sa façon l’attention.
Elle se redresse espérant entrevoir quelque chose.
Elle espère qu’il se trouve aux côtés d’Eudeline et si par malheur, ce sont des brigands qu’il attire, ça ne peut être pire que le méprisable bonhomme qu’elle accompagne.

Tout en cet homme est vicieux. Il est le vice et il fait d’elle une esclave…cela elle peut le tolérer mais là, vouloir s’en prendre à son amie, c’est une chose qu’elle ne peut accepter.

Elle ne voit rien…elle tente de se lever discrètement…mais il à l’œil le vieux Thémo…il s’étend vers elle et à nouveau la menace…il la plaque au sol…


Mais bon sang….mais ce n’est pas permis de puer comme ça ! Se dit-elle.

Elle aurait préféré ne pas avoir de nez !
Il est presqu’allongé sur elle, son cœur file…le mélange de l’odeur du vin, de la coulante et de son haleine nauséabonde la ferait presque défaillir.
Au moins, bâillonnée elle ne risque pas d’être encore embrassée.
A quelque chose malheur est bon !

Elle baisse les yeux, espérant lui faire croire qu’elle a peur. Lentement…il la lâche… Son regard mauvais se veut grondant, mais pour une fois il ne prend pas le risque de lui hurler dessus. Il se contrôle.
Elle a la pierre à portée de main…et la grosse tête n’est que trop proche…Mais, lui frapper la tête, elle le sait, serait au dessus de ses forces. Elle qui ouvre la fenêtre pour laisser sortir une guêpe enviant sa confiture, comment pourrait elle blesser le bougre.

Il est curieux…et les bruits, la lueur des flambeaux l’obligent à s’éloigner d’elle.

Il est là rampant, se tordant le cou pour apercevoir qui avance dans la nuit.
Son gros derrière en buse lui semble une bien jolie cible.
Elle hésite…mais l’occasion est trop belle.

Elle prend la pierre et de toutes ses forces….la lance sur le gros cul.

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Eudeline
Une main qui se glisse dans la sienne comme elle l'espérait. Un sourire … Une voix qui n' est pas la sienne …
Effet de surprise autant pour le chien que pour elle.
Lui, décampe.
Elle, rougit de la confusion et du baise main.

Un air amusé sur le visage, le seigneur vient de se jouer d'elle et de sa distraction.
D'un geste que l'étonnement et la surprise rendent brusque elle retire sa main
.

Sire je vous remercie d'avoir fait fu …...... Point le temps d'achever sa phrase, éclat de voix et des mots si peu réservés sont jetés tout à trac par Williamss.

Si elle ne peut s'empêcher d'apprécier la réaction du jeune homme, elle sait aussi que telles paroles ne se disent point ainsi à qui offre hospitalité et encore moins à un Seigneur !
Misère … dans quels beaux draps vient de les mettre Williamss ?
Déjà elle imagine, plus que comme un rêve, la paille et la nuit au chaud.
Mais ce qu'elle craint c'est la colère, qui serait légitime, du Seigneur. Sans aucun doute, et elle l'a bien senti, l' homme n' a pas voulu faire sa cour ou quoi que se soit d'autre.
Tout juste, s'est -il laisser aller à un amusement et à une attitude qu'il devait maintes fois avoir mis en pratique. Car tout aussi vieux soit-il, on devine aisément que le sieur devait être fort bel homme et avoir succès auprès de la gente féminine.
La voilà donc obligée de rassurer l'un et de tempérer la réaction de l'autre
.

Sire, je vous suis reconnaissante d'avoir fait fuir ce chien d'aussi agréable manière … sourire et petite révérence et main qui doucement se pose sur un bras qui cherche une épée fantôme …. et vous prie de ne point entendre dans les mots de Williamss que force et preuve de manières de gentilhomme.
Comportements dans lesquels vous devez exceller Sire !


Belle tirade qui elle l'espère calmera les deux.
Se détournant de leur hôte, elle retourne vers Will avec dans les yeux une prière muette... « Will arrête je t'en prie ou nous allons passer la nuit dehors »...., et sur les lèvres un sourire qui n' a jamais encore été aussi doux.

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--Wishmerhil



Agréable sensation que la peau neuve d’une guillerette sur ses lèvres défraîchies d’alcoolique.
Un instant Gilly se rappel chaleur encore plus exquise que seul entre les bras d’une femme on peut trouver.
La plaisanterie fut sûrement plus plaisante pour lui que quiconque.

Visiblement oui, la réaction de son compagnon ne se faisant pas attendre.
Virulent le minus, c’est un regard tout aussi sombre que lui renvoi wish en réponse du sien, se retournant pour lui faire face.

Comment ose t’il? Lui parler ainsi à lui? Lui Wishmerhil, seigneur de Gilly sur Loire, lui qui avait marché à côté des plus grands!
Il en avait occis pour moins que ça et machinalement sa main se porta à sa garde, chercher une épée que depuis longtemps il ne portait plus.

Heureusement pour tout le monde, autant le gringalet était sot, autant le tendron était subtil, jouant habillement des mots, moins impulsive.
En le comparant à lui, la mignonne avait sans le savoir touché le point sensible, rappelant au seigneur que le jouvenceau avait de qui tenir.
Couillu le rejeton, force de le reconnaître. Avec tel démonstration, impossible que l’autre pleutre soit son géniteur. Il en est de plus en plus certain.
Déjà physiquement, il s’était retrouvé chez le jeune homme, mais la, il se revoyait tout à fait au même age.
Combien d’anicroches aurait il pu éviter si sa fierté et son impulsivité n’avaient pas été si grandes?

Le regard du seigneur s’adoucit, sourire en coin apparaissant sur ses lèvres.


Ne vous en faites point damoiselle, je mettrais ça sur le compte de la fatigue et ni prêterais garde.

Quand à vous, jeune homme, modérez vos paroles si vous ne voulez pas qu’un mourant vous les fasse ravaler à grand coup de chausse où je pense…


Gilly se tut, croyant avoir entendu quelque chose. Nul doute qu’il ne s’agissait pas d’un chien, son instinct et son expérience avait mis tout ses sens en alerte, mais ne voulant affoler la jeunesse, wish se contenta de relever sa lanterne en direction de la grange.

Bon suivez moi maintenant, vous serrez mieux à l’abri et vous avez besoin de repos.

Son pas s’était fait rapide pour parcourir les quelques mètres qui séparaient la maison de la grange.
Appuyant l’épaule sur le volet de la porte, il avait entrouvert celle-ci pour d’abord laisser passer la donzelle, retenant son jeune compagnon, faisant mine de lui laisser la chandelle dans les mains, mais en profitant pour lui glisser discrètement à demi mot que la rouquine ne puisse entendre.


Fermez vous de l’intérieur et ouvre l’œil petit.

Repoussant la large porte derrière eux, Gilly suivit les lumières émanant de l’habitation pour la regagner, scrutant l’obscurité sans rien y voir.
--Themodius.



Eudeline … son obsession, sa déraison … Eudeline est là, à portée de main !

Il sent que bientôt son heure de gloire sonnera. Il sent que bientôt il la tiendra. Il sent que ….


Aieeeeeeeeeeeeeeeee malgré la discrétion dont il veut s'entourer, il ne peut retenir un braillement de douleur. Sur son noble, et malodorant, séant, une caillasse vient d' atterrir.

Il se retourne vivement portant main à son cul, la ribaude a encore le bras levé, elle ne pourra nier son geste.
La colère, que la présence proche d' Eudeline avait fait se calmer, reprend force.
Oubliant les précautions qu'il doit prendre pour rester chafouin ( dissimulé ), il se redresse rogneux, rejoint en deux enjambées la gueuse et la mornifle rudement. Deux taloches claquantes et retentissantes. Deux baffes qui dans le silence nocturne font bruit d' enfer
.

Arhhh maudite femelle, créature du Diable … tu me fais perdre raison et je vais me faire repérer.
Je te promets que si tu fais foirer mon coup …. je .. je te tue ! Comme Phocas
…. murmure t-il …. Il bave de hargne, et pour bien appuyer ses menaces il sort à nouveau sa dague et la pointe sur son cou.
Allez ferme la et dors donc, j' t'ai assez vu et entendu.

Se tapissant à nouveau à l'abri des taillis, il guette à nouveau. Il semblerait que rien n' a inquiété plus que ça Eudeline et ceux qui l'entourent.

La belle disparaît dans la grange qui jouxte la demeure. Étrange ce gringalet qui l'accompagne jusque dans la grange. Il l' avait pas prévu au programme celui là !
Va falloir faire avec. Ça devrait pas être difficile !
Elle va dormir. Il va en faire autant. Il n' a plus qu'à attendre le petit matin et il la cueillera. Se débarrassera du pti vaurien et musèlera la jouvencelle.
C'est avec des écus dansants devant ses yeux qu'il s'assoupit.


…............................................................................

Quelques heures plus tard c'est le froid et l'humidité qui le réveillent. Si cette garce avait pris la bonne couverture, il aurait chaud un peu plus.
Déjà le jour pointe. Ses membres engourdis, affaiblis par les diarrhées, ont du mal à se déplier.
Il chancelle un moment. Il est pas vaillant le Thémodius. Lui faudrait un coup de jaja et un bout à se mettre sous la dent.
Sans réveiller la donzelle qui dort encore, il fouille dans la besace et sort une miche de pain. Par instinct il la renifle. Puis hausse les épaules, la fille en a mangé hier, il ne peut être empoisonné. Il croque avec appétit dans le pain.

Un grincement lui tire les oreilles. Reprise rapide de sa position de traqueur.
La porte de la grange vient de laisser passage au freluquet qui part se soulager contre un arbre.

Lui dehors, Eudeline est seule à l'intérieur.
L' occasion est trop belle. Faut juste que le mignon traine un moment dehors, ça serait mieux.

Prière exaucée, il va au puits de l' autre coté de la grange et s'affaire à tirer un seau, tout en croquant dans une pomme.

Le ruffian ne réfléchit pas plus. Tenant ses braies qui menacent de chuter, il part en courant aussi vite qu'il le peut.
Détour par le petit bosquet à senestre, saut par dessus le petit ru qui coure au milieu du pré, dernière ligne droite ….. il pousse la porte

…. Tu es à moi Eudeline de Combe Aures ... souffle t-il silencieusement entre ses dents.
Williamss
La grange, bâtiment spacieux tout de bois abritait paille et fourrage sur deux niveaux, une échelle reliant le bas du haut.

Comme lui avait préconisé l’homme, Will cala la porte d’entré derrière eux, se servant d’une fourche traînant par la avant de ce tourner vers la mignonne, sortant fièrement son trophée de sous sa chemise.
Eudeline n’apprécierait sûrement pas sur le coup, mais plus tard, la faim aiderait à se faire compréhensive.

Les quelques râteliers pendus au mur et le sol pavé laissé supposé que le bas avait jadis était utilisé en étable et le plus gros des bottes de paille restant se trouvant au dessus, c’est à l’étages que nos tourtereaux s’installèrent.

Ahhhhh si la paille pouvait parler, c’est qu’elle aurait pu en raconter depuis le temps qu’elle servait de berceau aux amants passionnés.

Épuisé, Will avait fini par s’endormir, sa belle encore blottit dans ses bras, insouciant et heureux.


Aux premières lueurs du jour, encore béat de sa nuit, Williamss s’était réveillé, sa dulcinée dormant encore du sommeil du juste après leur courte nuit.
Renfilant précautionneusement ses vêtements pour ne point la réveiller, le galant était descendu, déjeuner et libérer une envie que nuit de gaudrioles nécessitée..

Les yeux encore brouillé de sommeil, le jeune homme avait rouvert la porte protégeant leur nid douillé et sortit, laissant ouvert derrière lui, ne comptant pas en avoir pour longtemps.

Quelques mètres et cet arbre suffirait. Un chêne sans doute centenaire vu sa taille, l’avait du en voir d’autres…

Dieux que ça faisait du bien.
S’appuyant une main au tronc pour mieux se laisser aller, le perfectionniste secoua la dernière goutte.

Affaire finie, rapide coup d’œil sur la porte de la grange qui n’a pas bougé, un peu d’eau leur ferait sûrement du bien pour aider à se réveiller.

Le puit à l’autre bout de la cour leur en offrira suffisamment pour la toilette et remplir les gourdes. Courageux de si bon matin, le nigaud s’y rendit, dégustant une pomme restante de la veille.

Plouf le sceau au fond du trou, ho hisse l’effort pour le remonter.
Il y était presque quand la porte de la grange grinça, se refermant rapidement.
Lâchant tout, se retournant d’un bon, comprenant trop tard son étourderie matinale, l’affolé partit en courant pour trouver une porte bloquée.
Hurlant Eudeline désespérément pour la réveiller, Will regardait en tout sens si autre entrée était possible.
Seule solution possible, la large ouverture permettant le passage du monte charge à l’étage.
Mon p’tit Will, va falloir grimper maintenant…

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Eudeline
Déjà le petit jour.
Elle avait pensé ne pas trouver le sommeil, avait voulu veiller pour surveiller. Ses pensées toujours rivées à ses angoisses et aux évènements des derniers jours, elle avait tourné sur son lit de foin un bon moment.
Mais la chaleur de la paille, la présence douce et réconfortante de Will à ses cotés avaient fini par avoir raison de ses forces.
Elle avait sombré dans un sommeil agité, mais au moins elle avait dormi.

Déjà le petit jour.
Un petit moment avant, elle avait senti Will se lever et se vêtir. Il avait quitté la chaleur de la paille.
Profiter encore un peu de cette tiédeur. Juste un peu. Juste le temps de s'étirer. Tentant de chasser les idées sombres qui déjà lui viennent à l'esprit, elle referme les yeux. Ne pas voir le jour qui vient mais rester dans les nimbes de cette nuit si particulière.

Elle fait la paresseuse et tire sur ses épaules et son dos nus leurs mantels qui ont fait office de couverture. Un brin de paille lui chatouille le nez, elle s'en débarrasse en souriant. Allez faut te lever ma fille murmure t-elle en s' étirant encore une fois.
Elle repousse les mantels, s'assoit, cherche ses bas de laine et les enfile rapidement, elle a les pieds gelés et elle déteste ça. Trouver sa chemise et son corset est plus difficile, tout est mêlé et perdu dans le foin. La chemise est enfilée quand elle entend la porte de bois s'ouvrir et se refermer
.

Will …. c'est toi ? Où as tu cacher mes chausses ? ….... Will ? …..

le sourire qui illuminait son visage quelques secondes avant, disparaît. Pourquoi ne lui répond t-il pas ? Que fait-il ?
Soudain une impression, une intuition qu'elle voudrait fausse, un sentiment d'effrois. Là en bas, ce n'est certainement pas Will qui vient d'entrer !

Attrapant et enfilant le reste de ses effets, elle cherche du regard le reste de leurs affaires. Où donc Will a t-il pu laisser leurs besaces et l'épée ?
Son cœur bat douloureusement, sa bouche est sèche. Celui qui est là ,ne s'est toujours pas fait plus entendre.
Elle est convaincue à présent que Phocas est là tout près.
Un coup d'œil autour d'elle, que pourrait-elle prendre pour se défendre ? Un manche de rateau … ça fera l' affaire faute de mieux.

À quatre pattes, sans bruit, elle avance jusqu'au bord du plancher de bois. L' échelle est pas loin, elle va pouvoir s'y glisser.
Lentement, doucement, le bâton à la main elle se saisit tant bien que mal des barreaux de l' échelle et avance la tête.

Consternée, surprise, déstabilisée par ce qu'elle voit alors, elle laisse tomber le bâton.
Là en bas, à peine à plus de trois mètres d'elle , ce n'est pas Phocas qui lève la tête vers elle. Le sourire haineux qui l'atteint en plein cœur et fait se serrer son ventre, n'est autre que celui du lyonnais, celui de Thémodius.

Déjà le vaurien avance. Non … ne pas le laisser monter, ne pas se laisser coincer ici en haut.
Et Will, où est Will ? La crapule a t-elle déjà neutralisé Will ? Elle songe à l'appeler. Mais si le ruffian ne l'a point vu dehors, inutile d'attirer son compagnon dans le piège.
Elle a l'habitude toute mignonne qu'elle soit de manier la résistance.
Un bond, une glissade … elle se retrouve face à la vermine qui déjà tend les mains
.

Tu espère quoi mon gros ? Que je vais venir manger dans ta paluche ? Pense t-elle en gardant un œil sur lui et en cherchant désespérément son épée.

Soudain un cri venant de l'extérieur.
Will ! Will a compris. Will est là !
Surpris lui aussi le lyonnais sursaute et se retourne. Malin, il courre barricader la porte.
Erreur tactique ! Il a libéré son champ de vision, l'épée est là, à quelques pas. Elle se précipite, s'en empare …
le vaurien de nouveau lui fait face, sûr de lui déjà
.

Je ne sortirai pas d'ici avec vous scélérat, dites le vous bien !
Vous ou moi … mais l'un de nous restera ici !
Mort .... cela va de soi !
hurle t-elle
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Zezva
Le coup de pierre, s’il n’est pas blessant pour l’homme, l’est pour son amour propre !
Et espère t’elle, son cri aura été entendu.
La réaction ne se fait pas attendre … encore une fois, elle ramasse les coups. La première gifle lui cingle le visage, la deuxième du revers de la lourde main, lui éclate le nez.
Le sang coule cette fois. Il la menace encore et encore…puis la pousse contre la selle.

Il ne perd pas de temps, les coups ont plu…et il retourne aussi vite se cacher pour observer ce qu’il se passe du côté de la chaumière.
Elle peine a respirer et de la main posée sous sa tête délie quelque peu son bâillon.

Elle voudrait voir…mais tout se calme …plus aucun bruit… le scélérat revient s’allonger.

A-t-elle dormi ? Sans doute un peu. La nuit est passée plus vite qu’elle ne le pensait et déjà le jour se lève.
Elle n’a pas bougé, lui non plus.

Elle l’entend chercher de quoi casser la croûte dans la besace, elle n’ose plus se tourner vers lui, toujours attentive au moindre bruit, elle croit entendre un grincement…

Le thémo est vite à l’affut.
Caché dans les buissons il observe.
Il file en direction de la maison.

Sentant qu’il veut mettre à exécution ses mauvais plans, elle ôte son bâillon et le suit….il arrête…elle se cache…elle voit Will se diriger encore plus loin de la grange…elle va vers lui.

Tout va vite, bien trop vite…elle cherche le Thémo des yeux…
Elle ne le voit plus.
Will se retourne d’un coup et crie Eudeliiiiine…..il court vers la grange…elle aussi.
Le jeune homme grimpe déjà à l’échelle quand elle y arrive …

Will ... ... il se retourne, surpris de la voir débouler le visage sans doute bleu, sa chemise pleine de sang.

C’est Thémo….il veut prendre Eudeline…Phocas est mort…il prend la relève…
Elle le suit sur l’échelle.
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